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Raton-laveur.net : 100% Plug'n' Play

Japanime

08 novembre 2008

Vidéo - Japan Expo 2008 - Face B

Vous n'êtes pas obligé de voir la Face A pour comprendre celle-ci :

Donc ouais, j'étais supposé poster ça avant la Chibi Japan Expo, mais des évènements indépendants de ma volonté blablabla. Le fichier MP4 est téléchargeable sur la page Blip.tv de la vidéo. Sortez le pop-corn, y'a même du bullet time.

Pendant ce temps : Vous avez vu Neon Genesis Evangelion ? Vous n'en gardez pas un souvenir impérissable ? Vous avez le temps de lire trois pages ? Allez voir ma fanfic qui a lamentablement échoué au concours de fanfictions.fr. Ne lisez pas les commentaires des autres lecteurs avant de l'avoir lue, vu qu'ils sont bourrés de révélations. Mais ils sont rigolos : sans fausse modestie, c'est pas tous les jours qu'on me dit "tu manques de vocabulaire" ou "je suis quand même heureuse que tout (sic) les auteurs n'écrivent ainsi."

20 octobre 2008

Bienvenue (à la censure) dans la NHK

J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : vous avez un nouvel article. La mauvaise : il est pour les adultes. Ne continuez à lire que si vous êtes une grande personne.

Lire la suite...

01 octobre 2008

Vidéo - Japan Expo 2008 - Face A

Pas trop tôt, je sais. Deux semaines que la vidéo est en attente de validation chez DailyMotion, alors petit essai chez blip.tv :

L'article en version texte est ici. Vous pouvez aussi télécharger le fichier MP4 sur le site - 40 minutes, quand même. Mise à jour : ajouté une version pour iPod et iPhone.

Face B



Grand Tournoi des Tsundere : j'y ai écrit la présentation des poules 7 et 8, et les consignes de vote y sont incluses.

02 septembre 2008

Kimchie

(big up à ceux qui ont fait leur rentrée. tonton raton est avec vous)

La police du karma vient de passer par là : la société SEEBD, qui abritait quatre éditeurs de mangasses (quatre !) vient de mettre la clé sous la porte : game over pour Kabuto (Patlabor, Black Lagoon et Sanctuary quand même), Akiko (pour les filles : des garçons qui jouent avec des barreaux de chaises), Saphira (si vous ne pigez pas le latin, ça veut dire que c'est pour les filles), et Tokebi, qu'on ne présente plus.

Accessoirement, ladite société s'est fait bouffer par Soleil avant de claquer. Le monde est plein de coïncidences.

Pour ceux qui ont la flemme de cliquer sur les liens ou qui arrivent une fois que ces sites auront disparu du Net, toutes ces maisons d'édition ont un site strictement identique, comme s'il s'agissait de différentes collections à l'intérieur d'un éditeur commun. Sauf que non ; officiellement, leur existence était séparée. Et un choix éditorial commun : énormément de merdes et de l'impression à la chaine. Le marché du mangasse en France est assez large pour tout le monde, - de nouveaux éditeurs arrivent encore dans les étagères - alors pourquoi avoir édité tant de bouses qui ne se sont tout simplement pas vendues, surtout sans un gramme de pub ? Economie de bouts de chandelle ? On peut tourner le problème dans tous les sens, mais il suffit de regarder le catalogue de ces éditeurs pour comprendre pourquoi ils se sont viandés.

Chez Kabuto, Sanctuary a l'air d'être victime d'une malédiction : il avait déjà été édité (partiellement) chez Glénat, qui avait stoppé la publication devant une thématique trop adulte (à l'instar de NaruTaru). 12 volumes vendus à l'unité ou en 3 coffrets : lisez tant qu'on les trouve encore.

Pour la postérité et l'ironie, reproduisons l'éditorial du site de Kabuto : "Patlabor et Daigo vont venir égayer votre mois de mai respectivement avec les volumes 18 et 15 de leurs aventures et pour les retardataires, il n'est pas trop tard pour découvrir ces deux séries à partir de leur premier volume !"

Saphira et Tokebi faisaient uniquement du manwha, respectivement pour les filles et pour les mecs. La seule série un tant soit peu successful de Tokebi était Yureka - un manwha (coréen donc) taillé pour une audience manga (japonaise) et importé ici (en France) ; tu parles d'un mélange des genres. Tokebi aura surtout accompli l'exploit de prouver que le manwha est uniformément mauvais et copié sur le voisin nippon. Dans le catalogue, on retiendra aussi le manga Archlord, basé sur le lolesque jeu vidéo. Cet éditeur français de trucs coréens était tout simplement seul sur son créneau, sans la moindre concurrence - ce n'est que récemment que Ki-Oon a commencé à publier KuroKami, mais là encore, c'est un produit coréen taillé pour les japonais, et dont Ki-Oon a négocié les droits par ces derniers (Square-Enix pour être précis). Les gars de Tokebi ont évidemment dû négocier des contacts et des traductions tout à fait différentes du reste du marché des bédés asiatiques, à l'instar de Xiao Pan pour la Chine. Sûrement que leur tâche ne fut pas simple, mais au final, on se demande presque s'ils n'ont pas tapé dans le kimchi parce que c'est moins cher que le sushi.

Putain mais t'as pas fini de franciser des memes débiles ?

Quant à Saphira et Akiko, peut-être que c'est parce que j'ai un chromosome Y, mais ces éditions resteront dans l'ombre où elles ont toujours été, surtout que les mâles dessinés font régulièrement des choses peu catholiques là où le soleil ne brille pas. En résumé : chopez Sanctuary, et priez pour que les derniers Black Lagoon et Patlabor sortent avant qu'ils ne mettent la clé sous la porte - mais si j'étais vous, je ne parierais pas ma chemise là-dessus. Pour le reste, p't'êt'ben que Soleil ninja-lootera le cadavre et récupèrera ce qui n'est pas trop moisi et vous aurez votre Patlabor 19 en même temps que votre deuxième enfant, ou p't'êt'ben que non. SEEBD : et rien de précieux ne fut perdu.

