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Vous avez été adopté.

Japanime

02 juillet 2007

Emma

Courte critique postée en retard par Garric

J'avoue, avant le tournoi des Maids d'Axel Terizaki, je ne connaissais pas du tout ce titre. l'événement a aiguisé ma curiosité et j'ai eu envie de donner une chance au manga en achetant les deux premiers volumes.

Le scénario se passe pendant Angleterre Victorienne, à la fin du 19ème siècle (Il n'y a pas de date précise). Le pays est en pleine révolution industrielle, période de grands bouleversements. Mais les tradition sont encore très ancrés dans les mentalités.

William Jones, issue d'une riche famille rend visite à l'ancienne gouvernante de la famille, Madame Stowner. Là il fait la rencontre d'Emma la femme de chambre de Stowner. Il s'éprend d'Emma très vite, et après la visite, oublie volontairement ses gants pour la revoir.
L'histoire se déroule donc avec une relation entre personnes de classe totalement opposé dans un société de castes où presque tout est interdit, ou au mieux, mal vu. De nombreux obstacles vont tenter de briser cette relation.

Le manga joue énormément sur l'ambiance. Graphiquement, les personnages sont dessinés de façon "ronde" qui donne un style plutot ancien à l'oeuvre. c'est ce point fort qui permet de le faire sortir du classique Shojô, même si au début, cela peut sembler un peu commun, avec Emma qui se fait courtiser par de nombreux jeunes nobles et bourgeois. Mais cela s'améliore par la suite. Bien qu'assez réservé, elle Montrera parfois une force de caractère. Ayant presque toujours vécu en tant que femme de chambre, elle a du mal à se voir autrement qu'avec son statut social de bonne célibataire à vie.

L'environnement est également bien décrit. Bien que l'on ne sache pas précisément à quelle année l'histoire se situe, on sent, au fur et à mesure que l'histoire se déroule, les paradoxes d'une société où l'on meurt encore jeune mais où les progrès techniques commencent à être visible, où une société extrêmement inégalitaire commence à faire place au progrès social (l'école obligatoire pour tous).

Après avoir lu les deux premiers volumes, j'avais eu peur sur le début : un scénario un peu trop commun, avec un histoire d'amour qui risquait d'être répétitive. Mais l'histoire progresse bien, et l'arrivée de certains personnages secondaire donnent des scènes intéressantes.

Si le coté "histoire d'amour impossible" ne rebute pas, alors Emma charmera sûrement pour son univers et son ambiance.

Ha, j'oubliais. La semaine prochaine, pensez votez Emma.

01 juillet 2007

watch list !

Par QCTX


Depuis le début de la semaine, c'est le boxon par ici. El Grande Raton, dans sa profonde mansuétude a bien voulu tester un quartier libre en plein été, au moment où les esprits comme la nature se réchauffent. Et depuis, c'est la guerre entre les otakus "pseudo-intello" persuadé que ce qu'il regardent à du sens et s'approche de l'Art et les "je-m'enfoutistent-profonds" qui ne pensent qu'à s'amuser et ne regardent les anime que pour s'éclater pas pour réfléchir. Je pensais justement à eux en écrivant cet article puisqu'ils vont pouvoir regarder à loisir quelques séries du moment que d'autres pourront intellectualiser à souhait. Ou pas.

Premier en vue : Dennou Coil
Je vais passer rapidement sur le scénar, d'autres font ça mieux que moi et si vous êtes un habitué de Blog-chan, ça devrait vous passer largement au-dessus. On y trouve des jeunes filles pas forcement adorable ni exaspérantes, juste "naturelles". Et c'est rare, je le faisait déjà remarquer en 2006. on trouve aussi une grand-mère geek et ça, ça vaut son pesant de cacahouètes. Sans oublier une magical-girl retorse, encore plus rare. Bon après, y'a aussi des nerds de 10 ans et des cyberpets (dont on se demande toujours comment on peut les transporter), mais ils sont secondaires (il n'empêche que j'adore les Mojos - ça doit être mon côté miyazakiesque).
En fait, si ce titre est si intéressant, c'est plus pour son ambiance qu'autre chose. Il règne dans cette ville un mélange de futur et de tradition qui se heurtent et se frôle sans cesse. Par exemple certains robots ne peuvent franchir l'enceinte d'un temple ou un simple Torii. Alors que le train n'est même pas à suspension sur rail magnétique. Les élèves portent des lunettes leur permettant de voir tout les éléments cyber invisibles à l'oeil nu, mais leur prof leur donne cours avec un tableau et une craie. Bref, c'est vraiment un mélange permanent et ça rejoint bien ce que l'on connaît (ou prétends connaître) du Japon aujourd'hui.

