Japanime
05 novembre 2006
105 secondes
Par Raton-Laveur le 05 novembre 2006, 23:09
Comme ils ont pompé sur m6, on a droit à la loli de 13 ans, "qui veut devenir mangaka" :
"Pour s'habiller comme une japonaise, faut regarder dans les mangas, et là on trouve l'inspiration." Pendant cette phrase, le montage nous montre ça :
alors qu'elle s'habille comme ça :
"Chuis allée comme ça à l'école, mais j'me maquille moins et je mets pas le sac" , où pendouillent des porte-clés Naruto et Keroro. Rien qu'avec ces fringues, elle doit porter plus de références à des mangas qu'une étagère de bibliothèque.
Ensuite, le "reportage" (comme j'aime abuser du sens de ce mot) se transforme en une vraie publicité pour une série de bouquins pour apprendre le japonais par les mangas, qui apparaissent à tous les plans de caméra, y compris dans les pattes de gros nerds en école d'ingé pendant des cours du soir. Un extrait de Naruto pour faire crier les cathos (avec le perso principal qui marche sur l'eau), des gamins qui jouent aux cartes - pratique marginale hors Yu-Gi-Oh-Rly et autres Pokémonneries - et voilààà. Votre vie semble bien vide quand tf1 peut la résumer en 1 minute 45.
En ce moment et depuis 21 heures, c'est la session IRC du dimanche soir. Ca se passe sur #editotaku@irc.worldnet.net, ou via la case prévue à cet effet dans le menu à gauche. A minuit, on autorise le hentai, et en attendant, ils doivent parler de quelque chose, mais je sais pas quoi. Nan parce que là ils m'ont encore spoilé sur un jeu vidéo, ces chacals. Que j'ai acheté hier, en plus. Quand je pense aux heures passées à tourner et retourner les articles pour vous parler de trucs sans vous gâcher l'effet de découverte, y'a de quoi retourner pleurer sous le bureau.
26 octobre 2006
"Manga" n'est même pas un mot français
Par Raton-Laveur le 26 octobre 2006, 01:32
L'idée de base, c'est que la narrative selon le manga, privilégiant le développement des personnages sur l'histoire à proprement parler (et parfois, il ne se passe rien du tout) est une mécanique moderne que la bédé franco-belge doit intégrer, sous peine de bouffer les pissenlits par la racine. M. Morvan se prend à rêver de grandes collaborations franco-belgo-nipponnes, avec des mangakas qui bosseraient sur de beaux albums en couleur et des frenchies qui exposeraient leurs idées exotiques au pays qui bouffe le plus de bandes dessinées au monde. Ce qui serait peut-être possible, si l'industrie du manga n'était pas obnubilée par son propre nombril. Et comme je l'ai dit plus haut, Télérama a bien fait les choses, puisqu'ils sont allés recueillir l'avis de Frédéric Boilet, qui ne croit pas trop (comprenez : pas du tout) à ce genre de projet ; il raconte même qu'un éditeur l'a carrément interdit de visiter ou contacter Jirô Taniguchi, auteur quelconque en son propre pays qui vend des albums en France par charters entiers, précisément grâce au travail de M. Boilet...
Il y a de quoi dire sur les franco-belges qui, après avoir fait preuve d'un bon gros racisme caractérisé, finissent par (tenter de) s'adapter à une forme de bédé qui leur bouffe à présent la moitié du marché. Un autre exemple cité par l'hebdo est Shogun Magazine, projet des Humanoïdes Associés que j'ai reçu dans le courrier pour y avoir corrigé quelques textes. En fait, c'est tout con : c'est un excellent clone de Shonen Jump ou n'importe quel autre pavé nippon de 300 pages gavées de bédés à qualité variable (imprimées sur un papier tout aussi variable) qui entrent et dégagent par référendum des lecteurs. Les auteurs y sont français, bossent comme tels (seuls, quoi) mais sont tenus de suivre un rythme de parution "japonais" (comprenez : stakhanoviste). Il y a énormément à lire et le style se veut évidemment manga, mais on sent bien que certains projets tiennent du franco-belge assimilé manga avec quelques gouttes de sueur et autres mimiques ajoutées sur une bédé qui aurait parfaitement eu sa place dans un Echo des Savanes. Certes, ce n'est que le premier numéro, mais ça représente bien le dilemme qui frappe les Humanos, Spirou et les gens qui sont derrière : c'est dur de se prendre pour ce qu'on n'est pas.
