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Japanime

02 juin 2006

Tanuki No Naku Koro Ni



Comment le Japon, qui est un archipel d'îles aussi petit, a t-il pu satisfaire pendant des siècles les besoins en bois de son peuple tout en gardant autant d'espaces verts jusqu'à nos jours ? Réponse : les shoguns du temps d'Edo avaient vu venir la déforestation et avaient fait respecter des règles très strictes aux bûcherons. A présent, le pays est largement urbanisé, et il faut croire que situer une histoire dans un petit village coincé au milieu d'une forêt aide bien à terrifier le téléspectateur yuppie - "est-ce que mon portable pourrait capter le réseau si je me retrouve à la place du héros, poursuivi par des villageois tueurs dans ce bled paumé ?"

Non, sérieusement. Les villages perdus dans la forêt, ça fout la trouille. Y'a toujours une secte de fanatiques armés de fourches, des mythes ancestraux dignes de la chasse aux sorcières, ou un monstre à tentacules planqué dans une grotte... et il y a toujours un moment où ces saloperies décident de sortir au grand jour. Par exemple, Tajikarao raconte l'histoire d'un bled paumé, mais se concentre sur les évènements avant que ça parte en sucette. Au contraire, la série de jeux vidéo Project Zero (vous savez, avec les lolitas qui utilisent un appareil photo pour capturer des esprits) nous emmène dans des villages en ruines, et il appartient au joueur de comprendre ce qui s'est passé. Higurashi No Naku Koro Ni est un anime qui aborde précisément l'instant où la merde vole contre le ventilateur. Si précisément, en fait, qu'on va le revivre plusieurs fois et sous plusieurs points de vue.

Une fois n'est pas coutume, voici encore un anime basé sur un(e série de) jeu(x) vidéo. L'avantage évident pour les producteurs a déjà été abordé dans cette colonne : design, histoire et fanbase déjà existants, et contrairement aux adaptations de mangas, y'a même pas à se casser le cul à chercher des correspondances de couleur dans son Pentone - au risque de voir des hordes de fans traumatisés par des cheveux verts qu'ils croyaient jusqu'ici blancs. Ca tombe bien, d'ailleurs : dans Higurashi, nous avons notre dose de personnages aux cheveux verts ou bleus, une tendance capillaire propre à la Japanime (loi numéro 31) que je commencais à croire en voie de disparition. Ou alors, c'est que j'ai fini par m'y habituer. Ou bien c'est parce qu'on ne voit plus ça que dans les harem animes et autres repaires à filles peu farouches, genre que je fréquente de moins en moins (non vraiment, j'essaie d'arrêter, c'est promis monsieur le juge).
Et des filles peu farouches, il y en a dans Higurashi ! De la loli comme on les aime, qui fait des bentôs, qui a des cheveux verts, qui finit ses phrases par "-desu", qui cache un secret inavouable, qui porte un flingue bien en évidence sans que personne ne s'en émeuve, qui a un énorme tatouage de yakuza visible dès le générique, qui vire schizophrène avec les pupilles félines qui vont bien, et qui cherche à vous torturer à mort en vous plantant des clous entre les phalanges.

Higurashi No Naku Koro Ni est un blasphème au mythe de la lolita, et doit foutre une trouille sans pareil aux otakus. Pensez donc : ils ont été éduqués pour comprendre que dans les animes, "lolita = peu farouche". Sauf qu'Higurashi est peuplé de lolitas tueuses, ce qui est une entorse majeure à la règle du jeu.

Tout est dit dès le prégénérique du premier épisode : il va y avoir du sang, et pas qu'un peu. Puis l'opening se lance, sur une chanson que je n'ai pu décrire que par "Aphex Twin se met à la J-Pop" (en fait, c'est du I've qu'on a connu bien moins sombre) tellement le sentiment de malaise est présent.
Mais l'épisode à proprement parler est un harem anime des plus classiques, avec filles à cheveux multicolores et tout le reste, jusqu'au filtre de flou artistique sur l'écran pour donner un coté chalereux à l'image (ou vous faire croire que votre allergie au pollen ne s'améliore pas). On suit un groupe de jeunes dans leur bled paumé dans une forêt, et la suscitée merde va voler contre le ventilateur. C'est la plus grande force d'Higurashi : une incroyable maîtrise du suspense, faisant monter la tension comme un blanc d'oeuf qui ne tarde pas à voler à la figure du téléspectateur. Certains épisodes m'ont fait couiner de peur comme une gamine de dix ans, claquer des dents ou perdre le sommeil.

