Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche


Ce n'est qu'un site web

Japanime

03 novembre 2007

Spring Smell

Je vais être honnête : je ne sais pas par quoi commencer cet article tellement il y a de points de départ. Bah.

L'otakulture (vous ne pouvez pas savoir à quel point j'adore ce mot) n'est finalement pas si répandue qu'on le croit. Hmm nan, déprimant comme début. Il y aura des Tanuki Awards cette année, et je sais déjà quel est le meilleur manga qui y figurera. Nan, ça fait spoiler. Quand j'étais jeune, je faisais des maquettes d'avions. Ah oui, bien ça, nostalgie, pas otaque, parfait. Allez, on y va.



Voici le triste état de quelques modèles de l'époque. Je devais avoir 10 ou 12 ans, et après les temps de chargement de 30 minutes de vieux jeux vidéo, cette activité a fini de me forger une excellente patience. Que des avions de Seconde Guerre Mondiale, sûrement par influence des simulateurs de vol sur Amiga qui ponctuaient d'excellents moments d'amour père-fils ; ma dernière tentative abandonnée en ce temps-là fut d'ailleurs un Rafale D, peut-être trop moderne (ou full of fail) pour être terminé. J'ai encore quelques boites neuves de maquettes à faire... Le gros fuselage, c'est ma pétasse de soeur qui s'est - volontairement - assise dessus. Le noir (un Hurricane MK IIc) est le seul à avoir parfaitement survécu. C'était du bon vieux maquettisme classique : peinture, lime, colle, décalcomanies à l'eau, papier journal et tout le tralala. Z'avez vu, j'ai même fait des peintures en camouflage ! Je détestais faire les trains d'atterrissage ! Mais après le Rafale, j'ai laissé tomber. J'arrivais pas à le terminer - sûrement que j'ai réalisé la vacuité de peindre une pièce blanche avec de la peinture blanche.

Depuis, j'ai considéré les figurines comme des ramasse-poussière. J'en ai quelques-unes, pas axées sur de la japanime ou des jeux vidéo, genre Wallace & Groomit ou un Zerg (alors que je n'ai jamais joué à StarCraft), et elles ramassent effectivement de la poussière. Surtout que ça prend plein de place sur une étagère déjà gavée de jeux vidéo, DVD, bouquins et autres supports culturels multimédia. Pour admirer la tridimensionnalisation de créatures virtuelles, je peux avoir mon fix sur des sites spécialisés ou en regardant la vitrine de la mangathèque du coin.

Poshu : miam
Raton-Laveur : EST-CE QUE C'EST UN ROBOT MAID ?
Poshu : t'as jamais joué à Virtual On ou quoi ?
Raton-Laveur : si, mais PAS AVEC CA


Le tome 3 de Genshiken est à lui seul responsable de ce qui vient de m'arriver. La prochaine fois que je vois Fabien Vautrin, je ne manquerai pas de le lui faire savoir. Ca parle longuement de maquettes Gundam (le titre de cet article correspond au chapitre dédié), et le dossier en fin de tome repasse une généreuse couche sur ce hobby (notez le mec en cape et masque dans les vidéos de ce lien hypertexte). Mais c'est surtout en apprenant qu'on n'avait plus besoin de se cochonner avec de la colle ou de la peinture que j'ai levé l'oreille. Pour cette dernière, les japonais utilisent même des feutres pour ne pas s'emmerder avec des pinceaux... Seigneur, des maquettes sans peinture et sans colle ? Gamin, je pense que j'aurais appris le terme de "tafiole" rien que pour désigner des produits pareils, et voilà que c'est ce que je recherche à présent. C'est concept : je me hais rétroactivement.

Ainsi donc, me voilà en train d'arpenter les magasins de modélisme ou de jouets pour chercher de quoi commencer. Une boutique de maquettes qui était là depuis que le monde est monde est à présent placardée - toujours déprimant. Une autre me dit qu'ils faisaient des maquettes Bandai avant. Quand j'entends une phrase qui finit par "avant", je réponds toujours "avant quoi ?", mais là, j'ai pas eu le coeur. Je vais dans un magasin de jouets, étonné de la multitude de types de clients : des mères avec leurs gamins demandant déjà leur Noël, des couples achetant des cartes de poker, des ados regardant les pistolets à billes... Un gamin qui voulait un train Lego (toute mon enfance) s'est violemment fait rembarrer par son père, qui lui lance qu'il devra le monter ; nos regards se sont rencontrés, et comme pour se justifier, il me lance :"de toute façon, je ne l'aurais pas laissé faire." Pas de maquettes à l'horizon. Même s'il y a un vendeur qui tient l'étagère Warhammer, il n'y a finalement pas de geeks - ou de geeks en devenir - en ces lieux. Je m'en vais en me demandant si les jouets "classiques" tiennent face aux jeux vidéo.
En fait, il s'avère que la boutique de japanime du coin qui vend des plamo (plastic models) est parfaitement anecdotique en France, ces machins s'achetant principalement en import sur le Net. Et non, j'achète au minimum par ce biais, j'ai déjà eu de sérieuses emmerdes avec les douanes. Je vous laisse lire l'article de Shikaze sur tout ce petit monde, il s'y connait et il m'a d'ailleurs aidé à trouver ce qu'il me fallait.

Ce qu'il me fallait ?

CE QU'IL ME FALLAIT ?!



Donc, ouais. Je crois quand même qu'un pote n'a pas complètement tort quand il a relié ce violent rush d'otakisme pur à une récente déception sentimentale. J'ai quand même la semi-impression d'avoir fait une connerie, hein (j'aurais pu me payer quelques jeux vidéo pour le même prix). Genre, comme la fille qui passe un bon moment avant de se faire engrosser, et qui, dans un élan expiatoire et masochiste, décide de ne pas régler rapidement le problème avec un cintre ou un aspirateur. Sauf qu'au final, elle a des jumeaux, et sa connerie prend tout de suite une autre ampleur. Je ne sais pas ce qu'on ressent à ce moment-là, mais comme cette boite contient deux maquettes, je dois pas être bien loin de cette émotion. Même si l'ensemble est un import US, les pièces et la notice sont en japonais. C'est donc du 1/100ème sans grade, et le "Clear Color Version" indique que c'est du plastique semi-transparent. Je ne vous cache pas que j'aurais préféré du mat, mais faisons avec ce que nous avons ! Je vais voir si la papeterie a des stylos qui pourraient faire office de Gundam Markers et j'ai déjà l'outillage de base. C'est pour moi une nouvelle façon d'être un wotaque ; pourvu que la prochaine ne soit pas le cosplay.

