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Le saviez-vous ? Si on écrit raton-laveur@raton-laveur.net sur le site, je me fais spammer

Jeux vidéo

25 mars 2008

Spécial Pâques

(Pendant le ouikende de Pâques, les serveurs de Free se sont mis en grève, mettant l'éditotaku sur la touche. Ah, si seulement ç'avait été définitif ! Peut-être que, débarassé de ce site web, j'aurais pu trouver une vraie vie, me mettre à la couture et apprendre le pakistanais. Mais non, ce billet d'humeur continuera à me consumer tel un cancer, jusqu'à ce que j'expie tous mes péchés. Voici l'article qui aurait dû paraître dimanche, les références à la session IRC hebdomadaire en moins)

Yay ! Voici un super gadget bien japonais trouvé dans une boutique d'otaques !



Vous reconnaissez ces petites boites : il s'agit évidemment de jouets à collectionner, scellés qu'ils sont dans leurs paquets pour que vous en achetiez plein avant de les échanger avec vos potes. Le genre de gadget typique aux nippons, qu'on ne trouve nulle part ailleurs... mais là, c'est avec un twist ! Tan-tan-tan, musique mystérieuse !



A l'intérieur du carton, on trouve un objet luisant et à la forme oblongue, sauf que j'ai oublié ce qu' "oblong" veut dire, tellement je suis excité. Est-ce que je l'écris correctement, au moins ?



SUSPENSE ! Emotion ! En secouant ce machin, je réalise qu'il sonne creux et qu'un truc bouge dedans. Il s'agit d'un chocolat emballé dans de l'aluminium, avec une sorte de grosse gélule jaune à l'intérieur !



Après avoir mangé le chocolat, j'ai essayé d'ingérer la gélule, pour voir si c'était un de ces machins que les filles mangent pour pas avoir des bébés buveurs de sang. Sauf qu'elle aussi, n'est pas vide ! Le mystère s'épaissit ! A présent, on a donc : une boite en carton, qui contient un emballage en alu, qui contient du chocolat, qui contient une pilule, qui contient encore autre chose. Comme ces matrioshkas qu'on voit sur l'étagère à livres du psy, mais en japonais.



Et en assemblant les morceaux trouvés, on obtient un Goomba. Woaw. J'hésite à ouvrir l'autre oeuf pour voir ce qu'il y a à l'intérieur, tant cette aventure a fait trembler mon petit coeur avec la même intensité que la dernière fois que j'ai monté l'escalier. Allez, joyeuses Pâques à vous !



Contenu du deuxième oeuf

19 mars 2008

Bioshock

Maintenant que j'ai une bécane digne de ce nom, les titres de ces derniers mois passent tour à tour dans la playlist. Dont Bioshock, récemment passé à 20€ sur pécé et 30€ sur 360. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un FPS mâtiné de RPG, dans une ambiance art-déco proprement inédite dans un jeu vidéo. Un mec parfaitement anonyme (dont le seul signe distinctif est un tatouage aux poignets), seul survivant d'un crash d'avion au milieu de l'Atlantique, découvre une cité sous-marine en ruines, coincée dans les années 50. Téléchargez la démeau, vous verrez par vous-mêmes.

J'insiste sur l'ambiance. Le héros ne parle presque pas, et un ange gardien coincé dans un talkie-walkie vous dit où vous rendre. Le déroulement est linéaire, mais à la manière d'un Deus Ex, les règles d'engagement avec l'environnement sont assez larges, entre armes et pouvoirs psychiques. Ce n'est pas un jeu qui en dévoile beaucoup - ou pluto pas assez pour que le joueur puisse reconstituer l'histoire par lui-même. C'est laissé à l'imagination de chacun, et l'immersion n'en est qu'améliorée.

Sous-entendu, je me faisais un film et j'étais à fond dans le trip. Ce gars tatoué, dont on n'entend qu'une phrase dédaigneuse dans la cinématique d'intro, m'avait tout l'air d'être un vrai fils de pute, ce qui n'était pas pour me déplaire. Un fils de pute paumé au milieu d'une ville sous-marine construite par et pour une élite de connards coincés dans une utopie partie en pièces. Que faire, à part essayer de trouver une sortie qui n'a aucune chance d'exister ? Quand quelque chose merde au fond de l'eau, où fuir ?

En tout cas, ça me plaisait. Largué et oublié de tous, mais capable d'enflammer n'importe qui en claquant des doigts. Surhumain, doté de pouvoirs divins, mais quand même bloqué au fin fond de l'océan, toujours impuissant quand il s'agit de trouver un moyen de rentrer chez soi. Midas avait le même dilemme, sauf que lui, il crevait la dalle en étant entouré d'or. Alors, on prend sa mitrailleuse avec balles anti-blindage et on va faire un safari aux scaphandriers, pour tuer le temps faute de pouvoir sauver sa peau en bonne et dûe forme.

Sur la jaquette de Bioshock, on voit un spécimen des emblématiques Big Daddies, ces armures géantes qui hébergent on ne sait quelle monstruosité. Le Big Daddy protège une Little Sister, une enfant génétiquement modifiée qui n'est plus qu'un générateur de mana ; pour utiliser vos pouvoirs psychiques, vous avez besoin de la substance (mana, ici appelée Adam) que ces gamines fabriquent. Chaque Little Sister est accompagnée d'un Big Daddy, et il faut se le faire pour gagner son mana après de la gamine ; retenez ça, c'est important pour la suite de cet article. Résumé : je suis donc un connard planté dans une cité oubliée du monde, chassé par des junkies en manque de mana, cette dernière étant protégée par des monstres en armure, pendant qu'un autre survivant me parle dans les oreilles pour essayer de nous sauver tous les deux.

