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Jeux vidéo
25 avril 2007
stalker
Par Raton-Laveur le 25 avril 2007, 23:50
(attention : article qui va vous foutre le moral à zéro)
S.T.A.L.K.E.R. doit être le jeu le plus déprimant au monde. Avant lui, il y avait le final de certains titres 8-bits, qui récompensaient vos sacrifices digitaux par un "THANKS FOR PLAYING - GAME OVER" fort castrateur, ou les mauvaises conclusions de vos jeux hentai favoris, genre "oh, Taro-chan ! Je suis en fait un ange-cyborg cancéreux cloné à partir de ta mère et d'un elfe orienté chaotique-neutre, mais je viens d'une autre planète dans une dimension parallèle après avoir voyagé dans le temps pour faire cette promesse quand tu avais trois ans et que tu étais mon frère, mais je vais te tuer car nous devons mourir pour sauver le monde ! THANKS FOR PLAYING - GAME OVER." Dans STALKER, il y a sept fins (!), cinq étant "fausses" et une seule étant "heureuse". Notez les guillemets. Et se taper dix à quinze heures pour être récompensé par une vidéo d'une minute dont l'effet est similaire à un coup de pied dans les noisettes, ça fout le cafard.
Vous vous souvenez du magazine Gaming ? Conçu par l'équipe de Joypad qui avait quitté le navire, mort six mois plus tard. Le dernier numéro - avril 2004 - avait STALKER (ouais, taper les points entre chaque lettre, c'est relou) en couverture et une grosse preview dans les premières pages. STALKER se rattache dans l'inconscient collectif au numéro final du meilleur mag de jeux vidéo de ces dix dernières années.
Le "débat" sur les jeux vidéo en tant qu'art est un sujet mort-né. Chaque site web ou magazine tout frais éclos se doit d'en faire un article, à l'instar des femmes dans les jeux vidéo ou de la violence dans les jeux vidéo. C'est un marronnier comme un autre. La réponse actuellement à la mode, c'est que les jeux vidéo sont un passe-temps, donc un divertissement - entertainment en anglais. Ils sont conçus en tant que tels et peuvent difficilement être considérés autrement. Un jeu vidéo, aussi "artistique" soit-il, sera considéré comme mauvais s'il n'est pas "divertissant". C'est le principal critère de jugement pour un tel produit, ce qui n'est pas vraiment le cas avec une "oeuvre". ICO ou Zelda sont tenus en haute estime parce qu'en plus d'être élaborés avec goût, on ne se fait pas chier en y jouant. L'art se fout de vous faire plaisir ou de vous brosser dans le sens du poil ; il peut être violent ou polémique, l'art. Killer7 est l'exemple-type du poil à gratter vidéoludique, qui intrigue le joueur en lui cherchant des noises avec des choix de gameplay conçus pour le faire chier. Alors on s'extasie, on s'interroge, mais on ne s'amuse pas forcément. Merde, alors Killer7, c'est de l'art ?
Mais ça reste une exception. Fondamentalement, le jeu vidéo est léger, et est pensé par des éditeurs qui veulent qu'il le reste. Quand un TakeTwo appelle aux joueurs face aux méchants sénateurs américains, c'est pour vendre du GTA, pas pour légitimer le jeu vidéo en produit mûr auprès des masses. Les éditeurs se servent des gamers comme d'un lobby pour mieux vendre leur came. Ils se foutent d'en faire un art. Enfermé dans cette mentalité, le jeu vidéo ne sera jamais considéré autrement. Tout ça pour dire que dès les premiers échos sur STALKER (à l'époque de Gaming, la preview d'avril 2004, vous me suivez ?), en voyant un produit de divertissement exploiter l'accident de Tchernobyl, j'ai eu froid dans le dos.
A l'origine, STALKER devait se dérouler dans un monde fictif, (j'y reviendrai dans un instant), et la décision de se baser sur un tel lieu fut prise après le lancement du projet. Cette aversion est parfaitement personnelle - j'ai déjà du mal avec les jeux basés sur le Vietnam, surtout quand ils ne sont pas très bons. Trop récent, trop susceptible de surfer sur une exploitation de polémique, vous voyez le genre. Alors, par souci de documentation, on se renseigne sur le véritable Tchernobyl, et on en ressort avec le moral encore plus dans les chaussettes. Ne regardez pas ça ou ça si vous passez une bonne journée, vraiment. Vous risqueriez d'apprendre - ou de vous rappeler - que près d'un million de personnes se sont sacrifiées pour sauver le continent européen, et que de toute façon, le gouvernement français a mis un mouchoir sur ce bordel.
Puis, on apprend que le jeu est basé sur un film de 1979, réalisé par Andrei Tarkovsky, un type qui a eu un prix spécial du jury à Cannes et qui était copain comme cochon avec Akira Kurosawa. Absolument introuvable de nos jours, on se tourne vers le peer2peer pour mater la chose, qui dure plus de deux heures trente. Et on se chie dessus, tant le futur est écrit dans cette pellicule. Ca parle d'un gars qui fait visiter une zone interdite, lourdement gardée par les militaires et apparemment calme, où des aberrations de la nature et des dangers invisibles sont omniprésents. La promenade est réservée aux désespérés, et le personnage principal, le fameux stalker, connait bien les risques encourus : sa propre fille est née avec des malformations dûes à la fameuse zone... Des passages sont repris dans le jeu vidéo, c'est normal. Pour pimenter le tout, le film a été réalisé à côté d'une usine qui déversait toutes sortes de saloperies dans l'atmosphère : on aperçoit des flocons dans l'air et une mousse dans les rivières qui n'ont rien de naturel, et rien d'un effet spécial assuré par la production. En fait, on n'arrive jamais à savoir ce qui était d'origine sur le terrain, et ce qui a été ajouté par les accessoiristes. Le dernier plan montre un panorama de la fameuse usine, avec ses grosses cheminées à la lourde fumée blanche. Partout, de terrifiantes prédictions. Bonus : la quasi-totalité de l'équipe, dont le réalisateur, est morte de cancers ou de complications suite à ce tournage. Si vous avez la fibre cinématographique et que vous rêvez de réaliser un film culte, demandez-vous si votre santé passe avant l'art : à quel niveau de votre hiérarchie personnelle classez-vous la qualité de votre système nerveux ?
En soi, le film se sert de cet endroit maudit comme d'un pélerinage éveillant les consciences : quand on n'a plus rien à perdre, à quoi se rattacher ? Où est l'espoir, où est votre place dans le genre humain, où est Dieu ? Si votre réflexe de geek en phrase finale vous a poussé à répondre "DTC" comme à chaque fois que vous entendez une question commençant par "où", sachez que vous n'avez quand même pas complètement tort. Puis on apprend que le film qui a inspiré le jeu vidéo est lui-même basé sur une nouvelle de 80 pages des frères Strugatsky, que je suis en train de lire sur ma psp (vous auriez dû voir la gueule des deux ados qui m'ont aperçu en train d'utiliser une psp pour lire un livre). Texte qui date du début des années 70, et qui est également une boule de cristal sur la catastrophe de 1986 - Nostradamus peut aller se coucher. Une substance qui tue à petit feu, des voleurs attirés par l'inconnu, et quelques petits hommes verts de passage qui ont laissé leurs ordures derrière eux. Car c'est ça, la zone : des extra-terrestres ayant abandonné des objets avant de repartir, comme vous laisseriez derrière vous, après un généreux pique-nique, un sac plastique ou un jouet cassé, qui ne manqueraient pas d'attirer l'attention de quelques animaux bien moins savants que vous. Face à ces artefacts, l'homme est tel une fourmi devant une montre rouillée. Jeu vidéo, film, roman, réalité : quel que soit le support, il y a de quoi se jeter sous un train. Hop, encore un paragraphe qui se termine sur une phrase déprimante, la boucle est bouclée.
S.T.A.L.K.E.R. doit être le jeu le plus déprimant au monde. Avant lui, il y avait le final de certains titres 8-bits, qui récompensaient vos sacrifices digitaux par un "THANKS FOR PLAYING - GAME OVER" fort castrateur, ou les mauvaises conclusions de vos jeux hentai favoris, genre "oh, Taro-chan ! Je suis en fait un ange-cyborg cancéreux cloné à partir de ta mère et d'un elfe orienté chaotique-neutre, mais je viens d'une autre planète dans une dimension parallèle après avoir voyagé dans le temps pour faire cette promesse quand tu avais trois ans et que tu étais mon frère, mais je vais te tuer car nous devons mourir pour sauver le monde ! THANKS FOR PLAYING - GAME OVER." Dans STALKER, il y a sept fins (!), cinq étant "fausses" et une seule étant "heureuse". Notez les guillemets. Et se taper dix à quinze heures pour être récompensé par une vidéo d'une minute dont l'effet est similaire à un coup de pied dans les noisettes, ça fout le cafard.
Vous vous souvenez du magazine Gaming ? Conçu par l'équipe de Joypad qui avait quitté le navire, mort six mois plus tard. Le dernier numéro - avril 2004 - avait STALKER (ouais, taper les points entre chaque lettre, c'est relou) en couverture et une grosse preview dans les premières pages. STALKER se rattache dans l'inconscient collectif au numéro final du meilleur mag de jeux vidéo de ces dix dernières années.
