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Japanime
08 juin 2005
Tonari No Yamada-kun
Par Raton-Laveur le 08 juin 2005, 18:34
... ce soir en 2ème partie de soirée sur Arte. J'adore le passage du p'tit-déj' au gingembre.
30 mai 2005
Epitanime 2005 - Fini
Par Raton-Laveur le 30 mai 2005, 23:58

Photo prise par Psykoz, responsable des nocturnes d'Epitanime, lors du démontage de la convention et pendant que j'étais allé chercher à manger (lundi 30 mai, 3h01).
Bon, maintenant laissez-moi un peu dormir, je dois en être à 15 heures de sommeil en 4 jours -_-
Nous nous excusons pour cette interruption momentanée dûe à l'Epitanime, l'éditotaku retrouve dès à présent son rythme de publication habituel...
24 mai 2005
Togari
Par Raton-Laveur le 24 mai 2005, 12:53
(merci à Blacksad !)
Edité chez Delcourt et terminé après 8 volumes (tous parus chez nous), Togari est un manga qui a tout pour plaire : une histoire avec de nombreux éléments originaux, peu de personnages pas trop stupides, des rebondissements et un auteur qui sait où il va (Yoshinori Natsume est déjà bien avancé dans son nouveau manga, Kurozakuro). Le scénario ? Dans le Japon médiéval, Tobé, un vagabond qui survivait en usant de la force finit par se faire couper la tête. Il se retrouve en Enfer et passe quelques siècles à se faire torturer pour expier ses péchés, jusqu'au moment où on lui propose de se racheter... Sur Terre, les gens commettent des méfaits car ils sont guidés par leur côté obscur (*), leur "Toga". On confie à Tobé une épée magique, la "Togari", qui se nourrit du mal; il doit la maîtriser en utilisant sa propre noirceur tout en chassant les Togas qui se feront absorber par l'épée ; s'il capture 108 Togas en 108 jours (merci le bouddhisme), il pourra rester sur Terre... Mais lorsqu'il revient pour exécuter son contrat, il débarque en plein Japon moderne.
Tout est bien fait : le ressort comique du "voyageur dans le futur" est tenu au strict minimum, le dessin est soigné, et le peu de personnages que croise Tobé ne lui volent jamais la vedette. L'histoire est pimentée par quelques éléments scénaristiques bien trouvés : par exemple, comme le héros est un malfaiteur, il ne peut pas s'attaquer aux gens mais uniquement à leur Toga, sous peine de voir ses coups retournés contre lui; ou comme les gens sont guidés par leur Toga, ils restent en état de choc une fois que Tobé les a "libérés" - et la recrudescence de malfaiteurs retrouvés ainsi ne manque pas d'attirer l'attention d'un inspecteur de police...
On se plait à suivre Tobé : ce gars-là est paumé dans un monde presque plus hostile que lui, il dérouille du Toga à tour de bras en édifiant les gens qu'il croise, mais il continue à courir après le prochain esprit maléfique parce qu'il a pas que ça à foutre. Evidemment, il tombe finalement sur son nemesis, le genre de diable bien propre sur lui qui vous offre un Toga sur mesure en échange de quelques centimètres-cube de haine. Ce dernier se fait sa petite équipe composée de boss à battre avant d'arriver au dernier niveau, bref, tout va bien.
Fin.
C'est précisément à ce moment-là que le manga s'arrête. Et oui! Nous avons affaire à un projet tué dans l'oeuf. Rappel pour ceux qui débarquent dans le milieu des bandes dessinées au pays du Soleil Levant: le manga est une industrie (et quand on y réfléchit, c'est vrai que ça bouffe un nombre incroyable d'arbres). Les auteurs ont une vingtaine de pages à fournir chaque semaine, ils fouettent leurs assistants, ils se font engueuler par leur rédacteur en chef, ils ont les yeux rivés sur les sondages d'opinion des lecteurs, et leur histoire durera aussi longtemps qu'il en conviendra à ces enfoirés. Si ça plait, tu peux rester à raconter ton machin pendant plusieurs années, sinon tu finis dans la benne à ordures et on prend un mangaka plus neuf et moins abîmé (ou plus vieux et mieux éprouvé).
