Raton-Laveur's Epitanime 2k2 Paris Tour !
NOTE: Suite à des ennuis techniques (batterie tout simplement morte), j'ai été dans l'impossibilité de prendre la moindre image. C'est pas ma faute, c'est celle à la loi de Murphy.
Vendredi 31 Mars
Arrivé devant l'Epita à 13h40, l'ouverture étant officiellement à 14h (la file d'attente s'est unanimement prononçée pour affirmer qu'une convention qui ouvre à l'heure, c'est bien simple, ça n'existe pas). Ce qui me fait toujours plaisir (sentez l'ironie dans la phrase), c'est de voir les gens des RG qui surveillent le troupeau de jeunes que nous sommes. Que les flics nous protègent, ça ne me gêne pas. Mais que les gens en fringues sombres, par une chaleur pareille, âgés dans la quarantaine et qui parlent étrangement dans leurs talkie-walkies se trouvent à nous jeter des regards louches, ça me déplaît vraiment. J'en discutais à l'intérieur, et un visiteur m'a dit que c'était leur boulot de surveiller les mouvements sociaux. Soit. Mais j'aimerais savoir pourquoi ils ne sont pas à l'entrée des conventions pour les bébés diarrhéiques dans ce cas.
Je n'avais pas de pré-ventes, donc j'ai fait la queue, longue d'environ 100 mêtres pour une durée de 45 minutes environ. En bref, ça traînait un peu, surtout que le vendredi est toujours un jour calme pour les otacons. Le staff qui organisait a pensé à rajouter des barrières autour du trottoir, mais seulement dès le samedi... Bah. D'ailleurs, les organisateurs étaient reconnaissables à leurs jolies T-Shirts rouges, quand même un peu plus remarquables que le blanc de l'année précédente. Et pour éviter des ennuis avec la personnalisation des fringues en collant les pseudos dessus, ils portaient des badges... Résultat, c'était impossible de savoir qui était qui avec leur nom en police taille 10, surtout quand on porte ledit badge à la taille pour faire comme dans X-Files.
Hop, l'entrée. J'achète pour 18 € de tickets, soit la totale: vendredi et sa nocturne, samedi et sa nocturne, jusqu'à dimanche. Individuellement, les prix étaient de 5 € la journée et 3 € la nocturne, ce qui restait raisonnable: il était aussi proposé pour 3 € supplémentaires de réserver son "Sandwich Epitanime"... La demande devait vraiment avoir été forte l'année précédente :) . On se fait tamponner le poignet pour montrer que l'on a payé, c'est sympa, mais... La prochaine fois, faudra acheter une encre qui tienne un peu plus le coup. Après une demi-journée, c'est difficile à voir, et si on se lave les mains, on est bon pour se refaire tamponner, si on ne se fait pas refuser la ré-entrée avant.
Il y avait deux bâtiments, un tout petit avec le stand Nekomix et une salle de projection, et l'autre qui faisait tout le reste: la cour avec le podium, le sous-sol pour le forum des exposants, les autres salles de projection (une pour le karaoke, une pour les sentai et trois pour les animes), la bouffe, les jeux vidéo et les stands de culture/bouffe japonaise. Ceci dit, puisqu'il fallait déjà entrer et se faire contrôllerle tampon à l'entrée de ce bâtiment, je ne voyais vraiment pas l'intérêt de devoir exhiber sa preuve d'achat à nouveau avant d'entrer dans le sous-sol des exposants...
Bref. Vendredi était donc une journée très calme, idéale pour le repérage des lieux. Pour les projections, certaines ont dû être décalées, voire carrément annulées. Côté jeux vidéo, la salle était vraiment trop petite mais il y avait beaucoup de matos: deux X-Box, des Dreamcasts et des PSX à profusion, deux PS2 et même un GameCube. Certains tournois étaient payants (1 € pour Capcom VS SNK 2, DDR), et l'ambiance était bonne, un chouilla tendue peut-être. Mention spéciale au tournoi de Bomberman Saturn à 10 joueurs en même temps pour un total-cible de 100 joueurs ! Note un peu marrante, le chemin pour s'y rendre donnait une vue sur quelques salles de cours qui étaient en train de travailler...