Hors sujet : Au cas où vous ne le sauriez pas déjà, dites au revoir à Lik-Sang et dites bonjour à Firefox 2.
Autre chose : le mois dernier, Goldy, l'auteur du podcast NipponActu, partait en voyage au Japon avec la ferme intention de nous faire des vidéos de ses aventures une fois de retour et un blog sur place sur ses mésaventures. J'avais alors invité les lecteurs vivant sur Tokyo à prendre contact avec lui pour le guider sur place (ou revendre sa chair de gaijin à un yakuza, au choix). Alors qu'il partait le lendemain, vous avez bravé le décalage horaire pour lui filer quelques adresses et conseils lors de la session IRC du dimanche soir.
Il rentre ce week-end en France, et à travers la dizaine de billets qu'il a écrits, on comprend surtout qu'il a eu de sérieux problèmes de bagages perdus et que Poshu lui a bien rendu service. Je crois qu'il en a profité pour rencontrer d'autres lecteurs de l'éditotaku... Enfin, tout ça pour vous remercier d'être aussi géniaux et généreux ; même à l'autre bout du monde, vous êtes prêts pour aider un touriste à acheter des doujins hentai alors qu'il n'a même plus de vêtements propres à se mettre. Je crois que là, c'est le moment où je devrais vous serrer fort dans mes bras.
12 octobre 2006
Zone Maudite
Par Raton-Laveur le 12 octobre 2006, 23:54
pré-crises-de-la-trentaine qui assument mollement leur attirance pour ces créatures "presque légales" - juste pas assez pour vous sauver de la prison, d'où le terme anglais de jailbait. Ou pour les otaques, on dit "lolicon" pour "lolita complex".
Bref, M6 a mis le paquet, et je les en félicite puisque ça a marché - la preuve, on en parle. On en a parlé toute la soirée de dimanche pendant la session IRC, où les habitués étaient rivés devant leur téloche, allant jusqu'à faire des captures en temps réel pour que tout le monde puisse admirer le spectacle. J'hésitais à préserver leur anonymat, mais merci à Nefka et Mdt, dont les images ont été récupérées moins de 24 heures plus tard par notre copain JpopTrash. Qui a ensuite retiré ladite page, M6 semblant ignorer le droit à la citation et à la parodie, mais on s'en charge. Chacun son boulot, après tout : JpopT défonce les loligothopouffes, Boulet se fait les chats, je m'occupe des fansubbeurs mentalement régressifs... Mais au fait, qui s'occupe des kevins ? Il y a bien ce type, mais il y a un problème ; sur le même blog, il poste des articles anti-Kevins et des photos où il se travestit (note : si vous avez cliqué sur ce lien, vous n'avez que ce que vous méritez), je cite, "après avoir fini mes devoirs". Notre chère Kaede essaie de s'y coller, mais la tâche s'annonce rude. Tiens, pendant qu'on en est à poster des blogs, vous avez déjà vu le plus court blog nymphomane au monde ?
Perso, j'ai pas vu le reportage : pour aussi dingue que ça puisse paraître, la Freebox a toutes les chaines musicales de M6 et même W9, mais pas M6 proprement dite. Mais rien que les récits ont suffi à me rappeler pourquoi le seul usage acceptable de la "télévision" est d'y brancher une console de jeux vidéo. Certains utilisateurs parlaient carrément à leur poste via IRC :
Mdt: y'en a une laide et une pas mal
Mdt: omg la maid elle ferait rever poshu
raton-laveur: screenshot !
Nefka: (elle a 14 ans et elle existe en vrai)
somnambule: bien sur que c'est de la provo conasse t'as 14 ans
raton-laveur: jailbait
Mdt: elle a des gants de dentelle blanche
[...]
Nefka: "nous sommes en pleine régression"
raton-laveur: qui ?
