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You are a super player ! (Burning Force sur Mega Drive)

11 novembre 2007

Un petit mot sur la version PC de Gears of War

J'ai pas de 360, et non, je n'y ai pas joué plus que ça. Donc je découvre le jeu sur pécé. Epic sort UT3 à la fin du mois (et je suis pas bien pressé), édité chez Midway, et donc là, Gears of War sort de chez Microsoft. Initiative Games For Windows oblige, on a donc droit à l'intégration XboxLive pour PC, censée concurrencer Xfire ou Steam Community. C'est pas trop mal foutu (on appuie sur Home ou le bouton central du pad 360), le multijoueur et autres fonctions que les joueurs PC considèrent comme gratuites le sont effectivement - on sent qu'Epic a fait pression pour limiter la mercantilité de Microsoft. Y'a quand même quelques aberrations (antialiasing exclusif à Vista), mais ça va - et bien sûr, notre UnrealEd d'amour est présent. Quelques trucs très bien faits : on peut passer complètement à la volée entre clavier-souris et pad 360. J'appuie sur le clavier, l'affichage à l'écran indique les touches correspondantes ; j'appuie sur le pad, tout se met immédiatement à jour. C'est bourgeois, je vous l'accorde, mais c'est soigné. Par contre, pas de coop sur le même ordi (on passe par LAN ou Internet).

Utilisez le paramètre "-nostartupmovie" pour éjecter les logos obligatoires au lancement du jeu

Par contre, il y a quelque chose qui me fait sérieusement couiner : le disque n'est pas multilingue. Il l'était sur 360, mais pas sur PC - la faute à pas de place sur un disque DVD9 rempli à 7,4 Go, sans doute. Pas assez pour les cinq langues principales en Europe, alors il n'y a que du francais dans une boite où il y a écrit "Fontionnalités" (sic) sur la jaquette. Et voilà qu'avec un grand soupir, je me retrouve à télécharger l'ISO britannique d'un pote qui a été assez intelligent pour l'acheter 15 € moins cher sur play.com... Ca me gonfle ; quand on achète un film, on a tous les langages possibles, mais pour les jeux vidéo, c'est encore un luxe. Je sais, c'est une complainte de geek, mais vous voilà prévenus.



Présentement (québécois ça), nous avons l'habituelle session IRC du dimanche soir sur #editotaku@irc.worldnet.net, où nous assisterons ensemble à la fin du Grand Tournoi des Maids, un défi stupide lancé à cause de ce même canal IRC. Le debriefing suivra demain, tant ce fut amusant ; pensez à voter si vous ne l'avez pas déjà fait.
Une fois cette guéguerre terminée, nous ne saurons rester en paix, puisque le clan RaFaL du même Axel Terizaki a lancé un défi sur Team Fortress 2 au clan Editotaku. En plus, ça vous permettra de débloquer le Succès pour jouer avec 7 de ses potes. Si vous en êtes, bippez-moi sur Steam, on va tenter de faire un premier match la semaine prochaine avant le week-end.

08 novembre 2007

Meilleure page de manga de la semaine - Kimikiss

Voici la meilleure page de manga aperçue cette semaine. C'est extrait de Kimikiss, adapté du jeu vidéo, qui a droit à une version animée qui commence à être diffusée. Le perso principal aide la demoiselle sportive à accomplir son rêve de devenir professionnelle, et cette dernière le remercie par un baiser. Admirez !



Si vous avez entendu un craquement dans votre crâne, c'est normal ; vous n'avez pas l'habitude du moé ou vous avez oublié ce sentiment depuis que Ken "Love Hina" Akamatsu fait de la merde ou que Masakazu "Video Girl Ai" Katsura a laissé tomber les amourettes de collégiennes pour faire Zetman.

Analyse. La fille était donc en train d'arroser, et en mettant le tuyau dans son dos, le jet fait un joli arc-en-ciel. Il fait surtout la plus belle métaphore éjaculatoire que j'ai vu depuis un bon moment ! Pile dans l'axe du mec, et même la forme est au poil. Ca me rappelle cette scène uro de Yakin Byoutou où il y avait également un arc-en-ciel. Des analogies pareilles, on en voit régulièrement, mais cette combinaison, ajoutée à l'adorable ambiance de la scène, en fait aisément la meilleure chose vue cette semaine. J'ai aussi trouvé la meilleure page de manga de l'année, mais ça attendra les Tanuki Awards le mois prochain.



Pendant ce temps, Nolife en reportage à la Chibi Japan Expo :











J'essuie une larme furtive. Les habitués de cette colonne sont déjà au courant de ma croisade contre le HK, mais petit rappel pour les plus récents. Là, le stand où se promène Suzuka ? Je vous parie mes couilles sur la table que c'est celui de New City Games. Vous savez, tous les CD d'animes et de J-Pop à 10 ou 15 € que vous voyez dans la mangathèque moyenne ? Les coffrets "import" de DVD avec 13 ou 26 épisodes dans une boite ? Contrefaçons. Mal imprimées, mal réalisées, illégales. Le fan qui les achète au lieu de pomper des MP3, en croyant qu'il contribue à faire tourner un cycle vertueux rémunérant éditeurs et auteurs pour leur labeur, se fait pénétrer. Il ne fait qu'alimenter un circuit mafieux complètement tabou : les fans n'en parlent pas de peur d'apprendre que leur "collection" est bidon ou de vexer leurs potes avec une remarque similaire, et les magasins qui alimentent leur stock chez Konci, New City Games ou One Shot Manga le font 1) par ignorance, 2) par escroquerie, 3) par flemme de chercher un vrai fournisseur et d'expliquer aux clients la différence de prix.
C'est logique, aussi : on dénomme "otaku" le premier téléchargeur de trucs japonais qui mate des animes sur Dailymotion, alors comment espérer que le fan moyen s'y connait assez pour ne pas se faire arnaquer ? Les méchants vendeurs voient ce peuple de narutards comme une cible facile à berner, alors pourquoi se priver ? Mais quand même, en cette période de politiques policières aux résultats chiffrés, je ne comprends toujours pas pourquoi la répression des fraudes ne s'intéresse pas de plus près à notre petit monde. Okay, ils font une descente tous les six mois à Konci, mais ils pourraient se faire l'équivalent d'un mois de saisies en visitant une convention sur le Japon. Comparé aux autres hobbies, la contrefaçon de CD et DVD de japanime est omniprésente en France ; vous trouvez souvent des bootlegs de groupes ou de films occidentaux dans des boutiques ayant pignon sur rue ? Dans les magasins de CD ou de DVD, les vendeurs s'y connaissent et n'essaient pas d'entuber des clients qu'ils savent connaisseurs. Ce n'est pas notre cas : on a les commerces qu'on mérite.

