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Dis maman, pourquoi le monsieur il a pas de selle sur son vélo ?

Jeux vidéo

14 décembre 2006

Petit(s) rappel(s)

Comme on est en pleine semaine Quartier Libre, l'annonce avec le login (ainsi que l'article sur le quoi et le comment) est sortie de la page de garde, d'où ce petit message pour ceux qui débarquent ; jusqu'à dimanche soir, vous pouvez écrire et publier vos propres articles. Plus d'infos sur les liens au-dessus ; en version courte, tapez lectorat en nom d'utilisateur et multiprise dans le mot de passe, puis cliquez sur "Ajouter un billet" et vous y êtes. Voilà voilà.

L'autre rappel, c'est que la version Cube de Twilight Princess sort demain, soit une semaine après la version Wii.



Si j'en parle, c'est parce qu'il y a quelques trucs différents que tout le monde n'a pas l'air de savoir. Déjà, cette version n'est disponible au Japon que par VPC, sortira aux USA courant janvier, et n'existera qu'à un tirage unique de 40 000 exemplaires pour la France. Et comme ils tiennent à ce qu'on fasse la Wiise à jour, il n'y a aucune réédition ou second pressage d'envisagé. A partir de là, deux possibilités : soit le produit devient un objet de collection (quoiqu'on est encore loin de certains jeux - n'est-ce pas, Steel Battalion à 650 exemplaires pour la France ?), soit le disque pseudo-collector moisira rapidement sur les étagères d'occasion, comme ce fut le cas de la version spéciale de Wind Waker.
L'autre truc un peu curieux, c'est que la Wii est un miroir de la version Cube. Je vous préviens, c'est tordu. Vous savez que Link est gaucher, n'est-ce pas ? Même que sur NES, son sprite "tourné vers la gauche de l'écran" était inversé pour faire le "Link tourné vers la droite" afin d'économiser de la mémoire, mais où il tenait alors son épée de la main droite [geek] les Nintendorks feront remarquer que la notice du jeu avait cependant une explication pour faire tenir cette bizarrerie dans le canon, arguant que Link tenait toujours son bouclier tourné vers la Montagne de la Mort, par superstition[/geek]. Mais sur Wii, on tient la télécommande pour donner les coups d'épée de la main droite, car statistiquement, il y a plus de droitiers que de gauchers sur cette planète. Alors Nintendo a inversé tout l'affichage du jeu pour que Link soit droitier, afin de coller au joueur moyen [geek] mais les textes en caractères d'Hyrule, par exemple les pancartes, ont cependant été conservés dans le bon sens ; autrement dit, ce n'est pas une simple inversion bâclée et Nintendo a dû se casser le cul à faire ça[/geek]. Donc, là où un donjon sur Cube vous ferait tourner à droite, c'est un virage à gauche que vous devriez prendre sur Wii. Comme je l'avais fait remarquer il y a quelques temps, les difficultés de tout un chacun à se faire à ce genre d'inversions (par exemple sur les jeux de course) sera un argument suffisant pour que quelques fans [geek]secoués du bocal[/geek] l'achètent une seconde fois.
Enfin, le jeu est uniquement affiché en 4/3, le 16/9 étant réservé à la console blanche. Woaaah, quand je pense que des gens achèteront l'autre version rien que pour ça. Mais si vous n'allez pas avoir de Wii sous le sapin ou que vous tenez à posséder une énième curiosité vidéoludique, n'attendez pas trop. Le conseil vaut aussi si vous tenez à écrire dans le quartier libre, on ferme la boutique dans trois jours ; désolé de l'avoir squatté pour ce petit mot, je vous rends les clés jusqu'à dimanche.

10 décembre 2006

La météo s’est encore gourée.

Par Smog ShadowSeth

Le mot « innovation » est quelque chose qui tend à disparaître progressivement dans le milieu des jeux vidéo depuis quelques temps, surtout depuis que c’est devenue une industrie reconnue avec ses ténors de plus ou moins bonne volonté qui n’en discutent que par commerciaux interposés ; entendez par là en terme de ventes, de part de marché, de public ciblé et tout un tas d’autres termes réduisant le gamer moyen à une vache à lait comme une autre. De fait, on investit dans des valeurs sûres à grand coup de suites et de repompes, mais faut pas compter sur eux pour financer un éventuel R&D au niveau de leurs produits qui en aurai pourtant grandement besoin. Certains dirons que cela commence à arriver petit à petit avec l’intérêt grandissant des pontes du milieu pour les jeux indépendants, mais à mon humble avis on est encore loin du compte, les majors se contentant de faire la chasse aux perles rares en y injectant du pognon que lorsqu’ils trouvent un truc rentable, donc qui innove mais pas trop pour ne pas perdre le blaireau moyen qui veut son GTA 15, son Driver 24, son DOA 8, son C&C 32 et son FeuFeu 10^24x2. Bon, soyons honnêtes, certaines de ces suites ne sont pas pour nous déplaire, mais personnellement, je décroche plus rapidement d’un jeu dont je connais déjà le concept depuis son premier opus que sur quelque chose qui sort un peu des sentiers battus ou que je connais pas.

Tout ça pour quoi ? Vous vous souvenez il y’a deux ans, lorsque je vous parlais de Perimeter dans ces colonnes lors de la première session de quartier libre? Pour ceux qui n’étaient pas là, je résume : il s’agissait d’un RTS qui s’il ne bousculait pas le genre, avait le mérite de le dépoussiérer en y introduisant une dimension stratégique supplémentaire qui se trouvait être la gestion de la surface de sa base, celle-ci étant capitale pour la tenue de ses bâtiment et la production de ressources. Il fallait tout aplanir, s’étendre et faire en sorte de protéger notre sol tout en tentant de bousiller celui du voisin ; le moteur du jeu gérant la déformation en temps réel de celui-ci, que ce soit par l’action de vos unités de terrassement, des obus vous tombant sur la tronche en y creusant un joli cratère ou des unités souterraines qui prenaient un malin plaisir à saper les fondations de vos bâtiments. Et j’ai oublié de mentionner le « Perimeter » à qui le jeu doit son nom : un gigantesque bouclier de protection se déployant sur vos centrales offrant une protection absolue, disponible dès le début de la partie mais bouffant des quantités colossales de ressources, empêchant les rush d’unités de base et rendant les bases particulièrement difficiles à prendre. Les unités devaient être produite à partir de briques de bases et il fallait les combiner entre elles pour former l’unité de son choix, disponible en fonction des recherches effectuées. Et ce ne sont que les grandes lignes…
Seul gros défaut : le jeu était agrémenté d’un scénario un peu trop space qui en a rebuté plus d’un… Et comme s’ils n’avaient pas compris ce point là, les russes de KD Labs (actuellement KDVgames), les pères du jeu, nous on récemment annoncé la sortie prochaine d’un add-on pour Perimeter avec un début de scénar qui pousse à se demander s’il n’auraient pas quelques contacts colombiens dans l’agriculture parallèle.

