"Des gars comme ça, je les fais éjaculer dans une éprouvette et je garde le tout dans un frigo pour les générations futures." -Raton-Laveur, à propos de l'équipe de Nolife.
Général
24 juillet 2005
Show the love
Par Raton-Laveur le 24 juillet 2005, 23:21
(au moment où j'écris ces lignes, c'est la session IRC hebdomadaire qui est en cours. #editotaku@irc.worldnet.net, ils m'attendent pendant que je tape ça, alors bon, passez donc un dimanche dès 21 heures si vous n'étiez pas là ce soir)
Vous vous souvenez de l'iMac qui avait tenté de me tuer pendant mon sommeil ? J'adore redonner un sens à la vie de vieux ordinateurs abandonnés par leur possesseur, mais j'avais été choqué par les limitations de cet ordinateur, surtout comparé à des PC Intel de la même époque qui me servent toujours aussi fidèlement. Evidemment, le texte était passé pour une diatribe anti-pomme de mauvaise foi, alors que ce n'était qu'un résumé de ma mauvaise expérience.
Je crois lui avoir trouvé une façon d'être utile : comme pour les vieux PC, en lui collant un Linux dessus. En l'occurence, la distribution à la mode et en français, Ubuntu. C'est lent, mais contrairement à MacOS9, on peut faire quelque chose avec... Enfin, vaut mieux avoir une souris à deux boutons, hein.
A part ça, j'arrive à finir Façade sans me faire éjecter avant la fin de l'histoire - après trois semaines, c'est un bon début. Accessoirement, être concentré à mort sur peu de jeux en même temps et ne rien pouvoir écrire de correct avant de les avoir bouclés me fait réaliser combien la règle "au moins un article tous les deux jours" peut être parfois contraignante...
Vous vous souvenez de l'iMac qui avait tenté de me tuer pendant mon sommeil ? J'adore redonner un sens à la vie de vieux ordinateurs abandonnés par leur possesseur, mais j'avais été choqué par les limitations de cet ordinateur, surtout comparé à des PC Intel de la même époque qui me servent toujours aussi fidèlement. Evidemment, le texte était passé pour une diatribe anti-pomme de mauvaise foi, alors que ce n'était qu'un résumé de ma mauvaise expérience.
Je crois lui avoir trouvé une façon d'être utile : comme pour les vieux PC, en lui collant un Linux dessus. En l'occurence, la distribution à la mode et en français, Ubuntu. C'est lent, mais contrairement à MacOS9, on peut faire quelque chose avec... Enfin, vaut mieux avoir une souris à deux boutons, hein.
A part ça, j'arrive à finir Façade sans me faire éjecter avant la fin de l'histoire - après trois semaines, c'est un bon début. Accessoirement, être concentré à mort sur peu de jeux en même temps et ne rien pouvoir écrire de correct avant de les avoir bouclés me fait réaliser combien la règle "au moins un article tous les deux jours" peut être parfois contraignante...
20 juillet 2005
Fantastic Poor
Par Raton-Laveur le 20 juillet 2005, 22:46
C'est officiel : après Sin City et Fantastic Four, je déteste officiellement Jessica Alba. Elle joue plus mal que mon testicule droit, a un sex appeal se résumant à des lèvres assez grosses pour remplacer les chambres à air de mon vélo, et dispose d'une dérangeante propension à attirer le moindre angle de caméra sur sa permanente ou son inintéressant décolleté.
Et le film ? Marvel continue sa longue crise conversions, oscillant entre le pire (DareDevil/Elektra) et le meilleur (X²) et pas mal de trucs fades au milieu (Hulk). Donc là, c'est fade et convenu (le réalisateur ayant à peu de choses près un seul autre film à son actif : le remake US de Taxi...), suivant le cahier des charges : présentation des personnages, obtention des pouvoirs surnaturels, sauvetage, interrogations profondes sur leur identité, apparition du méchant, combat, fin pseudo-ouverte laissant fantasmer les fans sur une inexistante suite. Ajoutez un Stan Lee jouant à Hitchcock quelque part pour amuser les fans, des scènes à la MTV sur fond de rock californien pour les djeunz, une overdose d'images de synthèse (là encore ils n'ont pas trop poussé, mais les trucages "élastiques" sont déplorables) et saupoudrez le tout de sponsors. Même sans avoir beaucoup joué à Burnout 3 Takedown (EA oblige, vous savez ce que c'est), on ne peut que remarquer l'influence de ce jeu vidéo sur la physique des accidents de voiture dans F4 : les voitures volent comme des fétus de paille et se désossent comme si elles étaient faites de pâte à modeler... On sait avec quoi les infographistes ont occupé leur temps libre.
Fans de comics, retournez plutôt à vos théories sur le contenu de Spidey 3 (à mon avis, en plus du retour du Bouffon Vert, on va avoir Venom, puisque Jameson, le cosmonaute qui le ramène sur Terre, apparaît dans le 2e film) et X-Men 3 (Phoenix ! Je veux voir Avalon ! Et y'a aucune chance, mais aussi Onslaught ! ). J'hésiterais presque à dire que le premier groupe de super-héros Marvel méritait mieux, mais même pas. Un film pop-corn et vide-cerveau à peine correct, sans aucune ambition et dont l'objectif avoué est de n'être qu'une pierre de plus dans le ratissage cinématographique des licences de l'éditeur. Allez, Dr Doom est bien rendu, on peut au moins lui accorder ça...
Et le film ? Marvel continue sa longue crise conversions, oscillant entre le pire (DareDevil/Elektra) et le meilleur (X²) et pas mal de trucs fades au milieu (Hulk). Donc là, c'est fade et convenu (le réalisateur ayant à peu de choses près un seul autre film à son actif : le remake US de Taxi...), suivant le cahier des charges : présentation des personnages, obtention des pouvoirs surnaturels, sauvetage, interrogations profondes sur leur identité, apparition du méchant, combat, fin pseudo-ouverte laissant fantasmer les fans sur une inexistante suite. Ajoutez un Stan Lee jouant à Hitchcock quelque part pour amuser les fans, des scènes à la MTV sur fond de rock californien pour les djeunz, une overdose d'images de synthèse (là encore ils n'ont pas trop poussé, mais les trucages "élastiques" sont déplorables) et saupoudrez le tout de sponsors. Même sans avoir beaucoup joué à Burnout 3 Takedown (EA oblige, vous savez ce que c'est), on ne peut que remarquer l'influence de ce jeu vidéo sur la physique des accidents de voiture dans F4 : les voitures volent comme des fétus de paille et se désossent comme si elles étaient faites de pâte à modeler... On sait avec quoi les infographistes ont occupé leur temps libre.