Et vous voulez savoir le pire ? Je n'ai jamais vu un seul épisode de Gundam.



Mise à jour : Legend terminé.

25 octobre 2007

Candy Mon-Mon <img src="./nsfw.png" />

Warning : la lecture de cet article peut causer une overdose de nostalgie.

Wired publie ce mois-ci un petit manga racontant l'émergence desdits mangasses aux USA. C'est dispo en PDF et c'est une leçon d'histoire assez marrante. Accessoirement, ça fait réaliser combien la France a été en avance sur son temps.

Tenez, par exemple : le hentai en France. Dans les années 90, Tonkam était déjà une boutique aux coulisses bouillonnantes. Il y a eu les publications des U-Jin qui ont été censurées, par exemple. Manga Video, le label américain qui dissimule les catastrophiques éditions Pathé en France, sortait Urotsukidoji, que je n'ai pas besoin de présenter (parce que vous l'avez déjà vu, et sinon, ben vous n'avez pas à le voir). Et les magazines de jeux vidéo, nourris par la boutique Tonkam, saupoudraient leurs pages de "pin-ups manga" dessinées par Satoshi Urushihara ou Mon-Mon.



Les éditeurs de services Minitel surtaxés doivent une fière chandelle aux éditions Samourai. En fait, c'était un label qui cachait... Dynamic Bénélux. Et oui, les copains de chez Dybex. A travers les pages de cet artbook, on retrouve énormément de ces illustrations au détour d'un Player One ou des dernières pages d'un Génération 4.



Alerte Rétro à l'attention des jeunes lecteurs : La pin-up en haut à droite est reproduite sur l'étiquette d'une "disquette". C'était la clé USB du XXème siècle et on y mettait 1,44 Mo de données. Hey, mais comme cet article contient quelques images olé-olé, vous n'avez rien à faire ici, même si je devais sûrement avoir votre âge au moment où je lisais ces magazines. Allez, du vent !

Voici quelques extraits des Gen4 de mars et avril 1996, et au fond, celui de décembre 1996. Si vous n'arrivez pas à lire l'en-tête de ce dernier, il y a écrit "Gravez vous-même vos CD : 5 produits à partir de 3500 F". Ces mêmes numéros contiennent les tests de Bad Mojo, Wing Commander IV ou Command & Conquer Alerte Rouge, des jeux vidéo majeurs dans ma vie de gamer. Vous ne voyez pas non plus l'épaisseur de ces mags : 236 pages. Le Game Fan n°14 (été 2006, news, hentai et dossier Epitanime par votre serviteur) faisait 132 pages et nous étions heureux comme des papes. La raison ? Le marché de la pub n'est plus ce qu'il était. Donc, si vous étions enfermés dans les toilettes pendant très longtemps, c'était pour lire tout ça, pas pour scruter ces fameuses pubs.

1996 ? Putain, onze ans ? Merde, on peut feuilleter ces mags, et il y a des jeux cultes à toutes les pages. Duke Nukem 3D, Quake, Gabriel Knight 2, Destruction Derby, Warcraft 2... A coté de ça, admettons que 2007 se termine bientôt et que ça a quand même été une année de merde : dans quelques années, on retiendra Bioshock, l'Orange Box, et quoi d'autre ? Où sont les titres qui vous ont laissé une empreinte qui durera plus que quelques mois ? Halo 3 ? Heavenly Sword ? Fait chier.

Et en plus, Game One passe des clips de Lorie.



Player One de novembre 1994, mars et septembre 1995. Avec les tests de Secret of Mana (98%), du hentai - Do Kyu Sei !- chroniqué en fin de magazine ("tous les titres cités sont disponibles en import chez Tonkam"), l'annonce de la sortie au Japon des derniers volumes de Dragon Ball Z et DNA² (et de la fin de Akira en France), des captures d'écran de Mai Shiranui sous la douche dans le Laser Disc de l'OAV 3 de Fatal Fury, 3x3 Eyes en couverture, RG Veda de Clamp édité en France... L'internet n'existant pas à l'époque, tout cela s'apprenait par envois massifs de colis entre France et Japon. Il y a aussi la naissance des éditions Manga Player (qui deviendront plus tard les éditions Pika), la sortie du Virtual Boy, du premier Ace Combat... Et pour acheter tout ça, on passait par la VPC ou par la petite boutique spécialisée. Quoique j'ai acheté quelques jeux Mega Drive américains à la Fnac...
Alerte Rétro à l'attention des jeunes lecteurs : si vous n'avez pas connu tout ça, les années 90 ont un message pour vous : VOUS VOUS ETES TROMPES DE DECENNIE !



Pub de VPC. Manga Dragon Ball en francais : 15 volumes sortis.
Vous savez ce que j'ai fait quand j'ai eu mon premier scanner ? Bah, vous ne voulez pas le savoir. Ogenki Clinic, Iria, les films DBZ, l'animebook Porco Rosso.... Notez les OAV de Shin Angel sur VHS doublées en francais : la traduction avait été assurée par le vénérable René-Gilles "Nao" Deberdt, spécialiste national ès Saint Seiya. Je vous garantis que quand on voit son nom au générique de fin alors qu'on a une main dans la boite de Ouatex, on regarde derrière soi pour s'assurer qu'il n'est pas dans votre chambre en train de vous regarder. Oui, je sais, je devais vous parler de l'art-book Candy Mon-Mon, et voilà que je fais juste le vieux con nostalgique. Et encore, j'ai pas dégainé les Tilt Microloisirs des années 80.



