Japanime
21 décembre 2007
Guess the anime! powered by MS paint
Par lectorat le 21 décembre 2007, 19:48
Réalisé avec honte à l'aide de Google image et de MS paint, et ce dans le but de vous reposer après tant de texte long mais intéressant, "Guess the anime" est le grand rébus de l'anime rien que pou vous, inspiré par le "Guess the meme" (lien NSFW) de 4chan.
La règle est simple : trouvez, à partir des images pourries présentées, un titre d'anime bien connu.
Assez insulté votre intelligence. Laissons votre sens du déchiffrage picturale (je crois que ce terme est une contradiction) faire le reste. Mais attention! Parmis ces titres , il ya un piège, et il est bien tordu, je vous l'assure.
Ready? Go!
19 décembre 2007
Claymore
Par lectorat le 19 décembre 2007, 22:27
Tiens, pour une fois je vais parler d'autre chose que de jeux auxquels personne ne joue dans un quartier libre. Pas facile aussi de trouver ce de quoi on ne parle pas sur ce site. Enfin bref.
Claymore, donc. Anime de son état, adapté du manga éponyme de Yagi Norihiro, se déroulant dans un monde médiéval pas franchement joyeux. Les humains vivent dans la peur constante d'agressions de créatures démoniaques appelées Yoma, ressemblant un peu à des loups garou dans leur mode de fonctionnement. Il préfèrent opérer la nuit et dévorent les entrailles de leurs victimes, avant de reprendre apparence humaine. Dans ce monde, seul une force armée parvient à les contrer efficacement: les guerrières que l'on nomme Claymores; créatures mi-humaines mi-yoma, capable de sentir la présence de ces derniers et d'utiliser leur force issue de leur condition d'hybrides et utilisant de larges épées à deux mains à qui elles doivent leur nom.
L'histoire commence alors que Claire, Claymore de son état, arrive dans un village ayant fait appel au service de l'organisation gérant les guerrières pour se débarrasser d'un yoma ayant déjà dévoré plusieurs villageois. Elle y fait la rencontre d'un jeune garçon qui contrairement au reste du village n'est pas terrorisé par sa présence. Car les sorcières au yeux d'argent, comme elles sont parfois nommées, ne sont pas vraiment bien vues des humains normaux, chez qui circulent suspicion, méfiance et crainte envers ces femmes à moitié monstre. Une attitude qui semble laisser de marbre Claire et les autres Claymores.
Chacun semble vivre dans son coin en surveillant l'autre, jusqu'au jour où Claire croise le jeune Raki, qui manifeste un vif intérêt pour elle.
Claymore n'est pas un anime comme on en voit (trop) souvent, avec des héros sauveurs et désintéressés ou encore autant un objectif noble à atteindre coûte que coûte. Ici, le monde est à l'image de sa condition: gris et ne laissant que peu de place à l'espoir, les jours pour sa survie se suivant et se ressemblants jusqu'a ce qu'on tombe sur de plus gros problèmes, soulevant enfin un début de quête concret. Tout, dans l'histoire, tend dans ce sens. Les claymores sont toutes des êtres formatées mentalement et physiquement, ayant toutes la même tête de dépressive je m'enfoutiste, qu'on distingue à peine les unes des autres par leur coiffure. Rares sont celles qui ont une personnalité bien propre, ou un objectif dans la vie différent que de massacrer un maximum de Yoma avant d'en devenir soi-même un une fois qu'elles ne pourront plus contenir leur part de bestialité au fond d'elle.
Ce n'est pas la joie, mais il faut tirer partit de la moindre petite lueur que l'on voit, quitte a y laisser des cadavres dans la foulée. Voilà à quoi pourrai se résumer le credo de Claymore. Certain ont dit qu'en cela il se rapprochait de Berserk; mais je ne m'avancerais pas là dessus n'ayant jamais lu le manga sus-cité. Ce que je peux en dire, c'est que la recette a été diablement prenante en ce qui me concerne. L'héroïne ne joue pas aux miraculées systématiques que l'on présente dans bon nombre de shonen; entendez par là qu'elle y laisse souvent des plumes en cours de route. Même si sa progression suit néanmoins la logique de montée en puissance des mangas du genre; si ce n'est que la progression est parsemée de pertes, de désillusions et de danger permanent pouvant venir à tout moment de n'importe où; des alliés comme des ennemis. On est, sur certains points du moins, loin des stéréotypes du genre. On n’échappe pas cependant à la méchante société corporatiste sans scrupules; n'hésitant pas à monnayer les services des guerrières qu'ils créent en injectant du sang et de la chair de démon dans les corps d'orphelines "recrutées" de force par des hommes en noir. Ou encore a envoyer au casse-pipe ses guerrières trop désobéissantes ou ayant vécu trop longtemps à leur goût.
On a aussi droit à quelques personnalités typique des personnages féminins de japanime. Mais pour ce dernier point, le paradoxe a été pour moi que celles qui étaient dotée de cette particularité apportaient un souffle d'air à l'histoire plus qu'elle ne la rendait stéréotypée. Car voir une boute-en-train au milieu de toute ces filles d'apparence dépressive, ou une Tsundere extrême répandre des insultes à chaque réplique et tranchant nettement avec "le reste", contribue grandement à nous rappeler que malgré toute la merde qu'il y a dans ce monde, il existe d'autres voies que de laisser faire. Et que les arpenter au milieu de tout ce gris sombre est ce qui fait l'intérêt de cette histoire.
L'anime se termine en 26 épisodes sur une fin ouverte, légèrement différente de ce qu'il se passe dans le manga au même niveau. Néanmoins l'histoire ne fait que commencer dans le manga, dont déjà 11 tomes sont paru au japon et 6 en France, chez Glénat. Le manga est en prépublication mensuelle sur le Shonen Jump.
Coté réalisation, l'anime a été pris en charge par le studio MadHouse, à qui l'on doit notamment la série des X de Clamp (ainsi que le film et les OAV de ce dernier)
Pas encore de licenciement en France, la série étant récente (lancée au milieu de l’année) ; mais elle fait partie désormais de la liste de vœux personnels, et j’espère sincèrement la voir arriver en France un jour ou l’autre.
possibilité d'achat pour noel
Par lectorat le 19 décembre 2007, 16:44
Noel approche ... ou pas, quand je vois dans ma rue une centaine de guirlandes présentes depuis le 11 NOVEMBRE, je me dis qu'en tant que fête mercantile, elle a déjà commencé et n'est pas prêt de finir. ( Oui, je HAIS Noel ), cependant le raton a déjà fait quelques recommandations, et les offres de manga distribution sont toujours de vigueur. Pour ma part, je suis allé faire un tour du côté du Toulouse Game Show, sur lequel je vais dire un petit mot avant de continuer mon article, et j'y ai acheté quelques séries complètes, dont une par réaction purement fanboyesque. Plus particulièrement deux dont je n'avais jamais entendu parler, et qui visiblement ne sont pas extrêmement connues non plus: Muryoh ( plus connu sous le nom de Shingu ) et une autre dont j'ai la flemme de faire deux pas pour retrouver le nom complet à rallonge et dont je vais vous faire l'insulte de vous mettre un lien animeka, ( oui, bouuuuh ! ) d'ailleurs il faudrait toujours que je la regarde. Ces deux séries ont donc été achetées neuves pour 10€ après avoir vérifié qu'elles n'étaient pas issues d'un label HK.
Parlons maintenant du Toulouse Game Show, convention attendue impatiemment par un certain tas de lettre qui n'a pas pu venir et où j'ai loupé quelques autres personnes de ma religion. Convention qui m'a pas mal décue au final, peut-être parce qu'à cause de mes achats je n'avais plus les moyens d'y rester la seconde journée, ptètre parce que de toutes façon, je ne suis jamais content. Qu'on soit clair, j'ai déjà été à une expo bien pire, je n'ai jamais été à la tanime, bien que certains m'y aient fortement encouragé, qui a le malheur de mal tomber durant l'année ( à savoir pendant la période du bac, puis des concours ), et je vais à la japan constater des scènes affligeantes, et je vais à l'édition du Game in Paris où il n'y a ni le Naheulband, ni les surplus de DVD distribués "gratuitement" après avoir payé l'entrée. L'exposition n'est pas trop mercantile justement, pas comme la Japan Expo où les stands les plus intéressants sont délaissés au profit de fouteurs de gueule. Cependant l'exposition manque de place ne serait-ce que parce que les Wii devaient être placées en dehors du salon, devant la sandwitcherie, et obligeant les joueurs à tourner le dos aux projections d'AMV ( oui il s'agit bien ici de propagande religieuse ). Des blind tests mal huilés où l'on voyait les titres à l'écran sans que l'animateur ne s'en aperçoive et des milliers de fans ( dont pas mal de chals ) qui chantaient le générique FRANCAIS de Dragon Ball Z pendant que je retenais mes envies de dissection en 17 mouceaux. Cependant, tout n'était pas si noir, il y avait une bonne ambiance, et la scène était quand même l'attraction principale. Je suis impatient de voir ce que ça donnera l'année prochaine. En attendant ils n'avaient toujours pas mon scroll épuisé depuis deux mois à Konci et je ne sais toujours pas pourquoi les seuls scrolls potables de Fate/Stay Night viennent tous de Fate hollow/Ataraxia.