Bioshock n'a connu qu'un seul patch, qui a principalement amené le jeu à ce qu'il aurait dû être dès sa sortie. Par exemple, il y a un peu partout des points de résurrection, si nombreux et dénués de malus qu'ils enlèvent toute importance à votre (sur)vie. Ou encore, en dépit des indications de chemin dans le (superbe) décor, vous avez une grosse flèche qui vous indique où aller. Le patch permet de désactiver ces gadgets, pour une expérience de jeu encore plus intense. Et ça tombe bien : comme je n'y avais pas joué avant, j'ai donc lancé ma première partie de Bioshock directement en mode "grandes personnes" : pas de guides, pas de résurrection, on s'en tient à sa QuickSave et à ses couilles. Start Game, en avant.

Je vais être direct : Bioshock cherche à me baiser la gueule, et je n'aime pas ça.

Ces histoires de difficulté, j'en ai déjà parlé à propos de Call of Duty 4 ou Half-Life² : il semblerait qu'on ne puisse plus faire confiance aux développeurs pour adjuster correctement la difficulté de leurs produits. Avec l'arrivée de la génération Playstation il y a presque quinze ans, les jeux vidéo investissaient leurs deniers dans des expériences rapides et intenses, faciles à finir mais qui en mettent plein les mirettes. Ceci, à l'opposé des cartouches 16-bits qui justifiaient leur prix par un gameplay plus profond, difficile ou bourré de passages secrets. Dans les deux cas, les clients en ont pour leur argent : dans un cas, sur la forme, dans l'autre, sur le fond. A présent, cette next-gen et ses budgets qui font encore un bond, ajouté à l'arrivée des "casuals", ces débutants qui ont enfin une étiquette collée sur le front par l'industrie vidéoludique, élargissent encore le nombre de joueurs. Et les développeurs ne savent plus comment adjuster la difficulté pour que ça plaise à tout le monde. Nous jouions depuis des siècles en difficulté "Nomale" ou "Facile" ? Ca ne veut plus rien dire, à présent. Le Facile est maintenant réservé à votre grand-mère, et le Normal est bon pour votre cousin qui joue 10 minutes par semaine, occupé qu'il est par sa tecktonik et son skyblog. Si même moi je peux boucler Call of Duty 4 en difficulté max, c'est vraiment qu'il y a quelque chose de pourri dans le royaume.

Bref. Je joue donc à Bioshock sans la résurrection et sans la boussole, et c'est là qu'il y a quelque chose qui cloche. Quand on meurt, on ne peut pas recharger sa sauvegarde ; la touche QuickLoad ne marche que quand on est encore sur ses deux pieds. Sinon, on doit attendre de revenir au menu principal, de cliquer sur Continue, et... d'attendre que tout le niveau se recharge, parce que voyez-vous ma bonne dame, le jeu a été prévu pour la Xbox 360 et ses 512 Mo de RAM, on peut pas garder le niveau en mémoire, pensez-vous. Même en épluchant les fichiers INI et les forums, impossible de lui faire comprendre que le cache peut se permettre quelques luxes, comme par exemple, m'épargner 30 secondes de chargement à chaque mort.

Mais j'ai vraiment l'impression que Bioshock a cherché à me faire lâcher l'affaire. Et vous savez quoi ? Il y est arrivé. Lors du premier combat contre un Big Daddy. C'est impressionnant, un vrai boss méchant et violent, qui encaisse plus que vous, qui vous regarde de haut, vous, pauvre merde tatouée paumée au fond de l'eau, tout ça.
Parenthèse : je ne comprends pas pourquoi je dois tuer le Big Daddy, pourquoi je ne peux pas éviter toute confrontation avec ces créatures qui ne vous attaquent pas tant que vous ne les emmerdez pas. Pourquoi la porte est fermée tant qu'il n'est pas mort. Dans les jeux vidéo, je n'attaque presque jamais en premier, et parfois, je ne comprends même pas pourquoi l'ennemi m'en veut. C'est peut-être pour ça que j'aime bien Postal² : dans ce jeu, on peut remplir pas mal de missions sans se faire agresser, et les gens vous attaquent soit parce que vous les avez cherchés, soit parce qu'ils ont une motivation clairement exposée (s'ils sont fous, le jeu vous le fait comprendre aussi). Ou alors, vous pouvez faire le dingo, mais Postal² ne vous laissera pas faire. Bref, il ne vous prend pas en traître et vous savez à quoi vous en tenir.
Donc, je sors mon fusil à peupon-wesh-wesh-yo-yo, mes cartouches électrifiées et mon pouvoir de pyrokinésie. C'est super, ça gicle, c'est pas facile, il est fort l'enfoiré. Je meurs, je me retape ces fucking chargements de 30 secondes (avec ma motivation qui s'effrite au fur et à mesure à cause de ça, mais pas assez vite pour que j'abandonne)... Finalement, je le tue. Maintenant, je peux récupérer ma récompense auprès de la Little Sister, et euh, elle est où la gamine ? Elle a disparu. Je cherche partout, rien. Gros bug. Soupir, QuickLoad, on prend les mêmes et on recommence.

Et là, je le refroidis à nouveau. Munitions, Medikits et mana un peu à sec, mais c'est Bioshock qui veut ça. La Little Sister pleure son protecteur mort pour la batterie. Choix éthique : soit je tue la gamine et c'est le gros rush de mana, soit je la sauve et j'en ai un tout petit peu, mais y'a un perso qui m'a promis que je serais grassement remercié pour cela. Il y a trois fins : toutes les sauver, toutes les tuer, ou n'importe quoi entre les deux. J'hésite. C'est le but, après tout : premier combat, le jeu est toujours en train de m'apprendre ses ficelles. Tu as envie de sauver ces gamines ? Tu as vu combien tu en as chié pour le tuer? Ton sens moral est-il prêt à encaisser de pareils combats pour une récompense vaguement promise au début de l'histoire ? Bref, je joue le jeu, et reste devant la fillette pleurnichante, sachant que mon choix influera sur la conclusion de l'aventure, l'écran proposant "Tuer" ou "Sauver". Après quelques secondes, ma réflexion est interrompue par un râle caractéristique :