[...]
raton-laveur: PUREE DANS LES RUES DE PARIS WTF
kraken: tain j'en ai jamais croisé moi
Legion: HOLY JUMPING JESUS CHRISTMAS BISCUIT
raton-laveur: purée mais ce visage de BJD
Legion: Dieu existe !
raton-laveur: (ball jointed doll)
raton-laveur: Whisky Tango Foxtrot
kraken: tête à bukkake ça
raton-laveur: tete de poupée oui
[...]
somnambule: ils ont prononcé cosplay "cosplaie"
somnambule: yay
Forcément, c'était trop tentant, et il a fallu que ma conscience me pousse à brûler 815 Mo de mon disque dur...
... pour vous épargner la fantastique stupidité de ce document, si dense qu'on pourrait la couper avec une scie. Je pourrais jurer devant une cour de justice que je n'ai pas regardé M6 depuis plus de sept ans, mais là... Mentalement, c'est comme si on vous coulait du béton dans la boite crânienne, vous sentez vos neurones qui s'étouffent les uns après les autres. Bien sûr, la "rédaction" s'en tape : ils ont certes un forum sur lequel les téléspectateurs pratiquent des activités aussi intellectuelles que "se lancer des excréments à la figure" ou "crier au fake toutes les 5 minutes", et que personne chez M6 ne lit. Radios-télés-journaux réalisent que le Web leur bouffe leur part de temps de cerveau disponible, et un marketeux débloque le budget pour concocter un site internet avec les trucs à la mode, genre Web 2.0, podcasts - et une masse de publicités pour essayer de rentabiliser la chose, on est pas les Soeurs du Bon Secours. A votre avis, pourquoi ont-ils demandé à JPopTrash de virer leur page ? Symptômes d'une fuite en avant des médias traditionnels qui n'ont rien à cirer du Net et n'y comprennent rien, si ce n'est qu'il sera l'architecte de leur chute.
Je résume : on voit trois lolis qui s'habillent comme dans une version dégénérée d'un manga Clamp et croient que c'est la norme au Japon. On a même droit à un cosplay en plein Paris d'une maid (sincèrement M6, merci pour ça)... vous la voyez, la boucle infinie ? Les maids nipponnes sont basées sur les soubrettes françaises du XIXème siècle ; nous avons donc une française qui arbore un assimilé japonais d'un costume français. Rien que d'y penser, j'ai mal à la tête. Juste après ça, le "reportage" (je continue à utiliser ce terme avec une grande tolérance) s'offre un passage à la Japan Expo. Et la voix off s'en donne à coeur joie : "des jeunes qui refusent de grandir, [...] nous sommes en pleine régression."
Les chambres des filles sont couvertes de posters, mais elles sont autrement vides. On aperçoit une petite étagère avec les classiques Nana/Fruits Basket, mais ça s'arrête là ; merde, ce qu'il y a en ce moment sur mon bureau suffit à dépasser toute leur collection. Par contre, y'a une constante : l'ordinateur, son MSN, son skyblog (l'émission était pas terminée qu'un épitaniméen me refilait les skyblogs d'une demoiselles du reportage) et, sans faire la langue de pute, les softs de peer 2 peer. Ma wé chuis une ado jé po d'argent alors j'vé chez Junkuuu et j'regard mé j'achét pooo car jé les scans, bé oué.
"Mon idéal est de ressembler à une japonaise, ils ressemblent à des anges". "M'habiller comme ça me renvoie à mon image du Japon". "Les Japonais respectent [les fringues excentriques]". Nom de Dieu. Vous n'êtes pas japonais. Vous ne parlez pas un gramme de japonais. Vous écoutez de la musique aux paroles que nous ne comprenez pas. Vous fringuer comme des créatures marketing pondues pour une industrie concentrée sur son propre nombril nationaliste ne vous enseigne rien sur la culture millénaire d'un des pays les plus riches au monde. En fait, si quelqu'un doit bander en voyant ce "documentaire", c'est bien les socio-économistes nippons ; leur culture visuelle moderne est si répandue que des jeunes à l'autre bout de la planète en oublient la leur. La preuve.
