Push to listen
C'est tellement rare que ça mérite d'être signalé : la Push-Start Radio nouvelle est arrivée, mais seulement dans le forum. Maintenant, regardez par la fenêtre et regardez les chatons tomber du ciel, parce qu'ils y ont carrément posté deux émissions. Si le site à William Black est dans les choux depuis plusieurs mois, c'est parce qu'ils sont en train de peaufiner la nouvelle version. Et en attendant, on peut pas écrire dessus.
Au fait : vous auriez normalement dû avoir ici un avis croisé du film Silent Hill entre trois gentils garçons qui sont allés le voir. L'un (votre serviteur) s'est tapé les jeux (et l'Echelle de Jacob), un autre (Nex) y a joué un peu, et le dernier (Masskot) ne les a jamais vus. Le tout au format audio, d'où la référence du premier paragraphe. J'avais pris un dictaphone pour carrément enregistrer les réactions à la sortie de la salle, sauf que bien évidemment, le résultat est assez inaudible. Résumons donc le tout dans le bon vieux format texte :
- pour Masskot, c'est un bon film, qui ne casse quand même pas des briques mais qui arrive à atteindre son but de mettre le spectateur mal à l'aise. La fin part en couille.
- pour Nex, l'ambiance est respectée, le film laisse une très bonne impression, le malaise est là. La première demi-heure est très bonne, mais après, ça déraille un peu et la fin part en couille. L'histoire semble si tordue qu'ils n'ont pas trouvé mieux que d'ajouter une scène où un personnage prend carrément le spectateur entre quatre yeux pour lui raconter le fin mot de l'histoire, ce qui est quelque peu contradictoire face aux jeux qui distillent le scénario en laissant au joueur-spectateur le soin de reconstituer le puzzle de Silent Hill.
- pour raton, les décors et la charte graphique des jeux sont respectés à la lettre. Enormes félicitations à la petite qui joue Alyssa/Sharon et au directeur de la photographie. Problème : l'héroïne est rapidement accompagnée dans son exploration, et dès qu'on commence à se sentir mal à l'aise, le film fait retomber la pression en coupant la scène. La première demi-heure est géniale, mais le film part progressivement en couille pour aboutir à une ridicule fin grand-guignolesque fait penser à Monty Python Sacré Graal (SHE'S A WITCH ! BURN HER ! BURN HER !). Alors que le format cinématographique et ses "limitations" par rapport à la narration vidéoludique (par exemple, durée forcée de deux heures) auraient pu amener le film à se limiter, ou au moins, à adhérer autant que possible à la trame principale (la tragédie de Silent Hill), le scénario s'offre au contraire le "luxe" (pas mérité) d'ajouter de nombreux personnages, histoires secondaires et lieux qui - au mieux - sont inutiles et - au pire - ajoutent à la confusion. Cette surenchère scénaristique est symptomatique des remakes US de films d'horreur nippons (The Grudge, Ring et j'en passe), et Silent Hill n'échappe pas à la règle. Une fois la première demi-heure passée, la déception s'est lourdement installée.
Article sur l'UMD "The Silent Hill Experience"
Au fait : vous auriez normalement dû avoir ici un avis croisé du film Silent Hill entre trois gentils garçons qui sont allés le voir. L'un (votre serviteur) s'est tapé les jeux (et l'Echelle de Jacob), un autre (Nex) y a joué un peu, et le dernier (Masskot) ne les a jamais vus. Le tout au format audio, d'où la référence du premier paragraphe. J'avais pris un dictaphone pour carrément enregistrer les réactions à la sortie de la salle, sauf que bien évidemment, le résultat est assez inaudible. Résumons donc le tout dans le bon vieux format texte :
- pour Masskot, c'est un bon film, qui ne casse quand même pas des briques mais qui arrive à atteindre son but de mettre le spectateur mal à l'aise. La fin part en couille.
- pour Nex, l'ambiance est respectée, le film laisse une très bonne impression, le malaise est là. La première demi-heure est très bonne, mais après, ça déraille un peu et la fin part en couille. L'histoire semble si tordue qu'ils n'ont pas trouvé mieux que d'ajouter une scène où un personnage prend carrément le spectateur entre quatre yeux pour lui raconter le fin mot de l'histoire, ce qui est quelque peu contradictoire face aux jeux qui distillent le scénario en laissant au joueur-spectateur le soin de reconstituer le puzzle de Silent Hill.
