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I'm on your website, spamming your articles

Jeux vidéo

28 mai 2007

Le mystère de la bosse

Pour de nombreuses personnes, un des grands mystères de la vie, c'est le petit trou au milieu du corps des stylos Bic. En fait, c'est pour faire rentrer l'air dans le tube d'encre, au fur et à mesure que cette dernière est utilisée ; sans cet orifice, un vide se formerait et l'encre cesserait de couler. Voilà, maintenant vous savez.

Ou alors, vous étiez déjà au courant. Peut-être que votre grand-mystère-de-la-vie à vous, c'est les lignes de couleur sur le dentifrice, une autre interrogation lourde de sens qui me taraudait (article de septembre 2003, tempus fugit) jusqu'à ce que Keul me pointe la page liée juste au dessus.

Là, un mystère de la vie vient de me tomber dessus. Les bosses sur les piles semblent avoir plusieurs tailles.



Et les machins de chez Nintendo ont une sorte de bloc pour ne pas fonctionner avec les petites bosses. GBA, Wavebird ou Wiimote : il faut utiliser une pile avec une belle protubérance, sinon ça fonctionne pas.



Qu'est-ce que ça veut dire ? Certaines piles rechargeables sont "plates" et d'autres pas. Est-ce que ça indique un ampérage supérieur à la moyenne, pour éviter de griller un appareil plus faible ? En tout cas, ça me laisse avec une flopée de piles inutilisables avec les joujous habituels.



Bizarre.

14 mai 2007

L'article pour éjecter le précédent du haut de la page de garde

Parce que bon, Soleil, c'est vraiment de la merde, poussons ça vers les archives.



Dans le Libé d'aujourd'hui, il y a un petit encadré sur la sortie prochaine de Manhunt 2 sur Wii. Bon, on s'en bat un peu l'oeuf vu que le premier épisode était carrément médiocre. Mais il y a également une citation de Stéphane Bole (*), qui "ne cache pas [son] incompréhension quant à la décision de Take Two de proposer ce jeu sur la Wii".

Parenthèse sur la presse vidéoludique.
Avec la citation de M. Bole, jouons à l'avocat du diable et prenons sa défense. Il parle à Libération, un quotidien pas spécialisé dans le jeu vidéo. Il ne sait peut-être pas que les gens qui s'occupent de cette rubrique sont aussi (sinon plus) compétents que les gens de la presse spécialisée en la matière. Pour M. Bole, s'exprimer dans Libé, c'est s'exprimer aux CSP+, public large. Il ne va donc pas se vanter là-dedans d'avoir un jeu ultraviolent sur la Wii. Alors il joue les vierges effarouchées - question de communication.
Communication, communication. Dans l'article précédent de cette colonne (vous savez, celui qui descend à cause du texte que vous lisez en ce moment), je déplorais les sites de jeux vidéo qui se passent une "news" à l'infini ; cette dernière fait la ronde des sites jusqu'à devenir une parodie de téléphone arabe et la source est oubliée en l'espace de quelques heures. J'ai sur mon bureau le CanardPC de cette semaine, qui reprend des "citations" de Ken Kutaragi au sujet de la ps3, sauf que certaines sont complètement bidonnées.
Bien sûr, ces gens sont dûment payés pour ça : chaque éditorialiste du réseau Gawker (éditant des blogs "professionnels" : Kotaku, Joystiq, Gizmodo et d'autres - fluctuat est un clone francais de ce système) touche une douzaine de dollars par "news"... même si ces dernières sont régulièrement pompées sur les mêmes sites ou tout simplement bâclées. Certains glands de haut niveau peuvent même reproduire un communiqué de presse sur Nervous Brickdown et titrer la news "Nervous Brakedown bientôt lancé". La "presse de jeux vidéo" est un gigantesque presse-papiers Windows qui recopie les newsletters des éditeurs, ça n'a rien de neuf.
Fin de la parenthèse sur la presse vidéoludique.

