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Left4Read

07 février 2007

Ici et ailleurs

Il y a de cela quelques temps, Raikoh m'avait montré quelques ISOs qui trainaient sur son disque dur. Alors oui, le piratage c'est mal, je suis d'accord avec vous et il faut bien aider Jackie et Arnold. Seulement voilà, il s'agissait d'ISOs pour PC Engine Duo, et franchement, il est plutôt compliqué de voler de l'argent à des compagnies qui n'existent plus, surtout quand le produit ne peut être trouvé dans notre plan spatio-temporel. Bref, combinant ces dangereux fichiers à la fière Duo qu'il avait (chacun son truc : j'ai une Atari 7800, il a une Duo), nous découvrîmes Dracula X - Rondo of Blood. Castlevania avec la musique au format CD et des sprites énormes : lors de la première apparition du golem, nous avons longuement soufflé la première lettre de l'alphabet, incapables d'articuler quelque chose d'intelligible jusqu'à ce que je dise "hmmm le golem, vas-y bouge ton corps, montre-moi tes pixels, tu es beau, tu as le plus beau sprite que je connaisse".
La PSP n'est pas une console en soi, ou si peu, tant ses jeux originaux sont rares. C'est plutôt une machine à tout faire, pour mater des animes en nomade ou jouer à énormément de consoles dans d'excellentes conditions, qu'il s'agisse de remakes ou d'émulations. Ainsi, Rondo of Blood, qui n'avait jamais quitté le Japon (si ce n'est pour une version SNES inférieure à l'original) va débarquer à la fin de l'année sur le truc portable à sony, accompagné d'un relooking 3D et de Symphony of the Night. Konami continue donc ses compilations sur cette machine, ce dont je suis loin de me plaindre tant on a l'impression d'avoir plein de petites consoles dans la main.

En parlant de la psp, j'en suis à quelques heures de Ghost In The Shell Stand Alone Complex, qui est un FPS totalement différent du jeu d'action à la troisième personne qu'on trouve sur ps2... et j'en apprécie chaque minute . C'est du produit pour fans, avec un scénario complexe (youpi) tartiné de cinématiques très bavardes (joie) et de Tachikomas superstars. Vous avez carrément un Tachikoma assigné à votre perso sur toutes les missions et vous pouvez changer son armement pour lui coller une Gatling !

Ca y est, la Kommandatur d'Epitanime vient d'annoncer la date de la convention 2007, qui se déroulera du 18 au 20 mai - brisant la tradition du "dernier week-end de mai" qui hébergeait habituellement l'évènement. Alors que le recrutement des volontaires se faisait surtout par réseau social, l'association fait maintenant un recrutement exclusivement par le Web. Orga à la Tanime, c'est de la bouffe illimitée, du karaoke à foison, pas beaucoup de sommeil et des réductions sur les DVD hentai. Je me demande s'il faudra apporter sa propre Wiimote avec son Mii à soi pour les tournois de jeux vidéo.

Coté presse écrite, le rédacteur en chef de Game Fan et Retro Game a récemment posté quelques nouvelles sur l'avenir de ces magazines. Pendant ce temps, Erwan Cario du quotidien gaucho-bobo Libération s'occupe : lundi dernier, une séance de chat avait été organisée pour lui poser quelques questions sur les jeux d'aventure. Séance que j'ai spammé avec honte, cherchant une réponse pour justifier l'absence de distribution hors-Japon de ces jeux qui s'y vendent si bien (*) ou la mort lente du genre en Occident. Si j'en parle, c'est parce que ces séances sont hebdomadaires, que la prochaine est lundi prochain, de 15h à 15h30, et qu'Erwan va sûrement l'annoncer au dernier moment sur son blog.

(*) Exception notable pour Phoenix Wright, mais Dieu que ce jeu est blindé en incohérences scénaristiques.