Sans transition, parlons de Muryoh, mon achat récent. J'aime pas mal deux genres d'animes, les animes contemplatifs ( tranche de vie pour la plupart ) et les animes de mechas. Mais je n'ai jamais pensé que l'on pouvait concilier correctement les ceux ( après tout, ça donne un résultat soporifique quand on essaye de concilier contemplatif et héroic fantasy ). C'est pourtant ce qu'ont fait les créateurs de Muryoh.
Synopsis :
Hajime Murata est un lycéen au japon en 2070, période phare connue pour l'apparition dans le ciel de Tokyo d'un immense objet d'origine supposée extra-terrestre. Cependant ce jeune insouciant est plus intéressé par l'apparition d'un être marginal dans son petit lycée de campagne. Appelé Subaru Muryoh, ce personnage aux allures insouciantes dans un uniforme typique à une époque qui a aboli de telles coutumes fétichistes au grand dépit de certains. En plus d'attiser la curiosité d'Hajime, il semble être pas mal remarqué par le conseil des élèves. Cependant en sa qualité de
Que vaut donc cet anime ? A première vue le générique est tout ce qu'il y a de plus calme et ... soporifique. Ca m'en rappelle un autre au passage. Ensuite est dépeinte une ville tranquille de campagne, un lycée tout ce qu'il y a de plus normal, en résumé, tout part comme un anime contemplatif. Non que ça manque spécialement de son ( mis à part la musique de fond qui se fait oublier ) simplement que l'on entend tout ce qui se passe de la bouche de Murata, qui en profite parfois pour briser la barrière de l'écran pour s'addresser directement au spectateur. Même s'il le fait moins bien que Ruri Ruri. On passe donc de considérations en considérations qui se terminent souvent par un très sain : de toute façon ça m'inporte peu. ( ne te préoccupe pas des détails inutiles ) . On est donc balloté de considérations désintériorisées ( oui j'aime les néologismes ) en combats de "méchas" relativement mous. Parlons-en des mechas, entre le mécha au centre de l'histoire, shingu, qui ressemble plus à un shikigami selon la tradition shintoiste des espèces d'insectes, et un pauvre gamin qui les poutre sans aucun problèmes à mains nues. On l'aura compris, les combats de méchas virils et intenses où l'on s'envoie des galaxies à la tronche ( spoil ) , c'est pas le genre de la maison. Quoique, quand même, pour un truc fait de papier et de flotte, ils arrivent quand même à l'envoyer dans l'espace sans qu'il gèle, et ils gagnent.
Le scénario, bien que raconté d'un point de vue particulier, et dans une ambiance particulière, reste bateau : des extra-terrestres attaquent la terre, et il faut s'en défendre. Les moyens conventionels ne marchent pas, et il faut faire appel à des forces surnaturelles.
Bien sûr les extra-terrestres ne sont pas aussi idiots et simples qu'ils en ont l'air.
Passons donc aux personnages, l'auteur y a passé plus de temps que le reste et j'aurais aimé dire que c'est réussi, seulement ... ( attention, spoils éventuels dans les liens suivants )
La tsundere a des twintail, théorie prouvée.
Le héros est un délégué de classe, il a donc des lunettes, théorie prouvée.
La silent moe est celle qui se bat le mieux, théorie prouvée.
Avoir une coupe Afro rend invincible, théorie prouvée.
Les clubs de sport japonais sont dirigés par des abrutis, théorie prouvée.
Etre je-m'en-foutiste sauve la vie, théorie prouvée.
Les forces spéciales doivent avoir une tenue ridicule, théorie prouvée.
Un mécha peut être piloté par des personnes de n'importe quel sexe avec un opening du même niveau de bourrinitude.
Au fait, c'est quoi le masculin de tsundere ?
A première vue on a affaire à un concentré de clichés qui contrastent avec l'originalité de l'approche, cependant ce sont des clichés qui sont ce qui font que les fans de méchas dépensent des milliers pour monter eux-même leurs plamos, en dépit du danger ambiant. Et que certains studios en profitent depuis des années, et que la moitié de Konci est destinée à Eva, alors que les deux tiers de sa clientèle sont des narutardés qui viennet claquer 14€ dans un bandeau. ( et d'autres qui viennent acheter un anneau hagaren qui leur glisse du doigt ajouterai-je perfidement ). Ce sont ces clichés donc qui donnent une bonne impression à la série, la même impression que l'on a quand on regarde un shonen classique, ou quand on mange une bonne tartine de nutella ( je remercie au passage le raton de m'avoir fourni un test pour mon algorithme de compression ), c'est "sympa", ça "fait passer le temps" et on ne ne regrette pas le visionnage. Cependant on regrette un potentiel raté. ici l'impression est moins forte, parce qu'on en ressort avec une pression frisant les zéro, pire que dans un anime sur des chats.
Enfin, que dire graphiquement ? C'est sympa, c'est, en plus du prix ce qui avait attiré mon oeil : le chara-design ressemble à celui de Kenichi. les décors ne sont pas vraiment fouillés, mais au moins ne font pas tache derrière. Les mechas sont hideux, je l'ai déjà dit, mais je trouve aisément pire et je vais me faire trucider pour plus d'une raison. Les scènes d'action sont molles et très courtes, donc ne nécessitent pas d'effort spécial, plus précisément, la musique et l'atmosphère ne s'y prète pas, car mis à part une musique répétitive mais prenante quelques accords réutilisés, la bande son ne vaut pas vraiment le détour.
En conclusion, il y a pas mal d'autres séries à acheter pour 10€ qui pourraient vous satisfaire, et quelques chef d'oeuvres, mention spéciale à l'anime qui a commencé ce que nanoha a fini. Mention spéciale à l'anime qu'on_dirait_pas_mais_qu'il_est_gore. Pour 20 € mention spéciale à l'anime que j'ai revu le plus de trente fois en en loupant un épisode décisif. Mais si vous les possédez déjà, pourquoi ne pas vous décider pour cet alien ?
Sans transition, il est temps pour quelques lignes de pub :
Pub pour une fanfic interactive d'un lecteur de l'éditotaku qui n'assume pas son âge.
Pub pour une radio déjà promue par QCTX.
Propagande pour une base de données sacrée.
Pub pour un forum, pour les amateurs de Rôleplay.
Pub pour un site qui n'est pas assez mis à jour
Et un appel, parce que je cherche quelqu'un capable de faire le design d'un site ou d'en dessiner la mascotte, sûrement une miko.
18 décembre 2007
Approche et impression sur School Days
Par lectorat le 18 décembre 2007, 15:00
On attribue le spoil comme ennemi n°1 de tout bon amateur de fiction. Quoi de plus rageant que de connaitre les tenants, aboutissants et surprises d’une bonne intrigue à cause d’un malotru qui laisse échapper l’information alors que vous n’étiez qu’en train de marcher dans la rue sans rien demander à personne (et pour acheter le dernier tome de votre bouquin favori en plus) ?
C’est vrai que pour une œuvre qui vous semble saisissante, c’est un abominable gâchis (d’où spoil) [, mais n’est-ce pas parfois drôle quand il s’agit d’une œuvre dont vous vous moqueriez bien volontiers, histoire de vous rassurer de sa définitive nullité ?(ex : la révélation finale de MÄR, à chialer. D'ailleurs tout le final est à chialer! Ce manga est à chialer!)
Ou même, de regarder tout de suite la dernière ligne/case/réplique/scène, pour vous constituer une énigme à déchiffrer avant le moment fatidique qu’est le final préalablement spoilé ? ("Mais comment a-t-on pu en arriver là ? " Vous diriez-vous)
Il arrive même parfois que c’est la scène finale qui vous encourage à regarder le reste de l’oeuvre, ce qui n’est pas si mauvaise idée puisqu’il arrive qu’on ne puisse faire confiance qu'au début de l’œuvre, qui ne décolle dans son intrigue qu’un peu plus tard. Abenobashi ou même Evangelion, tout deux de chez Gainax, ne laissent deviner tout l'intérêt et la réalité de leur contenu qu'après 2 ou 3 épisodes.
On peut donc en déduire que le spoil peut servir de motivation à la découverte d’une œuvre, et particulièrement quand son départ est un peu lent et pénible.
C’est dans une telle démarche que j’en suis venu à découvrir School Days.