Mais assez parlé de lui ; le cas de ce jeu ne concerne que de loin le sujet de cet article, portant sur un rejeton de Permieter : Maelstrom.
Résumer la chose est un jeu d’enfant : il s’agit d’un jeux reprenant la même base technique que le périmètre mais en « standardisant » une large partie des éléments.
Synopsis : nous sommes une fois plus dans le futur et c’est la grosse merde : la terre ayant été envahie par des aliens amphibiens qui ne rêvent que d’un nouveau monde 100% aquatique. Pour ce faire, ils ont donc fait fondre toutes les glaces du globe, rendant la planète encore plus digne de son surnom de bleue puisque la quasi-totalité des terres sont maintenant immergée. Et on se moque bien de savoir que le niveau des mers n’augmenterait que d’une dizaine de mètres tout au plus à supposer que ce soit le cas un jour. Du coup, on apprend que les surfaces les plus élevées ne sont pas l’Himalaya ou les Alpes mais les rocheuses américaines, les seules à faire surface dans tout ce bordel… Hum, attendez, y’a pas écrit « EA » sur le jeu pourtant non ? Juste « Codemasters » ?
Bon, passons. Dans cette zone aquatique s’affrontent trois camps : les aliens bien évidement, et aussi deux autres races humaines : des fâchaux archi-capitalistes et hyper technologistes et des coco branchés « système D », « Nucléaire » et « écologie »… Heu, ‘ttendez, y’a pas comme qui dirai une contradiction là ? Les gentils de l’histoire étant ce dernier camp face aux fachaux qui veulent profiter de ce bordel pour épurer la terre et aux aliens qui veulent installer des barres de deux pièces organiques façon Zerg sur toute la planète. Un scénar basique quoi.
Pour un gameplay tout aussi basique : on construit sa base en gérant ses ressources qui sont au nombre de trois : la biomasse, l’énergie et l’eau douce. A noter que les aliens n’ont pas d’énergie à gérer, étant entièrement organiques. Il y a quelques nuances comme un nombre limité de bâtiments pour les aliens et les fachaux, la possibilité aux fachaux de déplacer leurs bâtiments ou de les transformer en tout autre chose, les aliens ne disposant que d’un unique bâtiment servant à invoquer des œufs depuis l’espace (qui a dit « larves Zergs ? ») et se chargeant de tous les upgrades. Les derniers du lot on une gestion plus classique… Enfin pour ce que l’on entend par classique… Si vous touchez aux RTS depuis un certain temps, la majeure partie des éléments cités vous rappelleront pas mal de choses…

Le jeu est réalisé à l’aide du moteur de Perimeter, et gère aussi la terraformation, mais exit son utilisation dans le gameplay, réduite au minimum syndical. On a toujours la possibilité de transformer le terrain, mais l’outil est catastrophique comparé à celui de Perimeter, et on se retrouve à faire des creux et des bosses dans le terrain qui ne servent pas à grand-chose et bloquent la plupart du temps vos unités, incapables de se déplacer sur un terrain trop chaotique. De même, lorsqu’un tas de terre bloque un accès, on peut toujours essayer de le déblayer, mais les unités de terrassement on une portée tellement ridicule que ça prend des plombes, sans compter qu’il faut que le terrain soit parfaitement plat pour qu’elles puissent avancer et creuser d’avantage le tas.
Seule utilité : barrer le chemin à un adversaire, en creusant par exemple de gros cratères fumant à coup d’artillerie dans le sol, ralentissant considérablement les unités qui doivent les traverser, pour peu qu’elles puisse le faire et que le pathfinding foireux ne les envoie pas à l’autre bout du champ se faire aligner par les défenses ennemies…
L’environnement est entièrement destructible, mais à un point que ça en devient ridicule : envoyez un fantassin de base traverser un immeuble de 6 étages en ruine sur la map, lorsqu’il entrera en contact avec le mur, l’immeuble s’écroulera… sans même causer de dégâts au péon de base qui reçoit au bas mot une centaine de tonne de béton sur la tronche. Merde, mais même le père de ce jeu foireux gérait les dommages collatéraux ! Que s’est-il passé ?

Il s’est passé simplement que les éditeurs on décidé un beau jour que le périmètre était bien gentil, mais qu’il ne se vendait pas des masses malgré ses innovations, donc il fallait faire quelque chose de plus « standard » avec les bases qu’il avait introduites. Résultat : la modification en temps réel du terrain, fer de lance de Perimeter, est reléguée au rang d’accessoire cool, et le fiston se trouve en plus affublé d’un background tellement banal et pompé sur la concurrence que c’en est affligeant. Ce qui nous renvois au début de ces lignes.

Les éditeurs ont tenté de nous refourguer un truc déjà vu cent fois, bâclé par les développeurs qui c’étaient pourtant gavés sur Perimeter. Frustrés de devoir utiliser leur technologie pour un truc qui n’en a absolument pas besoin sans doute. Ils on poussé le vice jusqu'à reprendre le curseur de Perimeter pour Maelstrom, merde ! Qu’on se le dise, ce n’est pas parce que c’est le rejeton de Perimeter que je l’achèterais celui-là. Je n’ai touché qu’a une démo qu’il m’a fallu trois semaine à trouver au bas mot mais ça m’a suffit pour me forger mon opinion. Aussi je ne vous encourage pas à la télécharger, ni à investir un centime là dedans, même s’ils font mumuse à mettre des tanks pouvant se transformer en mecha.

Codemasters nous annonce une tempête à grand renfort de pubs s’inspirant de promotion cinématographique, et au final on a droit qu’a une traînée l’altocumulus toute pâle… Alors que les joueurs de RTS ont les yeux rivés sur le gros cumulonimbus d’en face marqué « Supreme Commander » dessus en attendant avec une impatience fébrile la véritable tempête.

Comment j'ai appris à arrêter de m'inquiéter et a aimer les quizz-games

Une introspection dans la vie quotidienne signée Arez

J'ai toujours pensé, à tort ou à raison d'ailleurs, que les quizz-games n'etaient que des présentations Powerpoint déguisées développés par une tripottée de flemmards avides de drogues, d'alcool et de filles faciles sous des cocotiers des Bahamas et dont le seul travail consisterait à recopier les cartes du Trivial Pursuit (Edition Genius dans la plupart des cas) qu'on a offert à Mamie pour la Noël et qui prendra lamentablement la poussière jusqu'a la prise d'initiativesvenant d'un oncle malencontreux croyant qu'il suffirait de montrer sa pseudo supériorité intellectuelle pour pouvoir vous forcer à faire la vaisselle (Moment hélas autobiographique). Et c'est toujours LA MEME CHOSE. Toujours LES MEMES QUESTIONS sur des trucs aussi utiles que la productivité céréalière d'un quelconque pays paumé dans le trou du cul du monde et qui sont chiantes au possible. Tout le monde est passé par là. Cette quasi-humiliation qu'on a lorsqu'on se rend compte qu'on en sait plus sur les personnages d'une quelconque série télévisée que sur les grands hommes de notre Histoire.