- pour raton, les décors et la charte graphique des jeux sont respectés à la lettre. Enormes félicitations à la petite qui joue Alyssa/Sharon et au directeur de la photographie. Problème : l'héroïne est rapidement accompagnée dans son exploration, et dès qu'on commence à se sentir mal à l'aise, le film fait retomber la pression en coupant la scène. La première demi-heure est géniale, mais le film part progressivement en couille pour aboutir à une ridicule fin grand-guignolesque fait penser à Monty Python Sacré Graal (SHE'S A WITCH ! BURN HER ! BURN HER !). Alors que le format cinématographique et ses "limitations" par rapport à la narration vidéoludique (par exemple, durée forcée de deux heures) auraient pu amener le film à se limiter, ou au moins, à adhérer autant que possible à la trame principale (la tragédie de Silent Hill), le scénario s'offre au contraire le "luxe" (pas mérité) d'ajouter de nombreux personnages, histoires secondaires et lieux qui - au mieux - sont inutiles et - au pire - ajoutent à la confusion. Cette surenchère scénaristique est symptomatique des remakes US de films d'horreur nippons (The Grudge, Ring et j'en passe), et Silent Hill n'échappe pas à la règle. Une fois la première demi-heure passée, la déception s'est lourdement installée.
Article sur l'UMD "The Silent Hill Experience"
Par Raton-Laveur le 04 mai 2006, 23:31 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
Mais je ne suis pas un gros joueur de la série, j'y ai un peu posé mes gros doigts de curieux, mais je n'ai jamais poussé l'aventure trop loin (principalement parce que le premier était moche et assez peu jouable, et que je n'ai pas de PS2 pour jouer aux autres).
Sinon j'ai bien aimé le film, donc, et même la fin, juste pour t'embêter (même si elle est clairement grand-guignolesque, mais bon, c'est plutôt fun, ce délire de tentacules, non, hentai-addict que tu es ? :D)
Et un pote qui est un fan hardcore des jeux est allé le voir 3 fois. Oui, c'est un gueudin, je sais, mais c'est comme ça.
Et il y aura une suite directe.
Et voilà.
Et bonuit :)
Finalement, c'est la fin qui m'a finalement presque le plus plu, car ça part vraiment n'importe comment et c'est assez inattendu (la conclusion est sympa aussi, et assez peu expliqué, ce qui permet de réfléchir un tout petit peu).
Accessoirement, j'ai beaucoup aimé silent hill : j'avais un peu joué aux trois premiers épisodes et, si j'appréciais l'atmosphère, je trouvais que d'un point de vu vidéoludique, c'était plus que bancal : maniabilité à s'arracher les cheveux, allez-retour incessants, scénario "à la konami", donc pas très compréhensible... Je trouve qu'après Resident Evil 4, on sent la différence !
Le film n'est pas une merveille, mais je lui trouve une certaine classe : en fait, il m'a fait penser au Festin Nu, pour son coté horreur burlesque (les infirmières...). Pis au moins, on comprend ! ^_^
Mais comparer les jeux et le film revient à comparer la narration à la japonaise et la narration à l'américaine, dans un cas on donne subtilement les outils nécessaires à la compréhension et on laisse assembler les morceaux, dans l'autre on balance tout cash quitte à ce que ça puisse paraître indigeste. Après les deux ont leurs partisans.
Par contre, suis-je le seul à réaliser qu'il y a quelque chose de paradoxale à qualifier de "remake US" un film réalisé par un français (Christophe Gans) ?
mais il est également vrai que Christophe Gans ne fait vraiment pas des films "french touch"...
Fallait choisir, un scénar original, ou une adaptation d'un scénar d'un des jeux, pas cet espère de mélage batard avec un mélage hasardeu de clins d'oeil et de nouveautés pour les néophytes.
dommage, dommage.
La fin du film se présenterait comme une bonne ouverture dans ce sens!