Il y a un autre Big Daddy. Non accompagné d'une gamine. Et je suis à poil. Je l'évite, et le suis : il s'approche d'une de ces petites portes réservées aux Sisters, semblables aux trous du lapin d'Alice aux Pays des Merveilles. Quand on commence à s'attaquer à un Daddy, elles s'y réfugient, et s'il gagne, il retourne frapper à ces portillons pour que la gamine puisse sortir. Donc là, ce second Big Daddy ignore le cadavre de son pote et la Sister en larmes, va frapper à une porte... et aucune enfant n'en sort. Je regarde sur le menu, qui indique effectivement qu'il n'y avait qu'une seule Sister accompagnée d'un seul Daddy. Je vérifie sur GameFAQs, il ne doit y avoir qu'un seul Daddy. Ce gros lard est un énorme bug. Re-soupir, re-QuickLoad, re-30 secondes à chaque mort, re-victoire, re... putain il est encore là ce con ? Bon, je vais faire le choix de sauver la gamine et passer à la suite de l'histoire et oh le chacal il m'a tué pendant la fucking cinématique mais merde quoi.

Bref, rien à faire : je veux, mais Bioshock ne veut pas. Oui, un peu comme les femmes, merci.



Mise à jour : jeu terminé, nouvel article posté.

29 février 2008

Le gros Now Playing qui m'a bouffé la semaine

(gros article qui résume la semaine écoulée à jouer. Lisez ça petit à petit pour compenser le pas-de-textes que vous avez subi)

Call of Duty 4 - Modern Warfare ou comment j'en viens de plus en plus à regretter mon abonnement à Canard PC. Qu'ils fassent des news dupliquées d'un numéro à l'autre, qu'ils écrivent en plein mois de février que Project Gotham Racing 4 n'est pas encore sorti, qu'ils soient emplis de parti-pris sur les consoles, qu'ils lâchent l'humour d'antan pour une grivoiserie douteuse, qu'ils gavent les intros de tests d'introductions foireuses puant le pigiste qui s'offre un pain au choco en écrivant dix lignes sur ses vacances, soit. Qu'ils allument The Witcher à 6/10 pour des temps de chargement longuets - sur sa version 1.0, depuis sérieusement raccourcis - alors qu'il réconcilie énormément de joueurs avec le RPG PC, genre quelque peu exsangue après Oblivion (n'en déplaise à Two Worlds ou Hellgate London), ça apporte le doute. Qu'ils récidivent sur Call of Duty 4 au même tarif de 6/10 en arguant un manque d'originalité, titre universellement encensé comme un des jeux de l'année à coté de Portal ou Bioshock (y compris par des institutions plus cérébrées que la normale, comme la Game Developers Conference), ça commence à faire beaucoup.
En multijoueur, COD4 est classique, comme un Soldier of Fortune 2 millésime 2007. C'est brut, simple, et y'a un système de points d'expérience pour encourager à rester. Bon, ils ont été assez cons pour stocker les infos d'XP sur le PC, donc si vous y jouez sur ordi, un peu trop de gens sur le Net sont déjà au niveau max après avoir généreusement hacké leurs fichiers. En solo, c'est aussi soigné que le premier opus (nom de Dieu, j'en avais parlé ici en 2003), avec des scripts omniprésents mais invisibles. Ce que l'on considère comme la faiblesse de COD, j'y vois sa force : l'expérience est très cinématique, tant le monde vit pour le joueur et rien que pour lui. Ce que chaque jeu vidéo tente plus ou moins de faire, mais qu'il réussit avec brio. Pas handicapés par une IA qui ne saurait être parfaite, coéquipiers et ennemis suivent un scénario précis comme du papier à musique.
Sur l'éternelle polémique de propagande sur les jeux de guerre, j'ai un peu de mal à répondre, là. Faut dire que je relis l'intégrale de XIII, avec toute la mise en perspective que ça apporte. Après les héros qui ne doutaient pas du bien et du mal, l'Amérique post-11 Septembre offre à sa culture contemportaine une seule mentalité, celle du doute. L'ennemi n'est pas celui qu'on croit, les actes bons et justes ne sont que le moins pire des choix, et en faisant des trucs cools pour notre pays, on fout le bordel chez les autres. A partir de là, tout effort de propagande en prend un coup, non ? Alors, les spots de pub pour l'armée américaine en reviennent aux vieilles recettes, sauf que le résultat est maintenant hilarant. Tant sur le fond que sur la forme, Call of Duty 4 emprunte pas mal à Jack Bauer et ses potes. Et garde ses citations à l'écran quand on meurt.
Débat suivant : la difficulté. Cherchez pas, écoutez NoFrag, jouez en difficulté max. [modeste]Même moi, j'ai pu le finir[/modeste], à l'exception de l'épilogue bonus que je retenterai un de ces quatre, par paquets de 100 essais. J'ai baissé la difficulté d'un cran, et j'y suis arrivé du premier coup ! Donc, n'hésitez plus, jouez en Hardest. Ce qui fout un coup dans l'aile de mes habitudes de joueur qui fait tout en Normal, à l'exception de MGS3 qui m'a fait chier. Sérieux, c'est pas bon là : Bioshock fait pour être bouclé par une grand-mère en Easy ? Les bots d'Unreal Tournament 3, si coriaces dans les opus précédents, qui se laissent faire en Normal ? Merde, maintenant on ne peut plus faire confiance aux développeurs ? Ces habitudes du niveau de difficulté à la première partie, ça varie selon les gens : Poshu met tout en Easy pour en voir le bout, un pote qui a grandi en économisant chaque centime pour s'acheter un jeu met tout en Hard pour en avoir pour son fric... Mais si ces niveaux de difficulté ne veulent plus rien dire, on est bien dans la merde.