Fans de comics, retournez plutôt à vos théories sur le contenu de Spidey 3 (à mon avis, en plus du retour du Bouffon Vert, on va avoir Venom, puisque Jameson, le cosmonaute qui le ramène sur Terre, apparaît dans le 2e film) et X-Men 3 (Phoenix ! Je veux voir Avalon ! Et y'a aucune chance, mais aussi Onslaught ! ). J'hésiterais presque à dire que le premier groupe de super-héros Marvel méritait mieux, mais même pas. Un film pop-corn et vide-cerveau à peine correct, sans aucune ambition et dont l'objectif avoué est de n'être qu'une pierre de plus dans le ratissage cinématographique des licences de l'éditeur. Allez, Dr Doom est bien rendu, on peut au moins lui accorder ça...
12 juillet 2005
Bloguons ou Blocons
Par Raton-Laveur le 12 juillet 2005, 22:43
C'est prétentieux à dire, mais il y a des jours où j'en ai marre d'avoir raison. Surtout quand je joue les oiseaux de mauvais augure... Parmi les tout premiers articles de l'éditotaku (voire de raton-laveur.net, soit encore deux ans avant cet édito qui en est à son troisième anniversaire- bien joué, ça fait cinq ans d'ancienneté), je prévoyais le plantage de Tomb Raider Angel of Darkness, de la N-Gage, ou de Fahrenheit, le jeu de Quantic Dreams (The Nomad Soul), qui devait être vendu sous forme d'épisodes et dont la dernière apparition à l'E3 - sous le nom d'Indigo Prophecy - a fait l'effet d'une douche froide. Je vous accorde, c'était pas une grosse prise de risques dans la plupart des cas.
Cet article est là pour vous faire remarquer, sur un ton tout à fait innocent, que ma prophétie à deux balles sur l'avenir de la blogosphère est en train de se réaliser. Son utilité et le spectre de ses utilisations est en train de se ratatiner comme une peau de chagrin, en même temps que la popularité des blogs explose. Ben oui : au début, les blogs servaient à parler d'un évènement, à communiquer avec un groupe précis de personnes, à publier rapidement des articles... C'était trop compliqué, pas vendable dans les médias. Alors on a réduit leur utilité (?) à des journaux intimes pas intimes, et paf, même Envoyé Spécial trouve le moyen d'en parler au lieu de faire un reportage sur quelque chose d'authentiqument intéressant.
Résultat : ce n'est pas parce qu'il y a plus de blogs que leur utilisation se diversifie. Attention, jeu de mots pourri dans la prochaine phrase. Nous avons à présent deux types de blogueurs : les "bloguons", ceux qui ont quelque chose à dire, et les "blocons", qui n'ont rien à dire (où l'on trouve forcément un post absolument incompréhensible comme ça ou comme ça, un commentaire sur sa propre popularité comme ça ou comme ça, le copier-coller du résultat d'un test de personnalité, des photographies de ses pieds...). Pour la première catégorie, ne me demandez pas où les trouver, je les cherche encore. Ceci dit, la seconde a ses avantages, car elle nous en apprend très long sur le comportement humain (étudiants en psychologie, vous tenez là un sujet de thèse en béton armé)... Même en matière de biologie, on peut y faire des découvertes : par exemple, si le résultat d'une longue lignée de mariages consanguins à l'intérieur d'une famille de zoophiles incontinents mentalement déficients venait à ouvrir un blog biographique, voilà le résultat (vous êtes prévenus, c'est un agité du bocal niveau 92 - commencez à lire par le début pour en saisir la substantifique moelle).
Alors il y a deux possibilités : soit vous bloguez, et comme vous lisez ce site, vous faites partie des "bloguons" parce que j'ai un lectorat en or massif. Dans ce cas-là, vous êtes automatiquement tiré vers le haut, votre blog est largement meilleur que la moyenne, et la comparaison est à votre avantage et tout va bien. Mais cela veut également dire que la réputation moyenne du blog se résumant à de la diarrhée digitale, votre blason n'est pas forcément redoré. J'ai déjà utilisé le terme de "diarrhée digitale", inventé par Matthew McKinnon dans un vieil article paru dans Shift quelque part en 2001... et qui parlait de la montée du phénomène blog via blogger. Charles Bukowski a dit : "après celle des chiens, ma merde est celle qui pue le plus". Les blogs n'existaient pas à l'époque.
Cet article est là pour vous faire remarquer, sur un ton tout à fait innocent, que ma prophétie à deux balles sur l'avenir de la blogosphère est en train de se réaliser. Son utilité et le spectre de ses utilisations est en train de se ratatiner comme une peau de chagrin, en même temps que la popularité des blogs explose. Ben oui : au début, les blogs servaient à parler d'un évènement, à communiquer avec un groupe précis de personnes, à publier rapidement des articles... C'était trop compliqué, pas vendable dans les médias. Alors on a réduit leur utilité (?) à des journaux intimes pas intimes, et paf, même Envoyé Spécial trouve le moyen d'en parler au lieu de faire un reportage sur quelque chose d'authentiqument intéressant.
Résultat : ce n'est pas parce qu'il y a plus de blogs que leur utilisation se diversifie. Attention, jeu de mots pourri dans la prochaine phrase. Nous avons à présent deux types de blogueurs : les "bloguons", ceux qui ont quelque chose à dire, et les "blocons", qui n'ont rien à dire (où l'on trouve forcément un post absolument incompréhensible comme ça ou comme ça, un commentaire sur sa propre popularité comme ça ou comme ça, le copier-coller du résultat d'un test de personnalité, des photographies de ses pieds...). Pour la première catégorie, ne me demandez pas où les trouver, je les cherche encore. Ceci dit, la seconde a ses avantages, car elle nous en apprend très long sur le comportement humain (étudiants en psychologie, vous tenez là un sujet de thèse en béton armé)... Même en matière de biologie, on peut y faire des découvertes : par exemple, si le résultat d'une longue lignée de mariages consanguins à l'intérieur d'une famille de zoophiles incontinents mentalement déficients venait à ouvrir un blog biographique, voilà le résultat (vous êtes prévenus, c'est un agité du bocal niveau 92 - commencez à lire par le début pour en saisir la substantifique moelle).
Alors il y a deux possibilités : soit vous bloguez, et comme vous lisez ce site, vous faites partie des "bloguons" parce que j'ai un lectorat en or massif. Dans ce cas-là, vous êtes automatiquement tiré vers le haut, votre blog est largement meilleur que la moyenne, et la comparaison est à votre avantage et tout va bien. Mais cela veut également dire que la réputation moyenne du blog se résumant à de la diarrhée digitale, votre blason n'est pas forcément redoré. J'ai déjà utilisé le terme de "diarrhée digitale", inventé par Matthew McKinnon dans un vieil article paru dans Shift quelque part en 2001... et qui parlait de la montée du phénomène blog via blogger. Charles Bukowski a dit : "après celle des chiens, ma merde est celle qui pue le plus". Les blogs n'existaient pas à l'époque.