Considérant la logithèque anémique de la Wii et son lineup carrément asthmatique pour les prochains mois, l' "incompréhension" de M. Bole n'est pas forcément celle qu'on croit. Pourquoi sortir un jeu sur une console qui n'en a presque pas ? Simple : pas de jeux, pas de concurrence. La console est dans de nombreux foyers, et même si elle n'est pas en tête de son marché, les acheteurs n'en seront que plus affamés. Voire : on peut ainsi sortir des titres de qualité qui seront garantis de se vendre.

Exemple pratique : la psp (encore elle). A sa sortie, le studio derrière Pursuit Force essuyait régulièrement des interviews leur demandant pourquoi le jeu n'était pas sorti sur ps2 - réponse, parce que la concurrence y est féroce, alors que là, leur jeu a un public acquis. Cette théorie s'est a fortiori confirmée au fur et à mesure que la console se faisait planter par la DS, ses possesseurs achetant tout ce qui pouvait nourrir leur machine. Enfin, pour peu qu'ils ne piratent pas comme des gorets, évidemment.
Par ailleurs, mes théories du mois dernier semblent se confirmer : au lieu de l'enterrer, sony vient de lancer une nouvelle campagne de pub pour la psp, en l'orientant vers les jeunes ados. Et sony compte bien lier la console à sa grande soeur de salon via le playstation network pour acheter des produits en téléchargement - ce qui a déjà commencé avec les titres ps1. Prise de risque plus faible (pas de média à fabriquer, pas d'intermédiaires qui prennent leur part du gâteau à la vente...), batterie qui tient plus longtemps (le lecteur UMD étant au repos), c'est gagnant-gagnant, comme disait l'autre.

En l'absence de jeux sur DVD, les possesseurs de Wii alimentent leur console en achetant des vieilleries sur console virtuelle. Depuis le Cube, Nintendo se débat pour prouver qu'ils ne sont pas "que pour les enfants", avec des produits comme Wii Sports qui fédèrent tous les âges. Enfin, ceux qui se plaignent de l'image "Nintendo = gamins" sont les ados qui veulent des machins bien violents pour les rassurer dans leur fin de puberté plus ou moins avérée... et qui ont bien aimé Manhunt, tiens donc. Avons-nous un équivalent dans la logithèque Wii ? Non. Oh, voilà Manhunt 2 annoncé sur la console. Mais Stéphane Bole "ne comprend pas". On l'a connu plus perspicace.



(*) Libé écrit "Stephen Bole", mais la page de contact sur le site de Nintendo France met "Stéphane Bole" (**).

(**) Private joke : Ha ha !

10 mai 2007

Scandale : Nintendo se met aux devinettes, épisode 2

(premier épisode avec Nintendogs, et tous les articles précédents sur Animal Crossing)

Dans Animal Crossing Wild World, il y a un bar où le tavernier est un pigeon fort bien élevé qui vous sert le café. Comme la plupart des personnages du jeu, au début, il vous parle à peine. Un peu comme dans la vraie vie, sauf que certaines personnes restent coincées à ce stade. Pour peu que vous sauvegardiez régulièrement pour ne pas vous faire agresser par une taupe, au fur et à mesure que vous prenez un café sur le zinc, Robusto (c'est le nom dudit pigeon barman) vous raconte sa vie. C'est mignon et ça en dit tellement sur l'ambiance de ce "jeu" ; si vous n'avez pas encore acheté un exemplaire à votre petite cousine, c'est ce genre de moments qui vous fait céder. Puis, quand ladite cousine devient une habituée de ses cafés si bien torréfiés et que vous ne regardez pas l'écran de la DS par-dessus son épaule, Robusto lui fait une proposition quelque peu indécente :


Hum, okay, c'est rien, ça doit être la faute à mon esprit perverti. Animal Crossing est un jeu innocent, demande un café bien noir, paie et casse-toi. Attends quelques jours avant de revenir, quand même.