03 février 2007

C'est comme DooM 3 mais en mieux

Canal + Numérique vient de passer le film DooM, et le plus amusant, c'est que c'était loin d'être désagréable. De la chair à direct-to-video comme le film US de Ken Le Survivant, certes, mais ça ne veut pas dire que c'est mauvais pour autant.

Il manque quand même un bidon d'essence qui explose.

On a une tronçonneuse, des monstres comme dans le jeu, des couloirs où on a oublié d'allumer la lumière, des Marines stéroïdés, un BFG et l'action se déroule sur Mars. C'est DooM, quoi. Enfin, DooM 3, avec tous ses défauts fidèlement reproduits : trop noir, oubliable, et qui essaie de mettre un scénario là où il n'y a pas lieu d'en avoir. Mais c'est DooM, avec ses fusillades, son ambiance pour les grands, sa violence gratuite et jouissive ! C'est le catcheur The Rock, qui semble s'amuser autant que nous, à faire un combat final à base de catch et de sauts avec des câbles ou à refaire du Aliens avec une exploration dans les égouts. Du vrai DooM qui s'assume en stéréotype vivant de la pop culture, avec des personnages entre le soldat religieux ou l'imitation de Looping de l'Agence Tous Risques qui sortent des vannes à l'emporte-pièce toutes les 10 secondes. C'est un mec qui regarde un écran avec une image du BFG acronymé "Big Force Gun", et nous faisons la moue car nous savons tous ce que ça veut vraiment dire, puis quand le gars voit l'arme en vrai, il dit "Big... Fucking... Gun" et nous sourions. DooM 3 était un FPS quelconque là où nous attendions un nouveau mythe, et le DooM 3 en version bon jeu s'appelle Prey. DooM le film est la version cinématique d'un mauvais jeu, et arrive donc sans grande difficulté à faire mieux que le produit original. Pas de quoi se plaindre, mais voilà de quoi passer une soirée sans aller se coucher en rageant devant un gros gâchis de potentiel (Silent Hill) ou de bobine de film (Resident Evil).



ET CE QUE J'ATTENDAIS EN REGARDANT LE FILM :



Que mon cake aux pommes finisse de cuire !

01 février 2007

It's a Wild Wild World

Animal Crossing Wild World a donc réduit ma vie une servitude sans fin, remplaçant avantageusement Nintendogs dans la catégorie du jeu à baby-sitter en l'allumant un peu tous les jours. Simulateur de vie sociale, qu'ils disent. Que tout y est rose et heureux, qu'ils disent. Où je joue si mal que je trouve le moyen de me prendre un râteau, que je dis.



Enfin, quand ses habitants ne vous envoient pas du courrier à peu près aussi cohérent qu'un spam nigérien.



Quelle ironie que tout ceci.



Et pourtant, il joue.

30 janvier 2007

Soukou No Strain

Avant de commencer cet article, laissons filtrer une exclamation :