29 août 2008

Rebuild of Evangelion 1.0 - You Are (Not) Alone

(warning : si vous ne connaissez rien à Eva, cassez-vous)

Clic


(malgré l'image du milieu, je reste un ayanamiste convaincu)




Rappel : tout commence avec Hideaki Anno qui sort une lettre ouverte relatant ses intentions pour un remake cinématographique (en 4 films) de Neon Genesis Evangelion. Le tout paraît quelque peu prétentieux : affirmer qu'il n'y a rien eu de neuf dans la japanime depuis Eva, tout en annonçant que les choses vont bouger avec... un remake ? Bref. Les fans se posèrent devant un Gainax Shop, sortirent leurs clopes et attendirent la version XXIème siècle de leur chef-d'oeuvre, cette fois, on a le budget, promis.

Promesse fut tenue avec Tengen Toppa Gurren Lagann.

Le premier film de Rebuild of Eva sort au ciné, accompagné d'un livret qui rappelle que hey, c'est qu'une intro, vous aurez un nouveau perso et une fin différente et allez quoi soyez patients avant de sortir le goudron et les plumes. Et pour cause... Ce fut au tour du DVD de sortir, et par la force de l'import, sortir le film du Japon.

Et hey, j'insiste sur "import" et pas "téléchargement" : Pascal Nègre a dit qu'il faut trois jours pour qu'une chanson japonaise arrive sur votre ordi français, alors ceux qui ont lancé le transfert du film doivent encore attendre à l'heure qu'il est.

Et là, c'est le drame. On était prévenus, ce n'était qu'une intro, alors dans les grandes lignes, on a droit aux trois premiers Anges et pas grand-chose d'autre : gueule-de-chouette, tentacule-man et face-de-cube. Les changements sont réservés aux fans : la numérotation des Anges est décalée (face-de-hibou le numéro 3 devient 4 dans le film, etc), Lilith et Adam changent de place, monsieur tentacule (numéro 4, donc 5 dans le film) explose sans laisser de Koa pour examen génétique... C'est si rare qu'on lève à peine le sourcil en notant les rares différences, occupé qu'on est à remater les mêmes épisodes à peine modifiés.

Même si j'ai écrit trop de choses autour de la série, je ne l'ai finalement matée en entier qu'une seule fois. Donc ouais, ça faisait plaisir de revoir tout ce petit monde de détraqués en manque d'affection.

Et quand je dis "à peine modifiés", j'entends que l'animation est d'époque. Pour ceux qui ne le savent pas déjà, techniquement, c'est scandaleux : la quasi-totalité des scènes est directement reprise de la version télé, et c'est à peine si les arrière-plans ont été redessinés pour tenir sur du 16/9ème. D'ailleurs, les cellulos (taillés pour un écran 4/3) restent bien souvent paumés au milieu de l'image. Que la Gainax ait fait ainsi pour Death & Rebirth (remix cinéma des 24 premiers épisodes, sorti il y a dix ans pour accompagner End of Evangelion), passe encore, mais pour un "Rebuild" que tout le monde attendait au tournant ? C'est d'autant plus gerbatif que depuis, les animateurs ont un peu perdu l'habitude de dessiner comme dans les années 90, alors à coté des scènes dépoussiérées, celles ajoutées pour l'occasion jurent un peu - comme la Rei Ayanami en haut de l'article qui fait ಠ_ಠ .

Pourquoi n'a-t-on pas allumé George Lucas quand il a fait les différentes mises à jour de Star Wars ? En fait, les fanboys lui ont reproché de ne pas avoir assez adhéré à la version d'origine... Techniquement, il ressortait les plans d'époque avec un peu de remasterisation, tout comme Anno avec Rebuild. Sauf que lui n'était pas parti de cassettes Beta prévues pour la télé...

Ce que j'attendais, symbolisé par Asuka/Yoko en haut, c'était un Eva revu (et corrigé ?) avec des sous, les techniques actuelles et la lucidité acquis depuis tout ce temps. Peut-être qu'à l'instar de Lucas, Anno a une peur panique des fans qui râleraient après le moindre changement, mais dans ce cas, ce remake n'a pas de raison d'être - si ce n'est le remplissage des tiroirs-caisse, ajouteront les mauvaises langues. Peut-être qu'Anno va vraiment tenir sa promesse et que les trois autres films poucrasseront leur race - mais la piètre qualité du premier opus a déjà découragé bien des fans de la première heure.

A voir pour sa fin, avec un combat assez bien remonté et une preview du prochain film qui remplit bien son rôle, ou si vous écrivez encore des fanfics sur Eva. Sinon, vous pouvez passer votre chemin.

11 août 2008

Candy Boy

Vous vous souvenez de D, le jeu qui faisait peur sur Saturn et PSOne ? Pourquoi il s'appelait D ? Dans le jeu (qui dure deux heures en temps réel), on n'a jamais la réponse. REZ ? Pourquoi ce nom ? Bioshock ? Le titre bien naze tiré d'un cahier des charges "on est l'équipe de System Shock 2 mais on a plus les droits pour faire le 3 alors les gens DOIVENT savoir qui nous sommes". A chaque fois, des titres qui n'ont franchement pas grand chose à voir avec la choucroute.

Candy Boy, c'est pareil. Parce qu'il n'y a pas vraiment de bonbons, et carrément pas un seul garçon. Vraiment. Aucun. Pour preuve, le synopsis, qui tient sur un grain de riz : les tranches de vies de deux soeurs jumelles.