La plupart des stands n'étaient soit pas encore prêts (culture japonaise), soit pas très actifs (Gotohwan). En fait, l'ambiance tenait en un morceau grâce à l'association Tsubasa, qui assurait la plupart des concours et des activités. Franchement, il était parfois étrange de savoir qui fait quoi... Quand je discutais avec des orgas Epitanime à propos d'un truc, ils me disaient que c'était Tsubasa les responsables pour ça, ou alors c'était l'inverse... Bah.
Forum des Exposants
Les exposants, maintenant. D'après le site officiel, il y aurait "une centaine d'exposants"... Raté, il y en avait 47 en tout ^^. 2000m² leur étaient dédiés, dans un des seuls endroits vraiment climatisés de la conv'... Non, en fait, c'était le seul endroit avec la clim'. Résultat, l'entrée du sous-sol (en fait un parking, donc la place ne manquait pas) était peuplée de gens qui se refroidissaient les tempes.
A tout seigneur tout honneur, commençons par les exposants pro. Le plus gros stand revenait à Konci, qui ne vendait pas un seul DVD HK (suite à l'affaire Manga Distrib') mais qui ne se gênait pas pour arborer une quasi-totalité de posters, CDs Audio et maquettes complètement imitées et donc illégales... Y'en a qui ne changent vraiment pas. Le stand Tonkam semblait royalement se foutre du vendredi, en se planquant derrière une montagne de cartons pour bien monter que 1) Ils n'étaient pas prêts à montrer leurs prix tout pleins de zéros avant demain, sinon la concurrence les aurait déjà bouffés sur place, 2) que le show commençerait samedi, personne en a rien à cirer du vendredi. Un autre stand, celui de New City Games, était lui aussi très fourni en HK, surtout en Cds: ils ne se limitaient pas à la Japanime, ils tapaient aussi très largement dans la J-Pop, et n'hésitaient pas à vendre des posters qui étaient clairement des fanarts, bravo le professionnalisme. Autre inévitable, AnimeLand, toujours au milieu en train de faire des comparaisons de la taille de leur pénis en montrant la quasi-totalité de leurs vieux numéros: ce qui m'a fait plaisir, c'est que personne ne regardait leur stand, et cela durant tout le long du week-end... Seul stand d'éditeur de mangas (avec Tonkam), Pika Editions, qui fourguait à 3 €/pièce leurs vieux stocks de mangas estampillés "Manga Player", et montrait leurs dernières nouveautés... Sympa, même s'ils n'étaient pas très visités. Quand même, merci à eux d'être venus quand Kana ne s'est pas déplacé, et que Glénat a préféré se faire mousser au Salon de la BD de Paris, qui n'en est qu'à sa première édition quand l'Epitanime en est à sa 10ème. Le stand de Kaze manquait complètement de professionnalisme: pas de grosses nouveautés, beaucoup de vieilleries, staff peu motivé: il ne donnait vraiment pas envie de s'y arrêter.
Dans l'ensemble, il était étonnant de voir que la grosse majorité des boutiques pratiquaient leurs prix habituels au lieu de faire des prix "spécial convention"... Dommage. J'ai aussi remarqué la forte absence de nouveaux goodies: à part Chobits, rien de très récent... Pas de Full Metal Panic, pas de Fruits Basket, pas de Hellsing... Même Hikaru No Go se limitait à quelques posters à peine.
Deux grosses absences: Junku et Manga Distribution. D'autant plus que Manga Distrib' avait annoncé leur venue ! Pour Junku, aucune idée de leur raison. Pour MD, il y a de fortes chances qu'ils aient craint la réaction des fans de HK depuis les évènements récents... Ceci dit, ils seront à la Japan Expo. Tout du moins, c'est ce qu'ils ont annoncé.
Comme autre absence mais qui ne nous manque pas, Atomic... Ils ont dû se dire qu'ils avaient plus de chances d'arnaquer les gens au Salon BD de Paris.