YAY UN ARTICLE SUR UN ANIME CA FAIT UN MOIS QU'ON EN AVAIT PAS EU

Bref. Où en étais-je ? Ah oui, Soukou No Strain est tellement pourri que je ne sais même pas par quoi commencer... autant essayer avec le commencement. Mais de quel début parler ? Celui de la série, qui explose tous les records de stéréotypes à la minute, ou du générique de début, qui est, avec son copain le générique de fin, parmi les plus mauvais jamais entendus ? Le cas de la musique est d'autant plus désolant que les thèmes musicaux (ou BGM, background music) sont la seule chose à sauver de cet anime. Pour le reste, c'est un fiasco.
Scénario : une gamine qui suit son frère adoré à la guerre. Adolescente et quasi-émoulue de l'académie des pilotes de gros robots qui se mettent sur la gueule, elle assiste à un massacre perpétré par son frangin qui kidnappe une gamine génétiquement modifiée. Et oui ma grande, il est lolicon et t'es devenue trop vieille pour lui. La miss vire alors emo-gothico-Ayanamo-rebelle, genre "je dis plus un mot de la série pour faire ténébreuse et parce que ma seiyuu est payée à la ligne".
Mais il y a le truc qui tue, celui qui fait qu'on passe du domaine du mauvais à celui du profondément minable : la "conscience culturelle". On justifie une inspiration lointaine avec tel auteur ou telle oeuvre du XIXème siècle pour épater la gallerie et permettre au scénariste de frimer entre deux petits fours dans une soirée mondaine. Le dernier exemple en date est le très gore et très nul Elfen Lied avec ses nichons dessinés à la Klimt, ou comment donner une "conscience culturelle" à l'ultraviolence greffée sur un clone dégénéré de Chobits - oui, je pensais à DearS en écrivant "clone dégénéré de Chobits", comment vous avez deviné ? Ainsi, Soukou No Strain se veut une adaptation S-F de... La Petite Princesse de Frances Hodgson Burnett, oeuvre que nous connaissons tous sous son adaptation animée Princesse Sarah. Sarah Crewe devient Sara Werec, falsifiant son nom en Cruz quand son frère tourne mal, et la poupée Emily devient EMLY, une intelligence artificielle lookée en "Rozen Maiden rencontre KOS-MOS de XenoSaga". Ah je vous avais prévenu, c'est du lourd. Sara se fait donc maltraiter par les méchantes pilotes du vaisseau et rencontre de gentilles filles qui voudront l'aider, blablabla avalanche de stéréotypes et de situations qu'on anticipe 4 épisodes à l'avance. Et quand je dis que j'anticipe ce qui va se passer, ça en dit long - vu que je suis généralement le dernier à piger les indices dans les animes ; le héros amoureux de machin ou le pilote de l'Eva-04 et toutes les autres surprises lourdement suggérées, je les vois jamais venir. Et là, j'y arrive (*). Bref, c'est mou, prévisible et dépourvu d'inventivité - ça pompe même des designs sur Matrix, c'est dire.

L'autre gros truc qui tue Strain, c'est son rythme émotionnel quasi-schizophrène, qui maltraite presque le spectateur. Exemple au début du second épisode, qui s'ouvre sur un Mecha accidenté : musique stressante, une infirmière qu'on lui donne pas douze ans ouvre le sas. Elle défait le casque du pilote, et du sang se met à couler à flots ; elle s'affole, la scène dure quelques secondes pour bien marquer les auditeurs, et on découvre soudain que le tout n'est qu'une simulation. Sans même laisser le temps de se remettre du "choc", l'épisode passe alors en mode comique avec musique du Cirque Pinder en fond sonore, présentant les deux mécanos du coin (avec un charisme aux antipodes de Toast-En-Poudre-Man) qui gueulent des ordres en choeur et donnent des leçons aux généraux, alors qu'à eux aussi, on ne leur donne pas douze ans. On passe du coq à l'âne, du moment de tendre émotion à la scène de douche mâtinée de mauvais fan service à quelques personnages qui se font déchiqueter façon Yoshiyuki "KILL THEM ALL" Tomino. Ca vire au perso jetable, à l'histoire prédécoupée, au design surfait avec des Mechs pompés sur Zone of the Enders et oh purée j'en ai marre d'écrire sur cette daube, je retourne jouer à Animal Crossing et Phantom Crash (*).

27 janvier 2007

Nintendo vient d'ajouter la chaîne Actualités à la Wii



Oui, ça marche plutôt bien.