Hétérozygotes, mais pas vraiment hétéro.

Elles sont lesbiennes.

L'une pour l'autre.

C'est peut-être pour ça qu'on ne voit pas un mec dans l'anime.

Du coup, je ne pige pas vraiment le titre, mais à vrai dire, je m'en fous. Si on analyse le scénario cité plus haut, "tranches de vies" peut se traduire par "il ne se passe jamais rien" et "deux soeurs jumelles lesbiennes comme des limaces" sous-entend "vous n'êtes pas invité". Sérieusement, je ne suis pas fan de yuri, tant ça sous-entend qu'elles s'amusent sans moi/nous - n'en déplaise aux bilingues en lesbiannais. Mais les tranches de vie, hey, ça ne fait jamais bobo, pourvu qu'on ne tombe pas sur des fansubs. Ca tombe bien, vu qu'on ne risque pas : la série est diffusée sur le Net. Techniquement, c'est mignon tout plein, mais comme le fait remarquer Tetho, c'est tellement statique, tout en lenteurs et en plans fixes, qu'on voit bien que c'est optimisé pour être streamé sans encombres. Et alors ? Faut croire que le genre tranches de vie et le Net vont avoir une longue vie, dignement commencée avec 5 Centimètres Par Seconde.

Bref. Deux soeurs étudiantes, l'une d'entre elles étant courtisée par une loli à gros seins. Et étrangement, je préfère celle avec le balcon le moins fourni, mais qui correspond le mieux à mes canons (fort peu originaux) de l'étudiante aux cheveux noirs resserrés dans un chignon semi-paresseux, semi-élaboré, crayonnant un soir où la lune éclaire son délicieux visage. Comme je les aime, qu'on vous dit.
Braiffe, bis repetita. Ce qu'il y a de classieux dans Candy Boy, c'est que finalement, on ne les voit jamais se faire des léchouilles, à quelque endroit que ce soit. Ce sont juste deux soeurs qui sont peut-être un peu trop proches, voilà tout. On ne sous-entend la véritable "profondeur" de leur relation qu'à travers la troisième demoiselle, ladite loli tankée folle du cul qui laisse comprendre que cet anime est comme un Slam Dunk à l'envers : tout le monde est homo pour tout le monde, sauf que là, c'est des files. Les personnages, principaux ou secondaires, parlent librement de relations entre chromosomes XX, au point qu'on finit par remarquer que nom de Dieu, y'a pas un mec en fait. A peine si on en aperçoit un sur le quai de métro (en matant la scène au ralenti), et quand elles ont parlé de leurs parents, mazette, elles parlent d'un mâle, c'est leur père okay mais elles ont finalement utilisé le masculin dans une phrase, apppelez le Vatican, on tient un miracle !



Aussi, des coqs :
- Cette semaine, c'est la Poshu 2k8 (épisode faisant suite à la Poshu 2k7, y'en a qui suivent), donc pas d'articles, tant je serai occupé à surveiller ma virginité anale en faisant semblant de dormir dans un lit humide, quelque part en Normandie.
- Du coup, je ne serai pas vraiment à l'heure pour la session IRC de dimanche soir à la fin de la semaine, mais hey, si vous voulez passer et que vous ne savez toujours pas utiliser un client IRC, un nouveau système a été ajouté dans la barre de menu. La principale différence avec l'ancien, c'est que celui-là fonctionne.
- Thomas Guitard met tous ses Hall of Shame (une émission de Nolife à l'intro-décollage-de-rétine) sur DailyMotion. Lama Himself recommande le deuxième épisode.
- Toujours en parlant de Nolife, le blog de Katsudon rejoint la liste sur votre gauche. Votre autre gauche.

08 août 2008

Le Gunpla (et le Plamo) pour les novices

Cet article a été écrit par un moine fou et sexiste qui n'y connait rien en Gunpla et en Plamo.

Quoi, c'est sous forme de FAQ en plus ?


Gunpla ?
Gundam Plastic Model. Maquette de Gundam en plastoc.

Plamo ?
Plastic Model. Une maquette, quoi, mais c'est le terme utilisé par les japounés.

Maquette, comme celles de mon enfance, genre Humbrol et Heller, de petites voitures, bateaux et avions à fabriquer soi-même dans son coin quand on n'avait pas d'amis ?
Ouais, mais avec des trucs d'animes et de mangasses. On parle ici des maquettes de mechs.

Ah ouais mais j'ai plus le temps maintenant que je suis grand ! Il fallait peindre et coller, et puis je n'ai plus jamais vu la vie de la même façon depuis ce jour où j'ai respiré trop de diluant à peinture mélangé à de la colle !
Sauf que les japonais ont pensé aux flemmasses : la peinture et la colle sont des étapes facultatives, sauf pour les modèles les plus difficiles. Le reste du temps, vous pouvez peindre et coller de votre initiative, les instructions fournissant des infos pour vous aider (comme fournir les codes couleur). Si vous n'avez pas envie de peindre ou coller, vous pouvez prendre les pièces (déjà moulées dans la bonne couleur), les "clipser" ensemble, ajouter les autocollants ou décalcomanies fournies et obtenir un résultat qui fera penser à votre maman que vous êtes doué de vos dix doigts.

En parlant de ma maman, il faut que je te dise, raton : même s'il y a des articles avec du hentai dedans sur l'éditotaku, je ne suis pas majeur.
Sur les boites, ils indiquent "à partir de 8 ans". Perso, je vous recommande de vous renseigner sur l'âge de la majorité sexuelle dans votre pays.

Et quand j'ai fini, je peux jouer avec ou c'est comme mes statuettes qui ne bougent pas ?
Il y a des jointures pour changer la pose de la maquette terminée, et parfois y'a même des accessoires.