Bizzarerrie: le stand de Cartoon Toys. Des posters (dont pas mal de ecchi, surtout du Urushihara), avec du DBZ (c'est pas pour dire, mais c'est introuvable dans une conv' de nos jours...), et des jouets... Il devait y avoir les trois quarts du stand remplis de... figurines Saint Seiya. Alors, les connaisseurs savent que ces figurines sont rarissimes à trouver. Qu'elles peuvent coûter une fortune, de l'ordre de plusieurs centaines d'euros. Or là, je me trouvais face à une collection impressionnante, en excellent état, emballage d'origine, pour environ 60 €/pièce... Oserais-je le dire ? C'était trop beau pour être vrai. Il y avait des versions italiennes et françaises. Le reste du stand avait des jouets Mazinger ou autres trucs vieux comme Héraude et qui se devaient d'être hors de prix, mais qui étaient là, devant moi, à des prix abordables. Je me suis dit que quelque chose n'allait pas. Je devais être tombé dans une faille spatio-temporelle ou un truc de ce genre pour arriver devant ce stand, un peu comme le magasin Gokuraku dans Video Girl Aï. J'ai pris peur et je me suis enfui.
Maintenant, une – autre- scène spéciale mais que je tiens à vous faire partager: elle s'est passée au stand d'Imagika. J'en fais le tour, et au fur et à mesure que je tourne, chaque membre de son staff me dit bonjour. Cool. Il n'y a que des mangas, mais apparemment que de l'officiel en bon état, plus quelques posters qui sont plus là pour faire joli que pour être vendus. Arrivé au bout du stand, le seul membre masculin du staff (sûrement le patron, lol) me file la carte du magasin... Pardon, les deux cartes des deux magasins (Imagika et Manga Loisirs). Je la parcours, mais je n'y vois pas de site oueb, même pas d'email. Je le fais remarquer au gars, qui me répond.. Arf, je vais vous mettre toute la conversation, je m'en souviendrai longtemps tellement elle est grandiose:
Raton-Laveur: Vous n'avez pas de site web ou d'email ?
Imagika: Nan, mais je vais vous filer un bon tuyau... (il se penche vers moi et me désigne le stand de Konci en face) Eux, ils ont un très bon site web, quand j'y commande je suis sûr de reçevoir ma came.
RL: Donc vous faites la pub pour non pas deux mais trois magasins ?
I: Non, c'est juste un conseil que je vous donne, j'ai pas d'affaires avec eux.
RL: Oui, mais vous voyez, je suis provincial et si je fais les otacons, c'est pour voir le matos que les magasins y vendent. Comme ça, quand je commande par Internet, je suis sûr de reçevoir ce que je veux, et pas du HK... Or, y'a que ça chez Konci.
I: Euuuuh... C'est quoi du HK ?
Là, je me tenais les côtes parce que j'avais du mal à croire que le type ignore l'existence des copies hong-kongaises. Soit c'était un naïf, soit il jouait au con. Tant mieux, je gagne forcément à ce jeu-là.
RL: Le HK, ce sont des imitations faites par les Chinois, majoritairement des circuits mafieux organisés et qui ont de gros moyens. Ils vendent leurs trucs à 1 ou 2 €/pièce, des gens comme Konci les achètent et les revendent à 15 € minimum, ce qui leur fait un joli pactole.
I: Aaaaahhh... Ah oui, le HK y'a que ça chez Konci, faut pas acheter chez eux !
RL: Attendez, vous m'avez dit il y a 20 secondes que c'était un bon plan !
I: Oui, mais le HK (à partir du moment où je lui ai appris ce mot, il a pas arrêté de le répéter dans la conversation), y'en a dans tous les magasins, tout le monde le fait, on peut pas y échapper...
RL: Dans ce cas, vous pouvez me montrer sur votre stand ce qui est HK ?
I: Ah, je vous le dirai pas ! Après tout, j'en ai pas, y'a que de l'officiel chez moi !
A ce point, j'étais sérieusement sur le point de le frapper... Mais j'ai pas eu le temps, il a tout de suite enchaîné:
I: Après tout, je peux vous dire qu'il y a des choses que les Chinois ne peuvent pas recopier, car c'est trop difficile à reproduire, et que où que vous les achetiez, à Konci ou ailleurs, ce sera forcément de l'authentique importé du Japon... Ce sont les maquettes et les Cds audio !