Oui cette introduction à base d'instants de ma vraie vie était LONGUE et INUTILE. Mais elle représente bien la plupart des quizz-games. Une sensation permanente d'ennui que seul un esprit diabolique a pu inventer, tentant d'adapter la joie de l'humiliation dans le cadre familial à un média sur lequel nous sommes généralement solitaires, les seuls moment de jeu à plusieurs se faisant par le biais du Tout-Puissant Internet.

Jusqu'a ce jour de 1997, ou arriva en France le meilleur quizz-game de tous les temps. Et c'est même pas moi qui l'ai dit, c'est raton-sama. Un quizz-game survitaminé complètement barge, ou les questions portent aussi bien sur la mythologie que sur les fromages à pâte molle, le sujet de ce texte, et donc vous sauriez de quoi on parle si le nom du jeu était dans le titre comme n'importe quel professionel l'y aurait placé. Et pour ceux qui ne sont pas omniscients, je parle de You Don't Know Jack, qui est donc vous l'aurez compris si vous aviez lu le début de la phrase le meilleur quizz-game de tous les temps.

Voilà comment le jeu commence.

Le format imposé et la fainéantise de l'auteur (oui j'ai envie de parler subitement de moi à la troisièmme personne) vous empêchent de profiter du joyeux bordel sonore qui s'y trame. Une ambiance de coulisses de télévision, mais dans lesquelles l'ambiance est bien plus déjantée, et ou rien ne semble se passer comme prévu, pour notre plus grand bonheur. Ne pas vous en faire profiter me fait un peu culpabiliser. Ayé je culpabilise plus. Je vais donc pouvoir vous parler de la suite, puisque je vois que vous flapissez d'impatience. (Non je ne vous vois pas réellement, mais c'est une image). Entrons donc dans le vif du sujet, et parlons enfin du jeu en lui-même, puisque c'est ce que vous attendez.

Le jeu se présente comme un jeu télé. Il assume donc totalement son côté capitaliste et vous poussera à gagner (ou a perdre selon les joueurs) des Francs. Pour les gens qui liraient ce site du haut de leur quatre ans, au lieu de vous signaler que vous êtes certainement déja gravement traumatisés par la lecture des articles du raton sans même vous en être rendus compte, je vous dirais plutôt que le franc, noté F, était une chouette unité monétaire qui date des temps reculés d'une époque ou Future n'avait pas la mainmise sur la plupart de la presse vidéoludique, et ou on pouvait acheter de chouettes trucs pas chers pour 3 Francs par exemple. Bref, pendant 21 (Ou 7 questions pour les pressés), on gagne 1000, 2000 ou 3000 Francs (Puis le double passé la question 10) tout en répondants à des questions de ce style

Heureusement, ces questions ne forment pas le seul contenu du jeu puisque diverses épreuves, toutes plus crétines les unes que les autres, arrivaient de temps à autre, changeant la donne. De variations sur les questions originales, comme par exemple le cultissime Drelin-Drelin et ses invités idiots au possible (Monsieur Ragoult, taxidermiste à Nantes je t'aime) à de petits jeux crétins, comme la Qui Boit Trop Vomit Rimatologie, manche infernale ou il faut retrouver une phrase en partant d'une autre dont chaque syllabe a une sonorité identique, le Couci-Couça, ou l'on doit classer en deux catégories des réponses et le final du Jack Attack ou il faut associer un mot à un autre en tenant compte de la catégorie de la question.

Bon d'accord les graphismes ramènent aux présentations Powerpoints suscitées mais l'ambiance totalement décalée du jeu, entre des jingles débiles à souhait et une voix-off qui surjoue aux limites du possible lisant des questions toutes plus absurbes les unes que les autres, font de ce jeu une petite bombe dans l'univers chiant et guindé du quizz-game, auquel rejouer presque dix ans après avec quelques amis nerds blancs est une joie et un plaisir, même si on aura bouclé l'intégralité des questions en quelques après-midi.

Alors CERTES je pourrais vous dire d'acheter ce jeu, mais pour le coup, quand on voit qu'un jeu comme Total Anhilation sorti pourtant la même année est vendu 5 euros sur les bons sites de vente de jeux en ligne, le trouver légalement à 23 euros (Je parle de YDKJ là) est scandaleux.

Si je devais, sachant que je vous prendrais pour des abrutis incapables de se baser uniquement sur des arguments pour savoir si un jeu est bon, mettre une note à ce jeu sur 20, ce serait 16. parce que c'est quand même un peu du foutage de gueule au niveau graphismes et que y'a pas beaucoup de questions.

EDIT (Cresson hahaha):A la demande du raton, voici le lien ou l'on peut trouver cet excellent jeu en échange de 23 euros.

Non... arrêtez professeur... non... pas là... ça fait mal...Oh wiiii*

Article écrit par conjointement par neuro et ses dix petits nèg$!@# doigts boudinés.

Je considère généralement les gamers pour moitié comme des petits gros à moitié autistes, adolescents prépubères attardés en proie à de sérieux problèmes d'hygiène, et pour l'autre moitié comme des racailleux livrés en bundle avec visière jaune poussin à crocodile et survêtement blanc à 3 bandes n'ayant d'autre but dans la vie que d'expérimenter à l'extérieur la théorie apprise sur leurs consoles next gen – la génération actuelle ne leur suffit déjà plus – à grands renforts de Double Dragon, GTA et autre Need For Speed, ajoutez le numéro de version qui va bien et reprenez votre souffle point. Notez que j'éprouve un peu les mêmes sentiments envers les jeux eux-même, exception faite des premiers Roberta Williams, de quelques Sid Meier et des premiers Maxis, en tout cas rien de postérieur à 1993, exception faite des productions Key Visual Arts dont, fait rarissime, les transpositions en anime parviennent à égaler les originaux sans toutefois ressembler à de bêtes adaptations de jeu vidéo.

Cela ne m'empêche pas de lire passionnément le Raton Laveur, seule personne au monde apte à me passionner pour des jeux vidéo en dissertant sur la présence d'une forte inspiration graphique tirée d'After Burner premier du nom dans la première scène de viol de la troisième OAV de la première saison d'Ai Shimai, depuis que je lui ai fait subir les derniers outrages à l'époque où j'occupais la présidence d'une petite convention parisienne.