J'ai dit plus haut que nous sommes amenés à revivre plusieurs fois la tragédie d'Hinamizawa, ce village-perdu-dans-la-forêt. La série originale de jeux vidéo est composée de huit volumes (yay pour le contenu épisodique), le dernier étant prévu pour cet été. Il y a quatre histoires parallèles (lisez "gaiden" si vous êtes un otaku), ensuite revisitées une seconde fois avec quelques variations ou un point de vue différent. Comptez quatre épisodes d'anime pour couvrir un chapitre du jeu vidéo.
Ainsi, on repart de zéro après chaque quatrain (je sais que c'est un terme de poésie, j'essaie juste d'être un peu littéraire) : alors qu'on vient juste de se faire éclabousser de caca parce qu'on était à côté du ventilateur et qu'on en tremble encore, on retombe soudainement dans une nouvelle version, avec lolitas à nouveau innocentes et filtre flouté sur l'image... et le pire, c'est que ça marche. Terrorisé à un épisode, fondant de bonheur avec un sourire idiot devant les dialogues sucrés moé-moé du suivant. Jusqu'à ce que quelqu'un mette en marche le ventilateur, et c'est reparti pour un tour.

Reste à savoir si ce Reset régulier ne risque pas de lasser. Mais le but de cette construction narrative, c'est pousser le spectateur ou joueur - car les jeux vidéo Higurashi sont des digital comics, avec un seul déroulement possible - à échafauder des théories au fur et à mesure des variations de chaque scénario, et espérer résoudre le mystère des lolitas tueuses. Franchement excellent.

29 mai 2006

Epitanime 2006 - Premier batch de photos

Hop, un rapide tri parmi les 500 et quelques clichés et on obtient un petit set Flickr d'une cinquantaine d'images. Merci encore à tous ceux qui sont passés faire un petit coucou !

28 mai 2006

Epitanime 2006 - Fini



5742 entrées. Il n'a pas plu (un peu avant le début vendredi quand même). Pas de CD ou de DVD HK, yay.

26 mai 2006

Epitanime 2006 - Nouvelles du front

La première nocture a débuté depuis quelques heures. Faut croire que les dieux sont cléments : il a plu AVANT le début de la convention, mais ça s'est arrêté quand elle a commencé. Puis Keul m'a offert un joli T-Shirt et vous aurez des photos quand, euh, quand. Mieux : ils ont ouvert à l'heure.
Je viens de l'apprendre : parmi les invités, il y aura l'auteur de Togari. A mon avis, les visiteurs vont avoir droit à un cours flash sur le monde infernal de l'édition japonaise.

22 mai 2006

Girls High

(site officiel)

Tiens, encore un anime sur la vie quotidienne de lycéennes en fleur. Sensei No Ojikan avait ouvert les vannes, puis Azumanga Daioh s'y était engouffré et avait recueilli tous les suffrages - et maintenant, les resucées nous semblent bien tristes. Sauf qu'il faut toujours compter sur la Japanime pour faire de la surenchère. Lorsque les producteurs d'animes vont boire un verre ensemble, c'est toujours le même tournoi de tailles de zizis : "- ah, ton projet est un space opera ? Et ben le mien sera un space opera basé sur un jeu vidéo hentai ! - alors dans ce cas, le mien aura que des filles à gros seins ! - ben le mien il aura des tournois de karaoke !". Résultat, on se retrouve quelques mois plus tard avec Soul Link, Divergence Eve et Gundam Seed Destiny. Ainsi, Girls High est un Azumanga Daioh avec plus de fan service que ta mère. Statuons : Azumanga Daioh est un modèle. J'explique.

Il y a dix ans, To Heart avait inventé le canevas de tous les harem animes : un mec entouré de cinq filles, avec une intello, une sportive, une timide, une geisha, et une élue avec laquelle il finira ses jours. Tous les harem-shonen ont sagement utilisé cette même rengaine (Happy Lesson restant l'exemple du résultat totalement dénué d'intérêt tellement il manquait d'inspiration), même si les producteurs ont continué leurs concours de bites, par exemple en multipliant le nombre de filles (Tenshi No Shippo avec 12 femelles, Hanaukyo Maids avec une centaine, etc). D'autres ont tenté de faire preuve d'un peu d'originalité : on a ainsi pu obtenir la parodie du genre (Love Hina) ou ceux qui en ont profité pour nous raconter une jolie histoire (le studio Key avec Kanon ou surtout Air). De même, Azumanga Daioh est clairement le modèle par excellence pour le genre "tranches de vie de lycéennes", avec un casting tout prêt : l'intello, la sportive, la timide...

Girls High suit donc les deux règles énoncées ci-dessus : primo, il calque un modèle existant sans trop se casser le cul (jusqu'à son titre on ne peut plus bateau), et secundo, il surenchérit sur ledit modèle. En pratique, Girls High mise tout sur le fan service, au point qu'il n'y a plus grand chose à dire - ou à voir - en-dehors de toutes ces culottes. Mais au moins, c'est bien fait : ma condition de déchet de la société m'est d'ailleurs revenue en pleine face quand j'ai reconnu sans trop de mal le trait du vénérable Yasuomi Umetsu, le génial auteur hentai de Mezzo Forte / Mezzo DSA ou du fabuleux Kite. Pas trop dur à voir quand même : le personnage principal est le clone de Sawa (l'héroïne de Kite) avec une coiffure différente. Purée, que je suis content de revoir son trait (il a même réalisé le générique de fin et c'est un festival) ! Bref, le ton à l'écran est nettement ecchi, totalement assumé et avec un véritable maître aux commandes.