24 janvier 2007

Le Tiers-Beta, épisode 9 bis - Vanguard: Saga of Heroes

Episodes précédents : Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage 2, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Ainsi donc, le studio Sigil a tiré une balle dans la tête de la beta de Vanguard ce matin à 9 heures du matin pour la France. Soit un beta-test de deux semaines, que l'on prendra un malin plaisir à comparer aux betas qui peuvent durer plusieurs années. Deux semaines durant lesquelles les développeurs ont sorti un patch tous les jours, chaque fois avec un changelog long comme ma queue rayée. Deux semaines finalement fort agréables, mais je vais revenir là-dessus dans un instant. Deux semaines coincidant avec la sortie de Burning Crusade, ce qui équivaut à vendre de la farine devant un moulin. L'attention que les joueurs ont porté à ce jeu doit être similaire à celle qu'on porte à Jubilee face aux autres X-Men ou à Sakura dans Naruto. Mais sûrement qu'ils lanceront Vanguard dans une fenêtre commerciale idéale, comme les vacances scolaires ou l'arrivée de l'été, quand la hype du lancement de Burning Crusade sera un peu retombée et... ah, tiens, non, la sortie est prévue pour le 30 janvier, soit la semaine prochaine - juste le temps de mettre les disques dans une boite en carton. Et au fait, ils sont dans quel état, ces disques ?
Réponse : pas joli-joli. La liste des bugs toujours ouverts sur la page de status est énorme, fourrée qu'elle est de descriptions aussi génériques que "bugs de groupe : ne peut pas parler ou inviter dans un groupe" ou "problèmes de points d'expérience et de difficulté". Difficulté ? Tu parles, Charles ! La première partie de cet article racontait par le menu combien il était impossible de gagner un niveau, mais à force de buffs sur les armes de poing et autres "révisions de quêtes", il est rapidement devenu très aisé de casser du streum. Et je n'ose aborder les fonctionnalités innovantes qui ne seront finalement pas disponibles à la sortie du jeu, comme le système de confrérie - un groupe bien spécial de six joueurs qui jouent régulièrement ensemble et dont les points d'expérience sont également partagés entre tous, y compris ceux qui ne se connectent pas (de l'XP offline !).

Honnêtement, Vanguard est bourré d'idées délicieuses. Canard PC a déjà fait son laïus sur la Diplomatie, qui permet d'accomplir des quêtes entières sans sortir son épée, négociant avec les adversaires avec un jeu de cartes représentant vos répliques dans la conversation, donc pas besoin de revenir là-dessus. D'ailleurs, chaque "facette" de votre perso a son propre inventaire : en plus du nécessaire du parfait petit guerrier, il existe également des vêtements et accessoires pour le craft ou la fameuse Diplomatie, avec des vêtements de ville plus ou moins classieux modifiant votre charisme ! Le jeu n'a aucune instance, les donjons étant accessibles sans interruption. Pour éviter le syndrome de la file d'attente (avec des joueurs faisant littéralement la queue pour tuer le streum), le studio Sigil a fait des donjons à choix multiples, avec certains chemins ou monstres uniquement accessibles selon le niveau du groupe ou l'obtention d'un objet précis.

Et puis, ce jeu est beau. Okay, mon pc dégageait assez de chaleur pour que j'arrête d'y poser mes pattes dépantouflées, mais woaw quand même.



Le ciel est aussi sexy que dans Oblivion, et c'est un gros compliment.



Quelques instants après la première capture, il s'est mis à neiger !



Voici un des endroits où il est possible de construire sa maison. L'avantage, c'est qu'il y aura des tas de joueurs qui y feront des séances de cybersexe sans fermer leur porte.



Puis je me suis dit : avant de mourir, il faut voir la mer. Mouais, sympa, mais nager en étant immergé jusqu'à la ceinture, bof. Les sons de nage n'ont été ajoutés que deux jours avant la clôture de la beta.



Victime d'un bug présent dans la liste prioritaire : mon perso a des cheveux blancs, son apparence a changé après un plantage des serveurs !



Un buff rigolo, qui fait, euh, briller mon cul d'une lumière écarlate. Les fantômes de loups n'en ont pas profité. Tant pis.