Pour les fans de méchas maintenant, parlons un peu de Gurren Lagann :
Ca y est, on nous l'avais promis, la GAINAX se remet à faire des méchas. Sans abandonner leur style déjanté de FLCL. Le scénar est résumable en trois lignes, mais ce n'est pas le plus important. Cet anime est fait pour les fan de méchas uniquement (ou presque), par conséquent les scènes de combat sont héroïques et brisent toutes les règles connues de la physique mécanique : génération spontanée, voire régénération spontanée, dimensions aléatoires, rotations aériennes sans support, explosions démesurées inoffensives pour les survivants, déformations et robots qui parlent avec la voix de leur maître, et j'en passe et des meilleurs. Toutes les attaques sont hurlées du plus fort possible (parait que ça améliore la puissance de feu) et les méchants attaquent tous bien sagement les uns après les autres, les amis sont tous là quand on a besoin d'eux.
Seul (énorme) surprise (à mon sens), le fait que la fin du premier arc soit marqué par un sacrifice incongru. Je ne vais pas spoiler plus, mais ça reste quand même une première dans ce genre d'anime.

Passons maintenant à un titre discret mais sympathique : Sola
Comme pour le reste, je ne parlerai pas ici du scénario. Sachez juste que le héro principal est fan du ciel au point d'en prendre régulièrement des photos (d'où le titre). A part lui, il y en a pour tous les goûts : une ayanémique maternelle (chevelure bleue et pouvoir latents compris), une brunette en béret trop parfaite pour être humaine, la copine d'enfance énergique, et sa petite soeur qui parle d'elle-même à la troisième personne. Et s'il reste des personnes non comblée dans l'assistance, vous ne serez pas déçu non plus. Dessu, dessu, exactement, y'en a aussi.
L'univers fleurte gentiment entre de la romance, une ancienne malédiction et des pouvoirs supernaturels. On a même droit à un clin d'oeil à "The Paper" pour le plus grand plaisir du maître des lieux. L'ambiance est calme et reposante, scène de combats sont courtes mais intenses et si Meido-Rando fait partie de vos bookmarks vous ne serez pas déçu. Mon seul regret ? Seulement 13 épisodes.

J'aimerais maintenant revenir sur un titre de 2006 : Utawareru mono
Attention, si les furrys (ou similaires) vous font peur, laissez tomber. Ce titre est l'adaptation (plutôt réussie à mon goût) d'un jeu-vidéo à mi-chemin entre la nouvelle graphique et le tactical RPG. On y retrouve donc un héro et son harem (et il n'en profite même pas le bougre) qui vont évoluer de la petite rébellion de village à une prise de pouvoir de plus en plus importante, avec gestions des conflits frontaliers et des tactiques de plus en plus étendus. Le jeu en lui-même incluant des des scènes hentaï complètement hors de propos, elles ont été supprimés pour l'adaptation, mais le graphisme kawaï est resté sans être poussé à outrance. Enfin, ça vous fera chavirer si vous appréciez les kemonomimi. Au point que certaines phrases peuvent choquer ...ou pas ("il est malséant de toucher la queue d'une jeune fille en public" !). Le héro en lui-même ne porte pas la beaugossitude en lui, mais reste vraiment imperturbable quelque soit le problème. Ca le rendrait presque inhumain tellement on s'attend parfois à le voir s'emporter. Même quand on lui propose du bois bandé pour le dérider un peu.
Bref, là aussi, un anime pour l'ambiance et les persos féminins plutôt qu'autre chose.
Le studio qui à réalisé cet oeuvre est un illustre inconnu, et l'intégration d'images de synthèse est parfois voyante lors des scènes de foule. Et c'est bien dommage. Pour les reste, vous observerez aussi la beauté des paysage et le nombre incalculable de détails des vêtements. Pour un petit studio, c'est un bon gros travail.