07 novembre 2007

Chirurgie plastique

(épisode précédent, épisode suivant)

Il est quatre heures du matin, alors minimum syndical :







C'est donc le Legend Gundam tiré de Gundam Seed Destiny en 1/100e, Clear Color Version (plastique transparent), brut d'assemblage. En fait, je vais expérimenter avec ces kits afin d'aborder le prochain (je veux une Eva !) d'une main sûre. Mais voilà : plastoc transparent oblige, impossible de peindre le moindre détail, et à moins d'utiliser du vernis émail en guise de colle (non mat ; c'est le pot à coté), pas de consolidation possible. Même en utilisant du papier de verre super fin (le sachet de Tamiya 400, 600 et 1000 qu'on voit aussi sur le cliché), on ne peut pas vraiment retirer les marques de grappes sur certaines pièces. Bref, n'essayez pas ça chez vous.

Vécu : l'épisode 5 de Keroro Gunsou (ne cliquez pas sur ce lien, ça passe sur Télétoon - édité par Rouge Citron Productions, dont le site web ne marche plus). Parti acheter une maquette Gundam, Keroro apprend que le magasin de jouets va bientôt fermer et tente d'empêcher cela. De mon coté en quête des outils cités plus haut, le vendeur avait la même bouille que celui de Keroro et tenait le même discours mélancolique. Il ne proposait plus que des miniatures à une clientèle quadragénaire, les rares maquettes ne se vendant plus parce que "les jeunes d'aujourd'hui jouent aux jeux électroniques". Je comprends pourquoi Keroro est considéré comme le dieu des maquettistes, tant son émouvant discours mérite le nom de cet épisode : "la chanson de ceux qui aiment leurs jouets". En plus, le magasin où j'ai acheté cette maquette propose également le Gyan tant convoité par le sergent...

J'ai quand même passé dix fort agréables heures à retrouver les réflexes de maquettiste, entre le mauvais coup de cutter qui fait voler une pièce minuscule dans le bordel environnant, les échardes qui vous volent dans l'oeil et le remontage après une pièce montée de travers. Ca rend zen, on se satisfait de peu de choses et on se sent vraiment otaque tellement c'est pornographique. Y'a quand même quelque chose de dingue : je ne matais pas de Gundam, de peur d'être happé dans la complexité bidécenniale de la saga, et voici que je tombe dedans d'une manière fort détournée. Et comme j'ai commencé à mater Gundam Seed, la construction m'a aidé à comprendre quelques trucs de l'anime. Par exemple, pourquoi s'insultent-ils de façon fort soutenue, traitant l'adversaire de misérable, de chien ou de pilote indigne d'une Mobile Suit ? L'armure et les combats sont pareils à des escarmouches de samouraïs, les lasers en plus. Les pilotes ont la même mentalité un peu naïve, empreinte d'honneur et de quête de sens dans la guerre ; je ne l'ai compris qu'en façonnant moi-même chaque élément de ce Mech. Bref, essayez ça chez vous.

03 novembre 2007

Spring Smell

Je vais être honnête : je ne sais pas par quoi commencer cet article tellement il y a de points de départ. Bah.

L'otakulture (vous ne pouvez pas savoir à quel point j'adore ce mot) n'est finalement pas si répandue qu'on le croit. Hmm nan, déprimant comme début. Il y aura des Tanuki Awards cette année, et je sais déjà quel est le meilleur manga qui y figurera. Nan, ça fait spoiler. Quand j'étais jeune, je faisais des maquettes d'avions. Ah oui, bien ça, nostalgie, pas otaque, parfait. Allez, on y va.



Voici le triste état de quelques modèles de l'époque. Je devais avoir 10 ou 12 ans, et après les temps de chargement de 30 minutes de vieux jeux vidéo, cette activité a fini de me forger une excellente patience. Que des avions de Seconde Guerre Mondiale, sûrement par influence des simulateurs de vol sur Amiga qui ponctuaient d'excellents moments d'amour père-fils ; ma dernière tentative abandonnée en ce temps-là fut d'ailleurs un Rafale D, peut-être trop moderne (ou full of fail) pour être terminé. J'ai encore quelques boites neuves de maquettes à faire... Le gros fuselage, c'est ma pétasse de soeur qui s'est - volontairement - assise dessus. Le noir (un Hurricane MK IIc) est le seul à avoir parfaitement survécu. C'était du bon vieux maquettisme classique : peinture, lime, colle, décalcomanies à l'eau, papier journal et tout le tralala. Z'avez vu, j'ai même fait des peintures en camouflage ! Je détestais faire les trains d'atterrissage ! Mais après le Rafale, j'ai laissé tomber. J'arrivais pas à le terminer - sûrement que j'ai réalisé la vacuité de peindre une pièce blanche avec de la peinture blanche.

Depuis, j'ai considéré les figurines comme des ramasse-poussière. J'en ai quelques-unes, pas axées sur de la japanime ou des jeux vidéo, genre Wallace & Groomit ou un Zerg (alors que je n'ai jamais joué à StarCraft), et elles ramassent effectivement de la poussière. Surtout que ça prend plein de place sur une étagère déjà gavée de jeux vidéo, DVD, bouquins et autres supports culturels multimédia. Pour admirer la tridimensionnalisation de créatures virtuelles, je peux avoir mon fix sur des sites spécialisés ou en regardant la vitrine de la mangathèque du coin.

Poshu : miam
Raton-Laveur : EST-CE QUE C'EST UN ROBOT MAID ?
Poshu : t'as jamais joué à Virtual On ou quoi ?
Raton-Laveur : si, mais PAS AVEC CA


Le tome 3 de Genshiken est à lui seul responsable de ce qui vient de m'arriver. La prochaine fois que je vois Fabien Vautrin, je ne manquerai pas de le lui faire savoir. Ca parle longuement de maquettes Gundam (le titre de cet article correspond au chapitre dédié), et le dossier en fin de tome repasse une généreuse couche sur ce hobby (notez le mec en cape et masque dans les vidéos de ce lien hypertexte). Mais c'est surtout en apprenant qu'on n'avait plus besoin de se cochonner avec de la colle ou de la peinture que j'ai levé l'oreille. Pour cette dernière, les japonais utilisent même des feutres pour ne pas s'emmerder avec des pinceaux... Seigneur, des maquettes sans peinture et sans colle ? Gamin, je pense que j'aurais appris le terme de "tafiole" rien que pour désigner des produits pareils, et voilà que c'est ce que je recherche à présent. C'est concept : je me hais rétroactivement.