Après ce "reportage", Erwan Yuki Kario de Kermalek a disparu de la circulation, mas reste activement recherché. Si vous avez des informations à son sujet, contactez le camion de CRS le plus proche.
Erwan alias Yuki : il a le prénom le plus breton de ce côté de l'équateur, sa famille - comment a-t-elle pu laisser faire ça ? - a clairement une fierté péninsulaire qui doit arborer un nom avec plein de sons en K genre Kermalec ou Kario, et ce garçon se surnomme "Yuki", en référence à Dieu sait quelle créature artificielle inventée à l'autre bout du monde. Son héritage breton pleure, les crêpes bretonnes pleurent, les demoiselles bretonnes avec leurs généreux corsages levés à la crème pleurent. Même les gars qui faisaient du rap celtico-breton étaient plus authentiques que ce type, avec leurs HEY HO LE NOUVEAU SON DE MANAU !
Bien sûr, ces erreurs de la nature sont présentées comme la norme : de nos jours, les lolitas se promènent dans la rue fringuées en maids, se scarifient des logos ésotériques et invoquent la magie noire. Y'a de quoi se la couper et s'engager dans les ordres religieux... Peut-on parler de reportage ? Les gars qui ont filmé ça ont dû envoyer quelques mails à des gamins qui tiennent un skyblog pour trouver des volontaires. C'est une émission-maronnier du niveau de la rubrique des chiens écrasés, rejouant ad nausea le sujet "ah, les jeunes d'aujourd'hui" - qui sont donc otakus (ils ont utilisé, ou plutôt inventé, le terme de "japan maniac"), anorexiques et/ou gothiques. Ah, la télé d'aujourd'hui.
Mais au fond, en quoi sommes-nous différents, nous autres otaques plus ou moins assumés, de ces dénégations vivantes de la théorie évolutionniste de Darwin ? Okay, déjà on écrit pas en SMS. Ensuite, on a quelques années de plus - mais si peu ! A leur âge et même avant, nous étions tout aussi accros aux mangasses, non ? Mais est-ce qu'on croyait que les robots géants arpentaient les rues de Tokyo ? Est-ce qu'on croyait que penser trèèès fort à une boule d'énergie générait un Kamehameha ? Est-ce qu'on se mettait à hurler "TETSUOOO" en arrivant sur un stade pour un évènement sportif ? Est-ce que nos seuls achats se limitaient aux hors-séries spécial posters de Kogaru ou Japan Vibes et à quelques CD HK ? Sous-entendu : on avait déjà un peu plus de plomb dans la cervelle - et le temps passant, on a bien pris conscience que nous sommes des objets du marketing. Jusqu'à cet article, puisque comme je l'ai dit en ouverture, M6 a fait en sorte qu'on parle d'eux et ça a marché. Les studios nippons font en sorte qu'on achète leur came et ça marche. Tous ces arguments "culturels" sont un artifice économique, on le réalise, mais ça n'empêche pas la machine de tourner.
Ces gosses s'habillent plus mal que Séverine Ferrer, gobent sagement une image foireuse d'un pays dont ils ignorent tout, et même s'ils passent leur temps à pirater, ils sont les gentils petits soldats d'une invasion économico-culturelle qui se déroule sans le moindre accroc. Vous avez vu l'état de la bédé française ? Du cinéma d'animation américain ? Le marché du jeu vidéo ? La Chine s'éveille, le Japon endort les jeunes esprits occidentaux. "Invasion", "petits soldats" ; j'utilise ici des termes assez rudes, oui. Est-ce une guerre culturelle ? Pas besoin de choisir son camp, il suffit juste d'être conscient de la situation... et nous le sommes, à grands coups de textes quelque peu réfléchis. Ces jeunes se feraient sauter avec une ceinture d'explosifs chez les éditions Dupuis pour arrêter le manga Spirou sans avoir compris qu'ils étaient de purs résultats d'un marketing efficace. Avant d'appuyer sur le détonateur, il est bon de réaliser que ce qui régit votre vie se résume à une liasse de billets.
Bonus : JPop-Trash s'est donc fait menacer par le service juridique de M6 après leur article sur cette émission, amenant les trasheurs à retirer la page de leur site. Sauf que l'éditotaku a une copie, et elle est ici !