Un mois plus tard



Ah en effet, je me suis toujours demandé comment il pouvait être aussi onctueux et EST-CE QU'IL VIENT DE ME DEMANDER CE QU'IL VIENT DE ME DEMANDER ?!



...



C'est comme si le jeu s'auto-censurait sous nos yeux. J'ai toujours considéré que la langue française était assez expansive pour qu'on puisse exprimer ses sentiments sans avoir recours à des smileys, qui ne sont que la solution bête et méchante de celui qui a la flemme d'écrire correctement ; ces frimousses ont été inventées pour abréger les saisies au clavier sur les conversations en direct, et devraient rester cantonnées à ces dernières. Mais là, franchement, O_o .

06 mai 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Dimanche

(Lundi, Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi, Omake)

Voyons voyons... Toute cette semaine, j'ai visité le cas étrange des doublons dans les collections. Pourquoi racheter une seconde (ou une troisième) fois un truc qu'on a déjà ? Pour l'emporter avec soi ? Pour remplacer un import, même si ce dernier est de meilleure facture ? Par peur que le premier exemplaire ne nous pète dans les doigts ? Par oubli, peut-être ? Pour le donner à un tiers afin de partager votre plaisir ? Ou parce qu'une nouvelle (et meilleure ?) version vient de sortir ? Au fond, toute cette histoire peut se résumer à une appréciation - inconsidérée ? - pour une oeuvre particulière. Certains sociologues arguaient que le format DVD, plus "résistant" au temps et aux lectures multiples, pouvait s'apparenter au consommateur comme la réelle possession du film proprement dit, là où la VHS n'était qu'une copie de ce dernier. Mais on ne laisse pas son magnétoscope sous la télé, tout comme on ne laisse pas la Mega Drive à coté de la 82 cm.

Cependant, cette manie des versions multiples reste propre à cette pop-culture qui nous passionne tant. Un livre reste le même, qu'il soit au format poche ou relié-cartonné-marque-page-en-fil-doré. Rien ne ressemble plus à un album blanc des Beatles qu'une autre édition de l'album blanc des Beatles. Mais quand on parle de longs-métrages d'animation ou de jeux vidéo, panique ! Contenu différent d'une version à l'autre, image et son plus ou moins fidèles d'un éditeur à un autre, et ça ressort sans arrêt quand un nouveau format débarque. Pas besoin de râler sur les droits d'auteur qui ne tombent pas avant presque un siècle ; d'ici là, on ne saura même plus comment faire fonctionner la moindre cartouche qui aura survécu. Le fétichisme de la belle boite et des manuels avec les cartes pliées commence à devenir un luxe qu'on fait payer 10 € de plus dans une édition collector... Mettez ça sur le dos des "achats numériques" via téléchargement.

J'ai écrit plus haut que ces achats multiples, c'est quand même parce qu'on adore le bousin, peu importe le format. Tenez, l'exemple qui conclut cette semaine : Wing Commander IV - The Price of Freedom, qui doit être un de mes jeux favoris sur PC, toutes générations confondues. Voilà, c'est dit ; je ne pourrais faire un article à son sujet sans que ça vire au dossier. Je viens d'assembler un PC et de me faire chier avec l'autoexec.bat et le config.sys rien que pour y rejouer, c'est dire. Mais j'en ai un doublon juste parce que je l'aime, ce jeu. Peut-être pour le prêter, peut-être pour le garder dans un coffre-fort, peut-être en copie de sauvegarde (y'a 6 CD quand même !). Dans l'épisode 3 de Lucky Star, anime dont on reparlera prochainement dans cette colonne, Izumi, qui est une représentation du spectateur, explique tout ça à sa copine : est-ce qu'on ne doit pas avoir deux ou trois exemplaires d'un truc qu'on adore ? C'est pas ton cas ? Alors c'est parce que je suis un otaku.