Et à l'époque, pas de Wikipédia pour frimer : même les notes de traduction étaient pointues. Je comprends pas : à l'époque, tout se faisait à la perfection, alors pourquoi il y en a qui réapprennent ce savoir-faire d'un produit bien importé ? Pourquoi est-ce qu'il y a des traductions foireuses alors qu'il y a beaucoup plus de japanophones en France ? Pourquoi est-ce qu'il y a une (auto)censure alors que le hentai qui sortait à l'époque était bien plus dérangeant ? Je lisais ça alors que je n'avais même pas de poils au cul. Si j'avais vraiment été influencé par ce stupre, je serais actuellement en train d'écrire de longs articles sur tout cela en attendant que l'acide fasse effet sur le cadavre qui refroidit dans la baignoire.





Mise à jour : Non, je ne lisais pas Okaz et Yoko. Axel s'occupe de leur cas.



Pendant ce temps : Vous vous souvenez de Goldy, le gentil présentateur du podcast NipponActu qui était parti au Japon il y a quelques mois ? Ouais, moi non plus. Mais il a commencé à monter ses souvenirs vidéo, et le premier épisode est disponible en téléchargement.

Grande Guerre des Maids, état du champ de bataille (épisode précédent) : j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise : nous avons perdu Emma, celle pour qui nous avons forcé un round supplémentaire dans les éliminatoires, celle qui n'avait pas de gros seins ou de costume affriolant, celle qui a tenu jusqu'en quart de finale grâce à nous. La bonne : nous avons vaincu Mahoro. "Nous", car ce tour de force n'a été possible que grâce à la team éditotaku. J'ai eu des messages de lecteurs qui squattaient les ordinateurs de leur boulot, "empruntaient" des hot-spots Wi-Fi municipaux, ou ne manquaient pas de passer 30 secondes sur l'ordi des copains pendant les mi-temps du rugby. Bravo et merci : ce fut violent et sale, mais l'objectif principal est atteint. J'avais prévu de faire un long discours, mais ça attendra le debriefing final ; je crois qu'Axel et moi avons pas mal d'introspection à faire.
Mais ce n'est pas terminé ! L'objectif secondaire est actuellement exposé : Izumi de He Is My Master, un kyste dans l'histoire du studio Gainax, opposée à Siesta, la maid nymphomane de Zero No Tsukaima doublée par Yui Horie (Narusegawa dans Love Hina). Votez Siesta ! Pour l'autre round (Mikuru de Haruhi Suzumiya contre Sanada de UFO Princess Valkyrie), franchement, c'est déjà emballé et pesé pour Mikuru - qui s'en plaindra ?
Nous avons analysé chaque candidate, épluché l'ordre des matchs, poussé les prétendantes qui avaient le plus de chances d'éliminer nos cibles, et nous sommes en train de gagner. Les derniers rounds se dérouleront avec des personnages forts issus d'excellents animes, avec de telles doses de moé qu'il n'y aura même pas besoin de donner des consignes de vote pour avoir un beau podium. Editotaku : Le Bon Goût Dans l'Otakulture Francaise, rien que ça.

15 octobre 2007

tag=japanime

Comme quoi... Vous faites votre job de fan en achetant des imports de doujin-games, et voilà qu'Anima fournit précisément ceux-là avec les DVD d'Highurashi. Au delà de la plainte, c'est quand même une super nouvelle ! Higurashi Daybreak est un excellent jeu de baston 3D en 2 contre 2, et ce doit bien la première importation officielle d'un produit pareil. Reste à savoir comment ils vont gérer la localisation du bousin, tant il est atypique de faire tourner ces programmes sur des ordinateurs occidentaux. *soupir* Allez, ça fera un doublon de plus.

Pendant la session hebdomadaire sur IRC (#editotaku@irc.worldnet.net, chaque dimanche dès 21 heures), entre deux doses de H, nous avons pu profiter d'un excellent reportage sur Arte, "le candidat kamikaze". Dépêchez-vous, vous pouvez le mater gratos pendant quelques jours sur le site web de la chaine - il n'y a rien à la télé ce soir et vous le savez. Ca raconte l'élection d'un petit député dans une petite ville, et c'est positivement surréaliste ; paradoxalement, tout ce que vous avez pu voir ou lire dans vos mangasses et japoniaiseries est confirmé. Les hommes politiques financent eux-mêmes leur campagne en empruntant aux yakouzes, ils distribuent seuls leurs prospectus minables avec un mégaphone pourri (comme dans Transparent), la camionette électorale et le temple qu'on voit dans Ouendan sont là - le canal IRC est devenu tout fou à ce moment. Le pauvre type, qui a le charisme d'un coupe-ongles, a dû tout quitter pour être élu dans ce bled et a la voix enrouée à force de crier ses slogans. Il se fait engueuler parce qu'il arrive à un meeting avec 30 minutes d'avance, parce que sa femme ne veut pas quitter son boulot, parce qu'il salue mal. Etant du PLD, le parti de Koizumi, il reçoit une visite ubuesque de ce dernier, qui ne lui adresse même pas la parole et le laisse moisir pendant qu'il recueille les accolades. Que du bonheur.

En parlant de démocratie (notez la transition), le Grand Tournoi des Maids continue sur le site d'à coté. Je résume : on prend les maids de la japanime et on fait un concours de popularité. Et comme l'organisateur est un fan de Mahoro, il lui taille un parcours sur mesure pour lui assurer la victoire. Mais c'est sans compter sur la team Editotaku (c'est nous). Lors du match précédent, Mahoro était opposée à l'inconnue Steel Angel Kurumi et a gagné de justesse. A présent, l'ennemie est face à Maria de Hayate no Gotoku, et c'est l'occasion de la faire tomber. Les 48 % de Kurumi étaient un avertissement, et à présent, nous allons FRAPPER AVEC LA FORCE D'UN MILLIER DE DIEUX COLERIQUES. Là, j'ai utilisé du Caps Lock, c'est dire l'importance. C'était quand la dernière fois que j'ai écrit ainsi, hmmm ? Mahoromatic, à l'instar de He Is My Master, représente les années les plus noires de la Gainax. Et ce studio, qui vit un second souffle avec Gurren Lagan et Rebuild of Eva, doit nettoyer les traces de caca qui sèchent sur sa jambe. Nous allons l'aider en éjectant ces mauvais souvenirs de ce tournoi.
Pour l'autre match, c'est le duo Hisui/Kohaku de Tsukihime face à Emma, du manga éponyme - Axel a d'ailleurs illustré la candidature de cette dernière avec un magnifique dessin. Alors oui, deux pour le prix d'une, tout ça - sauf qu'on ne fait pas un coucours de rapport qualité-prix. Emma est une des candidates soutenues par notre équipe : elle n'aurait pas passé les éliminatoires sans notre aide, et nous avons même forcé un recompte des voix parce que les votes avaient été fermés 15 minutes trop tôt - assurant ainsi sa qualification pour la suite du tournoi. Serious business, je vous le dis ! Bref, votez Maria et Emma. En avant !