Et c'est gros comment ?
Entre 12 et 18 centimètres, selon l'échelle à 1/144ème ou 1/100ème. Les plus détaillés, pour les gros pros (échelle 1/60ème), peuvent taper à plus de quarante centimètres, mais on ne va pas commencer avec ça. 1/100ème, ça parait petit, mais c'est parce que les Gundam font 18 mètres dans la réalité.

"Dans la réalité" ?
Ouais.

Et ça prend combien de temps ?
Selon le soin que vous souhaitez y mettre, entre une heure et plusieurs jours. Clipser les pièces et coller les stickers. Ou faire pareil en collant les éléments qui ne bougent pas, ce qui ajoutera du temps de séchage. Ou peindre quelques détails, et compter le temps que la peinture sèche avant de passer la deuxième couche. Ou tout repeindre avec une couche de vernis. Ainsi de suite : c'est modulable selon votre expérience.

Et ça coûte cher ?
Une maquette de base coûte aux alentours de 20 euros.

Et le matos ?
On peut construire un modèle entier avec une pince coupante et un cutter. Même en ajoutant un pot de colle plastique, ça fait moins de dix euros d'outillage. Quant à la peinture, c'est pareil : quelques pots et pinceaux ou quelques Gundam Markers, ça coûte environ dix euros.

"Gundam Markers" ?
Une des grandes différences de méthodes entre les japounés et les occidentaux : là où nous utilisons des pinceaux, ils peignent leurs maquettes avec des feutres. Moins salissant, mais plus jetable.

Et c'est quoi la meilleure méthode ?
Il n'y en a pas, et c'est une des beautés du maquettisme : chacun fait comme bon lui semble pour obtenir un joli résultat. Cet article sert juste pour expliquer les bases pour découvrir le bousin.

Bon, on s'y met ?
Ouais. Allons acheter un peu de matos.

We make good team !


Mais c'est quoi tout ce bordel ?
Il faut bien comprendre qu'à part A, F et M, tout est facultatif pour faire un modèle en quelques heures sans ajouter de détails ou tomber dans l'overdose de soin. Vous n'avez pas besoin d'acheter tout ça !
A : La pince coupante. Le second outil le plus important. Elle sert à séparer grossièrement les pièces de leur support, comme celui qu'on voit au premier plan. Super important : il faut qu'elle soit coupante sur le côté extérieur, pas au milieu de la pince. Si vous comprenez pas, on réexpliquera plus bas.
B : Pinces à épiler, pour choper les petites pièces.

Pourquoi il y a deux pinces à épiler en B ?
Quand on me dit que j'ai de beaux sourcils, ce n'est pas par hasard. Continuons :
C : Des ciseaux à papier. Parce qu'on doit sortir les pièces de leurs sachets plastiques (N) ou découper d'éventuelles décalcomanies. Attention ! Lors de l'utilisation des ciseaux, demandez à votre papa ou votre maman de tenir les sachets et les décalcomanies.
D : Des mouchoirs en papier. Parce qu'il y a toujours des taches de colle ou de peinture à essuyer et parce que vous avez le rhume des foins.
E: Des cure-dents. Pour peindre les petits détails, gratter de la peinture ou manger du pop-corn.
F : Le cutter. L'outil le plus important, celui avec lequel on peut tout construire sans rien d'autre, alors choisissez-le avec soin. Déjà, ne prenez surtout pas de modèle à lame rétractable façon Nevada-tan (*) ; optez pour un scalpel, avec une vraie poignée et des lames qu'on peut remplacer quand elles sont émoussées. La petite malette en haut à gauche en contient de toutes les formes, mais c'est parce que je suis maniaque. Vous en trouverez dans toute boutique de fournitures artistiques, parce que ces étudiants en art sont toujours des émos qui n'arrivent pas à se trancher correctement les veines.
G : Une loupe. Parce que tenir une loupe vous donne l'air intellectuel et attire les femmes.

C'est vrai ?
Non. Contentez-vous de les traiter avec mépris pour qu'elles viennent à vous.

H : Du papier de verre, pour limer le rab' de plastoc qui résiste parfois au scalpel et à la pince coupante. A trouver dans un magasin de modélisme : le sachet ici présent est le préféré des fans de Gunpla : marque Tamiya (liste de revendeurs FR), contient deux feuilles de finesse 400, une en 1000 et une en 2000. Prenez n'importe quelle marque, mais demandez du bien fin pour les modèles réduits, quoi. Si vous n'avez pas envie de vous casser le cul avec ça, demandez à votre copine qu'elle vous prête une lime à ongles.

Et si je n'ai pas de copine ?
Achetez-en une.

Une lime à ongles ?
Non, une copine.

I : Il n'y a pas de I sur l'image. Vous êtes en train de lentement glisser vers une folie inéluctable. Arrêtez de lire cet article. Ne pensez pas que faire des maquettes d'otaque est une bonne chose. C'est comme la cigarette, Puyo Puyo ou la sodomie : il ne faut pas commencer afin de ne pas tomber accro.
J : Le pot de peinture standard, avec un cure-dents (E) pour déposer avec précision ou quand on est trop fauché pour s'acheter un petit pinceau.
K : Une gomme à papier. Pour effacer les traces de colle et de peinture qui résistent aux mouchoirs (D), mais inutile contre le rhume des foins.
L : Des Gundam Markers. Difficiles à trouver en France sans passer par le Net.
M : Un grand dessous de table cartonné (genre calendrier) pour pas abîmer votre beau bureau, parce que sinon votre maman ne sera pas contente.

La même maman que celle qui serait fière de voir que je suis doué de mes dix doigts ?
Non. Vous avez été adopté.

