Ceci n'est pas une critique, un avis ou quelque test que ce soit. Je déteste qu'on parle de "test" de jeu vidéo : un test, c'est pour voir si un truc marche ou pas. On parle pas de test de film ou de livre, nom d'une pipe ! Et au moins, ça permet de différencier les testeurs de jeux (ceux qui cherchent les bugs) de ceux qui ont quelque chose à dire sur un titre. Bref.



Je n'ai jamais joué à un Civilization, Colonization, Alpha Centauri ou un autre truc avec "Sid Meier" dans le titre. Voilà, c'est dit. Les tests que je lisais dans les magazines laissaient filtrer une complexité supérieure à celle d'un Flight Simulator, et mes tentatives sur FreeCiv se heurtaient à l'inexistence de tutoriaux pour les nuls. C'est comme Pro Evolution Soccer : tout le monde croit que vous savez y jouer, et personne ne peut vous expliquer les bases, même si vous êtes habitué aux jeux vidéo. Civ4 était présenté comme plus facile à aborder pour les nouveaux, avec un vrai tuto, alors je me suis lancé. A ce stade, je présume que les fans ont poussé des grands cris de vierges effarouchées, parce qu'un gamer se doit d'avoir essayé ces jeux - sauf qu'après avoir un peu demandé à des potes, Civ n'est peut-être pas si populaire qu'on le croit. Alors, j'explique : le jeu est fourni dans une jaquette en carton, épaisse comme deux boitiers DVD. Dedans, il y a en effet le premier boitier, contenant le disque et un énorme poster recto-verso avec les arbres technologiques et tableaux-mémos... et le second boitier, en fait, c'est le manuel. En un seul langage. Francais. Bien écrit. Première fois que je vois un pavé aussi épais depuis l'époque où les simulateurs de vols fournissaient autre chose que des PDF pour s'y retrouver. Allez, on prend une grande respiration et on se fait le tuto.

Qui dure sept heures trente.

Comme je ne m'y attendais pas, j'ai survécu en m'alimentant uniquement de chocolats trouvés dans un vieux calendrier de l'Avent décoré avec Winnie l'Ourson, qui gît à présent éventré à coté du clavier. On finit des jeux vidéo en sept heures trente ; dans Civ4, on apprend les bases dans le même laps de temps. Et encore, je ne pige toujours rien sur le rythme de production ou la population des villes. Je lance une partie solo en faisant bien attention à suivre les paramètres pour n00b, Alexandre le Grand me déclare la guerre et mes troupes avec 70 % de chances de victoire se font plier.
En tout cas, je pige pourquoi c'est le seul jeu qu'on emporterait sur une île déserte. Même sans réseau, il y a de quoi tenir quelques décennies en découvrant de nouveaux trucs. Je devrais retourner sur World In Conflict au lieu de me faire pénétrer par des spartiates, mais le rythme posé de Civ4 a quelque chose d'hypnotisant... Si on observe son propre reflet dans le moniteur pendant qu'on y joue, l'image renvoyée est celle d'un vieil administrateur réseau gras et barbu avec un T-Shirt d'une semaine, assez proche du fan moyen.



(suite)

Pendant ce temps :

-Marcus va de nouveau avoir une émission sur la chaîne qui ne sait pas écrire "jeu vidéo" ou "Burning Crusade". Mais comme il continue à oeuvrer sur Nolife, on s'en fout.
-Nintendo a mis Sin & Punishment sur Virtual Console. Shoot à pied de Treasure (love) sur N64 qui n'était jamais sorti hors-Japon, le voilà avec juste le minimum de traduit en anglais (menus, tutorial et fin) pour 1200 points, soit 2€ de plus que les jeux N64 classiques.
-On commence à voir arriver des Xbox 360 avec le CPU en 65nm (ou pas). Je devais faire partie des dix personnes sur Terre qui attendaient ça pour en acheter une.
-En ce moment, sur la session IRC :
Mdt: Bioshock a l'air RLY cool
Arez: Bioshock est une tuerie
Garric: il y a bien 3 fins, et pas 2 ?
Arez: 2 et demi
Garric: et demi ?
raton-laveur: et demi
Etsilihin: comme les 3 et demi de deus ex?
raton-laveur: ranma un demi
Arez: Deux sur 3 finissent pareils
Mdt: raton-laveur: moitié soleil
raton-laveur: et moitié fille
raton-laveur: tu as dans la vie
Mdt: raton-laveur: en t'amusant
raton-laveur: de tes amis
Mdt: raton-laveur: et tu éblouis
Mdt: (de tes ennuis)
raton-laveur: qui es tu ranma qui es tu vraiment
Mdt: tes amis de tous les pays
raton-laveur: personne au fond ne le sait
Mdt: au fond personne ne le sait
Arez: Je crois que je vais fuir
Mdt: mais ça n'empèche pas vraiment
raton-laveur: tous tes amis
Mdt: de t'aimer
Mdt: (ce chan d'otake)