Final Gear Solid 2
On l'a dit avant-hier: le point fort d'un édito à parution quasi-quotidienne, c'est qu'on peut faire preuve de recul tout en ayant toujours un avis "à chaud". Le désavantage, c'est que je me demande si ça vous bourre pas un peu le mou que je revienne sur le même sujet pendant parfois une bonne semaine.
Bref. J'ai bouclé Metal Gear Solid 2, après en avoir vraiment chié pour ne pas ranger le DVD dans une poubelle avant le générique de fin. Ca fait deux jours que j'ai mis un terme à l'aventure, et ce n'est que maintenant que j'en parle. Je vous l'avais dit que c'est cool, le rythme de parution et tout ça.
La situation est franchement équivoque et compliquée, en fait. Jusqu'au dernier moment, l'article assassin était déjà en tête, prêt à être tapé pour dégustation immédiate par le lectorat. Puis le boss final se meurt, la scène de fin se déroule ainsi que les crédits, et pouf, plus de haine.
Il est bon de rappeler la situation pour ceux qui n'y ont pas joué (heureux sont les ignorants!): on a un combat long et chiant, puis environ 30 à 45 minutes (le jeu propose de sauvegarder pendant une pause dans cette dernière!) de cinématique, avant d'affronter le boss final, pas bien méchant. Puis ladite fin. Durant la loooongue vidéo pré-boss, énormément de points de scénario sont développés, achevés... ou carrément commencés! Il y a plus d'informations dans cette tranche de non-jeu que dans tout le reste de MGS2, qui n'était finalement qu'un ensemble de fausses vérités distribuées au compte-gouttes (dans des cutscenes ou discussions par codec déjà bien lancinantes). Dans l'exécution, ça rappelle un peu l'anime Noir, qui a eu ses derniers épisodes (environ 20 à 26) vraiment chargés alors que les précédents (10 à 19) ne faisaient pas avancer l'histoire. Comme si les scénaristes avaient réalisé que pas mal de choses attendaient d'être dites et que persone n'y avait pensé plus tôt.
MGS2 a sauté à pieds joints dans l'erreur du film interactif, ce n'est pas nouveau. Que le susdit long métrage fasse 10 heures tout rond, vidéos incluses, est certes massif pour comparaison cinématographique mais ridicule pour comparaison vidéoludique. Qu'il soit un gigantesque fourre-tout génétique, culturel, politique, philosophidecuisinique, romantiquàl'eauderosique, et quelques autres termes en -ique que j'inventerais bien pour être archivé sur Google, c'est franchement douloureux pour l'estomac du joueur. Surtout quand la dernière heure, loin d'être paroxystique (non, je l'ai pas inventé celui-là) se déroule avec la manette dans les mains pendant à peine 15 minutes.
Et donc, la fin. Toute classique, rangée, presque convenue. Non, en fait, elle est vraiment convenue. Avec quelques ouvertures laissées pour préparer une suite, au cas où - surtout au cas où MGS2 ne vous aurait pas plu: "ne vous en faites pas, vous voyez bien qu'on a prévu une suite!" Après le prêchi-prêcha enduré, tout est balayé sous le tapis pour ne laisser qu'une happy end avec le monde sauvé et une morale compréhensible par le petit frère de dix ans. Si après le très long générique, vous vous souvenez encore du complexe S3, des motivations des Fils de la Liberté ou de GW, vous l'avez bien cherché. Ca tombe bien, des forums sur le Net sont tout disposés à entendre vos élucubrations scénaristiques pour justifier ce joyeux bordel. Comme Neon Genesis Evangelion? Ouais, sauf que l'oeuvre d'Hideaki Anno était plus équilibrée.
Autrement dit, la fin de Metal Gear Solid 2 est comme une fléchette tranquillisante tirée par le M9 d'Hideo Kojima, éteignant la frustration accumulée du joueur qui n'a justement pas assez joué. En tout cas, c'est à ce seul élément que je tiens la raison du "pourquoi tous les gamers écoeurés par MGS2 ne sont pas descendus dans les rues foutre le feu à quelques voitures". J'ai tenté quelques Snake Tales, ces mini-missions ajoutées dans la version "Substance" du jeu: bien que les designers ne se soient pas trop foulés techniquement (lieux identiques à ceux de Sons of Liberty, histoire narrée par des pages de texte), elles sont assez ardues et bien racontées. En tout cas, MGS2 va retourner sur l'étagère et ne plus en bouger... Mais il m'a fait ressortir Metal Gear et Metal Gear 2 Solid Snake (les versions MSX sont meilleures que la NES!), complètement ignorés du grand public, tellement bons...et plus longs que Metal Gear Solid ou Metal Gear Solid 2. Vous voulez que je vous dise? Tout fout le camp.
Bref. J'ai bouclé Metal Gear Solid 2, après en avoir vraiment chié pour ne pas ranger le DVD dans une poubelle avant le générique de fin. Ca fait deux jours que j'ai mis un terme à l'aventure, et ce n'est que maintenant que j'en parle. Je vous l'avais dit que c'est cool, le rythme de parution et tout ça.
La situation est franchement équivoque et compliquée, en fait. Jusqu'au dernier moment, l'article assassin était déjà en tête, prêt à être tapé pour dégustation immédiate par le lectorat. Puis le boss final se meurt, la scène de fin se déroule ainsi que les crédits, et pouf, plus de haine.