N : Les pièces de la maquette, toujours dans leur sachet. Mon conseil : quand vous les ouvrez (avec les ciseaux, C) pour découper une pièce, remettez-les dans leur sachet au lieu de jeter ce dernier.

Pourquoi ?
Pour ça :

boink


A moins de vouloir faire un concours de vitesse, bien des pièces resteront sur le bureau en attendant de servir. Et elles risquent de prendre la poussière, s'abîmer ou être maltraitées par ce con de chat qui est presque aussi otaque que moi.

O : Il n'y a pas de O non plus. Retenez votre esprit avant qu'il ne cède à la démence. Bandai distribue gratuitement ces machins à Japan Expo en ayant bien conscience qu'ils contaminent des innocents qui finissent par acheter d'autres modèles. C'est la vieille méthode du dealer : la première dose est gratuite.
P : Vous vous souvenez quand votre papa (adoptif) vous parlait du monstre sous votre bureau, si ancien que même la mort peut mourir, attendant que les étoiles soient propices, car n'est pas mort ce qui à jamais dort ? Il ne plaisantait pas.

Hors-champ : de la colle de modélisme. J'utilise celle-là. Vous pouvez aussi utiliser de l'émail, ça colle tout aussi bien. Pensez à prendre quelques pinces à linge pour bien tenir les pièces ensemble pendant que la colle sèche.



Bon, maintenant qu'on a l'outillage, allons choisir un Plamo ! Evidemment, commencez par trouver un modèle qui correspond à un anime que vous aimez, y'en a pour tous les goûts. Gundam, Neon Genesis Evangelion, Code Geass, et évidemment les jeux vidéo, avec Super Robo Taisen et leurs copains. Par contre, si vous êtes branché rétro avec du Grendizer/Goldorak et ses potes, vous allez avoir bien plus de mal à trouver votre bonheur. Demandez à vos boutiques du coin, ou pour le Net, passez par HLJ ou Nautilus ; pensez à laisser vos bons tuyaux dans les commentaires.
Ah, et comme d'habitude, pensez au HK ! Généralement, c'est fabriqué par Bandai, "Made In Japan", et sans un gramme de chinois écrit sur la boite. Par exemple, n'achetez pas chez Konci.



Au secours ! Il y a plein de marques et de notations sur les boites !

Ze healing leaves little time for ze killing


La boite de Gundam contient quelques infos : l'échelle (1/100ème), et la difficulté, selon les deux échelles, occidentale et japonaise :
- pour le Japon, c'est "HG" pour High Grade, à savoir l'idéal pour votre premier Plamo. Bandai a commencé à faire des "Speed Grade" toupourris et trofaciles, mais il y a aussi les First Grade (toupourri, trofacile), puis le HG qu'on voit là (standard, pour tout le monde), MG (Master Grade, ça commence à être ardu) et PG (Perfect Grade, pour les spécialistes). Cherchez donc du High Grade en 1/100ème, pas plus de 30 € pour le Net, 40€ pour une boutique (douanes et bénéfices, faut bien vivre).
- pour le reste du monde, c'est "Skill Level", pour une échelle de 1 à 7 (7 étant le plus difficile). Réservés au marché international, on ne trouve que des Gundam issus de séries largement distribuées hors Japon, à savoir Gundam Wing et Gundam Seed/Seed Destiny, avec des notices traduites. Ne vous fatiguez pas trop à en chercher : ce fut un flop commercial et Bandai n'en vend plus. Les Skill Level 1 à 2 sont des 1/144ème peu détaillés, où la peinture et la colle sont obligatoires pour avoir un résultat décent, avec une trentaine de pièces. Les Level 3 et 4 sont pareils, mais bien plus détaillés (110 pièces). Les 5 et 6 sont des High Grade en 1/100ème (140 pièces), et les 7 sont introuvables : des sortes de Master Grade à 280 pièces. Si vous en trouvez, prenez du 5 ou du 6.
Réponse alternative : allez lire le chapitre 13 (intitulé "Spring Smell", extrait) de Genshiken, trouvable dans le volume 3 édité chez Kurokawa. Puis allez lire le dossier sur les Plamo à la fin du livre, réalisé par le gentil Fabien.

Au secours ! Il n'y a rien marqué au sujet de la difficulté !
De deux choses l'une :
- C'est un Plamo de marque Bandai. A ce moment, on parle de "No Grade", échelle 1/100ème, comme c'est le cas de l'Eva-01 au dessus ou ce pack américain de deux Gunpla (*). Assimilable à du High Grade, vous pouvez en prendre sans problème.
- Ce n'est pas de marque Bandai, comme ces Demonbane fabriqués par Kotobukiya (*). Evitez d'en prendre pour votre premier Plamo, vu qu'ils sont souvent plus complexes qu'un High Grade de chez Bandai. Par exemple, avec les Demonbane, le collage est obligatoire sur certaines pièces.



Ca y est, vous avez vos outils et votre Plamo ? On ouvre le bousin !
Encore une fois : les conseils sur le collage, la peinture, le ponçage, c'est facultatif si vous êtes juste là pour monter un truc rapido. Vous n'avez pas besoin de suivre chacun de ces conseils et d'acheter chaque outil abordé. Allez, on y va.



La notice est en wapouné ! Il faut que je vous l'avoue, j'ai toujours fait semblant de parler japwanet, et je ne sais pas le lire ! Y'a plein de signes sataniques !

Voici la correspondance des symboles :

Mfff mmfff !


Pour les deux-trois trucs à expliquer : le point d'exclamation pour faire attention, vous en avez un exemple juste en-dessous, par exemple mettre une pièce dans le bon sens. "Au choix", c'est quand on vous propose de mettre un flingue ou un sabre laser dans la main. "Ca bouge", c'est pour bien indiquer qu'il faut pas coller. "A faire en premier/dernier", matez l'exemple en-dessous : vous voyez bien que A3 doit être placé après avoir placé G3 et PCC dans A2.