28 juin 2005
Comment bien cuire du riz
Par Raton-Laveur le 28 juin 2005, 22:55
Parce que si vous aimez la bouffe asiatique, il vaut mieux bien s'y prendre avec cet ingrédient qui se joint à absolument tout. Précisons que je n'aimais pas le riz avant de savoir bien le faire, et que maintenant je pourrais en bouffer tous les jours.
Avant toute chose : bien choisir son riz. Parce que sérieusement, Uncle Bens, ben c'est nul. C'est à cause d'Uncle Bens que je n'aimais pas le riz. Et pas seulement à cause de l'étrange habillage marketing, faisant considérer à l'acheteur moyen que l'authenticité d'un bon riz est représentable par un oncle si propre qu'on doute de son existence réelle (un peu comme Groquick) affiché sur toutes les boîtes et dans des publicités où il sort d'une maison en Louisiane, paumée au milieu de champs de riz et qu'on oublierait presque les merveilleuses aventures du peuple noir dans les Etats Unis d'Amérique. Pas seulement, donc. C'est aussi parce que ce riz n'a strictement aucun goût. Imaginez un des dieux de l'Eau tels qu'ils sont représentés dans les jeux vidéo, qu'il s'agisse de la Légende de Thor sur Mega Drive ou d'un Final Fantasy, une de ces représentations corporelles de l' H²O. Maintenant, imaginez qu'il se fasse tuer, que des vermisseaux se mettent à bouffer son corps, et que ces créatures soient capturées, asséchées sur des plateaux en plein soleil avant d'être vendues sous forme de paquets de riz. Ben voilà, c'est le goût du riz Uncle Bens.
Alors, je vais sûrement passer pour un altermondialiste hippie aux cheveux longs et aux idées courtes, mais n'oubliez pas que ce site fait l'apologie des jeux vidéo et des dessins animés japonais, deux passe-temps ultra-libéraux. Mon riz préféré est le riz Thaï du commerce équitable : il sent incroyablement bon rien que durant la cuisson, il est pâteux sans être gluant, et il paraît qu'on fait une bonne action en l'achetant.
Prenez une sauteuse. Non, pas cette demoiselle aux moeurs légères que vous croisez parfois devant la machine à café, mais une poëlle avec des rebords assez hauts. Faites-la chauffer avec le feu bien fort avec de l'huile, attendez qu'elle soit chaude, et versez le riz (à raison d'un paquet entier pour 4 personnes affamées). Là, il y a le débat : faut-il rincer le riz avant cuisson ou pas ? Shine me répond que non, et comme cette méthode est plus que basée sur ses conseils, je ne discute pas. Donc, mettez le riz à cuire un peu et retournez-le bien pour que les grains luisent à cause de l'huile. Après quelques minutes, il va devenir translucide, ouais, comme je vous le dis, translucide. En fait, c'est que le terme, parce qu'en vrai il devient blanc. Cool. Ou alors il va commencer à griller, ça dépend.
Là, vous versez l'eau. Pour doser, c'est facile : le double de ce que vous avez versé en riz. Prenez de l'eau minérale si vous êtes un nanti ou si vous avez un adoucisseur (l'eau de l'adoucisseur c'est nul), de l'eau du robinet dans les autres cas, enfin bref, la même eau que celle que vous utilisez habituellement pour faire du café. Si tout va bien, l'eau devrait se mettre à bouillir immédiatement, le riz étant complètement noyé dans la flotte. Pas de panique, c'est normal : croyez-le ou non, les petits grains musclés vont boire toute l'eau et devenir bien gros. Salez (avec du gros sel si vous êtes un cuistot de la vieille époque), passez à feu doux, couvrez. Allez jouer à SpikeOut Battle Street et retournez le riz à la fin de chaque monde (Dieu que ce jeu est difficile), ou espacez vos vérifications de 10 minutes si vous ne l'avez pas (merci à la section console d'Epitanime ! ). Il faut juste s'assurer que tout le riz cuise de façon homogène et que toute l'eau soit absorbée. Ca prend du temps : comptez bien une demie-heure à trois quarts d'heure selon la quantité. Quand le fond de la poële est sec, laissez encore quelques minutes en retournant une dernière fois - pour le fun - puis passez à table.
Ou sinon, vous pouvez mettre le riz et l'eau dans un autocuiseur, régler la minuterie et aller voir ailleurs si vous y êtes... Mais les autocuiseurs sont-ils vraiment communs dans les cuisines occidentales ?
Avant toute chose : bien choisir son riz. Parce que sérieusement, Uncle Bens, ben c'est nul. C'est à cause d'Uncle Bens que je n'aimais pas le riz. Et pas seulement à cause de l'étrange habillage marketing, faisant considérer à l'acheteur moyen que l'authenticité d'un bon riz est représentable par un oncle si propre qu'on doute de son existence réelle (un peu comme Groquick) affiché sur toutes les boîtes et dans des publicités où il sort d'une maison en Louisiane, paumée au milieu de champs de riz et qu'on oublierait presque les merveilleuses aventures du peuple noir dans les Etats Unis d'Amérique. Pas seulement, donc. C'est aussi parce que ce riz n'a strictement aucun goût. Imaginez un des dieux de l'Eau tels qu'ils sont représentés dans les jeux vidéo, qu'il s'agisse de la Légende de Thor sur Mega Drive ou d'un Final Fantasy, une de ces représentations corporelles de l' H²O. Maintenant, imaginez qu'il se fasse tuer, que des vermisseaux se mettent à bouffer son corps, et que ces créatures soient capturées, asséchées sur des plateaux en plein soleil avant d'être vendues sous forme de paquets de riz. Ben voilà, c'est le goût du riz Uncle Bens.
Alors, je vais sûrement passer pour un altermondialiste hippie aux cheveux longs et aux idées courtes, mais n'oubliez pas que ce site fait l'apologie des jeux vidéo et des dessins animés japonais, deux passe-temps ultra-libéraux. Mon riz préféré est le riz Thaï du commerce équitable : il sent incroyablement bon rien que durant la cuisson, il est pâteux sans être gluant, et il paraît qu'on fait une bonne action en l'achetant.
Prenez une sauteuse. Non, pas cette demoiselle aux moeurs légères que vous croisez parfois devant la machine à café, mais une poëlle avec des rebords assez hauts. Faites-la chauffer avec le feu bien fort avec de l'huile, attendez qu'elle soit chaude, et versez le riz (à raison d'un paquet entier pour 4 personnes affamées). Là, il y a le débat : faut-il rincer le riz avant cuisson ou pas ? Shine me répond que non, et comme cette méthode est plus que basée sur ses conseils, je ne discute pas. Donc, mettez le riz à cuire un peu et retournez-le bien pour que les grains luisent à cause de l'huile. Après quelques minutes, il va devenir translucide, ouais, comme je vous le dis, translucide. En fait, c'est que le terme, parce qu'en vrai il devient blanc. Cool. Ou alors il va commencer à griller, ça dépend.