J'avais parlé il y a quelques temps de faire une "échelle du fanserv" sur laquelle les animes seraient notés selon leur taux de culottes et autres boing-boing - et il appartiendrait au lecteur de juger s'il préfère voir une production avec une note de 10 (max fanserv) ou 0. Là, on tape quand même assez haut à cette évaluation.
Mais quand on retire à Girls High son fan service, il ne reste vraiment rien. Les gags sont déjà vus ou aussi prévisibles que le pendule d'une horloge, les personnalités des demoiselles sont épaisses comme du papier à cigarette, et même Yukino Satsuki (ma seiyuu préférée depuis Megumi Hayashibara et Mitsuishi Kotono, c'est dire), d'habitude pleine d'énergie, est en pilotage automatique. Creux.

15 mai 2006

Cet article est insupportablement long et je m'en excuse

Ce n'est pas vraiment une révélation, mais c'est le genre de constat qui vous tombe sur le bord du crâne sans prévenir : je suis une mauvaise influence. Pour le peu d'influence que j'ai, en tout cas, elle est bien mauvaise. Des gens utilisent mes articles pour faire la promotion de leurs ventes de produits pour adultes, de gentils lecteurs n'auraient jamais été traumatisés par Shintaisou si je n'en avais pas parlé (même pour dire de ne pas le mater, quelle ironie), et je connais des joueurs qui ont acheté Steel Battalion par mon intermédiaire. On a beau souhaiter que le monde devienne un endroit un peu plus vivable, on ne fait pas grand-chose pour le changer - enfin si, acheter du riz altermondialiste, mais bon.
Il faut dire qu'à l'origine, l'éditotaku en particulier et raton-laveur.net en plus large n'est pas vraiment parti d'un bon sentiment : il est né en réaction au vide intellectuel du Net francophone sur les animes et les jeux vidéo. Et je dis bien "Net", pas "blogosphère" ; à l'époque, les blogs français faisaient caca dans leurs couches. Plus de cinq ans se sont écoulés depuis que j'ai acheté ce nom de domaine, et je vais finir par croire que le Net français est sérieusement incontinent tellement les choses ont peu évolué.

En France, pendant les années 80, on a eu le Clob Dorothée : le phénomène de la japanime a été très largement mis sur le devant de la scène médiatique, et les petits otakus en devenir vivaient dans leur bulle. Quand cette dernière a éclaté et que l'hiver fut venu, ils se retrouvèrent fort dépourvus. Actuellement, le Net français a le skyblog, et l'histoire se répète : abrutis vivant dans leur bulle pendant qu'ils sont les chouchous des médias. Et purée, quand les skyblogueurs passeront la puberté, qu'ils tenteront de se trouver un job et que leur employeur les enverra chier à l'entretien d'embauche en hurlant de rire parce qu'il a retrouvé leurs écrits après une recherche Google, ce jour-là, je vous garantis que je serai allongé sur mon transat avec un paquet de pop-corn pour les regarder tomber du ciel.
En attendant (depuis cinq ans, quand même), la situation ne bouge pas : le terme de "blog" est si insultant que je me refuse à dénommer ainsi l'éditotaku, la moyenne du QI des sites web francophones anime et JV approche le zéro absolu - et si jamais il existe des lieux de qualité régulièrement mis à jour, ce sont des îlots perdus dans un océan de connerie. J'insiste sur "régulièrement mis à jour" : c'est dingue de voir comment un site peut tomber en friche le jour où ses admins décident d'ouvrir un forum, dont la fréquentation et la modération finissent par complètement prendre le pas sur le contenu rédactionnel.

Bis repetita : Le web français sur les jeux vidéo et la japanime ne mûrit pas : il reste coincé entre des voleurs attardés mentaux et des skyblogueurs qui se prennent pour la révolution culturelle du web. Qu'est-ce qu'on en a à foutre ? Facile : dans le monde réel, celui de la télévision, des journaux et de l'économie de marché, les mangas et les jeux vidéo commencent à avoir un sérieux poids culturel et financier. Il y a régulièrement des mangas qui trustent les listes des livres les plus vendus en France ; des chaînes de télé sont en train de reléguer le traumatisme Dorothée au passé et diffusent des séries de qualité ; et pour la culture, l'influence nipponne sur nos existences de petits occidentaux sera sérieusement analysée dans quelques décennies par des sociologues étudiant la pop culture. Dans l'immédiat, il en va de la réputation de ces passions et des fans - nous, quoi. Vous les aimez, vous, ces reportages à la con qui nous représentent comme des rebuts de la société ? A chaque fois qu'un reporter en manque de contenu fait une recherche Google pour arrondir ses fins de mois et à chaque fois qu'il tombe sur un skyblog ou ces sites qui mettent une moyenne de 10 sur 10 à tous les animes de la création, c'est une feuille de chou qui paraît et une chance de légitimer notre passion qui disparaît. Surtout que comme je l'ai déjà écrit plus haut, des sites de qualité en français, je pourrais citer ceux que je connais sur les doigts d'une seule main.
Il faudrait une impulsion pour sortir de cette situation. Comme disait Raymond Barre cité par Coluche, "il faut mettre un frein à l'immobilisme". Pour ça, il faudrait que les gros bonnets s'y mettent et se décident à chercher les sites de qualité... Sauf qu'apparemment, ils ont autre chose à faire. Je viens de mettre un lien vers animeka (il paraît qu'ils lisent ce site, coucou les mecs !), mais les administrateurs se sont enlisés dans le débat de la présence des fansubs sur le site. Donc, ils ont autre chose à foutre. Et mine de rien, c'est super ambitieux et prétentieux ce que j'ai écrit là, "se mettre à chercher les sites de qualité"...