Ainsi donc, me voilà en train d'arpenter les magasins de modélisme ou de jouets pour chercher de quoi commencer. Une boutique de maquettes qui était là depuis que le monde est monde est à présent placardée - toujours déprimant. Une autre me dit qu'ils faisaient des maquettes Bandai avant. Quand j'entends une phrase qui finit par "avant", je réponds toujours "avant quoi ?", mais là, j'ai pas eu le coeur. Je vais dans un magasin de jouets, étonné de la multitude de types de clients : des mères avec leurs gamins demandant déjà leur Noël, des couples achetant des cartes de poker, des ados regardant les pistolets à billes... Un gamin qui voulait un train Lego (toute mon enfance) s'est violemment fait rembarrer par son père, qui lui lance qu'il devra le monter ; nos regards se sont rencontrés, et comme pour se justifier, il me lance :"de toute façon, je ne l'aurais pas laissé faire." Pas de maquettes à l'horizon. Même s'il y a un vendeur qui tient l'étagère Warhammer, il n'y a finalement pas de geeks - ou de geeks en devenir - en ces lieux. Je m'en vais en me demandant si les jouets "classiques" tiennent face aux jeux vidéo.
En fait, il s'avère que la boutique de japanime du coin qui vend des plamo (plastic models) est parfaitement anecdotique en France, ces machins s'achetant principalement en import sur le Net. Et non, j'achète au minimum par ce biais, j'ai déjà eu de sérieuses emmerdes avec les douanes. Je vous laisse lire l'article de Shikaze sur tout ce petit monde, il s'y connait et il m'a d'ailleurs aidé à trouver ce qu'il me fallait.

Ce qu'il me fallait ?

CE QU'IL ME FALLAIT ?!



Donc, ouais. Je crois quand même qu'un pote n'a pas complètement tort quand il a relié ce violent rush d'otakisme pur à une récente déception sentimentale. J'ai quand même la semi-impression d'avoir fait une connerie, hein (j'aurais pu me payer quelques jeux vidéo pour le même prix). Genre, comme la fille qui passe un bon moment avant de se faire engrosser, et qui, dans un élan expiatoire et masochiste, décide de ne pas régler rapidement le problème avec un cintre ou un aspirateur. Sauf qu'au final, elle a des jumeaux, et sa connerie prend tout de suite une autre ampleur. Je ne sais pas ce qu'on ressent à ce moment-là, mais comme cette boite contient deux maquettes, je dois pas être bien loin de cette émotion. Même si l'ensemble est un import US, les pièces et la notice sont en japonais. C'est donc du 1/100ème sans grade, et le "Clear Color Version" indique que c'est du plastique semi-transparent. Je ne vous cache pas que j'aurais préféré du mat, mais faisons avec ce que nous avons ! Je vais voir si la papeterie a des stylos qui pourraient faire office de Gundam Markers et j'ai déjà l'outillage de base. C'est pour moi une nouvelle façon d'être un wotaque ; pourvu que la prochaine ne soit pas le cosplay.

Et vous voulez savoir le pire ? Je n'ai jamais vu un seul épisode de Gundam.



Mise à jour : Legend terminé.

27 octobre 2007

Le Tiers-Beta, épisode 14 - Tabula Rasa

Episodes précédents : Newsletter de Metin2, Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Merci à Setsunael pour le numéro de série de la beta !

Il y a quelque chose que je n'ai jamais compris chez les éditeurs qui organisent des beta tests de leurs jeux : on dirait qu'ils détestent tous les joueurs qui se portent volontaires pour essayer leurs produits dans des versions inachevées, remplir des questionnaires et rapports de bugs, ou faire la promotion de leurs titres auprès de leurs communautés/forums/blogs/etc, parce qu'au final, il faut bien que ça se vende. Mettons-nous bien d'accord : à moins que le jeu soit une bouse, un beta-test, c'est tout au privilège de l'éditeur et du studio de développement. La vision des betas a été corrompue par ces derniers, qui présentent leur entrée comme un "privilège" pour les joueurs, qui peuvent essayer leur machin avant tout le monde. Hey, vous n'êtes pas les seuls au monde à vouloir me vendre un truc, hein, si je suis pas dans votre beta, j'irai voir chez la concurrence qui m'a fait entrer dans la sienne. Je le répète : c'est tout bénef' pour les créateurs. Ils ont un test à grande échelle avec toutes les statistiques et configurations de matériel imaginables, des rapports de bugs et avis de joueurs expérimentés, un buzz gratuit avant la mise en vente, des clients acquis car convaincus par cet essai... Qu'est-ce qu'un joueur y gagne ? Il a un jeu gratuit pendant une durée limitée, il frime devant ses potes pendant quelques semaines si le produit est attendu et si la beta n'a pas de contrat de non-divulgation, et, euh, voilà. Dans mon cas, ça peut aussi donner un joli article. A part ça, il essuie bugs et plantages (personne n'a oublié la beta d'Anarchy Online qui formatait le disque dur à la désinstallation), l'effacement de ses heures de jeu (rarissimement conservées lorsqu'une beta se termine), des situations aberrantes permises par des studios ou éditeurs qui se permettent des trucs autrement inadmissibles (on en reparle dans un instant)... Il investit du temps et de l'espace disque qui pourrait passer dans d'autres jeux et animes hentai, il n'est jamais cité dans le générique du produit, et donc, il est traité comme de la merde par ceux à qui il rend service.

Il y a aussi le cas des "fausses betas", qui ne sont que des démos déguisées. Par exemple, lorsque le jeu est d'origine asiatique ; il est déjà testé, stable et en place dans son pays d'origine. C'est d'autant plus vrai lorsque le produit y est disponible à l'origine en "free to play", car afin que les joueurs y dépensent de l'argent, il faut que le produit soit nickel à la sortie. L'éditeur occidental qui organise une beta de ces produits ne s'en sert que pour générer un peu de pub, vu que tout ce qui doit être vérifié (traduction ou infrastructure) est déjà contrôlé en interne. Enfin, s'il ne se moque pas des acheteurs parce qu'il hait ces derniers, bien entendu.

Avec toute cette méchanceté, vous devez vous demander s'il y a au moins un produit que j'attends. Ben oui : c'est également édité chez PlayNC et ça s'appelle Exteel. Des gros robots qui se mettent sur la gueule avec de l'Unreal Engine ? Je veux mon Shogo du XXIème siècle !

De mémoire récente, le pire exemple de foutage de gueule que j'ai essuyé fut l'inscription à la beta de Warhammer Online, édité chez EA. Une très longue humiliation entièrement en Flash, qui vous demande d'uploader des fichiers, de retaper vos coordonnées postales, de choisir des mots de passe aux conditions délirantes, le tout en vous foutant à la porte dès que vous arrêtez de taper sur le clavier pour vous épiler le nez. Cette rubrique du Tiers-Beta peut en témoigner : des inscriptions à des beta tests, j'en ai rempli des centaines, mais je crois que celle de Warhammer Online est la première que je n'ai pas pu terminer. Pourquoi est-ce qu'ils font ça ? Pourquoi est-ce qu'ils essaient de dissuader des joueurs qui veulent leur filer un coup de main ? Est-ce que les organisations caritatives vous bizutent avant de vous accepter dans leurs effectifs ?