Là, vous versez l'eau. Pour doser, c'est facile : le double de ce que vous avez versé en riz. Prenez de l'eau minérale si vous êtes un nanti ou si vous avez un adoucisseur (l'eau de l'adoucisseur c'est nul), de l'eau du robinet dans les autres cas, enfin bref, la même eau que celle que vous utilisez habituellement pour faire du café. Si tout va bien, l'eau devrait se mettre à bouillir immédiatement, le riz étant complètement noyé dans la flotte. Pas de panique, c'est normal : croyez-le ou non, les petits grains musclés vont boire toute l'eau et devenir bien gros. Salez (avec du gros sel si vous êtes un cuistot de la vieille époque), passez à feu doux, couvrez. Allez jouer à SpikeOut Battle Street et retournez le riz à la fin de chaque monde (Dieu que ce jeu est difficile), ou espacez vos vérifications de 10 minutes si vous ne l'avez pas (merci à la section console d'Epitanime ! ). Il faut juste s'assurer que tout le riz cuise de façon homogène et que toute l'eau soit absorbée. Ca prend du temps : comptez bien une demie-heure à trois quarts d'heure selon la quantité. Quand le fond de la poële est sec, laissez encore quelques minutes en retournant une dernière fois - pour le fun - puis passez à table.
Ou sinon, vous pouvez mettre le riz et l'eau dans un autocuiseur, régler la minuterie et aller voir ailleurs si vous y êtes... Mais les autocuiseurs sont-ils vraiment communs dans les cuisines occidentales ?
26 juin 2005
Battle Internet Royale Chat
Par Raton-Laveur le 26 juin 2005, 18:44
On est dimaaanche-euh, alors comme tous les dimaaaanche-euh, c'est à 21 heuuuure-euh que la session IRC commeeeence-euh. C'est sur #editotaku@irc.worldnet.net, vous avez aussi la porte de derrière qui consiste à entrer un pseudo dans la barre de menu à gauche-euh.
Si vous lisez ce message en retard et que vous n'avez pas pu venir, allez télécharger Stargunner qui vient de passer en freeware (n'oubliez pas DOSBox) ou essayez de retrouver votre maison sur Google Maps qui couvre maintenant une bonne partie de l'Europe. Si vous lisez ce message en temps et en heure, continuez à lire et jetez un dé à 20 faces. Si vous avez pris le couteau avec vous au début de cette aventure, plantez-le vous dans le bide.
Ce soir, notre cher robot (répondant toujours au triste titre de PHPbot - suggestions acceptées dans le salon) va expérimenter une nouvelle fonctionnalité. N'oubliez pas que son unique but est d'être aussi con que possible, et Keul vient carrément de lui implémenter un jeu dont il a eu l'idée. C'est le premier essai, alors ça promet.
Basiquement, c'est du Battle Royale sur IRC. Quand la partie commence, tout le monde peut parler. En utilisant la commande "!boom pseudo", vous réduisez "pseudo" au silence, qui est donc mis hors-jeu. Petit détail : vous ne pouvez utiliser cette commande qu'une seule fois. Evidemment, la dernière personne gagne ! Durant le jeu, on peut continuer à parler normalement afin de négocier les booms ou établir de fourbes stratégies en messages privés. Afin que les "éliminés" ne meurent pas d'ennui, la partie est limitée à un délai très court - on pense commencer les essais avec une durée de 5 minutes. Et bien sûr, s'il reste plus d'une seule personne à la fin du temps, tout le monde perd... A ce soir !
Si vous lisez ce message en retard et que vous n'avez pas pu venir, allez télécharger Stargunner qui vient de passer en freeware (n'oubliez pas DOSBox) ou essayez de retrouver votre maison sur Google Maps qui couvre maintenant une bonne partie de l'Europe. Si vous lisez ce message en temps et en heure, continuez à lire et jetez un dé à 20 faces. Si vous avez pris le couteau avec vous au début de cette aventure, plantez-le vous dans le bide.
Ce soir, notre cher robot (répondant toujours au triste titre de PHPbot - suggestions acceptées dans le salon) va expérimenter une nouvelle fonctionnalité. N'oubliez pas que son unique but est d'être aussi con que possible, et Keul vient carrément de lui implémenter un jeu dont il a eu l'idée. C'est le premier essai, alors ça promet.
Basiquement, c'est du Battle Royale sur IRC. Quand la partie commence, tout le monde peut parler. En utilisant la commande "!boom pseudo", vous réduisez "pseudo" au silence, qui est donc mis hors-jeu. Petit détail : vous ne pouvez utiliser cette commande qu'une seule fois. Evidemment, la dernière personne gagne ! Durant le jeu, on peut continuer à parler normalement afin de négocier les booms ou établir de fourbes stratégies en messages privés. Afin que les "éliminés" ne meurent pas d'ennui, la partie est limitée à un délai très court - on pense commencer les essais avec une durée de 5 minutes. Et bien sûr, s'il reste plus d'une seule personne à la fin du temps, tout le monde perd... A ce soir !
25 juin 2005
Kung Fu Hustle / Crazy Kung Fu
Par Raton-Laveur le 25 juin 2005, 22:54
John Woo, Jet Li, Johnny To, Yuen Wo Ping... A peu de choses près, on connaissait tous les dragons du cinéma hong-kongais. A peu de choses près. Il aura fallu un bon bout de temps avant que les occidentaux découvrent Stephen Chow, via les réseaux du VideoCD qui auront fait connaître Shaolin Soccer. Avec cette renommée mondiale arrivent tout un tas de merveilleux avantages : le film se fait massacrer sur la table de montage, une pression énorme pour sa carrière, un Shaolin Soccer 2 inévitable, et j'en passe. En attendant ce film de commande (pour voir ce que donne un "film de commande" fait par un cinéaste hong-kongais, regardez Hulk par Ang Lee ou Mission Impossible 2 par John Woo), voilà Crazy Kung Fu.
Joie : l'humour scato-morveux est toujours là, ce qui laisse penser que la version internationale du film n'a pas été modifiée (le dernier plan est d'ailleurs un enfant avec deux cavernes débordantes de richesses en guise de narines - on n'aurait pu rêver mieux comme fin). L'histoire ? Inracontable, parce qu'elle est complètement décousue : on passe d'une guerre entre des gangsters et un quartier rebelle à un duo à la Laurel & Hardy à des maîtres d'arts martiaux retraités à une guerre entre le bien et le mal, et tout ça sans aucun lien - ou si peu. Pour peu qu'on regarde ça sous forme de divertissement vide-cerveau pour épileptiques ayant oublié leur dose de Ritaline, c'est potable (ceci est également vrai pour Star Wars Episode 3). Cependant, si vous vous attendez à du cinéma hong-kongais avec ses acteurs élastiques, ses personnages géocentriques et sa pseudo-morale pour faire plaisir au gouvernement local, repassez dans la salle lors des rediffusions des productions Shaw Brothers.