School days est vraiment l’anime qui peut se targuer d’attirer les gens uniquement pour son final. Le digital-comic (ou devrais-je dire cartoon, puisqu’il est entièrement animé ! Belle prouesse, tout de même), dont il est l’œuvre originale, est reconnu des fans pour ses 3 mauvaises fins atroces et sanglantes. Presque des mèmes au sein de la communauté otaku, ces fins étaient fort attendues dans la version anime, depuis son annonce en mars 2007. Ne connaissant rien à School days, si ce n’est les 3 mauvaises fins, quelques infos sur le jeu vidéo et un synopsis, je me demandais comment une histoire de romance lycéenne pouvait finir ainsi.
Voyons déjà le synopsis sur AnimeKa. Une histoire de triangle amoureux en somme toute classique comme on en a vu des centaines de fois. Impression de classicisme renforcé par la vision d’un chara-design propre, joli mais convenu, les personnages ne semblant pas transpirer d’originalité, s’ébattant d’un cadre bien connu (le lycée) maintes fois usité.
Je ne voyais vraiment pas comment ça pourrait se terminer en un bain de sang. Mais me rappelant du choc que me fit Higurashi, je m’attendais alors a une sacrée surprise.
Nous voilâmes déjà en Septembre quand la série atteignit son 12eme et ultime épisode. Quelques infos, issues d'un certain enthousiasme autour de la série, suscitèrent mon intérêt.
Le héros serait un lamentable connard, insupportable, et même parfaitement détestable. Je croyais à ce moment là voir une larve, du genre héros de harem en pire, ou un successeur de Tsukasa de .Hack//sign en terme de volonté (lui même successeur de Shinji de EVA). Puis, la fin serait effectivement une boucherie bien saignante.
Héros crétin+univers romantique convenu+gore end = epic win. L'équation faite, j'ai sauté le pas, m'étant procuré les 12 épisodes en 3 jours, le double pour tout voir. Je suis à présent capable de donner un avis clair: What the fuck?
Je n'imaginais pas voir un anime aussi frustrant et déplaisant avec School Days. J'aurais dus m'en douter, vu comment ça se finit. Ce qui devait être un vrai plaisir coupable, un défouloir, a pris plus d'ampleur que prévu.
Fait avéré, Makoto s'est vu placé au plus du panthéon des persos d'anime les plus détestables par de nombreux amateurs, et je peux les comprendre.
On dit de lui que c'est un être bête, égoïste, avec un appétit immodéré pour les femmes, alors qu'il est tout à fait lâche et irresponsable.
Fort d'une réputation de gentil garçon (pour une fois que ça plait aux filles...), le voilà un devenu un véritable Dom Juan, voyant l'ensemble des jeunes filles quelque peu intéressées par lui comme un self-service.
Une fille lui plait, il se sert, c'est pas très bon alors il pioche dans ce qui passe sous mains, ça se mange plus facilement, et puis finalement le truc d'avant était pas mauvais. Et puis tient! Il y a un autre plat qui a l'air bon par ici! Et ça continue encore et encore...
C'est bien simple, Makoto a réussi l'exploit tant attendu de (vraiment) se taper toutes les filles de l'anime!(sauf une grande taciturne dont tout le monde s'en fout). Toutes! Yay! Et comment, me demandez-vous? Comme je l'ai dit plus haut, il fait comme au self.
Sauf qu'il se croit dans un buffet à volonté, avec un prix unique à payer pour tout ce qu'il prendra, alors qu'il devrait comprendre que dans un self-service, chaque plat à un prix.
Je ne vais pas non plus raconter toute l'histoire (et continuer dans ma navrante métaphore de restaurant), mais le fait est que Makoto n'a, à aucun moment, voulu assumer les responsabilités que comprend un couple, ce qui l'amena à sa mort.
Ne pensant qu'au plaisir immédiat avec les filles, en leur laissant miroiter de faux espoirs par des non-dits et des mensonges et en fuyant les problèmes, Makoto a finit par le payer cher. Tout le long de la série, ce type n'a cessé de me taper sur les nerfs pour ses successions de mauvais choix animés pour des raisons dérisoires ("hmmm, elle est canon aussi. Je me demande si...")
Dans un plan rigoureusement distrayant, parce qu'il s'agit avant tout d'un animé faussement balisé, voir tout un fatras de tromperies et luxures soldés par la mort du connard de héros et des nunuches de héroïnes devrait être très marrant, non? Ce fut le cas dans l'immédiat. "Crève, salaud, crève! Hinhinhin!" est la première chose qui devrait nous traverser l'esprit. "Pchuiiit! Ça gicle de partout!" suit dans la foulée.
Mais avec le recul, je me dis que Makoto n'était juste qu'un pauvre bougre, bête et impulsif. Juste un jeune homme qui a trop réfléchi avec son pénis.
Et ces filles, ce n'était que des filles comme en a vu pleins. Envieuses, bécasses, incertaines, timides, facétieuses, à fleur de peau. Elles ne voulaient que connaitre l'amour. "Putain de merde" fut de rigueur. J'étais effaré.
Comprenez-bien; les personnages en face de moi n'avait rien d'extraordinaire. Ils existaient même dans d'autres anime. Au point où finalement, on est familier à ce genre d'univers comico-romantique. Le bento, le toit, les cours animés, le copain obsédé, les jolies filles, et le fan-service (un tout petit peu) consternant. Tout pour que le fan d'anime se sente en terrain sûr et connu.
Mais c'est alors qu'intervient des tournures d’évènements assez graves pour un monde de ce type.
On a prêté des doutes et des tourments mélodramatiques à des personnages incapable de supporter ce poids! Ciel! Peste! Ventre Saint-Gris!
Vous imaginez si, dans Love Hina, Keitaro sortait avec Motoko dès le début, pour ensuite enchainer avec [mettez le nom d'une fille de Love Hina ici] sans rien lui dire, la laissant en proie à un aveuglement dépressif qui empire d'épisode en épisode? Vous savez qu'elle sait se servir d'un sabre; c'est inclus dans son profil stéréotypé. Elle tuerait tout le monde à coup de botte secrète de son dojo avant de se suicider, voilà ce qu'elle ferait. Carrément et sans détour, fine comme elle est!
Quand un être humain normal et complexe trouverait bien des moyens pour évacuer sa peine, un stéréotype dont on résume la personnalité en trois mots et quelques hobbies commettra forcément un acte improbable, énorme, net. Quand on fout des baffes en étant juste irrité, c'est l'apocalypse quand il s'agit de problème de cœur si grave.
Des êtres aussi limités que les lycéens d'anime comico-romantique ne peuvent qu'avoir des réactions extrême. Et là, quel choc. Il s'agit là d'une désacralisation totale de tout un pan de la japanime. Presque aussi révoltante qu'une règle 34 prise en pleine poire, nous sommes arrivés à l'extrême limite de ce qu'un univers romantique lycéen peut nous offrir.
Toutes les conventions et limitations ont été exploitées pour nous offrir la descente aux enfers que représente School Days.
Tout va de plus en plus mal, les personnages deviennent tous corrompus et souillés (Pourquoi, Sestsuna? Pourquoi?) , et le sort semble s'acharner sur eux: les quiproquos, coup du sort et appel géographique ("Désolé mon amour, mais j'ai fait une promesse qui m'oblige à aller dans une autre fac/nation/dimension parallèle, et on risque de ne plus se voir") récurent des harem sont utilisé ici à des fins machiavéliques.
Chaque épisode est plus dégoutant que l'autre, on a l'impression de s'enfouir de plus en plus dans les marasmes de la souffrance amoureuse, et les personnages se dégradent au fur et à mesure et de manière constante avant de faire exploser le peu d'identité qu'ils possèdent.
En fait, School days, c'est tout le contraire de Gurren-Lagann dans le déroulement.
Autre surprise effarante: je ne m'attendais pas à autant de thématique et de référence intéressante dans un tel anime.
Deux me viennent encore à l'esprit maintenant (c'est peut-être même les deux seules et c'est déjà beaucoup):
. Le téléphone portable est l'autre star du show. Elle représente bien cette jeunesse moderne qui idéalise et fétichise (je crois que ce mot n'existe pas) à tout va, et fait office véritable hublot qui nous interpose entre les nous et les autres. Makoto se contentait au début d'idéaliser l'image de Kotonoha, au point de la prendre en photo pour conserver cette beauté parfaite. L'aspect communication dessert bien les relations entre les personnages.
Elle devient un vrai baromètre des relations entre les personnages. Pour quelque chose comme une rupture, qui devrait être dit franchement, c'est un texto menteur ou désinformatif qui est envoyé. Quand on ne veut plus voir une personne, on la bloque de son répertoire. Quand on n’ose pas dire quelquechose en face de quelqu'un ou que cela fait trop mal à dire à voix haute, c'est encore le texto qui prend le relais. La scène des milles pardon suivis d'un adieu en SMS, dans le dernier épisode, m'a fait de l'effet...frissonnant est peut être le bon terme.
Mais surtout, c'est autour de lui que les personnages interagissent, discute et admire leurs screenshots.
Le téléphone portable est tour à tour un vecteur de rapprochement, puis de séparation, et laisse aux personnages taper du bout des doigts ce qu'ils pensent tout bas. Bien utilisé!
