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Je ne considère pas ma morve comme des crottes de nez, mais plutôt comme des fraises Tagada pour daltoniens

01 juin 2008

Joyeux Anniversaire, Nolife !





















28 mai 2008

En voyage



On se revoit à l'Epitanime ce week-end.



(roh la honte il a pompé sur le message d'il y a deux ans)

26 mai 2008

Engrenages

Alors là, grosse surprise.

Il y a deux ans, Canal Plus s'était attaqué frontalement à tf1, ses séries policières franchouillardes à la Navarro/Cordier/Julie Lescaut en conçevant Engrenages, soit 8 fois 52 minutes de vrai polar qui met pas à l'aise. En ce moment, la deuxième saison est en cours de diffusion, avec toujours le même principe : une intrigue principale avec des méchants recherchés par quelques personnages avec leur part d'ombre, tout ça. L'avocate arriviste (jouée par Audrey Fleurot, la deuxième plus belle rousse du PAF après Julie-Marie Parmentier), la fliquette dépassée, le procureur naïf - pensez à Boomtown. Le tout aéré par de petites affaires du quotidien, avec les femmes battues, les mythos et le reste.

Voilà pour le résumé à l'attention de ceux qui ne matent pas, soit l'intégralité du lectorat (vous). Si j'en parle, c'est parce que l'épisode 5, diffusé tout à l'heure, s'ouvre sur un ado, oreillettes d'iPod bouchonnées et armé d'un fusil qui fait un carton dans les rues parisiennes. Il ne tue personne, il ne fait que tirer sur des vitres. Sauf que voilà : le tout est filmé avec la caméra montée sur le fusil, nous donnant le point de vue de la ligne de mire. Ou plus précisément, comme dans un FPS, canon bien au milieu comme dans DooM. Quand les flics le maîtrisent, ils lui virent les oreillettes et la musique techno en fond sonore s'interrompt immédiatement, style "éveil brutal hors du fantasme".

Et là, on se met à soupirer lourdement, anticipant ce que la télé nous fait comprendre depuis des décennies : le jeune rendu violent par les jeux vidéo. Pendant le reste de l'épisode, le bonhomme dira un grand total de trois mots, pendant que les poulets enquêteront : élève moyen, sans histoires. Perquisition dans le domicile familial : à la porte de sa chambre, un tableau blanc. La maman explique que le fiston y écrit ce dont il a besoin afin qu'elle ne rentre pas - le procureur ironise en disant que c'est pas un fils, c'est un locataire. Hikkikomori, quoi. La chambre : quelques grosses armes blanches, genre lance et masse d'armes. Rôliste. Ordinateur protégé par mot de passe. Geek. Après avoir fait sauter la protection, le policier fouille "les conversations MSN", et constate qu'il est abonné "à plein de sites où ils parlent que de s'entretuer" - mon oreille se dresse quand il cite nommément Steam. A ce stade, je suis enfoncé au plus profond du canapé, anticipant la conclusion stéréotypée et inévitable.

Les flics trouvent des cartouches pour le fusil à pompe, mais il en manque quelques-unes. Ils trouvent un log de discussion, et retrouvent (en trois secondes chrono) le nom et l'adresse du parigot qui se cache derrière le pseudonyme. Perquisition bis, et ils tombent sur le machabée d'une jeune femme, farcie aux pruneaux qui manquaient dans la chambre du nolife cité plus haut. Comme ça pue, un flic ouvre la fenêtre, puis ils ramènent le jeune homme pour lui faire cracher le morceau, que lui et mademoiselle s'étaient rencontrés par le net, mais que la rencontre IRL s'était mal passée et qu'elle avait voulu tout arrêter, monsieur revenant aussi sec avec son gun avant d'aller faire du shoot dans la rue pour noyer son chagrin. Sauf que les flics n'ont pas le temps qu'il passe aux aveux, occupé qu'il est à profiter d'un moment d'inattention pour se jeter par la fenêtre ouverte quelques lignes plus haut. Affaire classée, la fliquette épiloguant sur le "gâchis" de ces deux jeunes vies.

Et c'est là que je réalise la grosse surprise de l'ouverture de ce texte.