Le "débat" sur les jeux vidéo en tant qu'art est un sujet mort-né. Chaque site web ou magazine tout frais éclos se doit d'en faire un article, à l'instar des femmes dans les jeux vidéo ou de la violence dans les jeux vidéo. C'est un marronnier comme un autre. La réponse actuellement à la mode, c'est que les jeux vidéo sont un passe-temps, donc un divertissement - entertainment en anglais. Ils sont conçus en tant que tels et peuvent difficilement être considérés autrement. Un jeu vidéo, aussi "artistique" soit-il, sera considéré comme mauvais s'il n'est pas "divertissant". C'est le principal critère de jugement pour un tel produit, ce qui n'est pas vraiment le cas avec une "oeuvre". ICO ou Zelda sont tenus en haute estime parce qu'en plus d'être élaborés avec goût, on ne se fait pas chier en y jouant. L'art se fout de vous faire plaisir ou de vous brosser dans le sens du poil ; il peut être violent ou polémique, l'art. Killer7 est l'exemple-type du poil à gratter vidéoludique, qui intrigue le joueur en lui cherchant des noises avec des choix de gameplay conçus pour le faire chier. Alors on s'extasie, on s'interroge, mais on ne s'amuse pas forcément. Merde, alors Killer7, c'est de l'art ?
Mais ça reste une exception. Fondamentalement, le jeu vidéo est léger, et est pensé par des éditeurs qui veulent qu'il le reste. Quand un TakeTwo appelle aux joueurs face aux méchants sénateurs américains, c'est pour vendre du GTA, pas pour légitimer le jeu vidéo en produit mûr auprès des masses. Les éditeurs se servent des gamers comme d'un lobby pour mieux vendre leur came. Ils se foutent d'en faire un art. Enfermé dans cette mentalité, le jeu vidéo ne sera jamais considéré autrement. Tout ça pour dire que dès les premiers échos sur STALKER (à l'époque de Gaming, la preview d'avril 2004, vous me suivez ?), en voyant un produit de divertissement exploiter l'accident de Tchernobyl, j'ai eu froid dans le dos.
A l'origine, STALKER devait se dérouler dans un monde fictif, (j'y reviendrai dans un instant), et la décision de se baser sur un tel lieu fut prise après le lancement du projet. Cette aversion est parfaitement personnelle - j'ai déjà du mal avec les jeux basés sur le Vietnam, surtout quand ils ne sont pas très bons. Trop récent, trop susceptible de surfer sur une exploitation de polémique, vous voyez le genre. Alors, par souci de documentation, on se renseigne sur le véritable Tchernobyl, et on en ressort avec le moral encore plus dans les chaussettes. Ne regardez pas ça ou ça si vous passez une bonne journée, vraiment. Vous risqueriez d'apprendre - ou de vous rappeler - que près d'un million de personnes se sont sacrifiées pour sauver le continent européen, et que de toute façon, le gouvernement français a mis un mouchoir sur ce bordel.
Puis, on apprend que le jeu est basé sur un film de 1979, réalisé par Andrei Tarkovsky, un type qui a eu un prix spécial du jury à Cannes et qui était copain comme cochon avec Akira Kurosawa. Absolument introuvable de nos jours, on se tourne vers le peer2peer pour mater la chose, qui dure plus de deux heures trente. Et on se chie dessus, tant le futur est écrit dans cette pellicule. Ca parle d'un gars qui fait visiter une zone interdite, lourdement gardée par les militaires et apparemment calme, où des aberrations de la nature et des dangers invisibles sont omniprésents. La promenade est réservée aux désespérés, et le personnage principal, le fameux stalker, connait bien les risques encourus : sa propre fille est née avec des malformations dûes à la fameuse zone... Des passages sont repris dans le jeu vidéo, c'est normal. Pour pimenter le tout, le film a été réalisé à côté d'une usine qui déversait toutes sortes de saloperies dans l'atmosphère : on aperçoit des flocons dans l'air et une mousse dans les rivières qui n'ont rien de naturel, et rien d'un effet spécial assuré par la production. En fait, on n'arrive jamais à savoir ce qui était d'origine sur le terrain, et ce qui a été ajouté par les accessoiristes. Le dernier plan montre un panorama de la fameuse usine, avec ses grosses cheminées à la lourde fumée blanche. Partout, de terrifiantes prédictions. Bonus : la quasi-totalité de l'équipe, dont le réalisateur, est morte de cancers ou de complications suite à ce tournage. Si vous avez la fibre cinématographique et que vous rêvez de réaliser un film culte, demandez-vous si votre santé passe avant l'art : à quel niveau de votre hiérarchie personnelle classez-vous la qualité de votre système nerveux ?
En soi, le film se sert de cet endroit maudit comme d'un pélerinage éveillant les consciences : quand on n'a plus rien à perdre, à quoi se rattacher ? Où est l'espoir, où est votre place dans le genre humain, où est Dieu ? Si votre réflexe de geek en phrase finale vous a poussé à répondre "DTC" comme à chaque fois que vous entendez une question commençant par "où", sachez que vous n'avez quand même pas complètement tort. Puis on apprend que le film qui a inspiré le jeu vidéo est lui-même basé sur une nouvelle de 80 pages des frères Strugatsky, que je suis en train de lire sur ma psp (vous auriez dû voir la gueule des deux ados qui m'ont aperçu en train d'utiliser une psp pour lire un livre). Texte qui date du début des années 70, et qui est également une boule de cristal sur la catastrophe de 1986 - Nostradamus peut aller se coucher. Une substance qui tue à petit feu, des voleurs attirés par l'inconnu, et quelques petits hommes verts de passage qui ont laissé leurs ordures derrière eux. Car c'est ça, la zone : des extra-terrestres ayant abandonné des objets avant de repartir, comme vous laisseriez derrière vous, après un généreux pique-nique, un sac plastique ou un jouet cassé, qui ne manqueraient pas d'attirer l'attention de quelques animaux bien moins savants que vous. Face à ces artefacts, l'homme est tel une fourmi devant une montre rouillée. Jeu vidéo, film, roman, réalité : quel que soit le support, il y a de quoi se jeter sous un train. Hop, encore un paragraphe qui se termine sur une phrase déprimante, la boucle est bouclée.
21 avril 2007
PS3 - Le mois d'après
Par Raton-Laveur le 21 avril 2007, 23:44
(le jour d'après)

Des problèmes d'argent ? Une femme pas loin de chez moi a la solution. Des gens distribuent des tracts pour faire sa promo, comme au temps d'avant le spam dans les emails. Quand on va la voir, on gare sa voiture devant chez elle. On vous reçoit, elle rachète votre dette. Mais avant de venir vous parler, elle a appelé la fourrière pour emporter votre voiture, garantissant ainsi que vous n'irez pas trop loin, surtout sans argent. Et en échange de ses services, vous remboursez votre dû en... distribuant des tracts pour faire sa promo.
Vu ce que je rêve en ce moment, faut que j'arrête de me nourrir exclusivement de yaourts à la vanille avant le dodo.
La photo d'au-dessus ne date pas d'aujourd'hui, mais de la veille du lancement de la ps3. Le magasin venait de recevoir sa borne de démo, et ils étaient les seuls du quartier à en avoir une. Un mois plus tard, tout est pareil.
(purée, c'est seulement maintenant que Kotaku découvre l'existence du hentai ?)
Au menu des nouvelles versions, Thunderbird 2 est dispo, ainsi que le firmware 3.40 de la psp. sony admet sa défaite : il est à présent officiellement possible d'encoder des vidéos à la pleine résolution de l'écran, faisant sauter le bridage censé encourager la vente d'UMDs vidéo. Allons, il reste encore Silent Hill 0 pour la rentrée...Restera-t-il encore un rayon "psp" dans les magasins ? Sans doute - enfin, si la psp 2 n'est pas arrivée d'ici là. J'ai beau savourer les emmerdes de sony, je ne me fais pas trop d'illusions quand au décollage prochain de sa console - estimé à, oh, quand les développeurs en auront marre de squeezer leurs données dans un minuscule DVD-9. A ce moment-là, qu'est-ce qui empêchera sony de se servir d'une console comme d'un cheval de Troie pour l'autre ? Les mises à jour de la portable ne font plus qu'ajouter des interactions avec la ps3 (transfert des jeux, des vidéos, etc). Nintendo avait tenté le coup avec la GBA, qui était dans toutes les poches, pour vendre des Cubes, loin d'être dans tous les salons... avant de se planter comme une merde, le plus beau gadin restant Final Fantasy Crystal Chronicles - et, soyons sport, le plus beau succès restant Pac-Man VS. Pareil pour la Wii, qui interagira avec la petite déesse. Reste donc à sony de réussir une vraie interactivité avec sa portable, et voilà peut-être une chance de la relancer - après tout, ils n'investiraient pas dans un remix de cette dernière s'ils avaient jeté l'éponge, comme je le suggère vicieusement un peu plus haut. Ben oui, la seule existence de la psp 2 et le contenu des mises à jour sont de bons arguments en faveur du cheval de Troie. Arguments en sa défaveur : primo, sony dépense déjà beaucoup avec la ps3 seule, et lâcher du lest avec la psp ne serait pas une mauvaise idée. Secundo, la bataille de la console de salon sera gagnée sur le moyen et long terme (taille de stockage, tout ça), mais celle de la console de poche est un combat où sony part perdant, vu le marché actuel et la réputation de son poulain.