05 mai 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Samedi

(Vendredi)



Ca, j'aime moins : le doublon multi-versions parce qu'il y en a certaines qui sont mieux que d'autres. Call of Cthulhu - Dark Corners of the Earth est un jeu à l'ambiance surprenante, ne serait-ce que pour ses architectures et son moteur 3D au traitement de la lumière étonnant ; je ne pensais pas qu'un jour, je qualifierais une lumière de "crémeuse", ben là, c'est le cas. On se croit dans les bouquins de Lovecraft, aux lieux décrépis et poisseux, aux humains corrompus, aux monstres réellement indescriptibles puisqu'il vaut mieux ne pas les regarder... Mais en tant que jeu, c'est un peu moins ça : on a rarement 36 façons de s'en tirer et il vaut mieux vite trouver la bonne sous peine de recharger sa sauvegarde toute la soirée, la difficulté ne s'adresse pas franchement aux débutants (tant pis pour les fans de HPL qui s'y essaient sans être gamers), et la maniabilité est taillée pour la Xbox. On ne peut même pas changer la config du clavier, et il ne gère pas les pads... Alors on rachète le jeu sur console, avec un vague soupir dans la gorge. Surtout maintenant qu'il n'est plus trop facile à trouver.

Dans le temps, on accumulait les doublons VHS-DVD lors du passage au nouveau format ; à présent, on commence à voir fleurir les doublons HD chez les tarés qui convertissent déjà leur vidéothèque, parce que c'est "la nouvelle version". Ou Kaze et Cie qui sortent les DVD d'un anime à l'unité dans une édition soi-disant limitée, et à la sortie du dernier volume, sortent un pack à trouzemille exemplaires de l'intégrale à un prix spécial et sans tube de vaseline (cas d'école : DNA²). Puis ils retirent rapidement les disques à l'unité, amenant les retardataires à acheter un paquet juste pour compléter leur collection - et y ajouter quelques doublons. Et ces "doublons de la version+", on les trouve aussi avec les rééditions mégasupermieux, genre Cowboy Bebop chez Dybex - le même Dybex qui dénigrait il y a quelques années le collège Déclic Images et ses éditions multiples. Sans parler des rééditions multiples de mangas (exemple parfait : Dragon Ball chez Glénat), avec un nouveau sens de lecture, une nouvelle couverture, une nouvelle traduction... Comme les DVD de films à la X-Men 1.5 ou Spider-Man 2.1, mais en pire. A coté de ces arnaques, Georges Lucas et ses nouvelles versions de Star Wars tous les dix ans passe pour un voleur à la tire.

Purée, cette semaine d'articles atteint le degré zéro de l'otakisme.

Et dans les jeux vidéo, c'est la même chose à la sortie d'une nouvelle console ; combien rachèteront Ninja Gaiden en version Black puis Sigma ? Qui a acheté Dead or Alive en version Ultimate pour le mode XboxLive ? Phantasy Star Online en v2 et Blue Burst pour les quelques nouvelles quêtes et le même moteur 3D anémique ? Rez sur ps2 pour les 60 images/seconde ? SoulCalibur 2 pour les persos propres à chaque console ? Splinter Cell Double Agent pour les variations de scénario, ou la version ps2 de Splinter Cell pour les niveaux retravaillés ? Metal Gear Solid 1/2/3 Twin Snakes/Substance/Subsistence pour les ajouts mineurs (surtout maintenant que Konami a débranché le mode multi de MGS3) ? Et les mises à jour annuelles des jeux de sport ? Quels sont ceux qui reprendront les mêmes jeux sur Wii (Zelda, Resident Evil, Prince of Persia, etc) pour la visée à l'écran de la Wiimote ? Les donblons ont encore de beaux jours devant eux.