Castlevania X - The Dracula Chronicles, compilation contenant Rondo of Blood (l'épisode sorti sur PC Engine) et Symphony of the Night, est bien symbolique de la difficulté réajustée en ce XXIème siècle. Konami ne sous-estime pas ses joueurs, c'est pas nouveau, mais c'est dur. Je parle de Rondo of Blood, hein. Le niveau 4 me résiste, et pourtant j'arrive à finir COD4 en Vétéran.

Démo Patapon, dont la version complète vient de sortir, mais si vous bouclez cet échantillon, vous débloquez un objet dans l'UMD. Jeu musicaloLemmingsesque, où l'on dirige des p'tites noireaudes en tapant des ordres en rythme avec la musique. J'aime bien les rythm games, quand ils laissent de la place au freestyle : tenir son bongo n'importe comment à Donkey Konga en faisant taper toute la salle dans ses mains, bouger son corps pendant que les pieds sont sur le tapis Dance Dance Revolution, ou garder les postures les plus idiotes en gardant les maracas de Samba De Amigo dans le champ des capteurs. Et je ne parle même pas des possibilités de REZ ou du multijoueur d'Ouendan... Puis il y a ceux qui sont très dirigistes, où taper en rythme sur des boutons n'est qu'un test du joueur pour voir s'il tient le coup. Space Channel 5 et Patapon sont de ceux-là. Vendu 20$ en Amérique et le double chez nous ? Pour le rapport profondeur de gameplay/prix, les ricains en auront peut-être pour leurs deniers. Sûrement pas nous.

CRUSH



Crush est un excellent exemple sur le fait que le design, c'est 'achement important. On y pivote un décor en 3D pour l'explorer en 2D sous toutes ses coutures, ramenant les plateformes éloignées sur un même plan aplati - matez la vidéo, vous pigerez mieux. Un peu comme dans Super Paper Mario, mais en bien plus évolué. Mais le scénario est flippant : un insomniaque enfermé dans ses psychoses. Alors dans les niveaux, on croise de gros cafards qui font peur.
Il y a des tas de trucs que je m'abstiens d'aborder sur l'éditotaku (ce qui amène à une auto-censure un peu trop serrée et des articles en retard, mais c'est une autre histoire), et le XNA en fait partie. Il s'agit d'un système pour programmer des jeux sur PC et Xbox 360, lancé par Microsoft pour injecter du sang neuf dans l'industrie et fournir une voie officielle de faire du homebrew sur leur console. Et sur le XNA, on trouve un autre jeu avec le concept de Crush : ça s'appelle Fez, et le design inspiré par Cave Story rend le truc infiniment plus abordable. Même gameplay, même système de jeu, mais design pixelokawai. Et d'un coup, on aime.

Super Paper Mario Les épisodes précédents étaient d'une traduction irréprochable, et ça continue. Dans ces jeux gavés de blablas, je m'amuse toujours à trouver les dialogues "cachés", ceux que le joueur lambda et/ou pressé ne verra pas. Dire non à un perso, les quêtes secondaires, vous voyez le genre. Psychonauts avait des heures de voix enregistrées pour ces âneries, par exemple. Super Paper Mario ne déroge pas à la qualité de ses prédécesseurs. A un moment, un perso m'a même dit : "décidément, les temps comme les oeufs sont durs" (*).

19 février 2008

Le Tiers-Beta, épisode 17 - The Lord of the Rings Online

Episodes précédents : Connect08, Fury, Ragnarok Online 2, Tabula Rasa, Newsletter de Metin2, Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind. Le Tiers-Beta, souvent imité, jamais égalé !



Quand j'avais fait un article sur Civilization IV, j'avais vite fait de préciser que je n'avais jamais joué à un seul jeu de Sid Meier avant celui-là. Reproduisons ce shéma : je n'ai jamais lu un Tolkien. Le comics de Bilbo, okay, je l'ai, mais rien de plus. Vu les trois films, d'accord. En plus, j'imite super bien la voix de Gollum. Mais les bouquins, nan. Du coup, je n'ai pas fait le moindre pas dans la Terre du Milieu sans quelqu'un qui connaissait l'endroit, à savoir mdt. Il voulait essayer ce jeu, parce qu' "on" a dit que c'est le meilleur MMORPG de 2007, année autrement trustée par Burning Crusade. Vanguard s'est planté comme une merde, Tabula Rasa ne décolle pas, et Age of Conan ou Warhammer Online ont été repoussés aux calendes grecques.

Les Tiers-Beta, c'est super long à faire.

Faute de mieux, on s'en remet donc à Codemasters Online Gaming, éditeur en passe de devenir un chouchou du Tiers-Beta, puisque j'y reviens régulièrement. LotRO sera le troisième de leurs quatre jeux à passer sur le billard (après Archlord et RF Online), sans oublier un texte sur leur convention qui se déroule le mois prochain. Mais vous voulez savoir la meilleure ? Les gens de Codemasters savent qui je suis. Ils lisent l'éditotaku, et ils ne sont pas contents de ce qu'ils voient. Vous voulez une preuve ? Regardez ce que j'ai eu quand je me suis inscrit à Lord of the Rings Online :



A l'heure où vous lirez ces lignes, je serai déjà mort. Mon seul conseil aux générations futures : ne créez jamais de site web. Les gens veulent vous faire des procès, ça n'a jamais de fin et des éditeurs veulent vous assassiner. Pour en revenir à LotRO, je n'ose vous parler du chaotique téléchargement du client de jeu : plus de 8,2 Go (!) pour une période d'essai de 7 jours - vous sentez le rapport poids/temps ? Le tout sur des serveurs carapatant à 50 Ko/s la plupart du temps, et on obtient une excellente motivation pour essayer ça. C'est vraiment pour vous que je me tape ce merdier, hein.