Dans deux semaines, sony passe en budget quelques gros titres de la psp : Loco Roco, Tekken Dark Resurrection, Killzone Liberation, Ridge Racer 2... C'est mignon, à ce détail près qu'il s'agit des killer apps de Noël dernier ; la plupart de ces titres ont à peine six mois, et étaient des "vendeurs de console", avec des packs dédiés. Cocasserie de la psp : les critiques de ces produits utilisaient régulièrement la formule du "si les ventes de la psp ne décollent pas avec ce titre, elles ne décolleront jamais", qu'on lit régulièrement depuis un an. Ils ne savent même plus à qui vendre leur engin. Courage sony, Noël prochain n'est pas si loin que ça.
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Des problèmes d'argent ? Une femme pas loin de chez moi a la solution. Des gens distribuent des tracts pour faire sa promo, comme au temps d'avant le spam dans les emails. Quand on va la voir, on gare sa voiture devant chez elle. On vous reçoit, elle rachète votre dette. Mais avant de venir vous parler, elle a appelé la fourrière pour emporter votre voiture, garantissant ainsi que vous n'irez pas trop loin, surtout sans argent. Et en échange de ses services, vous remboursez votre dû en... distribuant des tracts pour faire sa promo.
Vu ce que je rêve en ce moment, faut que j'arrête de me nourrir exclusivement de yaourts à la vanille avant le dodo.
La photo d'au-dessus ne date pas d'aujourd'hui, mais de la veille du lancement de la ps3. Le magasin venait de recevoir sa borne de démo, et ils étaient les seuls du quartier à en avoir une. Un mois plus tard, tout est pareil.
(purée, c'est seulement maintenant que Kotaku découvre l'existence du hentai ?)
Au menu des nouvelles versions, Thunderbird 2 est dispo, ainsi que le firmware 3.40 de la psp. sony admet sa défaite : il est à présent officiellement possible d'encoder des vidéos à la pleine résolution de l'écran, faisant sauter le bridage censé encourager la vente d'UMDs vidéo. Allons, il reste encore Silent Hill 0 pour la rentrée...Restera-t-il encore un rayon "psp" dans les magasins ? Sans doute - enfin, si la psp 2 n'est pas arrivée d'ici là. J'ai beau savourer les emmerdes de sony, je ne me fais pas trop d'illusions quand au décollage prochain de sa console - estimé à, oh, quand les développeurs en auront marre de squeezer leurs données dans un minuscule DVD-9. A ce moment-là, qu'est-ce qui empêchera sony de se servir d'une console comme d'un cheval de Troie pour l'autre ? Les mises à jour de la portable ne font plus qu'ajouter des interactions avec la ps3 (transfert des jeux, des vidéos, etc). Nintendo avait tenté le coup avec la GBA, qui était dans toutes les poches, pour vendre des Cubes, loin d'être dans tous les salons... avant de se planter comme une merde, le plus beau gadin restant Final Fantasy Crystal Chronicles - et, soyons sport, le plus beau succès restant Pac-Man VS. Pareil pour la Wii, qui interagira avec la petite déesse. Reste donc à sony de réussir une vraie interactivité avec sa portable, et voilà peut-être une chance de la relancer - après tout, ils n'investiraient pas dans un remix de cette dernière s'ils avaient jeté l'éponge, comme je le suggère vicieusement un peu plus haut. Ben oui, la seule existence de la psp 2 et le contenu des mises à jour sont de bons arguments en faveur du cheval de Troie. Arguments en sa défaveur : primo, sony dépense déjà beaucoup avec la ps3 seule, et lâcher du lest avec la psp ne serait pas une mauvaise idée. Secundo, la bataille de la console de salon sera gagnée sur le moyen et long terme (taille de stockage, tout ça), mais celle de la console de poche est un combat où sony part perdant, vu le marché actuel et la réputation de son poulain.
Dans deux semaines, sony passe en budget quelques gros titres de la psp : Loco Roco, Tekken Dark Resurrection, Killzone Liberation, Ridge Racer 2... C'est mignon, à ce détail près qu'il s'agit des killer apps de Noël dernier ; la plupart de ces titres ont à peine six mois, et étaient des "vendeurs de console", avec des packs dédiés. Cocasserie de la psp : les critiques de ces produits utilisaient régulièrement la formule du "si les ventes de la psp ne décollent pas avec ce titre, elles ne décolleront jamais", qu'on lit régulièrement depuis un an. Ils ne savent même plus à qui vendre leur engin. Courage sony, Noël prochain n'est pas si loin que ça.
06 avril 2007
Metal Slug Anthology
Par Raton-Laveur le 06 avril 2007, 23:54
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Ce qui est important, ce n'est pas le prix : 50 € au lieu des 60 habituels. Nonobstant, une sale habitude qui a tendance à disparaître sur la Wii, Nintendo mettant la plupart de ses jeux 10 eurobrouzoufs moins cher.
Ce n'est pas non plus le fait qu'il y ait sept Metal Slug sur un disque, soit la quasi-intégrale des versions de salon (il ne manque que les bouses genre Metal Slug 3D dont tout le monde se fout).
Ce n'est pas le raton non plus. On s'en tape de lui.
Ce n'est pas non plus le fait qu'au milieu des configurations débilos pour jouer, seule l'utilisation de la manette GameCube est acceptable. On parle de Metal Slug, nom de Dieu, on peut pas accepter de perdre du temps et de la précision en secouant la manette pour grenader. Au pire, on doit trouver un stick Neo Geo pour ps2, le relier à la Wii via un convertisseur GameCube, et merde quoi.
Ce n'est pas non plus le fait que la Neo Geo va être ajoutée à la liste des consoles gérées par la Virtual Console et que ces jeux seront vendus (sans doute séparément et plus cher).
Nan, ce qui compte, c'est le jeu toujours sous blister. Parce que non seulement il va être édité à trois exemplaires et risque d'être dur à trouver en occase, mais surtout, parce que le super travail d'import/émulation/édition de chez Ignition doit être récompensé. Rachetez votre âme pour toutes ces roms téléchargées.
03 avril 2007
Elite (des classes) Beat Agents
Par Raton-Laveur le 03 avril 2007, 22:51
Ne lisez pas cet article.
Dans une interview reproduite dans Spirou peu après sa mort, Peyo avait raconté quelques anecdotes sur l'adaptation animée des Schtroumpfs par les américains. J'en ai déjà parlé dans le lien précédent, mais recopions la chose pour ceux qui ne cliquent pas (j'ai des noms). Par exemple, les producteurs "là-bas" avaient émis des réserves sur le schtroumpf costaud qui tapait le schtroumpf à lunettes avec un marteau quand celui-ci devenait chiant ; ils craignaient que les enfants distribuent la sagesse à coups de marteau dans leur entourage. Peyo dit, le schtroumpf à lunettes peut passer hors-champ, on entend un boum, et il revient à l'écran avec une bosse en voyant 36 chandelles. Les américains répondent, ben non, les enfants colleront des bosses à leurs copains. Finalement, le schtroumpf costaud du dessin animé assome le binoclard avec une enclume, parce que c'est trop lourd et peu commun dans les garages. CQFD. Dans les autres remarques de Peyo aux scénaristes US : les schtroumpfs ne jouent pas au base-ball, ne mâchent pas de chewing-gum et n'ont pas d'argent - à l'exception du schtroumpf financier dans le dernier album. La plupart des histoires proposées étaient du genre "un schtroumpf trouve un trésor et les autres veulent le piquer" ou "un schtroumpf hérite et les autres veulent encore lui chourraver ça". Mercantile.
J'ai éteint ma DS sans prévenir, paf, Off, alors que je jouais à Elite Beat Agents. Pas besoin de parler du jeu, codak le fait bien mieux que moi. Dans Ouendan, on encourage des petites gens du Japon d'en bas, qui essaient de sauver leur restau ou leur amour. Dans Elite Beat Agents, on aide un petit con blindé de fric à hériter de l'usine familiale, un prestidigitateur à Las Vegas, un chasseur de trésors en mer, et j'ai donc coupé le jeu quand il fut question d'un roi du pétrole. Le gameplay, le choix des musiques, le relooking graphique, tout ça n'a rien à voir. Ca reste du Ouendan, ils ont rajouté plus de "double-clics" et "triple-clics" (une pastille numérotée sous une autre, on doit donc taper plusieurs fois de suite), mais ça reste le même jeu, tel un Dragon Quest qui se joue fondamentalement de la même façon depuis vingt ans avec toujours le même scénario pourri. Alors pourquoi ça me tape sur le système dans ce cas précis ? Pourquoi ai-je éteint ma console ?
Là, je vous aurais bien mis un lien vers un texte que j'avais écrit il y a deux ans, où un dilemme moral dans Star Wars - Knight of the Old Republic 2 m'avait poussé à me poser quelques questions sur moi-même. Sauf que j'ai fait don de ce texte au camarade Pipo, qui a apparemment décidé de le garder jalousement pour lui - il est une pute, c'est un fait reconnu. Bref, on va faire sans.
