Ce n'est qu'un site web
Japanime
25 avril 2006
Scantrad Naruto chap 304 Français Direct Download
Par Raton-Laveur le 25 avril 2006, 04:15
Il est peut-être 4 heures du matin (mes yeux --> -_- ), mais voilà l'épisode le plus récent ! Si vous prenez la série en cours, vous devez absolument lire le chapitre précédent ici !
22 avril 2006
Narutardé mental
Par Raton-Laveur le 22 avril 2006, 20:45
Vous le savez déjà, je suis d'avis que rien ne justifie la diffusion illégalement gratuite d'oeuvres que nous aimons. Aucun argument n'est valable, du lâche qui vole ses jeux sur le Net mais ne pousse pas son raisonnement jusqu'au bout en volant le reste de ses "nécessités" matérielles à l'abruti profond qui pense que ses fansubs sont de meilleures publicités pour sa série favorite qu'une diffusion à la télé ou une disponibilité sur les rayonnages de grands magasins nationaux. D'ailleurs, il est toujours bon de rappeler que l'unique but de l'invention des fansubs est de promouvoir des animes qui n'auraient autrement aucune chance d'être officiellement importés. Non, ce n'est pas pour "essayer avant d'acheter". Non, avoir des Petaoctets d'animes sur ton disque dur ne fait pas de toi un otaku. Et non, tu ne sers aucunement ta putain de "cause" en rippant les MP3 de la série pour en faire une sonnerie de portable.
C'est dans ce genre de comportement lobotomisé qu'on fait la différence entre les fans et les cons. Les premiers ont bien compris que la japanime en France ne redorera son blason (quelque peu terni par Dorothée, même si TF1 a quand même davantage servi les animes qu'il ne les a desservis) qu'en démontrant que les gens en veulent. Quand on aime un manga, on l'achète. Quand on apprécie qu'une chaîne de télé passe un anime, on se pointe sagement devant le poste pour prouver qu'il y a une audience. Et quand un éditeur a fait l'effort de massivement publier la série qu'on aime, avec une énorme campagne de pub et un travail de qualité, on les rémunère avec son porte-monnaie.
Ca vous semble logique ? Venez que je vous fasse un bisou, je vous aime. Vous avez l'impression que je radote, à force de répéter que le seul langage dans ce monde capitaliste est celui de l'argent ? C'est vrai, mais il semblerait que les cons (vous savez, l'opposé des fans dont je parlais plus haut) ne l'aient toujours pas compris. Ben tiens, justement ; vous n'êtes pas d'accord avec ce que je viens de raconter ? Ca tombe bien, je viens de vous trouver des copains. Enfin, c'est Rukawa qui les a trouvés, hein, moi je fréquente pas ces gens-là.
L'histoire est vieille comme le monde : des morveux qui ont encore des choses à apprendre de la vie publient leurs traductions pourraves de Naruto à partir de scans tout aussi pourris, fautes de grammaire ajoutées en sus. Le gentil éditeur Kana qui fait du bon travail leur envoie un mail très poli pour leur rappeler qu'ils ont les droits, que la série est trouvable officiellement dans toutes les bonnes crèmeries, et que leur bricolage est inutile, nuit à leur travail, en plus d'être illégal. Là où ça devient comique, c'est que leur réaction a été de leur répondre avec un long courrier ouin-ouin écrit en petit-nègre et bourré de fautes, d'envoyer des mails de protestation (j'ai d'ailleurs profité de l'occasion pour envoyer un mail de félicitations)... et de boycotter les mangas Kana. Ah oui, ils continuent à héberger scans traduits, épisodes de l'anime (également trouvable en DVD chez nous et diffusé sur GameOne) et MP3 des CD audio. Résumons :
- ils aiment Naruto, mais
- ils volent le manga, l'anime et les CD de Naruto, et
- ils veulent pousser à la faillite la compagnie qui importe officiellement Naruto.
Tu parles d'une chirurgie du cerveau. Et ça ose s'autoproclamer fan ? Ca ne m'étonne pas qu'on surnomme "narutards" cette f(r)ange d'otaques à deux balles. Leur deuxième mail adressé à Kana est fleuri en menaces et insultes. Aux dernières nouvelles, ils cherchent à délocaliser leur site web (hébergé chez Free) vers la Suisse, pays de la neutralité, du chocolat, de la montre, du couteau, du fromage, de Midori et du Naruto non licencié. Euh, pourtant Kana vend ses mangas en Suisse, non ? N'allez pas le leur répéter, ils sont trop occupés à écrire leur rédaction de français (qui doit probablement avoir pour sujet "racontez une aventure qui vous est arrivée").
Mais le point d'orgue de cette abyssale connerie reste quand même leur lettre envoyée à Kana - j'ai lu des trucs mieux écrits dans mes potages de pâtes-alphabets :
Nous avons bien reçu votre mail et par la même occasion votre requête de voire disparaitre de notre site les scantrad de Naruto.Nous comprenons votre position, mais malgré cela que ce soit pour nous ou pour le lecteur manga lambda, cette position choque.
Le "lecteur lambda" que je suis te pisse à la raie. Apparemment, on a le choix entre être "nous" (mais je préfèrerais me les bouffer en salade plutôt que d'être assimilé à ces taches), et être "lecteur lambda". En même temps, c'est vrai que je ne lis plus Naruto depuis, pfouuuu...
Bien que légalement vous soyez dans votre droit complet et que vis à vis de la Shueisha et de Monsieur Kishimoto nous paraissons comme fautifs, je ne pense pas, et corrigez moi si je me trompe, que l'achat d'une license pour la reproduction en France fasse de votre maison d'édition le représentant juridique légal de ladite maison Shueisha. Il serait donc logique selon cet état de cause, que l'entreprise Shueisha ou son représentant juridique légal nous contacte directement pour nous faire parvenir leur mécontentement.
Corrigeons-les puisqu'ils se trompent : "monsieur" ne prend pas de M majuscule, "corrigez-moi" prend un tiret, "licence" s'écrit en français avec deux C - mais à force de pomper leurs traductions sur celles des américains, ils doivent bien finir par s'embrouiller. Et comme tout achat de licence, Kana se tient garant du respect des droits d'auteur sur les territoires qu'ils couvrent. Cette situation avait précisément été pointée par Pirates Mag' n°17, quand Game Fan n°5 avait publié un fanart de Naruto en couverture mais en précisant les droits japonais en bas de page... alors que la propriété intellectuelle française appartient à Kana/Dargaud. Raté, essaie encore.
Mieux encore : ils sont persuadés que Kana n'a pas les droits sur les scans japonais, et qu'ils ne seraient donc astreints qu'à une demande d'arrêt de la part de la Shueisha, maison d'édition au Japon. Sauf que là encore, c'est bidon : Kana pourrait publier en France le manga japonais tel quel si l'idée lui passait par la tête, et même sans cela, le simple fait de publier les scans de chaque page constitue une copie non autorisée, puisque dépassant largement le cadre de l'usage individuel ou l'extrait pour citation. Et les lois sur le copyright, elles, sont internationales... C'est pour ça que les fansubs et scantrads sont illégaux mais restent tolérés par certains éditeurs dans le cadre d'oeuvres non licenciées. Même joueur, joue encore.
Quoi qu'il en soit, le problème de fond n'est pas là. Je me rappel une époque ou votre maison d'édition en était à ses balbutiements et cela malgré certaines bonnes licences, vous étiez très loin de votre état actuel. [...] si Naruto est une référence en France aujourd'hui, ce n'est surement pas grâce à vous. Tous les plans marketing et autres campagne de publicité ne viendront pas à bout du fait que la communauté scantrad et fansub française est sans conteste l'instigateur des références d'aujourd'hui et de demain.
Yeah ! Mon chan IRC de fansubs a constamment 300 users connectés, et ce ne sont pas vos énormes silhouettes en carton "Naruto" dans les Auchan et les Carrefour qui pourront concurrencer notre force de frappe médiatique ! Les éditions Dargaud ne pèsent rien face à nous ! Si vous n'aviez pas diffusé Naruto sur GameOne, on aurait fait une opération-suicide dans leurs studios pour diffuser un de nos divx ! Sasuke54763 et Alex_du_13 avaient déjà élaboré un plan pour entrer dans leurs bureaux en se faisant passer pour des éboueurs auprès de la standardiste, mais ils n'osaient pas le mettre en pratique parce que c'est une fille et qu'ils n'ont pas adressé la parole à une femme depuis qu'ils ont joué à camion-pouêt-pouêt avec leur grande soeur. Bon, c'était il y a sept ans déjà, mais ils pensent qu'ils y arriveront un jour. D'ailleurs, leur stratagème était justement de jouer à camion-pouêt-pouêt avec la standardiste.
