Laurie-Anne Bourdain lit ce site tous les jours
Général
30 mai 2007
Ceux qui matent la télé le vendredi soir n'ont pas de vie
Par Raton-Laveur le 30 mai 2007, 21:35
Nolife-TV commence à émettre vendredi soir à 21 heures, et un vrai site est enfin en place. Ca vous laisse donc 48 heures pour apprendre à régler votre Freebox sur le canal 32 ou pour trouver un pote chez qui squatter.
Préparez le Nutella, le magnétoscope numérique et le client IRC, parce que le chan #editotaku@irc.worldnet.net sera là pour commenter la chose en direct, dont un gros extrait sera publié ici même. Oué, ça s'appelle du liveblogging, je sais, mais c'est pas un blog ici, alors voyez juste ça comme un marathon... j'espère que la chaine marquera une pause de diffusion vers 5 ou 6 heures du matin, sinon on va se taper une nuit blanche. Passez qand bous voulez, on commencera un peu avant 21 heures pour profiter du compte à rebours.
Le rien à voir du jour : le mois dernier, 1up avait pondu une jolie interview avec le marketing de Square-Enix USA au sujet des jaquettes de jeux vidéo qui changent d'un pays à l'autre. L'exemple étudié était Chocobo Tales, qui passait d'une simplissime mimique de Chocobo au Japon à un melting-pot d'artworks pour les ricains. Les arguments pour le relooking sont assez évidents et bien argumentés : tout occidental ("western audience" dans le texte) ne peut pas reconnaitre un chocobo du premier coup d'oeil, plus de trucs sur la jaquette, ça veut dire plus de trucs dans la cartouche, et il faut bien vendre le bousin à des gens plutôt jeunes pour qui ce sera le premier contact avec l'univers de FF. A présent, Chocobo Tales sort en Europe, et nous avons droit à... la jaquette japonaise. On est loin de se plaindre, mais comprenne qui pourra.
Préparez le Nutella, le magnétoscope numérique et le client IRC, parce que le chan #editotaku@irc.worldnet.net sera là pour commenter la chose en direct, dont un gros extrait sera publié ici même. Oué, ça s'appelle du liveblogging, je sais, mais c'est pas un blog ici, alors voyez juste ça comme un marathon... j'espère que la chaine marquera une pause de diffusion vers 5 ou 6 heures du matin, sinon on va se taper une nuit blanche. Passez qand bous voulez, on commencera un peu avant 21 heures pour profiter du compte à rebours.
Le rien à voir du jour : le mois dernier, 1up avait pondu une jolie interview avec le marketing de Square-Enix USA au sujet des jaquettes de jeux vidéo qui changent d'un pays à l'autre. L'exemple étudié était Chocobo Tales, qui passait d'une simplissime mimique de Chocobo au Japon à un melting-pot d'artworks pour les ricains. Les arguments pour le relooking sont assez évidents et bien argumentés : tout occidental ("western audience" dans le texte) ne peut pas reconnaitre un chocobo du premier coup d'oeil, plus de trucs sur la jaquette, ça veut dire plus de trucs dans la cartouche, et il faut bien vendre le bousin à des gens plutôt jeunes pour qui ce sera le premier contact avec l'univers de FF. A présent, Chocobo Tales sort en Europe, et nous avons droit à... la jaquette japonaise. On est loin de se plaindre, mais comprenne qui pourra.
06 mai 2007
Mettez-m'en deux de chaque - Omake
Par Raton-Laveur le 06 mai 2007, 20:07
(Premier épisode)
(Dimanche)
La session IRC hebdomadaire commence à 21 heures, et c'est sur #editotaku@irc.worldnet.net !
(Dimanche)
La session IRC hebdomadaire commence à 21 heures, et c'est sur #editotaku@irc.worldnet.net !