(Omake)

04 mai 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Vendredi

(Jeudi)



En voilà un que j'adore : le doublon ambassadeur. Pas avec les chocolats à la con et les putes de luxe, hein, je parle du vrai ambassadeur, qui oeuvre pour l'amour entre les peuples et la compréhension mutuelle en négociant les échanges de culture et d'armes gros calibre. L'ambassadeur qui aime son jeu vidéo et sait en faire don à son prochain, qui se laisse perdre pendant les premiers rounds pour ne pas écoeurer les invités, qui fait de grands dessins sur des tableaux blancs pour expliquer le mode Onslaught ou écrit un tutorial, et a toujours une boite de coté pour le p'tit gars qui cherche un bon jeu.

Nintendo a bien compris ça en généralisant le partage de jeu sur ses portables, permettant de jouer à plusieurs avec une seule cartouche. La stratégie du dealer : la première dose est gratuite. Et plus généralement, c'est pour ça que beaucoup de jeux sortent avec un mode multijoueur souvent bâclé, comme une exigence de l'éditeur. Ca prolonge la durée de vie du titre, paraît-il. Avec les numéros de série, c'est moins facile à pirater, qu'ils disent. Mais ça peut aussi multiplier les ventes, un client le conseillant à un autre pour jouer ensemble - la poussée d'Archimède revue et corrigée pour les liens sociaux. En version exacerbée, ça donne les jeux massivement multijoueurs - mais ça, on en parle déjà dans le Tiers-Beta.

J'adore les Unreal Tournament - 2004 ou pas - le studio Epic Games et la communauté de ces jeux. C'est beau, ça va droit au but, et c'est plein de niveaux, d'armes, de goodies. On peut toujours y jouer, qu'on soit deux ou trente dans la salle. Pas besoin de garder le disque dans le lecteur, le "No-CD" est inclus dans le patch officiel avec quelques cartes en cadeau. Tu veux créer les tiennes, ou faire tes skins et modèles 3D ? Tout est fourni, avec même un plugin pour Maya (et le Maya gratuit qui va avec est sur le disque) et un second DVD avec des heures de vidéos pour tout apprendre, sans parler des distributions de code source. Oh, et l'installeur pour Linux est déjà dans le disque.

J'ose croire que vous avez déjà tous fait ça : offrir un second exemplaire de quelque chose que vous avez adoré à quelqu'un que vous aimez, pour propager la bonne parole et partager les bons moments. Avec un sourire et une pointe de jalousie : "le veinard, il va vivre ça pour la première fois, lui." C'est ce que je me dis régulièrement quand j'écris un article sur un jeu obscur. C'est pour ça que je peux rédiger des pages sans dire un mot sur le scénario ou les personnages ; par peur presque panique de vous révéler la moindre surprise, pour que vous puissiez expérimenter ces divertissements de la manière la plus "vierge" qui soit. Tout du moins, c'est ce que je m'efforce souvent de faire quand je communique ma passion pour ces jeux, ces films, ces livres. Mais avoir un doublon par esprit missionnaire, c'est quand même révervé aux obsédés.

(Samedi)

03 mai 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Jeudi

(Mercredi)



Bon, j'ai oublié que je l'avais déjà et je l'ai racheté sur Wii avant de retrouver la cartouche une semaine plus tard. CA ARRIVE A TOUT LE MONDE.

(Vendredi)

02 mai 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Mercredi

(Mardi)

Ah, mon préféré : le doublon de sauvegarde. Complètement illogique et barré. "Ah mais ma Dreamcast m'a déjà lâché, achetons-en une troisième au cas où". Les GrosPix seraient fiers de moi. Puis une quatrième, avant même que la n°2 ne crève. Puis pareil pour la playstation, surnommée "la machine à DDR". Idem pour la NES. Et la Mega Drive. On a du mal à le voir sur le cliché, mais la deuxième MD est japonaise. Toutes soeurs jumelles, toutes en parfait état de fonctionnement, au cas où. La politique de sauvegarde étendue aux jeux vidéo. Navrant.