Et quand ils ont des fans, pourquoi leur compliquer la tâche ? Le beta-test de Tabula Rasa ne contient pas de touche pour faire une capture d'écran, et à en juger les forums privés, c'est une décision volontaire de leur part. Alors oui, je connais FRAPS et la fonction de screenshot intégrée dans Xfire, mais c'est comme parler des clichés de paparazzis, prises à l'insu des gens photographiés. Si le jeu est trop timide pour se faire flasher, qu'il en soit ainsi. Autant j'aime bien mettre des captures d'écran des jeux tiers-betaïsés (n'est-ce pas, Trickster Online ?), autant Tabula Rasa peut aller sucer des cailloux sur Neptune s'il croit que je vais me casser le cul pour l'illustrer. Donc oui, allez voir les captures d'écran photoshoppées sur le site officiel, l'éditotaku est aujourd'hui l'ami des modems 9600 bauds. This is insane, this is madness, this is Tabula Rasaaa. Dissuader les beta-testeurs de présenter le jeu qui sort dans quelques jours ; je ne sais pas ce que PlayNC y gagne dans son plan médias. J'ajoute cette question à celles au début de ce texte.


Faute d'images du jeu, voici ce qu'on reçoit quand on s'inscrit sur les forums de la beta. Nolife test : si vous avez rigolé, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous.

Tabula Rasa aurait pu se vendre à des millions d'exemplaires/abonnements s'ils l'avaient appelé "Halo Online", parce que nom d'un chien, c'est fucking Halo Online ou je ne m'y connais pas en Halo et en online. Humanité militarisée gnagna combat désespéré blabla extraterrestres patati patata décors en bleu et gris tout luisant. Encore heureux que je n'ai rien contre du Halo et du online, hein. J'arrive, scène cinématique racontée par une gonzesse et hey hey hey c'est une constance dans tous les jeux édités chez PlayNC, on dirait que leurs producteurs vont dans les studios et demandent aux graphistes de pondre une bimbo qui finira sur tous les posters marketing. C'est si simple et minimaliste qu'ils en arrivent à illustrer toutes les jaquettes de jeux par une gonzesse, une technique que plus personne n'ose utiliser depuis que la saga Tomb Raider a chopé le pompon.

Je résume : Tabula Rasa est un MMORPG, ambiance futuriste, avec une prétendue influence FPS. J'ai écrit "prétendue", parce que c'est comme ça que le marketing - encore lui - présente ce jeu qui a une influence FPS comme mon écriture a une influence skyblog. Vous avez un pisto-laser 3000 qui fait piou-piou, vous pouvez locker votre cible avec Tab si ça vous fait bander, mais le verrouillage disparaît si vous écartez un peu votre viseur de la cible. Dans un RPG classique, quand vous êtes archer (je mets "archer" parce qu'il n'y a que du médiéval-fantastique, c'est pas ma faute) et que vous tirez sur un ennemi, votre perso se cale à la distance minimale et lance ses flèches, sans bouger. Si l'ennemi s'approche, vous vous déplacez, votre perso arrête d'attaquer, et vous devez relancer l'action manuellement. Tabula Rasa considère donc que c'est bon, votre perso peut faire deux choses en même temps - bouger et tirer - si vous arrivez à le faire. Ou quand vous voulez vider les poches d'un monstre mort, pas besoin de cliquer dessus, il vous suffit de passer sur son cadavre. Comme dans un FPS, donc. Mais à la troisième personne. Je vous avais dit que l' "influence" était vaporeuse... Mais en même temps, ça en dit long sur la capacité d'évolution pour le futur des MMO : pouvoir faire deux choses en même temps, c'est si innovant que ça ?

Ambiance futuriste, donc. Putain que ça fait du bien de ne plus voir des donjons avec des dragons. Je ne vous cache pas que j'ai envie que TR me plaise, ne serait-ce que pour échapper à cet amas fade d'heroic fantasy. Franchement, le ton est agréable : c'est joli, ça remémore les rares autres MMO S-F (Anarchy Online, Project Entropia/Entropia Universe, Star Wars Galaxies). Dommage qu'on ne puisse pas faire de screenshot... Par contre, je râlerai éternellement contre un MMO qui ne tourne pas sur un PC décent mais pas récent : n'est pas massivement multijoueur qui tourne uniquement sur Dual Core et 8800. Vous avez remarqué ? Depuis un an, tout le monde achète la même bécane : Dual Core, 2 Go de RAM, et une 8800. On achète aujourd'hui les mêmes configs qu'à Noël dernier. AMD/ATI sont dans les choux, Intel et Nvidia trustent le marché et se reposent sur leurs lauriers. Ca donne presque envie d'attendre les configs QuadCore et 9800... En l'état, mon 3 GHz Single Core-2Go-X800 ne dépasse pas les 20 FPS sur Tabula Rasa, et encore, avec le vent dans le dos. Navrant.

Je débarque, et euh, Tabula Rasa ? Table rase, vraiment ? L'interface, le gameplay, les quêtes, tout est comme dans n'importe quel autre MMO. L'évolution du personnage ? Rien de spécial : on commence avec un perso neutre, mais on est amené à choisir une classe, assigner ses points d'expérience, choisir ses compétences et tout le tralala. Comme dans AO, on peut sauvegarder son personnage avant d'investir dans un choix risqué. Seulement voilà : tout ça, on l'apprend à la dure. Une fois le - fort basique - tutorial terminé, tous les concepts de gameplay vous sont balancés négligemment à la gueule par des PNJ qui semblent avoir d'autres chats à fouetter. C'est peut-être pour respecter le ton scénaristique de l'humanité militarisée de force pour survivre face aux méssants z'extra-terrestres, mais ça rend pas service. Pour bien commencer, il faut investir du temps à glaner des renseignements... et pour bien des joueurs, ce n'est pas facile dans cette beta. Tenez, un truc tout con : la beta s'est terminée vendredi soir à 22h, et il n'y a jamais eu qu'un seul serveur européen (*). Je ne suis pas linguiste, mais le canal de discussion général était en franco-germano-italo-hispano-anglais. Comment construire des communautés dans ces conditions ? Bah, la réponse doit être la même que pour l'absence de touche pour faire des captures d'écran.

(*) Et cet unique serveur a fini la beta en tapant à 4 secondes de ping, sachant qu'il n'est jamais descendu à moins de 300 millisecondes. Euh, le but d'une beta, c'est aussi de tester l'infrastructure, non ?

Ou encore, les quêtes. Au début du jeu, ces dernières doivent prolonger le tutorial, enseigner discrètement les rouages du gameplay. Mais là, non : un des tout premiers PNJ que vous rencontrerez vous dira qu'un bon guerrier, il n'attend pas qu'on lui donne des opportunités, que c'est à lui de se les trouver lui-même, avant de vous coller une "quête d'opportunité" consistant à abattre 200 aliens. Comme ça, vlan, avec votre pauvre perso niveau 3. A accomplir au fil de l'eau, bien sûr, mais avouez que mettre ça avant même de demander de ramener 12 testicules d'alien, ça a de quoi intimider. D'ailleurs, quand on vous donne des quêtes de type "liste de courses", on ne vous précise pas dans quelle zone se promènent vos cibles, même dans le dialogue de quête. Alors vous errez, complètement paumé, et il y des streums avec 10 niveaux de plus que vous à 100 mètres de la base. Il y a aussi quelques bonnes idées dans les quêtes, avec choix multiples et fins différentes (on vous demande de ramener un déserteur ? Pourquoi ne pas le protéger ?). Heureusement, l'entraide est privilégiée : pas besoin de se grouper ou d'être entre potes, il suffit d'attaquer et les XP seront distribués entre tous... et quand on est en train de se farcir une grosse bestiole, c'est super agréable d'être aidé par un sniper qui passait à 200 mètres de là et qui loge quelques bastos dans le crâne de votre ennemi. Faut dire que c'est carrément la jungle (au sens propre comme au sens figuré - y'a pas de combat urbain), encore plus sauvage que dans Vanguard.