Voilà, c'était ma petite sélection de la semaine. J'espère que ça vous a donné des idées.
Pour ceux qui n'ont pas apprécié (mais pourquoi êtes-vous là ?) je vous propose de la lecture. Attention, c'est du pavé bien lourd que je vous propose.
Vous connaissez tous les blagues du Donjon de N. popularisé par PenOfChaos ? Bien, saviez-vous qu'il y a des textes qui l'ont inspiré ? Et bien voilà, c'est le travail d'un certain ASP Explorer de son petit nom et dont vous pouvez trouver les écrits par là. De plus, il tient un glob, un bogol, un golbo... bobol... bref... dans lequel on peut suivre certaines de ses aventures non disponibles sur le site (La Catin de Baëntcher, pour ceux qui connaissent).
Et les mises à jours sont régulières en plus ! Yay !

Mojo ! Mojo !

Tiens, je vais me prendre une bière.

Par Garric

Allez hop, le freezer.




OH SHi-

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2x2=Shinobuden - The Nonsense Kunoichi Fiction

Par TetraDavid

Pour ceux qui ne le savent pas, j'adore tous les trucs complètements débiles/décalés (petite sélection au hasard (attention, un lien par caractère :p)) et accessoirement inconnus. Certains aiment, d'autre détestent. Moi j'adore.
Le générique prévient quand même. complètement loufoque, avec un 'the nonsense kunoichi fiction' sous le titre. Il se paie même le luxe de faire croire à des ennemis (et donc à un scénario, mais j'y reviens après).

Voici l'histoire : Shinobu, apprentie ninja, doit accomplir les missions données par son Maitre pour parfaire ses techniques. Sauf que le maitre en question est assez pervers. La mission qui lui a été donnée est de subtiliser des petites culottes (s'entrainer aux techniques de dissimulations, vous voyez ?). Étant particulièrement cruche, elle suit les consignes du Maitre : après avoir lancer un "ninpou : kakuremi no jutsu" (qui n'a eu évidemment aucun effet), elle entre chez Kaede. Kaede est probablement le seul personnage ayant des réactions normales (mais c'est "logique", c'est la seule à ne pas être (apprenti-)ninja).

arrivée de Shinobu
Les techniques ninjas, ça ne fonctionne pas tout le temps...

Elles vont finalement se lier d'amitié. Kaede va alors découvrir la vie de Shinobu.
Pour les autres personnages, ajouter Onsokumaru, un truc rond, jaune, pervers (c'est comme Superman : avec barbe postiche, c'est le Maitre. Kaede voit l'artifice du premier coup... Pour éviter les ennuis avec elle, il ne mettra plus la barbe) ainsi qu'une tonne de ninjas génériques, répondant tous au nom de Sasuke. Avec ça, vous avec la quasi totalité des personnages principaux (en ajoutant quelques ninjettes vous les avez tous).

la fine équipe
Je vous présente Sasuke, Sasuke, Sasuke, Sasuke, ...

Avec un résumé comme celui-la, j'ai du perdre la moitié des lecteurs initiaux. Avec une histoire pareille, faire une merde de plus aurait été très facile. Seulement voilà : l'anime s'assume et le n'importe quoi s'accumule, pour notre (mon en tout cas) plus grand bonheur. Les épisodes sont découpés en deux parties, et il n'y a aucune transition logique entre les épisodes, ni même entre les parties. Il y a juste à chaque fois une situation plus improbable que les autres (un crocodile dans la marre, mort d'Onsokumaru, ...)

[SPOIL]

Si bien que lorsque dans l'épisode 6, Onsokumaru introduit un début de scénario, je me suis vraiment posé des questions.

un scénar ?
une intrigue ?! Impossible !

Heureusement, ça n'a duré que très peu de temps, retour à la "normale" juste après... jusqu'au dernier épisode. On voit alors un groupe de Sasuke se rappeler qu'une certaine bestiole jaune a eu la riche idée de lancer une intrigue, et qu'il ne reste qu'un seul épisode. Ils vont alors tenter une réécriture du scénario, bien plus hilarante qu'efficace. Heureusement, un élément "logique" arrive, permettant de résoudre le problème : il parlait de L'EXAMEN FINAL (ajouter le tonnerre en fond sonore), pour entrer dans une école de ninjas en Angleterre. Une fois arrivé à l'examen, on a droit à une fin on ne peut plus générique, se terminant par un FIN. L'équipe des Sasuke, devant la télé, trouve cette fin nulle et décide de la refaire. Et de la refaire encore une fois. C'est le SEUL anime à ma connaissance (ou alors j'en ai oublié) à aller jusqu'à refaire la fin jusqu'à en avoir une "potable" (elle est approuvée par l'équipe de Sasuke après le générique fin).

