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I'm on your website, spamming your articles

29 août 2008

Rebuild of Evangelion 1.0 - You Are (Not) Alone

(warning : si vous ne connaissez rien à Eva, cassez-vous)

Clic


(malgré l'image du milieu, je reste un ayanamiste convaincu)




Rappel : tout commence avec Hideaki Anno qui sort une lettre ouverte relatant ses intentions pour un remake cinématographique (en 4 films) de Neon Genesis Evangelion. Le tout paraît quelque peu prétentieux : affirmer qu'il n'y a rien eu de neuf dans la japanime depuis Eva, tout en annonçant que les choses vont bouger avec... un remake ? Bref. Les fans se posèrent devant un Gainax Shop, sortirent leurs clopes et attendirent la version XXIème siècle de leur chef-d'oeuvre, cette fois, on a le budget, promis.

Promesse fut tenue avec Tengen Toppa Gurren Lagann.

Le premier film de Rebuild of Eva sort au ciné, accompagné d'un livret qui rappelle que hey, c'est qu'une intro, vous aurez un nouveau perso et une fin différente et allez quoi soyez patients avant de sortir le goudron et les plumes. Et pour cause... Ce fut au tour du DVD de sortir, et par la force de l'import, sortir le film du Japon.

Et hey, j'insiste sur "import" et pas "téléchargement" : Pascal Nègre a dit qu'il faut trois jours pour qu'une chanson japonaise arrive sur votre ordi français, alors ceux qui ont lancé le transfert du film doivent encore attendre à l'heure qu'il est.

Et là, c'est le drame. On était prévenus, ce n'était qu'une intro, alors dans les grandes lignes, on a droit aux trois premiers Anges et pas grand-chose d'autre : gueule-de-chouette, tentacule-man et face-de-cube. Les changements sont réservés aux fans : la numérotation des Anges est décalée (face-de-hibou le numéro 3 devient 4 dans le film, etc), Lilith et Adam changent de place, monsieur tentacule (numéro 4, donc 5 dans le film) explose sans laisser de Koa pour examen génétique... C'est si rare qu'on lève à peine le sourcil en notant les rares différences, occupé qu'on est à remater les mêmes épisodes à peine modifiés.

Même si j'ai écrit trop de choses autour de la série, je ne l'ai finalement matée en entier qu'une seule fois. Donc ouais, ça faisait plaisir de revoir tout ce petit monde de détraqués en manque d'affection.

Et quand je dis "à peine modifiés", j'entends que l'animation est d'époque. Pour ceux qui ne le savent pas déjà, techniquement, c'est scandaleux : la quasi-totalité des scènes est directement reprise de la version télé, et c'est à peine si les arrière-plans ont été redessinés pour tenir sur du 16/9ème. D'ailleurs, les cellulos (taillés pour un écran 4/3) restent bien souvent paumés au milieu de l'image. Que la Gainax ait fait ainsi pour Death & Rebirth (remix cinéma des 24 premiers épisodes, sorti il y a dix ans pour accompagner End of Evangelion), passe encore, mais pour un "Rebuild" que tout le monde attendait au tournant ? C'est d'autant plus gerbatif que depuis, les animateurs ont un peu perdu l'habitude de dessiner comme dans les années 90, alors à coté des scènes dépoussiérées, celles ajoutées pour l'occasion jurent un peu - comme la Rei Ayanami en haut de l'article qui fait ಠ_ಠ .

Pourquoi n'a-t-on pas allumé George Lucas quand il a fait les différentes mises à jour de Star Wars ? En fait, les fanboys lui ont reproché de ne pas avoir assez adhéré à la version d'origine... Techniquement, il ressortait les plans d'époque avec un peu de remasterisation, tout comme Anno avec Rebuild. Sauf que lui n'était pas parti de cassettes Beta prévues pour la télé...

Ce que j'attendais, symbolisé par Asuka/Yoko en haut, c'était un Eva revu (et corrigé ?) avec des sous, les techniques actuelles et la lucidité acquis depuis tout ce temps. Peut-être qu'à l'instar de Lucas, Anno a une peur panique des fans qui râleraient après le moindre changement, mais dans ce cas, ce remake n'a pas de raison d'être - si ce n'est le remplissage des tiroirs-caisse, ajouteront les mauvaises langues. Peut-être qu'Anno va vraiment tenir sa promesse et que les trois autres films poucrasseront leur race - mais la piètre qualité du premier opus a déjà découragé bien des fans de la première heure.

A voir pour sa fin, avec un combat assez bien remonté et une preview du prochain film qui remplit bien son rôle, ou si vous écrivez encore des fanfics sur Eva. Sinon, vous pouvez passer votre chemin.

22 août 2008

tonton raton répond à vos questions

Youpi, une FAQ avec des questions que vous ne posez pas. Ca change des Plamo !



Comment des champignons peuvent-ils avoir le goût des myrtilles ?
Trop


d'images,


Et s'il vous reste de bons souvenirs de Super Mario World, pensez à écouter ça. De rien.

Corti et Exelen ont fait des articles en parlant de leurs trucs honteux. C'est quoi les tiens ?

flemme


Je suis un patron de chaine télé alternative, mais elle n'est diffusée que sur Freebox, Alicebox et Neufbox. Comment augmenter le nombre de téléspectateurs potentiels ?
Abracadrabra, dès le 11 septembre, Nolife arrive sur LiveBox Orange au canal 111. Plus que le câble, le satellite, la TNT, puis LE MONDE !

Pour ma réputation sur Xbox 360, puis-je gagner des Gamerpoints simplement en mettant la pause ?
Oui.

Je peux télécharger des jeux sans payer ?
Oui.

Si je te dis "les hommes ne pleurent que pour leurs compagnons d'armes", tu trouves pas ça un peu gay ?
Non, pourquoi ?

d'écrire


Ah, ben euh, oui, c'est carrément gay.

des


commentaires


amusants


dans


les


images


Aussi, oui.

Quand je vais faire un jogging, je passe parfois sous un pont dont les murs sont recouverts de graffitis et de textes graveleux. Parmi eux, il y a le numéro de téléphone d'une demoiselle cherchant quelque faveur seskuelle d'un garçon, ce dernier étant prié de la contacter par un numéro de portable écrit à coté. Il y a des dates ajoutées à coté, indiquant que l'annonce est toujours d'actualité. Je n'ai jamais su quoi penser de cela : est-ce que c'est un piège tendu par un ancien boyfriend désabusé ? Par les flics ? Par un groupe de jeunes en survet' ? Ou est-ce que c'est une annonce réelle ?
Prenez des vacances.

