Bad Mojo - The Roach Game
En consultant la liste US des sorties de jeux vidéo d'aujourd'hui, j'ai été pris d'un haussement de sourcil de la taille d'une maison: Bad Mojo est réédité. Jeu d'aventure PC sorti en 1996 le même mois que Duke Nukem 3D (avril 1996, ça nous rajeunit pas), par les auteurs d'Iron Helix, testé dans Génération 4 côte à côte avec une pub pour un CD d'images hentai (signées U-Jin), trouvé pour 250 francs peu après et toujours sur mon armoire. Incroyablement original en tout cas; si je rangeais les jeux par genre, il serait tout près de REZ, ICO et WarioWare, catégorie "OVNI vidéoludique jouissif".
Scénario: un pauvre type, entomologue de profession et avec une gueule vraiment sale, qui habite dans un motel-boui-boui-taudis du bord de mer de San Francisco, a l'intention de se tirer sous le soleil avec une valise pleine de fric volé à son labo. Précisons qu'il cherchait un insecticide anti-cafard, Graal impossible quand on pense que ces bestioles ont survécu à Hiroshima et Nagasaki. Avant de partir, il pense à un médaillon perdu dans un tiroir ayant appartenu à sa mère (le médaillon, pas le tiroir): shebam, pow, blop, whizz, viens dans mon jeu vidéo petit gamer, tu as été transformé en cafard.
On se déplace partout avec les quatre touches fléchées, clic sur la souris pour sauvegarder, et c'est tout. Le jeu est partagé en six salles qu'on peut visiter en passant de l'une à l'autre par la tuyauterie, et les énigmes consistent à se débarrasser d'un chat, influencer les actions des humains (faut bien ça pour ouvrir une porte ou avoir la paix) ou aider d'autres insectes qui nous fileront un coup de main à leur tour. Et il y en a, des bestioles dans le taudis qu'on explore: fourmis, limaces, rats, araignées... Ecartez les phobiques ou faites comme moi, chopez la trouille des insectes en y jouant. On se débrouille en poussant un mégot de cigarette sous une alarme à incendie, en restaurant un contact électrique (les cafards conduisent cette dernière, rappelez-vous cet épisode d'X-Files!)...On rampe d'un écran à l'autre, la vue n'étant pas forcément du dessus ou de côté; les décors (des photos ou images digitalisées assez dingues pour un format 256 couleurs) sur lesquels on se déplace donnent un sens de la 3D, par exemple quand on monte sur un frigo pour avoir une vue d'ensemble de la cuisine. On communique avec les autres créatures par télépathie, qui nous distillent des aides de jeu à travers des vidéos hallucinées, présages de ce qui nous attend. Le personnage apprendra beaucoup de choses en visitant les lieux, à travers des coupures de presse et objets rappelant des souvenirs. A ce titre, la traduction française hors doublage (ce dernier étant tout à fait correct par ailleurs) se contentait de mettre un petit chiffre dans un coin de l'écran quand on rencontrait du texte, invitant à se référer au manuel pour avoir la VF: simple et pas intrusif pour un sou. Les cinématiques ont une saveur "film de série B" tout à fait assumé sans être parodique. Donc techniquement, c'est du tout bon et ça explique pourquoi son remake peut trouver un public.
En ce qui concerne l'ambiance... Trippante. Vous imaginez bien que le jeu s'adresse aux plus grands, et au même titre qu'un Phantasmagoria ou un Sanitarium, il ne les déçoit pas. Le jeu vous garantit de bons sursauts avec un énorme rat sur un piège qui prend deux écrans (au tout début, en plus!), un poisson agonisant sur une planche à découpe qui vous livre ses derniers conseils, ou une excursion à l'intérieur d'un espadon empaillé où des termites ont emménagé et creusé un joli labyrinthe. Sans parler des aspirateurs, des lames de rasoir usagées glissées nonchalamment dans une cloison de la salle de bains, ou du chat qui passe d'une chambre à l'autre pour votre plus grand plaisir. Ah oui: je n'y ai pas joué depuis quelques années et je raconte tout ça de tête - c'est vous dire combien Bad Mojo laisse des souvenirs.
Vous m'avez compris: c'est un jeu à essayer absolument. Les énigmes ne sont pas trop compliquées, l'aventure est courte mais intense, et puis mince, on dirige un cafard. Pour y jouer, je doute que ce remake arrivera jusque chez nous (vais-je devoir importer un jeu pour PC?!), et ceux qui mangent de l'abandonware savent que ce n'est pas toujours simple de faire tourner les cinq ou six générations que le jeu vidéo PC a connu. Attendez, je sors la boîte (purée, qu'elle est belle) et je vous lis la config: 486 66Mhz, 8Mo de RAM, 20Mo de disque dur, lecteur CD 2X, affichage 256 couleurs, Windows 3.1 ou 95 (et au-dessus, bien sûr). En fait, la seule chose qui empêche de faire tourner la bête du premier coup, c'est que les vidéos sont au format QuickTime 2 - moi je dis, désinstallez les versions supérieures et fiez-vous à celle fournie sur le CD ou dépoussiérez le vieux PC de Tonton Eugène.
Omake! La bande-annonce de Bad Mojo! C'est le fichier d'époque, extrait du CD Gen4 n°87 (ça doit être un disque rare, on y trouve aussi une intéressante version beta de Duke3D). J'ai passé l'après-midi à le chercher et à encoder de façon potable ce foutu QuickTime (qui passe à 4Mo, Xvid pour l'image et Ogg Vorbis pour le son), alors regardez-la! Et lisez l'interview d'un des auteurs du jeu sur AdventureGamers pendant que vous y êtes.