14 avril 2007
Pour me répondre, écrivez les coordonnées GPS sur l'enveloppe
Par Raton-Laveur le 14 avril 2007, 15:05
En week-end. Si je suis pas mort d'ici là, on se voit dimanche soir sur IRC : #editotaku@irc.worldnet.net, où il faudra commencer à se demander qui passe à l'Epitanime 2007, parce que c'est quand même le mois prochain.
13 avril 2007
Ren & Stimpy
Par Raton-Laveur le 13 avril 2007, 00:04
Aujourd'hui, on dit que Bob l'Eponge est un dessin animé à l'humour adulte, et qu'on voit des choses à la télé qu'on n'aurait jamais osé faire il y a cinq ou dix ans de cela. A l'époque, le conglomérat Viacom (MTV/Nickelodeon et bien d'autres médias) faisait déjà dans le controversé avec Beavis & Butt-Head ou Jackass. C'était le début de la télévision épileptique et des syndromes d'attention déficiente : il fallait aller plus vite que les jeunes, passer d'un machin à un autre pour ne pas faire zapper le jeune téléspectateur.
Au milieu de ça, il y a eu un dessin animé sérieusement allumé et à la qualité inégale qui a tenu quelques saisons : le Ren & Stimpy Show. Canal Plus avait diffusé la chose en France, et ça a laissé des traces dans bien des inconscients ; le dernier épisode de la seconde saison (je devais avoir dix ans quand je l'ai vu), où Ren fait un prout si monumental qu'il croit avoir accouché et passe l'épisode à chercher désespérément son enfant, me hante encore aujourd'hui. Game One passe parfois la série à des heures indûes, genre le samedi matin. Des rééditions et collections en DVD sortent régulièrement, plus ou moins complètes et censurées, tant la série a connu une mise au monde chaotique - les producteurs avaient bien du mal à suivre les délires du réalisateur au nom imprononçable. Il y a des gags pour geeks (les épisodes dans l'espace sont cultes), des trucs franchement écoeurants avec déjections massives et variées, et un humour complètement nonsense comme on l'aime. Sans parler de la bande son, qui utilisait énormément de musique classique, ajoutant encore au décalage avec certaines chansons ayant des paroles comme "j'apprendrai à votre grand-mère comment sucer des oeufs".
J'ai passé mon temps à faire des captures d'écran de la série, avant de réaliser que pour toutes les mettre, il aurait fallu les caser entre chaque ligne (et je ne dis pas ça parce que ce texte est court). Prenons-en une au hasard : inutile de vous expliquer le contexte, ça n'aiderait guère.
Ren & Stimpy sont toujours vivants ; j'en parlais ici pour ceux qui ne connaissaient pas encore, mais je crois bien que vous avez déjà tous vu un épisode de cette série culte.
Au milieu de ça, il y a eu un dessin animé sérieusement allumé et à la qualité inégale qui a tenu quelques saisons : le Ren & Stimpy Show. Canal Plus avait diffusé la chose en France, et ça a laissé des traces dans bien des inconscients ; le dernier épisode de la seconde saison (je devais avoir dix ans quand je l'ai vu), où Ren fait un prout si monumental qu'il croit avoir accouché et passe l'épisode à chercher désespérément son enfant, me hante encore aujourd'hui. Game One passe parfois la série à des heures indûes, genre le samedi matin. Des rééditions et collections en DVD sortent régulièrement, plus ou moins complètes et censurées, tant la série a connu une mise au monde chaotique - les producteurs avaient bien du mal à suivre les délires du réalisateur au nom imprononçable. Il y a des gags pour geeks (les épisodes dans l'espace sont cultes), des trucs franchement écoeurants avec déjections massives et variées, et un humour complètement nonsense comme on l'aime. Sans parler de la bande son, qui utilisait énormément de musique classique, ajoutant encore au décalage avec certaines chansons ayant des paroles comme "j'apprendrai à votre grand-mère comment sucer des oeufs".
J'ai passé mon temps à faire des captures d'écran de la série, avant de réaliser que pour toutes les mettre, il aurait fallu les caser entre chaque ligne (et je ne dis pas ça parce que ce texte est court). Prenons-en une au hasard : inutile de vous expliquer le contexte, ça n'aiderait guère.