J'ai invité une otakette chez moi pour ce week-end, et elle m'avait dit qu'elle ferait en sorte de venir, avant de ne plus donner la moindre nouvelle, probablement parce qu'elle m'a oublié. Mon ouikende est à présent un vaste creux de temps et d'argent, parce que je ne peux pas me faire rembourser les tickets pour visiter la plus grande pelote de laine du monde. Que faire ?
Team Fortress 2 est gratuit jusqu'à lundi, et la team Rafal qui nous accueille sur son serveur en a ajouté un second pour le mode Arena ! En plus, un des Rafal a écrit sur Soviet Voice un guide de jeu pour le mode Arena... Et n'oubliez pas la session IRC dimanche soir à 21 heures, sur #editotaku@irc.worldnet.net !

19 août 2008

Mystères du jeu vidéo: la version PC de D

Des grandes questions sur les trucs qui rendent épileptique, il y en a trop pour toutes les écrire. Le genre de secret où les développeurs préfèreraient se les bouffer en salade avec une pointe d'origan plutôt que de vous répondre. Perso, si Dieu/Haruhi/La-Li-Lu-Le-Lo existe, j'irai lui demander pourquoi la Plasma Sword de Halo 2 a des munitions limitées en solo et infinies en multi. Ou quand est-ce que Shenmue III sortira.

Il y a tant de questions similaires en ce bas monde, bien en-dehors des jeux vidéo. Je vous ai déjà parlé du numéro de téléphone sous le pont ? Je demande l'avis de tous les gens que je connais à ce sujet, cherchant désespérément une réponse. Quand je vais courir un peu, je passe parfois sous un pont dont les murs sont recouverts de graffitis et de textes graveleux. Parmi eux, il y a le numéro de téléphone d'une demoiselle cherchant quelque faveur seskuelle d'un garçon, ce dernier étant prié de la contacter par un numéro de portable écrit à coté. Il y a des dates ajoutées à coté, indiquant que l'annonce est toujours d'actualité. Je n'ai jamais su quoi penser de cela : est-ce que c'est un piège tendu par un ancien boyfriend désabusé ? Par les flics ? Par un groupe de jeunes en survet' ? Ou est-ce que c'est une annonce réelle ? Le genre de boite de Schrödinger que l'on ne peut même pas ouvrir pour vérifier dans quel univers de possibilités nous vivons, ce qui rend la perspective de l'inconnu encore plus effrayante. Si vous avez une idée sur la réponse, utilisez les commentaires, même si ce n'est pas vraiment le sujet de ce texte.

Jouons rétro : j'ai récemment parlé de D, vis à vis de son titre quelque peu abscons. J'en avais oublié le sens (du titre), jusqu'à ce qu'Ax Battler me le rappelle. J'ai sorti ce jeu du formol parce que je viens de tomber sur Enemy Zero (version Saturn), l' "autre" jeu du studio WARP, où l'on peut lire le nom de Fumito Ueda (ICO et Shadow of the Colossus) dans la liste des animateurs. Tout au plus une curiosité, ne serait-ce que pour l'intro hallucinée qu'on trouve sur le premier disque. Car voyez-vous, ce CD est numéroté 0, car il n'y a pas de jeu dessus - juste quelques vidéos et un tutorial. Bizarre, qu'on vous dit.

Un fermier avec un chien qui s'appelait Bingo


Quant à D, vous pouvez le trouver pour une bouchée de pain. Pas de sauvegarde, une limite de temps de deux heures pour arriver au bout, ce qu'on arrive généralement à faire du premier coup. La version pécé, propre à son époque, était un hybride contenant le programme MS-DOS et Windows 95 (DirectX 2 !)... Enfin, pas vraiment. Il y avait quatre disques, deux pour Windows et deux pour DOS. Alerte Rétro à l'attention des jeunes lecteurs : quand vous vous plaignez de vos DRM, vérifications online contre le piratage, DirectX 10, Windows Vista et autres problèmes de drivers pas optimisés, vous ne savez pas combien vous avez de la chance. Regardez au-dessus : deux manuels d'utilisation (Win/Dos), deux guides techniques (DOS : mémoire conventionnelle et autres - Windows : autorun, base de registres et lecteur CD-ROM trop lent), une feuille supplémentaire pour les français qui parle de "méga-octets", un sondage à renvoyer, un avertissement sur l'épilepsie, une grosse boite en carton, un CD audio avec les "meilleures musiques de films d'horreur"... Quand la boite précise une recommandation d'âge à partir de 15 ans, c'est parce qu'il vaut mieux avoir un BEPC pour démarrer le bousin. Ah, le grand mystère qui justifie le titre de cet article ? Regardez la playlist du CD des "8 musiques de la peur" :

B-I-N-G-O, B-I-N-G-O


Piste 6, Cuban Pete du film "The Mask", celui avec Jim Carrey ? La scène où il fait danser tous les flics ? Que quand il remue ses fesses ça fait tchik-tchiki-boum-tchik-tchiki-boum ? En film d'horreur ? Qui fait peur ? Excuuuse me, princess ? Manifestement, quelqu'un chez Acclaim - le vieux Acclaim, pas le nouveau - a trop lu Ça de Stephen King. Quel est le DJ-néré qui a eu cette idée, et comment a-t-il obtenu le feu vert ? Ils voulaient une autre piste mais ils n'ont pas eu les droits, alors ils avaient le choix entre The Mask et Anne Sylvestre et son garçon mutant en chocolat ? Vous allez probablement me répondre, à l'époque, c'était la jungle, chacun faisait ce qu'il voulait dans les jeux vidéo, tout ça. Sauf que non : pour éditer D sur PC, il fallait compter quatre CD-ROM, et ce cinquième devait encore ajouter un coût de production pas vraiment négligeable à l'époque où les jeux étaient vendus 350 francs, soit en ajustant à l'inflation, environ trouzemille euros. En tout cas, voilà un mystère du jeu vidéo qui ne trouvera jamais sa réponse.

Bonus : Je ne résiste pas au plaisir bête et méchant de vous montrer le dos du manuel d'utilisation :

B-I-N-G-O, il s'appelait Bingo




Pendant ce temps : Si vous faites partie des traumatisés par Shintaisou / Princess 69, allumez votre télé : les finales des épreuves de gymnastique aux JO sont en train de passer. Agenda : Gym Artistique, Rythmique, Trampoline. Si possible, évitez France Télévisions et leurs commentaires puants de chauvinisme.

11 août 2008

Candy Boy

Vous vous souvenez de D, le jeu qui faisait peur sur Saturn et PSOne ? Pourquoi il s'appelait D ? Dans le jeu (qui dure deux heures en temps réel), on n'a jamais la réponse. REZ ? Pourquoi ce nom ? Bioshock ? Le titre bien naze tiré d'un cahier des charges "on est l'équipe de System Shock 2 mais on a plus les droits pour faire le 3 alors les gens DOIVENT savoir qui nous sommes". A chaque fois, des titres qui n'ont franchement pas grand chose à voir avec la choucroute.