Comment bien découper une pièce ?
Selon les wapanets, on peut tout faire avec une pince coupante :

They're going to have to glue you back together... IN HELL !


L'idée étant de séparer la pièce de la planche en laissant du rab' de plastique, avant d'affiner la découpe dans un second temps.

Pourquoi sur cette explication, c'est une fille qui explique au garçon ?
Sûrement parce qu'elle raconte n'importe quoi - comme toutes les filles au monde qui, nous le rappelons, ne sont pas autorisées dans notre Quartier Général Super Secret sous la croûte terrestre. Bref, nous protestons pour la seconde étape : faites-la, mais avec un cutter. Quitte à faire tout un Plamo avec un seul instrument, préférez le scalpel à la pince coupante. Mais surtout, SURTOUT, n'oubliez pas les deux temps : d'abord, séparez la pièce de la grappe, puis retirez le surplus.

Un :

Gentlemen


Deux :

Boom, headshot !


Oh ! Il y a des stickers à coller !
Là encore, une règle à ne pas enfreindre : on ne les colle pas avec les doigts. Chopez-les et manipulez-les avec une pince à épiler, le scalpel, n'importe quoi, mais pas les doigts. La graisse résiduelle qui subsiste sur votre épiderme va détériorer la colle, donc non. A moins d'être un con ou un androïde, vos mains impures, souillées par les innombrables péchés que vous avez commis, ne pourront que détruire votre création ; il y a du sang qui ne se lave jamais.

Et comment savoir quel sticker va où ?
Facile :

A spy is sappin' mah sentry !


Notez que ces stickers sont de simples aplats de couleur, contrairement aux décalcomanies qui représentent généralement des écussons ou des logos. Autrement dit, si vous êtes d'humeur à peindre, je ne peux que vous recommander de laisser ces stickers sur leur planche et de sortir les pots de peinture ou les Gundam Markers.

Et pour coller ?
Je ne vais pas vous apprendre comment coller, quand même. N'en mettez pas partout, nettoyez le surplus avant qu'il ne sèche, ou poncez ce qui subsiste. Collez AVANT de peindre, bien sûr. N'oubliez pas de secouer le pot de colle avec autant de vigueur que la fois où vous avez dû babysitter votre petit cousin âgé de six mois. Pensez à utiliser des pinces à linge ou à coincer les pièces sous des bouquins pendant que ça sèche, comme quand vous faisiez des herbiers chez les Scouts d'Europe.

Et les Gundam Markers ?
Comme déjà écrit plus haut, ce sont donc des alternatives aux pots et aux pinceaux. Inconvénients : durs à trouver en France sans passer par le Net, ce qui leur donne parfois des prix fantaisistes. Avantages : faits pour le job, effaçables avec une gomme à crayon. Sérieusement : si vous faites des taches, vous pouvez les effacer en les gommant ou en grattant un peu - et ça, c'est bien. Agitez-les avant de vous en servir, appuyez un peu sur la mine (rétractable) et en avant la musique. Moi, je suis fan.

Ouin ! Pourquoi mes pièces ne se connectent pas correctement ? Regarde, il y a un gros espace disgracieux au milieu !

If god wanted you to live, He would not have created me !


Personne n'est parfait : certains embouts sont légèrement mal moulés. Comme le branchement se fait à l'intérieur de la pièce et est donc invisible de l'extérieur, on peut retailler un peu les pattes :

J'ai oublié personne ?


Et voilà ! Ca rentre parfaitement maintenant.

Sur les pièces, il y a des lignes creusées dans le plastique, qui représentent les plaques de métal ou les jointures de l'armure : on les appelle les "lignes de structure", et ça donne un super look quand on les accentue avec un peu de couleur.
C'est pas une question.

Ah, euh... Comment accentuer les lignes de structure ?
Il existe des Gundam Markers ou des feutres super fins pour faire ça, d'autres utilisent de la peinture diluée. HobbyForever a un super guide en la matière.

Mais hey, ils ont aussi un super guide pour les débutants ! Pourquoi tu t'es fatigué à en faire un, alors ?
Parce que toutes les questions au début, sur les Gunpla et les Plamo en général m'ont déjà été posées : tout le monde ne sait pas forcément ce qui l'attend dans le joli carton, ou même comment choisir ledit carton. J'ai essayé de m'adresser à celles et ceux qui n'ont même pas considéré faire un jour un de ces Plamo. En plus, c'est une occupation peu onéreuse, très otakiste, et qui peut être super gourmande en temps si on soigne son job.

Ou quand on écrit un dossier pour rien et qu'on finit par le poster avec une semaine de retard à trois heures du matin ?
Sortez de ma pelouse.