. Elle arriva tardivement, mais la tragédie (dans le sens théatrale du terme, voir lien) est une thématique stupéfiante et bien desservis dans School Days.
Vous en avez surement déjà lu durant votre scolarité, de ces "trucs déprimants où tout va mal, tout le monde crève et que le destin, c'est rien qu'un enfoiré".
Mais School Days, c'est exactement ça!
Des héros limités par leurs dérisoires conditions (de lycéen d'anime en ce cas), se trouvent dépassé par une force que les dépassent: des sentiments qu'ils sont incapable d'interpréter correctement, les menant alors à leur pertes, et ce de manière atroce, et ce en assurant la catharsis (voir lien) durant tout le long. Une vraie tragédie moderne en anime, ce School Days, je vous dis!
Pour appuyer de manière plus concrète l'existence de cette thématique, on a bien vu ces histrions masqués qui assaillaient la conscience de Setsuna et Sekai. On remarque que leurs intentions amoureuses ont joué dans l'implacable machinerie. ? Montrer à son amoureux (Makoto) une magnifique fleur (Kotonoha), prouve que je suis bien une formidable personne (Sekai) pour avoir fait une telle découverte et apporté tant de bienfait à mon amour. ? Nan, mais ça va pas la tête?
Vous l'aurez bien compris, School Days est un anime qui m'a fortement culbuté sans que je le vois venir arriver. Mais ce qui, enfin, m'a encore bousculé dans School Days, c'est que ce putain d'anime m'a remis en question.
A la base, c'est bien un Dating Sim. Il s'agit de faire le bons choix afin d'accéder à la meilleure fin. Mais Makoto, lui, n'a fait que des mauvais choix. Chaque décision était la mauvaise, et c'est logiquement qu'il eu une fin atroce. Avoir été si égoïste, prendre tout le plaisir pour soi sans avoir pensé une seule fois aux sentiments de celle avec qu'il était, c'est ce que Makoto n'aurait jamais dut faire.
Mais maintenant qu'on sait quels sont les mauvais choix, pourquoi je n'ai pas une seconde chance pour faire les bons? Pourquoi c'est obligé que ça se termine ainsi, dans un bain de sang suivis d'un abandon en haute mer? Pourquoi quand ça va mal, je ne peux rien faire pour améliorer les choses?
Parce que c'est à sens unique, c'est tout! Pas de retour en arrière, que ce soit en anime ou dans la vrai vie. Prend garde à tout ce que tu fais et chéris l'autre comme toi même, dans le plus profond des respects, car sinon, au mieux il ne te restera que des regrets, au pire une place à côté du père Lachaise.
J'ai même bien envie de jouer au jeu rien que pour gagner les bonnes fins.
"Don't mess with love!" sera la morale de cette terrible histoire que fut School Days. Remercions Makoto et ses copines pour nous avoir montré ce qu'ils ne faillaient absolument pas faire lors d'une relation amoureuse. C'était de bien étranges moments passé ensemble, quelquepart entre la gêne et le soulagement (ou plutôt la catharsis, si vous avez biens suivis).
La balle est dans votre camp à présent, et tout ce que j'espère pour vous à présent, ce que vous ne finissiez pas vos jours la tête dans un sac.
"Don't mess with love! Don't!"
Ah, au fait...
-------------------------
OP & ED de School Days
Opening: Innocent Blue de DeviceHigh
Ending 1: Usotsuki de CooRie
Ending 2: Ai no Kakera de Hashimoto Miyuki
Ending 3: Waltz de Kanako Itou
Ending 4: Kioku no Umi de Yozuca
Ending 5: Look At Me de Yuria
Ending 6: Namida no Riyuu de Kuribayashi Minami.
17 décembre 2007
QCTX Star System !
Par lectorat le 17 décembre 2007, 12:57
Ceux qui viennent sur ces pages depuis longtemps ou qui nous rejoignent sur IRC régulièrement, savent que ma passion première me demande peu d'investissement pour beaucoup de déceptions. Enfin beaucoup de déception de la part des autres. Oui comme dans la phrase célèbre : "le mal c'est pas de moi qu'il vient." Quoique, quand on commence à critiquer, on a beau se draper dans des buts glorieux, on n’en est pas moins vache. Mais je m'égare.
Donc, oui, pour les deux du fond qui ne suivent pas, je vais vous parler de fanfictions. Mais pas ici. Et pas maintenant. Nous y reviendrons, vous verrez.
Je vais vous parler de mes connaissances. De quelques personnes en particulier. Vous connaissez déjà tous la déesse et le culte que certains lui portent. Vous savez qu'un forum entier ainsi qu'une banque d'image lui sont consacrés grâce à l'ami Axel. Il y a aussi un Wiki sur la série, et une traduction des romans en français pour les quelques incultes qui ne sauraient pas encore de quoi je parle. Or nous avons vu récemment arriver sur le forum deux visiteurs venus de la Ville Rose : MJ d'abord, puis Dante. Ce dernier nous étant présenté comme le rédac-chef d'une émission de radio spécialisée dans les jeux vidéos, nous apprenons que c'est MJ qui aura la charge de présenter un dossier sur Haruhi.
Fort curieux d'entendre s'épandre la "Bonne Nouvelle" à travers les ondes, j'ai donc écouté l'émission, tout en la critiquant sur-le-champ. Applicant par là même les préceptes de notre maître ès communication, je me suis rapidement fait des ennemis. Dante en priorité puisque je l'ai carrément traité d'"enfileur de disques". Mais MJ a suivi lorsque j'ai découvert son côté fangirl. Mais j'anticipe la grande nouvelle.
Nouvelle d'importance, donc, puisque peu après le reportage sur Haruhi, nous avons appris qu'un sujet d'importance allait être traité (je vous laisse tourner les pages). Ce n'était rien de moins que des fanfictions dont il allait être question. Furieux devant les performances moyennes de la fine équipe, j'ai donc enfourché mes grands chevaux, tempêté, supplié, hurlé pour avoir le droit de jeter un œil sur le dossier avant qu'il ne passe à l'antenne. J'en ai profité aussi pour me renseigner sur les activités des deux compères. Figurez-vous qu'ils sont tous les deux membres d'une association de jeux vidéos nommée "Gamers Arena" (original, n'est-il pas ?) et que Dante en est même le président. L'émission est diffusée dans la région toulousaine par une radio locale soutenant pas mal de mouvements associatifs et culturels de la région.
L'émission en elle-même avait des horaires de diffusion assez étranges puisque cela reprend le système des semaines alternées (souvenez-vous de votre emploi du temps du collège) ce qui m'a contraint à louper quelques rendez-vous. Elle a lieu le mardi soir soit à 21 h 30, soit à 20h (une semaine sur deux en alternance, donc, mercis à ceux qui suivent). Chaque intervenant vient tour à tour présenter son sujet et les musiques diffusées sont en rapport avec le sujet. Comme une vraie radio, donc. Depuis peu, l'équipe s'est étoffée et l'on a enfin droit à des bruitages (bientôt des jingles), un chat avec un intervenant pour diriger la discussion et des jeux de culture ludique pour gagner de nombreux lots. Le dernier en date vous fournit en places de cinés. On peut aussi, si l'on est dans le coin, s'inscrire sur le forum pour participer à l'émission.
Mais nous avons eu un "léger contretemps". En effet, plus la date du passage du dossier le plus intéressant à mes yeux (ou plutôt, à mes oreilles) se rapprochant à grands pas, j'avais de moins en moins de nouvelles à sont sujet. Inquiétude encore augmentée lorsque je m'aperçus que des contraintes professionnelles m'empêcheraient d'écouter l'émission. Alors que je m'étais promis d'appeler au moins (histoire de contredire quelqu'un, une question de standing, quoi). Bref la loose totale. Et le pire survint peu après, quand nous avons appris le départ de Dante, pour des raisons personnelles, deux jours seulement avant la date fatidique. Vous comprenez alors qu'il n'était plus question de parler fanfictions ce soir-là.
Mais tout ne fut pas perdu, loin de là. D'abord pour MJ qui est devenue immédiatement présidente de l'association (et vive la parité) et rédactrice en chef de Gaming Spirit. Le sujet ne fut donc pas annulé, mais simplement reporté. Et la proposition de faire participer un auditeur ne rencontrant alors que peu de succès, j'imaginais un projet encore plus fou. Aller directement dans les locaux de la radio donner un cours sur les fanfictions, rien de moins. Et tenez-vous bien cette idée de fou a été acceptée au-delà même de toutes mes espérances.
Comme vous vous en rendez compte, je suis attendu là-bas avec les honneurs pour défendre une cause geek. Retenez donc bien cette date dans vos agendas, celle du 8 janvier 2008 à 21 h 30 ! Les sujets porteront très probablement sur "des origines et de l'utilité des fanfics", "les Mary-sue et les fangirls/fanboys", "les stats du yaoi", "les différences entre type et genres de fanfics", "la différence entre reviews et commentaires", "le phénomène FF.net", "la législation", "le HOWTO et les drabbles"...