J'irai même plus loin et cela sans peur de me tromper dans mes propos. La communauté scantrad et fansub à fait du marché de la japanimation et des manga en France ce qu'il est à l'heure actuelle.
Ouais. Avant les fansubs et les scantrads (qui n'ont commencé à apparaître en français qu'aux alentours de 2001), personne ne connaissait la japanime. Hein ? Le Club Dorothée ? La Cinq ? AK Vidéo ? Glénat ? Tonkam ? Player One et Manga Player ? J'étais pas né, c'est quoi tout ça ?
Si la communauté des fansubs et des scantrads a fait quelque chose de bien en France, ce n'est sûrement pas en faveur de l'orthographe et de la grammaire.
Profiter du travail déjà accompli par des fans et ensuite, sous couvert de la législation leur demander tout bonnement de ne plus réagir comme des fans tiens vraiment de l'abération plus qu'autre chose.
C'est vrai, un fan n'achèterait jamais le moindre manga. Pomper des divx et des MP3, ça c'est du vrai fan. Coupez leur connexion à Internet et ils oublient comment respirer.
Comprenez bien qu'en vue du prix relativement élevé des mangas et l'age moyen de vos lecteurs sur cette série, il est normal de vouloir voir avant d'acheter.
C'est vrai, GameOne a beau être trouvable sur CanalSat, TPS, Freebox et bouquets ADSL, c'est pas facile de la regarder. Non, sérieusement : vous avez vu Level One et les chimpanzés de laboratoire qui l'animent ? Vous avez vu le star system prétentieux de la Game Zone ? C'est vraiment pas facile de regarder cette chaîne.
Prix élevé des mangas ? C'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu cet argument en faveur du piratage informatique : "j'ai déjà payé une fortune pour avoir un pécé de gamer, pas question que je paie des jeux, j'ai pas assez d'argent !" Alors pourquoi t'être acheté un ordi en premier lieu, imbécile ? "Voir avant d'acheter" ? C'est vrai que les mangathèques françaises devraient faire comme chez Junku et tout mettre sous cellophane, histoire qu'on ne puisse plus feuilleter le moindre livre. "Prix élevé des mangas" ? Pour Tonkam ou Generation Comics et leurs tomes à 10 €, passe encore, mais les Kana à moins de 6 € ? Ils se foutent de qui ?
Votre Maison d'édition et sa plateforme de distribution sont des plus respectables et le terme "indépendant" peu encore être apposé dans votre cas.
Euh, ils savent que c'est Dargaud qui est derrière Kana ? Apparemment non. Je suis pas du genre à souhaiter les procès, mais le jour où ces abrutis se retrouveront face à leur équipe juridique sera si beau que j'en oublierai de me masturber. Comme je sais que ce jour n'arrivera pas, je ne prends pas trop de risque, mais c'est l'intention qui compte.
Kana leur a répondu poliment par un copier/coller, ce qui est quand même la norme - ils ont mieux à foutre que de s'engager dans une flamewar avec des kevins. Meilleur passage de leur deuxième réponse à Kana :
Nous ne vous écouterons pas et nous continuerons comme avant, sauf que désormais nous allons apprendre à nos visiteurs à vous haïr, et qu'ils n'achèteront plus vos tomes, car apparement, vous pensez que vous seul avez le pouvoir, et que nous, nous achèterons vos mangas... Or, vous vous trompez
Peut-être que c'est parce que je n'ai pas le cerveau d'un pancake, mais je n'arrive toujours pas à comprendre quel intérêt ils ont à menacer l'éditeur d'une oeuvre qu'ils "aiment". Qu'ils aiment tellement, en fait, qu'ils ne veulent surtout pas la financer ou la supporter. Et ils revendiquent le droit de la voler. Le monde dans lequel ces gens vivent doit être vraiment beau. Il paraît qu'il n'y a jamais de pluie au-dessus de Connard City.
Bonus track : le chapitre 304 de Naruto traduit par mes soins.
C'est dans ce genre de comportement lobotomisé qu'on fait la différence entre les fans et les cons. Les premiers ont bien compris que la japanime en France ne redorera son blason (quelque peu terni par Dorothée, même si TF1 a quand même davantage servi les animes qu'il ne les a desservis) qu'en démontrant que les gens en veulent. Quand on aime un manga, on l'achète. Quand on apprécie qu'une chaîne de télé passe un anime, on se pointe sagement devant le poste pour prouver qu'il y a une audience. Et quand un éditeur a fait l'effort de massivement publier la série qu'on aime, avec une énorme campagne de pub et un travail de qualité, on les rémunère avec son porte-monnaie.
Ca vous semble logique ? Venez que je vous fasse un bisou, je vous aime. Vous avez l'impression que je radote, à force de répéter que le seul langage dans ce monde capitaliste est celui de l'argent ? C'est vrai, mais il semblerait que les cons (vous savez, l'opposé des fans dont je parlais plus haut) ne l'aient toujours pas compris. Ben tiens, justement ; vous n'êtes pas d'accord avec ce que je viens de raconter ? Ca tombe bien, je viens de vous trouver des copains. Enfin, c'est Rukawa qui les a trouvés, hein, moi je fréquente pas ces gens-là.
L'histoire est vieille comme le monde : des morveux qui ont encore des choses à apprendre de la vie publient leurs traductions pourraves de Naruto à partir de scans tout aussi pourris, fautes de grammaire ajoutées en sus. Le gentil éditeur Kana qui fait du bon travail leur envoie un mail très poli pour leur rappeler qu'ils ont les droits, que la série est trouvable officiellement dans toutes les bonnes crèmeries, et que leur bricolage est inutile, nuit à leur travail, en plus d'être illégal. Là où ça devient comique, c'est que leur réaction a été de leur répondre avec un long courrier ouin-ouin écrit en petit-nègre et bourré de fautes, d'envoyer des mails de protestation (j'ai d'ailleurs profité de l'occasion pour envoyer un mail de félicitations)... et de boycotter les mangas Kana. Ah oui, ils continuent à héberger scans traduits, épisodes de l'anime (également trouvable en DVD chez nous et diffusé sur GameOne) et MP3 des CD audio. Résumons :
- ils aiment Naruto, mais
- ils volent le manga, l'anime et les CD de Naruto, et
- ils veulent pousser à la faillite la compagnie qui importe officiellement Naruto.
Tu parles d'une chirurgie du cerveau. Et ça ose s'autoproclamer fan ? Ca ne m'étonne pas qu'on surnomme "narutards" cette f(r)ange d'otaques à deux balles. Leur deuxième mail adressé à Kana est fleuri en menaces et insultes. Aux dernières nouvelles, ils cherchent à délocaliser leur site web (hébergé chez Free) vers la Suisse, pays de la neutralité, du chocolat, de la montre, du couteau, du fromage, de Midori et du Naruto non licencié. Euh, pourtant Kana vend ses mangas en Suisse, non ? N'allez pas le leur répéter, ils sont trop occupés à écrire leur rédaction de français (qui doit probablement avoir pour sujet "racontez une aventure qui vous est arrivée").
Mais le point d'orgue de cette abyssale connerie reste quand même leur lettre envoyée à Kana - j'ai lu des trucs mieux écrits dans mes potages de pâtes-alphabets :
Nous avons bien reçu votre mail et par la même occasion votre requête de voire disparaitre de notre site les scantrad de Naruto.Nous comprenons votre position, mais malgré cela que ce soit pour nous ou pour le lecteur manga lambda, cette position choque.
Le "lecteur lambda" que je suis te pisse à la raie. Apparemment, on a le choix entre être "nous" (mais je préfèrerais me les bouffer en salade plutôt que d'être assimilé à ces taches), et être "lecteur lambda". En même temps, c'est vrai que je ne lis plus Naruto depuis, pfouuuu...
Bien que légalement vous soyez dans votre droit complet et que vis à vis de la Shueisha et de Monsieur Kishimoto nous paraissons comme fautifs, je ne pense pas, et corrigez moi si je me trompe, que l'achat d'une license pour la reproduction en France fasse de votre maison d'édition le représentant juridique légal de ladite maison Shueisha. Il serait donc logique selon cet état de cause, que l'entreprise Shueisha ou son représentant juridique légal nous contacte directement pour nous faire parvenir leur mécontentement.
Corrigeons-les puisqu'ils se trompent : "monsieur" ne prend pas de M majuscule, "corrigez-moi" prend un tiret, "licence" s'écrit en français avec deux C - mais à force de pomper leurs traductions sur celles des américains, ils doivent bien finir par s'embrouiller. Et comme tout achat de licence, Kana se tient garant du respect des droits d'auteur sur les territoires qu'ils couvrent. Cette situation avait précisément été pointée par Pirates Mag' n°17, quand Game Fan n°5 avait publié un fanart de Naruto en couverture mais en précisant les droits japonais en bas de page... alors que la propriété intellectuelle française appartient à Kana/Dargaud. Raté, essaie encore.