Candy Boy, c'est pareil. Parce qu'il n'y a pas vraiment de bonbons, et carrément pas un seul garçon. Vraiment. Aucun. Pour preuve, le synopsis, qui tient sur un grain de riz : les tranches de vies de deux soeurs jumelles.

Hétérozygotes, mais pas vraiment hétéro.

Elles sont lesbiennes.

L'une pour l'autre.

C'est peut-être pour ça qu'on ne voit pas un mec dans l'anime.

Du coup, je ne pige pas vraiment le titre, mais à vrai dire, je m'en fous. Si on analyse le scénario cité plus haut, "tranches de vies" peut se traduire par "il ne se passe jamais rien" et "deux soeurs jumelles lesbiennes comme des limaces" sous-entend "vous n'êtes pas invité". Sérieusement, je ne suis pas fan de yuri, tant ça sous-entend qu'elles s'amusent sans moi/nous - n'en déplaise aux bilingues en lesbiannais. Mais les tranches de vie, hey, ça ne fait jamais bobo, pourvu qu'on ne tombe pas sur des fansubs. Ca tombe bien, vu qu'on ne risque pas : la série est diffusée sur le Net. Techniquement, c'est mignon tout plein, mais comme le fait remarquer Tetho, c'est tellement statique, tout en lenteurs et en plans fixes, qu'on voit bien que c'est optimisé pour être streamé sans encombres. Et alors ? Faut croire que le genre tranches de vie et le Net vont avoir une longue vie, dignement commencée avec 5 Centimètres Par Seconde.

Bref. Deux soeurs étudiantes, l'une d'entre elles étant courtisée par une loli à gros seins. Et étrangement, je préfère celle avec le balcon le moins fourni, mais qui correspond le mieux à mes canons (fort peu originaux) de l'étudiante aux cheveux noirs resserrés dans un chignon semi-paresseux, semi-élaboré, crayonnant un soir où la lune éclaire son délicieux visage. Comme je les aime, qu'on vous dit.
Braiffe, bis repetita. Ce qu'il y a de classieux dans Candy Boy, c'est que finalement, on ne les voit jamais se faire des léchouilles, à quelque endroit que ce soit. Ce sont juste deux soeurs qui sont peut-être un peu trop proches, voilà tout. On ne sous-entend la véritable "profondeur" de leur relation qu'à travers la troisième demoiselle, ladite loli tankée folle du cul qui laisse comprendre que cet anime est comme un Slam Dunk à l'envers : tout le monde est homo pour tout le monde, sauf que là, c'est des files. Les personnages, principaux ou secondaires, parlent librement de relations entre chromosomes XX, au point qu'on finit par remarquer que nom de Dieu, y'a pas un mec en fait. A peine si on en aperçoit un sur le quai de métro (en matant la scène au ralenti), et quand elles ont parlé de leurs parents, mazette, elles parlent d'un mâle, c'est leur père okay mais elles ont finalement utilisé le masculin dans une phrase, apppelez le Vatican, on tient un miracle !



Aussi, des coqs :
- Cette semaine, c'est la Poshu 2k8 (épisode faisant suite à la Poshu 2k7, y'en a qui suivent), donc pas d'articles, tant je serai occupé à surveiller ma virginité anale en faisant semblant de dormir dans un lit humide, quelque part en Normandie.
- Du coup, je ne serai pas vraiment à l'heure pour la session IRC de dimanche soir à la fin de la semaine, mais hey, si vous voulez passer et que vous ne savez toujours pas utiliser un client IRC, un nouveau système a été ajouté dans la barre de menu. La principale différence avec l'ancien, c'est que celui-là fonctionne.
- Thomas Guitard met tous ses Hall of Shame (une émission de Nolife à l'intro-décollage-de-rétine) sur DailyMotion. Lama Himself recommande le deuxième épisode.
- Toujours en parlant de Nolife, le blog de Katsudon rejoint la liste sur votre gauche. Votre autre gauche.

08 août 2008

Le Gunpla (et le Plamo) pour les novices

Cet article a été écrit par un moine fou et sexiste qui n'y connait rien en Gunpla et en Plamo.

Quoi, c'est sous forme de FAQ en plus ?


Gunpla ?
Gundam Plastic Model. Maquette de Gundam en plastoc.

Plamo ?
Plastic Model. Une maquette, quoi, mais c'est le terme utilisé par les japounés.

Maquette, comme celles de mon enfance, genre Humbrol et Heller, de petites voitures, bateaux et avions à fabriquer soi-même dans son coin quand on n'avait pas d'amis ?
Ouais, mais avec des trucs d'animes et de mangasses. On parle ici des maquettes de mechs.

Ah ouais mais j'ai plus le temps maintenant que je suis grand ! Il fallait peindre et coller, et puis je n'ai plus jamais vu la vie de la même façon depuis ce jour où j'ai respiré trop de diluant à peinture mélangé à de la colle !
Sauf que les japonais ont pensé aux flemmasses : la peinture et la colle sont des étapes facultatives, sauf pour les modèles les plus difficiles. Le reste du temps, vous pouvez peindre et coller de votre initiative, les instructions fournissant des infos pour vous aider (comme fournir les codes couleur). Si vous n'avez pas envie de peindre ou coller, vous pouvez prendre les pièces (déjà moulées dans la bonne couleur), les "clipser" ensemble, ajouter les autocollants ou décalcomanies fournies et obtenir un résultat qui fera penser à votre maman que vous êtes doué de vos dix doigts.

En parlant de ma maman, il faut que je te dise, raton : même s'il y a des articles avec du hentai dedans sur l'éditotaku, je ne suis pas majeur.
Sur les boites, ils indiquent "à partir de 8 ans". Perso, je vous recommande de vous renseigner sur l'âge de la majorité sexuelle dans votre pays.

Et quand j'ai fini, je peux jouer avec ou c'est comme mes statuettes qui ne bougent pas ?
Il y a des jointures pour changer la pose de la maquette terminée, et parfois y'a même des accessoires.

Et c'est gros comment ?
Entre 12 et 18 centimètres, selon l'échelle à 1/144ème ou 1/100ème. Les plus détaillés, pour les gros pros (échelle 1/60ème), peuvent taper à plus de quarante centimètres, mais on ne va pas commencer avec ça. 1/100ème, ça parait petit, mais c'est parce que les Gundam font 18 mètres dans la réalité.

"Dans la réalité" ?
Ouais.