Pourquoi, donc, ai-je éteint ma console ? Le concept d'Ouendan/EBA, c'est d'aider des gens dans la merde en jouant les pom-pom girls. Ils ont le moral dans les chaussettes, et sans les toucher, on leur redonne espoir. Par extension, le joueur chope aussi la patate devant tant de bonne humeur. Les situations dans Ouendan sont d'authentiques merdiers, réalités ou métaphores de panards dans lesquels tout un chacun s'est retrouvé : ça arrive à tout le monde de stresser à mort dans les transports en commun avant un gros évènement, ou de vouloir briller au boulot devant ce fonctionnaire de sexe opposé. Même quand l'enjeu dépasse la vie de tous les jours, l'idée est la même : il faut être plein d'énergie, avoir le sang qui bout - en japonais, nekketsu, un mot qui apparait d'ailleurs dans le titre d'Ouendan 2. C'est désintéressé, moral, pur : on sauve ta fille, tes études ou le monde entier, on s'en fout, ce qui compte c'est que tu aies la rage, bordel, et on va t'aider pour ça. Aide-toi, les Ouendan t'aideront, les Elite Beat Agents t'aideront, et peut-être même que le ciel t'aidera si ça suffit pas. Mais ça suffira. C'est ça le principe d'Ouendan. Les mangas en introduction de chaque chapitre sont là pour bien faire comprendre la détresse et l'enjeu : cette femme enceinte perd les eaux et il te reste qu'un point sur ton permis, t'es vraiment dans la merde, help, envoyez les Agents. Il faut que le joueur sache pourquoi il va se démener. Et s'il se prend un game over, on fait quand même une fin de partie avec un gag, histoire de garder la banane. Le joueur doit être motivé pour mieux motiver à son tour.
Mais mettez-vous à la place de ces agents : on les dépêche pour aider un connard gâté-pourri à hériter de la compagnie à papa ? Y'a pas un cas plus urgent ou désintéressé à aider ? Comment être gonflé à bloc, le stylet fermement en main, prêt à soulever des montagnes et cliquer en rythme sur des pastilles à l'écran ? c'est navrant, et a moitié des scénarios sont du même acabit. Voire : une des histoires, remixées d'Ouendan, aborde le sujet de nos chers disparus, et autant dans Ouendan, c'était délicat et émouvant, autant dans EBA, l'échec vous démoralise vite fait, si l'intro du niveau ne vous a pas déjà mis à terre.
Voilà pourquoi EBA est gonflant : ses histoires ne poussent pas vraiment le joueur à réussir. Mission accomplie, le sale môme déjà plein aux as a hérité de l'usine automobile familiale, WATCH ME NOT GIVING A SHIT. Pourquoi est-ce que c'est particulièrement grave dans ce jeu ? On peut jouer à Splinter Cell et se foutre de la propagande à Tom Clancy, après tout. On peut regarder des animes sans faire le gros con borné qui met en doute la politique militaire d'un pays qui envoie à la guerre des gamins génétiquement modifiés. Mais de par son principe et son rythme très rapide (l'évolution de l'histoire est rappelée toutes les 30 secondes par de petites animations entre chaque round), le joueur doit être à 100 % dans le scénario. Et quand l'Ouendan deviennent une brigade de mercenaires proposant leurs services au plus offrant, ce n'est plus le cas. Je vais me forcer à continuer, mais le coeur n'y est pas.
Dans une interview reproduite dans Spirou peu après sa mort, Peyo avait raconté quelques anecdotes sur l'adaptation animée des Schtroumpfs par les américains. J'en ai déjà parlé dans le lien précédent, mais recopions la chose pour ceux qui ne cliquent pas (j'ai des noms). Par exemple, les producteurs "là-bas" avaient émis des réserves sur le schtroumpf costaud qui tapait le schtroumpf à lunettes avec un marteau quand celui-ci devenait chiant ; ils craignaient que les enfants distribuent la sagesse à coups de marteau dans leur entourage. Peyo dit, le schtroumpf à lunettes peut passer hors-champ, on entend un boum, et il revient à l'écran avec une bosse en voyant 36 chandelles. Les américains répondent, ben non, les enfants colleront des bosses à leurs copains. Finalement, le schtroumpf costaud du dessin animé assome le binoclard avec une enclume, parce que c'est trop lourd et peu commun dans les garages. CQFD. Dans les autres remarques de Peyo aux scénaristes US : les schtroumpfs ne jouent pas au base-ball, ne mâchent pas de chewing-gum et n'ont pas d'argent - à l'exception du schtroumpf financier dans le dernier album. La plupart des histoires proposées étaient du genre "un schtroumpf trouve un trésor et les autres veulent le piquer" ou "un schtroumpf hérite et les autres veulent encore lui chourraver ça". Mercantile.
J'ai éteint ma DS sans prévenir, paf, Off, alors que je jouais à Elite Beat Agents. Pas besoin de parler du jeu, codak le fait bien mieux que moi. Dans Ouendan, on encourage des petites gens du Japon d'en bas, qui essaient de sauver leur restau ou leur amour. Dans Elite Beat Agents, on aide un petit con blindé de fric à hériter de l'usine familiale, un prestidigitateur à Las Vegas, un chasseur de trésors en mer, et j'ai donc coupé le jeu quand il fut question d'un roi du pétrole. Le gameplay, le choix des musiques, le relooking graphique, tout ça n'a rien à voir. Ca reste du Ouendan, ils ont rajouté plus de "double-clics" et "triple-clics" (une pastille numérotée sous une autre, on doit donc taper plusieurs fois de suite), mais ça reste le même jeu, tel un Dragon Quest qui se joue fondamentalement de la même façon depuis vingt ans avec toujours le même scénario pourri. Alors pourquoi ça me tape sur le système dans ce cas précis ? Pourquoi ai-je éteint ma console ?
Là, je vous aurais bien mis un lien vers un texte que j'avais écrit il y a deux ans, où un dilemme moral dans Star Wars - Knight of the Old Republic 2 m'avait poussé à me poser quelques questions sur moi-même. Sauf que j'ai fait don de ce texte au camarade Pipo, qui a apparemment décidé de le garder jalousement pour lui - il est une pute, c'est un fait reconnu. Bref, on va faire sans.
Pourquoi, donc, ai-je éteint ma console ? Le concept d'Ouendan/EBA, c'est d'aider des gens dans la merde en jouant les pom-pom girls. Ils ont le moral dans les chaussettes, et sans les toucher, on leur redonne espoir. Par extension, le joueur chope aussi la patate devant tant de bonne humeur. Les situations dans Ouendan sont d'authentiques merdiers, réalités ou métaphores de panards dans lesquels tout un chacun s'est retrouvé : ça arrive à tout le monde de stresser à mort dans les transports en commun avant un gros évènement, ou de vouloir briller au boulot devant ce fonctionnaire de sexe opposé. Même quand l'enjeu dépasse la vie de tous les jours, l'idée est la même : il faut être plein d'énergie, avoir le sang qui bout - en japonais, nekketsu, un mot qui apparait d'ailleurs dans le titre d'Ouendan 2. C'est désintéressé, moral, pur : on sauve ta fille, tes études ou le monde entier, on s'en fout, ce qui compte c'est que tu aies la rage, bordel, et on va t'aider pour ça. Aide-toi, les Ouendan t'aideront, les Elite Beat Agents t'aideront, et peut-être même que le ciel t'aidera si ça suffit pas. Mais ça suffira. C'est ça le principe d'Ouendan. Les mangas en introduction de chaque chapitre sont là pour bien faire comprendre la détresse et l'enjeu : cette femme enceinte perd les eaux et il te reste qu'un point sur ton permis, t'es vraiment dans la merde, help, envoyez les Agents. Il faut que le joueur sache pourquoi il va se démener. Et s'il se prend un game over, on fait quand même une fin de partie avec un gag, histoire de garder la banane. Le joueur doit être motivé pour mieux motiver à son tour.
Mais mettez-vous à la place de ces agents : on les dépêche pour aider un connard gâté-pourri à hériter de la compagnie à papa ? Y'a pas un cas plus urgent ou désintéressé à aider ? Comment être gonflé à bloc, le stylet fermement en main, prêt à soulever des montagnes et cliquer en rythme sur des pastilles à l'écran ? c'est navrant, et a moitié des scénarios sont du même acabit. Voire : une des histoires, remixées d'Ouendan, aborde le sujet de nos chers disparus, et autant dans Ouendan, c'était délicat et émouvant, autant dans EBA, l'échec vous démoralise vite fait, si l'intro du niveau ne vous a pas déjà mis à terre.
Voilà pourquoi EBA est gonflant : ses histoires ne poussent pas vraiment le joueur à réussir. Mission accomplie, le sale môme déjà plein aux as a hérité de l'usine automobile familiale, WATCH ME NOT GIVING A SHIT. Pourquoi est-ce que c'est particulièrement grave dans ce jeu ? On peut jouer à Splinter Cell et se foutre de la propagande à Tom Clancy, après tout. On peut regarder des animes sans faire le gros con borné qui met en doute la politique militaire d'un pays qui envoie à la guerre des gamins génétiquement modifiés. Mais de par son principe et son rythme très rapide (l'évolution de l'histoire est rappelée toutes les 30 secondes par de petites animations entre chaque round), le joueur doit être à 100 % dans le scénario. Et quand l'Ouendan deviennent une brigade de mercenaires proposant leurs services au plus offrant, ce n'est plus le cas. Je vais me forcer à continuer, mais le coeur n'y est pas.
23 mars 2007
ps3, le jour d'après
Par Raton-Laveur le 23 mars 2007, 18:31
(le jour d'avant)
Pendant que les drones marketing font leur office (marketing ! marketing ! marketing !), GameOne était pathétique dès 0h30. La péniche de sony vendait ses consoles sur la Seine juste en face d'une banderole à Microsoft fort animée. En Angleterre, MS distribuait des chaises pour ceux qui faisaient la queue avec cette adresse Web écrite dessus.