Et là, je suis parti avant que le coup ne parte. Allez, direction les amateurs.
A vue de nez, je dirais qu'environ 40 % des exposants étaient amateurs (fanzines surtout). On y trouvait les habituels fans de Katsura/Clamp/Miyamoto, les dessinateurs qui vendaient leurs "oeuvres", bref les choses restent ce qu'elles sont depuis la nuit des temps. Je me lasserais presque des fanzines, à la longue. Côté webzines, très peu de choses: à part Animbel et Mangavore, en fait, y'avait personne. Mes Kudos vont à Mangavore qui a présenté son stand sous le nom de "Studio Sheol", un studio qui fait des Anime Music Videos (AMVs). Ils avaient un vidéo-projecteur et montraient des AMVs, les présentaient aux gens qui ne savaient pas ce que c'est, ils vendaient même des CD-ROM thématiques pour faire découvrir ces vidéos à notre beau pays. En discutant avec eux, ils se plaignaient de la totale inexistance de mixeurs français, et que quand il y avait des concours, le peu de candidats se connaissaient... Ils en voulaient, je leur ai posé quelques questions pour débuter et ils m'ont conseillé avec plaisir. Bravo à Mangavore pour avoir dédié leur stand à ces gars-là, je leur souhaite tout le bien du monde.
Je ne suis pas resté pour la nocturne, qui se finissait à minuit et qui n'avait que des projections pas passionnantes à mon goût, et facilement trouvables dans le commerce ou diffusées sur la TV par câble/satellite (Hard, Bao et Petshop Of Horrors passent le 16 juin sur 13e Rue par exemple). Il était clair que tout le monde se réservait pour samedi et dimanche, surtout quand on savait que ce serait du non-stop: tout samedi, toute la nuit, puis tout dimanche, sans interruption... Autant emmagasiner tout de suite ses heures de sommeil ^^.
Samedi 1er Juin
Ca ne rate pas. Tous ceux qui n'étaient pas venus la veille pour réserver leurs places furent bons pour une file d'attente assez longue, et surtout plus lente que la veille. Par contre, ceux qui comme moi avaient déjà leurs petits tickets étaient à l'intérieur après 5-10 minutes d'attente.
Et évidemment, un monde fou à l'intérieur. Les organisateurs n'ayant pas été en mesure de me donner un nombre, mon estimation perso chiffre à 5000 le nombre d'otakus qui se seront déplacés. Le peuple présent restait fluide, il n'y avait pas de vrais embouteillages ou de dérangements de ce genre devant les salles de projection, les stands... A l'exception de la salle des jeux vidéo, rapidement devenue purement et simplement innaccessible. Personne n'entrait, personne ne sortait, à partir du début des concours à 14 heures: et durant la matinée, il fallait une grenade à fragmention pour se frayer un passage...
Le forum des exposants aura vu son entrée bloquée par la sécurité durant une demie-heure de l'après-midi, le temps que des gens sortent pour en faire entrer d'autres. Avec la salle des jeux vidéo, voici les seules véritables perturbations dues à la foule: on est loin du fiasco du Cartoonist Paris, dont le staff "professionnel" avait été mis HS par le public. En bref, l'organisation (amateur, je le rappelle) de l'Epitanime a vraiment assuré pour gérer l'ensemble.
Sur le podium, Tsubasa faisait l'ambiance et le faisait bien, avec les canons des otacons: cosplays, quiz et karaokes. A noter que les quizzes étaient parfois d'une difficulté à se mordre une couille: le présentateur est passé pour un con quand personne n'a pu répondre à "Quel est le nom japonais de l'armurier qui a modifié l'arme de Ryo Saeba dans City Hunter ?", et que personne dans le public d'un bon millier de personnes ne le savait... Il y a eu d'autres cas dans ce genre, où le "questionnaire" prenait sens de "coupage de cheveux en quatre".