C'est comme quand on passe sa vie à voir les mêmes films avec les mêmes séquences de hacking pourri, avant de tomber sur un exploit SSH et sniffing de ports dans Matrix Reloaded. Pour une fois, pour une seule fois, le droit à un traitement juste. Le garçon est un geek rôliste/FPS/nolife, mais il ne dévie pas (ne devient pas fou) à cause de cela. Ce n'est pas une cause ou une raison, mais une caractéristique, un signe distinctif. C'était un jeune geek, pas l'inverse ; un geek mort parce qu'il était jeune, pas l'inverse. L'histoire aurait été identique avec un porteur de survèt' à capuche ou une victime de la mode. Alors, pourquoi ont-ils choisi un geek ? Précisément parce que ça n'aurait rien changé, et parce qu'il s'agit de jeunes comme les autres, avec les mêmes espoirs et les mêmes tristesses. Ce n'est pas un stéréotype, et on y croit. Alors pour le coup, on est tellement étonné de ce traitement qu'on a du mal à y croire.

24 mai 2008

Tea for two (+ Epitanime 2008, encore)

(article écrit avec une forte dose d'allergènes surexcités dans le sang)




Oh, le joli mug ACME.

Vous vous souvenez de l'aveu éhonté du joueur PC qui n'avait jamais joué à un Civilization ? Variante : j'aime le thé, mais je n'y connais rien en la matière. Une sorte de philistin (avec un seul L) du thé. Je ne sais pas quand l'eau est assez chaude ou trop froide pour le boire. Je ne sais pas que sucrer le thé est un sacrilège. Je ne sais pas quand il faut retirer le sachet. Je ne sais pas différencier un bon thé d'un mauvais thé. Je ne sais pas quelle est la différence entre un thé, une infusion et une tisane. Mais j'en bois régulièrement, par remplacement du café que c'est tout amer et que ça salit les dents. Je me suis même inspiré d'une vieille recette qui remonte à l'époque lointaine où Megatokyo était encore sympa (2003), mais avec moins de sucre. Tout ce que j'ai, c'est une jolie théière qui fait tûûût quand ça bout, de vieux mugs et de nouvelles lunettes.

Mini Tiers-Beta sur Requiem Bloodymare, actuellement en open beta : je n'ai jamais réalisé aussi vite que j'avais affaire à un vulgaire clone de World of Warcraft, mais en plus gris. C'est véritablement et uniquement cela : World of Warcraft en gris. Déprimant.

Alors vous pensez bien que quand on m'offre des sachets de thé nippon trouvés à la Maison de la Culture du Japon à Paris, la seule chose qui traverse l'esprit est "Il faut aller à Paris pour aller au Japon ?". Tiens, en parlant de ça, est-ce que je dois encore vous rappeler que vous devez aller à Epitanime la semaine prochaine ? Non seulement parce qu'il y aura plein de gens que vous croisez dans cette colonne, sur IRC ou sur le reste du Net... mais aussi parce que si vous voulez me faire un bisou ou me passer à tabac, c'est l'occasion rêvée. Ne riez pas : lors d'Epitanime 2007, les No-Xice avaient carrément mis une affiche sur leur stand pour me trouver plus facilement - ils sont d'ailleurs de retour cette année. Comme le subconscient collectif est davantage habitué à voir ce genre de poster accompagné d'un "Wanted, dead or alive", l'appréhension est compréhensible - même si elle est infondée dans le cas présent.

Oh purée, je viens de voir que Range Murata fera aussi des dédicaces pendant les nocturnes.

Encore mieux : envie d'aller dans un restaurant et de voir votre repas gâché par un raton laveur en peluche qui parle avec la voix de Gollum ? Entre la journée et la nocturne du samedi 31 mai, vous êtes invités à (payer votre place dans) un gueuleton entre gens de l'Editotaku. L'an dernier, toute notre table était même partie sans payer parce qu'on avait trouvé un ver (vivant) dans un sushi à Keul. On va peut-être aménager un autre repas pour jeudi soir. Dimanche 25 mai, dès 21 heures, passez sur IRC (#editotaku@irc.worldnet.net) pour plus de détails. Ou bien, avec le moins de détails possible : ne venez pas manger avec moi.

Le thé, donc. Il a le goût des algues dans la soupe miso.