Togari est un de ces mangas qui ont été "annulés" pour une raison inconnue mais probablement liée à une quelconque et anonyme politique d'édition: sondages défavorables, besoin de faire de la place pour un autre, on ne le saura jamais et on s'en fout un peu. De notre petit point de vue français à l'autre bout du monde, on ne peut que constater la prise de risque assumée par nos éditeurs qui importent des séries toujours en cours de publication lors de leur parution chez nous et une incompréhension encore plus prononcée devant les aléas de production. On sent que le coup de hache est parfois particulièrement violent, puisque certains mangas se retrouvent terminés en 15 pages chrono... C'est le triste cas de Togari. Les seules personnes qui en achèteront désormais les volumes seront ceux qui ne se renseigneront pas pour apprendre que "la fin est à chier" auprès de ceux qui auront suivi la première édition, sûrement amers et ayant déjà revendu leurs volumes dans le pire des cas. Vous êtes prévenus: n'achetez pas Togari, la fin est à chier.
(*) désolé pour la référence à Star Wars, mais je ne fais que respecter un décret obligeant tous les sites web à en placer une avant la fin du mois. Voilà qui est fait.
(article posté en retard parce que Free n'a pas fonctionné de toute la nuit. Yay pour eux)
Edité chez Delcourt et terminé après 8 volumes (tous parus chez nous), Togari est un manga qui a tout pour plaire : une histoire avec de nombreux éléments originaux, peu de personnages pas trop stupides, des rebondissements et un auteur qui sait où il va (Yoshinori Natsume est déjà bien avancé dans son nouveau manga, Kurozakuro). Le scénario ? Dans le Japon médiéval, Tobé, un vagabond qui survivait en usant de la force finit par se faire couper la tête. Il se retrouve en Enfer et passe quelques siècles à se faire torturer pour expier ses péchés, jusqu'au moment où on lui propose de se racheter... Sur Terre, les gens commettent des méfaits car ils sont guidés par leur côté obscur (*), leur "Toga". On confie à Tobé une épée magique, la "Togari", qui se nourrit du mal; il doit la maîtriser en utilisant sa propre noirceur tout en chassant les Togas qui se feront absorber par l'épée ; s'il capture 108 Togas en 108 jours (merci le bouddhisme), il pourra rester sur Terre... Mais lorsqu'il revient pour exécuter son contrat, il débarque en plein Japon moderne.
Tout est bien fait : le ressort comique du "voyageur dans le futur" est tenu au strict minimum, le dessin est soigné, et le peu de personnages que croise Tobé ne lui volent jamais la vedette. L'histoire est pimentée par quelques éléments scénaristiques bien trouvés : par exemple, comme le héros est un malfaiteur, il ne peut pas s'attaquer aux gens mais uniquement à leur Toga, sous peine de voir ses coups retournés contre lui; ou comme les gens sont guidés par leur Toga, ils restent en état de choc une fois que Tobé les a "libérés" - et la recrudescence de malfaiteurs retrouvés ainsi ne manque pas d'attirer l'attention d'un inspecteur de police...
On se plait à suivre Tobé : ce gars-là est paumé dans un monde presque plus hostile que lui, il dérouille du Toga à tour de bras en édifiant les gens qu'il croise, mais il continue à courir après le prochain esprit maléfique parce qu'il a pas que ça à foutre. Evidemment, il tombe finalement sur son nemesis, le genre de diable bien propre sur lui qui vous offre un Toga sur mesure en échange de quelques centimètres-cube de haine. Ce dernier se fait sa petite équipe composée de boss à battre avant d'arriver au dernier niveau, bref, tout va bien.
Fin.
C'est précisément à ce moment-là que le manga s'arrête. Et oui! Nous avons affaire à un projet tué dans l'oeuf. Rappel pour ceux qui débarquent dans le milieu des bandes dessinées au pays du Soleil Levant: le manga est une industrie (et quand on y réfléchit, c'est vrai que ça bouffe un nombre incroyable d'arbres). Les auteurs ont une vingtaine de pages à fournir chaque semaine, ils fouettent leurs assistants, ils se font engueuler par leur rédacteur en chef, ils ont les yeux rivés sur les sondages d'opinion des lecteurs, et leur histoire durera aussi longtemps qu'il en conviendra à ces enfoirés. Si ça plait, tu peux rester à raconter ton machin pendant plusieurs années, sinon tu finis dans la benne à ordures et on prend un mangaka plus neuf et moins abîmé (ou plus vieux et mieux éprouvé).