Autre truc énervant : la surenchère d'effets spéciaux. Okay, le film se veut too much, mais ça dessert le cinéma HK, dont les talents naturels des acteurs ne sont plus à démontrer. vous vous souvenez de The One avec Jet Li ? Ce film US était tellement truqué qu'on ne savait plus si c'était Jet Li ou les ordinateurs qu'il fallait remercier pour le spectacle. Comme Jim Carrey, dont le visage aux zygomatiques dopées n'avait vraiment pas besoin d'un Mask digital pour qu'il soit spoookey. Ici, c'est pareil : les effets spéciaux cachent les performances des acteurs... et tout le spectacle se dégonfle.
On a vraiment affaire à un film qui ne tient pas ses promesses et se prend pour le boeuf américain - ou qui tente de vanter le plumage de ce dernier, on ne sait pas. Par exemple, on commence avec quelques plans d'un quartier taillé sur mesure pour accueillir les batailles les plus délirantes du cinéma, pour un film théâtral, à l'unité de lieu inébranlable puisqu'il n'y a même pas besoin d'aller voir ailleurs : des escaliers, des cordes à linge partout, une grande place au milieu, que demander de plus ? La meilleure scène de baston y a évidemment lieu, un combat entre deux musiciens-croquemorts d'un côté, un tailleur et un boulanger de l'autre. Avec le gag sur le lancer de couteaux qui est à hurler de rire, on tient l'apogée du film. Las ! Stephen Chow perd son temps en nous faisant sortir de ce décor de rêve pour nous traîner dans une prison, dans le quartier général des Triades (un lieu qui fait grincer les dents tant il pue le mauvais studio kitchissime), ou dans des rues absolument anonymes. A l'exception des deux proprios, il ne sait que faire de ses personnages et se contente de les laisser se bourrer le pif en saupoudrant le tout de quelques références à Shining, Dark Water ou Spider-Man pour amuser la gallerie. Un gros gâchis qui se termine sur un combat bâclé et DragonBallZédesque, galipette cinématographique que l'on savait déjà stupide depuis Matrix Revolutions... Seuls les américains arrivent à faire des films formatés pour l'international, et c'est exactement ce que Chow a tenté de faire : résultat sans surprise, c'est un échec.
Joie : l'humour scato-morveux est toujours là, ce qui laisse penser que la version internationale du film n'a pas été modifiée (le dernier plan est d'ailleurs un enfant avec deux cavernes débordantes de richesses en guise de narines - on n'aurait pu rêver mieux comme fin). L'histoire ? Inracontable, parce qu'elle est complètement décousue : on passe d'une guerre entre des gangsters et un quartier rebelle à un duo à la Laurel & Hardy à des maîtres d'arts martiaux retraités à une guerre entre le bien et le mal, et tout ça sans aucun lien - ou si peu. Pour peu qu'on regarde ça sous forme de divertissement vide-cerveau pour épileptiques ayant oublié leur dose de Ritaline, c'est potable (ceci est également vrai pour Star Wars Episode 3). Cependant, si vous vous attendez à du cinéma hong-kongais avec ses acteurs élastiques, ses personnages géocentriques et sa pseudo-morale pour faire plaisir au gouvernement local, repassez dans la salle lors des rediffusions des productions Shaw Brothers.
Autre truc énervant : la surenchère d'effets spéciaux. Okay, le film se veut too much, mais ça dessert le cinéma HK, dont les talents naturels des acteurs ne sont plus à démontrer. vous vous souvenez de The One avec Jet Li ? Ce film US était tellement truqué qu'on ne savait plus si c'était Jet Li ou les ordinateurs qu'il fallait remercier pour le spectacle. Comme Jim Carrey, dont le visage aux zygomatiques dopées n'avait vraiment pas besoin d'un Mask digital pour qu'il soit spoookey. Ici, c'est pareil : les effets spéciaux cachent les performances des acteurs... et tout le spectacle se dégonfle.
On a vraiment affaire à un film qui ne tient pas ses promesses et se prend pour le boeuf américain - ou qui tente de vanter le plumage de ce dernier, on ne sait pas. Par exemple, on commence avec quelques plans d'un quartier taillé sur mesure pour accueillir les batailles les plus délirantes du cinéma, pour un film théâtral, à l'unité de lieu inébranlable puisqu'il n'y a même pas besoin d'aller voir ailleurs : des escaliers, des cordes à linge partout, une grande place au milieu, que demander de plus ? La meilleure scène de baston y a évidemment lieu, un combat entre deux musiciens-croquemorts d'un côté, un tailleur et un boulanger de l'autre. Avec le gag sur le lancer de couteaux qui est à hurler de rire, on tient l'apogée du film. Las ! Stephen Chow perd son temps en nous faisant sortir de ce décor de rêve pour nous traîner dans une prison, dans le quartier général des Triades (un lieu qui fait grincer les dents tant il pue le mauvais studio kitchissime), ou dans des rues absolument anonymes. A l'exception des deux proprios, il ne sait que faire de ses personnages et se contente de les laisser se bourrer le pif en saupoudrant le tout de quelques références à Shining, Dark Water ou Spider-Man pour amuser la gallerie. Un gros gâchis qui se termine sur un combat bâclé et DragonBallZédesque, galipette cinématographique que l'on savait déjà stupide depuis Matrix Revolutions... Seuls les américains arrivent à faire des films formatés pour l'international, et c'est exactement ce que Chow a tenté de faire : résultat sans surprise, c'est un échec.
23 juin 2005
Joyeux anniversaire à l'éditotaku
Par Raton-Laveur le 23 juin 2005, 23:42
Yay, trois ans ! Trois ans que je respecte le plan d'au moins un article tous les deux jours - avec quelques rarissimes entorses, il est vrai. Keul est en train de me sortir quelques stats : il y a une moyenne d'1,2 article par jour à raison de 300 généralistes, 200 sur les animes et 370 sur les jeux vidéo ; on trouve un total de 330792 mots à raison d'une moyenne de 387 par article, ces derniers contenant une moyenne de 4,5 liens hypertexte pour un total de 3812 liens (yay) et 114 images affichées dans le site (je pensais pas qu'il y en avait autant). J'ai écrit "Sega" 167 fois, et "hentai" 71 fois (dire que je me surveillais sur ça), mon QI a perdu 24 points, vous avez écrit 3767 commentaires, et ma gratitude envers vous est infinie. Peut-être que je devrais vous faire un bisou ou un truc dans le genre, surtout qu'en seulement un an, vous êtes trois fois plus nombreux à revenir régulièrement.