[/SPOIL]

Au final, j'ai passé un excellent moment. Un anime faisant autant de n'importe quoi avait tout pour me plaire. Si vous aussi vous êtes fan, foncez ^_^ (les DVD sortiront un jour en France, quand Dybex sera décidé)

PS : oui, c'est du fansub français. Quand j'ai découvert cette série, j'étais encore à la vostf (depuis, j'ai goûté à la vosta et je suis devenu accro :D). Je ne suis pas professeur de français, mais j'ai trouvé le sous-titrage fait par la team de bonne qualité.

25 juin 2007

Docteur Raton-laveur ou comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer l'animation japonaise

Par Mdt


Cet article est une réponse à celui de Nixou, lisible plus bas. N'ayant pas prévu de le faire et manquant de temps, je m'excuse par avance pour son caractère brut et mal fini.


Cette semaine quartier libre sous le signe astrologique du Troll. Après mon humble participation sur les otakettes, Nixou fit encore plus fort : il conspua non plus le tier de la proportion de la communauté otake (proportion de fille inventée par moi-même à l'instant), mais sa totalité. Ou, du moins, le spécimen qui constitue le coeur de cible de l'éditotaku, à savoir l'otaku éclairé.
Il part du postulat que notre génération, celle qui a grandit devant Jackie, Corbier et Dorothée, appréciait alors des animés japonais de qualité médiocre, moqués par la société adulte. Et explique le cycle infernal que constitue ce curieux retour aux origines : les otakus désormais adulte tentent désormais de justifier leur passion enfantine, en décernant aux animés récent diverses palmes : scénario intelligents, réalisations osées, thèmes fédérateurs, portraits soignés d'une société, d'une civilisation qui n'est pas la notre. De censuré, l'otaku serait devenu censeur.


Cette vision des choses n'est hélas pas totalement faussée. Le passage où il explique la vile méthode qui consiste à comparer le meilleur d'une culture au pire d'une autre pour glorifier la première et descendre la seconde est plutôt pertinent.
Cette méthode, en jargon scientifique, est définie comme hypercritique. Elle permet par exemple à de sombres connards de nier les génocides nazis. Point de Godwin ici, cette précision est uniquement présente pour votre culture personnelle.
Ce qui est plutôt amusant, c'est l'utilisation par Nixou de cette même méthode qu'il dénonce pour démonter les tentatives d'analyse des animés par les bloggeurs. Il prend ainsi quelques exemples isolés pour appuyer son propos, ignorant les nombreux articles et analyses de qualité qui peuvent exister ailleurs sur blogs ciblés. Appliqué à un film, cette méthode reviendrait à condamner un chef d'oeuvre pour une minuscule erreur de montage à la 4eme minute. J'ai même un exemple en tête : dans Blade Runner, en figeant l'image du DVD à un moment clef, on peut voir les câbles soutenant la caisse d'Harrisson Ford. Mais OMG quoi, ce film est une bouse!


Il me vient plusieurs objections. Tout d'abord, présenter les jeunes ados que nous fûmes comme des consommateurs décérébrés d'animés bousesques est une généralisation abusive. Nombreux parmi nous connaissions totalement la faible valeur artistique d'un DragonBall ou d'un Ranma, tout en passant outre.
C'est la dichotomie entre goût personnel et sens artistique qui se crée lors de la formation d'une personnalité, et explique qu'on puisse adorer une série, un film, un livre, tout en estimant sa valeur comme oeuvre à zéro. Certes, tous ne sont pas capables de cette distance. Mais la plupart des otakus possède ce minimum de bon sens qui leur permet de trier le plaisir brut du plaisir intellectuel. Un anime chiant peut être excellent (Miyazaki), un anime intéressant peut être excellent (Cowboy Bebop), un anime intéressant peut être mauvais (Evangelion), un anime chiant peut être mauvais (Naruto). Tout oeuvre peut s'apprécier à deux niveaux, le plaisir immédiat lors de sa vision, et l'analyse qu'on en fait à posteriori. Cette dernière est facultative mais nécessaire.