Cette peur stupide du lendemain, c'est la faute à la Saturn. Pas la console, elle se porte très bien. Je parle des jeux. Cette pétasse - et je pèse mes mots - disposait du système anti-copie le plus stupide au monde, ce qui est sûrement la raison pour laquelle il a été rarement contourné. Voyez-vous, les informations authentifiant le disque, qui le différencient d'un vulgaire CD-R, sont situées sur le bord du disque. La zone la plus fragile et la plus exposée aux rayures. Comme si vous rangiez vos cassettes audio contre l'ampli 5000 Watts et les disquettes 3 pouces 1/2 sur le caisson de basses. C'est sur la Saturn que j'ai commencé à enregistrer un taux d'échec conséquent en essayant de lancer des jeux achetés en occasion, phénomène rarissime à l'époque des cartouches mais quand même moins fréquent chez "l'autre console 32-bits". C'est à cause d'elle que je demande à vérifier chaque disque avant de sortir la carte bleue ; même si le jeu accepte de démarrer aujourd'hui, est-ce que ce sera toujours le cas dans cinq ans ? Dans dix ans ? Ma cartouche de Legend of Thor marche encore à la perfection quinze ans plus tard, mais mon disque de Legend of Thor 2 sur Saturn tourne dans le vide depuis longtemps. Je dois avoir au moins trois exemplaires de SoulCalibur, tous en état de marche.

Parfois, c'est une autre peur du lendemain qui sévit : celle de ne pas retrouver un jour ce jeu qui me fait de l'oeil en ce moment même sur l'étagère. Ca, c'était Thunder Force IV (encore lui), aisé à trouver "à l'époque" mais que je n'avais pas acheté, déclenchant une chasse à la cartouche pendant quelques années une fois la Mega Drive retirée de la chaîne de fabrication. Et si à force de trouver des jeux Dreamcast, je venais à manquer de cartes mémoire pour tout enregistrer ? Autant faire des provisions. Et si la Metal Slug Anthology ou Twilight Princess GameCube devenaient introuvables demain ? Du coup, on emmagasine des titres tout juste moyens, choisis parce qu'on en avait entendu vaguement parler il y a longtemps ou parce qu'on a un souvenir nébuleux de la critique dans Player One... Mais ça aide aussi à trouver quelques perles. Dans cette frénésie débile, on en vient parfois à racheter le même jeu, réalisant après coup qu'on l'avait déjà. Et pendant ce temps, on passe à coté d'autres titres plus récents, édités par de petites entreprises indépendantes qui ont besoin de notre soutien, car risquant de se faire bouffer par les grands méchants loups, Ubi ou EA, au choix. Bah ; lorsqu'elles auront vraiment disparu, on prendra soin de se procurer leurs titres dans les bacs d'occases. En double exemplaire, si possible.

(Jeudi)

01 mai 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Mardi

(Lundi)



Là, on commence à tomber dans le n'importe quoi : le rachat du même jeu dans différentes régions. La barrière de la langue ? Non ! Pourquoi prendre un jeu incompréhensible ? Il n'y a que les squareux pour acheter des Final Fantasy en japonais sans comprendre un seul kanji. Ne faites pas ça.

Il y a l'argument technique : le bridage à 50 Hz qui a pollué les jeux PAL pendant si longtemps, poussant encore aujourd'hui à importer des titres ps2 qui n'ont toujours rien compris à la vie. Mais la Dreamcast avait lancé l'initiative du mode 60 Hz sur sa logithèque.

On peut aussi parler des jaquettes, le cas Jet Set Radio / Jet Grind Radio étant assez évident.

Ou la date de sortie ; mais Sonic Adventure 2 a eu une sortie mondiale simultanée. Sauf qu'il y a la jolie édition du dixième anniversaire, qu'on garde précieusement en souvenir de ces temps reculés où le hérisson bleu était encore une marque de qualité.