30 juillet 2008

Mail

(édité chez Pika, premier volume tout frais sorti)

A l'époque du Club Dorothée, les animes qui faisaient un carton étaient toujours les mêmes : Dragon Ball, Ranma 1/2, Saint Seiya, et pour les filles, Sailor Moon. Sauf que tous les garçons prépubères ne zappaient pas immédiatement en voyant Usagi et ses copines, étrangement captivés qu'ils étaient par ces jambes de deux mètres et ces étranges séquences de transformation. Allez savoir ; peut-être que c'est à cause de Sailor Moon que les otaques français ne sont pas si allergiques au shojo que leurs homologues nippons.
Tous les épisodes se déroulaient de la même façon, avec une histoire entière bouclée à chaque fois :
- les méchants qui veulent voler l'énergie des humains devisent d'un plan machiavélique (faire une fausse classe prépa, un faux parc d'attractions, un faux club échangiste) ;
- coïncidence : ce jour-là, les Sailor Senshi décident d'occuper leur temps avec une activité qui correspond à celle créée par les méchants (oh, une nouvelle classe prépa/parc d'attractions/club échangiste vient d'ouvrir, allons y faire un tour) ;
- les Sailor Senshi découvrent le pot aux roses et se battent contre les méchants et se font invariablement défoncer le crâne, laissant libre cours aux fantasmes d'auteurs de doujinshi et de fanfics ;
- alors que tout semble perdu, le beau vengeur masqué débarque sur un air de flamenco et déstabilise les méchants en les attaquant non pas avec des éclairs à la con ou de la flotte, non pas avec un fusil de sniper, mais avec une rose rouge.
- du coup, Sailor Moon (ou Sailor Loli) porte le finish move et tout le monde est content. Sauf que maintenant qu'il n'y a plus de classe prépa/parc d'attractions/club échangiste, les Sailor Senshi se retrouvent fort désoeuvrées et vont tromper leur ennui en roulant des joints au pied de leur barre de HLM. Assises sur les escaliers, exhibant leurs fantastiques gambettes sous leurs jupes de lycéennes. Hmmm.

Mail, c'est un peu pareil. C'est l'histoire d'un exorciste qui s'occupe de fantômes contemporains, qui hantent un appart' ou une voiture, et c'est fait par l'auteur de Kurosagi. Donc ouais, ça n'a rien à voir avec la couverture en pixelart et avec le titre, au point que je me demande encore pourquoi ça s'appelle Mail. La narration est typique de l'horreur nipponne, façon films et bouquins du genre, avec évènements surnaturels qui surgissent soudainement dans la vie quotidienne, avec ses connards et ses existences merdiques. En fait, on est presque déçu que chaque chapitre se termine bien, tant on est habitué à avoir des fins avec les enfants qui se font bouffer les cheveux et les parents qui finissent avec une tumeur à la couille gauche. Ils sont cons, les parents ; personnellement, en cas de tumeur à la couille gauche, j'ai toujours 1) un couteau et 2) une couille droite de secours. Peut-être que c'est à cause du format "1 chapitre = 1 histoire" ; a-t-on le temps de faire peur au lecteur en une trentaine de pages en manga ? Difficile à dire, mais je doute que l'adage "les histoires les plus courtes sont les meilleures" s'adresse également à l'horreur. D'un coté, les scénarios restent intéressants, mais la trame, aussi rigide qu'un épisode de Sailor Moon, finit par rendre l'ensemble un peu coincé. On passe un bon moment avec ce manga, tout en réalisant que la lasserie ne va pas tarder à débarquer. L'auteur (ou son éditeur) en a conscience, vu que l'ensemble a duré trois volumes au Japon. Du coup, ça annule un peu ma critique sur la répétitivité du déroulement d'un chapitre si ces derniers s'annoncent si peu nombreux... Allez, je vous le conseille. Et peut-être que d'ici la fin de l'oeuvre, on saura pourquoi ça s'appelle Mail.

26 juillet 2008

Pendant ce temps : Chirurgie Plastique, épisode 3

(épisodes précédents)

Ainsi, durant le Quartier Libre, je n'osais même plus regarder cette colonne, de peur de tomber sur des articles meilleurs que les miens - et j'avais raison. J'ai donc passé la semaine à faire autre chose :



Pas de quoi hurler au génie face à ce tout petit Aegis Gundam tout simple, un No Grade en 1/144ème qu'on trouve au Japon pour 500 yens et que Bandai distribue gratuitement pendant Japan Expo (note pour moi-même : code couleur). J'ai eu une excellente discussion avec Nicolas Audibert, le responsable du business jouets de Bandai Europe, pour savoir comment ils en étaient arrivés à jeter au public des goodies d'une de leurs plus grosses licences. Grosso modo, malgré l'héritage de Goldorak, Gundam n'a jamais marché en France, les Gashapons ont une image de jouet cheap alors qu'il s'agit de petits joujous assez soignés, la limitation d'âge "à partir de 8 ans" sur les boites de maquettes était un peu trop jeune pour les parents, et même si Gundam Wing n'était pas vraiment la meilleure saga à diffuser sur M6, l'Amérique du Nord avait réagi très positivement face à cette dernière. Inversement, Saint Seiya vit toujours dans le coeur des fans qui achèteraient bien des figurines, sauf que les nippons ont laissé cette licence derrière eux depuis fort longtemps. Maintenant, ces maquettes font un peu office de Cheval de Troie, où l'otaque commencerait par monter quelques Gundams sur un coin de table avant de s'intéresser à la licence ; l'inverse des japonais, où l'anime distribué gratos à la télé pousse les fans à acheter des gadgets. Le monde à l'envers ; logique pour des antipodes géographiques.

Cliquez sur l'image pour voir ce qu'on trouve dans la boite de ces modèles tout simplets : trois pauvres planches d'une couleur unique, même pour le flingue. La couleur est obligatoire pour obtenir un résultat simplement correct, tout comme la colle. Je continue donc à me faire les dents sur des modèles simples en ajoutant à chaque fois un nouvel apprentissage (collage, peinture, lignes de structures...), et là, j'apprends que le 1/144ème, c'est naze par rapport au 1/100ème. Je veux dire : 12 centimètres contre 18, quoi.



Toujours pendant ce temps : vous avez peut-être remarqué que la barre de favoris à gauche a été un peu remixée. Le blog de cette flemmasse d'Erwan Cario laisse place à ses Ecrans, le cabinet du Docteur Lakav reste ouvert pendant les vacances, et Sama est ajouté pour pallier à l'absence (temporaire) de Blogchan. Note aux gentils lecteurs de Sama : les articles de mon site qui apparaissent sur cet aggrégateur sont uniquement ceux classés en Japanime. N'oubliez pas que l'éditotaku héberge également de nombreux textes sur les jeux vidéo. En parlant de ça...