Mieux encore : ils sont persuadés que Kana n'a pas les droits sur les scans japonais, et qu'ils ne seraient donc astreints qu'à une demande d'arrêt de la part de la Shueisha, maison d'édition au Japon. Sauf que là encore, c'est bidon : Kana pourrait publier en France le manga japonais tel quel si l'idée lui passait par la tête, et même sans cela, le simple fait de publier les scans de chaque page constitue une copie non autorisée, puisque dépassant largement le cadre de l'usage individuel ou l'extrait pour citation. Et les lois sur le copyright, elles, sont internationales... C'est pour ça que les fansubs et scantrads sont illégaux mais restent tolérés par certains éditeurs dans le cadre d'oeuvres non licenciées. Même joueur, joue encore.
Quoi qu'il en soit, le problème de fond n'est pas là. Je me rappel une époque ou votre maison d'édition en était à ses balbutiements et cela malgré certaines bonnes licences, vous étiez très loin de votre état actuel. [...] si Naruto est une référence en France aujourd'hui, ce n'est surement pas grâce à vous. Tous les plans marketing et autres campagne de publicité ne viendront pas à bout du fait que la communauté scantrad et fansub française est sans conteste l'instigateur des références d'aujourd'hui et de demain.
Yeah ! Mon chan IRC de fansubs a constamment 300 users connectés, et ce ne sont pas vos énormes silhouettes en carton "Naruto" dans les Auchan et les Carrefour qui pourront concurrencer notre force de frappe médiatique ! Les éditions Dargaud ne pèsent rien face à nous ! Si vous n'aviez pas diffusé Naruto sur GameOne, on aurait fait une opération-suicide dans leurs studios pour diffuser un de nos divx ! Sasuke54763 et Alex_du_13 avaient déjà élaboré un plan pour entrer dans leurs bureaux en se faisant passer pour des éboueurs auprès de la standardiste, mais ils n'osaient pas le mettre en pratique parce que c'est une fille et qu'ils n'ont pas adressé la parole à une femme depuis qu'ils ont joué à camion-pouêt-pouêt avec leur grande soeur. Bon, c'était il y a sept ans déjà, mais ils pensent qu'ils y arriveront un jour. D'ailleurs, leur stratagème était justement de jouer à camion-pouêt-pouêt avec la standardiste.
J'irai même plus loin et cela sans peur de me tromper dans mes propos. La communauté scantrad et fansub à fait du marché de la japanimation et des manga en France ce qu'il est à l'heure actuelle.
Ouais. Avant les fansubs et les scantrads (qui n'ont commencé à apparaître en français qu'aux alentours de 2001), personne ne connaissait la japanime. Hein ? Le Club Dorothée ? La Cinq ? AK Vidéo ? Glénat ? Tonkam ? Player One et Manga Player ? J'étais pas né, c'est quoi tout ça ?
Si la communauté des fansubs et des scantrads a fait quelque chose de bien en France, ce n'est sûrement pas en faveur de l'orthographe et de la grammaire.
Profiter du travail déjà accompli par des fans et ensuite, sous couvert de la législation leur demander tout bonnement de ne plus réagir comme des fans tiens vraiment de l'abération plus qu'autre chose.
C'est vrai, un fan n'achèterait jamais le moindre manga. Pomper des divx et des MP3, ça c'est du vrai fan. Coupez leur connexion à Internet et ils oublient comment respirer.
Comprenez bien qu'en vue du prix relativement élevé des mangas et l'age moyen de vos lecteurs sur cette série, il est normal de vouloir voir avant d'acheter.
C'est vrai, GameOne a beau être trouvable sur CanalSat, TPS, Freebox et bouquets ADSL, c'est pas facile de la regarder. Non, sérieusement : vous avez vu Level One et les chimpanzés de laboratoire qui l'animent ? Vous avez vu le star system prétentieux de la Game Zone ? C'est vraiment pas facile de regarder cette chaîne.
Prix élevé des mangas ? C'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu cet argument en faveur du piratage informatique : "j'ai déjà payé une fortune pour avoir un pécé de gamer, pas question que je paie des jeux, j'ai pas assez d'argent !" Alors pourquoi t'être acheté un ordi en premier lieu, imbécile ? "Voir avant d'acheter" ? C'est vrai que les mangathèques françaises devraient faire comme chez Junku et tout mettre sous cellophane, histoire qu'on ne puisse plus feuilleter le moindre livre. "Prix élevé des mangas" ? Pour Tonkam ou Generation Comics et leurs tomes à 10 €, passe encore, mais les Kana à moins de 6 € ? Ils se foutent de qui ?
Votre Maison d'édition et sa plateforme de distribution sont des plus respectables et le terme "indépendant" peu encore être apposé dans votre cas.
Euh, ils savent que c'est Dargaud qui est derrière Kana ? Apparemment non. Je suis pas du genre à souhaiter les procès, mais le jour où ces abrutis se retrouveront face à leur équipe juridique sera si beau que j'en oublierai de me masturber. Comme je sais que ce jour n'arrivera pas, je ne prends pas trop de risque, mais c'est l'intention qui compte.
Kana leur a répondu poliment par un copier/coller, ce qui est quand même la norme - ils ont mieux à foutre que de s'engager dans une flamewar avec des kevins. Meilleur passage de leur deuxième réponse à Kana :
Nous ne vous écouterons pas et nous continuerons comme avant, sauf que désormais nous allons apprendre à nos visiteurs à vous haïr, et qu'ils n'achèteront plus vos tomes, car apparement, vous pensez que vous seul avez le pouvoir, et que nous, nous achèterons vos mangas... Or, vous vous trompez
Peut-être que c'est parce que je n'ai pas le cerveau d'un pancake, mais je n'arrive toujours pas à comprendre quel intérêt ils ont à menacer l'éditeur d'une oeuvre qu'ils "aiment". Qu'ils aiment tellement, en fait, qu'ils ne veulent surtout pas la financer ou la supporter. Et ils revendiquent le droit de la voler. Le monde dans lequel ces gens vivent doit être vraiment beau. Il paraît qu'il n'y a jamais de pluie au-dessus de Connard City.
Bonus track : le chapitre 304 de Naruto traduit par mes soins.
09 avril 2006
Soul Link
Par Raton-Laveur le 09 avril 2006, 01:24
Geneon (qui s'appelait Pioneer Laser Disc Company au siècle dernier, j'aimais bien ce nom) est une maison de production qui semble s'être spécialisée dans un style d'animes bien particulier : ceux qui sont basés sur des jeux vidéo hentai, et plus généralement dans les harem animes et autres genres similaires où le niveau ne vole pas bien haut. Mais faire des adaptations animées de jeux vidéo, c'est logique quand on se met à la place du producteur : les personnages sont déjà là, le character design est déjà fait, l'histoire déjà écrite, et il y a une petite réputation qui assure déjà un minimum d'audimat. Geneon visant le marché international, les origines cochonnes de la chose ne quitteront pas le Japon et l'anime pourra être vendu à des masses occidentales ignorantes.
Soul Link est de ceux-là, et vous parie ma chemise que les critiques sur le Net présentant Soul Link comme le nouveau space opera à la mode vont pousser comme des bourgeons dans les prochains mois.Et à l'instar de Girls Bravo (mangez des bananes) et le milliard d'autres titres sortis de chez Geneon, c'est basé sur un jeu pour adultes. A leur instar, la production est minimaliste : l'animation est réduite au strict minimum, les CG ont dix ans de retard, la 2D est bourrinée sur la quasi-totalité des plans. A leur instar, ils ont un super générique, car tout anime médiocre a droit à de bons morceaux de J-Pop alors que tout bon anime se tape généralement une chanteuse pourrave. Je n'arrive toujours pas à m'habituer à entendre du I've avec Kotoko à la fin d'animes hentai bien baveux. Oui, je viens de mettre un lien vers des screenshots de VG Neo, et vous savez quoi ? J'adore Variable Geo. Des serveuses de restaurants qui se battent à coups de boules de feu dans un tournoi où les perdantes se font sexuellement humilier ? Yuka Takeuchi, l'héroïne qui arrive à être encore plus tankée que Mai Shiranui ? Où est-ce qu'on signe ? Variable Geo, concept de jeu vidéo sérieusement secoué, est un pur produit des années 90. Jeu vidéo qui a évidemment eu droit à des adaptations animées, une habitude dont je parle au début de cet article que je ne sais plus comment finir. Tant que l'article d'hier dégage du haut de la page, all is right with the world.
Bah, on s'en fout ; à part pour ses génériques, oubliez Soul Link. C'est mou, mal réalisé, ça se prend pour Stellvia (qui lui-même se prenait pour Nadesico mais ne s'en est finalement pas trop mal sorti), et contrairement au jeu, ça ne pourra pas se vendre avec du fan service là où il faut. A ignorer.