En ciblant le public des non gamers, la petite dernière du japonais Nintendo se lançait un défi particulièrement osé. Vues ma réaction "ouah putain c'est trop beau" devant Zelda, ou mes trépignement d'enfant de 3 ans en plein caprice chaque fois que j'envoyais la balle en dehors du cours, le contrat semble être rempli. La wii est LE nouveau truc pour égayer les soirées entre amis adeptes du credo "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Le ridicule ne tue pas, donc le ridicule nous rend plus fort".

Si les jeux livrés en bundle avec les consoles peuvent être aussi bien décevant – Alex Kid in Miracle World sur Master System – que géniaux – Super Breakout avec ses deux manettes circulaires sur mon Atari VCS 2600 – Wii Sports appartient définitivement à la seconde catégorie. Les petits gars de Nintendo ne se sont pas contentés de fournir une simple démonstration des possibilités de la Wiimote : Wii Sports est convi à souhait, drôle, et incroyablement prenant.

Impossible de parler de simulation sportive, cependant, et ce n'est clairement pas le but. Avec ses personnages rigolos et personnalisables à souhait et ses angles parfois approximatifs, Wii Sports est un jeu d'arcade à jouer le soir entre amis, une bouteille de vodka et deux canettes de Red Bull à portée de main afin de rallonger la durée de vie du jeu.

Mes favoris ? Le bowling d'abord, pour les effets hallucinants qu'on peut donner à la balle, et la possibilité de dégommer le public derrière soi à l'occasion d'un lancement vraiment foireux. Le tennis ensuite, incroyablement fun bien que je n'ai eu l'occasion de n'y jouer qu'à deux, les parties à 4 devant être un pur délire. Le base ball, enfin, bien que le rôle de lanceur soit plus que limité. La boxe pourrait être le meilleur jeu des cinq si seulement c'était moins crevant et si la console parvenait à suivre, trop de coups et de parades n'étant pas captés par la console.

wiibowling

Coté ergonomie du truc, j'ai connu franchement pire. Malheureusement, j'ai aussi connu franchement mieux – non ce n'est pas ce que vous croyez – et j'aimerais bien ne pas mettre la pause tous les 3 échanges pendant les parties de tennis simplement parce que j'ai appuyé sur le bouton "home" dans le feu de l'action. D'ailleurs j'aurais aussi bien pu appuyer sur le bouton "feme", ça n'aurait pas changé grand chose. En dehors de cela, rien à redire, pour l'instant au moins, même si j'ai songé un moment à tester la solidité de la dragonne dans le but de remplacer mon 19 pouces par le 24 ou le 30 de chez Apple.

Rete maintenant aux maisons d'édition à nous sortir des jeux dignes de ce nom, et pas de simples démonstrations des possibilités de la Wii sans graphisme ni scénario. D'ailleurs, si un éditeur me lit, j'ai tout un tas d'idée afin d'exploiter la Wiimote et du Nunchaku à plein rendement sur n'importe quel jeu Hentai passé, présent et à venir **. Quand à moi, je vais rajouter la console en tête de ma liste de Noël, et faire une première exception à mon credo "les consoles au feu, les gamers au milieu" ***.

* Traduction approximative de 50% des dialogues présents dans les hentai ne contenant pas de monstres à tentacules. Et encore, on a vu un prof pervers se révéler un horrible monstre à tentacules dans un hentai live action... Si si, ça existe, je vous jure.
** De la main gauche, utilisez le nunchaku afin de positionner votre main / tentacule / godemichet au bon endroit, tandis que de l'autre, vous... enfin pas besoin de faire un dessin hein !
*** Il se pourrait fort que je fasse une seconde exception en achetant une DS le jour de la sortie de Sim City.

02 décembre 2006

Christmas Shopping Guide 2006 : Jeux Vidéo

Xbox 360 ou Wii ? A part les fanboys d'une marque et ceux qui ont un pécé, les joueurs vont tous se poser la question en ce mois de décembre, comme à chaque guerre des consoles. La Wii dispose d'un launch lineup avec Zelda qui est aussi sur GameCube et, euh, c'est tout. Okay, j'avais acheté mon Cube spécialement pour Wind Waker et je vais peut-être faire la même chose, mais utilisons un peu notre cervelle. Là, tout de suite, pour Noël, il n'y a rien. Wii Sports fourni avec la console, Zelda, puis nib - et encore une fois, Zelda n'est même pas une killer app, puisqu'il existe aussi sur Cube. La console est plus puissante que son grand frère et dispose d'un hardware et d'un kit de développement identiques (c'est pas moi qui le dis, c'est Miyamoto), mais tous les jeux du lancement sont souvent graphiquement inférieurs à ce que la "génération précédente" a pu produire... Donc bon, c'est pas folichon. J'ai tripoté un peu de Wii Tennis et Wii Golf, et je me demande encore quel est le potentiel en-dehors du party game.
Côté Xbox 360, les consoles que je vois chez les potes ont toutes un point en commun : leur disque dur est blindé. 20 Go dont 8 utilisés pour l'émulation Xbox première génération, quelques démos de 1 Go, des sauvegardes ou du contenu téléchargé, et finito. Comparé à ma première Xbox qui contient les sauvegardes et contenus d'une centaine de jeux plus quelques bandes-sons à écouter en fond sonore de Forza Motorsport et qui est toujours loin d'être pleine, c'en est presque triste. Je n'arrive pas à retrouver l'interview où Jay Allard disait que la 360 était là parce que la première console - qui en a encore sous le capot - n'était pas assez "futureproof", mais la 360 a à peine un an et commence déjà à demander plusieurs disques pour un seul jeu, gaver son disque dur et ramer à l'écran dans quelques jeux. Acheter une 360 maintenant, c'est comme prendre une psp avec un Memory Stick de 32 Mo alors que le Giga Pack sort dans six mois ; malgré les démentis, il est évident que Microsoft va booster l'espace disque de sa console dans l'année qui vient.
Accessoirement - c'est le cas de le dire - la 360 n'est vraiment efficace qu'avec un affichage HDTV. Et franchement, combien d'entre vous en ont un dans le salon ? Et vous mettez souvent votre télé à jour, vous ? Et en-dehors des jeux, il servira pour quoi ? A payer 5 € de plus chez votre fournisseur satellite ou câble, à racheter vos DVD en HD-DVD (AH AH !)sans être sûr que le format ne perdra pas le marché face au Blu-Ray ? Ou alors, vous pourriez la brancher avec un câble VGA sur votre moniteur, mais cela supposerait d'ajouter un KVM ou de sacrifier l'accès immédiat à votre répertoire de hentai. Et contrairement à tous les vendeurs d'électroménager du monde, je ne cherche même pas à vous pousser à l'achat du HDTV : Gears of War est vraiment un jeu différent sur Haute Déf'. Ca tombe bien, ils font un pack 360 + GoW qui me fait sacrément de l'oeil.