Togari est un de ces mangas qui ont été "annulés" pour une raison inconnue mais probablement liée à une quelconque et anonyme politique d'édition: sondages défavorables, besoin de faire de la place pour un autre, on ne le saura jamais et on s'en fout un peu. De notre petit point de vue français à l'autre bout du monde, on ne peut que constater la prise de risque assumée par nos éditeurs qui importent des séries toujours en cours de publication lors de leur parution chez nous et une incompréhension encore plus prononcée devant les aléas de production. On sent que le coup de hache est parfois particulièrement violent, puisque certains mangas se retrouvent terminés en 15 pages chrono... C'est le triste cas de Togari. Les seules personnes qui en achèteront désormais les volumes seront ceux qui ne se renseigneront pas pour apprendre que "la fin est à chier" auprès de ceux qui auront suivi la première édition, sûrement amers et ayant déjà revendu leurs volumes dans le pire des cas. Vous êtes prévenus: n'achetez pas Togari, la fin est à chier.
(*) désolé pour la référence à Star Wars, mais je ne fais que respecter un décret obligeant tous les sites web à en placer une avant la fin du mois. Voilà qui est fait.
(article posté en retard parce que Free n'a pas fonctionné de toute la nuit. Yay pour eux)
12 mai 2005
Air
Par Raton-Laveur le 12 mai 2005, 15:37
Ca y est, j'ai fini de mater l'anime. Pour ceux qui ne s'en souviennent pas ou qui ont récemment découvert l'éditotaku (bienvenue à toi, nouveau lecteur ou nouvelle lectrice), j'en avais déjà parlé au lancement de la série en rappelant que c'était basé sur un jeu vidéo. Enfin, "jeu vidéo" au sens large du terme, puisque les digital comics sont généralement aussi interactifs qu'une télévision. Avec des (belles) images qui bougent pas, qui plus est. Mais qui gardent le joueur en haleine en lui sortant un bon scénario émouvant et des scènes de cul s'il a acheté la version pour adultes. Le mot clé ici est "émouvant". Après tout, le but est de séduire quelques demoiselles, et la méthode utilisée est généralement le romantisme mâtiné de non-dits purement japonais contrebalancés de pages et de pages et de pages de monologues intérieurs (pensez Katsura). Des jeux de pédophiles, comme diraient certaines personnes qui ont écrit une leçon de strip mah-jong dans un magazine de jeux vidéo.
A chaque fois que je parle d'un dating sim, je me sens obligé de rappeler le concept. Tsss.
Air, donc, a une histoire relativement complexe. La version anime s'en sort plutôt très bien en laissant juste ce qu'il faut de mystères à la fin pour pousser le téléspectateur à acheter le jeu ou s'enfoncer dans des débats sur Internet. Comme Evangelion quoi, mais sans les robots. Les producteurs ont dû être effrayés devant le script quelque peu tordu, car le treizième épisode n'est qu'un récapitulatif final de l'histoire, cette dernière s'étant véritablement terminée avec l'avant-dernier - comme Evangelion: Death and Rebirth, mais sans les robots. Explication: dans un dating sim classique, on choisit de draguer une fille parmi plusieurs - mais il y a toujours une demoiselle "principale" à l'histoire plus développée que les autres, et généralement reconnaissable parce qu'elle est sur la jaquette du jeu. Lors de la conversion en anime, les autres sirènes sont réduites à un rôle secondaire, ayant droit à leurs 15 minutes de gloire si le storyboard le permet. Alors qu'avec Air, il y a trois arcs scénaristiques. Dans le premier arc du jeu, les trois filles abordent le même thème sous un angle différent, et il faut avoir les trois "bonnes" fins pour déverouiller la suite de l'histoire! Cette richesse pousse le premier arc à bouffer la moitié des épisodes... Les deux chapitres suivants sont très peu interactifs et sont donc "tels quels" dans l'anime. Honnêtement, la tâche était énorme et le résultat est parfait. Mais je ne peux m'empêcher de frémir en imaginant comment un tel sac de noeuds sera bourré dans le film.