12 septembre 2006
Keroro - Mission Titar
Par Raton-Laveur le 12 septembre 2006, 23:26
Générique. C'est l'intro japonaise à l'écran, la même mélodie, et des paroles françaises pas trop nazes. RCP fait donc comme Déclic Images (génériques remixés écoutables sur leur site) en françisant les chansons originales - personnellement, c'est une solution qui me convient tout à fait, tant qu'ils ne font pas de réorchestrations (RoD the TV, quel carnage). Un petit passage découpé à la fin de l'ouverture : j'ai cru que c'était à cause des caractères japonais abondants, mais c'est après avoir vu Afro Gunsou (Afro Keroro pour la VF de ce générique de fin) que j'ai pigé qu'ils ont fait ça pour gagner du temps ; d'une minute trente, on passe à une cinquantaine de secondes pour chaque générique.
Grosse surprise au titre de l'épisode : les flèches tamponnées de kanjis sont toujours là, l'arrière-plan affiche toujours le débilissime "SUBTITLE DE ARIMASU", et le tic de langage du Sergent ("de arimasu !") a été traduit par "sauf votre respect". Dites donc, c'est bien agréable tout ça. Bad trip : Télétoon ne passe qu'un épisode de 10 minutes, soit la moitié d'une dose japonaise classique contenant deux histoires. En ce mardi, c'était donc l'épisode 4 face B, celui où Keroro pète un câble à cause d'une atmosphère trop humide. (Note : je crois que la face A passe à 19h00 - à vérifier)
Keroro lit ses mangas : il se marre en glapissant "kerorororo", comme dans la VO. Il s'appelle d'ailleurs toujours Keroro, le "Titar" du titre se référant à la planète d'origine de nos batraciens extraterrestres préférés. Tamama et Giroro n'ont pas changé de nom, même si ce dernier est prononcé "Jiroro". C'est déjà mieux que la moyenne des massacres subis par les animes traduits pour une audience très large - souvenez-vous de CardCaptor Sakura (dont le site officiel US affiche les correspondances des noms de persos JPN/US/FR dans sa FAQ en question 13), où Fox Kids/M6 avait cru bon de censurer les... visages en super deformed. Dans l'ensemble, l'adaptation et le script français sont donc de très bonne facture.
(Mince, j'ai oublié de parler des éditions de texte à l'écran. Faut que je rajoute un paragraphe sur ça)
Seulement, voilà. Les blancs ne savent pas sauter, les japonais ne savent pas faire l'amour, et les français ne savent pas crier. Ce n'est pas tant la faute à la VF de Keroro qu'à l'ensemble du doublage français : quand il s'agit de hurler dans un micro, les japonais font trembler les murs insonorisés du studio, là où les français font bien attention à ne pas casser les oreilles de leurs collègues qui écoutent la sortie micro. Mais dans un anime où tous les acteurs originaux ont fumé du crack avant la séance d'enregistrement, le manque de motivation typiquement français (probablement accentué par l'arrière-pensée de l'acteur qui s'attend à doubler encore 220 épisodes après celui-là) se fait gravement sentir. A part pour la voix de Giroro qui restitue bien son côté Rambo, Keroro est complètement formaté et Tamama a perdu tout le délice sucré de ses intonations kawaii. J'attends de voir si les acteurs entreront dans leur rôle ; le contraire serait franchement dommage, surtout quand on voit la qualité du script qu'ils doivent interpréter. Bon travail mais mériterait un peu plus d'application : 7 sur 10.
07 septembre 2006
Les 5 lois des parfaites petites 5 lois
Par Raton-Laveur le 07 septembre 2006, 23:59
Axel fait passer le relais à Shikaze pour "Les 5 lois du parfait petit Mecha" ([geek]ou plutôt "Mech", vu qu'il n'a parlé que de robots humanoïdes[/geek]), qui les met sur un blog jusqu'ici en friche. Pour la victime suivante, il hésite. Matt se propose pour "Les 5 lois de la parfaite petite héroïne de Leiji Matsumoto", mais ce serait tricher que de choisir son propre sujet et son ordre dans la chaîne, non ? Ces considérations (personnelles) sont quand même bien étriquées, comme la suite va le prouver. Shik' choisit finalement Mdt pour "Les 5 lois du parfait petit professeur hentai", qui les poste sur une page web, faute de blog.