Ren & Stimpy sont toujours vivants ; j'en parlais ici pour ceux qui ne connaissaient pas encore, mais je crois bien que vous avez déjà tous vu un épisode de cette série culte.
16 mars 2007
Journée chargée
Par Raton-Laveur le 16 mars 2007, 23:04
- Phoenix Wright Ace Attorney - Justice For All (note : titre cool et à rallonge) est dans les bacs dans sa version française. On espère qu'il y aura moins d'incohérences scénaristiques - pourvu qu'un témoin aperçevant un assassin masculin ne se transforme pas en tueuse lors du dénouement (cf Samourai d'Acier dans le premier opus). Attendez deux semaines et il sera trouvable en occase.
- C'est un peu tard pour se le procurer, mais le Libé d'aujourd'hui avait trois pleines pages en cahier central sur une mode des plus navrantes en notre France et Navarre : les fans de J-Pop et Visual Rock. JPopTrash devrait faire son office avec la version allégée publiée sur le site du quotidien... Citation de choix : "Nous sommes déjà plusieurs milliers, rien qu'en France, vous ne pourrez pas toujours nous ignorer, ou vous moquer de nous comme le reportage de M6 !" Par contre, vous ratez des photos qui m'ont fait physiquement piquer les yeux. De source bien informée, la journaliste qui a écrit ce texte a bien connu ce milieu, et ne semble pas en avoir gardé un très bon souvenir. Surprenant, n'est-il pas ?
- Il faut que j'aille finir de préparer le graveur DVD : comme chaque année depuis fort longtemps, Paris Première fait une nuit hentai, qui commence à 23h40 et finit à 3h. C'est évidemment en partenariat avec le seul véritable éditeur français en la matière, Kaze, via sa filiale EVA Vidéo. Et franchement, y'a que du bon, avec surtout l'excellent Front Innocent du grandiose Satoshi Urushihara, et G-Taste de Yui Toshiki, qu'on ne présente plus (mais que je ne regarderai pas en raison des infirmières trop nombreuses). On se demande juste si ça va être censuré par coupure de plans (la recommandation d'âge de la chaîne est placée à -16 ans), les quelques photos sur le site attestant en tout cas des masters originaux sans mosaïques utilisés sur les DVD de l'éditeur. MISE A JOUR : Hé oui, c'est charcuté. On peut pas tout avoir.
- C'est un peu tard pour se le procurer, mais le Libé d'aujourd'hui avait trois pleines pages en cahier central sur une mode des plus navrantes en notre France et Navarre : les fans de J-Pop et Visual Rock. JPopTrash devrait faire son office avec la version allégée publiée sur le site du quotidien... Citation de choix : "Nous sommes déjà plusieurs milliers, rien qu'en France, vous ne pourrez pas toujours nous ignorer, ou vous moquer de nous comme le reportage de M6 !" Par contre, vous ratez des photos qui m'ont fait physiquement piquer les yeux. De source bien informée, la journaliste qui a écrit ce texte a bien connu ce milieu, et ne semble pas en avoir gardé un très bon souvenir. Surprenant, n'est-il pas ?
- Il faut que j'aille finir de préparer le graveur DVD : comme chaque année depuis fort longtemps, Paris Première fait une nuit hentai, qui commence à 23h40 et finit à 3h. C'est évidemment en partenariat avec le seul véritable éditeur français en la matière, Kaze, via sa filiale EVA Vidéo. Et franchement, y'a que du bon, avec surtout l'excellent Front Innocent du grandiose Satoshi Urushihara, et G-Taste de Yui Toshiki, qu'on ne présente plus (mais que je ne regarderai pas en raison des infirmières trop nombreuses). On se demande juste si ça va être censuré par coupure de plans (la recommandation d'âge de la chaîne est placée à -16 ans), les quelques photos sur le site attestant en tout cas des masters originaux sans mosaïques utilisés sur les DVD de l'éditeur. MISE A JOUR : Hé oui, c'est charcuté. On peut pas tout avoir.