Au fil de ces articles du Tiers-Beta, je revisite les plus beaux exemples de jeux qui se plantent comme des merdes pour une raison relativement évidente. Si la rubrique se limite aux titres massivement multijoueurs, c'est parce que ces derniers sont devenus la preuve par A + B que les éditeurs de jeux vidéo nous prennent régulièrement pour des vaches à lait particulièrement connes - qui accepteraient de racheter leur bouse tous les mois pour ne pas y jouer tout seul. Oh, un donjon pourri avec un dragon perdu sur un serveur, et je paie un abonnement pour avoir le droit d'y écrire quelques octets à chaque fois que je gagne un niveau ? Quelle bonne idée ! Sauf qu'un MMO, c'est une alchimie, un bébé (ou un monstre, ça dépend de votre point de vue) éternellement affamé, qui doit être dorloté par ses parents et ses filleuls sous peine de dépérir lentement. Beaucoup d'éditeurs croient qu'il suffit d'investir dans un cluster de serveurs et une armada de level designers pour avoir des milliers de veaux qui verseront un pécule mensuel jusqu'à ce qu'ils crèvent. Ou alors, qu'il suffit de faire monter sur le ring leur enfant au moment où le poids lourd absolu étrenne sa nouvelle paire de gants pour gagner le match. Vanguard part droit vers une erreur symptomatique de l'éditeur lobotomisé : un produit prometteur qui sort à l'état de version beta buggée pour espérer "tacler" le champion local. Cette tactique n'a jamais marché. Un affrontement bien direct entre le jeune Vanguard et la Croisade Ardente, c'est SiN contre Half-Life, Dominion contre StarCraft, le petit film alternatif contre le blockbuster américain, Arte contre une finale de coupe du monde, la Neo Geo Pocket Color contre Pokémon Rouge et Bleu, la ps3 contre la Wii, l'arrivée d'un nouvel éditeur qui sort ses premiers mangas contre la sortie du nouveau tome de Hunter X Hunter. C'est perdu d'avance. Là où ça fait mal aux seins, c'est que sony a déjà tenté (et évidemment foiré) cette stratégie avec EverQuest II face à... World of Warcraft. Et voilà qu'ils repartent dans le mur en faisant exactement la même connerie pour Vanguard. Bah, on est plus à 17 Go près sur le disque dur...

21 janvier 2007

Prey



Ah tiens, ce numéro de Gen4 de février 99. Acheté pour m'occuper l'esprit après la chirurgie pour les dents de sagesse, les joues coincées sous un pain de glace. Un screenshot de Prey (manifestement censuré, un rectangle noir couvrant la poitrine de la femme sur l'image), annoncé deux ans plus tôt dans le même mag et ici prévu pour le courant de l'année, dans la liste des "derniers hits du millénaire". Ben oui, à l'époque, on était encore trop con pour savoir que le nouveau millénaire commencait en 2001 et pas en 2000. "Des jeux de plus en plus exigeants en ce qui concerne le matériel : ce sera du P2 350 MHz, 64 Mo de RAM et carte 3D minimum !" Ainsi, Prey est coincé entre Daikatana et Unreal 2 - au sujet de ce dernier : "En espérant qu'il ne nécessitera pas un Pentium 3 900 MHz avec 256 Mo de RAM et une carte Voodoo 6" (*)... On parle d'un "jeu glauque, mystique et violent doté d'un moteur 3D révolutionnaire". Pour ça, on peut dire que le produit sorti en 2006 tournant sur mon P4 3 GHz, 1 Go de RAM et Radeon X800 XT n'a pas changé d'un iota. Okay, c'est un remake complet du projet original que nous avons là, pondu par le studio Human Head qui a déjà sous son épaule le fort agréable Rune. Gag : Rune était la version "originale" d'un jeu qui était originellement destiné à devenir Daikatana 2. Les voies de l'histoire des jeux vidéo sont impénétrables.

Oui, la page de Gen4 parle aussi de Duke Nukem Forever : "Depuis le temps que l'on en rêve, 3D Realms va peut-être se décider à le sortir !" C'est ça, marrez-vous : le magazine aura disparu avant de le voir et tant d'autres choses sont arrivées...