Un des moments forts de l'après-midi resta quand même le DJ God Tsubasa, un mix de 51 morceaux tirés des génériques français d'animes, et où chaque fragment faisait même pas 3 secondes dans le meilleur des cas: en bref, une vraie torture mais délicieusement orchestrée ^^ . Ils s'étaient même amusés à faire un texte avec les paroles de ces génériques, exemple: "Une petite fille toute seule à Paris (Nadia)/n'est pas de notre galaxie (Capitaine Flam)/et défend la liberté (Bioman)/Ca demande du courage (Pokemon)..." Evidemment, le public a hurlé lors des passages des génériques Pokemon ;) . Des feuilles de papier et des feutres étaient distribués dans l'assistance pour que tout le monde puisse participer.
La fin de l'après-midi vit le karaoke géant, fidèle à l'Epitanime: le logiciel fait maison, "Toyunda", faisait apparaître les textes et l'endroit où chanter, diffusé sur un grand écran: pour ceux qui n'ont jamais vécu ça, imaginez une cour entière hurlant le refrain de Cobra ou le générique japonais d'Inu Yasha, le tout sans aucun micro :) .
D'ailleurs, la fin du karaoke était cocasse: pour garder les morceaux de demain, les responsables coupèrent la vidéo après le générique d'Hikaru No Go, mais en retard de quelques secondes, laissant apparaître les images d'Albator 84. Evidemment, cris dans le public. Mais le mieux, c'est que l'image laissa place à... Windows XP ! L'année dernière, FRA avait tapé sur les doigts de l'Epita, qui frime régulièrement devant son matos Unix et fait sa pub dans ses brochures à grands coups de Linux, et avait utilisé Windows 2000, et pas de façon très discrète; entre les projections, on voyait des raccourcis "Black And White", "Quake 3 Arena" sur le bureau... Mais là, utiliser Windows XP, ça fout vraiment la honte, et bien plus que Windows 2000 ! Résultat, alors que tout le monde hurlait "Ouuuh, Albator, Albator !", je criais "Ouuuuh, Windows XP !". En plus, il était sur tous les pécés, y compris celui du dépôt vente... Mais au moins, ils ont retiré les raccourcis compromettants ^^.
Tiens, puisque j'en parle du dépôt vente. Après le karaoke, il n'y avait plus grand chose à faire dehors en attendant la nocturne, alors on pouvait redescendre au forum. Situé au milieu des autres stands, c'était plein de VHS (incroyable le nombre de gens qui revendent ça pour passer au DVD) et de CDs audio HK. En fait, les DVDs et art-books intéressants sont partis assez vite, et à la fin du week-end, il ne restait guère que des jeux vidéo. Cependant, on ne peut que s'étonner devant les prix vraiment bas: soit les vendeurs ne connaissaient pas l'argus, soit ils sacrifiaient l'étiquette pour être sûr de s'en débarasser en trois jours. J'en tiens pour témoin ce type qui a déposé la quasi-intégrale des LDs de Maison Ikkoku et CardCaptor Sakura (une pile qui devait faire 20 cm !), achetés à l'unité entre 900 et 700 francs pour être revendus 10 €/pièce... Il a dit que c'était parce que son lecteur de LD était en panne. Triste.
Samedi 1er Juin, Nocturne
Quand je suis arrivé à 21h, la plupart des salles étaient déjà bien remplies d'après les orgas, et j'ai été dirigé vers l'amphi 1, à côté de l'entrée: en bonus, un bon pour une boisson gratuite si on achète un menu au restau de bouffe japonaise Epitanime. En vrac, il y avait Full Metal Panic, StarOcean EX, Hellsing, Mahoromatic, .hack//SIGN, Photon, X (TV), et pour remplir les trous entre chaque série, deux épisodes de Yume Wo Iranai qui fut diffusé en entier (chaque épisode faisant 10 minutes). Quelques AMVs furent aussi diffusées (celle de Noir remporta un franc succès dans l'assemblée), sans savoir si elles faisaient partie du concours organisé. A part Yume Wo Iranai, chaque série vit ses deux premiers épisodes diffusés. Et à part Photon qui était en VOST FR, tout était en VOST US, en bref des fansubs trouvés sur le Net.