... donc on va tenter de commencer petit. Et même si ça me fait mal aux seins, je pense aux blogs. Au fond, le blog, ça reste un site avec une interface simplifiée pour éditer et publier ses articles - c'est ainsi que je vois ce concept, puisque j'ai commencé à m'en servir par flemmardise d'uploader des fichiers HTML et de faire les liens à la main. Le blog, avec un bon écrivain qui sait rester réactif en proposant régulièrement du nouveau contenu, ça dépasse largement les sites web qui oublient d'ajouter quelque chose parce que leur forum leur prend trop de temps. Essayons déjà de trouver les blogs ou sites français qui n'ont pas lâché l'affaire après deux semaines et qui n'écrivent pas une fois par mois. Parce que perso, je commence à en avoir ras la casquette qu'on me dise "tiens, voilà un super article que tu devrais lire" avant de voir que c'est systématiquement en anglais. J'ai pas de problème avec cette langue, mais merde, pourquoi c'est jamais en français ?
D'ailleurs, les anglais ont récemment réalisé que leur blogosphère japanime tournait en rond : à force de faire des articles à base de captures d'écran-synopsis détaillé de l'épisode-avis perso sur trois lignes, on ne va pas bien loin, fit remarquer l'auteur ricain de blogsuki, un annuaire de blogs sur les animes. Le problème, c'est que les quelques français qui n'écrivent pas en SMS ont suivi la tendance...
Pour ceux qui tomberaient sur ce site par hasard en se demandant comment j'opère puisque j'ai l'air si malin que ça, je les invite à lire le dernier article assez conséquent paru ici sur une série. Je sais pas moi, regardez celui sur Densha Otoko, il résume assez bien la ligne rédactionnelle : un résumé qui se réduit au strict minimum, beaucoup de liens débiles, un avis personnel ou une analyse assez maousse. Si j'ai bien travaillé, mes copains de chez Kanpai-Net s'en inspirent pour faire leur article à eux et on recommence avec autre chose. Et c'est une habitude purement personnelle, mais peu ou prou de smileys ; si votre humour est si mauvais ou si mal écrit qu'on n'arrive pas à comprendre que vous êtes en train de faire le clown, vous feriez mieux de réécrire votre prose au lieu de la gaver de (\^_^/).



Ce texte devient franchement trop long, alors je vais résumer et boucler :
- L'internet français sur les animes et les jeux vidéo était à chier et il est toujours à chier ;
- Entourés de médiocrité, les bons sites ou auteurs francophones sont devenus introuvables. Pire, en l'absence de toute mise en relation, ils s'ignorent les uns les autres ;
- il faut mettre un terme à cela ou tout ce que nous verrons en français pour le restant de nos jours sur le Net sera un brouet de scantrads faits par des Kevins et des pseudo-fans éternellement satisfaits par les mêmes bouses yuri-guro-shonen-moe-ecchi-harem qui y mettront 10 sur 10 chez AnimeKa ;
- mettre en relation les bons blogs et sites vivants entre eux pour initier une blogosphère ou un annuaire correct.
- A partir de là, on va enfin pouvoir avoir un peu de lecture correcte --> victory.
- projet pour la suite : domination du monde francophone.



Dans l'immédiat, voilà ce que tonton raton peut faire : si vous avez ou connaissez un site web ou un blog qui rentre dans vos critères de qualité, pensez à en parler dans les commentaires ci-dessous et présentez votre cuisine. N'oubliez pas que vous pouvez aisément ajouter un lien avec la case prévue à cet effet. Vous ne survivrez pas tout seul dans votre coin, et jusqu'à preuve du contraire, on écrit pour être lu. En attendant d'établir meilleur quartier général que ce billet qui tient encore de la note d'intention, Skav a codé Blogchan, qui est un blogsuki à la française (et il compte déjà refaire le système de notations d'AnimeKa, hu hu), mais il suffit déjà de vous faire connaître auprès de ce site - en attendant que d'autres nous rejoignent dans cette "impulsion" dont je parlais plus haut. Ben oui, si cette idée vous plaît, autant en parler de votre côté. Yay pour vous.