Et si j'ai le temps, je ferai peut-être une digression sur le MST. Si vous avez l'impression qu'il en manque, n'hésitez pas à le préciser dans les commentaires.
Récapitulatif :
Site de l'association "Gamers Arena" : http://gamersarena.forum2jeux.com/
Forum de l'émission de radio "Gaming Spirit" : http://www.gamingspirit.fr
Site de la radio "Canal Sud" pour écouter l'émission : http://www.canalsud.net
L'émission spéciale sur les fanfics aura lieu le 8 janvier 2008 à 21 H 30.
Pour l'écouter, allez sur le site de la radio et autorisez l'ouverture du pop-up. Si vous êtes dans la région de Toulouse : 92.2 FM
Ah, prosélytisme, quand tu nous tiens...
23 novembre 2007
Manga Dissection
Par Raton-Laveur le 23 novembre 2007, 03:29
C'est pour ça qu'ils se serraient la ceinture depuis quelques temps et qu'on n'a pas vu de nouvelles licences chez eux, Déclic Images se contentant de rééditer sans cesse les mêmes séries. Après l'appel, ils étaient donc repartis lors de la rentrée avec une trésorerie épurée, puisque l'amende était en suspens. Donc là, ils viennent de se la rebouffer, et les administrateurs nommés par le tribunal vont revenir faire un tour dans les locaux.
C'est du merdier juridique et je tente de vulgariser tout cela, hein.
Bref ! On s'en fout un peu. L'important dans l'histoire, c'est que Manga Distrib' est bientôt mort et qu'il est temps de les ninja looter avant qu'il soit trop tard. Surtout qu'ils sont en train de tout liquider pour rentrer rapidement de l'argent frais ! Que deviendrait votre vie si vous n'aviez pas pu compléter votre collection de Full Metal Panic! ou choper la grosse édition collector de Fruits Basket avant qu'il ne soit trop tard, hein ? Vite ! Allons regarder ce qu'il y a dans leur catalogue pour se servir avant de tout retrouver dans un faillitaire ou sur les marchés aux puces.
Déjà, il faut bien distinguer les promotions Déclic Images de celles sur le label IDP. La liquidation des DVD IDP avait commencé avant que la cour de cassation ne rende son jugement. Il s'agit malgré tout de produits qui ne seront pas réédités, tout du moins sous cette forme - allez savoir, on n'est jamais à l'abri du retour du béhémoth Sakura ! On va quand même regarder ce qu'il y a de cool dans le déstockage IDP : du CardCaptor Sakura à 20 € la saison non censurée et à 5 € le film (8€ pour les éditions collector !), du Cat's Eye à 15 € la saison, l'intégrale Sherlock Holmes (Hayao Miyazaki inside) à 10 €. Voilà, ça, ce sont les incontournables, mais on trouve aussi des coffrets avec un DVD et un manga de Hanaukyo Maids ou Tokyo Underground à 4 € (!) ou la flopée de films de Touch (4 € l'unité, coffret des 5 en collector pour 20 €).
Pour l'amour du ciel, arrêtez d'écrire "Cat's Eyes" et de le prononcer "Cat's Eyezzz". Le pluriel a été ajouté en France par le générique chanté, qui attribuait ces multiples "yeux de chat" aux trois soeurs au lieu du nom de leur café.
Maintenant, les promos propres au destockage des produits Déclic Images qui découlent directement du besoin de fric pour payer l'amende sans crever au passage. C'est si grave que ça ? Ben, grave au point de mettre l'intégrale des six saisons de Ranma 1/2, soit 161 épisodes en 30 DVD, à 50 € (!!). Et je parle d'une édition sur les masters japonais, pas du doublage francais d'AB Productions. Bon, je suis pas du genre à acheter au kilo, à comparer le prix au nombre d'épisodes, mais là, on parle quand même de Ranma, un classique des années 80. Pareillement, les 101 épisodes de Touch sont à 40 € (!!!). Manga Distrib' observe aussi quelques différences sur les prix éditeur avec les produits non-Déclic : par exemple, les récentes rééditions (chez Dybex) de Serial Experiments Lain et Hellsing, officiellement étiquetées à 25 €, sont 5 € plus chères chez MD.
Parenthèse ego : des tas de gens que je ne connais même pas me détestent.
Je gardais ça pour l'éloge funèbre, mais Manga Distrib' et son label Déclic Images ont énormément apporté à la japanime francaise avec leur politique discount. Là où Dybex et Kaze ont pratiqué des DVD à l'unité coincés à 25 €, ils ont été les premiers à tenir des éditions en coffrets vendus aux alentours de 40 €, quitte à squeezer des doublages boudés par les fans et des bonus que personne ne regarde, aussi bien par souci d'économie que de rapidité. Là où Dynamic a mis plus de cinq ans pour rééditer ses VHS d'Eva, Cowboy Bebop ou Escaflowne (trois titres qui ont assuré leur pérennité pendant fort longtemps !), Déclic a eu le temps de sortir la quasi-totalité des productions du studio Gonzo. Ils pouvaient aussi se faire facilement quelques ronds en rachetant les droits d'oldies, principalement achetés par les nostalgiques et les otaques nouveaux parents qui se faisaient plaisir tout en faisant l'éducation de leurs enfants. Suite à cette démocratisation, le marché s'est élargi, et Déclic s'est adapté en tenant la politique des coffrets multiples pour une même série : deux éditions simples avec sous-titrage ou doublage, les collectors, et les distributions multiples jusque chez les marchands de journaux. C'est grâce à eux que les autres éditeurs (à l'exception de Beez) finissent par nous lâcher la bride quand une série est rentabilisée.
J'insiste encore une fois sur leur rôle dans la démocratisation de la japanime. Non seulement en redéfinissant le prix d'un DVD, mais aussi en réinjectant des animes à la télé. Pourquoi croyez-vous que Déclic se soit amusé à faire des versions francaises des génériques de toutes leurs séries, même si on ne les voit presque jamais à la télé ? C'est tout simplement pour anticiper les peurs des producteurs de chaînes : s'ils n'ont pas envie de passer une chanson en niakoué, Déclic a tout prévu. La seule fois que j'en ai entendu un, c'était Fruits Basket sur Cartoon Network.
Revenons à nos moutons. A part Ranma et Touch, on peut se servir allègrement dans leurs coffrets. Mais vu leur nombre, il faut fouiller un peu ! Par exemple, Love Hina est dispo en doublage FR à 20 €, en sous-titré et doublage à 25 €, et en collector (doublage, sous-titrage, bonus et joli coffret Digipack au lieu du carton à boitiers DVD) à 35 €. Et encore, ce ne sont que les produits actuellement sur le marché : sur mon étagère, il y a la version avec sous-titrage et rien d'autre, qui n'est plus éditée. Il y a même deux éditions collector de Fruits Basket, avec le même contenu mais 15 € de différence ! D'autres titres, qui devaient avoir un faible potentiel "susceptible d'être vendu à une chaine de télévision" ont un collector (Digipack et bonus) mais en sous-titrage uniquement : c'est le cas de SaiKano (20 €), que je vous recommande chaudement, surtout si vous aimez les tristes histoires d'amour. Dans tous les cas, ces collectors ne sont pas des éditions limitées... Enfin, n'en étaient pas. N'oublions pas pourquoi cet article est là.
Nom d'une pipe, il y a eu dix OAVs sur Tylor ?!
Maintenant que vous savez comment vous y retrouver au milieu des différentes versions d'un même titre, regardons ce qui vaut le coup dans le catalogue Déclic. Tout d'abord : R.O.D. the TV ! Les plus anciens lecteurs savent que je suis ultrafan des ROD : Read Or Die (l'OAV, dispo chez Dybex) et Read Or Dream (la série télé, chez Déclic). Tapez les noms de ces animes dans le moteur de recherche de l'éditotaku et vous comprendrez. Ou mieux, chopez ces titres, surtout vu leur faible prix, et vous aurez affaire à un passionnant univers peuplé d'otakus bibliomaniaques à gros seins qui se battent contre des clones génétiques et l'uniformisation des connaissances à l'aide d'arcs, de golems et de shurikens en papier. Je suis sérieux.