Ca "manque de personnes" (sic), c'était un bide. NeoGAF rigole encore (yo snoopers !), avec la blague de la soirée : "grosse confusion en France : les vendeurs disaient 'ps3 ?', les gens répondaient 'Wii'.".
A chaque fois, il y avait plus de "journalistes" que de clients, et ils ne se privaient pas de relater le fiasco. Et pendant ce temps-là, les Wii qui arrivent au compte-gouttes dans les magasins trouvent immédiatement preneur. Un mauvais démarrage n'annonce en rien la mort prématurée, mais quand on tient les trois quarts de la génération actuelle et que trois bouffons se pointent pour la version trois, c'est un camouflet. Le monde entier a maintenant les trois consoles, et sony vient de perdre le premier round.
La politique, le chômage, le gaspillage d'énergie, les kevins avec leurs téléphones portables qui hurlent des MP3 de rap dans les transports en commun, le racisme, la beauferie, l'alcoolisme latent et j'en passe ; là tout de suite, j'en ai rien à foutre, et je suis fier d'habiter en France, pays qui a tenu front avec le reste de l'Europe face à l'invasion sonyste. Le premier assaut a été repoussé avec succès. Le sacrifice de Sega ne fut pas en vain.
Pendant que les drones marketing font leur office (marketing ! marketing ! marketing !), GameOne était pathétique dès 0h30. La péniche de sony vendait ses consoles sur la Seine juste en face d'une banderole à Microsoft fort animée. En Angleterre, MS distribuait des chaises pour ceux qui faisaient la queue avec cette adresse Web écrite dessus.
Ca "manque de personnes" (sic), c'était un bide. NeoGAF rigole encore (yo snoopers !), avec la blague de la soirée : "grosse confusion en France : les vendeurs disaient 'ps3 ?', les gens répondaient 'Wii'.".
A chaque fois, il y avait plus de "journalistes" que de clients, et ils ne se privaient pas de relater le fiasco. Et pendant ce temps-là, les Wii qui arrivent au compte-gouttes dans les magasins trouvent immédiatement preneur. Un mauvais démarrage n'annonce en rien la mort prématurée, mais quand on tient les trois quarts de la génération actuelle et que trois bouffons se pointent pour la version trois, c'est un camouflet. Le monde entier a maintenant les trois consoles, et sony vient de perdre le premier round.
La politique, le chômage, le gaspillage d'énergie, les kevins avec leurs téléphones portables qui hurlent des MP3 de rap dans les transports en commun, le racisme, la beauferie, l'alcoolisme latent et j'en passe ; là tout de suite, j'en ai rien à foutre, et je suis fier d'habiter en France, pays qui a tenu front avec le reste de l'Europe face à l'invasion sonyste. Le premier assaut a été repoussé avec succès. Le sacrifice de Sega ne fut pas en vain.
22 mars 2007
X raisons d'acheter une ps3
Par Raton-Laveur le 22 mars 2007, 23:16
- La Dual Shock ne mérite plus son nom, puisqu'elle n'a pas de kit vibration à cause d'une bisbille juridique entre sony et les détenteurs du brevet. Du coup, sony a dit que le vibro était "last-gen" et qu'ils ne l'avaient pas mis parce que c'était incompatible avec la technologie du gyroscope captant l'orientation de la manette - bizarrement, on trouve pourtant un gyro et un vibro dans la manette Wii. Ca ne les a pas empêchés de payer plus de 120 miyons de dollars pour pouvoir utiliser à nouveau cette fonctionnalité, qui est miraculeuseement devenue compatible. Le surnom de la nouvelle manette donné lors de l'E3 2006 fut "Dual Shake".
- Autrement dit, la manette actuellement vendue est périmée et sera remplacée dans un futur proche par une version avec vibro.
- La Dual Shake, donc, coûte 50 € pièce. Une Wiimote est à 40 €, une manette sans fil pour Xbox 360 à 45 €.
- Dual Shake encore : on ne peut pas changer la batterie. Comme il s'agit d'une Li-On, la durée de vie est estimée à environ deux ans, pour un nombre largement suffisant de charges dans ce laps de temps - la même technologie qu'on trouve dans les batteries de téléphones portables, ordinateurs et Nintendo DS ou psp. Après ça, elle dépérit et doit être remplacée, sa durée de vie fondant comme neige au soleil. Donc, la manette ne peut être ouverte et est bonne pour la poubelle. Ceux qui jouent encore à leur Mega Drive ou leur NES en parfait état de marche 20 ans plus tard se marrent comme des baleines.
- La version 20 Go de la console n'est pas vendue en Europe. Contrairement à la Xbox 360 Core qui est une version émasculée de la console, la ps3 20 Go est parfaitement utilisable avec tous les jeux, les seules différences se cantonnant aux ports pour cartes mémoire ou à la taille du disque dur. Ah, et sony a une marge bien moindre sur la 20 Go, ce doit qui expliquer pourquoi ils ne laissent plus le choix.
- En parlant de la 360, Microsoft sort le mois prochain - comme par hasard ! - une nouvelle version de sa console 80 $ plus chère que l'actuelle, dotée du port HDMI qui lui faisait défaut face à la ps3, et d'un disque dur de 120 Go pour ceux qui faisaient remarquer que les 20 Go actuels de la 360 représentaient le minimum chez sony (aux USA ou au Japon, vu que c'est uniquement ps3 en 60 Go à 600 € pour l'Europe).
- Le Playstation Network : gratuit, mais petit. Comparé au Xbox Live, on ne peut contacter ses amis pendant une partie, on ne peut pas les rejoindre ou savoir à quoi ils jouent, leur parler ou leur envoyer des invitations. Pas de normalisation des logins ou des pseudos, chaque éditeur faisant sa cuisine dans son coin.
- Pénurie organisée : demandez à votre revendeur. sony enverra à chaque boutique le nombre exact de réservations, avec zéro console pour les étalages. Traduction : le premier arrivage de consoles va être forcément épuisé, puisqu'il n'y en aura aucune dans les linéaires. Et hop, publicité gratuite dans les médias qui chanteront les louanges d'une console introuvable dès le premier jour.
- L'histoire se répète : la playstation avait un lecteur CD en carton, et tout le monde avait fini par mettre sa console à l'envers pour que les disques passent mieux. Pareil pour la ps2 et son lecteur DVD fabriqué avec du scotch. Pareil pour la fragile psp, sa touche "Carré" foireuse et ses pixels morts. Une console sony, surtout en première version, est garantie de lâcher l'affaire après quelques temps. Pas étonnant que Micromania offre la seconde année de garantie...
- Relations publiques : déjà montrée dans cette colonne mais on ne s'en lasse pas : la vidéo de Grégory Delfosse, responsable des relations publiques de sony France, face à 01Net lors de l'E3 2006 avec quelques grammes d'alcool dans le sang.
- Compatibilité ps2 : on le sait déjà, la version EUR de la console est la première à ne plus intégrer un chip Emotion Engine de la ps2 pour une émulation hardware. sony se retrouve donc dans la même situation que Microsoft qui émule la première Xbox en software, le résultat étant imparfait et loin d'intégrer toute la logithèque. sony déconseille de jouer en réseau ou en 60 Hz. Pourtant, Phil Harrison (boss de sony computer entertainment Europe) avait dit que la ps3 aurait une "compatibilité quasi-parfaite", avec des exceptions "encore moins nombreuses qu'entre la ps1 et la ps2", qu'il s'agissait d'une fonctionnalité essentielle pour que "playstation" soit "un format transcendant les matériels", et que la solution software utilisée par Microsoft pour la 360 "n'était pas une vraie compatibilité".
- Compatibilité ps2, suite : vous aimez utiliser une Memory Card ? Lecteur vendu séparément, 50 €.
- Si la console coûte 600 €, c'est à cause du lecteur Blu-Ray. Vous en voyez beaucoup dans les magasins, des films en Blu-Ray ?
- Question subsidiaire : vous voyez des films que vous aimeriez avoir en Blu-Ray ?
- J'espère que vous aimez les temps de chargement : le lecteur Blu-Ray en 2X est deux fois plus lent que le lecteur DVD 12X de la 360. Les développeurs d'Oblivion ont trouvé une astuce pour réduire les temps de chargement : mettre les mêmes données plusieurs fois sur le disque pour limiter le temps d'accès. Pratique quand on a 25 à 50 Go de place sur le support.
- Accessoirement, il a bien fallu 30 secondes de chargement au kiosque ps3 à la boutique du coin pour charger un circuit de la démo de F1 Championship Edition... qui résidait sur le disque dur.
- D'ailleurs, les jeux ne tournaient certainement pas à 120 images/seconde. Tant pis pour M. Kutaragi.
- Et toujours chez Ken Kutaragi : oui, les jeux essayés étaient bien en 4D. Ce qui n'a rien d'étonnant, vu que la quatrième dimension est le temps... Daytona USA ou Virtua Fighter étaient eux aussi en 4D, oui oui.
- Selon le cours actuel, 600 dollars US, ça fait 450 Eurobrouzoufs. N'allez pas me faire croire que sony a besoin de 150 € pour importer la console dans le vieux continent.