Nixou moque cette propension à trouver dans chaque animé bateau des trésors d'intelligence. Je ne suis pas d'accord. L'analyse, même non maîtrisée, est toujours préférable à l'absence d'analyse.
Prenons d'abord le cas de celles du Raton, qui sont en général très intéressantes et justes. Décortiquer un animé, ce n'est pas forcément glorifier la culture dont il est issu. Différents éléments s'offrent au spectateur, chacun pouvant être d'inégale valeur. Ainsi, Death Note, pointé par nixou, présente un scénario plutôt malin, voir intelligent. Si l'on précise cette vision, ce scénario est très intéressant sur sa moitié, puis s'essouffle dans sa dernière partie. Mais l'animé n'est pas que scénario. On peut ainsi pointer une réalisation moyenne, une mise en scène décevante, une narration passable. Au final, l'animé discuté se voit éclairé, le revoir avec ces éléments provoque un plaisir différent, une plus value par rapport à la première vision émotive.
Et, me direz-vous, dans le cas d'une analyse mauvaise? L'erreur, l'imprécision menace chacun d'entre nous. Au plus haut niveau, dans les plus hautes spécialisations, dans les domaines les plus précis, l'erreur existe. Je le constate souvent quand je parcoure certains libres écrits par des sommités. L'erreur n'est pas condamnable, car ce qui importe est la démarche : la volonté de comprendre (intelligere en latin) et de rendre ce qu'on pense savoir par écrit. Les skyblog sont peut-être une catastrophe orthographique et stylistique, mais au moins c'est de l'écriture. Lire Harry Potter ou un Manga est préférable à une absence de lecture. Un article analytique moyen est plus souhaitable qu'une absence de pensée.


Il ne s'agit donc pas de doter le hobby de lettres de noblesse, mais de reconnaître en chaque chose ce qui est bon et mauvais. Raton le fait régulièrement n'hésitant pas à pointer ce qui fait tâche dans l'animation et plus largement la culture japonaise.
Socrate, la base de notre culture occidentale, nous a transmis l'importance du questionnement, du doute, de la remise en cause. Ne pas exercer cet arbitrage nous rapprocherait au fond du Japon, ou la philosophie est bien différente. Peut-être est-ce votre souhait. Mais, en attendant, amis bloggeurs, continuez à écrire. Du flot de billets naîtra bien une petite lumière.

Vous allez me détester. Mais pas plus que moi. (Version 2.0 avec les images)

(Pour les procès, envoyez vos lettres à ElNarez)
(Vous pouvez également peter la gueule de Rukawa, puisqu'il héberge les images)

Lors du dernier Quartier Libre, j'avais parlé de You Don't Know Jack, dont raton avait parlé mais dont il n'avait jamais osé aborder le cas. Cet été, je vais continuer dans la série "raton en a révé, Arez l'a fait". Sauf que là on va aller dans le cauchemar. Je fais ça pour que vous n'ayez jamais à le faire, mais fuyez tant qu'il est encore temps, on va parler de CA. Les 4 personnes qui auront compris, faites fuir les autres. Il est encore temps de partir en courant, d'exploser votre ordinateur, de détruire votre écran à coups de massue, de vous crever les yeux, de déclencher à distance des erreurs 500, de partir loin. Très loin. Car personne n'est prêt à ça. PERSONNE. Même ceux qui savent de quoi je parle en connaissance de cause savent qu'ils ne sont pas prêts. L'editotaku va enfin posséder son maître étalon de la honte, son pire article jamais écrit, bref, on va taper dans le lourd, voici enfin un article sur le PIRE. Et pour la peine, on va mettre ça en NSFW. Et faire continuer ça dans un lien isolé. Parce que vous faire cliquer un lien pour ce genre de trucs, c'est ça aussi la honte 2.0.

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24 juin 2007

De feminae Otakae

Par Mdt



Otakette (n,f) : femelle Otaku. Passionnée par la culture japonaise, spécifiquement ses univers graphique, musical et vestimentaire.

Cette définition arbitraire posée, je vous propose donc, à l'occasion de ce quartier libre d'été, une petite réflexion impertinente sur le phénomène de l'otakette. J'entends par là la montée en puissance récente des individus de sexe féminin dans un milieu jadis traditionnellement masculin.