17 mai 2008

Assassin's Creed PC

Qu'est-ce qu'il y a, petite version PC d'Assassin's Creed ? Tu me renvoies au bureau de Windows parce que j'étais sur mon cheval ? Merci, comme ça je devrai te relancer et me retaper tes menus schizophrènes qui me font alterner souris et pad pour lancer une seule partie, et quand tu ne te plantes pas comme une merde lamentable, tu ne m'obliges pas à passer par 14 menus pour que je m'en aille. Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi, quand je te configure en 1920x1200, tu affiches en permanence deux barres noires en haut et en bas de mon écran ? Ah, c'est parce que je suis en 16/10e et que les versions console ne gèrent que le 16/9e, alors tu refuses d'afficher quelques pixels de plus ? En plus, tu es bien le premier jeu qui ne configure pas automatiquement ses boutons en détectant mon pad de Xbox 360.

Je n'ai même pas envie de parler du jeu, tu sais. A partir du moment où je suis apparu dans le bureau des assassins, j'ai réalisé que la seule issue était dans le toit. Ni porte ni fenêtre : le pauvre mec qui me parlait sans s'arrêter, planté derrière son comptoir, était tout simplement emmuré dans le bâtiment. Discrétion dans le meurtre ? Même si j'ai tous les Croisés de Jérusalem aux fesses, il me suffit d'attendre dix secondes dans une botte de foin pour avoir la paix. Gameplay ? Courir sur les toits et bourriner à l'épée. Scénario ? Des gens qui parlent sans qu'on puisse les couper, en me coinçant entre quelques murs invisibles pour que je ne perde rien du travail de l'animateur 3D.

Sérieusement, c'est absolument anachronique. Le jeu ne bougera pas d'un iota parce que vous n'avez pas parlé à Ducon qui vous tiendra la jambe pendant cinq bonnes minutes avant de vous envoyer tuer Machin qui agonisera en suivant à la lettre les lois des animes n°7 et 8. Comme dans ces jeux 8-bits où le mec super-important n'apparaissait pas parce que vous n'aviez pas parlé à chaque villageois (village qui va brûler, de toute façon). Une narration forcée, qu'on vous fait subir avec un entonnoir dans la gorge. Comment AC peut-il être aussi moderne dans son look et ses possibilités de mouvement, tout en étant aussi dépassé dans la narration d'un scénario qu'il tient absolument à conter, même auprès du plus impatient des joueurs ? De nos jours (vous savez, la next-gen, tout ça), on utilise la narration passive : le joueur a un droit à l'histoire, et non le devoir de l'écouter. Dans Super Mario Galaxy, vous pouvez rendre visite à Harmonie pour qu'elle sorte son gros livre, mais c'est facultatif. Dans Bioshock, vous pouvez écouter les bandes magnétiques, mais ce n'est pas obligé et ça ne vous empêche pas de jouer en même temps. Dans Half-Life², vous pouvez aperçevoir la coupure de presse sur la Guerre de Sept Heures dans le bureau d'Eli Vance - et si vous restez planté pendant quelques secondes, Eli vient vous en parler pour ajouter quelques infos au scénario, comme ça, gratos, cadeau de la maison. Même si HL² est infesté de rails de train qui vous rappellent que votre chemin est guidé par une main invisible (GMan ? Valve ?), il est paradoxalement bien moins dirigiste qu'Assassin's Creed et son bac à sable en papier mâché.

Oh, petite version PC d'Assassin's Creed ! Mais tu as un patch tout frais ! Qui retire le "rare" plantage quand je suis sur le canasson ! Installons cette rustine et relançons le... euh... Qu'as-tu fait de ma sauvegarde, version PC d'Assassin's Creed ? Ah, ton patch vient de la manger ? C'est étrange, il n'en parle pas dans son readme. Peut-être que tu l'as détruite ? Oui ? Hé bien, version PC d'Assassin's Creed, sache que tu viens de perdre la partie. Tu ne me parles plus, tu ne me regardes plus, tu dégages de mon ordi et tu vas jouer à la corde à sauter sur l'autoroute.



Demain soir : Session IRC à 21 heures, comme chaque dimanche sur #editotaku@irc.worldnet.net ! Ceux qui ont Nolife regarderont la surprise programmée à ce moment-là, et les gentils parisiens proposeront un bout de leur placard aux provinciaux qui passeront à la fin du mois pour l'Epitanime. Oh, et Firefox 3 RC1 !