Et ça prend combien de temps ?
Selon le soin que vous souhaitez y mettre, entre une heure et plusieurs jours. Clipser les pièces et coller les stickers. Ou faire pareil en collant les éléments qui ne bougent pas, ce qui ajoutera du temps de séchage. Ou peindre quelques détails, et compter le temps que la peinture sèche avant de passer la deuxième couche. Ou tout repeindre avec une couche de vernis. Ainsi de suite : c'est modulable selon votre expérience.

Et ça coûte cher ?
Une maquette de base coûte aux alentours de 20 euros.

Et le matos ?
On peut construire un modèle entier avec une pince coupante et un cutter. Même en ajoutant un pot de colle plastique, ça fait moins de dix euros d'outillage. Quant à la peinture, c'est pareil : quelques pots et pinceaux ou quelques Gundam Markers, ça coûte environ dix euros.

"Gundam Markers" ?
Une des grandes différences de méthodes entre les japounés et les occidentaux : là où nous utilisons des pinceaux, ils peignent leurs maquettes avec des feutres. Moins salissant, mais plus jetable.

Et c'est quoi la meilleure méthode ?
Il n'y en a pas, et c'est une des beautés du maquettisme : chacun fait comme bon lui semble pour obtenir un joli résultat. Cet article sert juste pour expliquer les bases pour découvrir le bousin.

Bon, on s'y met ?
Ouais. Allons acheter un peu de matos.

We make good team !


Mais c'est quoi tout ce bordel ?
Il faut bien comprendre qu'à part A, F et M, tout est facultatif pour faire un modèle en quelques heures sans ajouter de détails ou tomber dans l'overdose de soin. Vous n'avez pas besoin d'acheter tout ça !
A : La pince coupante. Le second outil le plus important. Elle sert à séparer grossièrement les pièces de leur support, comme celui qu'on voit au premier plan. Super important : il faut qu'elle soit coupante sur le côté extérieur, pas au milieu de la pince. Si vous comprenez pas, on réexpliquera plus bas.
B : Pinces à épiler, pour choper les petites pièces.

Pourquoi il y a deux pinces à épiler en B ?
Quand on me dit que j'ai de beaux sourcils, ce n'est pas par hasard. Continuons :
C : Des ciseaux à papier. Parce qu'on doit sortir les pièces de leurs sachets plastiques (N) ou découper d'éventuelles décalcomanies. Attention ! Lors de l'utilisation des ciseaux, demandez à votre papa ou votre maman de tenir les sachets et les décalcomanies.
D : Des mouchoirs en papier. Parce qu'il y a toujours des taches de colle ou de peinture à essuyer et parce que vous avez le rhume des foins.
E: Des cure-dents. Pour peindre les petits détails, gratter de la peinture ou manger du pop-corn.
F : Le cutter. L'outil le plus important, celui avec lequel on peut tout construire sans rien d'autre, alors choisissez-le avec soin. Déjà, ne prenez surtout pas de modèle à lame rétractable façon Nevada-tan (*) ; optez pour un scalpel, avec une vraie poignée et des lames qu'on peut remplacer quand elles sont émoussées. La petite malette en haut à gauche en contient de toutes les formes, mais c'est parce que je suis maniaque. Vous en trouverez dans toute boutique de fournitures artistiques, parce que ces étudiants en art sont toujours des émos qui n'arrivent pas à se trancher correctement les veines.
G : Une loupe. Parce que tenir une loupe vous donne l'air intellectuel et attire les femmes.

C'est vrai ?
Non. Contentez-vous de les traiter avec mépris pour qu'elles viennent à vous.

H : Du papier de verre, pour limer le rab' de plastoc qui résiste parfois au scalpel et à la pince coupante. A trouver dans un magasin de modélisme : le sachet ici présent est le préféré des fans de Gunpla : marque Tamiya (liste de revendeurs FR), contient deux feuilles de finesse 400, une en 1000 et une en 2000. Prenez n'importe quelle marque, mais demandez du bien fin pour les modèles réduits, quoi. Si vous n'avez pas envie de vous casser le cul avec ça, demandez à votre copine qu'elle vous prête une lime à ongles.

Et si je n'ai pas de copine ?
Achetez-en une.

Une lime à ongles ?
Non, une copine.

I : Il n'y a pas de I sur l'image. Vous êtes en train de lentement glisser vers une folie inéluctable. Arrêtez de lire cet article. Ne pensez pas que faire des maquettes d'otaque est une bonne chose. C'est comme la cigarette, Puyo Puyo ou la sodomie : il ne faut pas commencer afin de ne pas tomber accro.
J : Le pot de peinture standard, avec un cure-dents (E) pour déposer avec précision ou quand on est trop fauché pour s'acheter un petit pinceau.
K : Une gomme à papier. Pour effacer les traces de colle et de peinture qui résistent aux mouchoirs (D), mais inutile contre le rhume des foins.
L : Des Gundam Markers. Difficiles à trouver en France sans passer par le Net.
M : Un grand dessous de table cartonné (genre calendrier) pour pas abîmer votre beau bureau, parce que sinon votre maman ne sera pas contente.

La même maman que celle qui serait fière de voir que je suis doué de mes dix doigts ?
Non. Vous avez été adopté.

N : Les pièces de la maquette, toujours dans leur sachet. Mon conseil : quand vous les ouvrez (avec les ciseaux, C) pour découper une pièce, remettez-les dans leur sachet au lieu de jeter ce dernier.

Pourquoi ?
Pour ça :

boink


A moins de vouloir faire un concours de vitesse, bien des pièces resteront sur le bureau en attendant de servir. Et elles risquent de prendre la poussière, s'abîmer ou être maltraitées par ce con de chat qui est presque aussi otaque que moi.

O : Il n'y a pas de O non plus. Retenez votre esprit avant qu'il ne cède à la démence. Bandai distribue gratuitement ces machins à Japan Expo en ayant bien conscience qu'ils contaminent des innocents qui finissent par acheter d'autres modèles. C'est la vieille méthode du dealer : la première dose est gratuite.
P : Vous vous souvenez quand votre papa (adoptif) vous parlait du monstre sous votre bureau, si ancien que même la mort peut mourir, attendant que les étoiles soient propices, car n'est pas mort ce qui à jamais dort ? Il ne plaisantait pas.

Hors-champ : de la colle de modélisme. J'utilise celle-là. Vous pouvez aussi utiliser de l'émail, ça colle tout aussi bien. Pensez à prendre quelques pinces à linge pour bien tenir les pièces ensemble pendant que la colle sèche.