Les plus anciens d'entre vous, sans toutefois remonter à la guerre du Vietnam, se souviennent des premiers temps de l'internet. Windows 95, des sites en HTML, des pages persos ridicules blindées de .gif animés, ICQ et IRC. Sur ces chats, une population à 99% masculine, où les seules filles étaient des fakes honteux du type "jesucepour10cents" ou "grosseins93". En passant, je parierais volontiers qu'une bonne moitié d'entre vous a un jour incarné un de ces cyber fantasme.

La suite, tous le monde la connaît : le PC à 4000F, Windows XP, Free RTC gratuit, l'ADSL, les sites internet en PHP, les egoblogs blindés de .gif animés et MSN. Une génération entière se connecta à internet, changeant radicalement le visage de la toile. Le progrès n'ayant pas que des aspects négatifs, notons l'immense progrès que constitue la possibilité de downloader du porn en bonne qualité rapidement.

Ainsi, l'otaku, autrefois un homme regardant le soir des épisodes d'EVA mal subbés téléchargés sur Kazaa en quelques jours, trouve désormais son pendant, l'otakette, une femme regardant le soir des épisodes de Fruit Basket mal subbés téléchargés sur Emule en quelques heures. Mais, plus encore, ces jeunes filles vivent japonais, s'habillent japonais (Visual Kei, Gothic Lolita -que Nabokov me pardonne-, etc.), écoutent de la musique japonaise (aka J-Music, la pire abomination musicale jamais crée par l'homme après la variété française). Les esprits chagrins me rétorqueront qu'il s'agit plus d'un Japon fantasmé que du Japon réel, mais ce n'est pas le sujet de cet article.

Ce que je désire ici, c'est établir quelques vérités sociologiques sur l'otakette. En bon scientifique, je me propose d'aborder trois points fondamentaux, à savoir "qui", "pourquoi" et "comment" l'otakette.

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17 juin 2007

Le réalisateur de l'anime Bokurano n'aime pas le manga... et alors ?

C'est marrant, ça. Le mois dernier, il y a eu une polémique assez monstrueuse autour de l'épisode 4 de Gurren Lagan. Je résume, pour ceux qui ont autre chose à foutre dans leur vie que de suivre les psychodrames du Net :
- la Gainax, qui produit cet anime, lance un blog où l'on peut poster des commentaires. Ce qui 1) est sévèrement burné, 2) est important pour la suite.
- l'épisode 4 de Gurren Lagan sort, et est techniquement déplorable.
- 2ch, le forum nippon qu'on adore détester (à l'origine des OS-tans, Densha Otoko et de tant d'autres tumeurs du Web), se lâche dans lesdits commentaires du blog cité plus haut.
- Accessoirement, les 2channeurs découvrent des commentaires du réalisateur dudit épisode 4 qui considère que "2ch est comme un anus" et un autre membre du studio qui souhaite que tous les otakus crèvent la gueule ouverte.
- la version américaine de 2ch, dont le nom ne doit pas être cité, se rend également dans le même blog.
- 2ch étant japonais, il est xénophobe par nature. S'ensuit un choc des civilisations - au sens propre du terme.
- Le réalisateur quitte le staff et son nom disparait du générique.
- ?
- Profit !

Etrangement, personne ne semble en avoir parlé sur la (soupir) blogosphère francaise ; j'avais hésité à poster là-dessus, mais bon, Epitanime, tout ça. Par contre, la déclaration du réalisateur de l'anime Bokurano (produit par Gonzo) sur les lourdes modifications par rapport au manga, là, tout le monde semble en parler. On va refaire une liste à puces, parce que c'est idéal pour résumer un truc sans tomber dans des phrases tordues comme j'ai le chic pour les pondre (la preuve !) :
- L'auteur de NaruTaru, un des pires mangas de l'Histoire, si atroce que Glénat a stoppé sa parution après avoir sorti seulement trois tomes, pond une nouvelle horreur, Bokurano.
- Parenthèse : NaruTaru parlait de gamins qui récupéraient une sorte de bestiole à eux, qu'ils ne comprenaient pas et qui était assez portée sur la destruction. Certains se servaient de leur ersatz de Pokémon dégénéré pour tuer des gens, d'autres essayaient de l'apprivoiser, pour un résultat généralement sanglant. Il y avait des scènes de tueries, de tortures (dont un viol), et il y a eu un anime en 13 épisodes orienté pour les tits n'enfants. Ca se finissait en sous-End of Evangelion pour le manga et en queue de poisson pour l'anime. Fin de parenthèse.
- Bokurano parle d'une quinzaine de gamins qui pilotent à tour de rôle un bon gros Mecha des familles pour sauver le monde. Sauf qu'après chaque combat, même en cas de victoire, le pilote crève et laisse place au suivant. Certains y vont presque de bon coeur parce qu'ils en ont déjà marre de leur vie de petit japonais, d'autres deviennent fous en réalisant ce qui les attend.
- Bref, Kitoh Mohiro, l'esprit malade qui engendre ces mangas, est un argument vivant en faveur des autodafés.
- Bokurano est adapté en anime par le studio le plus commercial de l'archipel, j'ai nommé Gonzo. Ca fait quelques années qu'il n'y a plus un gramme d'originalité ou de passion dans leur travail : ils se contentent de faire le strict minimum pour ne pas énerver les fans tout en produisant un anime facilement exportable (sauf Gankutsuou qui fut un coup de chance de Rouge Citron Productions, c'est Déclic Images qui achète leurs licences à la chaine pour la France).
- Ainsi, le réalisateur de la version animée parle des changements auxquels les lecteurs du manga doivent s'attendre - à savoir, pas de morts de gamins.
- Kitoh Mohiro donne son point de vue de l'entretien avec le réalisateur, concluant que ce dernier n'aime pas le manga et que ses fans ne devraient pas allumer leur télé.