Le temps que le jeu se télécharge, se décompresse, s'installe, se patche, se relance, plante, se relance encore une fois et se charge, j'ai eu le temps de faire ça. Oui, c'est un running gag avec cet article, merci de l'avoir remarqué.

Le débat de ce soir : pour ou contre les interfaces pompées sur celle de World of Warcraft ?

Dans les commentaires sur l'article de Vanguard, vous aviez été nombreux à tiquer sur l'interface, complètement calquée sur celle de WoW. Est-ce un mal ?
Pour :
Pour le pire ou le meilleur, c'est devenu l'interface standard. Un peu comme Word ou Windows : quand on sait l'utiliser sur un ordinateur, on peut en utiliser des centaines d'autres. Elle est intuitive, alors autant prendre un bon modèle.
Contre :
Elle est largement perfectible, personne n'osera y ajouter ses propres fonctionnalités sans risquer de briser son équilibre, et être obligé d'y adhérer pousse le joueur à considérer l'ensemble du produit comme manquant fortement d'imagination.
Perso :
Avoir la même interface que WoW, c'est savoir ce qui nous attend. Un MMO avec l'interface de WoW, c'est comme une sodomie : avant même de s'y mettre, on sait déjà que ça va faire mal.

Et c'est pire avec Warhammer Online.

Avant de jouer à LotRO :
En tout cas, le message est clair : venez, joueurs de WoW, vous ne serez pas dépaysés. Vous êtes 10 millions à être ainsi plus accessibles pour notre produit (ou l'inverse), et nous vous proposons un univers que vous aimez. Même vous, les lecteurs de Tolkien qui ne jouez pas tant que ça aux jeux vidéo, vous avez bien dû voir un pote sur WoW, alors vous aussi, venez, nous avons des hobbits et des anneaux en or.
Après avoir joué à LotRO :
Encore une référence à l'article sur Vanguard : dans ce dernier, la difficulté avait été réajustée en cours de beta. Au début, il était impossible de tuer le moindre moucheron, avant de devenir abordable par la suite. Mais là, c'est un peu pareil, sauf que LotRO n'est plus en beta : je suis mort de nombreuses fois pendant le tutorial.

A cet endroit de l'article, ceux qui y jouent me considèrent comme discrédité, donc maintenant qu'ils sont partis, nous sommes entre habitués du Tiers-Beta.


Vous appelez ça une pente, vous ? Et moi qui pensais que les jeux vidéo actuels bénéficiaient d'une modélisation du terrain...

Je n'ai donc joué qu'en compagnie de mdt, mais avant qu'on se rejoigne, je devais terminer un tutorial instancié dans le passé, à la manière de Guild Wars. Parenthèse sur mon style de jeu : dans tous les RPG, quand il est question de choisir une classe de personnage, je choisis invariablement un guerrier, un tank bien bourrin, sans me poser de questions. Mon impression est qu'il s'agit de la seule classe que l'on peut jouer seul : s'il est trois heures du matin, si on est un nolife, si on se sent d'humeur à s'aventurer seul, je crois que c'est l'unique personnage qui peut se démerder comme un grand. Les mages balancent quelques sorts à distance, mais les monstres courent vers eux pour les attaquer à bout portant, pareil pour les archers, les guérisseurs sont impuissants... Et bon, comme le Tiers-Beta aborde régulièrement des jeux complètement vides, autant être indépendant. J'insiste, ce n'est que mon impression : dites-moi si vous arrivez à vous débrouiller seul avec une autre classe. Fin de la parenthèse.


Caractéristique de race : Emo.


Du coup, mdt avait créé son perso avant moi, choisissant un guerrier. Las ! Il me fallait donc innover, surtout qu'il m'a menacé d'émasculation si je choisissais un archer elfe. Mon choix se porta sur une magicienne physiquement clonée sur Liv Tyler dans les films, en me disant que du coup, le tutorial m'apprendrait à manier un mage.

Attendre du tutorial de LotRO qu'il m'apprenne quelque chose, c'est comme penser que Naruto va vous apprendre à devenir ninja. Le tuto se torche le cul avec votre envie de savoir. il dit, on bouge avec ZQSD, et après, ben, plus grand chose d'utile, surtout pour le novice. [rime]Drôle d'animal que ce tutorial[/rime] : on a un jeu avec une interface pour les êtres humains, mais avec un guide de jeu pour les habitués de WoW.
C'est là que je pige un truc étrange : LotRO s'adresse principalement aux joueurs de WoW. Ceux qui en ont marre, qui sont passés à autre chose, dont le compte a été fermé, j'en sais rien moi pourquoi ils arrêtent de se sodomiser, mais ça s'adresse à eux. Ce tutorial qui me semblait difficile, qui me tuait à répétition et m'empêchait de jouer au jeu complet, j'ai l'impression qu'il me faisait passer le message que je n'étais pas prêt à y entrer. "Tu sais lire l'interface de WoW, mais étrangement, tu ne sais pas jouer un mage. Donc tu passes pas. En plus, tu portes des baskets." Paradoxe : un tutorial qui ne cherche pas à augmenter le nombre de joueurs en leur apprenant les ficelles du produit, mais qui cherche à le diminuer, en filtrant les pas-bons ! Okay, ça garantit que les Kevins et autres agitateurs resteront à la rue, mais peut-on vraiment avoir un jeu massivement multijoueur si on n'initie personne, ou pire, si on compte sur un concurrent pour le faire ?



Là, c'est facile d'y répondre, puisqu'il suffit de se promener dans la Terre du Milieu. Entre deux cassages de méchants, dès que nous arrivions dans une grande ville, on se disait : regardons combien de joueurs humains nous allons croiser. Dans les rues, les quartiers commerçants, partout, comptons combien nous en voyons. Lors de nos deux premières soirées bien tassées, nous avons dû croiser un total de vingt joueurs. Est-ce qu'ils sont tous en territoire de haut niveau ? Si c'est le cas, ce n'est pas une très bonne nouvelle non plus : pas de nouveaux joueurs = pas de sang neuf = univers condamné à mourir = peut-on inverser l'entropie ? Pas assez d'informations pour une réponse compréhensible.