Bon, maintenant qu'on a l'outillage, allons choisir un Plamo ! Evidemment, commencez par trouver un modèle qui correspond à un anime que vous aimez, y'en a pour tous les goûts. Gundam, Neon Genesis Evangelion, Code Geass, et évidemment les jeux vidéo, avec Super Robo Taisen et leurs copains. Par contre, si vous êtes branché rétro avec du Grendizer/Goldorak et ses potes, vous allez avoir bien plus de mal à trouver votre bonheur. Demandez à vos boutiques du coin, ou pour le Net, passez par HLJ ou Nautilus ; pensez à laisser vos bons tuyaux dans les commentaires.
Ah, et comme d'habitude, pensez au HK ! Généralement, c'est fabriqué par Bandai, "Made In Japan", et sans un gramme de chinois écrit sur la boite. Par exemple, n'achetez pas chez Konci.



Au secours ! Il y a plein de marques et de notations sur les boites !

Ze healing leaves little time for ze killing


La boite de Gundam contient quelques infos : l'échelle (1/100ème), et la difficulté, selon les deux échelles, occidentale et japonaise :
- pour le Japon, c'est "HG" pour High Grade, à savoir l'idéal pour votre premier Plamo. Bandai a commencé à faire des "Speed Grade" toupourris et trofaciles, mais il y a aussi les First Grade (toupourri, trofacile), puis le HG qu'on voit là (standard, pour tout le monde), MG (Master Grade, ça commence à être ardu) et PG (Perfect Grade, pour les spécialistes). Cherchez donc du High Grade en 1/100ème, pas plus de 30 € pour le Net, 40€ pour une boutique (douanes et bénéfices, faut bien vivre).
- pour le reste du monde, c'est "Skill Level", pour une échelle de 1 à 7 (7 étant le plus difficile). Réservés au marché international, on ne trouve que des Gundam issus de séries largement distribuées hors Japon, à savoir Gundam Wing et Gundam Seed/Seed Destiny, avec des notices traduites. Ne vous fatiguez pas trop à en chercher : ce fut un flop commercial et Bandai n'en vend plus. Les Skill Level 1 à 2 sont des 1/144ème peu détaillés, où la peinture et la colle sont obligatoires pour avoir un résultat décent, avec une trentaine de pièces. Les Level 3 et 4 sont pareils, mais bien plus détaillés (110 pièces). Les 5 et 6 sont des High Grade en 1/100ème (140 pièces), et les 7 sont introuvables : des sortes de Master Grade à 280 pièces. Si vous en trouvez, prenez du 5 ou du 6.
Réponse alternative : allez lire le chapitre 13 (intitulé "Spring Smell", extrait) de Genshiken, trouvable dans le volume 3 édité chez Kurokawa. Puis allez lire le dossier sur les Plamo à la fin du livre, réalisé par le gentil Fabien.

Au secours ! Il n'y a rien marqué au sujet de la difficulté !
De deux choses l'une :
- C'est un Plamo de marque Bandai. A ce moment, on parle de "No Grade", échelle 1/100ème, comme c'est le cas de l'Eva-01 au dessus ou ce pack américain de deux Gunpla (*). Assimilable à du High Grade, vous pouvez en prendre sans problème.
- Ce n'est pas de marque Bandai, comme ces Demonbane fabriqués par Kotobukiya (*). Evitez d'en prendre pour votre premier Plamo, vu qu'ils sont souvent plus complexes qu'un High Grade de chez Bandai. Par exemple, avec les Demonbane, le collage est obligatoire sur certaines pièces.



Ca y est, vous avez vos outils et votre Plamo ? On ouvre le bousin !
Encore une fois : les conseils sur le collage, la peinture, le ponçage, c'est facultatif si vous êtes juste là pour monter un truc rapido. Vous n'avez pas besoin de suivre chacun de ces conseils et d'acheter chaque outil abordé. Allez, on y va.



La notice est en wapouné ! Il faut que je vous l'avoue, j'ai toujours fait semblant de parler japwanet, et je ne sais pas le lire ! Y'a plein de signes sataniques !

Voici la correspondance des symboles :

Mfff mmfff !


Pour les deux-trois trucs à expliquer : le point d'exclamation pour faire attention, vous en avez un exemple juste en-dessous, par exemple mettre une pièce dans le bon sens. "Au choix", c'est quand on vous propose de mettre un flingue ou un sabre laser dans la main. "Ca bouge", c'est pour bien indiquer qu'il faut pas coller. "A faire en premier/dernier", matez l'exemple en-dessous : vous voyez bien que A3 doit être placé après avoir placé G3 et PCC dans A2.

Comment bien découper une pièce ?
Selon les wapanets, on peut tout faire avec une pince coupante :

They're going to have to glue you back together... IN HELL !


L'idée étant de séparer la pièce de la planche en laissant du rab' de plastique, avant d'affiner la découpe dans un second temps.

Pourquoi sur cette explication, c'est une fille qui explique au garçon ?
Sûrement parce qu'elle raconte n'importe quoi - comme toutes les filles au monde qui, nous le rappelons, ne sont pas autorisées dans notre Quartier Général Super Secret sous la croûte terrestre. Bref, nous protestons pour la seconde étape : faites-la, mais avec un cutter. Quitte à faire tout un Plamo avec un seul instrument, préférez le scalpel à la pince coupante. Mais surtout, SURTOUT, n'oubliez pas les deux temps : d'abord, séparez la pièce de la grappe, puis retirez le surplus.

Un :

Gentlemen


Deux :

Boom, headshot !


Oh ! Il y a des stickers à coller !
Là encore, une règle à ne pas enfreindre : on ne les colle pas avec les doigts. Chopez-les et manipulez-les avec une pince à épiler, le scalpel, n'importe quoi, mais pas les doigts. La graisse résiduelle qui subsiste sur votre épiderme va détériorer la colle, donc non. A moins d'être un con ou un androïde, vos mains impures, souillées par les innombrables péchés que vous avez commis, ne pourront que détruire votre création ; il y a du sang qui ne se lave jamais.

Et comment savoir quel sticker va où ?
Facile :

A spy is sappin' mah sentry !


Notez que ces stickers sont de simples aplats de couleur, contrairement aux décalcomanies qui représentent généralement des écussons ou des logos. Autrement dit, si vous êtes d'humeur à peindre, je ne peux que vous recommander de laisser ces stickers sur leur planche et de sortir les pots de peinture ou les Gundam Markers.

Et pour coller ?
Je ne vais pas vous apprendre comment coller, quand même. N'en mettez pas partout, nettoyez le surplus avant qu'il ne sèche, ou poncez ce qui subsiste. Collez AVANT de peindre, bien sûr. N'oubliez pas de secouer le pot de colle avec autant de vigueur que la fois où vous avez dû babysitter votre petit cousin âgé de six mois. Pensez à utiliser des pinces à linge ou à coincer les pièces sous des bouquins pendant que ça sèche, comme quand vous faisiez des herbiers chez les Scouts d'Europe.