Mais bon, on parle de gamers, qui se retrouveront donc tôt ou tard avec les deux machines sous la téloche. Là, c'est simple : si vous êtes en train de constituer votre liste de Noël, demandez une 360 et économisez pour la Wii que vous vous offrirez plus rapidement puisqu'elle est moins chère. Si vous cherchez une console à offrir, pensez à l'envers et offrez la Wii parce que vous êtes près de vos sous. Ajoutez ici un rire machiavélique pour obtenir l'effet désiré. Et à part ça ? Ben, si vous savez quelle console finira sous le sapin, offrez une manette. On est en train de renouveler le parc du matos, alors on a toujours besoin de pads. Wii Play est vendu avec une manette, d'ailleurs. Pour les jeux, pareil : les consoles étant récentes, il va être difficile d'acheter deux fois le même jeu. Du Zelda, du Gears of War, du Viva Piñata (à moins que votre cible ait déjà Animal Crossing, ça fait un peu double emploi)... Evitez à tout prix les Red Steel ou Sonic The Hedgehog ou le 25 décembre sera pourri.

Pour les consoles actuelles ? Pour ps2, prenez Okami. Quoi, il est pas sorti en France ? Je sais pas moi, Rule of Rose, un import US de Final Fantasy XII... Pour le Cube, Zelda. Pour la Xbox, n'importe quel titre sorti l'an dernier que vous trouverez pour une bouchée de pain - c'est ça qui est bien quand on doit nourrir une console tuée par son constructeur. Pour psp, alors là, je sèche ; prenez Gradius Collection ou Loco Roco, mais il y a de bonnes chances que le pauvre paumé qui aie cette console dispose déjà de ces jeux. Alors, prenez-lui un de ces capuchons qu'on met sur le stick pour le rendre moins désagréable ou une batterie supplémentaire... Pour la DS, vous n'avez pas vraiment besoin de mon aide, tant les bons jeux sont légion sur cette machine ! Pour le PC, il y a encore des gens qui n'ont pas Half-Life², alors réparez cet affront ; il semblerait d'ailleurs que le pack pour Noël soit le même en magasin (vu à 30 € à la Fnac) et sur Steam (50 $ HT). Ou offrez la dernière campagne de Guild Wars, le seul jeu absolument injouable si on n'en profite pas avec des amis - de plus, il est construit de façon à ce que les nouveaux puissent s'unir avec les vieux briscards sans être frustrés par une trop grosse différence de niveau. Je recommanderais bien Oblivion s'il acceptait de me ne plus me renvoyer vers Windows pour un oui ou pour un non. Pensez aussi aux accessoires ; par exemple, la manette Xbox 360 est un excellent pad pour l'ordi. Et pour Xbox/ps2/PC, offrez Psychonauts, obligatoire. J'ai été carrément évangéliste avec ce jeu, en l'offrant à des amis, en faisant le push pour lui coller quatre pages dans Game Fan, et merde quoi on le trouve à 15 € et il est même vendu sur Steam. Sérieusement, lorsque votre cible aura découvert la Conspiration du Laitier, elle vous sera éternellement reconnaissante pour ce cadeau magique.

Et en attendant Noël, n'oubliez pas votre calendrier de l'Avent. Avec des chocholats dedans, hein.

25 novembre 2006

Le Tiers-Beta, épisode 6 - Dark Age of Camelot

(épisodes précédents)

Le siècle dernier, Internet s'écrivait "l'Internet", et était surnommé "Eldorado numérique", ou "Autoroutes de l'Information", ou tout un tas d'autres alias marketo-débiles. Des magazines entiers paraissaient pour expliquer que grâce au Net, le petit vendeur de naperons bretons pouvait vendre sa came jusqu'en Australie, que la publicité était un business model réaliste, et qu'il était possible d'accéder à du contenu multimédia pour pas un kopeck. On se mettait à rêver tout haut, et les seuls à avoir tout compris avant tout le monde, c'était bien Canal Plus avec Cyber Flash et sa Cléo virtuelle et Cyber Culture avec sa Chine Lanzmann encore culte dans mon petit crâne. Sérieusement, si je n'étais pas devenu asocial au point de m'épargner des corvées comme "regarder les gens dans les yeux", je lui aurais écrit un mail depuis quelques années pour lui dire que dans ce monde de brutes, quelqu'un n'a pas oublié tout le bien qu'elle a fait avec son émission. Bref ; dans ce monde lointain, France Télécom faisait un site web pour jouer en ligne. Ca s'appelait Goa.com, et c'était en concurrence directe avec ZoneJeux.Com : le mot "zonejeux" était carrément censuré sur les canaux de discussion de Goa. Il y avait des serveurs Unreal Tournament ou Counter-Strike, et un MMORPG cloné sur Ultima Online qui avait pour principal avantage d'être gratuit : La Quatrième Prophétie, si je me souviens bien.

Puis un beau jour de l'année avec un deux et trois bulles derrière, une autre bulle a éclaté : celle de l'économie du Net. Les investisseurs ont réalisé que le 56k ne présentait pas la bande passante idéale pour mater du porno, que personne ne cliquait sur les bannières de pub et que les activités à proprement parler ne faisaient pas rentrer un centime, puisque le papy et ses naperons à la con, les australiens s'en tapaient les gonades. France Télécom lâcha du lest, et son MMORPG débilos céda la place à un vrai produit, en 3D, payant et avec abonnement : Dark Age of Camelot. Là, on jouait dans la cour des grands.
Enfin, façon de parler ; jusqu'à WoW, DAoC a servi de premier MMO à beaucoup de monde, si l'on en croit la multitude de Legolas4552 et autres Aragorn193 en son sein. DAoC est un peu comme Final Fantasy XI ; c'est un jeu dont les habitués semblent ne jamais se lasser. Ou alors, ils y sont devenus tellement puissants qu'ils n'osent pas le quitter pour autre chose, de peur de briser leur habitude, devoir tout recommencer et réapprendre. Leur abonnement apparait sur leur relevé de compte bancaire de manière aussi évidente que la ponction de téléphone ou d'Internet. Pour Anarchy Online ou d'autres extraits du Tiers-Beta, il a fallu gratuiser tout ou partie du jeu pour le garder peuplé. Mais DAoC et FF11 sont toujours fréquentés, même après cinq ou six ans d'exploitation. En sa faveur, DAoC a été un des premiers (le premier ?) jeux à proposer du Royaume contre Royaume. Mais, euh, hum, voilà.