Avant l'édito, r-l.net n'était qu'un tas de html mal rangé. Maintenant, c'est toujours un tas de html mal rangé, mais avec une extension .php et avec l'éditotaku pour ne pas donner l'impression que je suis resté coincé dans les années 90. Peut-être que d'ici l'an prochain, il y aura un vrai design, qui sait. Il s'est passé quoi en 12 mois ? Entre autres, j'ai fini par écrire dans un magazine de jeux vidéo hors de la rubrique courrier - c'est d'ailleurs grâce à GameFan que j'ai rencontré les gens bizarres de chez K!, il y a eu le passage sur Pouche, quelques petits mails reçus par des personnes que j'estime énormément et qui sont passées sur le site... Mais bon, tout ça n'a après tout qu'une seule finalité, qui est de vous faire passer un bon moment en lisant quelques articles que j'ai plaisir à écrire parce que je ne peux pas la fermer. Au milieu de la diarrhée orthographico-idéologico-digitale que représente une bonne tranche de l'Internet français, ça fait plaisir de savoir que vous existez. Merci encore à vous de fréquenter ce site, merci à vous pour vos idées et discussions, et je ne sais plus quoi vous dire à part merci. Merci !
Avant l'édito, r-l.net n'était qu'un tas de html mal rangé. Maintenant, c'est toujours un tas de html mal rangé, mais avec une extension .php et avec l'éditotaku pour ne pas donner l'impression que je suis resté coincé dans les années 90. Peut-être que d'ici l'an prochain, il y aura un vrai design, qui sait. Il s'est passé quoi en 12 mois ? Entre autres, j'ai fini par écrire dans un magazine de jeux vidéo hors de la rubrique courrier - c'est d'ailleurs grâce à GameFan que j'ai rencontré les gens bizarres de chez K!, il y a eu le passage sur Pouche, quelques petits mails reçus par des personnes que j'estime énormément et qui sont passées sur le site... Mais bon, tout ça n'a après tout qu'une seule finalité, qui est de vous faire passer un bon moment en lisant quelques articles que j'ai plaisir à écrire parce que je ne peux pas la fermer. Au milieu de la diarrhée orthographico-idéologico-digitale que représente une bonne tranche de l'Internet français, ça fait plaisir de savoir que vous existez. Merci encore à vous de fréquenter ce site, merci à vous pour vos idées et discussions, et je ne sais plus quoi vous dire à part merci. Merci !
19 juin 2005
Futile (suite)
Par Raton-Laveur le 19 juin 2005, 14:15
La scène se déroule dans le magasin de Raikoh. On continue la conversation de l'autre jour :
- Et toi raton, qu'est-ce que t'as ramené de la tanime ?
- Pas grand chose, j'étais trop occupé à être partout... Quelques mangas et DVD, dont celui de GunBuster qui était chez Beez. Depuis le temps qu'on l'attendait !
- Ah ? Pourtant les critiques de cette édition sont pas vraiment positi-
- GunBuster. En DVD. Zone 2 Euro.
- Oui mais le dévéd-
- GUNBUSTER... EN DVD !
- Okay, okay.
Je jette un regard paresseux sur ma gauche, et perds un mètre en quelques dixièmes de seconde. Je me suis accroupi plus vite que n'importe quel héros de jeu vidéo 8-bits (qui étaient pourtant capables de se baisser en une seule image, donc allez comprendre le sens de cette phrase. L'apparition d'une image supplémentaire dans l'animation pour s'accroupir dans Dick Tracy sur Mega Drive, où l'on voit le détective en jaune plier ses genoux, reste une étape importante du jeu vidéo). Un abruti profond qui me connaît vient de rentrer dans la boutique et je préfèrerais me faire pénétrer à sec par un taureau robotisé et programmé par un auteur de jeux hentai que de devoir répondre à ses interrogations profondes sur la meilleure configuration de touches pour jouer à Pong. Merde, il se dirige par ici, faut se déplacer dans un autre rayon. Imaginez un rhinocéros mimant la félinité de la panthère Dulux Valentine et se déplaçant comme un lapin, et vous avez une bonne image du raton-laveur fuyant un âne (ou une scène de l'Arche de Noé inconnue jusqu'alors, c'est à vous de voir). Je cours donc accroupi et traverse le rayon des CD audio. Il y a là deux femmes, dont une dans un fauteuil roulant. La dame valide me pointe du doigt en disant à son amie handicapée "regarde, regarde !", et je les entends se marrer. Arrivé au rayon des jeux vidéo pour console, je risque un regard en chien de prairire par-dessus l'étagère : mon lobotomisé est en train de loucher sur la boîte PC de 7 Sins. Si les gens étaient un logiciel, ce type serait le bug de l'an 2000. Tiens, dans la vitrine Mega Drive, il y a toujours ce Shining Force boîte-et-notice-très-bon-état qui me fait de l'oeil depuis des mois. Un regard sur l'étiquette : le prix correspond au chèque que m'a versé un magazine de jeux vidéo. Bon, soit je le dépense maintenant, soit je l'investis dans quelques mètres de ruban en soie à la mercerie du coin pour perfectionner mes techniques de bondage... A Dieu va : poussière, tu redeviendras poussière, et jeu vidéo, tu redeviendras jeu vidéo. J'attrape la boîte, et meeeerde, voilà l'autre con qui arrive. Inutile de moisir ici ; en chemin, un copain vendeur discute avec les deux femmes, qui rigolent à nouveau devant mon imitation de Sam Fisher. En me voyant passer, il leur dit : "il est en spectacle à la fin du mois, vous savez". Revenu au rayon PC, Raikoh est en train de changer la playlist des vidéos de démonstration qui tournent sur les ordinateurs : comme ça fait deux mois qu'il faisait tourner en boucle Indigen et la bande annonce de Killer 7, c'est franchement pas trop tôt. Il faut dire que le temps s'est un peu arrêté pour lui ; au moment où j'avais pondu mon article sur sa carrière, il venait d'acheter deux boîtes de World of Warcraft. Une pour sa copine camée à Final Fantasy XI, et une pour lui qui n'a jamais touché à un MMO avant celui-là. Alors qu'il est axé rétro, import, SNK, ps2, il n'a touché à aucun autre jeu depuis - et ça va quand même faire trois mois. Flippant. Enfin, pas pour lui : il est en train de raconter la faramineuse économie de fric que ça représente, payer pour l'abonnement d'un jeu au lieu d'en acheter plein tous les mois. Au fond, il a raison : le poison s'infiltre plus lentement et plus profondément, on le sent moins... Qui sait combien de temps ça durera.
"Au fait", dit-il, "j'ai un truc à te dire, téléphone-moi dimanche soir". Ah oui mais non, j'ai une session IRC hebdomadaire sur #editotaku@irc.worldnet.net, et ça commence à 21 heures (ou 21h30, on est pas sectaires). Tu peux aussi venir en mettant ton pseudo dans la case à gauche si t'as pas de client IRC. Derrière moi, l'erreur de la nature s'en va. Je passe à la caisse, vaguement convaincu que ce genre de tranche de vie n'a pas de place dans l'édito (z'avez qu'à passer ce soir pour donner votre avis). Si ça se trouve, je l'ai déjà, Shining Force.