D'alleurs, TR est tout aussi complexe que ce dernier. C'est un MMO qui s'adresse aux aguerris du genre, qui ont un niveau 70 dans WoW et écumé quelques autres titres. Ca s'achète en version boite pour avoir la grosse notice, la liste des raccourcis clavier et toutes les aides possibles au départ. Faut avoir des burnes, une grosse bécane et un lourd passif en la matière. Bonne chose, les joueurs sur cette beta ont oublié d'être cons, ce qui laisse augurer le meilleur pour l'ambiance de jeu sur le produit final, qui sort début novembre. Bis repetita : l'éditeur - qui nous hait - ne l'a pas montré sous son meilleur jour, mais j'ai envie de croire à Tabula Rasa.



Pendant ce temps : Guild Wars, le jeu qu'on y joue par à-coups, finit le mois avec plein de choses. Le magazine PC Jeux sort un hors-série avec un numéro de série qui donne un familier choisi au hasard, l'évènement d'Halloween a commencé (Prophecies et Nightfall), et si vous n'avez pas encore Eye of the North, vous avez jusqu'au 31 octobre pour l'acheter sur le Net et obtenir un pack de missions. Ah, et si vous voulez vous abonner à Canard PC, magnez-vous, ils vont augmenter les tarifs en novembre.

25 octobre 2007

Candy Mon-Mon <img src="./nsfw.png" />

Warning : la lecture de cet article peut causer une overdose de nostalgie.

Wired publie ce mois-ci un petit manga racontant l'émergence desdits mangasses aux USA. C'est dispo en PDF et c'est une leçon d'histoire assez marrante. Accessoirement, ça fait réaliser combien la France a été en avance sur son temps.

Tenez, par exemple : le hentai en France. Dans les années 90, Tonkam était déjà une boutique aux coulisses bouillonnantes. Il y a eu les publications des U-Jin qui ont été censurées, par exemple. Manga Video, le label américain qui dissimule les catastrophiques éditions Pathé en France, sortait Urotsukidoji, que je n'ai pas besoin de présenter (parce que vous l'avez déjà vu, et sinon, ben vous n'avez pas à le voir). Et les magazines de jeux vidéo, nourris par la boutique Tonkam, saupoudraient leurs pages de "pin-ups manga" dessinées par Satoshi Urushihara ou Mon-Mon.



Les éditeurs de services Minitel surtaxés doivent une fière chandelle aux éditions Samourai. En fait, c'était un label qui cachait... Dynamic Bénélux. Et oui, les copains de chez Dybex. A travers les pages de cet artbook, on retrouve énormément de ces illustrations au détour d'un Player One ou des dernières pages d'un Génération 4.



Alerte Rétro à l'attention des jeunes lecteurs : La pin-up en haut à droite est reproduite sur l'étiquette d'une "disquette". C'était la clé USB du XXème siècle et on y mettait 1,44 Mo de données. Hey, mais comme cet article contient quelques images olé-olé, vous n'avez rien à faire ici, même si je devais sûrement avoir votre âge au moment où je lisais ces magazines. Allez, du vent !

Voici quelques extraits des Gen4 de mars et avril 1996, et au fond, celui de décembre 1996. Si vous n'arrivez pas à lire l'en-tête de ce dernier, il y a écrit "Gravez vous-même vos CD : 5 produits à partir de 3500 F". Ces mêmes numéros contiennent les tests de Bad Mojo, Wing Commander IV ou Command & Conquer Alerte Rouge, des jeux vidéo majeurs dans ma vie de gamer. Vous ne voyez pas non plus l'épaisseur de ces mags : 236 pages. Le Game Fan n°14 (été 2006, news, hentai et dossier Epitanime par votre serviteur) faisait 132 pages et nous étions heureux comme des papes. La raison ? Le marché de la pub n'est plus ce qu'il était. Donc, si vous étions enfermés dans les toilettes pendant très longtemps, c'était pour lire tout ça, pas pour scruter ces fameuses pubs.

1996 ? Putain, onze ans ? Merde, on peut feuilleter ces mags, et il y a des jeux cultes à toutes les pages. Duke Nukem 3D, Quake, Gabriel Knight 2, Destruction Derby, Warcraft 2... A coté de ça, admettons que 2007 se termine bientôt et que ça a quand même été une année de merde : dans quelques années, on retiendra Bioshock, l'Orange Box, et quoi d'autre ? Où sont les titres qui vous ont laissé une empreinte qui durera plus que quelques mois ? Halo 3 ? Heavenly Sword ? Fait chier.

Et en plus, Game One passe des clips de Lorie.



Player One de novembre 1994, mars et septembre 1995. Avec les tests de Secret of Mana (98%), du hentai - Do Kyu Sei !- chroniqué en fin de magazine ("tous les titres cités sont disponibles en import chez Tonkam"), l'annonce de la sortie au Japon des derniers volumes de Dragon Ball Z et DNA² (et de la fin de Akira en France), des captures d'écran de Mai Shiranui sous la douche dans le Laser Disc de l'OAV 3 de Fatal Fury, 3x3 Eyes en couverture, RG Veda de Clamp édité en France... L'internet n'existant pas à l'époque, tout cela s'apprenait par envois massifs de colis entre France et Japon. Il y a aussi la naissance des éditions Manga Player (qui deviendront plus tard les éditions Pika), la sortie du Virtual Boy, du premier Ace Combat... Et pour acheter tout ça, on passait par la VPC ou par la petite boutique spécialisée. Quoique j'ai acheté quelques jeux Mega Drive américains à la Fnac...
Alerte Rétro à l'attention des jeunes lecteurs : si vous n'avez pas connu tout ça, les années 90 ont un message pour vous : VOUS VOUS ETES TROMPES DE DECENNIE !



Pub de VPC. Manga Dragon Ball en francais : 15 volumes sortis.
Vous savez ce que j'ai fait quand j'ai eu mon premier scanner ? Bah, vous ne voulez pas le savoir. Ogenki Clinic, Iria, les films DBZ, l'animebook Porco Rosso.... Notez les OAV de Shin Angel sur VHS doublées en francais : la traduction avait été assurée par le vénérable René-Gilles "Nao" Deberdt, spécialiste national ès Saint Seiya. Je vous garantis que quand on voit son nom au générique de fin alors qu'on a une main dans la boite de Ouatex, on regarde derrière soi pour s'assurer qu'il n'est pas dans votre chambre en train de vous regarder. Oui, je sais, je devais vous parler de l'art-book Candy Mon-Mon, et voilà que je fais juste le vieux con nostalgique. Et encore, j'ai pas dégainé les Tilt Microloisirs des années 80.