Si vous avez lu les épisodes précédents du Tiers-Beta, vous savez que je ne suis pas spécialement radin en matière de screenshots. Sauf que voilà, DAoC n'avait strictement rien pour lui. Rien. Ce n'était pas beau, ce n'était pas moche, c'était simplement ennuyeux. Ou ennuyant, je ne connais pas la différence entre ces deux mots. Il ne se passe rien, il n'y a rien à faire, les quêtes semblent n'avoir aucun sens ou motif, tout le monde semble se foutre de tout le monde, et les gens que je croisais avaient un encéphalogramme aussi plat qu'un parisien comatant dans une rame de métro. Je n'ai jamais ressenti le besoin ou le désir de faire une capture d'écran en me disant que ça méritait d'être posté dans cette colonne. Ah si, le tutorial dispose d'une voix off, ce qui n'est pas commun dans un MMO. Ce jeu ne m'a rien inspiré, rien évoqué. Sans doute le MMO le plus chiant que j'aie touché, et un des jeux les plus creux croisés dans ma vie.



Howdy ho ! Demain soir, session IRC, comme tous les dimanches depuis bientôt deux ans. En plus de cet anniversaire, la période de Nowel est également l'occasion de la semaine "Quartier Libre", dont ce sera la quatrième édition. Si vous lisez ce site depuis moins d'un an, c'est simple : pendant le quartier libre, les lecteurs (c'est vous) ont l'occasion de poster leurs propres articles pour aborder les milliards de trucs qui me sont passés sous le nez. On en reparlera bientôt, mais vous pouvez commencer à réfléchir là-dessus si vous avez envie de participer. D'ici là, on se croise à 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net ; vous pouvez aussi nous rendre visite à l'aide de la p'tite boite dans le menu à gauche si vous n'avez pas de client IRC. Apportez votre Animal Crossing DS ou vos jeux en réseau, y'a toujours moyen d'en profiter.

22 novembre 2006

Le journal du hard

Ce que j'ai appris en me montant une bécane "'récente", autrement dit avec un processeur d'au moins 3 GHz :

- Finalement, c'est vraiment une bonne chose d'acheter ses pièces détachées dans plusieurs magasins, histoire d'entretenir la concurrence des prix et de soutenir le petit commerce. A moins d'habiter à Singapour ou à Montgallet, les assembleurs se font rares, maintenant que Dell et quelques autres font attention aux gamers et que de plus en plus de néophytes achètent leurs zordis dans les grandes surfaces. Il y a toujours eu des noyaux durs qui ont fait vivre ces boutiques, mais proportionnellement, leur part de marché fond comme du beurre sur une carte mère. Et le jour où vous devrez vous taper 30 bornes entre chaque magasin qui fera sa loi sur les tarifs et les stocks sera venu, vous vous retrouverez fort dépourvu.
- En parlant de chaleur, c'est toujours vrai : ne faites pas confiance au ventilateur "design de référence" ; plus ça va et plus ils sont pourris. Vous avez entendu parler de la pénurie internationale de cuivre, non ? La Chine est affamée de matières premières en ce moment, et en achète chez tout le monde. Du coup, il y a carrément des cambriolages, même en France, où les voleurs en arrivent à déboulonner les monuments aux morts. En quoi ça nous concerne, petits égoïstes que nous sommes ? Souvenez-vous de vos cours de physique : le cuivre est un meilleur conducteur que l'aluminium, les deux principaux métaux dans lesquels on fabrique nos joyeux radiateurs. Et là, par exemple, ce modèle Zalman vendu 40 € l'an dernier se trouve à présent pour 55 €, sans parler des modèles plus récents fabriqués après la hausse des prix. Yaaay. Mais quand même, l'achat d'un ventirad séparé est aussi indispensable que celui d'une vraie alim'.
- Et hop, transition sur le bloc d'alimentation : à présent, on peut presque larguer les prises Molex classiques. Le Serial ATA a sa propre connectique, les cartes vidéo aussi.
- Triple combo de transition : si vous avez une alim' classique et une carte vidéo récente, ne perdez pas ce foutu adaptateur en Y à prise 6-pins vers 2 Molex. J'ai dû faire cinq magasins avant d'en trouver un de rechange.
- Le SATA, encore lui : les drivers n'étant pas inclus dans 2000 ou XP si vous voulez du vrai SATA en AHCI 150 (et pas une émulation IDE pourrave en ATA-133), vous êtes bon pour ressortir le lecteur de disquettes et appuyer sur F6 lors du setup en mode texte. Euh, oui mais non, y'a des limites au old school, surtout que je ne crois pas avoir un lecteur 3 pouces 1/2 dans le coin. Résultat, il faut recompiler soi-même un CD d'installation pour y inclure les précieux drivers ; nLite est idéal pour ça.
- Finalement, Sexy Beach 3 tourne déjà parfaitement sur un 2 GHz, 512 Mo de RAM et carte graphique 64 Mo. Gain dérisoire avec une config deux fois plus puissante.
- Lecture obligatoire, quel que soit votre niveau. Excellen !
- Tiens, en reparlant de la température : un magasin m'a dit que les sondes thermiques qui affichent des températures imprécises, c'est assez commun. Ce qui expliquerait pourquoi ma carte mère indique 60° sur le processeur fraîchement allumé (!) et 78° (!!!) en pleine charge. Même si le ventilateur ne fait pas de bruit, c'est dur d'aller dormir sans avoir peur de se faire réveiller par une odeur de brûlé.
- Installer Vista ? Et puis quoi encore ? On en est encore à se démerder pour faire fonctionner les vieux jeux hentai sur Windows XP, et vous allez vous casser le cul à tout faire tourner sur une nouvelle version ?
- D'ailleurs, plus j'essaie Vista, et plus je réalise combien c'est une nouvelle couche de vernis sur Windows XP, lui-même un polish appliqué sur Windows 2000. L'interface Aero n'apporte rien à l'ergonomie ou à la rapidité d'utilisation, contrairement aux astuces de navigation d'un Mac OSX qui sait rester malin mais sexy - bien que complètement à la rue pour les jeux vidéo, niark niark. Plus je réalise ça, et plus cette mise à jour forcée de DirectX 10 me gonfle prodigieusement.
- Sérieusement, laissez tomber 3DMark. Le résultat n'a jamais été représentatif des jeux vidéo actuels, il met à genoux la plus puissante des configs, et il n'est même plus possible de le faire tourner en boucle pour torturer sa machine. Umark ou n'importe quel autre script fait bien mieux l'affaire.
- Est-ce que votre carte mère se met à "siffler" ? Ca arrive parfois, quand une résistance ou un autre composant électrique est trop proche de ses petits copains. En mettant entre eux une barrière électromagnétique, genre une carte en plastique, il est possible d'éliminer ce bruit désagréable. Enfin bon, si on arrive à trouver d'où ça vient, chose bien moins aisée.
- Nan, je ne suis pas fan de la vente par correspondance. Acheter de la RAM pas cher chez LDLC, c'est bien, devoir la renvoyer deux fois et payer 5,30 € de frais de port à chaque fois, c'est pas bien.
- Franchement, si vous décidez de prendre un Mac Intel avec BootCamp pour lui coller un Windows XP et jouer à Oblivion, je ne vous en voudrai pas. On peut rester copains.
- Même chose si vous vous êtes répété "PC sux, consoles rulz" en lisant ce texte. D'habitude, on choisit un camp et on s'y tient ; or, je semble faire partie des rares maudits qui jouent sur PC et sur console, forcés à nourrir plusieurs plateformes (pas toujours récentes) ET une machine où chaque carte coûte autant qu'une machine entière chez Nintendo ou sony... Sans parler de la japanime. Je suis sûr qu'être héroïnomane coûterait moins cher.