27 septembre 2007

Hiyoko Brand, Kurumi, Sonic et Télérama<img src="./nsfw.png" />

Ainsi donc, Tonkam vient de sortir le premier tome de "Ma Femme est une étudiante", de Hiyoko Kobayashi. Okay, le titre semble tout droit sorti d'un porno des années 70, mais c'est la traduction fidèle du nom original - et dans la grande tradition des shonen manga pour ados aux achats guidés par leurs afflux sanguins, tout le scénario y est expliqué. Sauf que voilà, dans mon étagère, il y a ça :

Lire la suite...

02 septembre 2007

The Taste of Tea

Résumé en une image :



Ce long-métrage nippon (lourdement primé) est une de ces oeuvres contemplatrices, où quelques personnages errent dans leurs pensées sans faire grand-chose. Une petite famille nipponne avec le papa qui hypnotise des gens, la maman qui gribouille, le grand-père lolicon, la petite fille qui a des visions, le frangin amoureux, l'oncle qui lâche le stress de la ville... Si vous avez aimé Mes Voisins les Yamada, vous adorerez The Taste of Tea. Ce dernier joue énormément sur les délires intérieurs de tout un chacun, avec de sacrés spécimens : une séquence en animation, une chanson qui rend fou, et même un passage bruité à la bouche... Sans parler de la capture d'écran en début de texte. Ca prend son temps, avec pas mal de plans-séquences. On s'amuse des pérégrinations des personnages, on s'étonne de la présence d'Anna Tsuchiya dans un rôle secondaire, et on termine le film avec - évidemment - un grand sourire.



Pendant ce temps : J'ai enfin terminé F.E.A.R. , échéance sans cesse repoussée par pas-de-config-assez-puissante, crash-de-skeudur-bye-les-sauvegardes, je-joue-à-autre-chose et j'en passe. Vu le rythme auquel je rattrape mon retard (l'article précédent abordait Shadow of the Colossus, et ces deux jeux datent de 2005), je devrais jouer à BioShock aux alentours de 2010, peut-être sous Windows Seven. Vous n'allez pas me reprocher ce retard, hein ? Vous avez vu le design de ce site ? Je suis coincé au XXème siècle. Un peu comme Animint qui vient de sortir un podcast uniquement écoutable avec mozerfuking RealPlayer. Bref. Que dire de plus sur ce titre : c'est effectivement le meilleur shoot-dans-les-bureaux qui existe, l'IA est diabolique, et le scénario n'avance pas d'un iota jusqu'au dernier chapitre, où Monolith réalise que ça serait bien de finir l'histoire. Histoire fortement inspirée par Ring et Akira, mais venant des gusses qui ont pondu le mégacool Shogo M.A.D (le meilleur jeu vidéo US inspiré par la japanime), le résultat est à la hauteur de toutes les attentes. Ah oui, et petit truc personnel : F.E.A.R. est à l'exacte frontière du jeu vidéo PC entre "config clavier sympa" et "putain trop de touches". Il faut se pencher sur les cotés, gérer la visée à la lunette, la lampe-torche : tout ça je sais faire, mais là ma config de touches est pleine. Et faut encore ajouter les touches du ralenti, du lancer de grenades et deux-trois autres trucs. Juste ce qu'il faut pour m'embrouiller. C'est pas Tribes 2 et sa config clavier acnéique, mais c'est juuuuste de l'autre coté de la limite. Pour les défauts, ma peur d'une architecture foireuse fut confirmée : des escaliers de secours qui s'arrêtent de descendre au quatrième étage, des couloirs qui ne mènent nulle part, des rues qui débouchent sur un précipice au milieu d'immeubles... Mais bon, on excuse toujours ce genre d'aberrations en disant que ça serait pas drôle si c'était réaliste. Bof. Je n'ai pas trop l'intention de me faire l'add-on Extraction Point - réalisé par un studio extérieur - pour le scénario, vu qu'il prend de trop grandes libertés avec la trame principale (et vazy que je te ressuscite des persos, et vazy que je change le comportement du méchant). Yep, ce "pendant ce temps" était plus long que l'article lui-même, mais je veux pas gâcher la petite surprise qu'est Taste of Tea.
Voilà voilà, session IRC dominicale sur #editotaku@irc.worldnet.net dès 21 heures.

26 août 2007

Evergreen

Pour suivre cet article, il vaut mieux avoir lu celui sur Unbalance Unbalance.

Quand l'otaque se découvre pubère, il enchaîne des animes sur des amourettes de collégiens, pour mieux pallier au vide de sa propre vie sentimentale emplie d'acné et d'appareils orthodonthiques. J'appelle ça "les animes de péteux". Puis un jour, il grandit, et réalise la mièvrerie naïve de ces conneries. Ca se produit toujours au milieu d'un épisode, l'otaque devient enragé et nourrit ainsi une haine pour cet anime bien précis qui l'a éveillé. Par exemple, pour un pote, c'est Mabuharo. Pour d'autres, c'est Girls Bravo (et sa célèbre scène de la banane), ou Mai HiME/Otome. Pour beaucoup, ce fut Love Hina, qui était une excellente parodie des harem animes - jusqu'au moment où Ken Akamatsu a pris au sérieux sa propre bouffonnerie. Perso, c'est Tenshi No Shippo qui m'a fait tilter. Certains croient que c'est Chobits, mais en fait non, je hais Chobits parce que j'ai perdu 13 heures de ma vie et été infoutu de répondre à une question lors de l'Epitanime 2003 alors que je SAVAIS la réponse mais que je me suis pas senti pisser et j'ai répondu sans avoir tout lu la question et c'était la 12ème question sur 15 et j'allais tout gagner même les box de DVD et je suis passé pour un con devant un amphithéâtre plein et y'avait des gens que je connaissais même si c'était 2 heures du matin et je m'en souviens encore parfaitement et ça vient hanter certaines de mes nuits.