Après rapide enquête, presque tout le monde parlait anglais et n'avait pas de problème à suivre les épisodes (mais c'est dommage pour le "presque", y'avait toujours quelques-uns perdus dans l'histoire). Et c'est pas pour dire, mais la plupart de ces séries (Mahoromatic, Hellsing, .hack//SIGN, X) ont aussi été fansubbées en français, par la team Trillium ou d'autres qui font un bon boulot. Que ces fansubs US soient diffusés dans les soirées normales de l'Epitanime, ça va. Mais quand même, pour leur convention annuelle, ils auraient franchement pu prendre la peine de gratter un peu sur le Net pour que les nombreux fans présents ne soient pas largués...
Et qui dit fansub dit Divx. Résultat, sur une petite TV comme dans les salles diurnes, ou sur l'écran géant de la cour qui a une faible résolution, ça passe. Mais sur un rétroprojecteur donnant une image haute définition dans un petit amphi, ben là ça passe pa toujours bien. Là encore, il y a des fansubs en MPEG-2 ou avec une vraie qualité d'image, et c'est dommage de ne pas être passé par là.
Bon, quelques mots sur les séries diffusées. Full Metal Panic est d'ores et déjà un classique, mais comme il a été licencié, je me demande s'il était très moral de l'avoir gardé dans la grille de projection. StarOcean EX n'avait clairement pas sa place ici: histoire foireuse et classique, animation honteuse et graphisme hideux, le tout pour donner une série promotionnelle d'un jeu vidéo. Photon est une boufonnerie mais plutôt sympa: prenez Hunter X Hunter, retirez le cerveau de Gon et voilà Photon. Hellsing, X, Mahoromatic et .hack//SIGN ont largement remonté la qualité générale et c'est tant mieux: mais depuis le temps qu'elles sont sorties, le sens de "nouveauté" en prend un coup... Et hélas, c'est vraiment la seule chose qui aurait pu justifier la VOST US. Et pour le petit junior Yume Wo Iranai avec ses 16 épisodes rikikis et sa diffusion intégrale... C'est un shonen très basique, le héros est le clone de Keitaro (Love Hina), et la fille prend toujours une loooongue douche à chaque épisode (Dieu bénisse le fan service ^^). Quand les filles dans la salle s'offusquèrent de cette conduite, je leur ai répondu qu'elle était... très propre, c'est tout ;) . La fin est débile, et techniquement, c'est clairement petit budget. Cela était hélas accentué par le fait que l'image était trop claire, presque blanche en fait: cela était sûrement dû au fait que le fansub était médiocre, mais les projectionnistes auraient pû corriger cela.
La nocturne vit aussi ses activités: quiz Tsubasa et Karaoke. Le questionnaire eut beaucoup de mal à démarrer dans notre salle, à cause de la disquette qui ne voulait pas marcher. Oui, vous avez bien lu, une disquette 3 pouces ½ ! L'Epita se vante d'avoir la plus grosse bande passante et le plus de matériel réseau de toutes les écoles privées de France, et ils utilisent des disquettes ! Cela ajouté à l'utilisation de Windows XP sur toutes les bécanes, je crois qu'un mythe s'est cassé...
Enfin bon. Le quiz se nommait "Qui veut être le champion" et se basait évidemment sur le principe de l'émission de Jean-Pierre Foucault. On pouvait demander l'avis du public, pas de limite de temps, etc... Et devinez quoi, j'y ai joué ^^ !
Déjà, les questions étaient encore bâclées. On a d'abord eu droit à "Quel sport pratique l'héroïne ?" Cool, mais l'héroïne de quoi ? Les organisateurs se concertent, et ils me disent que c'est Escaflowne. Je réponds juste, mais les responsables se sont un peu fait taper sur les doigts par le public. Autre bourde, "Quelle est la couleur de l'Eva-01 ?" Les propositions étaient Rouge, Noire, Jaune, ou Bleue. Je refais un scandale, l'Eva-00 aussi est bleue, que je dis. Re-concertation des orgas sous les cris du public, et ils me reformulent la question "L'Eva-00 est plutôt rouge, plutôt noire...". Encore des plaintes du public. Niark niark. Mais ça restait quand même très bon enfant, la salle avait vraiment une ambiance géniale et encourageait les participants... En plus de les aider avec des doigts qui bougent tout seuls ^^.