15 mai 2008

Hokuto No Ken - L'Ere de Raoh



Mardi soir, j'étais une de ces avant-premières organisées par Kaze pour la sortie ciné du premier film des Shin Kyuseishu Densetsu - attendez, je recommence. Ken Le Survivant, vous vous souvenez ? Bon, il va y avoir 5 long-métrages sous forme de 3 films cinéma et 2 OAV, qui racontent à nouveau l'histoire de Ken et ses potes. C'est Kaze qui a les droits, et ça n'a rien à voir avec les 3 OAV sorties il y a quelques années qu'on peut trouver chez Mabell.

C'est bon de rappeler les grandes lignes, tant ceusses qui ont vu Ken viennent de tous horizons, tant la série a eu un large public au fur et à mesure de son existence mouvementée. Le manga que tu te demandes comment ils ont pu en faire un anime avec 152 épisodes, comment les français ont pu en acheter les droits ou comment son doublage délirant a pu lui donner un tel statut culte (*), comment Kaze a pu prendre la peine de sortir ça au cinoche chez nous.

Croyez-vous sincèrement que la salle était pleine d'otaques ? Détrompez-vous. Un otaque respecte le film au point de ne pas prendre de pop-corn dans la salle, sauf si ce dernier est fait pour ça. Un otaque n'oublie pas d'éteindre son fucking téléphone portable. Un otaque ne rigole pas quand le sous-titrage fait dire "Hé, connard" à Kenshiro.

En fait, tout tient dans la dernière question : pourquoi Kaze se casse les burnes à sortir ça en salles si c'est pour dupliquer autant de copies que j'ai de doigts et avec une qualité plus que moyenne. Ils font ça à chaque fois : les Death Note, Origine, Appleseed et autres sorties ciné par Kaze (seul éditeur à tenter ça) ont tous eu un traitement clandestin. Alors, pourquoi ? Facile : affaire de réputation. Les Inrocks, Télérama, Chronic'Art et tout le reste de la presse "pour ceux qui ne sont pas otakus" n'ont rien à foutre des sorties DVD de notre petit monde, à l'instar des autres niches geek comme les comics US, les films d'horreur ou les jeux de rôle. Mais si on leur colle une ligne dans un tableau qu'ils lisent, comme les sorties ciné ou le Datalib, là, ils en parleront. C'est une de seules façons d'atteindre des médias qui autrement n'accorderaient pas la moindre attention à Kaze, qui se fout de perdre de l'argent en vendant trois pauvres tickets de ciné aux quelques clampins qui iront mater ce qu'ils ont déjà vu sur le net avec un grand écran, pourvu qu'AlloCiné en parle. Kaze doit être le plus riche éditeur français de japanime, ils en sont pas à trois pelloches et quelques mangas distribués gratuitement à l'entrée des salles. Sans un peu de pub, j'aurais été seul dans la salle, comme pour Innocence.

Oui, car ils offraient des posters et des mangas avant la projection, et proposaient Appleseed en seconde partie de soirée. Lui aussi a une pellicule pourrie avec un transfert dégueulasse qui donne l'impression de mater une OAV avec un mauvais son.

L'Ere de Raoh, donc, raconte une histoire complètement différente avec les mêmes persos. Ou plus précisément, raconte une facette très précise de la légende du Hokuto, sans s'inquiéter de la chronologie des évènements ou des personnages qui n'ont pas de rapport direct. Là, on a droit au combat contre le grand méchant Souther, avec sa pyramide pas terminée et son aveugle qui fait du Nanto. Raoh et Toki font tapisserie, après tout les films et OAV suivants leur seront consacrés. Ken ne cherche pas Julia (elle aura son OAV dédiée), la petite Lynn n'est pas muette, bref, on attaque direct la viande sans passer par l'apéro. Même en connaissant l'oeuvre originale, on est un peu perdu, parce que l'histoire se concentre sur un point très précis et parce que la narration est quelque peu décousue. Y'a même une scène pompée sur le Secret des Poignards Volants, c'est dire. En prime, un nouveau perso apparaît - une gonzesse dessinée pour l'occasion par Tsukasa Hojo, le grand ami de Buronson. On entend un bout de You Wa Shock, on a droit aux traditionnels "il te reste 3 secondes à vivre" ou" tu ne le sais pas mais tu es déjà mort". Mais surtout, l'ensemble des héros est incroyablement gar. Ca verse des larmes d'homme quand y'en a un qui meurt, ça se sacrifie pour nos péchés en faisant pleurer Raptor Jesus lui-même, ça affiche une caramaderie à l'épreuve des flammes, de l'atome ou de la mort. Techniquement, c'est assez proche des OAV de Shin Hokuto No Ken, mais avec moins d'images de synthèse - et de Gackt en générique de fin.