Ce soir dès 21 heures, session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net (vous pouvez aussi nous rendre visite avec la case dans le menu à gauche). Je crois qu'on y parlera de poissons.
Ah, et pendant que j'y suis : la vente des tickets pour Epitanime a commencé via Ticketnet.fr et les billeteries habituelles. Ne les achetez pas par le Net et allez les chercher vous-mêmes, vous économiserez plus de 5 €.
Soul Link est de ceux-là, et vous parie ma chemise que les critiques sur le Net présentant Soul Link comme le nouveau space opera à la mode vont pousser comme des bourgeons dans les prochains mois.Et à l'instar de Girls Bravo (mangez des bananes) et le milliard d'autres titres sortis de chez Geneon, c'est basé sur un jeu pour adultes. A leur instar, la production est minimaliste : l'animation est réduite au strict minimum, les CG ont dix ans de retard, la 2D est bourrinée sur la quasi-totalité des plans. A leur instar, ils ont un super générique, car tout anime médiocre a droit à de bons morceaux de J-Pop alors que tout bon anime se tape généralement une chanteuse pourrave. Je n'arrive toujours pas à m'habituer à entendre du I've avec Kotoko à la fin d'animes hentai bien baveux. Oui, je viens de mettre un lien vers des screenshots de VG Neo, et vous savez quoi ? J'adore Variable Geo. Des serveuses de restaurants qui se battent à coups de boules de feu dans un tournoi où les perdantes se font sexuellement humilier ? Yuka Takeuchi, l'héroïne qui arrive à être encore plus tankée que Mai Shiranui ? Où est-ce qu'on signe ? Variable Geo, concept de jeu vidéo sérieusement secoué, est un pur produit des années 90. Jeu vidéo qui a évidemment eu droit à des adaptations animées, une habitude dont je parle au début de cet article que je ne sais plus comment finir. Tant que l'article d'hier dégage du haut de la page, all is right with the world.
Bah, on s'en fout ; à part pour ses génériques, oubliez Soul Link. C'est mou, mal réalisé, ça se prend pour Stellvia (qui lui-même se prenait pour Nadesico mais ne s'en est finalement pas trop mal sorti), et contrairement au jeu, ça ne pourra pas se vendre avec du fan service là où il faut. A ignorer.
Ce soir dès 21 heures, session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net (vous pouvez aussi nous rendre visite avec la case dans le menu à gauche). Je crois qu'on y parlera de poissons.
Ah, et pendant que j'y suis : la vente des tickets pour Epitanime a commencé via Ticketnet.fr et les billeteries habituelles. Ne les achetez pas par le Net et allez les chercher vous-mêmes, vous économiserez plus de 5 €.
08 avril 2006
Gakuen Heaven
Par Raton-Laveur le 08 avril 2006, 23:40
Anime basé sur un jeu vidéo, Gakuen Heaven est...
...
Non, je peux pas écrire là-dessus.
C'est du shonen ai à une dose qui m'a fait couiner de douleur comme je n'avais pas couiné de douleur depuis "l'anime hentai qui ne peut être nommé". Si vous ne voyez pas à quoi je fais référence, estimez-vous heureux.
Bref, ne sautez pas sur Gakuen Heaven en croyant avoir affaire à un anime plein de fan service sucré. Ou plutôt si, mais pas au fan service qui peuple habituellement cette colonne. Vous savez que je subis les pires horreurs pour que vous les évitiez... en voici une.
ABANDONNEZ LE NAVIRE ! LES HOMMES ET LES GARCONS D'ABORD !
...
Non, je peux pas écrire là-dessus.
C'est du shonen ai à une dose qui m'a fait couiner de douleur comme je n'avais pas couiné de douleur depuis "l'anime hentai qui ne peut être nommé". Si vous ne voyez pas à quoi je fais référence, estimez-vous heureux.
Bref, ne sautez pas sur Gakuen Heaven en croyant avoir affaire à un anime plein de fan service sucré. Ou plutôt si, mais pas au fan service qui peuple habituellement cette colonne. Vous savez que je subis les pires horreurs pour que vous les évitiez... en voici une.
ABANDONNEZ LE NAVIRE ! LES HOMMES ET LES GARCONS D'ABORD !
14 mars 2006
Shinigami No Ballad
Par Raton-Laveur le 14 mars 2006, 17:13
Quand une industrie florissante a soif d'encore plus d'argent, la marche à suivre est évidente : il suffit de râtisser plus large dans la pyramide des âges. MacDo a créé les Happy Meals, l'industrie pharmaceutique les camisoles chimiques pour mouflets, les jeux vidéo ont pour ambition de squatter toute la famille avec leurs "divertissements digitaux" ("console" est maintenant un mot tabou), et les boutiques japonaises de fringues gothiques ont pondu Rozen Maiden et Shinigami No Ballad.
Au cas où il y aurait besoin de le rappeler, le gothique est quand même d'origine européenne, vous savez, l'architecture des églises et tout ça. Et à l'instar du rock californien ou des légendes grecques, le voyage vers les antipodes n'a pas été sans heurts. A l'arrivée, les légendes grecques ont donné Altered Beast, le gothique avec des gens qui se scarifient la peau en jouant à Doom a été exploité dans les fesses pour donner des résultats vestimentaires proches du Bisounours dépressif, et le rock californien est toujours aussi naze. Bref, faut pas confondre les versions japonaises avec les versions originales.
Shinigami No Ballad est vraisemblablement un de ces animes faits pour enseigner une seule chose aux enfants. Pokémon nous a appris que Nintendo pouvait vraiment vendre n'importe quoi, Mon Voisin Totoro expliquait qu'un épi de maïs était un super cadeau pour sa maman, et Shinigami No Ballad nous dit que la Mort est une lolita gothique (gosu loli si vous avez envie de frimer). Qui s'appelle Momo. Avec un chat horriblement animé et une faux plus grande qu'elle, pour le sous-entendu sexuel qui va bien afin de justifier le sempiternel "double niveau de lecture" de la culture visuelle nipponne. C'est tout ce que vous pourrez tirer de cette série, même en la matant en entier - ça, c'est un des châtiments qui m'attend au dernier sous-sol quand cette gamine viendra me chercher. Surtout avec une qualité de production aussi passable et des acteurs de voix à l'encéphalogramme plat.
Sérieusement, le troisième épisode sort dans deux jours, mais les deux premiers suffisent amplement à comprendre la suite. Momo et son chat sont les seuls personnages récurrents ; à chaque fois, il y a un maximum de deux ou trois personnages, et le "client" de mademoiselle est bien mis en évidence (il est évidemment le seul à la voir ou à l'entendre). C'est un peu comme l'intro d'un épisode de Six Feet Under, où on sait bien qu'il va y avoir un mort pour occuper la famille Fisher, mais étiré sur une demi-heure. Donc oui, c'est chiant. Et naïf. A en mourir. Prenez les collections de livres "Monsieur et Madame", ajoutez "Madame Gothique" et vous y êtes.
Premier épisode : un couple d'écoliers s'occupe d'un chaton errant. La fillette est inexplicablement prise d'un malaise, tension dramatique, le garçon l'aide en sortant... son spray de salbutamol. La petite est juste asthmatique ! Et un asthme magique, qui ne se manifeste que dans les moments où elle ne fait rien et surtout pas quand elle grimpe une grosse volée d'escaliers. A l'école, le lendemain de son décès, quelqu'un a mis un bouquet de fleurs sur sa table. Non, ce n'est pas une coutume japonaise. C'est juste de mauvais goût. Ne faites pas ça chez vous, c'est sérieusement tordu. Si on veut apprendre aux enfants à gérer la mort, leur montrer ce genre de rituel digne d'un concert de Visual Rock n'est sûrement pas la bonne méthode. Episode suivant : un couple de collégiens, et Momo passe son temps à apparaître devant le mec pour lui dire qu'il va bientôt crever. Sauf que c'est pas pour tout de suite et qu'elle faisait ça uniquement pour qu'il fasse quelque chose de sa vie au lieu de mater le plafond de sa chambre, comme par exemple culbuter la suscitée demoiselle. Le tout enrobé de phrases dignes de Forrest Gump ("ce ne serait pas amusant si on pouvait changer son destin"... wtf ? J'espère avoir mal compris la phrase !), bien évidemment. Autrement dit, les auteurs ont vendu ça à une boîte de production avec cette "approche de la mort" complètement dégénérée, mais cet anime reste un sous-marin commercial des nippo-gothiques pour infiltrer les jeunes esprits innocents et leur vendre des souliers avec des motifs de crucifix sur la semelle. Au secours.