02 mars 2007
Mangaffe
Par Raton-Laveur le 02 mars 2007, 21:40
Le 28 février, c'était le cinquantième anniversaire de la parution d'un numéro du magazine Spirou où Gaston Lagaffe apparaissait pour la première fois. Tout ça pour dire que je ne suis pas en retard, vu que cet anniversaire dure techniquement une semaine. Bref.
L'éditotaku s'efforce généralement de limiter au maximum l'utilisation de la première personne, mais soyez prévenus qu'il y va y avoir une sacrée tranche d'autobiographie dans le texte qui va suivre.
Même si j'ai fini par devenir un otaku-dans-le-mauvais-sens-du-terme pur sucre, je ne suis pas sans avoir quelques connaissances du reste de la bédé. Il y a du Frank Miller en cours de relecture au pied du lit (Dark Knight Returns, si vous teniez à le savoir), et j'ai commencé avec du franco-belge des plus classiques. Papa raton m'a éduqué avec Tintin, les Bidochon et surtout, Gaston Lagaffe. Une collection d'albums de Franquin qu'il achetait à leur sortie quand il était étudiant, où le quatrième de couverture était une publicité pour le prochain album relié, "à paraître prochainement".
Je le réécris pour que ça rentre, parce que j'ai toujours du mal à y croire. Une putain de collection complète de Gaston Lagaffe en putain de première édition. J'estime ces ouvrages plus hautement que n'importe quel autre assemblage de papier rencontré dans ma courte vie.
Ils ont forgé mon enfance et sont responsables en bonne partie de pas mal de mes traits : ma démarche même semble être influencée par le héros sans emploi, paresseusement vautré dans une carcasse négligemment habillée. C'est Gaston qui m'encourageait à transformer mon lit en véhicule à l'aide de Lego ou à construire un igloo avec mes livres. Ouais, vous pouvez ajouter ça au dossier "les bédés/jeux vidéo/dessins animés rendent con et/ou violent". Le touche-à-tout bêta qui pond des trucs génialement débiles, inventeur geek avant l'heure, nerd franco-belge à une époque où les nerds n'existaient pas. Avec leur humour, aussi ; dans l'album 13 (1979), Gaston, parlant bricolage, dit "vaudrait mieux ne pas confondre la ponceuse à moteur avec le vibromasseur." Et à la manière de ces mangakas qui prennent plaisir à mélanger texte et dessin dans des idéogrammes d'onomatopées intraduisibles, Franquin signait chaque planche avec son nom graphé d'une façon différente, avec des lettres qui s'envolaient ou fuyaient l'agent Longtarin.
Ce même Franquin était à l'étroit aux éditions Dupuis, qui déjà protégeaient leurs licences avec le soin maniaque d'un producteur de cinéma américain. Ainsi, Fantasio dégagea des pages du gaffeur quand son auteur cessa de dessiner les aventures de Spirou (série qu'il traitait de "cadeau empoisonné"), pour question de droits. Spirou et Fantasio, la même série qui va changer de duo créatif pour son cinquantième album, après un quarante-neuvième aux couleurs du Soleil Levant et deux autres histoires à la qualité fort contestée. Alors, Franquin mettait ses idées les plus noires chez un autre éditeur. Pour en revenir à Gaston Lagaffe, Dupuis prend plaisir à traire la vache à lait, en publiant des dessins refusés "à l'époque", d'abord dans un album-ramasse-tout publié à la mort de Franquin, et à présent dans un autre foutoir honteux et recyclé dans les bacs pour ce cinquantième anniversaire. Mais je crois qu'au milieu des pages "inédites" ou "jusqu'ici uniquement publiées dans un album collector" (que j'avais déjà, forcément), les éditions Dupuis finirent par publier une planche édifiante que Franquin avait faite pour Amnesty International. Pardon, édifiante. Je l'ai en poster, et vous pouvez la trouver dans la réédition en album n°19 - car Marsu Productions (éditeur ayant pris la suite de Dupuis pour les droits) en a profité pour chambouler la numérotation des albums originaux, qui allaient de 0 à 14. Gaston s'y endort en lisant dans le journal les récits de "pays où les gens n'y sont jamais tranquilles", et cauchemarde sur les supplices infligés. Et même si ce n'est qu'en ombres chinoises, on y voit - entre autres - Gaston se fait électrocuter les organes génitaux à la gégène ou... le viol de Mademoiselle Jeanne. Montrez ça à un gosse de huit ans lagaffomaniaque, affichez-le dans sa chambre, laissez mijoter jusqu'à l'âge adulte et admirez le résultat sur le présent site internet.