13 mai 2006

anime Black Lagoon, ou la critique la plus concise de cet éditorial

Le manga Black Lagoon est un très bon morceau d'action, disponible chez Kabuto (quelques extraits disponibles sur le site) : ça traîne pas, c'est bien foutu et bien dessiné. Le genre d'univers et d'histoire qui ne va pas chercher midi à quatorze heures et qui n'est jamais présentable avec des articles longs de plusieurs pages sous peine d'être taxé de remplissage (surtout qu'il n'y en a pas dans ce manga).
Puis tonton Shikaze m'a mis l'anime devant le museau. Et c'est tout pareil, fidèle et franchement bien réalisé. C'est pas du low-budget (même le tatouage de Levy n'a pas été trop bâtardisé) mais pas exceptionnel non plus. A l'image de l'oeuvre originale, ça ne se prend pas la tête et ça fait super plaisir.

Cependant, je commence à prendre conscience que le format TV nippon se politiquement-corrige de plus en plus, en vue des exportations en masse de ses productions. Même si certains animes se permettent toujours d'être orientés vers les adultes, ils ne s'offrent ce luxe qu'à travers des univers malsains, la violence graphique étant en nette voie de disparition sur le petit écran japonais. Le manga Black Lagoon ne tient pas non plus du massacre, mais on voit bien que toutes les adaptations sont édulcorées sur l'hémoglobine. Non, Blood+ ne compte pas, ce ne sont que des monstres informes et cet anime est à chier. Comparé à ce qu'on pouvait voir il n'y a même pas cinq ans (remember Saikano), la tendance devient flagrante.



Demain soir, c'est dimanche, alors hop, session IRC dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net. Ca parlera de l'E3 et du monumental plantage de sony, de l'Epitanime qui a lieu dans deux semaines et de Dr. Tran. Vous pouvez aussi passer en utilisant la p'tite case à gauche si vous avez la flemme d'installer un client IRC.

02 mai 2006

Les lectures de QCTX

J'avais écrit un article BEAUCOUP TROP LONG qui était une énorme analogie entre la psp et la DS, expliquant qu'en-dehors de la qualité d'une logithèque, le nombre de bons jeux était également primordial dans le choix d'une console. Article motivé après l'aveu de mon sony-fanboy préféré actuel dans les commentaires de cet article que même lui ne trouvait pas grand chose de passionnant dans les titres proposés sur la portable de sony. Je dis "sony-fanboy préféré actuel" même si ce n'est pas très français, parce que le précédent a fini par mettre la clé de son magasin sous la porte - et la dernière fois que je l'ai vu, il m'a demandé "vous voulez des frites avec ?" Bref. Je comparais donc la dizaine de jeux DS en ma possession aux deux ou trois que j'ai sur psp, expliquant que même si Ridge Racer ou Lumines sont excellents, bien peu d'autres titres me font de l'oeil, alors que je suis bien loin de posséder tout ce qui m'intéresse sur DS. Bref, l'analogie comparait mes deux logithèques à des doigts utilisés pour se masturber, expliquant que même si le peu de prise offert par les jeux-doigts psp était fort plaisant, la dizaine de Knackis proposés par la DS s'avérait grandement préférable.
Cette métaphore s'étalait sur PLUSIEURS PAGES, poussant le vice jusqu'à expliquer que les moins bons jeux DS, Sonic Rush et Another Code, étaient ainsi des auriculaires, puisqu'ils n'étaient pas très utiles lors de l'acte onaniste, procurant peu de plaisir. La conclusion était évidente : "aimez-vous vous tripoter avec deux ou trois doigts ?" Puis la méthadone a cessé de faire effet et j'ai réalisé que la meilleure place de ce texte était dans le néant. Alors je vous laisse avec les recommandations de mon copain QCTX en matière de mangas, parce qu'il a eu la gentillesse de me les confier dans le creux de l'email. Merci à lui, et merci à vous pour ne pas avoir lu le machin abordé plus haut.