A ce stade, l'activité des "5 lois du parfait petit..." commence à se voir. Skav a référencé l'entrée de Shikaze en l'ajoutant à Blogchan, et Presea a spontanément répondu à une demande de Keul pour faire "Les 5 lois du parfait petit geek(ette)".
Donc on va arrêter de la jouer élitiste, et ouvrir la partie à tout le monde. Oui Matt, poste tes lois de l'héroïne selon Leiji Matsumoto. A présent, plus besoin d'attendre qu'on vous désigne (même si c'est plus rigolo), postez vos 5 lois du parfait petit stéréotype de la Japanime... en suivant ces 5 petites lois :
loi N°5 : De 5 à 1 tu compteras, et non pas de 1 à 5, encore moins de 1 à 4, et surtout pas jusqu'à 3, si ce n'est pour aller à 2, car dans le sens inverse tu iras.
Loi n°4 : Avec une jolie image chaque loi tu illustreras.
Loi n°3 : La prochaine victime et les prochaines lois que tu aimerais lire, en fin d'article tu préciseras.
Loi n°2 : Pour faire vivre la blogosphère, l'article qui t'as précédé ou inspiré tu linkeras. Et quand la personne à qui tu passes le flambeau a relevé ton défi, un lien vers son texte également tu ajouteras. Et un trackback, ou un commentaire sur son blog, je sais pas moi, le but de tout ce joyeux bordel étant de ne pas rester dans son coin.
Loi n°1 : "Les 5 lois du parfait petit..." ta liste tu titreras. Car à 5 lois tu te limiteras.
J'oubliais... Pour la chaîne principale, Mdt - qui est une grosse pute - a désigné Skav comme prochain compagnon de jeu, en lui demandant "les 5 règles du parfait petit viol hentai" (>_>)... ou du "parfait petit héros de combat shonen", au choix. Je mettrai à jour cet article avec la suite des évènements.
[Mizajours]
Hop, Matt a bien mis ses 5 lois de la parfaite petite héroïne de Leiji Matsumoto (avec de belles images en plus).
05 septembre 2006
Les 5 lois de la parfaite petite infirmière hentai <img src="./nsfw.png" />
Par Raton-Laveur le 05 septembre 2006, 00:05
Accessoirement, vous savez déjà que vous donnez définitivement votre âme à Lucifer en personne si vous continuez à lire ce texte.
26 août 2006
Du Paradis aux Enfers en 2 secondes chrono
Par Raton-Laveur le 26 août 2006, 23:59
Dans Welcome to the NHK!, j'adore Hitomi. Pour ceux qui ne suivent pas, c'est un anime (censuré jusqu'à l'os) basé sur un excellent manga que j'attends impatiemment sous nos latitudes, narrant les déboires d'un reclus de la société nipponne - un hikkikomori, quoi. Et donc, ce gars a récemment retrouvé une ancienne copine de collège, ladite Hitomi. Personnage complètement secondaire qu'on ne fait qu'entrevoir, tiens. Exactement comme la copine du héros de Rescue Wings... A croire que je suis condamné à préférer les seconds rôles. J'aurais dû me passionner pour Naruto, manga dans lequel tout le casting a une horde de fans plus développée que celle du perso principal.
Dans l'épisode 7 de NHK, nous avons droit à une séquence de pur fan service pour les hans d'Hitomi :
Peignoir ouvert sur son délicieux corsage. C'est clairement autre chose que la loli sur laquelle le héros mouille son pantalon.
Quelle princesse. Regardez cet appartement. Belle, lettrée, friquée, et avec un sérieux problème de toxicomanie pour contrebalancer une image qui pourrait sembler trop lisse. Je suis amoureux. Elle est la reine de l'ombre de cette histoire, celle que le héros séduira quand il aura terminé son voyage initiatique.