Et les Gundam Markers ?
Comme déjà écrit plus haut, ce sont donc des alternatives aux pots et aux pinceaux. Inconvénients : durs à trouver en France sans passer par le Net, ce qui leur donne parfois des prix fantaisistes. Avantages : faits pour le job, effaçables avec une gomme à crayon. Sérieusement : si vous faites des taches, vous pouvez les effacer en les gommant ou en grattant un peu - et ça, c'est bien. Agitez-les avant de vous en servir, appuyez un peu sur la mine (rétractable) et en avant la musique. Moi, je suis fan.

Ouin ! Pourquoi mes pièces ne se connectent pas correctement ? Regarde, il y a un gros espace disgracieux au milieu !

If god wanted you to live, He would not have created me !


Personne n'est parfait : certains embouts sont légèrement mal moulés. Comme le branchement se fait à l'intérieur de la pièce et est donc invisible de l'extérieur, on peut retailler un peu les pattes :

J'ai oublié personne ?


Et voilà ! Ca rentre parfaitement maintenant.

Sur les pièces, il y a des lignes creusées dans le plastique, qui représentent les plaques de métal ou les jointures de l'armure : on les appelle les "lignes de structure", et ça donne un super look quand on les accentue avec un peu de couleur.
C'est pas une question.

Ah, euh... Comment accentuer les lignes de structure ?
Il existe des Gundam Markers ou des feutres super fins pour faire ça, d'autres utilisent de la peinture diluée. HobbyForever a un super guide en la matière.

Mais hey, ils ont aussi un super guide pour les débutants ! Pourquoi tu t'es fatigué à en faire un, alors ?
Parce que toutes les questions au début, sur les Gunpla et les Plamo en général m'ont déjà été posées : tout le monde ne sait pas forcément ce qui l'attend dans le joli carton, ou même comment choisir ledit carton. J'ai essayé de m'adresser à celles et ceux qui n'ont même pas considéré faire un jour un de ces Plamo. En plus, c'est une occupation peu onéreuse, très otakiste, et qui peut être super gourmande en temps si on soigne son job.

Ou quand on écrit un dossier pour rien et qu'on finit par le poster avec une semaine de retard à trois heures du matin ?
Sortez de ma pelouse.

01 août 2008

Le Tiers-Beta, épisode 18 - Version française de 9Dragons

Episodes précédents : Lord of the Rings Online, Connect08, Fury, Ragnarok Online 2, Tabula Rasa, Newsletter de Metin2, Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Petit rappel : Acclaim, à l'instar d'Atari, n'est plus qu'un nom creux, une coquille vide. Après leur faillite, les propriétés intellectuelles de l'éditeur furent dispersées aux quatre coins du globe. Il y a même eu un collectif de joueurs qui voulait acquérir les pires, genre Turok, Dave Mirra ou les jumelles Olsen, pour mieux les garder dans un tiroir afin de préserver le monde d'une autre de ces horreurs. Comme le projet Shaq Fu, quoi. Vous ne connaissez pas ? Je résume : Shaq Fu étant le pire jeu de baston de l'histoire du jeu vidéo, des "libérateurs" veulent nettoyer la face du globe de cette horreur. Ils arpentent les magasins d'occasions, achètent les cartouches pour les caser dans un tiroir ou mieux, les détruire. Le but étant de rendre le jeu de plus en plus rare - faisant monter son argus et le rendant ainsi moins accessible pour ceux qui ignorent l'atrocité du produit - jusqu'à finalement rayer le jeu de la carte. Génial, non ?

Bref ! Acclaim a donc coulé corps et biens, mais quelques businessmen ont repris le nom et le logo pour faire leur compagnie de MMO. Ils ont eu un gros rush de pubs avec David-Perry-game-designer-de-Shiny qui pond un MMO avec l'aide d'anonymes, dont 99,99% (tout le monde sauf ces gens) n'auront qu'un nom dans la liste de crédits pour toute rémunération. Le reste du catalogue de l'éditeur consiste en une flopée de clones chinois si honteux qu'ils n'ont même pas été considérés pour un Tiers-Beta. Un MMORPG médiéval-fantastique, un MMORPG typé asiatique (hérésie : on trouve dans ce jeu un clan qui se nomme "Wu-Tang"), un clone de DDR jouable uniquement au clavier (il gère les tapis mais est humainement impossible ainsi), et deux jeux orientés pour les kids, garçons et (NE CLIQUEZ PAS SUR CE LIEN) filles. Et c'est là le pire : des jeux online orientés pour les enfants, avec des trucs achetables en option ? Je suis le seul à trouver ça incroyablement malsain ? Je veux dire, je ne suis pas un maniaque de l'interventionnisme, mais on sait déjà l'effet produit par les MMO sur le jeune mâle occidental adulte et vacciné : une longue descente vers l'absence de vie sociale et sexuelle. Alors comment peut-on autoriser la distribution de ces cigarettes à la fraise digitale, gratuitement et spécifiquement pour de petits cerveaux innocents ?

Bref, bis repetita. Le nouveau Acclaim n'est pas vraiment un poids lourd de la nouvelle industrie des MMO-gratuits-avec-de-la-monnaie-de-singe-à-acheter-avec-de-vrais-sous-pour-avoir-des-machins-virtuels, alors, à la manière de l'ancien Acclaim qui faisait des pirouettes marketing douteuses, ils se contentent de faire parler d'eux avec des méthodes éhontées. Par exemple :

une capture d'écran de texte au lieu de copypasta le texte ?

Assurer la traduction française d'un de leurs MMO par les joueurs en les payant avec leurs sous virtuels (pour acheter 1200 Acclaim Points, il faut compter 10 €). Qui a dit "pigeon" ? Vous oubliez le nombre de lignes de texte que ça représente ? Quand un éditeur s'en occupe, on a déjà droit à des résultats navrants, déjà exposés dans le Tiers-Beta avec LOL of the Rings Online ou surtout Archlol. Mais que va-t-il se passer quand ils vont confier la traduction d'un jeu pour ados à ce même public ? Quels sont ces "modérateurs" qui empêcheront les petits malins de mettre des références débiles à des pingouins micro-ondables et des chats longs ? Et quel succès est garanti à une initiative uniquement annoncée par newsletter, une méthode de communication assimilée à du spam ? Hey, n'en parlez pas à Factornews ou d'autres sites d'infos, manquerait plus que des gens s'inscrivent juste pour écrire des conneries ou assurer une trad de qualité, hein. Si vous voulez faire des traductions, je sais pas moi, faites du Naruto.