19 novembre 2006

Trackmania United

En fait, c'est super mitigé comme avis, avec quand même pas mal de négatif.



D'un coté, beaux T-shirts aux motifs originaux et aux couleurs vintage, jaquette qui ose le dépouillé classieux sur le recto et le verbeux sur le verso, et la planche de stickers que je crois réservée, à l'instar des suscités T-shirts, aux quelques héros qui se seront aventurés à la Fnac Digitale en ce 16 novembre. Mais si vous trouvez que la photo est un peu floue, c'est normal, c'est seulement pour s'accorder avec la qualité de ce qui va suivre...



Car de l'autre coté, on a facilement affaire à LA PIRE DEDICACE AU MONDE. Et pas de jaloux, tout le monde y a eu droit : les autographes ont été rédigés à l'aide du PIRE FEUTRE AU MONDE, dont l'encre n'est TOUJOURS PAS SECHE APRES DEUX JOURS et qui S'EFFACE A LA SEULE LUMIERE DE MA PUTAIN DE LAMPE DE BUREAU. Ah, et ces taches d'encre ont bien évidemment souillé le manuel d'utilisation ; au final, j'ai donc une belle boite qui semble avoir été violée par un poulpe. Pour ajouter à l'affront, les paraphes étaient écrits par Florent "Hylis" Castelnerac, le big boss de la team Nadeo - il n'y avait donc pas pire occasion à gâcher. Si celui qui a fourni le feutre pour cette avant-première lit ces lignes, qu'il sache qu'un petit enfant est en train de pleurer à cause de lui.
Avant que je l'oublie, autant les reproduire ici : sur la jaquette en carton, mon texte lisait "à Raton Laveur, par les créateurs !" et à l'intérieur, on pouvait lire "A Raton Laveur :-)" Oui, parce que dès la boite mise dans le sachet, l'encre était déjà salopée, et il y a fallu y retourner pour demander gentiment d'avoir droit à un second gribouillage dans la boite. Ce qui fut fait, pour un résultat finalement vain puisque le même feutre fut utilisé.



Ce soir dès 21 heures, c'est la session IRC, comme chaque dimanche. Si vous avez TrackMania United, Mario Kart DS, Animal Crossing Wild World ou d'autres jeux bizarres, apportez-les, on touvera bien un moment pour s'amuser un peu. La ManiaZone "Editotaku" a été créée (mot de passe : samantha), et pour les codes DS, on les trouve un peu partout. A tout de suite !

17 novembre 2006

Encubez-vous

(titre en référence à la pub culte de Nintendo)



Apparemment, ça commence comme une bonne nouvelle : on va avoir un After Burner sur psp, annoncée sur Game One avec l'humour irrésistible qui les caractérise. Puis on voit ça :



Et on pleure. Okay, c'est pas bien de juger aux screenshots, mais il y a quelques syndromes inquiétants. Les deux barres latérales qui occupent de la place au lieu de profiter de l'écran large de la console ? Le décor tout cochonné aux couleurs psycho ? Non, je parle de l'indicateur en haut à droite : "Cash". Ce n'est pas le score, qui est en haut à gauche. "Cash" ? After Burner avec son avion doté de mises à jour et d'achats ? Même pas sous forme d'options, mais avec un compte en banque suffisamment précis et important pour avoir un indicateur permanent, pas seulement entre les missions ? Hmmm. C'est comme ces jeux à la sauce GTA qui doivent forcément afficher une barre de "respect" selon les gangs en place. Bien évidemment, comme à chaque fois qu'ils n'en ont plus grand chose à cirer, Sega a sous-traité le projet chez un studio indépendant - Planet Moon, dont le pedigree est quand même loin d'être mauvais (Citizen Kabuto et Armed and Dangerous, love). Quand Nintendo sous-traite son Mario DDR chez Konami ou Star Fox chez Namco, le résultat n'est pas toujours transcendant, mais on sent que le partenaire a dû répondre à un cahier des charges épais comme le Coran. Mais quand Sega sous-traite (studio Traveller Tales pour Monkey Ball ou Sonic R, Dieu sait qui pour Altered Beast ps2), on a l'impression que le document de référence se résume à une cartouche de l'épisode précédent. Dit ainsi, ça peut sembler arbitraire, mais ça vient du coeur. Si un Segamaniaque se met à croire en la mort de l'éditeur-développeur rien qu'en voyant cette capture d'écran, je ne lui en voudrai pas trop.

En train d'arpenter les étagères de ma mangathèque habituelle, quand le patron me montre un livre en le portant bien au-dessus de sa tête, avec sa voix qui porte fort dans la petite boutique : "tiens raton, ça va te plaire, y'a un éditeur qui commence à traduire les trucs que tu aimes !" Donc oui, ça y est, une bande de chacals vient de devenir le premier traducteur français consacré au hentai (gag : à l'heure où j'écris ces lignes, le site affiche une date d'ouverture au 26 octobre 2006). Il y a certes eu des précédents avec des maisons de bédés qui teintaient une collection d'un rose oriental, mais je crois bien que c'est la première fois qu'on ose mettre toutes ses billes dans la localisation de mangas pour adultes. A l'exception notable de Sakura Mail, les premiers titres de leur catalogue ne me disent pas grand chose.



Accessoirement - c'est le cas de le dire -, la Wii sort dans un mois, mais ça y est, mon Cube de Pouvoir est enfin complet. Carte réseau, quatre WaveBirds, quatre bongos, couleur Platinum sortie en édition limitée pour l'Europe, et enfin, le Gameboy Player (dispo uniquement en noir hors Japon). Positivement inutile, mais ça fera joli entre le Strategic Commander et la Mega Drive + Mega CD + 32 X.

15 novembre 2006

Project Snowblind

Purée, que je déteste entrer dans ce magasin. Je n'y vais que lorsque j'ai un bon tuyau m'annonçant qu'ils ont fait une erreur d'étiquetage ou que leur argus foireux a mis un OutRun2 Coast2Coast à 8 €. Ce qui était précisément le sujet de ma venue ; pas question que j'écume leurs rayonnages à slalomer entre kevins et vendeurs crétins pour chercher les bons plans. Et à force de retenir ma respiration, je finis par demander à un de ces magasiniers :
- Bonjour, vous auriez Outrun2 C2C sur Xbox, sivouplé ?
- Non... Mais entre nous, vu comment sont les Need For Speed aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi on jouerait encore à Outrun2.