Toujours est-il que l'on déplore un tout petit rien, Madame la Marquise: les derniers épisodes tirent de façon un peu trop flagrante sur la corde sensible. Non pas que la ficelle soit grosse (ah! ah!); l'histoire n'est pas tout rose et tout et tout, d'accord, mais on tombe vraiment dans le chantage à l'émotion. C'est un tort typiquement japonais que de vouloir tirer des larmes à tout prix (quoique Stephen King avait bien tenté la recette avec The Green Mile), mais c'est du quitte ou double: soit on pleure à s'en sécher avec une éponge, soit on reste de glace. Bah oui, ça n'a pas marché avec moi, mais comme on dit à la télé, votre résultat peut varier de ceux cliniquement observés.
En tout cas, rien à craindre pour la technique. Cette série télévisée est belle comme le jour, les CG sont superbement intégrés (les vagues sur la plage, woaw!), pas d'animation sous-traitée en Corée, thèmes musicaux et seiyuus déjà excellents dans le jeu qui n'ont rien perdu de leur superbe. Kanon en anime était sympa, mais le staff d'Air a vraiment assuré; en voyant le premier, j'imaginais avec un sourir d'une oreille à l'autre ce que donnerait le second en série télé, et le résultat a dépassé toutes mes espérances.
A chaque fois que je parle d'un dating sim, je me sens obligé de rappeler le concept. Tsss.
Air, donc, a une histoire relativement complexe. La version anime s'en sort plutôt très bien en laissant juste ce qu'il faut de mystères à la fin pour pousser le téléspectateur à acheter le jeu ou s'enfoncer dans des débats sur Internet. Comme Evangelion quoi, mais sans les robots. Les producteurs ont dû être effrayés devant le script quelque peu tordu, car le treizième épisode n'est qu'un récapitulatif final de l'histoire, cette dernière s'étant véritablement terminée avec l'avant-dernier - comme Evangelion: Death and Rebirth, mais sans les robots. Explication: dans un dating sim classique, on choisit de draguer une fille parmi plusieurs - mais il y a toujours une demoiselle "principale" à l'histoire plus développée que les autres, et généralement reconnaissable parce qu'elle est sur la jaquette du jeu. Lors de la conversion en anime, les autres sirènes sont réduites à un rôle secondaire, ayant droit à leurs 15 minutes de gloire si le storyboard le permet. Alors qu'avec Air, il y a trois arcs scénaristiques. Dans le premier arc du jeu, les trois filles abordent le même thème sous un angle différent, et il faut avoir les trois "bonnes" fins pour déverouiller la suite de l'histoire! Cette richesse pousse le premier arc à bouffer la moitié des épisodes... Les deux chapitres suivants sont très peu interactifs et sont donc "tels quels" dans l'anime. Honnêtement, la tâche était énorme et le résultat est parfait. Mais je ne peux m'empêcher de frémir en imaginant comment un tel sac de noeuds sera bourré dans le film.
Toujours est-il que l'on déplore un tout petit rien, Madame la Marquise: les derniers épisodes tirent de façon un peu trop flagrante sur la corde sensible. Non pas que la ficelle soit grosse (ah! ah!); l'histoire n'est pas tout rose et tout et tout, d'accord, mais on tombe vraiment dans le chantage à l'émotion. C'est un tort typiquement japonais que de vouloir tirer des larmes à tout prix (quoique Stephen King avait bien tenté la recette avec The Green Mile), mais c'est du quitte ou double: soit on pleure à s'en sécher avec une éponge, soit on reste de glace. Bah oui, ça n'a pas marché avec moi, mais comme on dit à la télé, votre résultat peut varier de ceux cliniquement observés.