Et à l'époque, pas de Wikipédia pour frimer : même les notes de traduction étaient pointues. Je comprends pas : à l'époque, tout se faisait à la perfection, alors pourquoi il y en a qui réapprennent ce savoir-faire d'un produit bien importé ? Pourquoi est-ce qu'il y a des traductions foireuses alors qu'il y a beaucoup plus de japanophones en France ? Pourquoi est-ce qu'il y a une (auto)censure alors que le hentai qui sortait à l'époque était bien plus dérangeant ? Je lisais ça alors que je n'avais même pas de poils au cul. Si j'avais vraiment été influencé par ce stupre, je serais actuellement en train d'écrire de longs articles sur tout cela en attendant que l'acide fasse effet sur le cadavre qui refroidit dans la baignoire.





Mise à jour : Non, je ne lisais pas Okaz et Yoko. Axel s'occupe de leur cas.



Pendant ce temps : Vous vous souvenez de Goldy, le gentil présentateur du podcast NipponActu qui était parti au Japon il y a quelques mois ? Ouais, moi non plus. Mais il a commencé à monter ses souvenirs vidéo, et le premier épisode est disponible en téléchargement.

Grande Guerre des Maids, état du champ de bataille (épisode précédent) : j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise : nous avons perdu Emma, celle pour qui nous avons forcé un round supplémentaire dans les éliminatoires, celle qui n'avait pas de gros seins ou de costume affriolant, celle qui a tenu jusqu'en quart de finale grâce à nous. La bonne : nous avons vaincu Mahoro. "Nous", car ce tour de force n'a été possible que grâce à la team éditotaku. J'ai eu des messages de lecteurs qui squattaient les ordinateurs de leur boulot, "empruntaient" des hot-spots Wi-Fi municipaux, ou ne manquaient pas de passer 30 secondes sur l'ordi des copains pendant les mi-temps du rugby. Bravo et merci : ce fut violent et sale, mais l'objectif principal est atteint. J'avais prévu de faire un long discours, mais ça attendra le debriefing final ; je crois qu'Axel et moi avons pas mal d'introspection à faire.
Mais ce n'est pas terminé ! L'objectif secondaire est actuellement exposé : Izumi de He Is My Master, un kyste dans l'histoire du studio Gainax, opposée à Siesta, la maid nymphomane de Zero No Tsukaima doublée par Yui Horie (Narusegawa dans Love Hina). Votez Siesta ! Pour l'autre round (Mikuru de Haruhi Suzumiya contre Sanada de UFO Princess Valkyrie), franchement, c'est déjà emballé et pesé pour Mikuru - qui s'en plaindra ?
Nous avons analysé chaque candidate, épluché l'ordre des matchs, poussé les prétendantes qui avaient le plus de chances d'éliminer nos cibles, et nous sommes en train de gagner. Les derniers rounds se dérouleront avec des personnages forts issus d'excellents animes, avec de telles doses de moé qu'il n'y aura même pas besoin de donner des consignes de vote pour avoir un beau podium. Editotaku : Le Bon Goût Dans l'Otakulture Francaise, rien que ça.

19 octobre 2007

Unreal Tournament 3 : back to roots

La démo de HellGate: London est sortie dans la nuit, et m'a fait un effet absolument unique. Je n'ai pas le souvenir d'avoir désinstallé une démo aussi rapidement avec un tel amas de médiocrité dans un projet aussi hypé que HG:L. Bugs de collision ridicules, combats inégaux, clicomanie, pubs in-game, graphismes moches, optimisation aux abonnés absents, PNJ ridicules, tutorial qui prend le joueur pour un con... Hallucinant. D'habitude, je finis quand même la démo, ou je la laisse sur le disque dur pour lui laisser une seconde chance. Mais là, non. Dire que j'ai encore Dark and Light d'installé et qu'il n'a jamais fonctionné...

La démo d'UT3 est un truc bizarre. Satisfaisant, quand même, mais bon. Je précise et assume : fanboy de la série depuis le premier épisode. On dirait le cher UT99 remis au goût graphique du jour. En fait, voilà, c'est à l'UT original ce que Tomb Raider Anniversary est au premier épisode des aventures de Lara. L'arme de corps à corps la plus curieuse du FPS (le piston) est de retour, la musique d'intro itou, le look gothico-techno à la Quake remplace le métallurgique UT200X... Il ne manque que le lance-disques, qui était carrément trop gothique comme arme. Mais non, il y a un équilibre à préserver, ou sinon on en serait à montrer ce jeu pour draguer les demoiselles en bottes de cuir alors qu'il y a déjà Final Fantasy X-2 pour ça, tout du moins quand elles ne sont pas avec leur copain androgyne ou tout du moins on m'a dit qu'elles en ont un, mais alors pourquoi elles marquent "célibataire" sur leur myspace et dans quoi je suis en train de me fourrer encore, dire que j'ai pas acheté Zelda DS parce que je lui ai payé le restau mais si je peux pas venir à la session irc dominicale (21 heures, #editotaku@irc.worldnet.net) vous savez pourquoi et j'espère que je vais pas couper tous ces poils pour rien parce que ça démange dans le slip et je suis cuit si elle demande à voir mon site web et encore plus cuit si je suis présent sur irc dimanche soir. Le gameplay, déjà très nerveux de la série, s'était un peu démocratisé dans UT200X, redevient épileptique et très hardcore. C'est comme Tribes 3 qui boostait encore plus les facteurs de mouvement réservés à l'élite des joueurs de Tribes 2, aliénant carrément les nouveaux joueurs qui se faisaient laminer très rapidement. Par exemple, le translocateur est remplacé par un skateboard sur coussin d'air et d'un grappin pour se coller à un véhicule (même volant), comme dans Snow Crash. Sauf qu'une seule balle suffit à vous désarçonner, et que le temps qu'on se relève, on a le temps de se faire achever. La maniabilité du skate est très raide : je demande pas du Tony Hawk, mais impossible de faire le moindre wallride ou grind, voire un simple déplacement latéral ! On s'attend à avoir le gros truc super cool des méchants dans Retour vers le Futur 2, mais en fait c'est la p'tite trottinette de McFly qu'il se coltine jusqu'à la fin du troisième film. Déception.

Ah, et on meurt très vite. Oooh oui. Les medikits +10 sont carrément inutiles.