Ensuite, il y a Full Metal Panic! (le point d'exclamation est dans le titre), qui a pour principal défaut d'être tout le temps confondu par les novices avec Full Metal Alchemist (qu'ils prononçent "alchémiste" ou "alchimiste" au lieu d' "alkemist", Dieu du Ciel). FMP a eu trois saisons, la seconde étant Full Metal Panic! Fumoffu et la troisième Full Metal Panic! The Second Raid, qui n'est pas sortie en France puisque Déclic manquait de sous. Le manga est dispo en France chez Panini, mais est relativement hors de prix pour ce que c'est, puisque manga et anime sont deux adaptations d'un même roman. Cette série est une excellente alchimie *rires enregistrés* entre Mechs, espionnage, humour et romantisme : ça parle d'une armée secrète qui protège quelques humains surdoués susceptibles d'êtres enlevés à des fins militaires par des terroristes. L'histoire se concentre sur un de ces militaires, chargé de protéger une de ces surdouées du kidnapping par un de ces terroristes. La première saison, pondue par le studio Gonzo, se laisse regarder. Fumoffu et The Second Raid ont été assurés par Kyoto Animation (Haruhi Suzumiya), témoignages simultanés de la mort clinique de Gonzo (qui a ensuite réalisé la coquille vide qu'est Origine) et du grand talent de KyoAni. En l'absence de Second Raid en France, je peux difficilement conseiller FMP en haut de votre liste d'achat, mais perso, j'adore. Et Chidori Kaname (doublée par la chère Satsuki Yukino) est la seule tsundere que j'aime.
Normalement, il devrait y avoir plein de liens hypertexte partout, mais comme vous arrêtez pas de râler parce que je poste pas les articles à temps, vous l'avez mérité. Merde quoi, qualité ou quantité ? Dire que j'écris ça à trois heures du matin pour ne pas vous entendre soupirer en lisant le site depuis votre boulot demain matin ! Bande de rustres !
Les incontournables : Fruits Basket, que vous devez déjà avoir. Cobra, parce qu'il revient au goût du jour, et qui aura la licence après Déclic ? Si vous êtes un vieux de la vieille, vous avez aimé Megumi Hayashibara, et vous devez donc mater les trois saisons de Slayers (la seconde est Slayers Next, puis Slayers Try, sans parler des 6 OAVs, 5 films et 4 jeux vidéo), série que je définis facilement par "le Donjon de Naheulbeuk avant l'heure et en anime". Bon cadeau de Noël à un rôliste, s'il ne connait pas déjà... Ah, Black Lagoon ! Bon anime qui vient d'un bon manga, avec action non-stop ultra référencée et une production plus que correcte.
Les surprises : Blue Gender. C'est froid parce que ça décrit un futur tout aussi froid, d'une science-fiction violente, un peu à la Starship Troopers - le roman, pas le film. Et Speed Grapher ! Ultraviolent, adulte, sombre, brut, excellent. Il me manque la seconde partie de la série, il faut que je complète ça avant qu'il ne soit trop tard !
Les oldies : Jeanne et Serge, parce que dans un des premiers épisodes on voit Jeanne sous la douche, seins nus, et c'est PASSE A LA TELE. Glass No Kamen, alias Laura ou la Passion du Théâtre : vous savez que le manga a duré une quarantaine de volumes, où l'héroïne est adulte et tout et tout ? Dingue, non ? Et Cynthia ou le Rythme de la Vie, j'aime la gym, j'aime la gyyym ? Bonnasse la Cynthia, hein ? Perso, j'ai jamais pu remater un seul épisode après l'affaire Shintaisou.
Les pas-Déclic-mais-soldés-quand-même : sous le label Kero Vidéo, il y a Rouge Citron Productions (qui a aussi les droits de Keroro Gunsou, d'où le nom), dont vous avez dû lire le nom dans les dossiers de nonoche à propos de l'affaire Goldorak, celle-là même qui a mis Déclic Images dans la situation actuelle. Manga Distribution a donc un joli stock du Comte de Monte Cristo à 40 € le tout, soit largement moins cher que dans votre boutique du coin. Oui, c'est du Gonzo de qualité mais récent, et non, je ne sais pas comment ils ont fait.
A l'inverse, les oubliables, ou le paragraphe "raton va encore se faire détester" : Babe My Love, bien entendu. Hikaru No Go!, d'accord c'est sympa, mais le manga (chez Tonkam) est mieux, non ? Mais si vous faites une comparaison au prix, vous êtes un acheteur au kilo, et nous sommes dans une situation où le DVD est moins cher... Chrono Crusade, que Déclic a écrit Chrno Crusade par respect d'une coquille de Daisuke Moriyama, est un anime parfaitement éthéré, qui vous laissera autant de souvenirs que votre dernière chaussette. C'est correctement réalisé, raconté, tout ça, mais au final, on n'a ressenti ni chaud ni froid : le genre de truc qu'on case dans un lecteur DVD pendant une LANparty pour ceux qui vont s'assoupir sur le canapé. Pareil pour Heat Guy J ou la série télé de Sakura Taisen - et c'est un fan des jeux vidéo qui vous dit ça. Y'a d'ailleurs eu plein d'animes Sakura Taisen (rien qu'en France, y'en a un autre chez Kaze, et des OAVs chez AK Vidéo), tous franchement bof...
Et les questions, que raton a pas vu : Last Exile, Peace Maker Kurogane, Scrapped Princess, dites-moi, ça donne quoi ?
Ah, et à moins d'être une fille fan de yaoi, ne touchez pas à Saiyuki. Si vous êtes une fille tout court, le girl power de Silent Möbius devrait vous amuser le temps de ses 26 épisodes... surtout que c'est l'adaptation d'un manga de Kia Asamiya, de l'époque où ses lignes de front étaient si hautes que ses héroïnes en devenaient hideuses. Il fallut attendre les animes de Silent Möbius et Martian Successor Nadesico pour que ses filles justifient les doujins hentai. Maintenant, Asamiya, c'est bien : essayez le manga Junk (édité chez Asuka), c'est assez bonnard.
Ne craignez pas de recevoir un gros colis au final, parce que c'est ce qui vous arrivera : depuis des années, les otaques avaient pour tradition d'ouvrir un énorme carton estampillé Manga Distribution, avec assez de DVD pour tenir un siège. En témoigne cette photo qui date de 2003... signe d'une époque qui se termine bientôt.
Pendant ce temps : c'est la mode ou quoi ? Après France 2, c'est France Info parle de nolife avec Nolife ! Oh, et Psychonauts gratuit !
19 novembre 2007
Manhole
Par Raton-Laveur le 19 novembre 2007, 17:08
Les deux premiers titres, un volume chacun, étaient de véritables storyboards prêts à être adaptés en films d'action, efficaces et bruts. Bon, les américains doivent prendre leur temps, puisque c'est seulement maintenant qu'ils se décident à ainsi "convertir" ce cher Kite que j'aime tant, mais y'a espoir qu'un producteur bedonnant tombe un jour sur les mangas de Tsutsui. Manhole est un thriller qui tient en trois tomes à la progression implacable, tant pour le suspense que pour le plaisir du lecteur. Thrill, en anglais, ça veut dire frisson : et précisément, le volume 2 m'a fait frissonner pour de vrai tant c'était palpitant. Je ne vous parle même pas de la référence à ses mangas précédents qui m'a fait sourire d'une oreille à l'autre.
C'est toujours les mêmes points forts : un synopsis en béton déroulé dans des chapitres pleins comme des oeufs, des personnages peu nombreux dont on devient complètement fan, d'astucieuses trouvailles scénaristiques, un trait vif qui va droit au but. Deux flics remontent lentement la piste d'un virus biologique même pas mortel mais propagé volontairement.
Comme d'habitude, je n'en dis pas plus, par peur de gâcher le plaisir. Sur Duds Hunt, j'avais cru avoir déniché une incohérence dans le scénario, mais vos commentaires avaient bien indiqué que je m'étais planté. Ainsi, je n'ose émettre une objection sur une pirouette à la fin de l'histoire (mais pourquoi n'a-t-elle pas été contaminée, elle ?) pour mieux vous recommander encore une fois de lire ce manga. Que du bonheur, je vous dis.
Coté jeux vidéo : J'ai besoin de votre avis. Est-ce que je suis parano, ou est-ce que cette sortie, au terme d'un buzz médiatique, est une ficelle trop grosse ?
Vu dans Canard PC, une pub pour UT3 : "par le studio qui a développé Gears of Wars". Sic transit.
La beta d'Exteel, le jeu de baston online gratuit avec des robots de 30 mètres de haut qui se mettent sur la gueule, a enfin commencé. Sauf que le compte PlayNC est de type "standard" et non "beta", signe latent que nous avons affaire à une fausse beta en forme de démo. Tiers-Beta dans les cartons, oui. On ne peut pas créer de clan (!), mais ajoutez quand même "RatonLaveur" dans votre liste d'amis, on sait jamais.
L'éditeur de cartes pour World in Conflict est dispo ! Pour 350 Mo, je vais enfin pouvoir refaire ma ville à partir des images satellite sur GoogleMaps et GéoPortail - avant de balancer une ogive nucléaire dessus. Joie.
Hey, France 2 parle de nolife au JT de 13h !