Tout le reste est du même tonneau. Au lieu d'embaucher des employés passionnés, l'Acclaim nouveau fait travailler sa clientèle en la payant avec des pièces en chocolat ? Il ira loin, ce petit.

30 juillet 2008

Mail

(édité chez Pika, premier volume tout frais sorti)

A l'époque du Club Dorothée, les animes qui faisaient un carton étaient toujours les mêmes : Dragon Ball, Ranma 1/2, Saint Seiya, et pour les filles, Sailor Moon. Sauf que tous les garçons prépubères ne zappaient pas immédiatement en voyant Usagi et ses copines, étrangement captivés qu'ils étaient par ces jambes de deux mètres et ces étranges séquences de transformation. Allez savoir ; peut-être que c'est à cause de Sailor Moon que les otaques français ne sont pas si allergiques au shojo que leurs homologues nippons.
Tous les épisodes se déroulaient de la même façon, avec une histoire entière bouclée à chaque fois :
- les méchants qui veulent voler l'énergie des humains devisent d'un plan machiavélique (faire une fausse classe prépa, un faux parc d'attractions, un faux club échangiste) ;
- coïncidence : ce jour-là, les Sailor Senshi décident d'occuper leur temps avec une activité qui correspond à celle créée par les méchants (oh, une nouvelle classe prépa/parc d'attractions/club échangiste vient d'ouvrir, allons y faire un tour) ;
- les Sailor Senshi découvrent le pot aux roses et se battent contre les méchants et se font invariablement défoncer le crâne, laissant libre cours aux fantasmes d'auteurs de doujinshi et de fanfics ;
- alors que tout semble perdu, le beau vengeur masqué débarque sur un air de flamenco et déstabilise les méchants en les attaquant non pas avec des éclairs à la con ou de la flotte, non pas avec un fusil de sniper, mais avec une rose rouge.
- du coup, Sailor Moon (ou Sailor Loli) porte le finish move et tout le monde est content. Sauf que maintenant qu'il n'y a plus de classe prépa/parc d'attractions/club échangiste, les Sailor Senshi se retrouvent fort désoeuvrées et vont tromper leur ennui en roulant des joints au pied de leur barre de HLM. Assises sur les escaliers, exhibant leurs fantastiques gambettes sous leurs jupes de lycéennes. Hmmm.

Mail, c'est un peu pareil. C'est l'histoire d'un exorciste qui s'occupe de fantômes contemporains, qui hantent un appart' ou une voiture, et c'est fait par l'auteur de Kurosagi. Donc ouais, ça n'a rien à voir avec la couverture en pixelart et avec le titre, au point que je me demande encore pourquoi ça s'appelle Mail. La narration est typique de l'horreur nipponne, façon films et bouquins du genre, avec évènements surnaturels qui surgissent soudainement dans la vie quotidienne, avec ses connards et ses existences merdiques. En fait, on est presque déçu que chaque chapitre se termine bien, tant on est habitué à avoir des fins avec les enfants qui se font bouffer les cheveux et les parents qui finissent avec une tumeur à la couille gauche. Ils sont cons, les parents ; personnellement, en cas de tumeur à la couille gauche, j'ai toujours 1) un couteau et 2) une couille droite de secours. Peut-être que c'est à cause du format "1 chapitre = 1 histoire" ; a-t-on le temps de faire peur au lecteur en une trentaine de pages en manga ? Difficile à dire, mais je doute que l'adage "les histoires les plus courtes sont les meilleures" s'adresse également à l'horreur. D'un coté, les scénarios restent intéressants, mais la trame, aussi rigide qu'un épisode de Sailor Moon, finit par rendre l'ensemble un peu coincé. On passe un bon moment avec ce manga, tout en réalisant que la lasserie ne va pas tarder à débarquer. L'auteur (ou son éditeur) en a conscience, vu que l'ensemble a duré trois volumes au Japon. Du coup, ça annule un peu ma critique sur la répétitivité du déroulement d'un chapitre si ces derniers s'annoncent si peu nombreux... Allez, je vous le conseille. Et peut-être que d'ici la fin de l'oeuvre, on saura pourquoi ça s'appelle Mail.

26 juillet 2008

Pendant ce temps : Chirurgie Plastique, épisode 3

(épisodes précédents)

Ainsi, durant le Quartier Libre, je n'osais même plus regarder cette colonne, de peur de tomber sur des articles meilleurs que les miens - et j'avais raison. J'ai donc passé la semaine à faire autre chose :



Pas de quoi hurler au génie face à ce tout petit Aegis Gundam tout simple, un No Grade en 1/144ème qu'on trouve au Japon pour 500 yens et que Bandai distribue gratuitement pendant Japan Expo (note pour moi-même : code couleur). J'ai eu une excellente discussion avec Nicolas Audibert, le responsable du business jouets de Bandai Europe, pour savoir comment ils en étaient arrivés à jeter au public des goodies d'une de leurs plus grosses licences. Grosso modo, malgré l'héritage de Goldorak, Gundam n'a jamais marché en France, les Gashapons ont une image de jouet cheap alors qu'il s'agit de petits joujous assez soignés, la limitation d'âge "à partir de 8 ans" sur les boites de maquettes était un peu trop jeune pour les parents, et même si Gundam Wing n'était pas vraiment la meilleure saga à diffuser sur M6, l'Amérique du Nord avait réagi très positivement face à cette dernière. Inversement, Saint Seiya vit toujours dans le coeur des fans qui achèteraient bien des figurines, sauf que les nippons ont laissé cette licence derrière eux depuis fort longtemps. Maintenant, ces maquettes font un peu office de Cheval de Troie, où l'otaque commencerait par monter quelques Gundams sur un coin de table avant de s'intéresser à la licence ; l'inverse des japonais, où l'anime distribué gratos à la télé pousse les fans à acheter des gadgets. Le monde à l'envers ; logique pour des antipodes géographiques.

Cliquez sur l'image pour voir ce qu'on trouve dans la boite de ces modèles tout simplets : trois pauvres planches d'une couleur unique, même pour le flingue. La couleur est obligatoire pour obtenir un résultat simplement correct, tout comme la colle. Je continue donc à me faire les dents sur des modèles simples en ajoutant à chaque fois un nouvel apprentissage (collage, peinture, lignes de structures...), et là, j'apprends que le 1/144ème, c'est naze par rapport au 1/100ème. Je veux dire : 12 centimètres contre 18, quoi.