- Et toi raton, qu'est-ce que t'as ramené de la tanime ?
- Pas grand chose, j'étais trop occupé à être partout... Quelques mangas et DVD, dont celui de GunBuster qui était chez Beez. Depuis le temps qu'on l'attendait !
- Ah ? Pourtant les critiques de cette édition sont pas vraiment positi-
- GunBuster. En DVD. Zone 2 Euro.
- Oui mais le dévéd-
- GUNBUSTER... EN DVD !
- Okay, okay.
Je jette un regard paresseux sur ma gauche, et perds un mètre en quelques dixièmes de seconde. Je me suis accroupi plus vite que n'importe quel héros de jeu vidéo 8-bits (qui étaient pourtant capables de se baisser en une seule image, donc allez comprendre le sens de cette phrase. L'apparition d'une image supplémentaire dans l'animation pour s'accroupir dans Dick Tracy sur Mega Drive, où l'on voit le détective en jaune plier ses genoux, reste une étape importante du jeu vidéo). Un abruti profond qui me connaît vient de rentrer dans la boutique et je préfèrerais me faire pénétrer à sec par un taureau robotisé et programmé par un auteur de jeux hentai que de devoir répondre à ses interrogations profondes sur la meilleure configuration de touches pour jouer à Pong. Merde, il se dirige par ici, faut se déplacer dans un autre rayon. Imaginez un rhinocéros mimant la félinité de la panthère Dulux Valentine et se déplaçant comme un lapin, et vous avez une bonne image du raton-laveur fuyant un âne (ou une scène de l'Arche de Noé inconnue jusqu'alors, c'est à vous de voir). Je cours donc accroupi et traverse le rayon des CD audio. Il y a là deux femmes, dont une dans un fauteuil roulant. La dame valide me pointe du doigt en disant à son amie handicapée "regarde, regarde !", et je les entends se marrer. Arrivé au rayon des jeux vidéo pour console, je risque un regard en chien de prairire par-dessus l'étagère : mon lobotomisé est en train de loucher sur la boîte PC de 7 Sins. Si les gens étaient un logiciel, ce type serait le bug de l'an 2000. Tiens, dans la vitrine Mega Drive, il y a toujours ce Shining Force boîte-et-notice-très-bon-état qui me fait de l'oeil depuis des mois. Un regard sur l'étiquette : le prix correspond au chèque que m'a versé un magazine de jeux vidéo. Bon, soit je le dépense maintenant, soit je l'investis dans quelques mètres de ruban en soie à la mercerie du coin pour perfectionner mes techniques de bondage... A Dieu va : poussière, tu redeviendras poussière, et jeu vidéo, tu redeviendras jeu vidéo. J'attrape la boîte, et meeeerde, voilà l'autre con qui arrive. Inutile de moisir ici ; en chemin, un copain vendeur discute avec les deux femmes, qui rigolent à nouveau devant mon imitation de Sam Fisher. En me voyant passer, il leur dit : "il est en spectacle à la fin du mois, vous savez". Revenu au rayon PC, Raikoh est en train de changer la playlist des vidéos de démonstration qui tournent sur les ordinateurs : comme ça fait deux mois qu'il faisait tourner en boucle Indigen et la bande annonce de Killer 7, c'est franchement pas trop tôt. Il faut dire que le temps s'est un peu arrêté pour lui ; au moment où j'avais pondu mon article sur sa carrière, il venait d'acheter deux boîtes de World of Warcraft. Une pour sa copine camée à Final Fantasy XI, et une pour lui qui n'a jamais touché à un MMO avant celui-là. Alors qu'il est axé rétro, import, SNK, ps2, il n'a touché à aucun autre jeu depuis - et ça va quand même faire trois mois. Flippant. Enfin, pas pour lui : il est en train de raconter la faramineuse économie de fric que ça représente, payer pour l'abonnement d'un jeu au lieu d'en acheter plein tous les mois. Au fond, il a raison : le poison s'infiltre plus lentement et plus profondément, on le sent moins... Qui sait combien de temps ça durera.
"Au fait", dit-il, "j'ai un truc à te dire, téléphone-moi dimanche soir". Ah oui mais non, j'ai une session IRC hebdomadaire sur #editotaku@irc.worldnet.net, et ça commence à 21 heures (ou 21h30, on est pas sectaires). Tu peux aussi venir en mettant ton pseudo dans la case à gauche si t'as pas de client IRC. Derrière moi, l'erreur de la nature s'en va. Je passe à la caisse, vaguement convaincu que ce genre de tranche de vie n'a pas de place dans l'édito (z'avez qu'à passer ce soir pour donner votre avis). Si ça se trouve, je l'ai déjà, Shining Force.
12 juin 2005
Juste pour la forme
Par Raton-Laveur le 12 juin 2005, 21:00
Session IRC hebdomadaire comme chaque dimanche sur #editotaku@irc.worldnet.net pour les l33ts et en entrant un pseudo à gauche pour les nb00bs - ça commence à 21h30. Pourquoi ? Parce que je vais pas vous prévenir 3 minutes avant quand même. Et en plus je suis en retard sur un article.
07 juin 2005
Sin City
Par Raton-Laveur le 07 juin 2005, 02:31
Je déteste aller au cinéma. Ou plutôt, je déteste les gens qui vont au cinéma. Cercle vicieux : d'aucuns me feront remarquer que c'est un peu moi que je hais par procuration, mais ça n'a rien de bien nouveau. Il a vraiment fallu que je regarde les photos qu'on a prises de moi la semaine dernière à Paris pour réaliser que ma calvitie ne s'arrange pas. Les gens qui vont au cinéma ne sont pas des cinéphiles, tout comme ceux qui jouent aux jeux vidéo ne sont pas des gamers et ceux qui votent n'ont pas une once de civisme le restant de l'année ( "année", parce que mine de rien, on vote beaucoup ces temps-ci). Ou comme partout, c'est une minorité qui est plus bruyante que la majorité... Et je dis "bruyante" au premier sens du terme. Bande de pauvres dégénérés du bulbe, éteignez vos portables, arrêtez de froisser ces sacs de bonbons et fermez votre boîte à tartes.