Au cas où il y aurait besoin de le rappeler, le gothique est quand même d'origine européenne, vous savez, l'architecture des églises et tout ça. Et à l'instar du rock californien ou des légendes grecques, le voyage vers les antipodes n'a pas été sans heurts. A l'arrivée, les légendes grecques ont donné Altered Beast, le gothique avec des gens qui se scarifient la peau en jouant à Doom a été exploité dans les fesses pour donner des résultats vestimentaires proches du Bisounours dépressif, et le rock californien est toujours aussi naze. Bref, faut pas confondre les versions japonaises avec les versions originales.
Shinigami No Ballad est vraisemblablement un de ces animes faits pour enseigner une seule chose aux enfants. Pokémon nous a appris que Nintendo pouvait vraiment vendre n'importe quoi, Mon Voisin Totoro expliquait qu'un épi de maïs était un super cadeau pour sa maman, et Shinigami No Ballad nous dit que la Mort est une lolita gothique (gosu loli si vous avez envie de frimer). Qui s'appelle Momo. Avec un chat horriblement animé et une faux plus grande qu'elle, pour le sous-entendu sexuel qui va bien afin de justifier le sempiternel "double niveau de lecture" de la culture visuelle nipponne. C'est tout ce que vous pourrez tirer de cette série, même en la matant en entier - ça, c'est un des châtiments qui m'attend au dernier sous-sol quand cette gamine viendra me chercher. Surtout avec une qualité de production aussi passable et des acteurs de voix à l'encéphalogramme plat.
Sérieusement, le troisième épisode sort dans deux jours, mais les deux premiers suffisent amplement à comprendre la suite. Momo et son chat sont les seuls personnages récurrents ; à chaque fois, il y a un maximum de deux ou trois personnages, et le "client" de mademoiselle est bien mis en évidence (il est évidemment le seul à la voir ou à l'entendre). C'est un peu comme l'intro d'un épisode de Six Feet Under, où on sait bien qu'il va y avoir un mort pour occuper la famille Fisher, mais étiré sur une demi-heure. Donc oui, c'est chiant. Et naïf. A en mourir. Prenez les collections de livres "Monsieur et Madame", ajoutez "Madame Gothique" et vous y êtes.
Premier épisode : un couple d'écoliers s'occupe d'un chaton errant. La fillette est inexplicablement prise d'un malaise, tension dramatique, le garçon l'aide en sortant... son spray de salbutamol. La petite est juste asthmatique ! Et un asthme magique, qui ne se manifeste que dans les moments où elle ne fait rien et surtout pas quand elle grimpe une grosse volée d'escaliers. A l'école, le lendemain de son décès, quelqu'un a mis un bouquet de fleurs sur sa table. Non, ce n'est pas une coutume japonaise. C'est juste de mauvais goût. Ne faites pas ça chez vous, c'est sérieusement tordu. Si on veut apprendre aux enfants à gérer la mort, leur montrer ce genre de rituel digne d'un concert de Visual Rock n'est sûrement pas la bonne méthode. Episode suivant : un couple de collégiens, et Momo passe son temps à apparaître devant le mec pour lui dire qu'il va bientôt crever. Sauf que c'est pas pour tout de suite et qu'elle faisait ça uniquement pour qu'il fasse quelque chose de sa vie au lieu de mater le plafond de sa chambre, comme par exemple culbuter la suscitée demoiselle. Le tout enrobé de phrases dignes de Forrest Gump ("ce ne serait pas amusant si on pouvait changer son destin"... wtf ? J'espère avoir mal compris la phrase !), bien évidemment. Autrement dit, les auteurs ont vendu ça à une boîte de production avec cette "approche de la mort" complètement dégénérée, mais cet anime reste un sous-marin commercial des nippo-gothiques pour infiltrer les jeunes esprits innocents et leur vendre des souliers avec des motifs de crucifix sur la semelle. Au secours.
06 mars 2006
REC
Par Raton-Laveur le 06 mars 2006, 21:57
C'est quand même naze d'être un otaku. Lors du processus de création de notre passion, nous sommes à la fin de la route, au pied de la pyramide. Aucun pouvoir, et rien d'autre à fournir qu'un amour unilatéral envers une industrie qui nous crache à la gueule tout en saignant à blanc nos portefeuilles. Esclaves du système. C'est d'autant plus naze que cette machination anonyme fait en sorte qu'on ne la laisse pas tomber : les MMORPG n'ont pas de fin, les jeux vidéo passent régulièrement à la next generation, et les animes sont produits à la chaîne. Pour ça, il faut beaucoup de cerveaux. Et quand ils s'assèchent, dans une pénurie d'imagination et de créativité, ça se voit cruellement. C'est lors de ces pannes que les otakus, face à un produit particulièrement creux, réalisent la vacuité de ce qu'ils font et laissent tomber leur hobby, trouvent un job dans une compagnie d'assurances, écrivent un billet blasé sur leur site web, se tranchent les veines - une ou plusieurs réponses acceptées.
REC est un anime qui raconte les débuts d'une seiyuu, ou doubleuse de voix (remarque en provenance de M. Sarcasme : quand le site Web officiel fournit une description aussi courte du personnage principal, c'est mauvais signe pour la série). Autrement dit, un anime sur des gens qui font des animes. Vous voyez la mise en abyme et le manque flagrant d'inspiration qui va avec. Quand on s'offre ce genre de délire, il faut quand même assurer, à l'instar de la Plume de Fer - ou se coucher, comme le dernier et anticlimatique épisode de l'OAV Golden Boy. Genshiken est hors-concours, puisqu'il aborde le cas des otakus et non de l'industrie elle-même. Mais quand même, pondre un anime pour illustrer les gens qui en font, c'est super prétentieux, non ? C'est comme Charlie's Angels 2, le film fait par et pour Hollywood, dont l'humour ne fait rire que les producteurs saupoudrés de cocaïne qui ont donné un feu vert à ce pet de cerveau.
A leur décharge, les producteurs de REC semblent quand même avoir eu conscience que ce scénario mal réchauffé au four micro-ondes est parti pour faire un flop. Ce qui, entre nous, ne risque pas de faire fausse note avec le reste d'une saison télévisuelle de japanime qui pisse le sang depuis la fin de Gundam Seed Destiny (dixit Shikaze, notre expert ès robots qui se mettent sur la gueule : "une série Gundam où tout le monde survit à la fin et où les robots ne sont pas en miettes, c'est pas une série Gundam"). Ainsi, chaque épisode dure guère plus de 10 minutes et tout ce que l'on pourrait qualifier de "profondeur scénaristique" a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. C'est bien simple, toute l'histoire est condensée dans l'opening. Objection, hurle quelqu'un dans un microphone de Nintendo DS : REC est une série qui réalise qu'elle n'ira pas bien loin, alors elle se permet quelques libertés qui font quand même plaisir. Non, je ne parle pas de la mascotte de l'anime, qui pue le papa Azumanga mal digéré. Par "libertés", je parle de trucs que les animes ne se permettent habituellement pas. Par exemple, le pauvre type qui accompagne notre héroïne de doubleuse (ou doubleuse d'héroïne, c'est vous qui voyez) s'offre le luxe de la mettre dans son lit dès le premier épisode. Et pas pour faire simplement dodo. Et pas juste en rêve. Et, ô suprême sacrilège, en profitant d'un moment de faiblesse de sa part ! Car bien évidemment, son appartement vient de brûler - sûrement la faute à une deus ex machina hors normes, ça grille vite ces choses-là. C'est pas merveilleux, autant d'infractions aux lois des animes en l'espace de quelques minutes ? Moi, ça me laisse rêveur. Tout ça dans une série 0 % ecchi, sans culottes ou tétons visibles ! Même les honteux mais éhontés Mahoromatic ou Ai Yori Aoshi n'avaient pas osé ça. Mais encore une fois, ces écarts de conduite ne sont permis que parce que cette série disparaîtra des esprits aussi vite et furtivement qu'elle y est entrée. Anime insignifiant, passez votre chemin.
REC est un anime qui raconte les débuts d'une seiyuu, ou doubleuse de voix (remarque en provenance de M. Sarcasme : quand le site Web officiel fournit une description aussi courte du personnage principal, c'est mauvais signe pour la série). Autrement dit, un anime sur des gens qui font des animes. Vous voyez la mise en abyme et le manque flagrant d'inspiration qui va avec. Quand on s'offre ce genre de délire, il faut quand même assurer, à l'instar de la Plume de Fer - ou se coucher, comme le dernier et anticlimatique épisode de l'OAV Golden Boy. Genshiken est hors-concours, puisqu'il aborde le cas des otakus et non de l'industrie elle-même. Mais quand même, pondre un anime pour illustrer les gens qui en font, c'est super prétentieux, non ? C'est comme Charlie's Angels 2, le film fait par et pour Hollywood, dont l'humour ne fait rire que les producteurs saupoudrés de cocaïne qui ont donné un feu vert à ce pet de cerveau.