En tout cas, rien à craindre pour la technique. Cette série télévisée est belle comme le jour, les CG sont superbement intégrés (les vagues sur la plage, woaw!), pas d'animation sous-traitée en Corée, thèmes musicaux et seiyuus déjà excellents dans le jeu qui n'ont rien perdu de leur superbe. Kanon en anime était sympa, mais le staff d'Air a vraiment assuré; en voyant le premier, j'imaginais avec un sourir d'une oreille à l'autre ce que donnerait le second en série télé, et le résultat a dépassé toutes mes espérances.
11 mai 2005
Combien de temps avant que ça arrive en France?
Par Raton-Laveur le 11 mai 2005, 23:52
Laissez-leur trois mois et on aura ça dans nos rayonnages. Notez le "manga rulz".
04 mai 2005
Le HK c'est mal, version longue
Par Raton-Laveur le 04 mai 2005, 23:18
Hop là, une grosse tartine de texte vient d'être ajoutée dans la section des articles. C'est évidemment la continuation de la petite vidéo sur le même sujet...
Comme c'est l'été, on va a tout plein de conventions droit devant, et par conséquent, tout plein de revendeurs qu'on ne connait pas et qui auront des tas de choses à bas prix - mais aussi à haut risque. Frères et soeurs, vigilance! Et ce document est là pour vous le rappeler. Bonne lecture, et si vous avez quelque chose à ajouter ou à contester, n'hésitez pas!
Comme c'est l'été, on va a tout plein de conventions droit devant, et par conséquent, tout plein de revendeurs qu'on ne connait pas et qui auront des tas de choses à bas prix - mais aussi à haut risque. Frères et soeurs, vigilance! Et ce document est là pour vous le rappeler. Bonne lecture, et si vous avez quelque chose à ajouter ou à contester, n'hésitez pas!
23 avril 2005
Scoop! Poster de l'Epitanime 2005
Par Raton-Laveur le 23 avril 2005, 11:47

On en a déjà largement discuté dans un autre article: cette année, il n'y a qu'une seule otacon sur Paris, et c'est la tanime. En 2004, ils avaient renfloué les caisses en faisant petit budget et ambiance oldschool; là, ils annoncent déjà que le cher grand écran (très cher grand écran plutôt, regardez le prix des entrées) est de retour. Et avec lui, le sacro-saint karaoke en plein air avec ses visiteurs qui n'auront plus de cordes vocales ET un sacré coup de soleil. Joie.
Comme prévu, l'affiche annonce "2 jours et 2 nuits", donc les récentes protestations pour le retour du lundi férié de Pentecôte ne serviront qu'à dormir un peu. Les préventes se font par le circuit habituel (TicketNet: n'achetez pas vos places par le web, ils vous font raquer 5,3€ pour les envoyer - allez plutôt les chercher dans un magasin), et on a également déjà discuté sur leur relative utilité pour cette année en particulier. De vous à moi: je suis ces gars-là depuis assez longtemps pour voir qu'ils savent faire du bon boulot, mais je ne peux pas m'empêcher de flipper ma race sur la surpopulation attendue. On me répondra qu'ils fermeront évidemment les portes quand la population limite pour la sécurité sera atteinte, mais il suffit de voir la Japan Expo pour admettre que "capacité maximale" ne rime pas avec "capacité confortable".
L'affiche est signée Rann, qui a une flopée de sites, ce qui ne peut que forcer l'admiration - j'ai déjà du mal à en tenir un seul. Et elle dessine bien en plus; on distingue un Sasuke entre les activités citées à droite, mais on se demande un peu ce que fout Link dans le coin. Rien à signaler du côté des sponsors, les usual suspects sont là et Sega refait un tour de piste en tant qu'unique partenaire vidéoludique (je suis loin de m'en plaindre, remarquez).
Demain soir, c'est dimanche soir, alors comme tous les demain dimanche soir à 21 heures, c'est la session IRC du demain dimanche soir à 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net. Ou entrez juste un pseudo dans la case à gauche. Pas maintenant hein, faites plutôt ça demain dimanche soir à 21 heures. Ou si vous lisez à un autre moment, attendez le prochain demain dimanche soir à 21 heures. Les cerisiers sont actuellement en fleur, et ce phénomène est si rapide qu'on va en faire le thème de la discussion demain dimanche soir à 21 heures. Ca, ou on parle encore de la constitution européenne, de la fission de l'atome et des OS-tans avant de poster les perles sur bashfr. Ce paragraphe me donne la migraine.