Plus que Sonic, le Nutella ou Akira Toriyama, c'est Gaston Lagaffe qui a fait de moi ce que je suis, avec cette passion pour les trucs technoïdes, débiles, vains et paresseux. Et pourtant, c'est mon héros.
L'éditotaku s'efforce généralement de limiter au maximum l'utilisation de la première personne, mais soyez prévenus qu'il y va y avoir une sacrée tranche d'autobiographie dans le texte qui va suivre.
Même si j'ai fini par devenir un otaku-dans-le-mauvais-sens-du-terme pur sucre, je ne suis pas sans avoir quelques connaissances du reste de la bédé. Il y a du Frank Miller en cours de relecture au pied du lit (Dark Knight Returns, si vous teniez à le savoir), et j'ai commencé avec du franco-belge des plus classiques. Papa raton m'a éduqué avec Tintin, les Bidochon et surtout, Gaston Lagaffe. Une collection d'albums de Franquin qu'il achetait à leur sortie quand il était étudiant, où le quatrième de couverture était une publicité pour le prochain album relié, "à paraître prochainement".
Je le réécris pour que ça rentre, parce que j'ai toujours du mal à y croire. Une putain de collection complète de Gaston Lagaffe en putain de première édition. J'estime ces ouvrages plus hautement que n'importe quel autre assemblage de papier rencontré dans ma courte vie.
Ils ont forgé mon enfance et sont responsables en bonne partie de pas mal de mes traits : ma démarche même semble être influencée par le héros sans emploi, paresseusement vautré dans une carcasse négligemment habillée. C'est Gaston qui m'encourageait à transformer mon lit en véhicule à l'aide de Lego ou à construire un igloo avec mes livres. Ouais, vous pouvez ajouter ça au dossier "les bédés/jeux vidéo/dessins animés rendent con et/ou violent". Le touche-à-tout bêta qui pond des trucs génialement débiles, inventeur geek avant l'heure, nerd franco-belge à une époque où les nerds n'existaient pas. Avec leur humour, aussi ; dans l'album 13 (1979), Gaston, parlant bricolage, dit "vaudrait mieux ne pas confondre la ponceuse à moteur avec le vibromasseur." Et à la manière de ces mangakas qui prennent plaisir à mélanger texte et dessin dans des idéogrammes d'onomatopées intraduisibles, Franquin signait chaque planche avec son nom graphé d'une façon différente, avec des lettres qui s'envolaient ou fuyaient l'agent Longtarin.