A leur décharge, les producteurs de REC semblent quand même avoir eu conscience que ce scénario mal réchauffé au four micro-ondes est parti pour faire un flop. Ce qui, entre nous, ne risque pas de faire fausse note avec le reste d'une saison télévisuelle de japanime qui pisse le sang depuis la fin de Gundam Seed Destiny (dixit Shikaze, notre expert ès robots qui se mettent sur la gueule : "une série Gundam où tout le monde survit à la fin et où les robots ne sont pas en miettes, c'est pas une série Gundam"). Ainsi, chaque épisode dure guère plus de 10 minutes et tout ce que l'on pourrait qualifier de "profondeur scénaristique" a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarette. C'est bien simple, toute l'histoire est condensée dans l'opening. Objection, hurle quelqu'un dans un microphone de Nintendo DS : REC est une série qui réalise qu'elle n'ira pas bien loin, alors elle se permet quelques libertés qui font quand même plaisir. Non, je ne parle pas de la mascotte de l'anime, qui pue le papa Azumanga mal digéré. Par "libertés", je parle de trucs que les animes ne se permettent habituellement pas. Par exemple, le pauvre type qui accompagne notre héroïne de doubleuse (ou doubleuse d'héroïne, c'est vous qui voyez) s'offre le luxe de la mettre dans son lit dès le premier épisode. Et pas pour faire simplement dodo. Et pas juste en rêve. Et, ô suprême sacrilège, en profitant d'un moment de faiblesse de sa part ! Car bien évidemment, son appartement vient de brûler - sûrement la faute à une deus ex machina hors normes, ça grille vite ces choses-là. C'est pas merveilleux, autant d'infractions aux lois des animes en l'espace de quelques minutes ? Moi, ça me laisse rêveur. Tout ça dans une série 0 % ecchi, sans culottes ou tétons visibles ! Même les honteux mais éhontés Mahoromatic ou Ai Yori Aoshi n'avaient pas osé ça. Mais encore une fois, ces écarts de conduite ne sont permis que parce que cette série disparaîtra des esprits aussi vite et furtivement qu'elle y est entrée. Anime insignifiant, passez votre chemin.
20 février 2006
Kuro Ai
Par Raton-Laveur le 20 février 2006, 23:58
- Tu ne vas pas encore faire un article sous forme de dialogue quand même ?
- Ben si. En fait, j'allais faire un texte sur Dokutsu Monogatari, mais j'arrête pas de repousser l'échéance devant la difficulté de la tâche...
- Difficulté ?
- Faire un papier 100 % amour pur sans que le lecteur se mette à penser que c'est ironique.
- Je crois que ce qui est surtout difficile maintenant, c'est de faire croire que ton site ne parle pas que de hentai. Tiens, regarde les statistiques : sur les 20 mots utilisés dans un moteur de recherche pour débarquer chez toi, 10 sont à caractère adulte. Il y a même "world of warcraft porno" dedans.
- Heu, mais il est qu'en 20ème position celui-là !
- Vu que je viens de l'écrire encore une fois, ça ne risque pas de s'arranger.
- Mince. Tiens, en parlant de hentai, j'ai vu Kuro Ai. Tu connais ?
- Mhhh... Un autre anime du studio qui a fait Shintaisou ?
- Comment tu le sais ?
- Cette discussion est entre toi et toi-même. Difficile de faire plus nombriliste.
- Enfin bon, oui, c'est réalisé par la même équipe, qui bosse toujours pour Pink Pineapple. Mais comme elle ne semble pas avoir de nom précis, ce n'est pas toujours facile de trouver leurs productions... Je crois que leur dernier truc s'appelle Seifuku Shojo, à base d'histoires courtes. Cependant, un certain Teruaki Murakami étant le réalisateur et chara designer de ces animes, il doit y être pour beaucoup dans la qualité de ces animes.
- Et ce Kuro Ai en deux épisodes, est basé sur le jeu vidéo du studio Clock Up...
- ... que je ne connaissais pas et qui a l'air de faire du fort bel ouvrage.
- L'anime étant donc réalisé par ce que je crois être la meilleure équipe dans le milieu, c'est techniquement superbe. Comme avec Shintaisou, ça fout la grosse honte au reste des productions pour adultes, ce qui inclut Shintaisou Shin qui avait été réalisé par un autre studio.
- Et ça raconte quoi ?
- Première scène : une lolita gothique qui se fait prendre par des tentacules.
- ...
- ...
- ... continue, je crois qu'on tient une perle...
- attends, pour une fois, c'est une exception ! Moi qui croyais que les tentacules étaient un fantasme purement féminin, voilà que-
- Mais d'où tu sors ça ?
- Hein ?
- Les tentacules, que ça plaît aux femmes. Tu la sors d'où, cette idée ?
- Ben déjà, sois logique. Si ça plaît pas aux hommes, ça doit bien plaire au reste de l'humanité, non ?
- Tu ne dis pas tout, là...
- Euh non, je vais pas en dire plus.
- Ah ? Tu n'écrirais pas ici que c'est une fille qui t'a raconté ça ?
- Tu fais chier, à connaître toutes mes pensées.
- On discutera de ma connerie plus tard. Donc ?
- Donc c'est lors d'une convention, une demoiselle chevronnée m'a raconté ça. Voilà. Ce genre de fille dans le milieu, ça impressionne toujours par le nombre de choses que ça sait et que ça ne raconte pas. Tu sais, celles qui ont fait un peu de cosplay, ou un peu de fansub, ou un peu de conventions, ou un peu de tout cela à la fois. Les mecs savent qu'elles sont là, mais ils ne cherchent pas à être élégants pour autant, ils continuent à se comporter comme les otakus graisseux qu'ils sont - tout du moins pour la plupart. Alors elles assistent ou entendent des trucs à te filer des complexes pendant des mois, et au lieu de revendre ça à la presse à scandale ou d'ébruiter tout ça, elles gardent ça pour elles.
- Mais alors, pourquoi une d'entre elles t'a dit ça ?
- Je sais pas. Peut-être qu'elle voulait juste voir ma réaction.
- Auquel cas je présume qu'elle n'a pas été déçue ?
- Bref. Son idée est que les tentacules, ça plaît aux filles parce que ça fait bien plus de membres qui sont bien plus zélés pour les satisfaire. Histoire de ne pas m'enfoncer plus avant dans la direction navrante que prend cette discussion, je vous conjure de suivre le lien précédent vers Exploitation Now et de lire le chapitre sur le bus d'écolières japonaises qui tombent sur un monstre à tentacules. Les lambeaux d'estime qui me servent d'amour-propre vous en seront reconnaissants.
- Cependant, Kuro Ai n'est pas axé sur ce fantasme.
- Et on l'en remercie. Même s'il y a pas mal de choses assez hardcore, on n'atteint pas le niveau de débauche de Shintaisou, qui doit enfreindre quelques articles de la convention de Genève. Pour le reste, ça en serait presque classique : bondage, gangbangs, demoiselles pas forcément consentantes, et encore des tentacules lors du finale. Mais purée, c'est vraiment soigné, bien animé, bien doublé...
- En parlant de soin, il y a quand même un détail qui m'a déplu : à plusieurs reprises, lorsque les demoiselles sont en train de jouer du pipeau, les animateurs ont cru bon de dessiner un poil au coin des lèvres... Beurk.
- Et pourtant, lorsqu'elles parlent, aucune ne semble avoir un cheveu sur la langue ! Cependant, lorsqu'elles sont en train de jouer du pipeau au monsieur, on entend parfois qu'elles sont en train de sucer sur un ballon de baudruche... Je pourrai même plus regarder un clown faire des petits chiens avec des ballons sans avoir une idée de travers.
- ...
- D'accord, j'ai rien dit.
- Ben si. En fait, j'allais faire un texte sur Dokutsu Monogatari, mais j'arrête pas de repousser l'échéance devant la difficulté de la tâche...
- Difficulté ?
- Faire un papier 100 % amour pur sans que le lecteur se mette à penser que c'est ironique.
- Je crois que ce qui est surtout difficile maintenant, c'est de faire croire que ton site ne parle pas que de hentai. Tiens, regarde les statistiques : sur les 20 mots utilisés dans un moteur de recherche pour débarquer chez toi, 10 sont à caractère adulte. Il y a même "world of warcraft porno" dedans.
- Heu, mais il est qu'en 20ème position celui-là !
- Vu que je viens de l'écrire encore une fois, ça ne risque pas de s'arranger.
- Mince. Tiens, en parlant de hentai, j'ai vu Kuro Ai. Tu connais ?
- Mhhh... Un autre anime du studio qui a fait Shintaisou ?