08 avril 2005
Alors en fait, ils sont pas méchants?
Par Raton-Laveur le 08 avril 2005, 21:35
Passionnante interview sur DVDrama d'une grosse huile de Disney à propos de leur catalogue Ghibli. Le gars est peut-être directeur marketing, mais son discours est à des années-lumière de la langue de bois... Ca part d'une explication sur le retard de presque deux ans des coffrets DVD de Mononoke et Chihiro, et ça finit avec un énoncé de tous les problèmes possibles et imaginables: les américains qui poussent leurs impératifs de faire du chiffre, les japonais qui veulent un travail "parfaitissime", sans parler des droits et le fossé des cultures. On est en droit de mettre en doute le discours selon lequel Disney France serait peuplé de gros passionnés - le gars est un marketeux, n'oubliez pas - mais je veux bien croire qu'ils ont fait ça sur le radeau de la Méduse. Pareil pour les gens qui ont pondu l'expo Moebius/Miyazaki, tellement les offsets étaient nombreux...
06 avril 2005
Sakura Mail
Par Raton-Laveur le 06 avril 2005, 22:15
Mieux vaut tard que jamais: si vous avez des commentaires à caser sur l'article écrit pour Kanpai!, vous pouvez toujours les mettre ici. Voilà, on me l'a demandé sur le chan IRC alors c'est fait :) .
(Petit rappel: après une intoxication au Nutella, j'avais proposé à Gael et Julien de faire un crossover entre nos deux sites. Eux ont écrit ce texte sur Viewtiful Joe 2, et évidemment, je me suis pas retenu et j'ai pondu un papier sur un anime avec de la fesse. Il y a même des captures faites maison pour illustrer l'article et respecter leur charte graphique, la classe.)
(Petit rappel: après une intoxication au Nutella, j'avais proposé à Gael et Julien de faire un crossover entre nos deux sites. Eux ont écrit ce texte sur Viewtiful Joe 2, et évidemment, je me suis pas retenu et j'ai pondu un papier sur un anime avec de la fesse. Il y a même des captures faites maison pour illustrer l'article et respecter leur charte graphique, la classe.)
Pineapple Army
Par Raton-Laveur le 06 avril 2005, 22:02
Naoki Urasawa. Nom de Dieu, depuis que Monster et 20th Century Boys sont devenus des mangas qui s'envolent tellement vite des étagères qu'on les croirait dotés d'ailes, ce type a des fans partout dans le monde, prêts à lui baisser son pantalon et exécuter ses désirs les plus secrets. Mais avant cette époque bénie, Urasawa avait déjà oublié d'être con. L'oeuvre qui l'a mis sur la carte était Yawara!, un manga de judo qui finira bien par débarquer chez nous; Kana a dû observer Pika qui a tout le catalogue Clamp et Akamatsu et qui se sent obligé de nous faire subir l'intégralité de leurs oeuvres. Avouez quand même que Miyuki-chan in Wonderland ou Ai Non-Stop seraient partis au crématoire s'ils n'étaient pas sortis de la cuisse (ou un peu plus haut) de noms connus... Enfin bref.
D'après mon encyclopédie du manga (faudra que je vous en parle un de ces jours, de ce beau livre), Pineapple Army ne fait même pas partie des titres les plus connus d'Urasawa. Cependant, ça fait un bon bout de temps qu'il est édité chez nous par Glénat - comprenez: en lecture occidentale et avec une traduction sans doute basée sur la version US. Les nombres qui vont bien: sorti en 1990, arrivé en France en 1998, un seul volume de presque 300 pages pour 10 histoires. Ca raconte l'histoire de Jed Goshi, un américano-japonais vétéran de la guerre du Vietnam (ouais, comme John Rambo) et qui s'est recyclé dans la formation au combat chez les civils fortunés. Il donne des cours à des gens qui tiennent à régler eux-mêmes leurs histoires, à des gardes du corps, ou à l'US Army qui loue parfois ses services et ce partout dans le monde. En tant qu'instructeur, Jed rappelle souvent qu'il ne doit pas s'investir dans les combats (mais il enfreint souvent cette règle!).