Prey est vraiment glauque, mystique et violent. Il y a des niveaux entiers faits de chair et de métal, des ennemis réduisant des innocents en tas de tripes, et un héros amérindien qui cherche juste à récupérer sa copine. Il peut croiser des tas de gens qui lui disent bien que la Terre entière va devenir un frigo pour les ETs et se faire mentalement provoquer par un boss final qui se prend pour SHODAN, il s'en fout, il veut juste retrouver sa meuf. Le jeu ne cherche pas midi à 14 heures non plus : du FPS vieille école, massacre non-stop pendant cinq ou six heures avec un gramme d'énigmes pour laisser refroidir les flingues. En fonctionnalités qui tuent (traduction approximative de killer features), un moteur 3D basé sur celui de DooM 3 qui gère un système de portails assez impressionnant (mais non générés par le joueur comme dans Portal, à moins d'utiliser ce petit mod) et la possibilité de quitter son enveloppe charnelle, un peu à la manière de Messiah ou Soul Reaver. Et à la manière de Raziel le dévoreur d'âmes, il est impossible de mourir : on fait juste un petit break et hop, on retourne casser du streum sans subir la moindre pénalité. Du coup, n'importe qui peut terminer le bousin ; c'est comme un jeu grand public avec un thème pour les grandes personnes, pour une cible marketing adulescente, wesh regarde y'a des gens à poil qui se font passer au mixer wesh je l'ai fini bien sûr chuis un hardcore gamer mwa.

En même temps, Prey tient ses promesses. On a sa dose de massacres, une bonne histoire (nan franchement, j'ai beaucoup aimé le scénario, surtout pour un FPS), une grande musique symphonique (Jeremy Soule !), des moments qui impressionnent techniquement (l'énigme du cube ou la scène de la sphère sous vitre qu'on voit aussi dans la démo), et un défouloir sans faille. Et même si ça dure moins de six heures, on en sort vidé : plus long, ça aurait presque tenu de la corvée. Tout bien, tout pas cher, et une fois que vous trouvez une boite à 10 € dans le magasin d'occasions du coin, vous pouvez enregistrer le numéro de série dans Steam pour ne pas avoir à utiliser le DVD tout rayé et pas patché. Que du bonheur.



(*) A peu de choses près, Gen4 a tapé juste, vu qu'il s'agit grossièrement de la config mini pour faire tourner Unreal 2 - pour rappel, le Pentium 3 n'existait pas à l'époque, donc ce qui était un délire de journaleux est devenu réalité. Le jeu (sorti en 2002) ramait sur mon 1200 MHz, 256 Mo de RAM et GeForce 2 GTS ; Nvidia ayant mangé 3dfx, la GeForce était bien la nouvelle Voodoo...



Session IRC en cours sur #editotaku@irc.worldnet.net: on est en train de parler de jumelles, d'obsédés, d'animes et on fait un cours en ligne dans Animal Crossing Wild World sur les bonnes tactiques pour planter un arbre.

16 janvier 2007

Un PSPoids en moins

Ainsi donc (*), le dilemme débile de la Sega Mega Drive Collection - un émulateur payant pour jouer sur une console disposant par ailleurs d'émus gratuits, et racheter des jeux que j'ai déjà en cartouche - m'a plus qu'encouragé à dépuceler la psp. Car avant ça, j'avais une console verrouillée mais fonctionnelle.

Tout est dans la conjugaison au passé ; j'avais.