Je crois qu'Unbalance Unbalance sera la "série de péteux" de pas mal de personnes. Certains commentaires de l'article sont allés jusqu'à traiter ce produit de "charcuterie", ce qui est quand même assez vrai - et un peu méchant aussi. Récemment sorti chez Iku Comics (autre éditeur à ne pas avoir de site web à jour), Evergreen est une histoire en un seul volume signée Kengo Yonekura, déjà à l'origine de Yellow Hearts (trois tomes assez violents, également trouvable chez Iku) et d'autres choses traduites par des lecteurs de ce site. Oui, c'est du hentai, et contrairement à ce que la couverture laisserait penser, ce n'est pas saphique. C'est agréablement traduit et édité, évidemment vendu sous cellophane.

Second avertissement : presque toutes les scènes de sexe sont incestueuses - et j'insiste sur le "presque". Précisons aussi : c'est de l'inceste de type "manga", du genre frère et soeur qui font des chôôôses, et non de type "réaliste", genre tonton qui fait dodo avec les mômes. Inceste cependant consentant, mais je crois comprendre que les gens choqués par cela ne font pas la distinction. Deux couples de jeunes gens adultes et vaccinés qui se perdent un peu pendant un été. C'est délicatement raconté avec ce qu'il faut de perversion dans les actes sexuels et plus de sentiments que la moyenne des mangas hentai. C'est la griffe de l'auteur : si vous ne connaissez pas Kengo Yonekura ou ne comprenez pas pourquoi il y a autant de fans de cette dame, lisez ce bouquin et vous pigerez. En fait, pour celles et ceux qui n'ont jamais touché au hentai, ce serait même une excellente introduction et le seul manga hentai qui aurait sa place sur l'étagère de tout fan (adulte et décomplexé) de bédés nipponnes.

(c'est là qu'il a subtilement glissé "cette dame" pour préciser, l'air de rien, que Kengo Yonekura est une femme)

Car c'est vraiment ça, en fait : il y a plus de romance, d'épaisseur de personnages et d'intérêt de la part de l'auteur dans un seul chapitre d'Evergreen, manga hentai et donc forcément mauvais-maléfique-stupide, que dans tout Unblalance² et autres trucs de péteux. Lu et approuvé.



Pendant ce temps : LA DEMO DE WORLD IN CONFLICT EST SORTIE, solo (1 mission) et multi (1 carte plus une autre si vous avez la prévente), textes et voix en francais (et le disque devrait être multilingue). Voilà pour l'annonce en caps lock parce que j'aime ce jeu, et n'oubliez pas qu'il y a déjà un clan Editotaku qui vous attend - ajoutez raton-laveur dans votre liste d'amis dans le jeu et bippez-moi. Session IRC en ce moment, où nous parlons des nouveaux animes de la saison.

23 août 2007

Unbalance Unbalance

(Oh wow, enfin un manwha sur l'éditotaku)

On le sait déjà, les coréens sont devenus les sous-traitants favoris de l'animation japonaise. A force de copier sur leurs voisins, il faut un oeil averti pour savoir à qu(o)i on a affaire. J'achète les deux premiers tomes d'Unbalance Unbalance sur les conseils d'Axel - et ce n'est qu'au moment de payer que je remarque que c'est édité chez Tokebi, l'éditeur ès manwhas au site pas à jour depuis des mois qui arrive à spoiler le principal twist du volume 2 dès le résumé en quatrième de couverture. Ah, et un manga coréen, ça s'appelle un manwha. Que ça se prononce mann-ha, avec expiration d'air sur le H. En tout cas, le dessin et la narration sont parfaitement clonés sur les japonais, pour sûr ; avec des pseudonymes nippons pour les auteurs et les persos, ça passerait comme une lettre à la poste.

Unbalance Unbalance est une énième histoire d'amour entre étudiant et prof, avec les triangles amoureux et les naïvetés coutumières fournies en série : élève machin aime mademoiselle truc, mais sa copine de classe bidule en pince pour lui, rincez et répétez. Ajoutez un truc pour se différencier de la concurrence, genre plusieurs profs - Happy Lesson - , la prof est une extraterrestre - Onegai Teacher - , la prof est une loli - Pani Poni Dash -, la prof est la soeur du perso principal - Evergreen, sujet du prochain article - , la prof est une girouette sérieusement atteinte d'un complexe d'Oedipe aggravé d'une tendance à se bourrer la gueule - le cas d'aujourd'hui, Unbalance Unbalance. Mais ça, on s'en tape. Si on arrive à passe outre la version francaise et ses fautes toutes les cinq pages mâtinées d'aberrations linguistiques (un examen "bi-semestriel", j'appelle ça un examen "trimestriel"), Unbalance Unbalance dispose d'un univers positivement terrifiant. Pour moi, tout du moins.

Ce qui va suivre est quelque peu tordu. Je vous demande votre attention.

Je vous ai déjà parlé de Charles Bukowski et de sa théorie sur les hommes - si vous avez la flemme de cliquer, il existe trois types d'hommes sur terre : les hommes à seins, à fesses, et à jambes. Ayant abordé la chose lors d'un article sur Oppai Slider, il va de soi que je suis dans la première catégorie. Or, dans Unbalance Unbalance, toutes les femmes ont des pastèques suffisamment généreuses pour résoudre à jamais la famine dans le monde. A ce point. Toutes. Même celles qui apparaissent pendant une seule case.
Vous vous souvenez de Gantz ? A toutes les pages, il y a des miches à rendre jaloux le syndicat des boulangers. Quoique ! Au milieu des pin-ups génétiquement gâtées, il restait Kojima, la lolita qui se rattrapait avec sa mâchoire, si vous me permettez l'expression. A l'instar de tous ces animes où il y a "la fille à gros seins de service", elle remplissait le quota inverse, celui de la planche à pain. Elle jouait un rôle essentiel : montrer que les petits seins existent dans le monde de Gantz, et qu'y avoir un doublé de ballons de basket n'est pas une évidence.