- Comment tu le sais ?
- Cette discussion est entre toi et toi-même. Difficile de faire plus nombriliste.
- Enfin bon, oui, c'est réalisé par la même équipe, qui bosse toujours pour Pink Pineapple. Mais comme elle ne semble pas avoir de nom précis, ce n'est pas toujours facile de trouver leurs productions... Je crois que leur dernier truc s'appelle Seifuku Shojo, à base d'histoires courtes. Cependant, un certain Teruaki Murakami étant le réalisateur et chara designer de ces animes, il doit y être pour beaucoup dans la qualité de ces animes.
- Et ce Kuro Ai en deux épisodes, est basé sur le jeu vidéo du studio Clock Up...
- ... que je ne connaissais pas et qui a l'air de faire du fort bel ouvrage.
- L'anime étant donc réalisé par ce que je crois être la meilleure équipe dans le milieu, c'est techniquement superbe. Comme avec Shintaisou, ça fout la grosse honte au reste des productions pour adultes, ce qui inclut Shintaisou Shin qui avait été réalisé par un autre studio.
- Et ça raconte quoi ?
- Première scène : une lolita gothique qui se fait prendre par des tentacules.
- ...
- ...
- ... continue, je crois qu'on tient une perle...
- attends, pour une fois, c'est une exception ! Moi qui croyais que les tentacules étaient un fantasme purement féminin, voilà que-
- Mais d'où tu sors ça ?
- Hein ?
- Les tentacules, que ça plaît aux femmes. Tu la sors d'où, cette idée ?
- Ben déjà, sois logique. Si ça plaît pas aux hommes, ça doit bien plaire au reste de l'humanité, non ?
- Tu ne dis pas tout, là...
- Euh non, je vais pas en dire plus.
- Ah ? Tu n'écrirais pas ici que c'est une fille qui t'a raconté ça ?
- Tu fais chier, à connaître toutes mes pensées.
- On discutera de ma connerie plus tard. Donc ?
- Donc c'est lors d'une convention, une demoiselle chevronnée m'a raconté ça. Voilà. Ce genre de fille dans le milieu, ça impressionne toujours par le nombre de choses que ça sait et que ça ne raconte pas. Tu sais, celles qui ont fait un peu de cosplay, ou un peu de fansub, ou un peu de conventions, ou un peu de tout cela à la fois. Les mecs savent qu'elles sont là, mais ils ne cherchent pas à être élégants pour autant, ils continuent à se comporter comme les otakus graisseux qu'ils sont - tout du moins pour la plupart. Alors elles assistent ou entendent des trucs à te filer des complexes pendant des mois, et au lieu de revendre ça à la presse à scandale ou d'ébruiter tout ça, elles gardent ça pour elles.
- Mais alors, pourquoi une d'entre elles t'a dit ça ?
- Je sais pas. Peut-être qu'elle voulait juste voir ma réaction.
- Auquel cas je présume qu'elle n'a pas été déçue ?
- Bref. Son idée est que les tentacules, ça plaît aux filles parce que ça fait bien plus de membres qui sont bien plus zélés pour les satisfaire. Histoire de ne pas m'enfoncer plus avant dans la direction navrante que prend cette discussion, je vous conjure de suivre le lien précédent vers Exploitation Now et de lire le chapitre sur le bus d'écolières japonaises qui tombent sur un monstre à tentacules. Les lambeaux d'estime qui me servent d'amour-propre vous en seront reconnaissants.
- Cependant, Kuro Ai n'est pas axé sur ce fantasme.
- Et on l'en remercie. Même s'il y a pas mal de choses assez hardcore, on n'atteint pas le niveau de débauche de Shintaisou, qui doit enfreindre quelques articles de la convention de Genève. Pour le reste, ça en serait presque classique : bondage, gangbangs, demoiselles pas forcément consentantes, et encore des tentacules lors du finale. Mais purée, c'est vraiment soigné, bien animé, bien doublé...
- En parlant de soin, il y a quand même un détail qui m'a déplu : à plusieurs reprises, lorsque les demoiselles sont en train de jouer du pipeau, les animateurs ont cru bon de dessiner un poil au coin des lèvres... Beurk.
- Et pourtant, lorsqu'elles parlent, aucune ne semble avoir un cheveu sur la langue ! Cependant, lorsqu'elles sont en train de jouer du pipeau au monsieur, on entend parfois qu'elles sont en train de sucer sur un ballon de baudruche... Je pourrai même plus regarder un clown faire des petits chiens avec des ballons sans avoir une idée de travers.
- ...
- D'accord, j'ai rien dit.
18 février 2006
Icare
Par Raton-Laveur le 18 février 2006, 23:16
Tiens, encore une bizarrerie. Alors que je croyais que les éditions Casterman avaient le monopole des productions de Jirô Taniguchi, voilà qu'Icare sort de chez Kana. Peut-être que ces derniers ont profité d'une ouverture dans le contrat, puisque ce manga est également à porter au crédit de Moebius, qui en est le scénariste... Oui, le même Moebius que celui de l'expo Moebius-Miyazaki, le seul et unique. Ca tient en 284 pages sur moyen format et c'est difficilement identifiable autrement que sous le nom de "machin". Oui, comme l'ONU.
Lors de son avant-propos, Jean Giraud nous prévient : Icare n'est pas tant une réécriture du mythe grec qu'il n'est un délire onirique. Toute l'histoire est en provenance directe d'un rêve, et les circonstances qui l'ont amené à publier le résultat sous forme de manga sont si particulières qu'elles sont probablement dûes à un dysfonctionnement de la Matrice.
C'est l'histoire d'un garçon qui vole. Tout connement. Il flotte dans les airs, on ne sait pas comment, et il a passé son existence isolé dans une verrière sous la surveillance d'un gouvernement qu'on imagine volontiers décadent. Bien évidemment, il s'échappe.
Fin.
Quoi, je vous ai gâché la découverte du scénario ? Ben je sais pas si je l'ai déjà dit, mais je nourris une peur panique du spoiler envers vous autres qui lisez cet éditorial. Mais honnêtement, il n'y a rien à dire sur le scénario, tout simplement parce que ce volume n'était bien évidemment pas censé être unique. Il se termine d'ailleurs sur un entretien passionnant - dont un extrait conséquent est lisible ici - où Moebius explique ce bordel. C'est peut-être la meilleure chose à tirer de ce livre, en fait. On y découvre le scénario avant remaniement en manga, qui laissait augurer une énorme saga résolument adulte... et la déchéance du projet par la faute des sondages aux lecteurs lors de la prépublication japonaise, qui n'est finalement qu'une annulation parmi tant d'autres dans l'industrie de la bédé nipponne. Ainsi, les chapitres parus sont réunis dans ce recueil, et le reste a bien peu de chances de paraître un jour. Ce que l'on a dans les pattes est clairement le premier chapitre d'une grosse histoire : des factions rebelles, une histoire d'amour, une charismatique méchante-général-lesbienne-esthète-sado-maso et j'en passe. Sauf qu'à la fin du livre, tout ceci n'a plus grand intérêt sans suite... Arrivé à son terme, j'ai eu le même sentiment que le jour où j'ai bouclé le CD 2 de Panzer Dragoon Saga sans avoir les disques 3 et 4 - les hurlements d'incompréhension folle en moins. Ou la pseudo-fin de Halo 2, sauf qu'elle est assumée par ses développeurs. En l'état et à l'instar de Togari, impossible de vous recommander cet ouvrage, puisqu'il est inachevé.
Qui l'achètera, à part les fans de Moebius ou ceux de Jirô Taniguchi, curieux de savoir le résultat de l'un dans le manga ou de l'autre dans la SF ? Pas grand monde, et cette parution reliée est la dernière tentative pour qu'Icare ait un succès suffisant et la parution de la suite. Alors faute de mieux, on édite une histoire sans fin... ou alors, on peut se contenter de la conclusion, et on s'interroge alors sur tous ces personnages prévus pour une saga qui n'existe pas. Dans les deux cas, on reste sur sa faim.
Si vous aussi, vous aimez les scénarios avec des gens qui s'envoient en l'air, il existe un endroit non médicalisé pour vous. C'est le canal IRC #editotaku@irc.worldnet.net, ouvert chaque dimanche dès 21 heures et accessible par votre soft IRC habituel ou par la case avec le pseudo dans le menu à gauche. Vous y trouverez des gens pour vous aider, qui vous montreront des images qui feraient peur à Benoît XVI et vous parleront de Super Monkey Ball DS. Ou alors ils vous proposeront de faire un Mario Kart DS. J'ai besoin d'un comprimé de Paracétamol.