Finalement, j'ai abandonné à la 13e question, qui était "Qui produit les Speed ?", un groupe de J-Pop. Personne ne le savait dans le public, personne ne le savait parmi les organisateurs. Je suis quand même reparti avec: quatre mangas, une VHS, et trois DVD, plus des Lion à bouffer. D'après le barême, j'autais aussi dû avoir une carte postale, mais je l'ai pas vue venir. Pour info, la VHS était "Ran, la Légende verte" chez Kaze Animation, les DVDs "Yoma, au delà des ténèbres", "Les Héros de la Galaxie" (cool !), et "Gunsmith Cats" (coooool !), tous édités chez Kaze et sous blister comme la VHS d'ailleurs. Les mangas, offerts par Glénat, étaient "Exaxxion" volume 2, "Blame" 2 et 3, et... Evangelion, volume 1. Je vais pas revenir sur Evangelion, vous savez ce que je pense du manga. Pour Blame et Exaxxion, ç'aurait été tellement plus sympa d'offrir les volumes 1 ! Connaissant Glénat, je sens la technique vicieuse et crade pour me pousser à les acheter... Quand j'ai demandé à voir les autres lots afin de pouvoir faire des échanges, il s'est avéré que le carton ne contenait que ça, donc que j'avais théoriquement tout gagné (le reste était composé d'autres exemplaires de ce que j'avais déjà gagné). Mais le barême du jeu continuait à la question 14 avec un quatrième DVD et à la quinzième avec un Box DVD (HK ^^ ?)... Qu'auraient-ils bien pu me donner puisqu'il n'y avait rien de plus ? Enfin, je vais pas me plaindre, j'ai quand même raflé pour 80 € de marchandises.
Le Karaoke s'enchaîna tout de suite après le quiz. En cette nocturne, ils ont eu la présence d'esprit de mettre plus de génériques japonais, gardant en tête que les vrais fans seraient davantage dans la place et plus enclins à chanter en japonais. Tout le monde a tout chanté, sans bouder quelques morceaux moins connus (comme l'intro du jeu Eretzvaju sur PSX, quasiment inconnu dans l'assemblée). Grand moment qui a bien contribué à garder tout le monde éveillé !
Et justement, à 8 heures, peu de gens avaient sombré dans le sommeil: à noter aussi que la nocturne ne vit pas arriver de "pause repas" comme le disait le site officiel. Les gens qui eurent le courage d'enchaîner sans rentrer chez eux furent dirigés vers une autre salle de projection en attendant que les autres activités réouvrent leurs portes.
Dimanche 2 Juin
Peu de choses changèrent par rapport à Samedi. Toujours plein de monde, pas de grand renouvellement des stands... Ah si, Tonkam faisait une promotion de 20 % sur les art-books. Mais voilà, 20 % sur cher, ça fait toujours cher.
Le stand Gotohwan faisait sa pub de façon très originale: leurs membres étaient habillés en treillis militaires avec maquillage de guerre qui va avec, et ils se poursuivaient les uns les autres avec leurs armes en plastique dans toute la convention. Dans la salle qui leur était réservée, ils diffusaient des extraits de leurs doublages amateur, tous vendus sur leur CD à 3,5 € "on a pas mis de protection donc vous pourrez le copier à vos potes mais faut quand même l'acheter". Il était fait mention sur le site de l'Epitanime qu'ils organiseraient un concours de doublage comme ils en ont k'hbitude, mais je n'ai rien vu.
En parlant des concours, celui des jeux vidéo devait voir sa finale jouée en direct sur le grand écran, mais il y a eu un problème technique qui ne semble pas avoir été résolu (à savoir, Capcom VS SNK 2 joué sans le tiers supérieur de l'image et avec des grésillements). Pour Dance Dance Revolution, un de mes amis participants m'a affirmé que 64 joueurs, c'était trop: à la fin, les juges ne regardaient même plus. Et comme ces mêmes juges faisaient partie d'une équipe, ils ont favorisé les leurs... En bref, l'activité "jeux vidéo" de cet Epitanime 2002 aura été un échec de but en blanc.
