20th Century boys ou l'entrée en scène ratée
Par Klepto
J’ai vu de la lumière alors je suis rentré. Même si je ne savais pas vraiment dans quoi je venais de me fourrer. Parce qu’ici c’est l’antre d’un Raton-laveur qui, mine de rien, devient de plus en plus célèbre. Alors quand il autorise son lectorat à laisser une trace dans sa tribune numérique, forcément on fouette un peu des harpions. Au point qu’on bafouille et qu’on ne sait même pas de quoi on pourrait bien parler. C’est que c’est une grosse responsabilité de tenir un lectorat éveillé ! Mais bon ça vaut le coup de marcher dans les traces du tanuki.
J’entre donc. Je suis un long couloir, qui mène aux abords d’une scène mal éclairé. Un micro comme unique décor est posé au centre de la scène. Au dessus de moi, j’aperçois des néons rouges, qui tracent le slogan de ces lieux : « In Raton we trust ». Ils projettent une lumière tremblotante qui donne une ambiance glauque à la pièce. Une voix derrière moi me presse : « vas-y c’est à ton tour » Je crois deviner qu’il s’agit de Keul, le régisseur du lieu. Je m’avance donc à pas mesurés vers le micro pour me retrouver au centre de la scène éclairé par la lueur blafarde d’un unique projecteur. Face à moi une salle sombre remplie de vapeurs éthérés et de visages fermés, qui me regardent avec méfiance. Au fond de la pièce j’entrevois un trône où siège la silhouette d’une épaisse fourrure Entouré de deux jeunes filles portant les plugs suits d’Asuka et de Rei. Je ne vois pas ses yeux mes je sais, je sens qu’il me fixe intensément. Je regrette déjà d’être venu, mais je n’ai plus le choix. Je me lance.
-Euh… Bonsoir… Je suis venu vous parler de la playstation qui est une console formid…
Je me baisse juste à temps pour éviter une cuvette de chiotte lancé sur moi. Même pour rire, il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas.
-Je plaisantai… Euh… En fait je voulais vous parler d’un manga que vous connaissez peut-être déjà, et qui s’appelle 20Th Century Boys. C’est réalisé par Naoki Urasawa, vous savez, celui qui a fait le génial Monster (qu’on aura peut-être l’occasion de découvrir en anime sur canal + au printemps 2006). Ben là c’est encore plus génial. D’ailleurs 20Th Century boys (20th pour les intimes) a reçu le prix de la meilleure série au festival de la BD d’Angoulême en 2004. Je le sais, j’y étais. En Fait Naoki reprend les mêmes ingrédients mais à plus grande échelle. La ou le méchant de Monster entraînait juste son entourage dans sa chute, dans 20Th c’est le monde entier qui est concerné.
L’histoire ? C’est la ou ça se complique car elle est très difficile à expliquer. Ca se déroule sur plusieurs époques, entre l’enfance des protagonistes jusqu’à leur vieillesse. En 1970, Kenji et sa bande (moyenne d’âge : 10 ans) rêvent du XXIe siècle. Ils imaginent qu’une organisation secrète cherchera à détruire le monde la veille de l’an 2000, à l’aide de gros robots, et d’autres méthodes. Ils se voient alors comme les futurs héros du monde en danger. Ils notent tout ce scénario sur un « cahier de prédictions ». 25 ans plus tard ces mêmes enfants ont grandit et vivent une vie bien rangée. C’est alors qu’autour d’eux des meurtres mystérieux se réalisent, accompagnés du symbole de leur ancienne bande. Jusqu’à l’an 2000 toutes leur prédictions vont se réaliser points par points. Qui d’autres qu’eux connaissaient leurs cahiers ? Comment arrêter le massacre ? Comment lutter face à une mystérieuse secte qui semble être derrière tout cela, et dont le gourou, au visage perpétuellement caché, semble avoir un lien avec leur enfance ? Autant de questions auxquels devra répondre Kenji et ses acolytes. (Je suis pas doué pour les résumés)
20Th est vraiment une excellente série, ou Naoki Urasawa apporte des révélations au compte goutte, sans jamais lasser. Ce type possède un sens du scénario étonnant, et garde les surprises jusqu’au bout. Le manga est encore en cours de parution en France : on en est actuellement au 18e tome, et l’identité du mystérieux gourou est toujours inconnue. Les protagonistes, toutes des personnes banales, se révèlent finalement prêtent à surmonter les pires difficultés. L’auteur ajoute aussi un zeste de paranormal, pour troubler encore plus le lecteur.