Editorétro : l'article écrit en 2004 sur le film US de Hokuto No Ken.

Et hop, comme prévu, je taille un article entier autour de la projection au lieu de parler du film proprement dit. Faut-il aller le voir ? Bah, la question ne se pose même pas, tant la plupart des cinés l'ont déjà retiré de leur programmation après une seule séance. C'était le cas de ma salle, où cette "avant-première" n'était guère qu'une avance sur les autres salles qui l'ont passé mercredi, mais une seule fois aussi, faut pas déconner. Dans le meilleur des cas, il restera une semaine en exploitation, alors bon... Seuls les mégafans seront contents de voir une narration innovante sur des évènements qui'ls connaissent sur le bout des doigts, mais ils seront déçus de constater que les autres spectateurs attendront un "hokuto à pain" ou un "nanto de fourrure" qui n'arrivera pas dans le sous-titrage. Restez à la maison et profitez d'un autre avantage d'une sortie ciné : dans un an, il passera à la télé.

09 mai 2008

No Moar Heroes (+ Epitanime 2008)

 


Extrait du fabuleux manuel d'utilisation de No More Heroes. Jeu édité par Rising Star Games, mais les gens continuent à dire dans les magasins "ouais, y'a que Capcom pour sortir un truc aussi barré". Car même si ce n'est pas écrit sur la jaquette, il s'agit du nouveau titre de Grasshopper "Killer7" Manufacture, distribué par Capcom. Faut croire qu'ils en ont eu marre des concepts hallucinés de Suda 51, réalisateur de ces jeux, et qu'ils l'ont laissé partir chez un autre éditeur plutôt que de prolonger le débat.

 

 

 

 


Killer7 était un jeu humiliant - dans le sens que vous étiez humilié. Non, tu ne sauves pas le monde, non, tu n'est pas un tueur à gages d'élite, non, tu n'iras pas voir ce qu'il y a derrière cette porte, parce que tu n'est qu'une pauvre merde de joueur de jeux vidéo qui n'est bon qu'à appuyer sur des boutons quand on te le demande. Rien de plus. Et on va te le faire comprendre en te faisant appuyer sur des boutons, tout plein de boutons. Ou en ne te laissant atteindre le point faible quand il réajuste sa cravate. Pauvre merde, tu ne mérites pas mieux que ça. Killer7 a laissé une forte empreinte sur les rares personnes qui y ont joué, mais maintenant que j'y pense, peut-être que c'était juste parce qu'ils étaient masochistes.

 

 

 

 

 


Ainsi, la jaquette de NMH ne précise pas que c'est "par les auteurs de Killer7". Par contre, le héros est présenté en ces termes : "TUEUR A GAGES OTAKU". Ouais. A la fin de la première mission, il affiche un poster d'anime (fictif, genre trio de mahou shojo lolis en tenue assez légère) en s'exclamant un "MOE~"que le sous-titrage français laisse tel quel. Le scénar', rapido : le bonhomme tue par hasard le 11ème meilleur tueur à gages du coin, ce qui lui donne automatiquement ce titre, et il entreprend de se faire les dix autres en notre compagnie. Là, j'en suis encore au début, vu que je suis classé 8ème.

Chacun de ces combats est payant, et il faut gagner son fric en accomplissant des missions particulièrement débiles : tondre des pelouses, ramasser des ordures, cueillir des noix de coco... En plus, on peut acheter de nouvelles armes ou de nouvelles fringues dans des boutiques qui passent Heavenly Star en fond sonore. C'est marrant et ça détend l'atmosphère, mais ça ne paie pas son homme. Alors, il y a des missions d'assassinat, qui vous rendent riche et vous permettent de vous entraîner pour le prochain combat officiel.

Et c'est ça qu'il y a quelque chose qui m'énerve au plus haut point. Juste ça, là, les missions d'assassinat.

