En cherchant quelques infos techniques sur StarFox 2, j'ai appris l'existence d'un jeu nommé “Clock Tower” et apparemment équipé du Super FX, dont j'ignorais l'existence.
C'est un jeu d'aventure en 2D. Tiens donc. Pourquoi avoir besoin de ce chip, me direz-vous, s'il n'y a pas de 3D ? Bah Super Mario RPG aussi avait ce processeur sans avoir de 3D, et sa seule utilité était de décompresser les données à toute vitesse pour que le jeu ne prenne pas trop de place... Bref.

Clock Tower donc, c'est de la 2D avec un peu d'images digitalisées. Le jeu a connu une conversion sur PSX (nommée Clock Tower - The First Fear), une suite sur PSX aussi qui portait le même nom que le premier (“Clock Tower”, quoi) et une autre suite, “Clock Tower 2” avec un sous-titre que j'ai oublié (“Ghost Head” ou un truc dans le genre). Mais on s'en fout parce que je vais parler du jeu SNES.

Il est en japonais, mais une traduction US existe. C'est de l'aventure en point'n'click à la Sierra, et il y a 8 (huit !) fins différentes. Truc bien pensé, quand il y a danger, on peut marteler le bouton B pour éviter la mort (un “bouton panique” !), générant ainsi un rush d'adrénaline. Je ne vais pas trop raconter l'histoire, mais voilà l'intro: quatre gamines qui ont vécu dans un orphelinat vont être adoptées par un vieil homme qui vit un peu reclus dans une grande maison perdue au milieu des bois: on joue le rôle de Jennifer, fille de 14 ans. Puis bon, pour l'histoire, il se passe ce qu'il se passe, quoi. Après 5 secondes (temps réel) de jeu, on est dans l'ambiance. Et quelle ambiance.

Je crois que c'est le jeu le plus effrayant auquel j'aie jamais joué. Resident Evil, Doom, Phantasmagoria, Dark Seed, Bad Mojo, D, l'asile de fous dans Redneck Rampage, Alone In The Dark... Dans la liste que je viens de citer, D ou la fin de Phantasmagoria 1 étaient ceux qui m'avaient fichu de sales frayeurs. J'ai entendu dire que Project Zero sur PSX2 était très efficace, je n'y ai hélas pas trop joué. Mais là, gah... A 18 heures, j'avais peur en y jouant. A 21 heures, je ne comptais que sur mon instinct pour avancer et j'avais la chair de poule: au moindre doute, j'allumais la lumière. A 22 heures, je n'osais plus éteindre la lampe. Et quand il se passait quelque chose, je sentais une sueur froide.

Forcément, j'ai tenté d'en parler autour de moi. Et évidemment, je suis passé pour un vieux grabataire, à me choper des frousses pas possibles devant un jeu de 1995 en 2D. Bon, ensuite, peut-être que mon esprit d'hardcore-gamer-qui-se-fout-de-l'ancienneté-d'un-jeu-pourvu-qu'il-soit-bon (on dit aussi “vive le old-school”) y est pour quelque chose: je le saurai après avoir fait jouer d'autres que moi à ce truc.
Ce qui me fait penser: si vous qui me lisez connaissez ce jeu ou avez l'occasion d'y jouer, utilisez la section des commentaires pour me dire votre avis. En tout cas, c'est un jeu à essayer. La nuit tombée, hein !



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