- Pendant qu'on parle de l'Europe, vous vous souvenez qu'on aurait dû avoir la console en même temps que le Japon et les USA, à l'instar de la Wii et de la Xbox 360 ? Mais sony pense que vous n'avez rien à foutre des retards et que vous achèterez autant, sinon plus, que les autres marchés. Ca doit être la même chose pour les 150 € de différence. En fait, c'est exactement ça : un représentant de sony USA a présenté la Wii à 250 €/$ comme un "achat compulsif". Je sais pas pour le joueur moyen ou pour vous, mais je claque rarement 250 € sur un coup de tête. Et ne me parlez pas de ça, j'ai hésité à mort avant de l'acheter (et j'ai bien fait de le prendre).
- HDTV : le câble HDMI est naturellement vendu séparément (25 €), là où la 360 est vendue en standard avec un câble composante. Alors qu'ils passent leur temps à mettre en avant le Blu-Ray pour justifier le prix, ils ne mettent même pas le câble qui va avec - qui regarderait un film Blu-Ray avec une connectique RCA ?
- Mais après tout, avez-vous une télé HD ? Nan ? Parce que sinon, vous ne ferez pas trop la différence sur une télé classique entre la ps3 et ce qu'on voit actuellement "chez les autres", quand même.
- Et surtout, les jeux du lancement européen : alors, il y a Resistance, et, hum, c'est tout. Heavenly Sword est en retard. Motorstorm est sympa si on ne paie pas 60 € et encore moins une console rien que pour lui. Surtout quand on le compare aux promesses de l'E3 2005. Les autres titres sont disponibles sur 360 avec une qualité identique, voire en mieux sur 360. Et en moins cher, Oblivion, Blazing Skies et tant d'autres étant trouvables sur 360 pour la moitié de leur prix ps3. D'ailleurs, Ubi Soft a retiré ses jeux du lancement et même sort pour Oblivion et F.E.A.R., de peur de faire trop de disques qui resteraient dans les bacs.
Autrement dit, il n'y a aucune raison d'acheter une ps3 à la sortie. Aucune. Metal Gear Solid 4, Virtua Fighter 5, Devil May Cry 4 et tant d'autres ex-exclusivités ps3 sont annoncés sur 360, et vous n'allez pas l'acheter maintenant pour un Final Fantasy XIII (mise à jour : FFXIII pas exclusif, dit notre copain Georges Fornay) qui n'a même pas de date. La console vous pètera dans les doigts, la manette est caduque, et il n'y a aucun jeu qui justifie de payer un loyer pour cette machine.
(le jour d'après)
- Autrement dit, la manette actuellement vendue est périmée et sera remplacée dans un futur proche par une version avec vibro.
- La Dual Shake, donc, coûte 50 € pièce. Une Wiimote est à 40 €, une manette sans fil pour Xbox 360 à 45 €.
- Dual Shake encore : on ne peut pas changer la batterie. Comme il s'agit d'une Li-On, la durée de vie est estimée à environ deux ans, pour un nombre largement suffisant de charges dans ce laps de temps - la même technologie qu'on trouve dans les batteries de téléphones portables, ordinateurs et Nintendo DS ou psp. Après ça, elle dépérit et doit être remplacée, sa durée de vie fondant comme neige au soleil. Donc, la manette ne peut être ouverte et est bonne pour la poubelle. Ceux qui jouent encore à leur Mega Drive ou leur NES en parfait état de marche 20 ans plus tard se marrent comme des baleines.
- La version 20 Go de la console n'est pas vendue en Europe. Contrairement à la Xbox 360 Core qui est une version émasculée de la console, la ps3 20 Go est parfaitement utilisable avec tous les jeux, les seules différences se cantonnant aux ports pour cartes mémoire ou à la taille du disque dur. Ah, et sony a une marge bien moindre sur la 20 Go, ce doit qui expliquer pourquoi ils ne laissent plus le choix.
- En parlant de la 360, Microsoft sort le mois prochain - comme par hasard ! - une nouvelle version de sa console 80 $ plus chère que l'actuelle, dotée du port HDMI qui lui faisait défaut face à la ps3, et d'un disque dur de 120 Go pour ceux qui faisaient remarquer que les 20 Go actuels de la 360 représentaient le minimum chez sony (aux USA ou au Japon, vu que c'est uniquement ps3 en 60 Go à 600 € pour l'Europe).
- Le Playstation Network : gratuit, mais petit. Comparé au Xbox Live, on ne peut contacter ses amis pendant une partie, on ne peut pas les rejoindre ou savoir à quoi ils jouent, leur parler ou leur envoyer des invitations. Pas de normalisation des logins ou des pseudos, chaque éditeur faisant sa cuisine dans son coin.
- Pénurie organisée : demandez à votre revendeur. sony enverra à chaque boutique le nombre exact de réservations, avec zéro console pour les étalages. Traduction : le premier arrivage de consoles va être forcément épuisé, puisqu'il n'y en aura aucune dans les linéaires. Et hop, publicité gratuite dans les médias qui chanteront les louanges d'une console introuvable dès le premier jour.
- L'histoire se répète : la playstation avait un lecteur CD en carton, et tout le monde avait fini par mettre sa console à l'envers pour que les disques passent mieux. Pareil pour la ps2 et son lecteur DVD fabriqué avec du scotch. Pareil pour la fragile psp, sa touche "Carré" foireuse et ses pixels morts. Une console sony, surtout en première version, est garantie de lâcher l'affaire après quelques temps. Pas étonnant que Micromania offre la seconde année de garantie...
- Relations publiques : déjà montrée dans cette colonne mais on ne s'en lasse pas : la vidéo de Grégory Delfosse, responsable des relations publiques de sony France, face à 01Net lors de l'E3 2006 avec quelques grammes d'alcool dans le sang.
- Compatibilité ps2 : on le sait déjà, la version EUR de la console est la première à ne plus intégrer un chip Emotion Engine de la ps2 pour une émulation hardware. sony se retrouve donc dans la même situation que Microsoft qui émule la première Xbox en software, le résultat étant imparfait et loin d'intégrer toute la logithèque. sony déconseille de jouer en réseau ou en 60 Hz. Pourtant, Phil Harrison (boss de sony computer entertainment Europe) avait dit que la ps3 aurait une "compatibilité quasi-parfaite", avec des exceptions "encore moins nombreuses qu'entre la ps1 et la ps2", qu'il s'agissait d'une fonctionnalité essentielle pour que "playstation" soit "un format transcendant les matériels", et que la solution software utilisée par Microsoft pour la 360 "n'était pas une vraie compatibilité".
- Compatibilité ps2, suite : vous aimez utiliser une Memory Card ? Lecteur vendu séparément, 50 €.
- Si la console coûte 600 €, c'est à cause du lecteur Blu-Ray. Vous en voyez beaucoup dans les magasins, des films en Blu-Ray ?
- Question subsidiaire : vous voyez des films que vous aimeriez avoir en Blu-Ray ?
- J'espère que vous aimez les temps de chargement : le lecteur Blu-Ray en 2X est deux fois plus lent que le lecteur DVD 12X de la 360. Les développeurs d'Oblivion ont trouvé une astuce pour réduire les temps de chargement : mettre les mêmes données plusieurs fois sur le disque pour limiter le temps d'accès. Pratique quand on a 25 à 50 Go de place sur le support.
- Accessoirement, il a bien fallu 30 secondes de chargement au kiosque ps3 à la boutique du coin pour charger un circuit de la démo de F1 Championship Edition... qui résidait sur le disque dur.
- D'ailleurs, les jeux ne tournaient certainement pas à 120 images/seconde. Tant pis pour M. Kutaragi.
- Et toujours chez Ken Kutaragi : oui, les jeux essayés étaient bien en 4D. Ce qui n'a rien d'étonnant, vu que la quatrième dimension est le temps... Daytona USA ou Virtua Fighter étaient eux aussi en 4D, oui oui.
- Selon le cours actuel, 600 dollars US, ça fait 450 Eurobrouzoufs. N'allez pas me faire croire que sony a besoin de 150 € pour importer la console dans le vieux continent.
- Pendant qu'on parle de l'Europe, vous vous souvenez qu'on aurait dû avoir la console en même temps que le Japon et les USA, à l'instar de la Wii et de la Xbox 360 ? Mais sony pense que vous n'avez rien à foutre des retards et que vous achèterez autant, sinon plus, que les autres marchés. Ca doit être la même chose pour les 150 € de différence. En fait, c'est exactement ça : un représentant de sony USA a présenté la Wii à 250 €/$ comme un "achat compulsif". Je sais pas pour le joueur moyen ou pour vous, mais je claque rarement 250 € sur un coup de tête. Et ne me parlez pas de ça, j'ai hésité à mort avant de l'acheter (et j'ai bien fait de le prendre).
- HDTV : le câble HDMI est naturellement vendu séparément (25 €), là où la 360 est vendue en standard avec un câble composante. Alors qu'ils passent leur temps à mettre en avant le Blu-Ray pour justifier le prix, ils ne mettent même pas le câble qui va avec - qui regarderait un film Blu-Ray avec une connectique RCA ?
- Mais après tout, avez-vous une télé HD ? Nan ? Parce que sinon, vous ne ferez pas trop la différence sur une télé classique entre la ps3 et ce qu'on voit actuellement "chez les autres", quand même.