Lors de son avant-propos, Jean Giraud nous prévient : Icare n'est pas tant une réécriture du mythe grec qu'il n'est un délire onirique. Toute l'histoire est en provenance directe d'un rêve, et les circonstances qui l'ont amené à publier le résultat sous forme de manga sont si particulières qu'elles sont probablement dûes à un dysfonctionnement de la Matrice.
C'est l'histoire d'un garçon qui vole. Tout connement. Il flotte dans les airs, on ne sait pas comment, et il a passé son existence isolé dans une verrière sous la surveillance d'un gouvernement qu'on imagine volontiers décadent. Bien évidemment, il s'échappe.
Fin.
Quoi, je vous ai gâché la découverte du scénario ? Ben je sais pas si je l'ai déjà dit, mais je nourris une peur panique du spoiler envers vous autres qui lisez cet éditorial. Mais honnêtement, il n'y a rien à dire sur le scénario, tout simplement parce que ce volume n'était bien évidemment pas censé être unique. Il se termine d'ailleurs sur un entretien passionnant - dont un extrait conséquent est lisible ici - où Moebius explique ce bordel. C'est peut-être la meilleure chose à tirer de ce livre, en fait. On y découvre le scénario avant remaniement en manga, qui laissait augurer une énorme saga résolument adulte... et la déchéance du projet par la faute des sondages aux lecteurs lors de la prépublication japonaise, qui n'est finalement qu'une annulation parmi tant d'autres dans l'industrie de la bédé nipponne. Ainsi, les chapitres parus sont réunis dans ce recueil, et le reste a bien peu de chances de paraître un jour. Ce que l'on a dans les pattes est clairement le premier chapitre d'une grosse histoire : des factions rebelles, une histoire d'amour, une charismatique méchante-général-lesbienne-esthète-sado-maso et j'en passe. Sauf qu'à la fin du livre, tout ceci n'a plus grand intérêt sans suite... Arrivé à son terme, j'ai eu le même sentiment que le jour où j'ai bouclé le CD 2 de Panzer Dragoon Saga sans avoir les disques 3 et 4 - les hurlements d'incompréhension folle en moins. Ou la pseudo-fin de Halo 2, sauf qu'elle est assumée par ses développeurs. En l'état et à l'instar de Togari, impossible de vous recommander cet ouvrage, puisqu'il est inachevé.
Qui l'achètera, à part les fans de Moebius ou ceux de Jirô Taniguchi, curieux de savoir le résultat de l'un dans le manga ou de l'autre dans la SF ? Pas grand monde, et cette parution reliée est la dernière tentative pour qu'Icare ait un succès suffisant et la parution de la suite. Alors faute de mieux, on édite une histoire sans fin... ou alors, on peut se contenter de la conclusion, et on s'interroge alors sur tous ces personnages prévus pour une saga qui n'existe pas. Dans les deux cas, on reste sur sa faim.
Si vous aussi, vous aimez les scénarios avec des gens qui s'envoient en l'air, il existe un endroit non médicalisé pour vous. C'est le canal IRC #editotaku@irc.worldnet.net, ouvert chaque dimanche dès 21 heures et accessible par votre soft IRC habituel ou par la case avec le pseudo dans le menu à gauche. Vous y trouverez des gens pour vous aider, qui vous montreront des images qui feraient peur à Benoît XVI et vous parleront de Super Monkey Ball DS. Ou alors ils vous proposeront de faire un Mario Kart DS. J'ai besoin d'un comprimé de Paracétamol.
09 février 2006
This is the end my friend
Par Raton-Laveur le 09 février 2006, 16:12
Ce soir sur Canal Plus, dernier épisode de Samurai Champloo à 18h25 (avancé de cinq minutes depuis le début de la série, tsss) et de la saison 4 de 24. Jack Bauer sera remplacé la semaine prochaine par le retour de The Shield, et demain, la case "manga" (comme les chaînes télé aiment l'appeler, pas ma faute) accueille... Monster. Oui, celui de Naoki Urasawa. Pas besoin de décodeur. W00t !
06 février 2006
"Japon"
Par Raton-Laveur le 06 février 2006, 22:39
Oui bon, c'est pas ma faute s'ils ont fait un titre aussi générique. Le bouquin est sous-titré "Le Japon vu par 17 auteurs", et publié chez le plus schizophrène des éditeurs de ce côté du Mississipi, j'ai nommé Casterman. En effet, j'ai jamais compris leur politique vis-à-vis du manga : une partie sort dans la collection "Ecritures" qui regroupe des oeuvres assez éclectiques, et une autre tranche sort chez leur branche Sakka, qui remplace la désastreuse collection "Casterman Manga" (merci pour les traductions depuis l'anglais et les éditions en lecture occidentale). Je n'ai aucune idée de leur politique pour décider si tel ou tel manga est publié sous "Ecritures" ou sous "Sakka", et quand j'essaie d'y réfléchir, mes oreilles se mettent à saigner. Tenez, ils viennent de sortir un Jirô Taniguchi, auteur habituellement classé dans "Ecritures" (et plus connu en France qu'au Japon, un peu comme Adamo dans l'autre sens mais en mieux quand même), sous le label Sakka.
Japon, donc. Le concept n'est pas neuf, mais il a le mérite d'avoir été mis en oeuvre par le super-méga-cool Frédéric Boilet, le monsieur Manga de Casterman dont les choix éditoriaux sont plus que très super-méga-compétents. Il s'agit donc d'un recueil collectif d'auteurs japonais et français assez large : il y a des grosses pointures comme Joann Sfar (Le Chat du Rabbin, lisez-le si c'est pas déjà fait !), Benoît Peeters (son Monde d'Hergé est une incroyable redécouverte de Tintin) ou Moyoko Anno (oui, je prends le parti de penser que tout le monde a lu Happy Mania... me regardez pas comme ça, vous me rappelez mes passages à la caisse dans les mangathèques), mais il y a également pas mal d'auteurs inconnus des non-bédéphiles au dernier degré. Les fromages qui puent ont été conviés au pays du Soleil Levant par M. Boilet où chacun a dessiné ses pages comme un carnet de voyage ou son empreinte du pays, et les autochtones se sont plus largement lâchés sur leur propre pays (ou certains, comme Little Fish, qui se sont carrément tapés un délire). Pour la qualité, ça s'en ressent : autant certaines tranches de vie sont d'une émotion hypnotique, autant d'autres laissent relativement indifférent... Enfin bon, dans l'ensemble, c'est quand même un fort bel ouvrage. Et surtout, il y a une planche de Joann Sfar qui est tellement géniale que je fais jouer mon droit à la citation et mon scanner pour vous la faire partager. Dans sa participation au livre, M. Sfar laisse parler son copain-qui-vit-au-Japon (celui avec les lunettes, l'auteur s'étant représenté en crocodile), et la page qui suit est son avis sur les jeunes qui passent à l'Institut Franco-Japonais :
Oui, j'aurais pu vous montrer une autre page plus poétique ou belle, mais... auriez-vous déjà oublié quel site vous êtes en train de lire ?
Japon, donc. Le concept n'est pas neuf, mais il a le mérite d'avoir été mis en oeuvre par le super-méga-cool Frédéric Boilet, le monsieur Manga de Casterman dont les choix éditoriaux sont plus que très super-méga-compétents. Il s'agit donc d'un recueil collectif d'auteurs japonais et français assez large : il y a des grosses pointures comme Joann Sfar (Le Chat du Rabbin, lisez-le si c'est pas déjà fait !), Benoît Peeters (son Monde d'Hergé est une incroyable redécouverte de Tintin) ou Moyoko Anno (oui, je prends le parti de penser que tout le monde a lu Happy Mania... me regardez pas comme ça, vous me rappelez mes passages à la caisse dans les mangathèques), mais il y a également pas mal d'auteurs inconnus des non-bédéphiles au dernier degré. Les fromages qui puent ont été conviés au pays du Soleil Levant par M. Boilet où chacun a dessiné ses pages comme un carnet de voyage ou son empreinte du pays, et les autochtones se sont plus largement lâchés sur leur propre pays (ou certains, comme Little Fish, qui se sont carrément tapés un délire). Pour la qualité, ça s'en ressent : autant certaines tranches de vie sont d'une émotion hypnotique, autant d'autres laissent relativement indifférent... Enfin bon, dans l'ensemble, c'est quand même un fort bel ouvrage. Et surtout, il y a une planche de Joann Sfar qui est tellement géniale que je fais jouer mon droit à la citation et mon scanner pour vous la faire partager. Dans sa participation au livre, M. Sfar laisse parler son copain-qui-vit-au-Japon (celui avec les lunettes, l'auteur s'étant représenté en crocodile), et la page qui suit est son avis sur les jeunes qui passent à l'Institut Franco-Japonais :
Oui, j'aurais pu vous montrer une autre page plus poétique ou belle, mais... auriez-vous déjà oublié quel site vous êtes en train de lire ?
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