Alors voilà. Certaines de ces missions vous mettent face à une trentaine d'ennemis, à éliminer dans de grandes giclées noires (rouges si vous avez la version US). Sauf que vous avez 60 secondes pour y arriver. Si vous échouez, la mission est annulée et vous ne pouvez pas la recommencer. Si vous y arrivez, ben vous vous êtes amusé pendant, euh, 60 secondes. Variante : des tonnes d'ennemis vous attaquent et vous devez survivre pendant quatre minutes. Mieux ? Est-ce que je vous ai dit que malgré votre équipement, votre entraînement, les stats de votre perso, vous vous retrouvez obligatoirement avec un seul point de vie ? Bien évidemment, si un ennemi vous éternue dessus, mission annulée et pas possible de la recommencer. Ca, c'est du fun en barres, n'est-ce pas ?

La presse a allumé NMH pour sa ville, où l'on erre en moto pour atteindre la prochaine mission ou le prochain magasin. Ces passages sont absolument inutiles, remplaçant fort mal un simple menu pour choisir sa prochaine destination, puisqu'il n'y a quasiment rien à faire dans le patelin. Ils sont surtout mal réalisés : le lecteur DVD de la Wii râle comme c'est pas permis, on a des ralentissements pires que dans GTA IV, les voitures et les piétons sont des robots sans réaction. Un autre jeu avait fait exactement la même erreur : Head Hunter sur Dreamcast, son second opus sur PS2/Xbox étant d'ailleurs amputé de ces voyages en moto. Ca ne m'a pas dérangé, pensant que c'était pour donner un léger emballage à la ville pourrie de Santa Destroy. Et connaissant les essais vidéoludiques passés de Suda 51, ça sonnait presque comme une parodie à tous les GTA-like de la création, à l'instar des missions "tondeuse à gazon" se moquant des jeux qui vous font faire ça le plus sérieusement du monde (je ne pensais pas à Shenmue).

Du coup, on est en droit de penser que ces missions à 1 minute ou à 1 HP sont volontairement frustrantes. Que Travis Touchdown - tel est le nom du héros - vit une existence pourrie dont il ne se libère que lors de ces combats payants mais jouissifs. Pas besoin qu'il le répète avant chacun d'entre eux pour qu'on le réalise, tant nous aussi on prend notre pied. Par exemple, le combat contre le numéro 8 (sur le manuel d'utilisation scanné plus haut, c'est Shinobu) est peut-être le moment le plus jouissif que m'a offert la Wii. Quand il faut dégainer casser du méchant, je me lève devant l'écran. Difficile, nerveux, adulte, bourré d'influences cinématographiques assumées. Même l'écran de game over est surprenant. No Moar Heroes est amusant, mais seulement quand il souhaite que vous vous amusiez, soit 51% du temps.



Convention Epitanime 2008

C'est pas tout ça, mais c'est à la fin du mois. Et si vous avez une prévente, Kaze vous offre un dévédé. Alors, même si c'est pas dans le béton pour tout le monde et en-dehors de la peluche débile mais mignonne, qui sera là ? Aux dernières nouvelles, nous aurons Sushi-Prod', Axel Terizaki et son armée de maids, pas mal des auteurs de SovietVoice dont Garric, Arez et Poshu, Goldy et sa caméra, Range Murata (copain de Yoshitoshi ABe) et ses jolis livres, J.M. Ken Niimura... Exelen tout juste revenue en France vient d'annoncer qu'elle sera également présente - et je ne sais pas pour vous, mais dans mon cahier, une demoiselle qui nous parle de l'île de Zelda ou Gundam Town a automatiquement droit à trois cunnilingus gratuits - par article. Il y aura aussi QCTX, Kypper, Corti, Valderonce, FFenril, S3phy, mt-i, Jashugan, Nemo, Ninjigen, cdt, une bonne tranche de la team Editotaku et plein d'autres personnes qui n'ont pas de site internet et je m'y perds un peu dans tous ces tags href. Si vous n'êtes pas listé (ou que vous êtes sur Blogchan mais que vous n'avez pas annoncé vos intentions), laissez un commentaire que je vous ajoute, écrivez-le sur votre blurg ou passez dimanche soir sur la session IRC, en plus ça fera du bien à votre classement sur les moteurs de recherche. Prévoyez vos Nintendo DS et des heures de sommeil en amont, le seul truc qui m'encourage à rester encore en vie jusqu'à l'année prochaine est pour bientôt.