Et bon, le jeu est franchement super méga vaste et profond. En témoignent les vendeurs de matériel pour fabriquer son équipement (ouais , le craft, quoi), dont l'inventaire est une monstrueuse tétrachiée d'objets. Dès les premiers magasins, plein de matos, accès au voyage pour se promener partout - même si mdt et moi étions respectivement humain et elfe, on s'est tous de suite rejoints - on est dans la cour des grands.



Et pourtant, même si ce monde est gigantesque, on se retrouve toujours avec des clones. Ici, nous croisons un autre joueur (miracle !), et ce dernier est le portrait craché de mdt. Tristesse !



En parlant de clonage, "/danser" produit exactement la même danse chez tous les joueurs de toutes les races. Honte !



Ou encore, les joueurs disposent d'instruments qu'ils peuvent utiliser librement. Ca demande un nombre effarant de touches, mon elfe avait un air parfaitement ridicule en jouant de la flûte, mais l'idée est géniale.

Même si Codemasters propose d'acheter le jeu en téléchargement, personne ne va utiliser cette méthode. Comme on n'entre pas facilement en Mortor, Lord of the Rings Online s'achète en boite, avec notice, carte dépliable et toutes les aides qu'on peut trouver. A ceux qui sont assez cons pour passer par l'achat digital, Codemasters propose un site web abscons et pas grand chose d'autre. Codemasters chie encore dans la colle, parfois avec des trucs tout cons - par exemple, les emotes ne sont disponibles qu'en francais (/rire, /danser), et avec des mots pas toujours évidents. A l'instar d'Archlord, nous avons encore une fois droit à une traduction francaise de qualité :



Sans parler des polices de caractère taille 78 qui se superposent quand deux persos parlent en même temps...



... ou d'un point de vue gameplay, d'un tas de petits trucs désagréables :



Pendant que nous jouions, mdt relatait une des raisons du succès de WoW : Blizzard n'avait rien promis avant la sortie de celui-ci. Alors que tous les jeux massivement multijoueur vous promettent un PvP évolué, des interactions multiples avec les joueurs, des instances qui font le café, WoW n'avait rien promis, donc pas trompé sur la marchandise. Sort ainsi un jeu avec un PvP minimaliste et bien peu de choses comparé à la concurrence (dont le Star Wars Galaxies d'origine). Les BattleGrounds étaient censés figurer dès le lancement, vous savez... Ainsi, WoW a lentement ajouté de nouveaux concepts, évitant aux joueurs de se perdre devant trop de contenu.


Vous ne le voyez pas, mais le champ de fleurs bouge avec le vent et c'est aussi beau que ce que vous imaginez.


Franchement, c'est chiant à expliquer. Parce que - on l'a déjà dit - LotRO est presque un jeu qu'on aurait envie d'aimer. Il est beau, il est super étendu et profond, mais il y a des trucs tout nuls qu'on se demande s'ils ont joué à leur propre jeu, surtout pour un produit qui n'est plus du tout en beta.



Mais surtout, LotRO, même s'il est un jeu de qualité, montre ce qui se produit quand on copie trop sur son voisin : on se fait royalement ignorer aux dépens de ce dernier. La solution simple et funky serait de fusionner les serveurs, mais c'est considéré comme un aveu d'échec pour l'éditeur. WoW est la littérature heroic-fantasy de gare qu'on trouve dans les collections des Royaumes Oubliés, là où LotRO, tel ses ouvrages originels, est une grande épopée dès les premiers niveaux d'expérience. LotRO est aussi spacieux que mon cul, mais aussi vide que ma vie sentimentale ; c'est un fabuleux gâchis d'excellente technologie et de contenu soigné, un testament pour les millions de pétrodollars inutilement investis dans l'industrie du MMO.

06 février 2008

1200 €



J'ai donc passé commande d'une nouvelle bécane, après avoir tenté en vain de réparer la machine actuelle - sauf qu'on manque toujours de pièces de rechange pour faire des tests. Par exemple, faute de carte graphique PCI Express, je n'ai pas réalisé que "PC mort" signifiait "cette ATI X800 qui fut ta première infidélité à NVidia est également ta dernière". Je vous épargne les détails, mais les symptômes étaient particulièrement fourbes. Version courte, j'ai acheté un PC entier là où une carte graphique aurait suffi. Mais comme je n'ai pas fait les choses à moitié, c'est un foudre de guerre qui correspond parfaitement à M. iiyama. Les pièces arrivent séparément, tout le long de la semaine, et il est donc difficile de mettre à jour le site web.

Ah, le jeu du "trouvons un nom au nouveau PC". Inspiré par un pote de longue date, je fais une thématique Neon Genesis Evangelion depuis plus de dix ans : le réseau local s'appelle Geofront, chaque machine est une Eva-xx, les disques durs portent les noms des différents pilotes... Bonne chose : ça me donne l'impression d'avoir à nouveau 15 ans. Mauvaise chose : ça me donne l'impression d'avoir encore 15 ans. Comme ces nominations commençaient à taper au-delà des Eva Series et qu'Eva est en train de se taper un reboot (sortie de Renewal en France et du nouveau film au Japon, tout ça), le nouveau bonhomme va devenir Eva-02.

Ouais, je fais partie de ceux qui considèrent leur engin comme asexué. A l'origine, j'avais tapé trois paragraphes sur cette manie anthropomorphiste de voir son PC comme une bestiole cognitive, mais je préfère continuer cette série d'articles antidatés que de passer pour un taré dans les commentaires.