5, 4, 3, 2, 1.
A 5, votre tornade devient une tempête.
A 4, votre tempête devient un vent violent.
A 3, votre vent violent devient une bourrasque.
A 2, votre bourrasque devient une brise.
A 1, votre brise devient un air léger.
5, 4, 3, 2, 1.


Durant le compte à rebours, je reste figé comme un con, le même sourire diplomatique vissé à la face, et un ange a largement le temps de passer alors qu'on se regarde dans le blanc des yeux. Il finit par dire :"vous êtes un fan de Sega, non ?" Woaw, j'ai affaire à un prix Nobel : autant en profiter un peu. "Et ils sont comment, les NFS à présent ?" Le vendeur qui était à 50 cm de son collègue se casse, faisant un large geste d'exaspération, pour bien me faire comprendre qu'il préfèrerait qu'on me vendre un NFS plutôt que de se lancer dans un débat mort-né de pseudo-gamers gnagnagna Sega vaincra gnagnagna Nintendo c'est les plus forts. Mon interlocuteur porte aux nues la capacité de customisation des voitures, et que même si monsieur n'a rien d'un Jacky, me dit-il, il adore passer des heures à faire une jolie voiture. Mais euh, comme le jeu est axé solo, personne ne voit jamais sa voiture super cool, non ? Mais c'est juste pour un plaisir à soi. "Comme les glaces", qu'il me dit. Sauf qu'une glace, ça se partage, et pas avec des intelligences artificielles. J'abrège la conversation pour aller chercher un bol d'air frais.

Pendant ce temps, Pro Evolution Soccer 6 tourne en boucle dans toutes les bornes de démonstration des magasins visités. Alors, qu'est-ce qui est cool dans cette mise à jour ? 10 fois sur 10, on me répond en premier : les nouvelles licences de clubs achetées. FIFA se fait fort d'avoir toutes les licences, même si son gameplay est "inférieur". Donc, PES s'adresse avant tout à ceux qui cherchent un bon jeu, et secondairement, une simulation conforme aux transferts de clubs... Mais est-ce vraiment secondaire ? Le jeu a un meilleur gameplay, tout le monde y joue pour cette raison, et pourtant, le principal avantage de PES 6, ce sont ses nouvelles licences. Soit ça veut dire que le jeu est déjà parfait et que la seule façon de l'améliorer est en répondant aux autres attentes des joueurs, soit ça veut dire que la présentation est vraiment importante.

Comme le fan de NFS cité plus haut, tiens ; il préfère modéliser une belle voiture que personne ne remarquera à un jeu tout simplement fun (qu'il n'a probablement pas touché, mais ce n'est que supputation personnelle). La présentation dans les jeux, c'est un débat aussi vieux que les jeux eux-mêmes : de bons graphismes font-ils un bon jeu ? Pourquoi suis-je accro au hentai de Dead or Alive alors que je hais ce jeu ? Mais pourquoi met-on les pièces les plus simples en jouant à ChessMaster quand ce dernier propose des échiquiers avec des personnages en 3D qui s'entretuent quand on capture un pion ? Est-ce que le "vidéo" de "jeu vidéo" est si important que ça ? Est-ce qu'un jeu doit être innovant pour être fun, comme le dit ce monsieur d'EA qui - pour aussi hilarant que cela puisse paraitre - déplore le manque d'originalité de Gears of War ?

Exemple actuellement dans ma Xbox : Project Snowblind, du studio Crystal Dynamics, à l'origine de la saga Legacy of Kain, Tomb Raider Legend et plein de jeux à l'époque 32-bits comme Gex ou Pandemonium. Autant les Soul Reaver et Blood Omen, à force de tourner avec le même moteur 3D et les mêmes énigmes depuis la psone avaient fini par me faire lourdement chier, autant TR Legend et Snowblind me surprennent agréablement. Snowblind, donc, compulsivement acheté sans même avoir regardé le genre ou le studio - juste la jolie jaquette. C'est un FPS avec un soldat blessé au combat qui se fait gaver d'implants par ses supérieurs, genre Robocop. On avance dans de grands niveaux qui ne sont que de longs couloirs linéaires, les portes s'ouvrent quand tout le monde est à terre, et on se promène avec une dizaine d'armes sur le dos. Parfois, on vole une tourelle ou un véhicule. De temps en temps, on gagne un nouveau pouvoir : bloquer les balles adverses, vision passe-muraille, vous voyez le genre. Techniquement, la Xbox est parfaitement à l'aise, tant les niveaux et modèles 3D ont été taillés pour les limitations de la ps2, multiformat oblige. Quoique.
Même s'ils n'ont pas rééchantillonné les textures et le contenu 3D, la version Xbox est quand même soignée tant on n'a pas forcément l'impression d'avoir affaire à un portage bâclé. Effets spéciaux chiadés, parfaite intégration XboxLive, temps de chargement minimaux. C'est là toute la finesse et l'agréable surprise de Project Snowblind : sa présentation est absolument sans faille. Le jeu est générique, le scénario inexistant, les ennemis lobotomisés, la 3D loin d'être transcendante, mais le tout bénéficie d'un emballage somptueux. Les pouvoirs bioniques sont bourrés d'effets étonnants, les niveaux sont bourrés de petits détails (on peut piquer les voitures dans un parking, les messages de propagande balancés par les enceintes dans les rues), l'interface a vraiment un look de réalité augmentée... C'est le plus gros point fort du jeu. On joue parce qu'on a vraiment l'impression d'être un soldat dopé aux nanomachines avec des indicateurs à l'écran qui indiquent le prochain objectif alors que le QG nous conseille par une radio collée dans le crâne. Est-ce que ça en fait de la télépathie ? J'en sais rien.

Du coup, il y a de quoi réaliser combien la forme importe, et combien il peut parfois y avoir de l'hypocrisie dans les discours du genre "les graphismes ne sont pas importants". Exception faite du retrogaming : là, on s'étonne de la qualité graphique des gros pixels parce que le résultat était étonnant compte tenu de la technologie existante, ou des géniales pirouettes que les développeurs pouvaient trouver pour contourner leurs limitations (autrement dit, on ne les compare pas aux machines actuelles, tout comme on ne compare pas le cinéma noir et blanc aux films contemporains). Si je continuais à jouer à Command and Conquer même après une énième défaite, c'est parce que le jeu était vraiment immersif : l'interface magnifique ("contrôle du combat terminé" !), les cinématiques de Westwood, l'impression d'être dans un bunker en pleine troisième guerre mondiale. Rez n'est pas moche ; son graphisme en fil de fer a séduit ceux qui y ont vu une représentation post-moderne, justement inspirée par Kandinsky (à qui le jeu est dédié dans le générique de fin). Du coup, la question inverse : est-ce qu'une bonne présentation fait un bon jeu ? Ben non, puisque Dead or Alive est à chier.

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