12 novembre 2007
Grand Tournoi des Maids, débriefing final
Par Raton-Laveur le 12 novembre 2007, 11:52
Warning 2 : vous allez haïr l'auteur de ces lignes si vous continuez à lire
Warning 3 : adoptez la otaku attitude
Vous êtes en droit de vous demander pourquoi j'ai apporté autant d'importance à ce tournoi débile. L'organisateur lui-même a dit que c'était parti d'une déconnade sur le canal IRC #editotaku, et qu'on faisait ça pour les lulz. Nous avons initié la première version francaise du saimoe, le célèbre concours nippon de popularité des personnages de japanimation. Pour comparaison, un round de saimoe tape entre 1500 et 2000 votes ; le grand tournoi des maids tournait à 150 votes et 30% de voix en plus quand l'éditotaku appelait à voter, avec une pointe à 300 (Spartaaa, je sais) quand nous avons mis Mahoro à terre. Selon une philosophie que nous sommes nombreux à appliquer, ces futilités sont ainsi considérées avec la plus haute attention, alors que des choses bien plus importantes dans la vie sont décidées avec légèreté.
Puis il y a le studio Gainax et ses heures noires. He is my Master, Puchi Puri Yuushi et autres cochonneries sortaient du circuit qui avait généré Nadia, Gunbuster ou Eva. On les croyait perdus, et voilà que Gurren Lagan nous prend tous par derrière. Que Cloud ou Sephiroth squattent régulièrement les concours de popularité de GameFAQs est une chose (quoiqu'ils ont fait gagner la brique Tetris en L cette année), mais il était hors de question qu'une pouffe tirée d'un anime de merde squatte la première place.
Pour Mahoromatic, c'est une histoire un peu plus longue. Et introspective, vous êtes à nouveau prévenus. J'espère que vous connaissez Evangelion.
Ah, et dans cette histoire, je suis le méchant.
Et c'est vraiment très otakiste. Vous allez me détester après avoir lu ça. Y'a des tirets pour délimiter ce passage de l'article.
---
Ca a commencé il y a bien dix ans. On squattait le modem 33 600 bauds du lycée qu'on laissait connecté tout le week-end pour télécharger des roms N64 et les rapatrier sur un lecteur Zip en port parallèle. Canal Plus passait Evangelion (que j'avais croisé en VOST sur la chaine C:, plus tard renommée Game One), et nous avions eu vent des films. On ne peut récupérer que quelques extraits vidéo de End of Eva (dont la fin du combat d'Asuka) et quelques résumés du film. Je tombe sur un pavé en francais qui détaille toute l'histoire. A la fin, le traducteur de ce synopsis croit bon d'ajouter un extrait de sa fanfiction Eva. Ledit traducteur était Axel Terizaki, et sa fanfic était Child of Love. Je résume le pitch : Asuka est enceinte de Shinji. Voilà. Ledit extrait montrait un Shinji qui disait à Asuka qu'il savait enfin pourquoi il se battait contre les Anges : pour protéger Asuka et le gosse. En lisant ça, j'ai pété un câble, vu que Shinji qui ne sait pas ce qui le motive, c'est un des traits les plus importants de son personnage, au point que ça occupe une bonne partie des fameux épisodes finaux.
A l'époque (1997+), les premières communautés francaises étaient Multimania (hébergement de sites) ou Caramail (email et forums privés). C'est sur ce dernier site que j'ai développé ma répartie (flamewars kekeke) et discuté Eva dans tous les sens. Quand j'ai acheté raton-laveur.net en décembre 2000, le site hébergeait juste mon mail et une FAQ sur Eva. De fil en aiguille, le nettoyage de trolls s'est transformé en nettoyage de fanfictions. La guerre contre les mauvais auteurs s'est déplacée sur un autre forum, abandonné quand j'ai atteint les 666 posts.
C'est à ce moment que j'ai réalisé que la majorité des grimauds remerciaient Axel Terizaki pour Child of Love, qui les avait motivés à écrire leurs propres torchons. Malgré lui et parce qu'il était le premier fromage-qui-pue à avoir fait ça, Axel avait placé la barre pour le niveau des fanfics Eva - le problème, c'est que la barre était vraiment très basse.
Puis un jour, je l'ai rencontré en vrai, à l'Epitanime. Il me connaissait déjà. Depuis, il était passé aux fanfics sur Love Hina (avec une Narusegawa qui tombait enceinte, je suis sérieux), puis Mahoromatic (il avait même fait son propre T-Shirt pour l'occasion), sans parler de sa participation aux fansubs de cette série. J'ai sorti ma caméra, je lui ai passé ma peluche, et je lui ai demandé ce qu'il avait à répondre pour avoir fait de la fanfiction francaise la fange qu'elle avait toujours été. J'ai toujours la bande avec sa réponse :
"responsable, mais pas coupable."
On a bien rigolé et on a repris notre promenade, chacun de notre coté. Après les fanfics, j'ai commencé l'éditotaku pour occuper ma plume. Quelques années plus tard, Axel a commencé à y poster des commentaires, avant de visiter le chan IRC ou nous inviter à faire un Unreal Tournament. J'insiste là-dessus : c'est lui qui est venu, faisant fi de toutes les saloperies que j'ai pu sortir sur ses textes. C'est tout ça, l'histoire ancienne qu'il évoque ici, et que je ressors à présent. C'est lui le gentil, et moi le connard de l'histoire. Depuis, j'ose croire que nous nous entendons plutôt bien. Fin du flashback.
Le pire, c'est que j'adore son AMV sur Mahoromatic avec du Kyo en fond sonore (oh le menteur).
Mahoromatic, donc, j'ai quand même eu beaucoup de mal. Le seul qui me conseillait de continuer, c'était lui. J'avais même le rayon informatique de mon hypermarché Leclerc qui diffusait ses fansubs de l'anime, en ces temps reculés où Direct Connect remplaçait Napster sur les réseaux de peer2peer. Ayant mis ses fanfics loin derrière, j'ai alors considéré cet anime comme le truc honteux d'Axel. Je peux me foutre d'un pote parce que Final Fantasy VIII est son épisode préféré ; c'est son truc honteux à lui, et ça me donne le droit de le couper au milieu d'une argumentation érudite en lui disant qu'après tout, tu joues à FF8, donc je m'en fous de ce que tu penses. Mon truc honteux à moi ? Les raisons pour lesquelles les googleurs viennent ici, peut-être ? Et puis merde quoi, Mahoro a tellement secoué Axel qu'il a développé un maid complex. Qui nous a amené à ce concours de popularité, ciblé sur les maids.
---
Et parce que je suis un con, pourquoi ne pas en profiter pour raviver cette stupide rivalité que j'ai été le seul à attiser ? Mort à Mahoro ! Et par extension, mort à tous les persos d'animes pourris ! Mais on aurait dit qu'il donnait le baton pour se faire battre : après les éliminatoires, Axel disposa les candidates les moins populaires à coté de Mahoro, afin de lui assurer une victoire aisée pendant que les concurrentes sérieuses s'étriperaient entre elles. Quelle provocation.
Cependant, ce geste de favoritisme envers Mahoro a également flingué le tournoi. En laissant les grandes maids de la japanime s'éjecter dès les premières manches, la finale opposa une servante quelconque (Maria de Hayate No Gotoku, à la place prévue pour une Mahoro éliminée par nos soins) à la darwinienne survivante des matchs entre noms majeurs (Mikuru d'Haruhi Suzumiya, qui quoi qu'on en dise, n'est même pas une vraie maid). Et les supporters de ces mêmes stars ont donc voté contre cette Mikuru qui a éjecté leurs idoles, faisant gagner une demoiselle que nous avons déjà oublié. La vraie finale était celle pour la troisième place, où Hisui et Kohaku de Tsukihime ont gagné contre Siesta de Zero No Tsukaima.
Le but de ce concours était de déconner sur #editotaku ? Ce fut une réussite totale : chaque dimanche soir, nous conspirions devant l'organisateur, analysant les candidates qui avaient le plus de chances de battre Mahoro et Cie. Nous votions plusieurs fois dès que l'occasion se présentait, parce que nous étions sérieux dans la déconne. Chaque round durait une semaine, et nous avons forcé à recommencer certains matchs qui s'étaient terminés avec 30 minutes d'avance avec un quasi ex-aequo - c'est ainsi que nous avons pu qualifier Emma, qui a tenu jusqu'en quart de finale. Nous profitions des commentaires sous les votes pour démoraliser les fans des autres candidates, menant une vraie guerre psychologique. Dans la demi-finale Maria contre Siesta, la seule voix de différence qui a qualifié la première venait d'ailleurs d'un lecteur, présent sur IRC, qui contactait ses amis sur msn pour les encourager à voter. Ce n'est que la première édition de ce concours de popularité, et nous avons donné un bon exemple, en bon comme en mauvais, de ce qui se produira quand il sera plus populaire. Tel des anonymes, nous n'avons rien oublié, rien pardonné, faisant tout pour les lulz, rushant les votes comme des Zergs, patati patata.
Franchement, on s'est bien amusés. Merci Axel !