04 février 2008

Je hais ces dialogues



Raton-Gamer : J'en ai marre de ce pécé de merde !
Raton-Laveur : Quoi ? Il a 3 GigaHertz ! 2 Go de RAM ! Un écran de 24 pouces !
R-G : C'est un single core ! La mémoire est cadencée à 533 MHz ! La carte vidéo est une ATI X800 !
R-L : On changera de matos avec la prochaine génération de cartes NVid-
R-G : Tu dis toujours ça ! Toujours la prochaine version ! Gnagnagna on attend DirectX 10 ! On attend le QuadCore ! On attend Unreal Tournament 3, puis on attend que nos larmes sèchent ! On attend le SP1 de Vista !
R-L : Sois pas mauvais esprit, on a acheté un nouvel écran...
R-G : Mais le PC peut pas le suivre ! Cet écran est assez énorme pour montrer Dieu Tout Puissant, et le PC est à peine assez puissant pour afficher son orteil. Il est l'Accordance Boy de notre clan Team Fortress 2.
R-L : Tu veux que je te dise ? Je dois avoir peur d'aligner un chèque à quatre chiffres pour un nouvel ordi alors que Team Fortress 2 est encore à la limite du tolérable. Je crois que je deviens adulte.
R-G : Et moi, je crois que tu deviens con. Moi, j'ai peur de devenir un de ces vieux otaques aigris qui disent que tous les jeux et tous les animes sont à chier, tout simplement parce qu'ils n'ont pas vingt ans d'âge.
R-L : Bref. On a assez de jeux et d'animes qui sont encore sous cellophane pour étouffer les dauphins du monde entier. Pas de nouveau PC. C'est moi qui tiens la carte bleue, c'est moi qui décide.
R-G : C'est moi qui ai des pouvoirs surnaturels, c'est moi qui décide.
R-L : Tu n'as pas de pouvoirs surnaturels. Et arrête de te concentrer comme ça, tu fais trembler notre enveloppe charnelle commune.
R-G : ...
R-L : Et arrête ce saignement de nez, on n'est pas dans Heroes.
R-G : ...
R-L : Ca ne sert à rien de regarder le PC avec autant de concentration. Tu ne vas pas le faire fumer avec ta seule pensée et... euh...

Epilogue : Ainsi, cette panne déclencha la semaine de posts antidatés que vous êtes en train de lire.

03 février 2008

Le Tiers-Beta, épisode 16 bis - Frontlines : Fuel of War

Episodes précédents : Connect08, Fury, Ragnarok Online 2, Tabula Rasa, Newsletter de Metin2, Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Le jeu a une face de cul et j'ai cru que C-3PO avait vomi sur mon écran.

Moralité : le design, ça compte.

Conclusion : vous allez jouer à Team Fortress 2 avec nous.



Et ce soir, session IRC à 21 heures ! Venez vous détendre sur #editotaku@irc.worldnet.net, où je ferai une déclaration d'amour à Julie-Marie Parmentier, et ensuite, nous ferons des gaufres ! Et maintenant, le hentai sera autorisé à partir de 23 heures au lieu de minuit !

02 février 2008

Le Tiers-Beta, épisode 16 - Connect08

Episodes précédents : Fury, Ragnarok Online 2, Tabula Rasa, Newsletter de Metin2, Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind. Pfou, ça commence à faire beaucoup.

A la mi-mars, Codemasters organise sa propre convention. Enfin, non, je précise : Codemasters Online Gaming organise son évènement. Là, c'est plus précis. Alors oui, ils sont pas les seuls, faut pas se moquer, tout ça : Blizzard fait sa Blizzcon où l'on paie 100$ pour (espérer de) se faire turluter par un cosplay d'elfe de la nuit. Sauf qu'il y a deux grandes différences : 1) Blizzard fait de bons jeux, et 2) 100 dollars, c'est moins cher que 100 livres sterling pour une entrée VIP. Même l'entrée de base à 30£ (40€, hein) reste un joyeux délire de commercial. Comme dit San Antonio, tu paies les choses leur prix, et aussitôt elles le perdent.

Le Tiers-Beta, c'est encore et toujours la quête de tout ce qui ne va pas (un cookie à qui retrouve la vidéo abordée dans le lien) dans l'économie des jeux vidéo massivement multijoueur. Des jeux qui naissent vides ou sont évacués par leurs éditeurs, des développeurs qui surestiment le QI de leurs joueurs ou qui les prennent pour des buses... Ce sont les produits les plus complexes de l'industrie, et aussi les plus rentables. Le joueur paie plusieurs fois, que ce soit mensuellement ou à son rythme, pourvu qu'il reste dans la course. Peut-on dire que c'est une arnaque, puisque les gens en demandent et redemandent ? Fichtre, je n'en sais rien !

Toujours est-il que les éditeurs n'ont aucun scrupule à les saigner à blanc. En témoigne le Connect08, cet évènement de Codemasters : un ouikend organisé dans une salle de jeux en réseau pour faire mumuse avec leurs différents titres. Alors, il y a Lord of The Rings Online (qui est tout ce que Dungeons & Dragons Online aurait voulu être), D&D Online (par le même studio que LOTRO), RF Online et Archlord. D&D O étant carrément honteux, mettons-le de coté pour voir la trinité de l'éditeur, au moins aussi attirante que, euh, une autre trinité, par exemple, euh, Filip, Adel et Frank. J'ai déjà parlé de ces trois-là, qui ont en commun une classe de personnages avec des gros seins et des oreilles pointues. Mais si vous voulez vous faire turluter par un cosplay d'elfette, n'oubliez pas à quoi ressemblent ceux qui jouent des filles dans les MMO. J'en sais quelque chose, j'en connais un. Deux. En fait non, j'en connais plein, et ça fait peur.



A noter que l'éditeur présentera aussi son nouveau produit, Jumpgate Evolution, même que des clés pour la Beta seront distribuées à cette occasion ! Waouh, le nouveau jeu des gars d'Auto Assault ! C'est pas comme si ces clés étaient distribuées gratuitement sur le site web du jeu !