On sent aussi que Gears of War a occupé le studio Epic Games. Ca tourne sur un petit PC (à partir de 2 GHz), la configuration des détails se réduit à deux barres glissantes "détail du monde" et "détail des textures" [geek]et une option ridicule de la quantité de l'écran à calculer, qu'on fait vite de mettre à 100 %, parce que si je mets mon écran en 1280x1024, c'est pas pour avoir un écran calculé à 50 % et donc une résolution finale de 640x512, nom d'une Eva[/geek]. Sur les anciens UT, 30 à 40 % de la configuration se faisait dans les bidouillages de fichiers INI, mais maintenant, on doit passer se mettre bien 80% de cambouis sur les pattes. Et hélas, ça se ressent aussi sur le design, trop proche de GoW : on reste dans le sombre tout gris, là où UT donnait dans le joli mais lisible pour les gros joueurs. Sur UT2004, le métal d'Asbetos était argenté, la forêt d'Antalus était d'un vert à peine moins fluo que le tir du Link Gun - tout sautait aux yeux, flashy mais lisible dans le feu de l'action. Mais là, ça manque de couleurs ! On n'a pas besoin d'un univers sombre et oppressant comme cette Terre envahie par les Locusts ! En fait, si on regarde une image d'un Gears of War à la première personne à côté d'une image d'UT3, il est difficile de faire la différence...

On peut me dire pourquoi il n'y a pas de Succès débloqué dans Half-Life 2 Episode 2 quand on le finit en Hard ?

Trucs bien ! Quand les deux Unreal Championship tombaient sur Xbox, les gars d'Epic étaient dégoûtés de voir toutes les fonctionnalités communautaires du XboxLive, standardisées sur la console, mais absentes de leurs UT200X. Dans UT3, on se connecte à un clone fait maison du réseau de Microsoft, qui sauvegarde jusqu'à votre configuration de touches. C'est pas le Pérou, mais c'est assez rare pour être signalé (en fait, je ne vois que Guild Wars qui fasse pareil). Et le feedback ! Fantastique. L'action est rapido-pileptico-quakesque, mais les sauts et les atterrissages donnent vraiment l'impression d'être un boeuf stéroïdé qui porte une armure de chevalier cyberpunk. En fait, Epic fait les choses à l'ancienne : la démo n'est pas tant à but promotionnel que pour balancer les détails et éjecter les derniers bugs du système de jeu. C'est officiel, Enemy Territory Quake Wars est carrément à la ramasse, et Team Fortress 2 bénéficie d'une énorme base installée grâce à l'Orange Box. UT3 est plus accessible (et optimisé) qu'ETQW, mais son orientation "je suis le plus hardcore des FPS multi sur le marché" risque d'écoeurer les nouveaux. Quand Halo 2 était sorti, beaucoup de gens se demandaient pourquoi les joueurs sur le XboxLive avaient un QI moyen proche de la température ambiante ; ces derniers jouaient en LAN sur le premier épisode et se prenaient pour les rois du pétrole en pwnant leurs potes, mais une fois dans le grand bain de l'Internet, le réveil fut rude... La durée de vie d'un produit "multijoueur seulement" se mesure au nombre de joueurs, et je ne sais pas si UT3 sera si populaire qu'on l'espère sur le Net.



Pendant ce temps : Nuit Hentai sur Paris Première. Pas mal de recyclage de l'an dernier, dont la version -16 de Front Innocent.
Ah, et pour le Grand Tournoi des Maids, dernier appel au vote de la semaine pour contrer celui d'Axel : votez Maria, et dans une moindre mesure, Emma ! Maria est actuellement à 57 %, Emma va avoir une sortie honorable face au rouleau compresseur Hisui/Kohaku, et les votes, qui flottent habituellement dans les 200 voix, dépassent les 300 bulletins. Ce n'est pas fini, mais on y croirait presque. Ne relâchons pas la pression !

15 octobre 2007

tag=japanime

Comme quoi... Vous faites votre job de fan en achetant des imports de doujin-games, et voilà qu'Anima fournit précisément ceux-là avec les DVD d'Highurashi. Au delà de la plainte, c'est quand même une super nouvelle ! Higurashi Daybreak est un excellent jeu de baston 3D en 2 contre 2, et ce doit bien la première importation officielle d'un produit pareil. Reste à savoir comment ils vont gérer la localisation du bousin, tant il est atypique de faire tourner ces programmes sur des ordinateurs occidentaux. *soupir* Allez, ça fera un doublon de plus.

Pendant la session hebdomadaire sur IRC (#editotaku@irc.worldnet.net, chaque dimanche dès 21 heures), entre deux doses de H, nous avons pu profiter d'un excellent reportage sur Arte, "le candidat kamikaze". Dépêchez-vous, vous pouvez le mater gratos pendant quelques jours sur le site web de la chaine - il n'y a rien à la télé ce soir et vous le savez. Ca raconte l'élection d'un petit député dans une petite ville, et c'est positivement surréaliste ; paradoxalement, tout ce que vous avez pu voir ou lire dans vos mangasses et japoniaiseries est confirmé. Les hommes politiques financent eux-mêmes leur campagne en empruntant aux yakouzes, ils distribuent seuls leurs prospectus minables avec un mégaphone pourri (comme dans Transparent), la camionette électorale et le temple qu'on voit dans Ouendan sont là - le canal IRC est devenu tout fou à ce moment. Le pauvre type, qui a le charisme d'un coupe-ongles, a dû tout quitter pour être élu dans ce bled et a la voix enrouée à force de crier ses slogans. Il se fait engueuler parce qu'il arrive à un meeting avec 30 minutes d'avance, parce que sa femme ne veut pas quitter son boulot, parce qu'il salue mal. Etant du PLD, le parti de Koizumi, il reçoit une visite ubuesque de ce dernier, qui ne lui adresse même pas la parole et le laisse moisir pendant qu'il recueille les accolades. Que du bonheur.

En parlant de démocratie (notez la transition), le Grand Tournoi des Maids continue sur le site d'à coté. Je résume : on prend les maids de la japanime et on fait un concours de popularité. Et comme l'organisateur est un fan de Mahoro, il lui taille un parcours sur mesure pour lui assurer la victoire. Mais c'est sans compter sur la team Editotaku (c'est nous). Lors du match précédent, Mahoro était opposée à l'inconnue Steel Angel Kurumi et a gagné de justesse. A présent, l'ennemie est face à Maria de Hayate no Gotoku, et c'est l'occasion de la faire tomber. Les 48 % de Kurumi étaient un avertissement, et à présent, nous allons FRAPPER AVEC LA FORCE D'UN MILLIER DE DIEUX COLERIQUES. Là, j'ai utilisé du Caps Lock, c'est dire l'importance. C'était quand la dernière fois que j'ai écrit ainsi, hmmm ? Mahoromatic, à l'instar de He Is My Master, représente les années les plus noires de la Gainax. Et ce studio, qui vit un second souffle avec Gurren Lagan et Rebuild of Eva, doit nettoyer les traces de caca qui sèchent sur sa jambe. Nous allons l'aider en éjectant ces mauvais souvenirs de ce tournoi.
Pour l'autre match, c'est le duo Hisui/Kohaku de Tsukihime face à Emma, du manga éponyme - Axel a d'ailleurs illustré la candidature de cette dernière avec un magnifique dessin. Alors oui, deux pour le prix d'une, tout ça - sauf qu'on ne fait pas un coucours de rapport qualité-prix. Emma est une des candidates soutenues par notre équipe : elle n'aurait pas passé les éliminatoires sans notre aide, et nous avons même forcé un recompte des voix parce que les votes avaient été fermés 15 minutes trop tôt - assurant ainsi sa qualification pour la suite du tournoi. Serious business, je vous le dis ! Bref, votez Maria et Emma. En avant !