- Et surtout, les jeux du lancement européen : alors, il y a Resistance, et, hum, c'est tout. Heavenly Sword est en retard. Motorstorm est sympa si on ne paie pas 60 € et encore moins une console rien que pour lui. Surtout quand on le compare aux promesses de l'E3 2005. Les autres titres sont disponibles sur 360 avec une qualité identique, voire en mieux sur 360. Et en moins cher, Oblivion, Blazing Skies et tant d'autres étant trouvables sur 360 pour la moitié de leur prix ps3. D'ailleurs, Ubi Soft a retiré ses jeux du lancement et même sort pour Oblivion et F.E.A.R., de peur de faire trop de disques qui resteraient dans les bacs.
Autrement dit, il n'y a aucune raison d'acheter une ps3 à la sortie. Aucune. Metal Gear Solid 4, Virtua Fighter 5, Devil May Cry 4 et tant d'autres ex-exclusivités ps3 sont annoncés sur 360, et vous n'allez pas l'acheter maintenant pour un Final Fantasy XIII (mise à jour : FFXIII pas exclusif, dit notre copain Georges Fornay) qui n'a même pas de date. La console vous pètera dans les doigts, la manette est caduque, et il n'y a aucun jeu qui justifie de payer un loyer pour cette machine.
(le jour d'après)
20 mars 2007
Requiescat in Pace 2
Par Raton-Laveur le 20 mars 2007, 22:59
15 mars 2007
Animal Crossing
Par Raton-Laveur le 15 mars 2007, 23:55

- Voilà, c'esf fait.
- Quoi ?
- J'ai la photo de Kéké.
- Kiki ?
- Nan, Kéké.
- Mais c'est kiki ?
- Très drôle. C'est un clébard dans Animal Crossing. Un chien qui joue de la guitare chaque samedi soir dans ta DS. Tu peux récupérer les enregistrements de ses concerts pour les écouter dans ta maison.
- Et t'as sa photo ?
- Ouais. UKResistance, qui a peut-être la sauvegarde la plus complète du jeu de ce côté du Pacifique, décrit la démarche à suivre pour avoir cette photo comme "l'équivalent de ramper sur du verre pilé pendant 800 kilomètres à la seule force des paupières". Et je l'ai.
- Mais à chaque fois qu'on joue à la DS, tu avais la carte dans ta console.
- Ouais. C'est tout simplement le seul jeu DS auquel je joue. Je ne retire même pas la cartouche pour jouer à autre chose, ça m'économise l'effort de la recaser dans quelques heures puisque je vais y rejouer. J'ai acheté Children of Mana, mais j'ai laissé tomber après avoir réalisé que l'exploration passionnante du monde des épisodes précédents était remplacée par un gameplay à la Diablo 1 avec UN village et plein de donjons. J'achète des jeux DS que je ne touche même pas parce qu'il y a Animal Crossing. Je n'ai même pas fini New Super Mario Bros parce que quand je joue à la DS, je joue à Animal Crossing.
- Pourquoi ? Pourquoi tu y joues ?
- C'est la question à un million d'euros, ça. Si j'écris autant sur ce jeu, c'est précisément pour essayer de savoir ce qu'il a de si attirant. Je sèche sur la question depuis des mois, et en attendant de trouver une réponse, je m'amuse à ajouter des poncifs de japanime dans les dialogues du jeu.
- Tu sais, je me pose la même question avec WoW.
- Dans World of Warcraft, tu as un facteur humain, social, qui peut aisément te retenir. Dans Animal Crossing, le multi a vraiment été pensé et contient des tas d'idées géniales, mais il reste au second plan. L'attirance tient uniquement au gameplay.
- Le gameplay, tu parles de ces parties où tu passes ton temps à aller vendre des fruits en boucle pour rembourser le prêt sur ta maison contracté auprès du raton laveur local ?
- C'est ça qui est dingue ! Le farming, c'est une mécanique de MMO !
- Ou plutôt, de RPG.
- En effet ! Parmi les mécaniques les plus chiantes du genre ! Et c'est dans AC !
- ...
- Et le pire, c'est qu'il n'y a aucun encouragement "numérique" dans AC. Pas de niveau à augmenter, l'argent n'est pas un indicateur d'avancement, le seul menu qu'on utilise, c'est l'inventaire... Tout est suggéré. Tu sais que tu as atteint tel "niveau" avec un personnage quand il te parle différemment, ou quand il te lance un défi, ou quand--
- Ou quand il t'offre sa photo.
- Voilà. Ou quand une des jolies chattes du village se comporte en parfaite petite maid.

- En fait, AC est passionnant parce qu'il n'y a pas de défi. On ne perd jamais une partie, on n'éteint jamais la console avec une impression de défaite. Quand le jeu te "punit", tu sais parfaitement pourquoi, et c'est parce que tu as voulu jouer au con en essayant de mentir à un perso ou de tricher avec le mécanisme de sauvegarde.
- Alors, c'est un jeu pour, pour... petits joueurs ?!
- Ben non. Déjà, ça m'étonne, mais dans les boutiques de jeux vidéo, même les vendeurs me regardent jouer avec curiosité à ce titre qu'ils ont vendu par palettes entières sans y avoir touché ou fait la moindre promo. Des tas de gens que je croise devinent le nom du jeu, ce qui me laisse croire que la pub a fait son boulot... Ou encore, quand un autre passager de transport en commun lit certains dialogues riches en sous-entendus.
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Photo prise un premier samedi du mois.
- Nintendo oblige, il y a des milliards de trucs à faire, de sorte qu'on n'en voit jamais la fin. On le voit bien, qu'une majorité du contenu est générée aléatoirement... Mais on continue, pour voir quelles surprises la cartouche peut encore cacher.
- Je suis un nolife à WoW, tu es un nolife sur un jeu solo au contenu généré aléatoirement.
- Ouais. Sans fil conducteur réel, à la narration décousue d'une histoire qui n'existe pas (la petite vie quotidienne d'un bled paumé), on a au moins l'impression d'avoir son mot à dire, d'influencer le déroulement du jeu. On est à des années-lumière des RPG qui forcent le joueur à rentrer dans le carcan scénaristique sous peine de bloquer l'avancement de la partie. En soi, le déroulement d'Animal Crossing est similaire aux délicieuses errances dans les rues de Shenmue. Dans ce dernier, l'univers était envoûtant par son ultra-réalisme, et on se perdait dans le détail masochiste apporté aux ruelles de Yokosuka. Mais cet habillage de luxe était secondaire, il restait un soutien à l'histoire : parce qu'on s'y croyait, on s'investissait d'autant plus dans l'aventure de Ryo Hazuki. Mais rien n'empêcher d'envoyer bouler tout ça et de rester à collectionner les jouets dans les bornes d'arcade après avoir nourri son chat et fait un peu d'argent de poche... Dans Animal Crossing, ce challenge technique de recréer "un petit monde qui vit tout seul" devient le concept principal. Il était déjà enivrant dans Shenmue, il vire ici à l'addictif.
- Et tout comme Shenmue, le fruit de tes efforts n'est pas représenté en nombres mais par un feedback du jeu. Si tu as bien joué, le train-train quotidien est agité par un petit évènement pour te féliciter d'avoir atteint un certain niveau.
- Je crois que je me répète, mais Animal Crossing est mon WoW à moi - et portable en plus ! Il y a toujours quelqu'un avec qui jouer, jamais de mauvais joueurs puisqu'ils sont tous digitaux et que les humains se limitent à votre liste de potes certifiés. C'est un pur morceau d'auto-satisfaction instantanée, un shoot de dopamine à un prix défiant toute concurrence, qui ne te fait jamais douter et est toujours là pour toi. Voilà, je crois que c'est pour ça que j'y joue.
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J'ai une hache à portée de main. Ne me cherche pas des noises.
11 mars 2007
Classe, pas classe
Par Raton-Laveur le 11 mars 2007, 23:58
Au hasard des screenshots faits avec Xfire pour tester un peu, comparatif dans la démo de C&C3 :
Le Mech coté GDI, ou Juggernaut :

Notez qu'à la sélection, les réponses vocales de l'unité font référence à une petite vidéo fort connue. Après destruction, l'unité laisse une carcasse réparable.
Et le Mech coté NOD :
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Même pas besoin de décrire l'unité, le look en dit assez long. Si avec ça, vous trouvez encore un avantage à jouer avec le GDI, faut consulter un médecin.
Le Mech coté GDI, ou Juggernaut :
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Notez qu'à la sélection, les réponses vocales de l'unité font référence à une petite vidéo fort connue. Après destruction, l'unité laisse une carcasse réparable.
Et le Mech coté NOD :
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Même pas besoin de décrire l'unité, le look en dit assez long. Si avec ça, vous trouvez encore un avantage à jouer avec le GDI, faut consulter un médecin.
07 mars 2007
Command and Conquer 3 - Tiberium Wars Demo
Par Raton-Laveur le 07 mars 2007, 23:59
Dilemme : Electronic Arts est la version occidentale du Mal personnifié dans l'industrie du jeu vidéo - son alter ego oriental étant évidemment sony - mais je n'arrive pas à détester la démo de Command & Conquer 3 - Tiberium Wars. Vous avez vu ? J'ai tellement apprécié cette dernière que j'en ai écrit le nom en entier. J'adore les jeux vidéo avec un sous-titre cool et à rallonge, mais surtout cool : Advance Wars 2 - Black Hole Rising, Wing Commander III - Heart of the Tiger, No One Lives Forever 2 - A Spy in H.A.R.M.'s Way, Call of Cthulhu - Dark Corners of the Earth, Splinter Cell - Chaos Theory, et j'en ai encore plein d'autres à citer mais on va croire que je cherche à rallonger le texte (comme si j'étais payé pour ça!). On dirait que ces jeux-au-titre-à-rallonge-mais-vraiment-cool sont systématiquement bons (Steel Battalion - Line of Contact ou MechAssault 2 - Lone Wolf), et j'en ai même acheté certains juste parce que leur titre me plaisait particulièrement (Psi-Ops - The Mindgate Conspiracy, SpellForce 2 - Shadow Wars), et je n'ose parler des expérimentations de Capcom, collant des "X" et autres "Super Battle Strike 64" un peu partout dans ses titres. Bref.