En tant que fan de la belle, j'étais complètement loco devant ce cadeau du studio Gonzo. Il s'agit là d'une véritable et authentique scène de fan service, au sens le plus pur du terme : pas vulgaire pour un sou, destinée aux accros, presque désintéressée. Ca durait deux secondes en tout et pour tout. Suffisamment longtemps pour que je me mette à piailler comme un idiot devant mon écran en brassant de l'air ; quiconque aurait filmé la scène était assuré de détenir le NHK kid, successeur du N64 kid. Je repasse ces deux plans en boucle une bonne dizaine de fois, le temps que le rush de dopamine s'estompe, puis termine mon épisode. Allez, encore une, pour la route. Et là, c'est le drame. Car sans mes cris de groupie, ce moment prend tout son piment.
Là, ici, juste à gauche. On entend la douche. Elle n'est pas seule. Phoque phoque phoque. Ca me tombe dessus comme 10 couches de puyos sur la gueule. Je passe les cinq minutes suivantes à hurler "NOOOOON", comme si cet échec était le mien. Pourquoi je réagis ainsi sur un perso fictif ? Cet échec est vraiment celui du fan. C'est cette déception classique de courtiser une demoiselle et qu'un matin, on la voit embrasser son mec : on reste socialement acceptable et, le regard vitreux, on sort une Nintendo DS de la poche pour faire semblant de s'occuper l'esprit. Mais ici, on est devant un anime, et on évacue cette frustration à l'abri des regards indiscrets, cette petite douleur accumulée qui s'évade ici d'un coup. Libérateur, mais pas rassurant : Hitomi est condamnée à disparaître de la série. Tatsuhiro ne la séduira jamais. A tous les coups, le mec qui vient de se la faire est un salaud de première classe. C'en est tellement déprimant qu'il y a de quoi devenir hikkikomori.
(Au fait, félicitations à neuro pour avoir fermé son blog. Enfin, un de ses trois ou quatre blogs, tout du moins. Alors oui, cette note n'est pas sans rapport avec le texte au-dessus, vu que tonton neuro avait tendance à un peu trop parler gonzesses.)
22 août 2006
Les invincibles filles sandwich, manga
Par Raton-Laveur le 22 août 2006, 23:58
Joyeuse découverte lors de mon dernier passage dans une boutique : Muteki Kanban Musume, anime déjà abordé dans cette colonne, voit son manga originel paraître sous nos latitudes aux éditions Taifu sous le nom de Noodle Fighter. On se demande quand même pourquoi Miki arbore de fort peu seyants boutons d'acné sur la couverture du premier tome (sur un total de 17).
Franchement, ça ressemble plus à un manga que n'importe quel autre manga. Il y a tout ce qu'on est en droit d'attendre d'une bande dessinée japonaise, et rien de plus car l'auteur n'est vraisemblablement pas du genre à se prendre la tête. Ca alterne à toute vitesse entre les canons graphiques du genre, à coups de super deformed, autoréférences avec des persos qui parlent des évènements "de la première page", et même un chapitre génial en slapstick muet. Miki la vendeuse de nouilles et Megumi la boulangère sont irrésistibles sur certaines pages, et on réalise combien l'anime et son character design sont fidèles à l'oeuvre originale. D'ailleurs, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise, c'est que l'anime a fait un choix drastique dans les histoires adaptées ; la bonne, c'est que ce ne sont pas les pires qui ont été "retirées" de la télé, loin de là. Ca aussi, c'est typique de l'industrie visuelle nipponne : le manga doit donner envie de voir l'anime (et vice versa) - mission largement accomplie dans le cas présent. On peut reprocher à la bande dessinée de sacrifier dans certaines pages son humour simple et détonant aux dépens de quelques cases trop chargées graphiqement, "défaut" qui est corrigé dans l'anime qui a épuré le trait au profit d'une animation plus que soignée pour un projet au budget vraisemblablement réduit. Un vrai manga, pur sucre, tellement marrant que je crois avoir trouvé le nouveau Dr Slump, rien que ça. Que du bonheur.