En même temps, je ne peux pas dire qu'on ne m'aura pas prévenu ; tous les tutoriaux et autres sites hébergeant des tutos pour bidouiller sa console sont fourrés d'avertissements, blablabla vous êtes responsable de ce que vous faites, gnagnagna attention votre console pourrait fortement changer, genre, de vivante à morte. Etant un fan du chat de Schrödinger, je n'ai pas manqué de faire l'analogie : quand on éteint un ordi après avoir flashé sa carte mère, tant qu'on ne le rallume pas, il est à la fois mort et vivant. Ensuite, on passe d'un firmware à un autre, faites vos jeux, on remet 300 € sur la table, tout sur le flash, rien ne va plus. Le stress étant accentué par la "communauté" de la psp, partagée à 90 % de Kevins qui se chient de trouille à l'idée de transformer leur cadeau de Nowel en brique, et 10 % de gens fort aimables qui ont tenté - et réussi - leur coup. En vérité, je vous le dis, ce n'est pas plus difficile que le flashage de votre PC, et avec le même taux de succès ; à moins d'avoir été bercé trop près du mur, n'importe qui peut passer sa console sur un firmware non officiel. Pourquoi j'ai fait ça ? Pour y mettre les jeux qui ne sont pas dans la Mega Drive Collection, et par extension, les autres consoles. Car la psp en machine de jeu, c'est quand même moins rigolo qu'une DS.

J'avais pour cette console le même attachement distant qu'on manifeste habituellement pour un petit cousin éloigné et autiste, tolérant des défauts qui ne sont pas vraiment de sa faute. Mais une fois passé sous le dernier firmware modifié, surprise ! Les gentils bidouilleurs ont passé un coup de fer à repasser. Soudainement, la phénoménale quantité de bullshit que le constructeur fait subir à ses clients les plus légitimes disparait. La limitation de résolution des vidéos en MP4 (368x208) pour ne pas remplir l'écran de la console (480x272) afin de vendre son format UMD Video mort-né ? Aux chiottes, et bonjour le hentai en plein écran sans zoom disgracieux ! Le bouton X pour valider et le 0 pour annuler, ajoutés sur les playstation occidentales par un abruti qui tenait à inverser la norme nipponne ? De retour à leur place, et ça s'applique à tous les jeux ! Les UMD Video zonés alors que les jeux sont dézonés ? Maintenant, vous pouvez importer les films en UMD si ça vous amuse ! Le logo "sony computer entertainment" inutile ou l'exécution automatique de l'UMD à l'allumage de la console peuvent également dégager. Cette dernière option est d'ailleurs ajoutée dans le firmware officiel, et les ajouts de ce dernier cohabitent donc avec des modifications prohibées par Ken Kutaragi en personne. Oh, tous les programmes faits maison nécessitent un firmware 1.50 et certains jeux récents forcent la mise à jour vers une version plus récente ? Ils peuvent cohabiter sur la même console et on passe de l'un à l'autre sans toucher à quoi que ce soit, virevoltant d'un émulateur Super Nintendo à la démo de Killzone Liberation avec une aisance qu'on aurait pu exiger du produit d'origine. Nom d'une pipe, on peut même jouer aux jeux SCUMM ou aux Higurashi (*) ! Et oui, pour peu qu'on ait un peu de place, on peut copier des jeux entiers sur le Memory Stick, sales pirates. Mais franchement, sortez du stéréotype : les gentils bidouilleurs suscités ne sont pas de vilains voleurs. Vraiment. Comparé au travail monstre réalisé sur les modifications du firmware officiel, cette fonctionnalité semble être un truc ajouté parce que, hey, c'est techniquement possible, alors pourquoi pas ?

En bref, la psp dépucelée est une bestiole matériellement puissance et imparfaite (avec son plastique qui attire les rayures et les empreintes digitales ou son pad analogique qui est une insulte aux pads analogiques en général) mais logiciellement magique. C'est une une Dreamcast portable ou une GP32 qui a réussi sa carrière ; des machines surdouées, abandonnées trop tôt par leurs constructeurs et adoptées par des passionnés incompris. Flasher sa console n'enlève que du mauvais et n'ajoute que du bon, même pour les utilisateurs lambda. La seule raison de ne pas le faire serait la trouille inconsidérée mais primale de perdre sa machine. Chacun son truc ; personnellement, j'ai peur des araignées.