 

 

05 mai 2008

Iron Man

(évitez le premier paragraphe, c'est du 36 15 ma vie)

Je l'écris régulièrement : pas mal d'otaques qui restent trop longtemps dans leur passion finissent par être blasés. Frustrés. Aigris. Utilisez le mot que vous voulez, toujours est-il que les symptômes sont les mêmes : une détestation de tout ce qui est récent ("toutes les nouvelles consoles sont à chier"), le refus de comprendre l'humour d'un anime pour ados, et un esprit éternellement insatisfait qui aura plus d'aisance à descendre tout ce qu'il n'aime pas, soit 101% de l'industrie. Bien évidemment, ce spécimen n'est pas propre aux otakus, tant on les trouve dans toutes les strates de la culture geek - sauf qu'il n'y a que chez nous que l'aigri/blasé/frustré finit par se demander qui est le travesti parmi ces maids (je pense que c'est Tsukasa).Ce que j'écris encore plus régulièrement, c'est que je suis terrorisé à l'idée de devenir comme ça. Le problème, c'est que quand je discute avec des lecteurs, il y en a qui me considèrent comme étant déjà aigri. Tant pis.

Braiffe. Qui connait Iron Man ? A coté de Spidey, des X-Men, Bats' et les autres, c'est du chiqué. A la limite, y'a son pote War Machin(e) qui est dans Marvel VS Capcom, même qu'avec un cheat code chiant à entrer on peut jouer avec War Machine Gold qui existe même pas dans les comics, je suis sûr que c'est un palette swap foiré pour faire Iron Man. Marvel râcle ses fonds de tiroir, après nous avoir fait subir Daredevil (frappé de la malédiction du "Frank Miller au cinéma", levée par Rodriguez avec Sin City) ou Hulk, film de commande s'il en est auprès d'Ang Lee qui n'en demandait pas tant. Mais au moins, ces super-héros, moins connus du grand public, ont également une histoire autrement plus facile à résumer en deux heures que les poids lourds du milieu.

Pensez à rester jusqu'à la fin du générique.

Peut-être que c'est cela qui tourne en faveur de ce film : Iron Man est une bédé qui a déjà été réactualisée, Tony Stark étant forcé de construire son armure durant le conflit vietnamien/irakien/afghan, selon les époques de publication. Même s'il a commencé par casser du coco, la version papier vit avec son temps, contrairement à un Cap Am' ou Thor qui auront besoin d'un sérieux coup de polish façon XXème siècle. Surtout que le film d'Iron Man est tellement à jour que Tony y fait son coming-out, annonciateur d'une bonne guerre civile comme on les aime.

Mais comme les comics, c'est pas le thème de cette colonne, je laisse l'analyse de fond à tonton Kamui quand ce dernier écrira sa critique. Restons simples : je n'aime pas Robert Downey Junior, mais j'ai adoré son interprétation de Tony Stark. Gwyneth Paltrow avait beau être là pour payer ses factures, elle est parfaite. Voilà, on en oublie qui sont les acteurs. L'armure, l'humour pas potache et pas exagéré, tout passe. Tout au plus, on peut déplorer le traitement grand public propret, mais hey, on paie pour ce qu'on a et c'est un summer movie, hein. C'est vraiment résumable par cela : propre, qui reste dans le passage piéton, carré, aucune prise de risque, qui sent bon derrière les oreilles. Une adaptation correcte qui ne prend aucun risque mais qui remplit sa mission de présenter Tony et ses potes aux profanes tout en amusant la gallerie. Voila : c'est pas pour dire, mais après s'être tapé les atroces Fantastiques, Elektra et j'en passe, c'est super agréable de voir un film de super-héros qui tourne (super) rondement. Et au moins, ça fait office de self-checkup pour s'assurer que je ne suis pas aigri.

03 mai 2008

Dossier Canard PC : Est-il possible de jouer sous Linux ? (suite)



Non, ce n'est pas possible.

(premier épisode, qui date du numéro précédent)



Pendant ce temps : n'oubliez pas, nous sommes en plein week-end de Team Fortress 2 gratuit pour tous ! Et demain soir, session IRC gratuite pour tous aussi, à 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net !