On commence par le meilleur. Toujours, c'est que je préfère. Ca s'appelle (prenez votre respiration) : "HIROSUKE KIZAKI MEMORIAL EDITION Les dessins de la vie" par Hirosuke Kanzaki et Marley Caribu. Comment ? Ce nom fait un peu canadien sur les bords ? Et encore vous n'êtes pas au bout de vos surprises...
La couverture d'un vert et jaune pisseux est très peu engageante. On y distingue un croquis sur un cahier d'écolier et c'est tout. C'est édité par Soleil, une boite qui se distingue plutôt par ses productions héroïc-fantasy en BD franco-belges ou en shojo barbapapesque affreux. Mais à l'intérieur, c'est vraiment surprenant. Et pourtant, vous allez me dire qu'il n'y a pas de quoi. Un monde de furrys, des graphismes simples et déliés, peu de personnages, des grands yeux, une couche de WAFFy tellement légère qu'on voit à travers, ... bref, oui, c'est du Shojo. Mais du BON shojo. De celui qu'on relit plusieurs fois d'affilés avec un petit pincement au coeur sans pouvoir vraiment se l'expliquer. L'ambiance est à mi-chemin entre "+Anima" et "Yokohama Kaidashi Kikou". C'est calme et ça détent. Pourtant le scénar peut sembler ultra connu : une jeune collégienne inconnue mais aussi diserte que Rei dans NGE, réalise des dessins qui forcent l'admiration de ses amies. Elle est loin de savoir s'affirmer et encore moins de pouvoir montrer ses dessins. Sa rencontre avec un dessinateur taciturne sur le retour, revenu dans cette petite ville de campagne ne va pas "révolutionner" sa vie, mais introduire quelques changements. Légers, très légers. Ha oui, et autant vous le dire tout de suite, l'histoire n'est pas et ne sera jamais terminée. Les idiots se contenteront du titre et les autres iront lire les explications en fin du livre. Alors quoi ? Et bien, y'a pas à dire, cette petite, on s'y attache. Et ce grand dadais qui dès leur seconde rencontre ne peut s'empêcher de lancer "Tu es venue chez un homme en pleine nuit. Tu ne te plaindras pas si je te viole..." et l'autre d'enchaîner, le regard perdu dans le vague sur leur première rencontre houleuse au café lors de la présentation des dessins... Bref, c'est plus que recommandé pour tout ceux qui se targuent d'avoir un minimum d'âme sensible. Et les autres.

"Angry" est un de ces shonen qui vous semble surfer sur des thèmes connus mais qui surprend quand même. Bon, après tout, un manga sur le judo, bof. C'est un sport qui est quand même ouvertement moqué même en France pour son peu d'efficacité apparente dans les films ou la rue (pour ceux qui ont essayé). Et pourtant, on reste surpris. Tout d'abord, il y a les filles. Non, pas toutes des HiME en puissance, non, non. Des filles standard, telles qu'on en trouve dans tous les lycées du monde. Une battante, une rebelle, une pédante (non, non, relisez-vous, c'est tout à fait possible)... qui s'y connaissent en judo. Des beaux mecs qui se battent ensemblent sans tous savoir que c'est pour la même infirmière, un cycliste tricheur aux dreadlocks surprenant, un coach branleur aidé/secondé/remplacé par un capitaine balaise. Une ambiance bon enfant mais pas trop (problème de fric, de famille...) Et surtout, pour ceux qui comme moi ont eu la chance de pratiquer, on n'est plus dans un de ces manga avec un combat "pseudo-martial" où les duels se résument à trois cases (case un : face à face, case deux : croisement, case tois : chute de l'un des deux adversaires, entre les cases : rien). Exemple type : Kenshin, que je hais profondément pour ne pas montrer un seul geste technique de combat au sabre. Oui, j'ai regardé un grand nombre d'épisodes, j'ai lu une bonne partie du manga et j'ai même les OAV à la maison si ça peut vous faire plaisir. Revennns au sujet. Les gestes sont assez bien mis en plan pour être compréhensibles et visibles du commun des mortels et là est l'intérêt de ce titre. En plus de celui d'être mixte sans être macho/pervers/hentai. Déjà trois tomes de sortis.

Bon, vous connaisez tous "Battle Royale" (ou au moins son concept grâce au script IRC de l'ami Keul - tiens ça fait longtemps qu'on s'en est pas fait une). Certain connaissent peut-être aussi la série "Alien 9" sortie au format papier ou video depuis peu. Bien, maintenant, imaginez un mix des deux. Ca y est ? Bon et bien vous avez dans vos mains "Blitz Royale". Un mélange assez détonnant de gore (ramassage de cadavres sur les plages) et d'humour standard (l'héroine est une porte-poisse professionelle). Mlle "Je-porte-la-poisse-à-mes-amis" craint que sa classe ne soit choisie cette année pour "le Programme". Heureusement, trois jours avant le départ pour son voyage scolaire, les résultats de la loterie infernale sont annoncés et la classe est sauvée... Jusqu'à ce qu'on aprenne que le Ministère de la Défense est tiraillé entre plusieurs partis. Notamment, celui de la Marine Nationale qui trouve que l'Armée de Terre et son fameux "programme" lui fait de plus en plus d'ombre sur le tableau national. Elle décide elle aussi de lancer son propre "Programme". Et devinez qui vont être les petits veinards cette année ? Bref, on est reparti pour les gazs soporifiques, les petits colliers GPS piégés à la télécommande et un prof (piégé lui-aussi) qui possède une tête qui ferait rire un âne. Les avancées ? Les élèves ne sont plus obligés de se tuer entre eux et n'ont plus un random-bag. Non, ils doivent tout simplement suivre un entrainement des forces armées. Comme "Aller ramasser des cadavres sur la plage", ou "Traverser des habitations et y déloger un sniper drogué". Les armes sont lourdes, massives et chargées. Les uniformes sont aux tailles des enfants, mais pas les mentalités. Bref, on navigue souvent entre deux eaux, sans trop savoir si l'on doit en rire ou en pleurer... à suivre.
(NdRaton : J'ai rapidement lu le premier volume, et c'est quand même super malsain. Okay, Battle Royale l'est largement, le film BR2 est à chier, mais Blitz Royale donne dans davantage dans la connerie absurde de la "Défense de la Paix" plutôt que le conflit des générations, thème principal de l'oeuvre originale. En tout cas, c'est une oeuvre assez typique de ce que peut enfanter un nationalisme limite parano-xénophobe accentué par le fait d'être situé à côté d'une dictature nucléaire aux instincts guerriers...)