On tient donc un fier manga d'action, et on est pas déçu du voyage. Naoki Urasawa a déjà acquis son désormais célèbre trait vif qui met des émotions sur un visage en trois coups de crayon, et les décors vont de plaines enneigées à des ruines Mayas en passant par le métro new-yorkais sans que l'ensemble ne sonne faux. Le scénario est officiellement signé de Kazuya Kudo (konépa), mais on ne peut s'empêcher de voir ça et là la patte d'Urasawa. Comme pour le reste de ses oeuvres, on sent qu'il s'est documenté; je m'appelle pas wellgert non plus, mais à part quelques morceaux de bravoure purement manga (lance-roquettes dans la rame de métro, yeah!), le matériel et son utilisation semblent fidèles à la réalité. Jed Goshi est un peu le stéréotype du gars qui en a beaucoup vu dans sa carrière, côté clair de la force sans une tache, mais pas énervant pour autant. Il a évidemment des flashbacks de ses précédents champs de bataille, mais à la sauce nipponne. Je m'explique. Quand un américain a des réminiscences, il devient psychotique à la vue d'une lame de rasoir ou d'une tache de ketchup: résultat, il fout le bordel dans un commissariat ou fait exploser un fast-food. Quand un japonais entend un nom ou a besoin d'aide pour résoudre une énigme, il se souvient d'expériences passées qui lui seront utiles. Vous vous souvenez de cette série débile qui passait le soir, juste après la Bande à Picsou sur FR3 dans l'émission qui ne montrait que des trucs Disney? C'était un petit asiatique qui avait appris les arts martiaux de son grand-père et il était recueilli par un flic qu'il aidait dans ses enquêtes. Quand il séchait, il lui suffisait de fermer les yeux et de joindre ses mains avec les indexs en l'air, et son papy lui donnait un conseil genre "ne mets pas ta tête dans la cuvette des toilettes quand tu tires la chasse". Les épisodes se terminaient généralement dans un entrepôt où il faisait quelques mawashi geris au ralenti à des trafiquants de Carambars puis son pote policier leur passait les menottes. Wow, ça c'était de la télé. Jed Goshi, c'est pareil mais sans les idées débiles et la pose de méditation stupide, et ça donne: "Un croissant gravé sur la grenade?! Au Vietnam, j'ai entendu parler d'un vrai génie en explosifs. Tous les experts disaient qu'on ne pourrait pas faire sauter le pont de Songtong au-dessus de la rivière Moutai. Mais quand j'étais basé à Danang, on m'a raconté que le pont avait été détruit par un seul homme... Pat Cornelius!" C'est cliché à souhait, quasiment en hommage au cinéma de guerre.
C'est justement l'esprit de Pineapple Army, cette armée d'un seul homme qui aide les gens à tenir un flingue quand on a plus trop le choix. Vous vous souvenez quand j'avais parlé de Dômu (purée, l'article date de septembre 2002, ça nous rajeunit pas) de Katsuhiro Otomo, en le présentant comme un extrait du morceau de génie à venir que serait Akira? Pineapple Army est dans le même trip pour la carrière de Naoki Urasawa: on devine déjà la majorité de son talent, à tenir un équilibre jouissif entre le réalisme documenté et les extravagances mangas, à faire des visages "gentils" ou "méchants" sans chercher un design de midi à 14 heures pour que le lecteur s'y retrouve immédiatement, à faire des femmes avec un brushing impressionnant (mais bon, c'est aussi un peu la faute aux années 80), et surtout, à scotcher son lecteur sans aucun mal. Excellent.