Un fantasme reste, par définition, hallucinatoire. On rêve de ce qu'on n'a pas. Autrefois, les hommes imaginaient un monde où il ferait jour en pleine nuit, où l'on pourrait communiquer avec le monde entier en une fraction de seconde, où la machine ferait le labeur de l'humain. A présent exaucés, ces désirs sont remplacés par d'autres chimères : la vie éternelle, le voyage vers l'espace démocratisé, le voyage dans le temps, que sais-je encore. A partir du moment où l'impossible devient possible, où la barre est placée plus haut, l'élite devient le standard, avant de devenir la base. On trouve normal d'avoir de la lumière en appyant sur un bouton, et les électriciens qui accomplissent ce petit miracle sont payés au smic.

(Vous savez, si l'éditotaku n'affiche pas le texte en colonne (comme sur les autres sites web) mais sur toute la largeur de votre écran, c'est pour mieux vous tromper sur la longueur des articles. En les voyant au même format qu'ailleurs sur le Web, vous réaliseriez que ces conneries peuvent parfois être très longues. J'espère que vous matez ce site en fenêtre maximisée, à super haute résolution, et de préférence sur un écran large.)

J'ose croire que vous voyez où je veux en venir. J'affectionne les demoiselles élevées à la crème normande et au beurre, et elles ne courent pas forcément les rues. Mais dans un monde où toutes les femmes auraient un bonnet D, que deviendrais-je ? Bon, à cet endroit du texte, il y avait une liste de possibilités, mais on va juste dire que je n'ose y penser, c'est moins choquant. Peut-être que faute de poitrines à mater, je regarderais ailleurs sur les femmes. Unbalance Unbalance décrit ainsi un monde atroce, où les beautés d'ici-bas ne sont qu'une crasseuse norme - difficile de les trouver sexy si elles n'ont plus rien de spécial. Ah, Raptor Jésus en Plastique sur la Croix en Chocolat, viens-moi en aide.

Unbalance Unbalance fout la trouille.



Le fil de cet article continue dans le texte suivant, qui aborde le manga Evergreen.

15 août 2007

Ma première VHS



Parmi les grandes différences de narration entre la japanime et les scénarios occidentaux, le rapport avec les méchants est particulièrement significatif. Rastapopoulos est une enflure, les Décepticons sont méchants "parce que". Mais au Japon, ce manichéisme disparaît souvent : dans Princesse Mononoké, Eboshi est-elle mauvaise pour tenter de sauver des anciennes prostituées du shogun local en vendant quelques arquebuses, quitte à raser la forêt ? Il y a une autre différence importante dans ce rapport : la puissance des méchants. Chez les ricains, les vilains sont largement inoffensifs, ridicules, et le héros s'en sort à peine griffé. En Europe, le méchant est accompagné de légendes attestant de ses pouvoirs, mais il s'avère pas bien offensif quand il est à l'écran. Par contre, au Japon, faut avancer la tête baissée. Les méchants peuvent faire vraiment mal et le héros en bave. Regardez ce passage de la fin de Mazinger Z, (série aussi culte au Japon que son futur spin-off, Grendizer / Goldorak l'est en France) ; le héros de millions de 'tits n'enfants se fait ratiboiser la gueule en diagonale et le pilote, Koji Kabuto (futur Alcor, le pote à Actarus dans Goldo), est amoché à en pisser le sang. Imaginez le traumatisme sur les gamins.

Et quand le héros finit par se relever, terrasser l'ennemi et sauver la paix et l'humanité, ça vous forge toute une génération d'otakus pur sucre. Goldorak a eu le même effet ici : pourquoi croyez-vous que le mystère de l'Autolargue fut levé par les frenchies ? Que Wikipédia, pour ce que ça vaut, affirme que c'est le seul programme à avoir atteint les 100 % d'audimat en France ? Que Déclic Images / Manga Distribution aient eu les cojones d'en sortir des versions pirates, quittes à être condamnés à la ruine ? Que les Fatal Picards en aient fait une de leurs chansons les plus connues ? Goldorak est un des grands héros de la pop culture française et avec Albator, le pilier de la japanime en France. Je pèse mes mots.

Alors, imaginez quand l'otaque français lit, bien des années plus tard, le manga importé chez Dybex (et oui, ils ont - mal - édité quelques mangasses). Il n'y a que quatre volumes, et je vais vous spoiler la gueule sur la fin : Goldorak perd. Il a beau vaincre les méchants robots de Véga, les humains se lancent dans un holocauste nucléaire, tout le monde meurt, fin. Bis repetita : imaginez le traumatisme sur les gamins. En fait, non, pas besoin d'imaginer, puisque je fais partie de ces traumatisés. Ouais, le résultat n'est pas joli-joli.



Pas étonnant que tout le monde ait oublié ce manga pour en rester à l'anime, largement supérieur et qui finit bien, lui. Regardez cette jaquette : quel que soit l'âge, il y a de quoi devenir loco. Un énorme Goldorak qui écrase un Golgoth avec son poing ! Un autre Goldorak qui vole ! Un Actarus ! Alcor ! Tous les méchants ! Le staff nippon respecté ! Un résumé pas con ! Une maison d'édition basée rue Montgallet ! Je crois que je saigne du nez. C'est le premier anime que j'ai vu, non ? Il y a quelques temps, je vous avais parlé de mon premier jeu vidéo. Là, c'est ma première cassette vidéo - enfin, avant ça, j'avais des épisodes de Tex Avery enregistrés à la main par papa raton pendant que j'étais dans le bide de maman raton. A l'heure où d'autres mataient du Disney, j'ai grandi avec Droopy, le Loup, Bugs Bunny et les sous-entendus racistes des toons de l'époque. Ces VHS sont toujours là et n'ont pas remplacé le très censuré coffret DVD (seule édition DVD des Tex Avery au monde, exclusive à la France et uniquement trouvable à prix d'or), ignoré sur mon étagère. Un jour, maman raton revient du supermarché avec la cassette en photo. Elle commence à lire le titre : "Gol... Do..." et je reste comme un con, parce que j'ai trois ans, je sais pas lire et je suis lent à la détente.