Il y a un instant, je disais que Gonzo produit des animes prêts pour le marché international. Regardez Welcome to the NHK : Gonzo est arrivé à "internationaliser" des passages assez adultes, comme les évènements sur l'île déserte. Toutes leurs adaptations, faciles à digérer, visent des publics adolescents, orientaux ou occidentaux. Pareil pour le bad boy Gantz : version censurée ou pas, le malaise psychologie du manga s'est envolé dans l'anime - il ne reste qu'une violence graphique qui excite les teenagers. Mais pour faire rentrer le détestable Bokurano dans ce moule, il y a du boulot ; comme pour le reste de leur catalogue, Gonzo fait des modifications. La seule différence, c'est qu'ils le font savoir par une voie (ou voix) peu commune : le blog du réalisateur, qui ne fait que parler de son boulot, aussi peu créatif soit-il. Ce n'est pas la première fois qu'ils apportent des changements importants à l'histoire d'un manga pour mieux l'animer. Tout le monde parle de cette histoire et réagit comme si c'était nouveau, comme si toutes les adaptations étaient (et se devaient d'être) fidèles à la page.

Sauf que ce manque d'inspiration, cette production à la chaine, a fini par assécher le studio de ses talents. En témoigne Origine, long métrage réalisé sur un scénario original, faisant carrément office de démonstration technique des talents graphiques de Gonzo : l'histoire n'était qu'un prêchi-prêcha écolo sous-inspiré par Hayao Miyazaki. C'est comme le Peintre de Nicolas Gogol (dans sa nouvelle "Le Portrait") qui a passé sa vie à gâcher son talent pour de l'argent facile, réalisant trop tard qu'il y a sacrifié son art et sa passion. Ce qui répond peut-être à ceux qui se demandent pourquoi le réalisateur aurait "choisi" d'adapter un manga qu'il n'aime pas... Et aussi pourri Gonzo soit-il, on ne peut que les défendre pour essayer de rendre Bokurano potable - ou tout du moins, "accessible au plus grand nombre". C'est pas de l'art, juste un business.



Ce soir, y'a une session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net, comme chaque dimanche à 21 heures, mais avec double ration de frites !

12 juin 2007

Grand Tournoi des Maids, poules 1 et 2 : votez pour les triplées et Siesta

Les concours de popularité des personnages d'animes, c'est toujours une bonne blague. Vous vous souvenez de ce sondage de popularité des personnages d'HaruhiYuki avait gagné grâce au soutien d'un site que l'on ne nommera pas ? Qu'est-ce qu'on avait rigolé.

Ou encore, au sujet d'Higurashi : on ne peut pas inclure Shion dans ces sondages. C'est un personnage secondaire qui est fait pour être aimé, en contraste avec les quatre autres tarées. L'inclure au même niveau que Rika/Satoko/Mion/Rena, c'est mettre le lait chocolaté au même niveau que le sucré/salé/amer/acide. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais c'est le genre de détail qui me tape sur le système.