12 octobre 2007

Portal

Il y a quelques temps, je vous avais parlé de ma petite soeur, qui fut éduquée à base de jeux d'aventure et de Monty Python jusqu'à ce que la puberté détruise tous mes efforts. Ca dévorait tous les point 'n' click qu'on lui donnait à manger, vomissant quand ça parlait trop (Les Boucliers de Quetzalcoatl ou le très-sympa-mais-hélas-trop-bavard ToonStruck), même les Sierra pour grandes personnes. Et justement, le premier Phantasmagoria fut l'objet d'une amusante anecdote. Mais avant de la raconter, j'anticipe votre question : elle avait 12 ans et oui, nous jouions en version non censurée. Je rappelle le scénario : un jeune couple qui emménage dans le grand-manoir-désert-en-haut-de-la-colline-d'un-petit-village-de-pêcheurs, et l'on joue la demoiselle lors de leur première semaine dans l'inquiétante masure (à raison d'un CD par jour !). Poursuivant l'exploration de délicieux clichés cinématographiques, le mec devient frappadingue dans le dernier chapitre et poursuit l'héroïne dans la maison. Autrement dit, les énigmes sont maintenant chronométrées, la petite soeur est alors terrifiée et c'est le raton qui doit s'y coller.

Les produits pour joueurs occasionnels (ces casual gamers dont on entend tant parler depuis le Démineur, SingStar et la Wii) ont cette absence de limite de temps en commun. Si la défaite est programmée parce qu'on prend trop de temps à agir, le néophyte panique. Il n'y a même pas de Game Over quand le compteur du Démineur atteint 999 !

Portal aurait amené la même anecdote : on commence connement avec des puzzles marrants dans une vue à la première personne simplifiée (trois boutons)... mais rapidement, on en appelle à la dextérité de quelqu'un qui sait s'y retrouver dans un environnement virtuel complexe, avec la compréhension et les réflexes cognitifs ainsi requis. Si vous avez déjà joué à Quake et que vous n'êtes pas trop con, vous devriez boucler la chose en moins de quatre heures, comme tout le monde. Ajoutez une heure pour boucler les six maps bonus et mon respect si vous terminez la dernière. En même temps, je présume quand même que vous autres qui lisez ce site avez déjà joué à Quake et n'êtes pas trop cons - mais alors, pourquoi êtes-vous si nombreux à n'avoir toujours pas touché Half-Life 2 ?

Petit rappel : comme tout plein de gens se sont procurés l'Orange Box, il y a toujours la communauté Steam de l'éditotaku, ainsi qu'un clan sur Xfire. Engagez-vous, surtout si vous aimez les discussions d'otaques sur fond de Team Fortress 2.

A la manière d'un WarioWare qui résume le jeu vidéo à ses plus simples appareils (comprendre ce qui se passe, trouver un machin, appuyer sur le bouton au bon moment), Portal considère le joueur comme ce qu'il est : un gentil couillon qui choisit de se soumettre à toutes sortes de stimuli pas forcément plaisants. C'est lui qui l'a voulu, alors qu'il en soit ainsi : Portal profite allègrement de cette soumission volontaire pour l'humilier et le traiter comme un rat de laboratoire, le ramenant à son comportement débilisé de pousse-bouton. Oui, comme dans WarioWare, voilà pourquoi j'en parlais.

Un gameplay simple et innovant avec une narration pointue et vicieuse : les deux raisons du succès de ce jeu. Le gameplay vient d'un projet de fin d'études et la narration des auteurs de feu Old Man Murray. Sans le scénario, Portal aurait donné un excellent jeu-concept sur un mécanisme déjà existant mais mal exploité jusqu'à maintenant. Un peu comme les moteurs physiques qui servaient à afficher de jolis cadavres tombant de façon réaliste, jusqu'à ce que Valve fasse des énigmes sympathiques dans Half-Life 2. Les portails, on connait : il y en a un dans Pac-Man, nom de Dieu. Pareil dans Prey ; vous allez me dire qu'ils étaient déjà posés, mais la version de 1997 permettait de les installer soi-même (aussi en multijoueur !) - et un mod permet de faire pareil avec la version commercialisée. Donc maintenant que Valve (ou du moins les étudiants embauchés) a montré une utilisation marrante des portails, on peut s'attendre à voir le concept repris un peu partout. Dans un jeu hentai, j'espère : ça permettrait à deux personnages de se faire un plan à trois.


10 octobre 2007

Le Tiers-Beta, épisode 13 - Newsletter de Metin2

Episodes précédents : Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.





Le but du Tiers-Beta, c'est encore et toujours de s'interroger sur le vaste Far-West que représente le monde des jeux vidéo massivement multijoueurs. C'est un nouveau type de produit dans une industrie qui encaisse des millions en sortant une énième copie d'un concept existant. Ca ne se vend pas de la même façon qu'un jeu classique - là où une équipe de développement classique passe à autre chose quand le disque est dans les magasins, le plus dur dans la vie d'un MMO commence au même moment, pour prouver que le studio sera là pour ceux qui sacriferont leur vie dans leur jeu. Là un un jeu classique ne génère plus un kopeck dès qu'il a disparu des étalages, un MMO peut générer du pognon pendant des années. C'est un fait souvent oublié, qui fait que la majorité de ces produits est bénéficiaire, même avec seulement quelques dizaines de milliers de joueurs ; pourquoi croyez-vous que tout le monde s'y met ? Là où un magazine de jeux vidéo donne un avis définitif, un MMO peut complètement changer par une nouvelle version beta ou une mise à jour.
Mais ce n'est pas tout rose pour autant, vu que les éditeurs se permettent avec des MMO des comportements inacceptables dans leurs produits classiques. On peut y faire payer des clients pendant des années avant de gratuiser la chose, presque sur un coup de tête. C'est aussi possible de distribuer le produit gratuitement et s'en remettre au bon coeur des joueurs acharnés pour (espérer) engranger de l'argent. On peut manipuler le ressort psychologique des clients pour leur faire accepter des contrats et des conditions parfaitement hallucinantes comme des installations longues de plusieurs heures - règle psychiatrique de l'investissement : plus on met du temps et de l'argent dans quelqu'un ou quelque chose, plus on a du mal à s'en séparer. On peut sortir une version beta dans le commerce, demandant aux joueurs de financer le développement en leur promettant mondes et merveilles. On peut retarder des jeux pendant des mois par rapport au reste du monde avant de sortir une "version européenne" uniquement compatible avec les claviers QWERTY et se vanter d'une version francaise que vous pouvez admirer dans l'image plus haut, tout en pensant que les gens paieront pour ça.

Oh, puis zut. L'Orange Box s'ouvre dans une minute, et pour ce texte, c'est une chute en soi. Je vais commencer par Portal, tiens.



Mise à jour :


Plus vite plus vite plus vite PLUS VITE !

Mise à jour 2 : Portal terminé !

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