Elle contient les épisodes 62 et 64, "Les Cygnes" et "Cinq Minutes Pour Mourir". Dans le premier, de gentils zozieaux sont transformés en bombes radioactives sur pattes, et dans le second, un Golgoth attaque la ville avec l'intention de faire exploser une bombe au "lasernium", qui a tout ce qu'il y a de plus nucléaire... Actarus et ses potes se battent comme des lions (et là encore, sont méchamment blessés au combat), mais au final, Goldorak ne peut désamorcer l'ogive, et risque sa peau métallique pour la faire sauter le plus loin possible - non sans avoir lâché un monologue sur le sacrifice pour l'humanité alors que les secondes avant l'explosion s'égrènent. Avec autant de références aux dangers de l'atome, pas étonnant que je n'ose même pas jouer à S.T.A.L.K.E.R. ! Même pas besoin de remater la vidéo, je vous raconte tout ça de mémoire, puisque cette cassette vidéo est un de mes petits trésors. Forcément, car c'est ma première VHS.

06 août 2007

Ouverture : Higurashi No Naku No Koro Ni Kai

Yay, encore une nouvelle rubrique : Ouverture ! Où, comme le nom ne l'indique pas, l'on abordera un anime sans en parler, via son générique d'ouverture ou de fermeture. Pas d'utilité auto-proclamée. On a commencé avec Dragon Destiny, ça continue avec la seconde saison d'Higurashi.

Vous vous souvenez d'Higurashi ? C'est en cours de distribution chez Anima, l'éditeur aux DVD introuvables, et quoi qu'en dise IRC sur #editotaku, c'est un anime en 24 épisodes assez effrayant pour se chier dessus.

Je rappelle le pitch pour les paresseux : un bled paumé au fin fond du Japon avec les sombres légendes du coin, un groupe de collégiens qui vit sa vie, et invariablement, y'a un truc qui cloche horriblement et ça finit dans le sang. C'est basé sur une série de jeux vidéo épisodiques, où le village d'Hinamizawa est systématiquement rebooté et revisité. Le tout découpé en arcs historiques des "questions" avec un équivalent dans celui des "réponses", où un même scénario est revu d'un point différent... Vous me suivez ? Le but étant de percer le mystère en recoupant les indices disséminés dans les différentes "visions" du village où Les Cigales se Mettent à Gémir (Higurashi No Naku No Koro Ni).

L'anime respectait ce découpage en coupant la première saison en deux parties (les questions et les réponses), chacune comprenant quatre arcs scénaristiques. Ainsi, alors qu'une histoire se terminait - forcément dans l'horreur -, on revenait à zéro à l'épisode suivant, avec des personnages innocents tout plein et (plus ou moins) ignorants de ce qui les attend. Coté téléspectateur, ça pouvait devenir un peu répétitif, surtout lors des scénarios les moins inspirés, mais la violence psychologique et visuelle était assez renouvelée pour retourner les tripes.



Ce générique est assez concentré sur Rika. Je viens juste d'écrire que certains persos sont plus ou moins conscients de ce qui va arriver ; elle est dans la catégorie "plus".



Honnêtement, la chanson est moins bonne que le dérangeant (et excellent) morceau qui accompagnait la première saison ; ce dernier arrivait à mettre le téléspectateur mal à l'aise, tout juste après un efficace prégénérique qui annonce aussi la couleur. C'est aussi le rôle d'un générique, et les CHIENS D'INFIDELES qui appuient sur Avance Rapide ne comprennent pas que cette préparation fait partie intégrante de l'anime. Il faut que le téléspectateur soit à point, bien mis en condition à l'aide du générique. Celui de la première saison était très fort pour ça.
Celui de la seconde s'amuse au début à interrompre le flow en mettant quelques images floues comme celle-ci. Mouais.



Ca, ce sont des yeux dessinés par un studio d'animation japonais. En opposition à un studio coréen, s'entend.



Tiens, voilà le perso le plus terrifiant de tout l'univers Higurashi.



Ne vous laissez pas abuser. Sérieusement.



La musique commence à faire frémir le caisson de basses, pour chauffer la salle, du genre "Higurashi est de retour, dites yay", et juste après, vous met ces images devant le nez. Pour rappeler que même si vous avez enfin votre nouveau fix, vous partez pour Hinamizawa, pas EuroDisney. C'est alors que le public frissonne. Voilà, le générique a fait son boulot, plus qu'à finir d'afficher les noms principaux du staff et l'épisode peut commencer.



Encore des yeux made in Japan. Les pupilles se dilatent même légèrement quand elle ouvre les yeux. Soigné.



Y'en a qui comprennent rien à la vie : je parle de ceux qui font des concours de popularité en mettant séparément Mion et Shion. C'est ridicule, et je le répète pour la peine : Shion est secondaire et faite pour être aimée. Ce serait comme séparer Hisui et Kohaku, les deux maids de Shingetsudan Tsukihime. Ah, pendant qu'on parle de ça, j'attire votre attention sur la Maid du Jour chez le camarade Axel, qui vient de me faire acheter aujourd'hui Unbalance X Unbalance. Je répète : Axel m'a fait acheter un manwha. S'il me fait regretter ça, on retombera dans une guerre froide comme à l'époque des fanfics Evangelion, à moins qu'il me refile ladite Maid du Jour. J'ai dit.



Et maintenant, la leçon rapide du jour : "raton, comment deviner si mon pote est un faux otaque et un vrai glandu ?" Facile ! Il interpèretera ce geste de la main en bon français, croyant que Rika fait un signe d'au revoir, alors qu'au Japon, cela signifie "venez avez nous". Si vous matez cet anime à plusieurs et que quelqu'un comprend ça de travers, faites-lui manger une canette de soda. Pas boire, hein, manger.



Et à part ça, oui, l'anime est cool. C'est juste "plus d'Higurashi parce que vous en aviez demandé", et c'est tant mieux.

10 juillet 2007

Ouverture: Ikkitousen - Dragon Destiny

warning : article ultra otakiste et pas bon pour votre emploi



Pas besoin de parler de cet anime, ce n'est que la seconde saison d'un anime de merde. Quand on veut faire du fan service sur la baston à l'école alors qu'Oh! Great fait Tenjou Tenge, et ben, on reste couché.

J'aime bien écrire "xxx de merde". C'est tellement francais comme expression. Les non-francophones écrivent des trucs exotico-chics genre "le japanimation in merde", mais nous pouvons le faire sans que ça paraisse bizarre. Le seul truc qu'on puisse sauver de Matrix Reloaded, c'est bien le Mérovingien et ses gros mots.