Le cosplay (les photos sont ici)s'est terminé avec une victoire de l'équipe Sherlock Holmes de Miyazaki, dont les costumes étaient tout en peluche, comme chez Disney en fait ^^. Dans les "hors-concours", Lucky Luke et les Dalton étaient vraiment saisissants ! Seul point noir, le public qui se croyait au cirque et exigeait que chaque cosplayer fasse la roue en venant chercher ses résultats... Un des présentateurs s'est d'ailleurs fait une jolie bosse en tentant de faire le singe.
Ceux qui avaient tenu les deux derniers jours sans manger durent quand même se rassasier en ce dimanche. Le stand de nourriture japonaise avait été déplacé d'une cinquantaine de mètres et la nourriture restait... bof... nourrissante, tout au plus. Pas géniale au goût, en tout cas.
Et juste à côté se trouvait le stand de culture japonaise. Encore une fois, le site officiel n'a pas tenu ses promesses: tout ce qui nous y attendait était un jeu de pêche de poissons rouges et de l'origami.
Le stand de Sentai s'est largement contenté de passer des épisodes ou des génériques. Il était prévu que cela se termine par un débat et des questions/réponses, mais encore une fois, rien de ce genre.
La journée se termina vraiment avec le karaoke géant, qui a été avancé de 45 minutes: les cosplays de J-Pop auraient dû passer avant, mais ils ont été décalés à la fin pour ennuis de magnéto... Et ce karaoke était court et décevant. En fait, il semblerait que deux playlists avaient été préparées, une pour samedi et une pour dimanche. Mais voilà, celle de dimanche était la même que la nocturne de samedi... Il aurait été tellement plus malin de passer les deux listes ! Des morceaux comme Cobra ou Inu Yasha manquaient à l'appel pour conclure cette convention. Et au total, Toyunda aura planté trois fois dans le week-end...
Week-end qui d'ailleurs, s'est terminé avec les groupes de J-Pop. On aime ou on aime pas, en tout cas les groupes de cosplay ont travaillé leur chorégraphie. La journée s'est ensuite fermée sur une envie de meurtre envers le bouffon à qui on avait filé le micro, qui faisait incessamment la pub pour le stand de nourriture japonaise, d'une façon extrêmement lourde, commerciale et énervante: on voyait bien qu'il n'avait rien d'autre à dire.
Conclusion
Ambiance excellente, public connaisseur (pas de familles avec leurs mioches), organisation presque irréprochable, largement au-dessus de la moyenne: Epitanime est toujours la meilleure convention amateur française, et une des seules vraiment dignes du détour avec le Cartoonist ou Japan Expo (en encore...). Il reste quand même comique de voir que des amateurs passionnés se débrouillent mieux que les gros professionnels pour gérer la foule ou les problèmes de planning. Il était impossible de s'ennuyer ou de ne pas trouver d'activité/projection/personne qui avait la même passion (même les films amateur étaient bons, surtout les "Capoué Fighters" !), et cela faisait vraiment plaisir de se promener dans une convention en rencontrant des amis ou en se faisant des connaissances, chose pour laquelle les conventions existaient à l'origine. D'autres comme le Cartoonist ont perdu leur âme et se sont plantées en virant au commercial. L'Epitanime est arrivé à rester de la vieille école après 10 ans: de la bouffe pas terrible, des fans qui n'en veulent, un site oueb qui ment, et des gens qui sont prêts à rester sans dormir pendant plusieurs jours pour le plaisir d'être ensemble, de se casser la voix sur des karoke en japonais et de regarder de la Japanime dans une bonne ambiance. Tant mieux.
Raton-Laveur, "mais pourquoi est-ce que le seul espace dédié au hentai dans les conventions, c'est le vestiaire des cosplayeuses ?"
Et bientôt, vous retrouverez ici un omake sur le voyage à Paris... Restez connectés ^^.