Ce même Franquin était à l'étroit aux éditions Dupuis, qui déjà protégeaient leurs licences avec le soin maniaque d'un producteur de cinéma américain. Ainsi, Fantasio dégagea des pages du gaffeur quand son auteur cessa de dessiner les aventures de Spirou (série qu'il traitait de "cadeau empoisonné"), pour question de droits. Spirou et Fantasio, la même série qui va changer de duo créatif pour son cinquantième album, après un quarante-neuvième aux couleurs du Soleil Levant et deux autres histoires à la qualité fort contestée. Alors, Franquin mettait ses idées les plus noires chez un autre éditeur. Pour en revenir à Gaston Lagaffe, Dupuis prend plaisir à traire la vache à lait, en publiant des dessins refusés "à l'époque", d'abord dans un album-ramasse-tout publié à la mort de Franquin, et à présent dans un autre foutoir honteux et recyclé dans les bacs pour ce cinquantième anniversaire. Mais je crois qu'au milieu des pages "inédites" ou "jusqu'ici uniquement publiées dans un album collector" (que j'avais déjà, forcément), les éditions Dupuis finirent par publier une planche édifiante que Franquin avait faite pour Amnesty International. Pardon, édifiante. Je l'ai en poster, et vous pouvez la trouver dans la réédition en album n°19 - car Marsu Productions (éditeur ayant pris la suite de Dupuis pour les droits) en a profité pour chambouler la numérotation des albums originaux, qui allaient de 0 à 14. Gaston s'y endort en lisant dans le journal les récits de "pays où les gens n'y sont jamais tranquilles", et cauchemarde sur les supplices infligés. Et même si ce n'est qu'en ombres chinoises, on y voit - entre autres - Gaston se fait électrocuter les organes génitaux à la gégène ou... le viol de Mademoiselle Jeanne. Montrez ça à un gosse de huit ans lagaffomaniaque, affichez-le dans sa chambre, laissez mijoter jusqu'à l'âge adulte et admirez le résultat sur le présent site internet.
Plus que Sonic, le Nutella ou Akira Toriyama, c'est Gaston Lagaffe qui a fait de moi ce que je suis, avec cette passion pour les trucs technoïdes, débiles, vains et paresseux. Et pourtant, c'est mon héros.
15 février 2007
From: Service Abuse Free <abuse@free.fr>
Par Raton-Laveur le 15 février 2007, 00:19
Monsieur,
Nous avons été saisis d'une plainte vous concernant pour propos
douteux et diffamatoires tenus sur votre espace "www.raton-laveur.net".
Nous vous rappelons que l'utilisation de votre accès Free Haut débit est
soumis au respect des conditions générales de ventes et de la nétiquette,
en particulier les points suivants:
Extrait de l'article 9.8 des CGV Free Haut Débit:
l'usager, par son comportement et par les informations qu'il diffuse,
s’oblige à ne pas porter atteinte aux droits des tiers, notamment par :
- la propagation de propos, d'images ou de sons pouvant constituer une
diffamation, une injure, un dénigrement ou portant atteinte à la vie privée,
au droit à l'image, aux bonnes mœurs ou à l'ordre public.
- l’Usager est tenu d’employer un langage décent et respectueux. Tous propos
injurieux, violents ou haineux sont totalement prohibés.
Par conséquent, nous vous invitons à modérer vos propos et à supprimer l'espace concerné.
Pour éviter des suites pouvant aller jusqu'à la plainte juridique du plaignant, nous vous prions et conseillons
d'agir dans les meilleurs délais.
En vous remerciant pour votre prompte réaction,
Cordialement,
--
Free - Service Abuse
(Je serais vous, je ferais une copie de la page incriminée. Un résumé de l'histoire est également dispo sur ce lien.)
Nous avons été saisis d'une plainte vous concernant pour propos
douteux et diffamatoires tenus sur votre espace "www.raton-laveur.net".
Nous vous rappelons que l'utilisation de votre accès Free Haut débit est
soumis au respect des conditions générales de ventes et de la nétiquette,
en particulier les points suivants:
Extrait de l'article 9.8 des CGV Free Haut Débit:
l'usager, par son comportement et par les informations qu'il diffuse,
s’oblige à ne pas porter atteinte aux droits des tiers, notamment par :
- la propagation de propos, d'images ou de sons pouvant constituer une
diffamation, une injure, un dénigrement ou portant atteinte à la vie privée,
au droit à l'image, aux bonnes mœurs ou à l'ordre public.
- l’Usager est tenu d’employer un langage décent et respectueux. Tous propos
injurieux, violents ou haineux sont totalement prohibés.
Par conséquent, nous vous invitons à modérer vos propos et à supprimer l'espace concerné.