Ainsi donc, je préfère Command & Conquer (attention : article datant de 2002) aux Blizzarderies. Mais Command and Conquer Generals, premier titre de la série développé en interne par EA après avoir liquidé les studios Westwood, était une pustule dans la série. Manichéen, hors des scénarios du Tiberium et d'Alerte Rouge, avec une barre de menu en bas et pas sur le côté, sans aucune cinématique entre les missions, 3D loin d'être artistique... Un excellent exemple de ce qui arrive à une licence quand elle se fait bouffer par EA. Nous sommes retournés sur Ground Control II - Operation Exodus ou SpellForce - The Order of Dawn (yay pour les sous-titres).
Puis voici cette démo de C&C3, le jeu sortant le mois prochain. Un des éléments qui rend fan de la série, c'est sa présentation irréprochable : les programmes d'installation étaient des merveilles délirantes de détails, la voix off de l'interface était digne d'un superordinateur bunkerisé, les options cliquaient et clignotaient au moindre mouvement de la souris sans obstruer votre stratégie, tous les briefings étaient en vidéos plein écran avec un kitsch carrément culte (Kane, le chef de la faction NOD, était - et est toujours - joué par le réalisateur des cinématiques chez Westwood !) et il arrivait que vos missions soient interropues par ces scènes... Act of War avait tout compris en s'inspirant lourdement de tout ça ; c'était lui, le vrai C&C Generals. Les C&C étaient restés en 2D à une époque où les RTS 3D commençaient à être communs, mais il s'agissait d'une 2D distinguée, propre et fluide. La technologie 3D n'était pas prête, quoi. Et là, on dirait qu'EA a tout compris. Du briefing en vidéo HD mi-kitsch mi-gros budget, une interface bourrée de pointeurs qui se font oublier tout en restant sexy, et une 3D superbe, qui atteint enfin la précision de la 2D passée. Ca bourrine, ça pète dans tous les sens, j'arrive pas à le croire, c'est du C&C.
Dilemme du début d'article : c'est raton-gamer qui raisonne raton-laveur, ou l'inverse. Tu boycottes EA ! Tu sais qu'ils vont te pénétrer d'une façon ou d'une autre ! Soit le jeu sortira buggé jusqu'à la moelle (commun), ou ils sortiront un add-on hors de prix dans trois mois (Battlefield 2), ou il y aura une protection débile contre la copie (Keanu Reeves : "woah, déjà vu"), ou le jeu demandera d'avoir le disque dans le lecteur alors que toutes les données (y compris les vidéos) seront sur le disque dur (classique), ou il y aura un spyware qui analysera ta consommation de pub dans le jeu (Battlefied 2142), ou ils fermeront les serveurs multijoueur dans un an (tous les titres EA Sports)... Ou tout ça à la fois.
Deuxième dilemme : Supreme Commander. En d'autres temps, Total Annihilation, en 3D sur des terrains gigantesques en relief et aux grandes attaques de centaines d'unités sur une musique symphonique qui vous donne encore des frissons, techniquement et stratégiquement supérieur à un Starcraft sorti six mois après lui, était tombé dans l'oubli face à un zerg rush en 640x480 en 2D. Son principal défaut ? Ne pas avoir un -craft dans le nom. L'autre problème, c'est que son univers était quand même vachement oubliable : deux factions de robots qui se ressemblaient vachement se mettaient sur la gueule sans trop de raison, l'histoire n'était qu'un prétexte à la baston. C'était comme un jeu d'échecs : diaboliquement précis et stratégique, mais terriblement anonyme. A l'opposé de la saga des Terrans face aux z'aliens, aux réactions des joueurs sur la destinée de Sarah Kerrigan ou l'origine des Zergs.
Supreme Commander risque de revivre l'expérience de son grand frère : au moment de sa sortie, il demande une configuration matérielle qui n'existe pas encore, son univers est aussi impersonnel qu'une cuvette de chiottes (n'en déplaise au magazine Background qui a trouvé le moyen de faire 10 pages à son sujet), et son nom inconnu sort face à une célèbre licence suivie par une fanbase énorme. Et pourtant, si on s'en tient purement au gameplay, il est supérieur : des cartes énormes, une victoire qui ne se base pas sur le cliqueur le plus épileptique, un arbre technologique bien plus vaste que celui de C&C (qu'on visite entièrement dans la démo)... C'est prouvé, l'affectif l'emporte sur la raison.
Ainsi donc, je préfère Command & Conquer (attention : article datant de 2002) aux Blizzarderies. Mais Command and Conquer Generals, premier titre de la série développé en interne par EA après avoir liquidé les studios Westwood, était une pustule dans la série. Manichéen, hors des scénarios du Tiberium et d'Alerte Rouge, avec une barre de menu en bas et pas sur le côté, sans aucune cinématique entre les missions, 3D loin d'être artistique... Un excellent exemple de ce qui arrive à une licence quand elle se fait bouffer par EA. Nous sommes retournés sur Ground Control II - Operation Exodus ou SpellForce - The Order of Dawn (yay pour les sous-titres).
Puis voici cette démo de C&C3, le jeu sortant le mois prochain. Un des éléments qui rend fan de la série, c'est sa présentation irréprochable : les programmes d'installation étaient des merveilles délirantes de détails, la voix off de l'interface était digne d'un superordinateur bunkerisé, les options cliquaient et clignotaient au moindre mouvement de la souris sans obstruer votre stratégie, tous les briefings étaient en vidéos plein écran avec un kitsch carrément culte (Kane, le chef de la faction NOD, était - et est toujours - joué par le réalisateur des cinématiques chez Westwood !) et il arrivait que vos missions soient interropues par ces scènes... Act of War avait tout compris en s'inspirant lourdement de tout ça ; c'était lui, le vrai C&C Generals. Les C&C étaient restés en 2D à une époque où les RTS 3D commençaient à être communs, mais il s'agissait d'une 2D distinguée, propre et fluide. La technologie 3D n'était pas prête, quoi. Et là, on dirait qu'EA a tout compris. Du briefing en vidéo HD mi-kitsch mi-gros budget, une interface bourrée de pointeurs qui se font oublier tout en restant sexy, et une 3D superbe, qui atteint enfin la précision de la 2D passée. Ca bourrine, ça pète dans tous les sens, j'arrive pas à le croire, c'est du C&C.
Dilemme du début d'article : c'est raton-gamer qui raisonne raton-laveur, ou l'inverse. Tu boycottes EA ! Tu sais qu'ils vont te pénétrer d'une façon ou d'une autre ! Soit le jeu sortira buggé jusqu'à la moelle (commun), ou ils sortiront un add-on hors de prix dans trois mois (Battlefield 2), ou il y aura une protection débile contre la copie (Keanu Reeves : "woah, déjà vu"), ou le jeu demandera d'avoir le disque dans le lecteur alors que toutes les données (y compris les vidéos) seront sur le disque dur (classique), ou il y aura un spyware qui analysera ta consommation de pub dans le jeu (Battlefied 2142), ou ils fermeront les serveurs multijoueur dans un an (tous les titres EA Sports)... Ou tout ça à la fois.
Deuxième dilemme : Supreme Commander. En d'autres temps, Total Annihilation, en 3D sur des terrains gigantesques en relief et aux grandes attaques de centaines d'unités sur une musique symphonique qui vous donne encore des frissons, techniquement et stratégiquement supérieur à un Starcraft sorti six mois après lui, était tombé dans l'oubli face à un zerg rush en 640x480 en 2D. Son principal défaut ? Ne pas avoir un -craft dans le nom. L'autre problème, c'est que son univers était quand même vachement oubliable : deux factions de robots qui se ressemblaient vachement se mettaient sur la gueule sans trop de raison, l'histoire n'était qu'un prétexte à la baston. C'était comme un jeu d'échecs : diaboliquement précis et stratégique, mais terriblement anonyme. A l'opposé de la saga des Terrans face aux z'aliens, aux réactions des joueurs sur la destinée de Sarah Kerrigan ou l'origine des Zergs.
Supreme Commander risque de revivre l'expérience de son grand frère : au moment de sa sortie, il demande une configuration matérielle qui n'existe pas encore, son univers est aussi impersonnel qu'une cuvette de chiottes (n'en déplaise au magazine Background qui a trouvé le moyen de faire 10 pages à son sujet), et son nom inconnu sort face à une célèbre licence suivie par une fanbase énorme. Et pourtant, si on s'en tient purement au gameplay, il est supérieur : des cartes énormes, une victoire qui ne se base pas sur le cliqueur le plus épileptique, un arbre technologique bien plus vaste que celui de C&C (qu'on visite entièrement dans la démo)... C'est prouvé, l'affectif l'emporte sur la raison.
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