Scénario: un pauvre type, entomologue de profession et avec une gueule vraiment sale, qui habite dans un motel-boui-boui-taudis du bord de mer de San Francisco, a l'intention de se tirer sous le soleil avec une valise pleine de fric volé à son labo. Précisons qu'il cherchait un insecticide anti-cafard, Graal impossible quand on pense que ces bestioles ont survécu à Hiroshima et Nagasaki. Avant de partir, il pense à un médaillon perdu dans un tiroir ayant appartenu à sa mère (le médaillon, pas le tiroir): shebam, pow, blop, whizz, viens dans mon jeu vidéo petit gamer, tu as été transformé en cafard.
On se déplace partout avec les quatre touches fléchées, clic sur la souris pour sauvegarder, et c'est tout. Le jeu est partagé en six salles qu'on peut visiter en passant de l'une à l'autre par la tuyauterie, et les énigmes consistent à se débarrasser d'un chat, influencer les actions des humains (faut bien ça pour ouvrir une porte ou avoir la paix) ou aider d'autres insectes qui nous fileront un coup de main à leur tour. Et il y en a, des bestioles dans le taudis qu'on explore: fourmis, limaces, rats, araignées... Ecartez les phobiques ou faites comme moi, chopez la trouille des insectes en y jouant. On se débrouille en poussant un mégot de cigarette sous une alarme à incendie, en restaurant un contact électrique (les cafards conduisent cette dernière, rappelez-vous cet épisode d'X-Files!)...On rampe d'un écran à l'autre, la vue n'étant pas forcément du dessus ou de côté; les décors (des photos ou images digitalisées assez dingues pour un format 256 couleurs) sur lesquels on se déplace donnent un sens de la 3D, par exemple quand on monte sur un frigo pour avoir une vue d'ensemble de la cuisine. On communique avec les autres créatures par télépathie, qui nous distillent des aides de jeu à travers des vidéos hallucinées, présages de ce qui nous attend. Le personnage apprendra beaucoup de choses en visitant les lieux, à travers des coupures de presse et objets rappelant des souvenirs. A ce titre, la traduction française hors doublage (ce dernier étant tout à fait correct par ailleurs) se contentait de mettre un petit chiffre dans un coin de l'écran quand on rencontrait du texte, invitant à se référer au manuel pour avoir la VF: simple et pas intrusif pour un sou. Les cinématiques ont une saveur "film de série B" tout à fait assumé sans être parodique. Donc techniquement, c'est du tout bon et ça explique pourquoi son remake peut trouver un public.
En ce qui concerne l'ambiance... Trippante. Vous imaginez bien que le jeu s'adresse aux plus grands, et au même titre qu'un Phantasmagoria ou un Sanitarium, il ne les déçoit pas. Le jeu vous garantit de bons sursauts avec un énorme rat sur un piège qui prend deux écrans (au tout début, en plus!), un poisson agonisant sur une planche à découpe qui vous livre ses derniers conseils, ou une excursion à l'intérieur d'un espadon empaillé où des termites ont emménagé et creusé un joli labyrinthe. Sans parler des aspirateurs, des lames de rasoir usagées glissées nonchalamment dans une cloison de la salle de bains, ou du chat qui passe d'une chambre à l'autre pour votre plus grand plaisir. Ah oui: je n'y ai pas joué depuis quelques années et je raconte tout ça de tête - c'est vous dire combien Bad Mojo laisse des souvenirs.
Vous m'avez compris: c'est un jeu à essayer absolument. Les énigmes ne sont pas trop compliquées, l'aventure est courte mais intense, et puis mince, on dirige un cafard. Pour y jouer, je doute que ce remake arrivera jusque chez nous (vais-je devoir importer un jeu pour PC?!), et ceux qui mangent de l'abandonware savent que ce n'est pas toujours simple de faire tourner les cinq ou six générations que le jeu vidéo PC a connu. Attendez, je sors la boîte (purée, qu'elle est belle) et je vous lis la config: 486 66Mhz, 8Mo de RAM, 20Mo de disque dur, lecteur CD 2X, affichage 256 couleurs, Windows 3.1 ou 95 (et au-dessus, bien sûr). En fait, la seule chose qui empêche de faire tourner la bête du premier coup, c'est que les vidéos sont au format QuickTime 2 - moi je dis, désinstallez les versions supérieures et fiez-vous à celle fournie sur le CD ou dépoussiérez le vieux PC de Tonton Eugène.
Omake! La bande-annonce de Bad Mojo! C'est le fichier d'époque, extrait du CD Gen4 n°87 (ça doit être un disque rare, on y trouve aussi une intéressante version beta de Duke3D). J'ai passé l'après-midi à le chercher et à encoder de façon potable ce foutu QuickTime (qui passe à 4Mo, Xvid pour l'image et Ogg Vorbis pour le son), alors regardez-la! Et lisez l'interview d'un des auteurs du jeu sur AdventureGamers pendant que vous y êtes.
Par Raton-Laveur le 30 novembre 2004, 16:19 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
Si oui, essaye d'autre codecs.
(et heureusement qu'il ne fait pas des divx comme tout le monde, si tu savait les div-X que je rtouve parfois, obligé de lire SOUS virtual dub tellement c'est buggé...)