Pour éviter des suites pouvant aller jusqu'à la plainte juridique du plaignant, nous vous prions et conseillons
d'agir dans les meilleurs délais.
En vous remerciant pour votre prompte réaction,
Cordialement,
--
Free - Service Abuse
(Je serais vous, je ferais une copie de la page incriminée. Un résumé de l'histoire est également dispo sur ce lien.)
14 février 2007
Réservé aux lectrices
Par Raton-Laveur le 14 février 2007, 22:09
Posté rétroactivement pour la Saint Valentin :
Ca aurait pu être mis en ligne à temps si je n'avais pas eu droit aux quelques désagréments de la semaine, mais hey, c'est l'intention qui compte, non ?
Ca aurait pu être mis en ligne à temps si je n'avais pas eu droit aux quelques désagréments de la semaine, mais hey, c'est l'intention qui compte, non ?
13 février 2007
Le Web 2.0 dans ta gueule
Par Raton-Laveur le 13 février 2007, 23:58
YAY ARTICLE RETIRE
Un résumé objectif pour ceux qui ont raté ça :
- Dimanche soir, pendant la session IRC, un lien vers un blog atterrit dans la conversation entre lecteurs.
- Le texte dudit blog amuse et choque l'assistance, qui décide d'exprimer son point de vue dans les commentaires.
- Le dépôt de commentaires atteint ainsi plus de 230 messages en moins de deux heures.
- Du coup, j'écris un article pour relater la chose. C'est celui qui était à cet endroit même.
- Puis la demoiselle qui tient le blog, Laurie-Anne Bourdain, surnommée Sora, efface l'article et les commentaires qui vont avec. Ca fait rien, nous avions fait une copie de la page, et un backup est également hébergé ici même.
- Je reçois un mail de Free qui dit qu'ils ont reçu une réclamation à propos de mon site, pour "propos douteux et diffamatoires".
- Plutôt que de papoter des heures avec Free, je retire la page.
- Quelques tentatives d'attaques par spam arrivent sur cet article. J'insiste sur "tentatives", vu que le gentil Keul joue du MySQL pour éjecter ça en deux secondes.
- Les lecteurs hébergent sur leurs propres comptes des copies des deux pages retirées (à savoir, mon article et la copie de la page effacée sur le site de Laurie-Anne Bourdain). Miroirs disponibles ici, ou là, ou encore par là (et et ici), et on en garde quelques autres sous le bras, au cas où. En attendant les vôtres - encore merci pour le coup de pouce.
- ???
- Profit !
Un résumé objectif pour ceux qui ont raté ça :
- Dimanche soir, pendant la session IRC, un lien vers un blog atterrit dans la conversation entre lecteurs.
- Le texte dudit blog amuse et choque l'assistance, qui décide d'exprimer son point de vue dans les commentaires.
- Le dépôt de commentaires atteint ainsi plus de 230 messages en moins de deux heures.
- Du coup, j'écris un article pour relater la chose. C'est celui qui était à cet endroit même.
- Puis la demoiselle qui tient le blog, Laurie-Anne Bourdain, surnommée Sora, efface l'article et les commentaires qui vont avec. Ca fait rien, nous avions fait une copie de la page, et un backup est également hébergé ici même.
- Je reçois un mail de Free qui dit qu'ils ont reçu une réclamation à propos de mon site, pour "propos douteux et diffamatoires".
- Plutôt que de papoter des heures avec Free, je retire la page.
- Quelques tentatives d'attaques par spam arrivent sur cet article. J'insiste sur "tentatives", vu que le gentil Keul joue du MySQL pour éjecter ça en deux secondes.
- Les lecteurs hébergent sur leurs propres comptes des copies des deux pages retirées (à savoir, mon article et la copie de la page effacée sur le site de Laurie-Anne Bourdain). Miroirs disponibles ici, ou là, ou encore par là (et et ici), et on en garde quelques autres sous le bras, au cas où. En attendant les vôtres - encore merci pour le coup de pouce.
- ???
- Profit !
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