Il n'y a aucune info sur le site, mais par contre, le gros bouton "BUY TICKETS" marche très bien. Non pas que j'en ai acheté, hein. Bref, le Connect08 se présente comme une réunion des joueurs (y'a même pas d'accès presse, puisque les journalistes paient pas) des MMO de Codemasters Online Gaming. Là, vous avez compris qu'il n'y en aura vraiment que pour leurs MMO, et que si vous êtes fan des (rares) bons jeux de l'éditeur comme Worms ou Colin McRae, faudra repasser. C'est quand même con, vu que leurs développeurs sont en Angleterre et que le Connect08 s'y déroule... Mais bon, on devrait rencontrer les devs des MMO, nan ? Sachant qu'Archlord et RF Online sont coréens, que Jumpgate, LOTRO et D&D O sont américains, on ne risque pas de rencontrer beaucoup de monde. En fait, on pourra voir les modérateurs des forums officiels des jeux.

Je suis sérieux.

29 janvier 2008

Comment finir Zelda 3 en 15 minutes

Lors de l'Epitanime 2006, dans la salle des jeux vidéo, ce petit exploit était présenté par Rockman, stéréotype d'otaque s'il y en a un. Paresseusement filmé par une caméra de Game One qui passait par là, capturé sur vidéo par les orgas (la chose surnage dans les réseaux p2p), la chose était surréaliste de A à Z. Quand l'astuce-qui-tue était dévoilée, tout le monde était trop sonné pour demander ce qu'il se passait, et à partir de là, tout le monde s'est retrouvé dans la dimension Bizarro jusqu'à ce que le générique de fin défile, même pas 5 minutes plus tard. Puis Rockman s'est mis à jouer en tenant le pad SNES avec les pieds.

Le tout fut réalisé sur une SNES européenne, une cartouche francaise et une manette officielle. A l'Epitanime 2007, j'ai interrompu notre flot de blagues salaces sur le fan service pour lui demander plus de détails sur le délire de l'an dernier.

Le jeu se déroule normalement, jusqu'au premier palais, dans la salle où l'on trouve l'arc.



C'est là que tout se joue : il faut dresser son épée devant soi et être cogné par un des crânes volants. Ce dernier vous repousse, et le choc vous fait passer à travers le mur en forme de sarcophage.



Le problème, c'est qu'à ce moment, vous étiez en haut d'un escalier, donc sur un plan séparé du sol. C'est ce qui déclenche la plupart des bugs de la cartouche, puisqu'on peut "activer" ce problème à d'autres endroits.



Oui, il marche dans le vide. A partir de là, c'est aussi surréaliste que ce passage foireux dans les Thanatonautes où le perso principal demande à sa maman à quoi servent ses pilules contraceptives quand il est gamin alors que plus tard dans le bouquin on apprend que ses parents étaient stériles.



Plein de salles vides, oui.



Plein de salles comme ça aussi. Ou d'autres qui n'ont jamais servi - le lot commun de données abandonnées sur les cartouches, quoi. Basiquement, toutes les salles de tous les donjons sont là, et maintenant que le joueur est "sous" le sol, il voyage librement entre toutes les zones. Problème : il faut cartographier tout ça, pour trouver...



... la salle de la TriForce.



La toucher déclenche évidemment la scène de fin.



Pas d'Action Replay, de cheat code ou de pad trafiqué - comme c'est le cas pour Zelda 3 en 3 minutes 10. Cependant, l'idée est la même : passer à travers la géométrie pour se promener dans les espaces mémoires assignés aux donjons, jusqu'à trouver la salle de la Triforce. Les speedruns font généralement une distinction entre ceux utilisés en suivant les règles du jeu, et ceux qui en exploitent les bugs.



Considérant les textes francais (plus longs que l'anglais) et le 50Hz, il devrait être possible de faire encore mieux avec du matos NTSC. Mais si je vous en parle, c'est surtout parce que c'est très facile à reproduire chez soi... Bonus : recharger la sauvegarde donne ça :


16 janvier 2008

A propos de ce record du monde sur Lumines 2

Ouais, vous vous souvenez, ma partie sur la skin "Heavenly Star" où je jouais depuis si longtemps que le compteur de temps était bloqué à 9 heures, 59 minutes et 59 secondes ? Où je laissais la console en veille entre les sessions (on ne peut évidemment pas enregistrer une partie en cours), écoutant Heavenly Star des centaines de fois, faisant avancer le score vers un record, petit à petit ? Que la console était restée sur Lumines 2 depuis des mois ? Que son firmware était dépassé, qu'elle était encore à l'heure d'été ?

J'étais à bien 4 millions de points. Personne n'avait eu l'idée de jouer en single skin mode sur Heavenly Star, surtout aussi longtemps. Là, je viens d'allumer la console pour continuer, et cette pétasse m'a affiché le putain de dashboard psp. Le mode veille a été mystérieusement perdu, pour une raison que j'ignore. Et pour remuer le couteau dans la plaie, il y a une rayure bien visible sur l'écran. Alors qu'elle ne quitte pas sa pochette quand je n'y joue pas.

Du coup, faute d'avoir une photo pour prouver que la barre des 4 millions a été dépassée, le record du monde pour la single skin de Lumines II revient à ma photo du mois d'octobre, à 2 735 413 points.

C'est comme si une sorte de dieu pervers avait décidé de mettre fin à mon record de Lumines de la façon la plus vicieuse qui soit. Un dieu dont les pouvoirs sont de corrompre la flash rom de la psp et de rayer des écrans. Mauvais coté des choses : je me sens un peu vide, de voir que ça n'a pas duré jusqu'à la sortie EUR de Castlevania Chronicles, bien le seul jeu PSP que j'attendais. Bon coté des choses : je vais enfin pouvoir essayer ces Syphon Filter, Ratchet & Clank, Ace Combat X et autres jeux trouvés dans les soldes.

:(

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