Toujours pendant ce temps : vous avez peut-être remarqué que la barre de favoris à gauche a été un peu remixée. Le blog de cette flemmasse d'Erwan Cario laisse place à ses Ecrans, le cabinet du Docteur Lakav reste ouvert pendant les vacances, et Sama est ajouté pour pallier à l'absence (temporaire) de Blogchan. Note aux gentils lecteurs de Sama : les articles de mon site qui apparaissent sur cet aggrégateur sont uniquement ceux classés en Japanime. N'oubliez pas que l'éditotaku héberge également de nombreux textes sur les jeux vidéo. En parlant de ça...

... GamesForWindows devient gratuit, certes, et j'avais pensé célébrer cela en organisant quelques parties privées de jeux GFW. Sauf que voilà : l'écrasante majorité du catalogue multijoueur utilise son propre réseau en lieu et place de celui de Microsoft (World In Conflict = MassGate, Supreme Commander = GPG, etc), et les seuls jeux qui s'en servent sont Gears of War (bien plus populaire sur 360), Universe At War (de la RTS comme on n'en fait plus depuis SupCo et WiC, et c'est tant mieux), Halo 2 (dépassé), Kane and Lynch... C'est là qu'on comprend que cette gratuité est un geste à l'attention des développeurs, et non pas des joueurs. Tant pis.

Et demain soir : session IRC, comme chaque dimanche dès 21 heures. #editotaku@irc.worldnet.net, avec conneries, hentai et jeux vidéo.

24 juillet 2008

Résumé du Quartier Libre d'été

De retour au clavier en cette creuse période de vacances où plus personne ne lit le site, à l'exception de ceux qui lisent le site depuis leur boulot parce que le texte noir sur fond blanc ça donne l'impression qu'on a un document Word ouvert. Ou via un lecteur RSS, parce qu'il paraît que l'éditotaku commence à être censuré par certains filtres de contenu - on se demande bien pourquoi.

A l'intention de ceux qui débarquent : tous les articles postés la semaine dernière ont été rédigés par de gentils lecteurs à l'occasion d'une énième semaine "Quartier Libre", où un login public était proposé pour que vous puissiez publier vos propres textes/faire la pub de votre site web/dénoncer l'éditotaku à la Brigade des Moeurs après avoir posté des lolis. Pourquoi ? Parce que cette colonne fête ses six ans. Le tout sans filtrage, à l'égal de ma prose. Enfin, pas vraiment, vu que vous avez écrit des trucs bonnards. J'ouvrais mon Firefox et je tombais sans arrêt sur de nouveaux textes tous plus excellents les uns que les autres, alors j'éteignais l'écran avec les yeux embués. Le prochain Quartier Libre sera donc pour Noël. D'ici là, si vous venez de vous découvrir une fibre littéraire mais que vous avez la flemme de tenir un blog, Soviet Voice est là pour vous. C'est un blog communautaire tenu par des lecteurs de l'édito, où l'on obtient un compte sur simple demande. Comme le Quartier Libre, mais toute l'année et avec plus de conneries.

Bref ! Qu'est-ce que vous avez écrit de beau cette semaine ? On commence avec codak, un homme prudent qui a fait une copie de son article sur Alone In The Dark Wii (alors que tout le monde parle des versions PS360) sur son propre site, pour le jour où raton-laveur.net sera fermé par les conglomérats pharmaceutiques. Puis on a Amo, avec beaucoup de Wii et de Tony Taka, ce qui ne peut être mauvais, suivi de Nashi qui écrit sur les jeux musicaux. Le lendemain, Aer a rédigé l'article qui va bien sur Metal Gear Solid 4 (complétant mes textes sur la série) et répondant aux questions dans les commentaires. Après une crasse d'Arez, l'ANJoD (peudonyme abrégé pour pas faire peur aux lobbies du médicament) a également complété un manque de l'édito avec un texte sur Rule of Rose sur PS2. Fana enchaine avec une présentation du premier Phantasy Star - souvent oublié aux dépens de ses suites - et Maxobiwan critique tous les jeux WiiWare.
Tant de jeux vidéo ! Yuki corrige ça en écrivant sur Netrun-Mon, un anime positivement inconnu et barré, et ouvre la brèche pour les autres. Le grand (au sens propre) Torog de la team No-Xice, le seul fanzine que j'achète, présente Jojo's Bizarre Adventure par le menu, continuant la série des articles sur les mangasses tordus avant de passer le relais à TetraDavid sur Angel Densetsu. Toujours en japonais mais en normal, on trouve NiKi avec les bôgoss d'Initial D, Übel Blatt par Grimm, et la dose réglementaire de hentai assurée par Setsunael avec Resort Boin.
Enfin, une dernière dose de jeux vidéo : Garric avec Silent Hill 0rigins sur PSP et Smog ShadowSeth, ultra-fidèle au Quartier Libre depuis sa première édition en 2004, écrit systématiquement sur un jeu de stratégie - ici, Heroes of Might & Magic V : Tribes of the East. Puis il y a les pavés, les articles qui serviront de référence quand on cherchera une info. La grosse liste des jeux vidéo multijoueurs préférés par le canal IRC #editotaku@worldnet par Segfault/Ninjigen et son pote Manic, avec tout : Phantasy Star Online Blue Burst, Hordes, Team Fortress 2, Melty Blood et plein d'autres, y'en a pour tous les goûts. Alaeffar qui présente plusieurs doujin-games avec de jolies captures d'écran et là encore, tout le monde y trouve son compte : des jeux musicaux, d'horreur, hentai, shmups... Et pour finir, l'article que tout le monde a adoré : tout simplement le meilleur texte français sur la cyclopéenne série Touhou, signé nyoronyolo. Comme Torog qui dévoilait plus haut l'étendue de Jojo's Bizarre Adventure, nyo' explique comment une simple série de shoot'em'up est devenue une énorme franchise de la tendance moé. Même tonton Cormano l'a signalé sur son site. Boum.

Vous avez donc signé là un excellent Quartier Libre très pointu, avec moins de quantité pour cause d'absents en vacances, mais énormément de qualité. Encore une fois, j'espère que ceux qui ont écrit ont apprécié les réactions à leurs textes, et que ceux qui ont lu ont aimé voir d'autres plumes s'amuser avec l'éditotaku. Parce que le QL reste un cadeau pour vous tous, pour que vous puissiez corriger mes absences en écrivant sur ce que je survole et vous permettre de lire des textes d'autres personnes talentueuses. Merci à vous tous !

21 juillet 2008

Fin du quartier libre

Par Keul.

C'est sur cet article que se clôture le quartier libre. Vous pouvez toujours contacter raton-laveur si jamais vous avez un article intéressant à proposer, ou vous pouvez aller sur Soviet Voice.

Après un petit article sur l'Epitanime (tiens, j'avais oublié de publier cette photo), un gros article pour le quartier libre

Lire la suite...

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