30 avril 2008

Le match du jour : Nutella Français VS Nutella Italien



On en avait parlé la semaine dernière, Poshu m'a offert un pot de pâte à tartiner transalpin (j'ai toujours voulu écrire "transalpin"). Alors, même si le week-end fut bien chargé (ranger mes Pif Gadget par ordre chronologique, regarder de la peinture en train de sécher, aller aux putes), nous avons trouvé le temps de faire un comparatif entre les deux versions. Un ouikend autrement plus lucratif que celui dont nous sortons, vous en conviendrez (cette phrase est un sous-entendu). Surtout que Kraken a demandé les résultats de ce match dans les commentaires, alors en avant.

Preuve qu'Arte est la meilleure chaine de télé du monde après Nolife : ils se sont essayés au même comparatif entre Nutella français et allemand.

Si vous êtes en train de vous demander l'utilité de la chose, c'est que vous n'avez pas lu mon vieux dossier sur le Nutella. Je résume rapidement : pour s'adapter à chaque marché, Ferrero pousse le vice jusqu'à adapter le Nutella à chaque pays. Par exemple, il est plus tendre en Allemagne, parce que les teutons préfèrent les toasts friables au pain pour faire leurs tartines ; si le Nutella était trop ferme, y'aurait des miettes partout dans la cuisine. Ou l'inverse, je sais plus. C'est beau, l'amitié entre les peuples.

Le saviez-vous ? Crossnaab est plus fort que vous à Team Fortress 2.

Le banc d'essai était donc composé de 3 otaques (Poshu, Goldy et moi-même). On a fait deux tartines de Nut' pour chaque surface de test (pain de mie, baguette, DVD-R vierge simple couche), avant de s'envoyer le tout dans la gueule.

Premier constat sur la photo : la couleur est quasi-identique. En fait, il nous a fallu un de ces étalonneurs pour écrans afin de constater une très légère teinte plus claire chez l'Italien. Etiquettte : bien évidemment, la recette et les ingrédients sont les mêmes, mais à l'instar d'autres produits célèbres, la recette est un secret industriel. Le saviez-vous ? Ferrero utilise une catégorie de noisette bien particulière, et en achète le stock mondial. Ainsi, même si la méthode de fabrication est copiée, le goût reste caractéristique.

Le goût, donc. Là, on a l'avantage d'avoir un diabétique dans les testeurs. Un diabétique fumeur, mais bon. Et con avec ça : quand il a arrêté de fumer, il a essayé de contrebalancer l'addiction en se mettant à bouffer des bonbons, déclenchant une crist d'hyperglycémie. Notre diabétique fumeur et con a immédiatement confirmé les impressions des autres testeurs : le Nutella italien est bien plus sucré. Tellement sucré que ça en gâche presque le chocolat et la noisette... surtout que la noisette y est davantage présente. C'est la balance principale sur laquelle joue Ferrero : l'équilibre chocolat/noisette est la principale variable à être retouchée d'un pays à l'autre. Donc là, noisette++.

Au final : est-ce que nous lâcherions le Nut' local pour la version "native" ? Aucun de nous n'a pu répondre oui. En fait, j'ai carrément eu l'impression de goûter une version "junior" du Nutella ciblée pour les gamins, dont le petit cerveau submergé par le fix de sucre pur cèderait à vie à la pâte chocolatée. Peut-être que notre version est orientée plus largement, que les "grandes personnes" françaises y sont davantage accro. En tout cas, je le garde.



Ce week-end : vous n'avez pas Steam ? Téléchargez-le. Vous avez Steam ? Rejoignez la team Editotaku : ce week-end, de vendredi à dimanche, Team Fortress 2 est gratuit. Les gentils Rafal nous font l'honneur de leur serveur de jeu, où nous saurons vous recevoir pour jouer ensemble. N'oubliez pas de feuilleter les guides de l'équipe à l'usage des novices, des pyros, des espions et des medics. Cette nuit, à trois heures du matin, nous étions parmi les premiers à télécharger la mise à jour ; ce week-end, on en profitera ensemble, et ça se terminera avec la session IRC hebdomadaire, dimanche à 21 heures (#editotaku@irc.worldnet.net).

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