... GamesForWindows devient gratuit, certes, et j'avais pensé célébrer cela en organisant quelques parties privées de jeux GFW. Sauf que voilà : l'écrasante majorité du catalogue multijoueur utilise son propre réseau en lieu et place de celui de Microsoft (World In Conflict = MassGate, Supreme Commander = GPG, etc), et les seuls jeux qui s'en servent sont Gears of War (bien plus populaire sur 360), Universe At War (de la RTS comme on n'en fait plus depuis SupCo et WiC, et c'est tant mieux), Halo 2 (dépassé), Kane and Lynch... C'est là qu'on comprend que cette gratuité est un geste à l'attention des développeurs, et non pas des joueurs. Tant pis.

Et demain soir : session IRC, comme chaque dimanche dès 21 heures. #editotaku@irc.worldnet.net, avec conneries, hentai et jeux vidéo.

20 juillet 2008

Übel Blatt

Par Grimm... ouaip!


Résumé:


La légende raconte que pour lutter contre une terrifiante armée des ténèbres, l’empereur missionna 14 vaillants guerriers à qui il confia 14 lances sacrées. 3 d'entre eux, “les glorieux guerriers sans retour”, périrent au combat. 4 autres, surnommés “les lances de la trahison”, furent exécutés par leurs compagnons pour félonie. Les 7 derniers accomplirent leur mission et furent accueillis en héros à leur retour.
Mais 20 ans plus tard, des rebelles baptisés eux aussi “les lances de la trahison” défient de nouveau l'autorité de l'empire…


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Pour tout dire, Übel Blatt partait vraiment mal.
Armé de tous les préjugés accompagnant la sortie d’une nouveauté en matière d’Heroic Fantasy, décoré d’un résumé à l’intérêt très relatif et pourvu de son bishonen de héros prépubère, c’est avec un certain dédain que je m’étais emparé du tome 1 pour y jeter un simple petit œil à la limite du vitreux, persuadé de tomber sur une énième bêtise qui ne tiendrait pas la route plus de dix pages, bourré de scènes douteuses (Puisque nous parlons bien d’un seinen avec tout ce que ça implique…) et de kilolitres de sang versés à la va-vite…
Pour les scènes chaudes et l’hémoglobine, j’ai eu mon compte… mais pour le reste, c’était sans compter sur Square Enix et Etorouji Shiono…

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Ce qui commence par une bête et récurrente histoire de vengeance mené par un vagabond haut comme trois pomme avec un regard sournois dégénère en conflit quasi-mondial pour la survie de l’ordre en place, jusque là, rien de bien exceptionnel si ce n’est la manière habile dont tout ce micmac est traité.

Tout d’abord, la véritable claque survient avec le héros bishonen susnommé et répondant au doux nom de Koïnzell (A mes souhaits) qui, en plus de porter sur son petit dos maigrichon un passé plutôt chargé que le lecteur n’aura pas beaucoup de mal à deviner avant tout le monde, révèlera au cours de l’histoire une autre facette que celle du jeune aventurier aux prises avec toutes les chaudasses de la région… celle d’un warrior (Et là on part sur les termes JDR) au charisme démesuré qui ne nous donne qu’une envie : celle de le voir dézinguer, découper et dessouder tous les pauvres abrutis qui n’ont pas encore compris qu’ils allaient quoi qu’ils fassent tous crever de sa petite main surarmée de pouvoirs magiques dévastateurs.

C’est peut-être l’un des principaux points faibles d’Übel Blatt, car autant Koïnzell est le plus grand roxxor de Dark Fantasy qu’on ai vu ces dernières années, autant certains personnages secondaires paraissent parfois d’une fadeur de petit pois devant lui… l’auteur ne s’y trompant pas, car pour donner un surplus de classe à un personnage, il a dernièrement trouvé une astuce très simple… le faire ressembler à Koïnzell.

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Pour ce qui est des scènes chaudes inhérentes à ce genre d’œuvres, elles sont assez courantes dans les premiers tomes pour diminuer progressivement, avec à l’aveu de l’auteur : une suppression définitive à la clé… du coup, je ne sais pas si je dois être déçu ou rassuré…

Le dessin est bon, très bon même, les combats sont pour la plupart lisibles, et c’est tant mieux au vue de leur nombre, pour le reste, Ki-oon a encore une fois fait un superbe travail d’édition et sortant le tome 1 et le tome 0, faisant office de prologue, en même temps.

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Malgré la fadeur dont je parlais plus haut au sujet des personnages secondaires, ce sont bien eux qui apportent une grande partie du piment au scénario. En effet, tandis que Koïnzell se démène pour accomplir sa vengeance, nombre de ses ennemis s’aperçoivent de toute la noblesse de sa tâche, qui va peu à peu au-delà du simple statut de vendetta personnelle. Les doutes s’accumulent, faut-il choisir la justice ou la loyauté ? Les retournements de veste sont nombreux, et ceux qui ne se sont pas encore produits ne devraient plus tarder, au final le nombre des alliés de Koïnzell ne cesse de s’accentuer, le rapprochant toujours plus de son but.

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Si ce n’est pas LE manga de ces dernières années, Übel Blatt est sans nul doute une excellente surprise, étoffé d’un surplus d’information historiques sur le contexte du récit à le fin des tomes, prenant, émouvant par moments, l’attente avant le prochain tome en devient particulièrement énervante… mais c’est le prix à payer pour cet excellent manga (Si on exclut les 7€50 de rigueur, of course…)

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