Je me rends compte que 20th est un manga dont il est très difficile de parler. On suit plusieurs destinées en même temps et à travers plusieurs époques, ce qui le rend difficile à expliquer sans spoiler. Mais l’histoire ne s’embrouille jamais. Malgré que ce manga soit un peu cher (9€ et des poussières. D’oh !) Je vous le conseille vraiment si vous aimez les scénarios bien fouillés, le mystère et les personnages haut en couleur. En résumé 20th c’est d’la balle.
Aucune réaction de la salle. L’air continue de stagner. On ne me conspue pas, c’est déjà ça.
-Voila, j’aimerai beaucoup vous parler d’autres mangas, tel que Say Hello to BlackJack sur la vie médicale du Japon. Non seulement c’est passionnant mais c’est instructif. Et ça balance tellement que ça aurait entraîné des réformes dans les hôpitaux japonais. Enfin je n’ai plus le temps d’en parler, mais je vous le conseille tout autant.
Toujours pas de réaction de l’assemblée. Je n’ai plus rien à dire donc je quitte lentement la scène. Entrer dans le cercle très fermé de l’Editotaku, c’est vraiment une expérience unique. Mais il y a même pas de borne d’arcade dans la pièce. Faudra y penser pour la prochaine fois.
Merci à vous si vous avez lu jusqu’au bout. Désolé, je ne sais pas programmer en HTML, donc j’ai pas mis de lien dans ce texte rébarbatif. Je remercie aussi Raton, en tant que lecteur assidu depuis trois ans, ses textes m’amusent toujours autant. Même si à force de parler de seins on va finir par faire une overdose de silicone !
Voila, j’ai laissé ma trace sur l’éditotaku. Bien boueuse la trace.
J’ai vu de la lumière alors je suis rentré. Même si je ne savais pas vraiment dans quoi je venais de me fourrer. Parce qu’ici c’est l’antre d’un Raton-laveur qui, mine de rien, devient de plus en plus célèbre. Alors quand il autorise son lectorat à laisser une trace dans sa tribune numérique, forcément on fouette un peu des harpions. Au point qu’on bafouille et qu’on ne sait même pas de quoi on pourrait bien parler. C’est que c’est une grosse responsabilité de tenir un lectorat éveillé ! Mais bon ça vaut le coup de marcher dans les traces du tanuki.
J’entre donc. Je suis un long couloir, qui mène aux abords d’une scène mal éclairé. Un micro comme unique décor est posé au centre de la scène. Au dessus de moi, j’aperçois des néons rouges, qui tracent le slogan de ces lieux : « In Raton we trust ». Ils projettent une lumière tremblotante qui donne une ambiance glauque à la pièce. Une voix derrière moi me presse : « vas-y c’est à ton tour » Je crois deviner qu’il s’agit de Keul, le régisseur du lieu. Je m’avance donc à pas mesurés vers le micro pour me retrouver au centre de la scène éclairé par la lueur blafarde d’un unique projecteur. Face à moi une salle sombre remplie de vapeurs éthérés et de visages fermés, qui me regardent avec méfiance. Au fond de la pièce j’entrevois un trône où siège la silhouette d’une épaisse fourrure Entouré de deux jeunes filles portant les plugs suits d’Asuka et de Rei. Je ne vois pas ses yeux mes je sais, je sens qu’il me fixe intensément. Je regrette déjà d’être venu, mais je n’ai plus le choix. Je me lance.
-Euh… Bonsoir… Je suis venu vous parler de la playstation qui est une console formid…
Je me baisse juste à temps pour éviter une cuvette de chiotte lancé sur moi. Même pour rire, il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas.