Le film commence. S'il vous plaît monsieur le projectionniste, mettez le son à fond. Assourdissez les rats qui vont grignoter pendant ce film, couvrez leurs paroles, activez le brouilleur. Et là, coup de génie : Bruce Willis parle doucement. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Les gens tendent l'oreille, écoutent le film. Dingue. Ca y est, il utilise son flingue, le malfrat fait un vol plané digne des mafiosis dans Hitman tellement le cadavre est léger et- blam, il se prend une balle. Pour citer Gendo Ikari, tout se passe comme prévu. Merde, en fait la conversion s'est faite au mot prêt et je me retrouve à réciter les dialogues de mémoire. Rodriguez prend son temps : c'est pointilleux, brut, fidèle. Le montage est lent, avec un plaisir très malin à gratuitement lier les histoires (dans les livres, Frank Miller ne s'autorisait que de très discrètes références d'une histoire à l'autre). Mon côté nerd s'insurge quand même devant les deux-trois modifications presque puritaines : à la fin, le Yellow Bastard porte un calebut alors qu'il était à poil dans la bédé ou Nancy jouée par une Jessica Alba qui ne voulait pas faire de nudité et se retrouve suffisamment vêtue pour ressembler à une bonne soeur à côté des autres filles de Sin City. En plus, j'ai rien à foutre de ce sous-GUNNM et série TV pour dorks qu'est Dark Angel, mais je me bats bien les noisettes sur l'air de la Traviata de votre Jessica Alba, qu'elle fait toute tache dans ce film et qu'elle joue mal. Que ses fans ne se sentent pas offensés (ils lisent ce site, paraît-il), hein... J'ai beau avoir un faible pour Laetitia Casta, okay, j'admets volontiers qu'elle joue si mal que je préfère avouer être un grand fan d'une illustre inconnue : Jessica Paré, une canadienne (et pas "québécoise", j'adore ce pays et ne soyons pas sectaires) qui a joué dans "Stardom" et "Lost and Delirious". Jessica, si tu lis ça, sache que je t'aime de toute la partie pure de mon coeur - d'accord, elle est pas énorme mais c'est déjà ça). Tant qu'on en est à parler de femmes, celles du film sont incroyablement proches de celles des livres ; j'ai eu une réaction tellement primale que j'ai dû perdre quelques points de QI lors des passages dans la vieille ville.
J'aperçois un carré blanc dans un coin de la salle de cinéma. Nom de Zeus, il y en a encore qui utilisent leurs portables ici. En regardant les ombres qui peuplent le cinoche, on voit que leurs visages sont aussi blêmes que dans ce film. Au générique de fin, les deux tiers du staff est réservé aux équipes d'effets spéciaux. Les images de synthèse sont un peu "toc" sur les voitures, mais à part ça, c'est surtout du gros travail sur la lumière et la couleur. Tout un tas de subtilités qui ont dû coûter bonbon... et pourtant, ce film garde un côté film noir de série B (pour peu que ce mélange de genres soit autorisé), bourré de références ou d'invités : lorsque Marv passe au confessionnal, bah le prêtre c'est Frank Miller, yay! Et on entend le cri de Wilhelm au début! c'est officiel, je suis un geek irrécupérable. Et à en juger les réactions non-chiantes de la salle, Sin City arrive aussi à séduire "les autres" ; en matière d'adaptation de comics "indépendants" (autrement dit, ne mettant pas en scène des gens qui mettent un slip par-dessus leur pantalon), même Hellboy n'avait pas fait aussi bien. Grandiose.
EDIT : Si je ne m'abuse, Sin City est le troisième film à se choper un zéro pointé sur CAPalert (on a déjà parlé d'eux ici - attention, leur critique contient des révélations sur l'histoire). Bien joué !
Le film commence. S'il vous plaît monsieur le projectionniste, mettez le son à fond. Assourdissez les rats qui vont grignoter pendant ce film, couvrez leurs paroles, activez le brouilleur. Et là, coup de génie : Bruce Willis parle doucement. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Les gens tendent l'oreille, écoutent le film. Dingue. Ca y est, il utilise son flingue, le malfrat fait un vol plané digne des mafiosis dans Hitman tellement le cadavre est léger et- blam, il se prend une balle. Pour citer Gendo Ikari, tout se passe comme prévu. Merde, en fait la conversion s'est faite au mot prêt et je me retrouve à réciter les dialogues de mémoire. Rodriguez prend son temps : c'est pointilleux, brut, fidèle. Le montage est lent, avec un plaisir très malin à gratuitement lier les histoires (dans les livres, Frank Miller ne s'autorisait que de très discrètes références d'une histoire à l'autre). Mon côté nerd s'insurge quand même devant les deux-trois modifications presque puritaines : à la fin, le Yellow Bastard porte un calebut alors qu'il était à poil dans la bédé ou Nancy jouée par une Jessica Alba qui ne voulait pas faire de nudité et se retrouve suffisamment vêtue pour ressembler à une bonne soeur à côté des autres filles de Sin City. En plus, j'ai rien à foutre de ce sous-GUNNM et série TV pour dorks qu'est Dark Angel, mais je me bats bien les noisettes sur l'air de la Traviata de votre Jessica Alba, qu'elle fait toute tache dans ce film et qu'elle joue mal. Que ses fans ne se sentent pas offensés (ils lisent ce site, paraît-il), hein... J'ai beau avoir un faible pour Laetitia Casta, okay, j'admets volontiers qu'elle joue si mal que je préfère avouer être un grand fan d'une illustre inconnue : Jessica Paré, une canadienne (et pas "québécoise", j'adore ce pays et ne soyons pas sectaires) qui a joué dans "Stardom" et "Lost and Delirious". Jessica, si tu lis ça, sache que je t'aime de toute la partie pure de mon coeur - d'accord, elle est pas énorme mais c'est déjà ça). Tant qu'on en est à parler de femmes, celles du film sont incroyablement proches de celles des livres ; j'ai eu une réaction tellement primale que j'ai dû perdre quelques points de QI lors des passages dans la vieille ville.
J'aperçois un carré blanc dans un coin de la salle de cinéma. Nom de Zeus, il y en a encore qui utilisent leurs portables ici. En regardant les ombres qui peuplent le cinoche, on voit que leurs visages sont aussi blêmes que dans ce film. Au générique de fin, les deux tiers du staff est réservé aux équipes d'effets spéciaux. Les images de synthèse sont un peu "toc" sur les voitures, mais à part ça, c'est surtout du gros travail sur la lumière et la couleur. Tout un tas de subtilités qui ont dû coûter bonbon... et pourtant, ce film garde un côté film noir de série B (pour peu que ce mélange de genres soit autorisé), bourré de références ou d'invités : lorsque Marv passe au confessionnal, bah le prêtre c'est Frank Miller, yay! Et on entend le cri de Wilhelm au début! c'est officiel, je suis un geek irrécupérable. Et à en juger les réactions non-chiantes de la salle, Sin City arrive aussi à séduire "les autres" ; en matière d'adaptation de comics "indépendants" (autrement dit, ne mettant pas en scène des gens qui mettent un slip par-dessus leur pantalon), même Hellboy n'avait pas fait aussi bien. Grandiose.
EDIT : Si je ne m'abuse, Sin City est le troisième film à se choper un zéro pointé sur CAPalert (on a déjà parlé d'eux ici - attention, leur critique contient des révélations sur l'histoire). Bien joué !
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