Et pour l'an prochain ? Quelques trucs à améliorer, tout au plus. Primo, pas question de recommencer les maids, autant tenter un autre moécon, comme les écolières/collégiennes/lycéennes (IL FAUT FAIRE CA), les tsundere, les lolis... Nan, sérieusement, faites-moi plaisir, les costumes de lycéennes, c'est mon moécon. Il faut aussi donner une légitimité au concours, en lui donnant un site propre - ou sous-site à meido-rando, on s'en fout, il faut juste que ça ait son propre rédactionnel séparé du reste, afin de ne pas donner l'impression que ce tournoi n'est qu'un moyen détourné de bloggueur pour attirer des visiteurs sur sa page.
Mais il faut dire ce qui est : la blogosphère francaise n'existe pas. J'entends, une vraie émulation et coopération, avec des liens zigzaguant d'un site à un autre d'une bande de copains qui ne se connaissent que par leurs écrits. Malgré blogchan ou sama, malgré mes appels pour ce concours, personne n'a cherché à contrebalancer la team Editotaku dans sa furie votante. A peine une petite news dans un coin et rien de plus. Aucun autre site n'a pris parti pour des candidates ou n'a incité à voter... Ou presque. Sur les demi-finales, alors que nous avions éliminé nos ennemies et n'avions donc plus de consignes à donner, des fans de Type/Moon en ont appelé à /a/ pour faire passer Hisui et Kohaku face à Mikuru. Une communauté anglophone et américaine avant tout... Et en plus, ça s'est retourné contre eux. Alors qu'ils fanfaronnaient, tous contents de voir plus de 800 voix au compteur, la plupart des votants ainsi rameutés ont préféré voter pour Mikuru, faisant ainsi perdre leurs jumelles préférées. Ils se sont tirés une balle dans le pied, quoi.
Las ! J'ai beau tenir un site relativement ancien et réputé (on soigne son ego comme on peut), je n'ai aucune idée de l'étendue ou de la qualité des blogs francais otakesques en-dehors de nos deux aggrégateurs. Franchement, j'essaie de pousser un peu la machine pour qu'elle se lance, alors si vous avez des sites à conseiller, lâché vo koms. Ce n'est qu'ainsi qu'une communauté se formera, que ces concours marcheront vraiment, avec de vraies guerres de votes, des camps de supporters, des bastons dans les conventions et des otakus qui feront sauter leur ceinture d'explosifs dans des mangathèques en criant "Haruhi akbar". Et ça sera bien.
Mise à jour : le débriefing d'Axel est posté. Il dit que l'autoroute aménagée à Mahoro était le fruit du hasard.
08 novembre 2007
Meilleure page de manga de la semaine - Kimikiss
Par Raton-Laveur le 08 novembre 2007, 22:30
Si vous avez entendu un craquement dans votre crâne, c'est normal ; vous n'avez pas l'habitude du moé ou vous avez oublié ce sentiment depuis que Ken "Love Hina" Akamatsu fait de la merde ou que Masakazu "Video Girl Ai" Katsura a laissé tomber les amourettes de collégiennes pour faire Zetman.
Analyse. La fille était donc en train d'arroser, et en mettant le tuyau dans son dos, le jet fait un joli arc-en-ciel. Il fait surtout la plus belle métaphore éjaculatoire que j'ai vu depuis un bon moment ! Pile dans l'axe du mec, et même la forme est au poil. Ca me rappelle cette scène uro de Yakin Byoutou où il y avait également un arc-en-ciel. Des analogies pareilles, on en voit régulièrement, mais cette combinaison, ajoutée à l'adorable ambiance de la scène, en fait aisément la meilleure chose vue cette semaine. J'ai aussi trouvé la meilleure page de manga de l'année, mais ça attendra les Tanuki Awards le mois prochain.
Pendant ce temps, Nolife en reportage à la Chibi Japan Expo :
J'essuie une larme furtive. Les habitués de cette colonne sont déjà au courant de ma croisade contre le HK, mais petit rappel pour les plus récents. Là, le stand où se promène Suzuka ? Je vous parie mes couilles sur la table que c'est celui de New City Games. Vous savez, tous les CD d'animes et de J-Pop à 10 ou 15 € que vous voyez dans la mangathèque moyenne ? Les coffrets "import" de DVD avec 13 ou 26 épisodes dans une boite ? Contrefaçons. Mal imprimées, mal réalisées, illégales. Le fan qui les achète au lieu de pomper des MP3, en croyant qu'il contribue à faire tourner un cycle vertueux rémunérant éditeurs et auteurs pour leur labeur, se fait pénétrer. Il ne fait qu'alimenter un circuit mafieux complètement tabou : les fans n'en parlent pas de peur d'apprendre que leur "collection" est bidon ou de vexer leurs potes avec une remarque similaire, et les magasins qui alimentent leur stock chez Konci, New City Games ou One Shot Manga le font 1) par ignorance, 2) par escroquerie, 3) par flemme de chercher un vrai fournisseur et d'expliquer aux clients la différence de prix.
C'est logique, aussi : on dénomme "otaku" le premier téléchargeur de trucs japonais qui mate des animes sur Dailymotion, alors comment espérer que le fan moyen s'y connait assez pour ne pas se faire arnaquer ? Les méchants vendeurs voient ce peuple de narutards comme une cible facile à berner, alors pourquoi se priver ? Mais quand même, en cette période de politiques policières aux résultats chiffrés, je ne comprends toujours pas pourquoi la répression des fraudes ne s'intéresse pas de plus près à notre petit monde. Okay, ils font une descente tous les six mois à Konci, mais ils pourraient se faire l'équivalent d'un mois de saisies en visitant une convention sur le Japon. Comparé aux autres hobbies, la contrefaçon de CD et DVD de japanime est omniprésente en France ; vous trouvez souvent des bootlegs de groupes ou de films occidentaux dans des boutiques ayant pignon sur rue ? Dans les magasins de CD ou de DVD, les vendeurs s'y connaissent et n'essaient pas d'entuber des clients qu'ils savent connaisseurs. Ce n'est pas notre cas : on a les commerces qu'on mérite.
07 novembre 2007
Chirurgie plastique
Par Raton-Laveur le 07 novembre 2007, 04:36
Il est quatre heures du matin, alors minimum syndical :
C'est donc le Legend Gundam tiré de Gundam Seed Destiny en 1/100e, Clear Color Version (plastique transparent), brut d'assemblage. En fait, je vais expérimenter avec ces kits afin d'aborder le prochain (je veux une Eva !) d'une main sûre. Mais voilà : plastoc transparent oblige, impossible de peindre le moindre détail, et à moins d'utiliser du vernis émail en guise de colle (non mat ; c'est le pot à coté), pas de consolidation possible. Même en utilisant du papier de verre super fin (le sachet de Tamiya 400, 600 et 1000 qu'on voit aussi sur le cliché), on ne peut pas vraiment retirer les marques de grappes sur certaines pièces. Bref, n'essayez pas ça chez vous.
Vécu : l'épisode 5 de Keroro Gunsou (ne cliquez pas sur ce lien, ça passe sur Télétoon - édité par Rouge Citron Productions, dont le site web ne marche plus). Parti acheter une maquette Gundam, Keroro apprend que le magasin de jouets va bientôt fermer et tente d'empêcher cela. De mon coté en quête des outils cités plus haut, le vendeur avait la même bouille que celui de Keroro et tenait le même discours mélancolique. Il ne proposait plus que des miniatures à une clientèle quadragénaire, les rares maquettes ne se vendant plus parce que "les jeunes d'aujourd'hui jouent aux jeux électroniques". Je comprends pourquoi Keroro est considéré comme le dieu des maquettistes, tant son émouvant discours mérite le nom de cet épisode : "la chanson de ceux qui aiment leurs jouets". En plus, le magasin où j'ai acheté cette maquette propose également le Gyan tant convoité par le sergent...
J'ai quand même passé dix fort agréables heures à retrouver les réflexes de maquettiste, entre le mauvais coup de cutter qui fait voler une pièce minuscule dans le bordel environnant, les échardes qui vous volent dans l'oeil et le remontage après une pièce montée de travers. Ca rend zen, on se satisfait de peu de choses et on se sent vraiment otaque tellement c'est pornographique. Y'a quand même quelque chose de dingue : je ne matais pas de Gundam, de peur d'être happé dans la complexité bidécenniale de la saga, et voici que je tombe dedans d'une manière fort détournée. Et comme j'ai commencé à mater Gundam Seed, la construction m'a aidé à comprendre quelques trucs de l'anime. Par exemple, pourquoi s'insultent-ils de façon fort soutenue, traitant l'adversaire de misérable, de chien ou de pilote indigne d'une Mobile Suit ? L'armure et les combats sont pareils à des escarmouches de samouraïs, les lasers en plus. Les pilotes ont la même mentalité un peu naïve, empreinte d'honneur et de quête de sens dans la guerre ; je ne l'ai compris qu'en façonnant moi-même chaque élément de ce Mech. Bref, essayez ça chez vous.
« billets précédents - page 8 de 38 - billets suivants »
Derniers commentaires