-Je plaisantai… Euh… En fait je voulais vous parler d’un manga que vous connaissez peut-être déjà, et qui s’appelle 20Th Century Boys. C’est réalisé par Naoki Urasawa, vous savez, celui qui a fait le génial Monster (qu’on aura peut-être l’occasion de découvrir en anime sur canal + au printemps 2006). Ben là c’est encore plus génial. D’ailleurs 20Th Century boys (20th pour les intimes) a reçu le prix de la meilleure série au festival de la BD d’Angoulême en 2004. Je le sais, j’y étais. En Fait Naoki reprend les mêmes ingrédients mais à plus grande échelle. La ou le méchant de Monster entraînait juste son entourage dans sa chute, dans 20Th c’est le monde entier qui est concerné.
L’histoire ? C’est la ou ça se complique car elle est très difficile à expliquer. Ca se déroule sur plusieurs époques, entre l’enfance des protagonistes jusqu’à leur vieillesse. En 1970, Kenji et sa bande (moyenne d’âge : 10 ans) rêvent du XXIe siècle. Ils imaginent qu’une organisation secrète cherchera à détruire le monde la veille de l’an 2000, à l’aide de gros robots, et d’autres méthodes. Ils se voient alors comme les futurs héros du monde en danger. Ils notent tout ce scénario sur un « cahier de prédictions ». 25 ans plus tard ces mêmes enfants ont grandit et vivent une vie bien rangée. C’est alors qu’autour d’eux des meurtres mystérieux se réalisent, accompagnés du symbole de leur ancienne bande. Jusqu’à l’an 2000 toutes leur prédictions vont se réaliser points par points. Qui d’autres qu’eux connaissaient leurs cahiers ? Comment arrêter le massacre ? Comment lutter face à une mystérieuse secte qui semble être derrière tout cela, et dont le gourou, au visage perpétuellement caché, semble avoir un lien avec leur enfance ? Autant de questions auxquels devra répondre Kenji et ses acolytes. (Je suis pas doué pour les résumés)
20Th est vraiment une excellente série, ou Naoki Urasawa apporte des révélations au compte goutte, sans jamais lasser. Ce type possède un sens du scénario étonnant, et garde les surprises jusqu’au bout. Le manga est encore en cours de parution en France : on en est actuellement au 18e tome, et l’identité du mystérieux gourou est toujours inconnue. Les protagonistes, toutes des personnes banales, se révèlent finalement prêtent à surmonter les pires difficultés. L’auteur ajoute aussi un zeste de paranormal, pour troubler encore plus le lecteur.
Je me rends compte que 20th est un manga dont il est très difficile de parler. On suit plusieurs destinées en même temps et à travers plusieurs époques, ce qui le rend difficile à expliquer sans spoiler. Mais l’histoire ne s’embrouille jamais. Malgré que ce manga soit un peu cher (9€ et des poussières. D’oh !) Je vous le conseille vraiment si vous aimez les scénarios bien fouillés, le mystère et les personnages haut en couleur. En résumé 20th c’est d’la balle.
Aucune réaction de la salle. L’air continue de stagner. On ne me conspue pas, c’est déjà ça.
-Voila, j’aimerai beaucoup vous parler d’autres mangas, tel que Say Hello to BlackJack sur la vie médicale du Japon. Non seulement c’est passionnant mais c’est instructif. Et ça balance tellement que ça aurait entraîné des réformes dans les hôpitaux japonais. Enfin je n’ai plus le temps d’en parler, mais je vous le conseille tout autant.
Toujours pas de réaction de l’assemblée. Je n’ai plus rien à dire donc je quitte lentement la scène. Entrer dans le cercle très fermé de l’Editotaku, c’est vraiment une expérience unique. Mais il y a même pas de borne d’arcade dans la pièce. Faudra y penser pour la prochaine fois.
Merci à vous si vous avez lu jusqu’au bout. Désolé, je ne sais pas programmer en HTML, donc j’ai pas mis de lien dans ce texte rébarbatif. Je remercie aussi Raton, en tant que lecteur assidu depuis trois ans, ses textes m’amusent toujours autant. Même si à force de parler de seins on va finir par faire une overdose de silicone !
Voila, j’ai laissé ma trace sur l’éditotaku. Bien boueuse la trace.
Par lectorat le 17 décembre 2005, 20:23 - Japanime - Lien permanent
Commentaires
Au passage, la serie n'est toujours pas finie.