Kalon
Juste parce que ce site mérite à être connu. Le très (trop ?) célèbre Pen of Chaos le cite allègrement comme l'une des sources d'inspiration de son Donjon de Naheulbeuk. Et (re)lire un code n'est pas forcément chiant quand c'est bien foutu. Kalon est un barbare dont la longue quête vous distillera de l'humour à petite doses. On y retrouve Melgo, le voleur (qui sait éviter les tas de cendres, lui), Sook, la sourcière rousse (au derrière si spécial) et un tas de monstres divers, de Dieux "de tout un tas de trucs marrants"... bref, de la pure Héroic Fantasy de bonne facture qui ne reprend pas à rebours tous les poncifs du genre, mais au contraire, les peaufine et nous rappelle régulièrement que certaines RD sont invariables (Règles Donjoniques : des câbles soutenant un lustre se doivent se supporter le poids d'un héros, de sa captive et d'une part non négligeable du butin)

Allez, il se fait tard et par conséquent, toutes les fautes d'ortho sont imputables à mon réveil qui a l'outrecuidance de m'afficher 2h58. 'Va finir par la fenêtre, le bougre.

30 avril 2006

Non, je suis pas mort

Ce ne sont que des rumeurs. Je n'étais pas non plus en prison... C'est simplement que le site a légèrement été chamboulé cette semaine et qu'entre les points Godwin, ceux qui se sont crus sur un chan IRC et ceux qui plus généralement du caca dans la tête, une bonne centaine de commentaires sont passés à la trappe sur ces deux articles. Au fond, on s'en fout un peu : c'est pour la bonne cause. Et une énorme merci à tous ceux qui y ont allés de leur petite news (jusqu'en territoire ennemi) pour bien montrer que les fans et les scantradeurs ne sont pas tous des voleurs/impatients gâtés-pourris/kikoololeurs. J'ai déjà été poignardé à l'Epitanime 2005, peut-être qu'on me retrouvera transpercé de kunais pour la 2006.

En plus, j'ai découvert des fans de poupées nippo-coréennes customisables (si j'ai bien compris, ça s'appelle des BJD - Ball Jointed Dolls - et des Pullips), un truc que je connaissais pas du tout. Et quand elles posent pour la photo, elles sont capables de faire (volontairement) le même regard vitreux que leurs jouets de collection. La première fois, ça surprend.



En ce dimanche soir et comme chaque dimanche soir depuis un an et demi, session IRC commencée à 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net (ou entrez votre pseudo dans la case à gauche). Et comme c'est minuit, les images cochonnes commencent à remplir le chan - et personne ne s'en plaint, mine de rien.

29 avril 2006

Air Gear (anime)

Les habitués de cette colonne le savent déjà : je suis un fan d'Ito Ogure, alias Oh! Great. Mangaka complètement barré et au style génialement exagéré, il est parvenu à détrôner Satoshi Urushihara dans mon petit coeur tout perverti, catégorie "dessinateurs de femmes toutes nues". Exploit en soi, vu que l'auteur de Lemnear ou Plastic Little était en haut de mon classement depuis presque quinze ans...
Faut dire qu'Oh! Great assume sérieusement : ses premiers titres cochons s'offraient le luxe d'avoir une histoire qui tenait debout, et Naked Star, son ouvrage hentai le plus récent, fait cotoyer quelques histoires sans scènes licencieuses à côté de one-shots hallucinants de perversion. N'allez pas croire que tout cela est réservé au domaine de l'import ! Entre Tenjou Tenge (too hot for America) que nous avons ici en manga à la traduction française basée sur l'édition italienne et Air Gear qui avait commencé sa parution dans le Shonen Collection des éditions Pika (en attendant les volumes reliés), ses titres les plus récents sont disponibles. En cherchant un peu, on trouve également sous nos latitudes le manga Himiko Den (1999, édité chez Génération Comics), qui raconte une histoire médiévale-fantastique dans un univers partagé avec le jeu vidéo playstation et l'anime éponymes - le projet dotHack n'a rien inventé -, et Majin Devil (qui contient une ragoûtante scène d'accouchement d'araignée géante sortant d'une étudiante alitée à l'infirmerie scolaire).