Bref. Axel Terizaki, notre clone de Big Boss (saga Metal Gear) à nous, a lancé son concours de popularité à lui, à ce détail près qu'il est orienté maids. Qui s'en plaindra ? Moi. J'aime les maids, hein, mais toutes mes propositions de participantes ont été refusées, au prétexte que ces prétendantes au titre étaient tirées d'animes hentai.
Bref, le tournoi vient de commencer, et les deux premières poules contiennent - quel hasard ! - les deux chouchoutes d'Axel, les Mahoromatic Girls. Ainsi donc, nous allons tous ensemble, dans la joie et la bonne humeur et une fois de plus, rétablir la vérité. Le plan a été établi hier soir sur #editotaku@irc.worldnet.net (le seul chan IRC qui vous garantit un neurone grillé par seconde écoulée), et il est simple : Mahoro et Minawa, les deux favorites du boss, doivent tomber.
Nous avons soigneusement choisi nos candidates dans les deux premières poules, le but secondaire étant de faire gagner les concurrentes les plus tordues. Pour la poule 1, nous voterons donc pour les triplées d'Hanaukyo Maids, qui sont bien les seules du tournoi à faire une fellation au personnage principal dès l'intro du second épisode (véridique). Pour la poule 2, mettez la nympho Siesta ou l'inintéressante Sayoko de Code Geass, selon votre humeur (je vous conseille Siesta).

A l'heure actuelle, Mahoro mène la poule 1 et Siesta tient la poule 2. Mahoro must die, mais si on ne la dégomme pas à ce round, on a toujours une autre chance par la suite. Allez, on a deux androïdes de combat déguisées en soubrettes à descendre, on compte sur vous !

09 juin 2007

Quand les raton-laveurs se mettent à pleurer

Hop, c'est dans les bacs : les premiers dévédés (hé oui, on a beau être moderne, il est encore trop tôt pour passer au Blu-Ray/HD-DVD)du nouvel éditeur Anima sont sortis cette semaine, avec du Dokuro-chan bien débile et du Higurashi que c'est bien. Que c'est encore plus bien, le prix, entre 15 et 17 zeuros. Que c'est moins bien, la qualité d'image et de son : pour ce qu'on a pu apercevoir à l'Epitanime, la compression vidéo est un peu à la serpe, et les doublages d'Higurashi (pas entendu Dokuro-chan en français) sont un peu fades, à l'exception de Shion/Mion qui a l'air d'y croire. Les sous-titrages aussi sont un peu funky : par exemple, Keiichi Maebara, le personnage principal de l'histoire, est nommé "Maehara" chez nous.

Je me demande quand même si les doubleurs étaient au courant de la teneur de cet anime avant d'accepter le job, parce que c'est pas tous les jours qu'on doit doubler un arrachage d'ongles. Non pas l'acte lui-même (à plusieurs reprises sur le premier épisode, on entend évidemment la piste nipponne qui revient pour les cris ou rires), mais le préliminaire ; exprimer la terreur absolue du personnage réalisant qu'il va devoir arracher lui-même ses ongles. A entendre la version originale, on est en droit de croire que Yukino Satsuki a été secouée par ce passage.
[otaku]Non pas que je sois un fan absolu de cette seiyuu (doubleuse), que je considère comme la meilleure depuis Megumi Hayashibara. Non pas parce qu'elle a fait Nenene dans R.O.D. the TV, Chidori dans Full Metal Panic, Chun-Li dans Street Fighter III Third Strike, Saki dans Genshiken, Mutsumi dans Love Hina ou Kagome dans InuYasha - surtout que je déteste InuYasha. Mais après certaines scènes d'Higurashi, on se dit qu'elle devait être en état de choc et qu'il faut la serrer très fort dans ses bras. C'est platonique.[/otaku]

Bref. Même en supposant que l'équipe française de doublage ait été tenue dans l'ignorance sur le contenu violent et psychologiquement traumatisant de l'anime, même si l'exécution technique est imparfaite, on peut féliciter Anima pour avoir été clair avec la clientèle. Le sous-titre français est "Hinamizawa, le village maudit", la première jaquette arbore une belle giclée de sang et celle du deuxième disque n'est guère plus engageante. Coïncidence : la première saison arrive donc chez nous au moment où commence la seconde saison au Japon. J'écrirais bien "que du bonheur", mais non en fait ; j'ai déjà la trouille.



Pendant ce temps, chez Blizzard...



La monomanie menace.

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