20 août 2006
Edition Limitée
Par Raton-Laveur le 20 août 2006, 21:02
(si vous ne connaissez pas Dream Land, j'ai fait un article avant la parution du premier volume et c'est édité chez Pika)
Ce soir, c'est la session IRC qui commence, ben, maintenant, sur #editotaku@irc.worldnet.net - ou vous pouvez passer avec la case prévue à cet effet dans la barre de menu. Avec un programme spécial, intitulé "t3h shame", où je posterai en direct un article trop honteux pour paraître en bonne et dûe forme dans cette colonne. Si vous ne pouvez pas être là ce soir, des fourbes posteront sans doute le log.
13 août 2006
Coyote Ragtime Show
Par Raton-Laveur le 13 août 2006, 22:43
La subtilité. Vous connaissez ? Quand on s'en sert bien, ça peut devenir le plus gros point fort d'un anime ou d'un manga. Tenez, prenez le studio Clamp : leurs oeuvres font un carton à chaque âge parce qu'ils sont subtils. Okay, tous les mecs y sont gays comme des pinsons (et/ou pédos), les femmes y sont aussi lesbiennes que des limaces, mais ce n'est pas évident au premier abord. Un "adulescent" (purée, que je nourris une relation compliquée avec ce mot) feuilletant les mangas Clampesques se mettra à crier "OMG LESB HOT ACTION" à chaque page, un garçon prépubère se contentera d'interrogations innocentes plus ou moins déplacées avec ses contacts sur MSN Messenger, et une gamine de dix ans sera accro à la chasse aux Clow Cards de Sakura. Les merveilles des différents niveaux de lecture de la bande dessinée japonaise cartonnent aux sous-entendus subtils.
Sauf que pas mal de studios n'en ont rien à cirer. Au contraire, même : ils interprètent cette "subtilité" comme la manifestation d'auteurs qui ne vont pas au bout des choses. Ils se disent, ces machins de lopettes marchent déjà du tonnerre, alors on va faire pareil mais en boostant tous les paramètres de 500 %, et on tient un carton assuré. Exemple pratique : prenez Chobits et son héroïne mutique sans défense et au passé inconnu. Boostez la libido des personnages secondaires, "gonflez" le physique de l'héroïne, fringuez-la avec un collier de soumission SM, et vous obtenez DearS. Alternative : la même chose mais avec tous les personnages féminins assoiffés de sang : résultat, Elfen Lied.
Allez, encore une fois, je vois que ce petit jeu vous amuse. Prenez CardCaptor Sakura, remplacez les sous-entendus yuri des héroïnes (âgées de dix ans) par une homosexualité sortie du placard, ajoutez du furry, de la nudité et une violence trop graphique pour correspondre aux plus jeunes audiences. Vous l'avez deviné, on obtient Magical Lyrical Nanoha. La liste est virtuellement infinie.
Un dernier pour la route : prenez Cowboy Bebop - le meilleur anime de ce côté de la galaxie -, remplacez les héros ultra-cools et décontractés par des gars sans peur et sans brioche, augmentez le quota gonzesses, ajoutez une forte dose du fantasme moé à la mode (les maids), et vous obtenez Coyote Ragtime Show. Essayez de poser ça sous forme d'équation, vous verrez que c'est une recette scientifiquement infaillible - même si au passage, la subtilité de l'oeuvre originale est partie aux chiottes. Au fond, est-ce un problème ? Les auteurs n'ont pas voulu faire dans la finesse, et en ont fort justement profité pour faire dans le grandiloquent, le grandguignolesque, le grand-n'importe-quoi... Et ça marche. Ils s'offrent même le luxe d'un premier épisode à la Big Trouble in Little China de John Carpenter, où les personnages principaux sont vus d'un point de vue extérieur. Pour le reste, c'est à base de win et c'est techniquement nickel... Et le héros est joué par Akio Otsuka, qui est décidément bien à la mode ces derniers temps. Enfin bon, si vous avez déjà lu le manga Black Lagoon (et donc, que l'adaptation animée ne vous intéresse pas) et que vous recherchez un anime blindé d'aventures pas très philosophiques, c'est un très bon morceau.
Oui, session IRC en ce moment.
« billets précédents - page 13 de 38 - billets suivants »
Derniers commentaires