D'une certaine façon, les mangas d'Oh! Great sont l'archétype du manga selon le stéréotype des familles de France remontées contre le Club Dorothée : bourrés de violence et de sexe (pas si) insensés, femmes trop sculpturales pour être honnêtes (chez cet auteur, elles mènent toujours le jeu), histoires à la narration désordonnée, et le tout exagéré dans des proportions délirantes. Mais c'est précisément ce que recherche et aime mon moi otakiste au niveau le plus primaire, viscéral, éhonté. La démagogie, c'est s'adresser à l'instinct le plus primitif de l'homme pour s'adresser au plus grand nombre : la violence et le sexe, c'est la meilleure façon d'y arriver. La télévision l'a bien compris et applique à la lettre la philosophie de Cléon en gavant les ondes de reality-shows. Oh! Great est-il un démagogue, en me faisant tomber sous son charme par la plus vieille méthode du monde ? Peut-être pas : au fond, il ne suffit pas de mettre culs et nichons pour me faire tomber (?), encore faut-il bien s'y prendre. Or, Oh! Great s'y prend à la perfection. Démagogue, peut-être, mais alors démagogue de choc.

Sauf qu'à sa décharge, ses mangas ont un gros défaut. Ils sont si soignés, si beaux (toujours), si complexes (parfois), si pervers et dénués de tabous (souvent) qu'ils ne semblent supporter aucune adaptation dans un autre format. En anime, par exemple. La série télé TenTen avait pas trop mal commencé, mais le budget semble avoir été englouti par les premiers épisodes tant la qualité s'est vite dégradée - avant de finir dans le mur, bien incapable de communiquer le trop vaste univers original.
Là, c'est Air Gear qui s'y colle. Air Gear, c'est une équation simplissime : Jet Set Radio + Oh! Great = raton-love. Toujours ce soin maniaque du détail, le monde énorme, les personnages que rien ne retient, les scènes hallucinantes que le lecteur gobe sans ciller. Dans mon article sur l'anime de Tenjou Tenge, j'avais dit qu'Oh! Great était bien le seul à dessiner une héroïne qui porte un kimono sur une page, du cuir sur la suivante et rien sur la troisième - et que le lecteur trouve ça normal. Ou qu'un type arrête d'un seul coup de poing une Benz-Benz-Benz qui zoome-zoome sur lui, que ladite voiture fasse un salto, et que le lecteur (encore lui) reste zen-zen-zen. Dans Air Gear, on arrête un camion de 30 tonnes d'un coup de boule et on escalade des immeubles avec des rollers boostés.
Et comme prévu, la transition en anime du manga à rollers glisse comme du Brian Joubert aux JO de Turin : gamelle monumentale. Sauf qu'ils n'ont rien fait pour qu'il en soit autrement, quand même. Le style Air Gear, avec ses graffitis déjantés suivant chaque personnage dans ses tricks ? Son côté légèrement ecchi ? Son rythme ultra-rapide ? Inutile d'espérer tout ça quand cet anime n'est même pas foutu d'avoir un générique correct, tout en glissements de cellulos et en personnages statiques. Vous savez déjà que les intros d'animes sont toujours chiadées : comme le téléspectateur va devoir se les taper 13 ou 26 fois, y'a intérêt à soigner la minute trente d'ouverture. L'anime Himiko Den, tiens ; son générique d'ouverture est un chef d'oeuvre, carrément réalisé par Keiji Gotoh. C'est presque une règle, lectorat adoré : si l'intro, un morceau d'animation de 90 secondes qui doit supporter les rediffusions multiples dans l'esprit du spectateur, si les producteurs ne sont même pas capables de faire ça correctement, c'est très mauvais signe pour la suite. Avec Air Gear, je crois qu'on a tout simplement le pire opening que j'ai jamais vu. Okay, on voit tout de suite qu'ils n'ont rien compris au style, okay, la chanson choisie est naze, mais ils auraient au moins pu faire quelque chose de dynamique. J'ai vu mieux en Flash sur le Web.
Pour le reste, que dire ? Les seiyuus n'y croient pas une seconde, les animateurs non plus, les couleurs sont baveuses, les décors sont minimalistes... seul point positif, ça a le mérite de ne pas traîner - au point que des trucs aussi inutiles que le "développement de personnages" part aux oubliettes. Je dirais de l'anime d'Air Gear que c'est un gâchis s'ils avaient vraiment tenté d'en faire quelque chose... Mais il n'en est rien : il s'agit d'un programme télévisuel pour occuper 26 minutes d'antenne qui n'a strictement aucun intérêt et qui n'a aucune motivation pour avoir le moindre intérêt. Sans doute que ça sortira en DVD chez nous - et là, nous pourrons vraiment parler d'un gaspillage de ressources qui auraient pu servir à localiser n'importe quel autre anime un tantinet plus intéressant (comme Himiko Den, tiens). Nullissime.

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