Nan, c'est au sujet du générique de fin.



C'est une règle immuable des animes : un anime de merde aura de bons génériques, mais un bon anime n'aura pas forcément de bons génériques. Ce qui amène une règle propre au célèbre karaoké d'Epitanime : même si un anime est à chier, s'il a un bon générique, on en fait un karaoké.

Au sujet de l'Epitanime 2007 : je n'ai pas écrit d'article parce que c'était la plus mauvaise édition qu'il m'ait été donné de visiter. Une organisation qui voulait faire pro en oubliant les racines amateur de l'association tout en faisant des erreurs d'amateur, une pluie amenée par un calendrier en avance de quinze jours alors que la date habituelle est déjà une défiance aux nuages, des orgas de nuit qui n'étaient pas nourris le jour par leurs responsables et vice-versa, une communication interne et externe absolument inexistante... Ah, et c'était une idée absolument géniale que d'avoir invité DigiCraft. En une phrase, à l'instar du Comiket semestriel, je me suis cru à une Epitanime d'hiver, et j'attends le prochain Epitanime d'été. Vous venez de lire la version courte du rapport, dont la version longue dort honteusement sur le disque dur.



Si nous étions à l'Epitanime, ce générique ne passerait même pas. Ou alors uniquement sur demande et largement après minuit. Tout simplement parce qu'il pourrait être utilisé tel quel pour un anime hentai bien hardcore, comme le seul moment de répit où les héroïnes garderaient leurs fringues.



Ou pas (*).



Chérie, mets un soutif. Ces bourgeons turgescents n'apparaissent pas dans des animes non hentai, mais là, ils sont aussi proéminents que des grains de raisin sur une tarte aux pommes, ceux-là mêmes que l'on adore sucer avec délectation avant d'honorer la cuisinière. Fallait oser.



C'est quand même la "méchante" de la série, et pourtant elle squatte tout ce magnifique générique. Mon perso préféré, qu'un lecteur (dont nous protégeons l'anonymat) qualifierait volontiers de, je cite, "vaginalement motocultable".



Leçon rapide : "Comment deviner si mon anime préféré a été sous-traité chez les coréens ?" Facile. Indice numéro un : les noms coréens, connement écrits en caractères latins dans les crédits. Indice numéro deux : les yeux. Plus ronds, moins de couleurs et paupières différentes. Indice numéro trois : grosse baisse de qualité - cas d'école, Naruto qui était pondu chez les nippons pendant les deux premières saisons et envoyé en Corée par la suite pour faire des économies tout en faisant rentrer plus de fric avec les machins payants. Ben oui ; avec un anime, c'est une chaine de télé qui paie, alors que pour un jeu vidéo ou un manga, ce sont des millions de gens qui raquent... L'anime, dans la tradition des cartoons Transformers de notre enfance, n'est qu'une publicité de 26 minutes pour des produits dérivés. C'est le seul machin offert aux fans pour mieux les attirer vers les magasins, formaté pour la télé et aucun autre support - les réalisateurs à l'origine de ces trucs commandés à la chaîne doivent choper de l'urticaire en apprenant que des petits étrangers achètent ça en dévédé.



Au début de ce texte, je parlais d'Oh! Great. Coïncidence : il a bossé sur Himiko Den, un projet multimédia des années 90. Par multimédia, j'entends qu'une histoire était narrée sur plusieurs supports : anime, manga, jeu vidéo - dot Hack n'a rien inventé. Or, l'anime a tout simplement le plus beau générique de ce côté de l'animation japonaise. J'ai dû vous en parler il y a quelques années, mais c'est bon de le rappeler.



C'est toujours difficile d'avoir une image avec cul ET seins. Surtout quand on fait des captures d'écran dans des jeux hentai.



Au fur et à mesure que les animes sont devenus de plus en plus facilement accessibles (télé puis magnéto puis DVD puis divx puis streaming), une tendance chez les amateurs est passée de latente à systématique : sauter les génériques. Avance rapide sur le magnéto, chapitre suivant sur le dévédé, un clic de souris sur la barre de progression sur l'ordi. Notez que je n'ai pas écrit "otaques" ou "fans", mais "amateurs", parce que c'est une habitude parfaitement détestable. Squeezer le générique d'un Bleach, dont le seul but est de faire de la pub au dernier groupe de J-rock publié par un producteur friqué, passe encore. Mais éviter l'intro de Neon Genesis Evangelion et ses images subliminales qui changent à chaque épisode ou la joyeuse chanson chorégraphiée de Lucky Star ? Sacrilège. Mais y'a pire ailleurs : ceux qui ne matent jamais le générique, même pas au premier épisode, et les pires de tous, ceux qui jugent un anime à son générique - j'ai des noms. Quelle est cette aberration ? Un générique, ça sert à plein de choses. Citer le staff, réunir les gens devant la télé pour qu'ils pigent ce qu'ils vont mater, chauffer le public, présenter les persos et l'univers. Tout ça en 90 secondes, pondues par des équipes séparées - d'où les différences de qualité et de budget. C'est un mini-métrage qui doit tenir 13 ou 26 visionnages sans lasser l'audience. Mais ce n'est pas l'anime lui-même, scrogneugneu.

Du coup, on en arrive parfois au présent cas : la musique est classe et le générique est infiniment plus élégant et soigné que l'anime qu'il habille. On peut rester à le mater dans un silence religieux et personne ne viendra vous reprocher quoi que ce soit. C'est artistique, je vous dis.



Grand Tournoi des Maids, consignes de vote : durant la première semaine, nous avons fait un ex-aequo in extremis, sauvant les triplettes d'Hanaukyo Maids de l'élimination. Durant la deuxième semaine, nous avons qualifié Emma de justesse, elle et son délicat mais inconnu manga. Et par "nous", je pèse mes mots ; à en croire l'organisateur du concours, il y a carrément un tiers de voix en moins quand l'éditotaku ne vote pas.
Cette semaine, c'est simple : nous les avons qualifiées en mettant d'autres candidates en ballotage, nous allons à présent les faire passer à la suite des hostilités. Votez pour les Triplettes et pour Emma.

- page 9 de 38 -