Il est bon de rappeler la situation pour ceux qui n'y ont pas joué (heureux sont les ignorants!): on a un combat long et chiant, puis environ 30 à 45 minutes (le jeu propose de sauvegarder pendant une pause dans cette dernière!) de cinématique, avant d'affronter le boss final, pas bien méchant. Puis ladite fin. Durant la loooongue vidéo pré-boss, énormément de points de scénario sont développés, achevés... ou carrément commencés! Il y a plus d'informations dans cette tranche de non-jeu que dans tout le reste de MGS2, qui n'était finalement qu'un ensemble de fausses vérités distribuées au compte-gouttes (dans des cutscenes ou discussions par codec déjà bien lancinantes). Dans l'exécution, ça rappelle un peu l'anime Noir, qui a eu ses derniers épisodes (environ 20 à 26) vraiment chargés alors que les précédents (10 à 19) ne faisaient pas avancer l'histoire. Comme si les scénaristes avaient réalisé que pas mal de choses attendaient d'être dites et que persone n'y avait pensé plus tôt.
MGS2 a sauté à pieds joints dans l'erreur du film interactif, ce n'est pas nouveau. Que le susdit long métrage fasse 10 heures tout rond, vidéos incluses, est certes massif pour comparaison cinématographique mais ridicule pour comparaison vidéoludique. Qu'il soit un gigantesque fourre-tout génétique, culturel, politique, philosophidecuisinique, romantiquàl'eauderosique, et quelques autres termes en -ique que j'inventerais bien pour être archivé sur Google, c'est franchement douloureux pour l'estomac du joueur. Surtout quand la dernière heure, loin d'être paroxystique (non, je l'ai pas inventé celui-là) se déroule avec la manette dans les mains pendant à peine 15 minutes.
Et donc, la fin. Toute classique, rangée, presque convenue. Non, en fait, elle est vraiment convenue. Avec quelques ouvertures laissées pour préparer une suite, au cas où - surtout au cas où MGS2 ne vous aurait pas plu: "ne vous en faites pas, vous voyez bien qu'on a prévu une suite!" Après le prêchi-prêcha enduré, tout est balayé sous le tapis pour ne laisser qu'une happy end avec le monde sauvé et une morale compréhensible par le petit frère de dix ans. Si après le très long générique, vous vous souvenez encore du complexe S3, des motivations des Fils de la Liberté ou de GW, vous l'avez bien cherché. Ca tombe bien, des forums sur le Net sont tout disposés à entendre vos élucubrations scénaristiques pour justifier ce joyeux bordel. Comme Neon Genesis Evangelion? Ouais, sauf que l'oeuvre d'Hideaki Anno était plus équilibrée.
Autrement dit, la fin de Metal Gear Solid 2 est comme une fléchette tranquillisante tirée par le M9 d'Hideo Kojima, éteignant la frustration accumulée du joueur qui n'a justement pas assez joué. En tout cas, c'est à ce seul élément que je tiens la raison du "pourquoi tous les gamers écoeurés par MGS2 ne sont pas descendus dans les rues foutre le feu à quelques voitures". J'ai tenté quelques Snake Tales, ces mini-missions ajoutées dans la version "Substance" du jeu: bien que les designers ne se soient pas trop foulés techniquement (lieux identiques à ceux de Sons of Liberty, histoire narrée par des pages de texte), elles sont assez ardues et bien racontées. En tout cas, MGS2 va retourner sur l'étagère et ne plus en bouger... Mais il m'a fait ressortir Metal Gear et Metal Gear 2 Solid Snake (les versions MSX sont meilleures que la NES!), complètement ignorés du grand public, tellement bons...et plus longs que Metal Gear Solid ou Metal Gear Solid 2. Vous voulez que je vous dise? Tout fout le camp.
Par Raton-Laveur le 01 juillet 2004, 23:56 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
Parce que ces jeux n'avaient pas la machine à hype à la Driv3r.
D'ailleurs tu veux rire?
Des mecs de Babelmedia (une boite qui bosse pour Atari) se sont fait choper entre train de faire de la promo "déguisé" sur le forum de gamesradar:
http://forum.gamesradar.com...
Et si on faite un tour sur Babelmedia.com on trouve ça:
"Online marketing can take a variety of forms, depending on the type of product being promoted. As multilingual experts, we employ a team of native 'guerrillas' [b]to infiltrate forums and message boards in selected territories.[/b] Specific site administrators can also be contacted to run competitions in return for exclusive and inside information on a product."
Un comparatif flagrant?
AVANT (merci Wayback Machine):
http://web.archive.org/web/...
APRES:
http://www.babelmedia.com/t...
Tu m'as pris de vitesse, puisque j'ai eu l'occasion de jouer à la bête et voulais comparer mes impressions au joyeux bordel causé par le marketing autour du jeu.
Autre chose: quand tu dis que MG et MG2 n'avaient pas "la machine à hype", c'est surtout que la machine sur laquelle ils tournaient n'avait aucune hype... La MSX fut une tentative d'ordi 8-bits à la Amstrad qui ne vit le jour qu'en Asie. J'en avais parlé dans l'article sur la Xbox l'an dernier, puisque c'est Microsoft qui avait pondu la fameuse MSX!