(*) Début de phrase foireux : ne faites pas ça chez vous.
(**) Il n'y a pas de (**) dans le texte, mais c'est juste pour dire que si vous trouvez que l'édito tourne plus rapidement aujourd'hui, c'est probablement parce que la moitié du lectorat doit être dans Burning Crusade. Cette remarque vaut aussi pour tous les autres MMO, qui doivent paraitre bien vides aujourd'hui.

14 janvier 2007

Sega, c'est plus fort que moi



La Sega Mega Drive Collection est sortie vendredi, dispo sur ps2 et psp (30 € seulement, pacher pacher !), et je n'ai pas manqué de la prendre en même temps que Wario Ware Smooth Moves. Le bug dans la Matrice étant que j'ai déjà ces jeux en cartouche, et même racheté lors des collections éditées sur Xbox, Cube ou Wiirtual Console. Ca, encore, on peut le justifier avec "ouais mais maintenant je peux y jouer partout et sans la grosse Nomad qui suce les piles". Mmmmoui, mais la psp aussi est grosse et n'a pas une grosse autonomie.
Encore que c'est pas ça le plus con. Là où il y a un véritable argument en faveur d'une lobotomie, c'est que nous parlons quand même de la psp. Il suffit de downgrader la console en 1.50 et lui coller un DGen pour avoir strictement la même chose (ou si vous avez une ps2, PGen et une Action Replay suffisent). En fait, la même chose en mieux, puisque rien n'empêche de mettre tous les autres jeux que j'ai déjà. Ca reste légal, pas besoin de fer à souder, et ça utilise moins de batteries puisque le lecteur UMD est au repos.

*soupir* Vous pouvez pas savoir combien c'est dur d'être un Segamaniaque de nos jours. Vous avez vu le Sonic sur 360 ? Ca fait longtemps que "Sonic Team" ne veut plus rien dire, le studio ayant un turnover si élevé qu'ils en sont arrivés à coller leur macaron sur des titres développés par d'autres équipes. Etre un fan de Sega au XXIème siècle, c'est se faire violer dans les fesses par Tails (sans parler du petit secret d'Amy), électrocuter par Sonic et traiter de branleur du sexe au milieu. Voilà, si vous avez cliqué sur ces liens, vous avez une bonne idée de l'état mental moyen d'un fan de Sega à l'heure actuelle. La thérapie se négocie dans les 30 €, et consiste à acheter la Sega Mega Drive Collection. Ainsi, Sega fera un peu d'argent en vendant un émulateur gratuit, ne coulera pas et continuera à nous harceler avec un autre Sonic sur Xbox 360. Dieu me hait.



Oh, on est dimanche, alors dès 21 heures, c'est la session IRC hebdomadaire ! Apportez vos liens débiles, votre DS et vos jeux multijoueur sur PC et venez sur #editotaku@irc.worldnet.net. Autrement dit, vous utilisez un client IRC, vous le pointez sur le serveur Worldnet et vous rejoignez le canal "editotaku". Ou alors, vous pouvez simplement taper votre pseudo dans le menu à gauche, mais c'est comme acheter la Sega Mega Drive Collection au lieu de flasher sa console.

13 janvier 2007

Quartier Libre en retard : Cheveuman spécial Noël WORLD EXCLUSIVE

Parce qu'il a l'habitude de prendre son temps pour faire du bon boulot, Lutin Malin du studio Sushi-Prod a gentiment peaufiné l'épisode de Noël de Cheveuman (les six épisodes précédents sont ), au point de le sortir en janvier. Seulement voilà : il avait prévu de les poster rien que pour nous pendant le Quartier Libre de l'éditotaku, et je ne vais pas les garder sous le coude jusqu'à l'année prochaine - son style aura tellement évolué en un an que ce travail sera forcément insultant. C'est juste après le lien, il y en a pour six grosses planches et c'est forcément tout bon.

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