D'après mon encyclopédie du manga (faudra que je vous en parle un de ces jours, de ce beau livre), Pineapple Army ne fait même pas partie des titres les plus connus d'Urasawa. Cependant, ça fait un bon bout de temps qu'il est édité chez nous par Glénat - comprenez: en lecture occidentale et avec une traduction sans doute basée sur la version US. Les nombres qui vont bien: sorti en 1990, arrivé en France en 1998, un seul volume de presque 300 pages pour 10 histoires. Ca raconte l'histoire de Jed Goshi, un américano-japonais vétéran de la guerre du Vietnam (ouais, comme John Rambo) et qui s'est recyclé dans la formation au combat chez les civils fortunés. Il donne des cours à des gens qui tiennent à régler eux-mêmes leurs histoires, à des gardes du corps, ou à l'US Army qui loue parfois ses services et ce partout dans le monde. En tant qu'instructeur, Jed rappelle souvent qu'il ne doit pas s'investir dans les combats (mais il enfreint souvent cette règle!).
On tient donc un fier manga d'action, et on est pas déçu du voyage. Naoki Urasawa a déjà acquis son désormais célèbre trait vif qui met des émotions sur un visage en trois coups de crayon, et les décors vont de plaines enneigées à des ruines Mayas en passant par le métro new-yorkais sans que l'ensemble ne sonne faux. Le scénario est officiellement signé de Kazuya Kudo (konépa), mais on ne peut s'empêcher de voir ça et là la patte d'Urasawa. Comme pour le reste de ses oeuvres, on sent qu'il s'est documenté; je m'appelle pas wellgert non plus, mais à part quelques morceaux de bravoure purement manga (lance-roquettes dans la rame de métro, yeah!), le matériel et son utilisation semblent fidèles à la réalité. Jed Goshi est un peu le stéréotype du gars qui en a beaucoup vu dans sa carrière, côté clair de la force sans une tache, mais pas énervant pour autant. Il a évidemment des flashbacks de ses précédents champs de bataille, mais à la sauce nipponne. Je m'explique. Quand un américain a des réminiscences, il devient psychotique à la vue d'une lame de rasoir ou d'une tache de ketchup: résultat, il fout le bordel dans un commissariat ou fait exploser un fast-food. Quand un japonais entend un nom ou a besoin d'aide pour résoudre une énigme, il se souvient d'expériences passées qui lui seront utiles. Vous vous souvenez de cette série débile qui passait le soir, juste après la Bande à Picsou sur FR3 dans l'émission qui ne montrait que des trucs Disney? C'était un petit asiatique qui avait appris les arts martiaux de son grand-père et il était recueilli par un flic qu'il aidait dans ses enquêtes. Quand il séchait, il lui suffisait de fermer les yeux et de joindre ses mains avec les indexs en l'air, et son papy lui donnait un conseil genre "ne mets pas ta tête dans la cuvette des toilettes quand tu tires la chasse". Les épisodes se terminaient généralement dans un entrepôt où il faisait quelques mawashi geris au ralenti à des trafiquants de Carambars puis son pote policier leur passait les menottes. Wow, ça c'était de la télé. Jed Goshi, c'est pareil mais sans les idées débiles et la pose de méditation stupide, et ça donne: "Un croissant gravé sur la grenade?! Au Vietnam, j'ai entendu parler d'un vrai génie en explosifs. Tous les experts disaient qu'on ne pourrait pas faire sauter le pont de Songtong au-dessus de la rivière Moutai. Mais quand j'étais basé à Danang, on m'a raconté que le pont avait été détruit par un seul homme... Pat Cornelius!" C'est cliché à souhait, quasiment en hommage au cinéma de guerre.
C'est justement l'esprit de Pineapple Army, cette armée d'un seul homme qui aide les gens à tenir un flingue quand on a plus trop le choix. Vous vous souvenez quand j'avais parlé de Dômu (purée, l'article date de septembre 2002, ça nous rajeunit pas) de Katsuhiro Otomo, en le présentant comme un extrait du morceau de génie à venir que serait Akira? Pineapple Army est dans le même trip pour la carrière de Naoki Urasawa: on devine déjà la majorité de son talent, à tenir un équilibre jouissif entre le réalisme documenté et les extravagances mangas, à faire des visages "gentils" ou "méchants" sans chercher un design de midi à 14 heures pour que le lecteur s'y retrouve immédiatement, à faire des femmes avec un brushing impressionnant (mais bon, c'est aussi un peu la faute aux années 80), et surtout, à scotcher son lecteur sans aucun mal. Excellent.
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