Et la facilité à faire tourner l'import ? Thunder Force IV japonais qui a quelques problèmes sur une console européenne, par exemple. Ou la flemme de chercher son disque de boot pour la DC. Dans la plupart des ca(rtouche)s, une bonne Action Replay en arrimage symétrique (*) entre la console et le jeu suffisait. Et mine de rien, avoir TF IV en JPN et EUR, c'est collector, nan ?

Sans parler des "différences de fonctionnalités" : l'ajout des nombreux langages européens est un excellent bouc émissaire utilisé par les éditeurs quand ils ont la flemme de convertir des trucs. Mario Golf EUR sur GameCube perd son stage spécial Zelda, God of War 2 perd son affichage en progressif...
Et dans le cas des DVD, c'est le contraire, avec des langages qui disparaissent. Ou pire, avec Pathé/Manga Vidéo, le plus mauvais éditeur français d'animes : des sous-titres basés sur le doublage français (!), des scènes censurées qui ne l'étaient pas sur leur version VHS (Les Ailes d'Honneamise, Zone 1 et 2 sur la photo), les réencodages foireux et compressions bourrées d'artefacts (Macross Plus, VHS plus les DVD Z1 et Z2)... Vous voyez, c'est pas ma faute, c'est les éditeurs qui nous forcent à racheter les mêmes trucs avec toutes leurs conneries. Mais raton échaudé craint l'eau froide : à force de rééditions toutes plus idiotes les unes que les autres, il n'a toujours pas acheté le moindre DVD de Neon Genesis Evangelion.

(Mercredi)

30 avril 2007

Mettez-m'en deux de chaque - Lundi

Est-ce que les nouveaux jeux vidéo de qualité sont si rares qu'on en est réduit à racheter les mêmes titres aimés ? Cette semaine, on va fouiller dans cette aberration mobilière communément appelée "ma collection de jeux vidéo" et (tenter de) justifier ces doublons, bien souvent achetés en parfaite connaissance de cause. Y'a du boulot ; si vous avez envie d'aider, essayez de parler dans votre site ou dans les commentaires de votre (vos) doublon(s) favori(s) sur votre étagère.



Aujourd'hui : le "doublon portable". Cas d'étude : OutRun2 Coast2Coast, sur XB et racheté sur psp. Il suit le fil du tout premier doublon que j'ai fait, il y a presque quinze ans : c'était Dr Robotnik's Mean Bean Machine, déjà acheté sur Mega Drive et racheté sur Game Gear. Pour ce premier épisode, la réponse est facile : pour y jouer partout. J'étais accro à Dr Robotnik/Puyo Puyo, qui reste mon Tetris-like chouchou.
OutRun2, c'est pareil ; on ne fait qu'acquérir une version portable d'un jeu aimé dans le salon, qu'on aime trop pour attendre de revenir sur le canapé. Ca me démange de racheter la Metal Slug Anthology sur psp pour la même raison, alors que je l'ai sur Wii. Ces doublons sont donc parfaitement acceptables, mais restent réservés aux jeux exceptionnels pouvant justifier d'une addiction.
Cependant, il reste le cas spécial de la psp et de ses étonnantes capacités d'émulation, qui permettent de sacrément augmenter les possibilités de "fabriquer son propre doublon" au lieu d'acheter les compilations fleurissant sur la machine... Pour peu que vous ayez encore la cartouche originale, bien entendu. Quand on a cette console, acheter un UMD au lieu de coller un émulateur sur le MemoryStick ne se justifie plus que par l' "achat citoyen" ou la peur (infondée) de bidouiller sa console. Bah ; à voir la flopée de portages de titres psone/pstwo (la psp mérite son nom), le "doublon portable" a encore de beaux jours devant lui.

(Mardi)

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