10 décembre 2006
La météo s’est encore gourée.
Le mot « innovation » est quelque chose qui tend à disparaître progressivement dans le milieu des jeux vidéo depuis quelques temps, surtout depuis que c’est devenue une industrie reconnue avec ses ténors de plus ou moins bonne volonté qui n’en discutent que par commerciaux interposés ; entendez par là en terme de ventes, de part de marché, de public ciblé et tout un tas d’autres termes réduisant le gamer moyen à une vache à lait comme une autre. De fait, on investit dans des valeurs sûres à grand coup de suites et de repompes, mais faut pas compter sur eux pour financer un éventuel R&D au niveau de leurs produits qui en aurai pourtant grandement besoin. Certains dirons que cela commence à arriver petit à petit avec l’intérêt grandissant des pontes du milieu pour les jeux indépendants, mais à mon humble avis on est encore loin du compte, les majors se contentant de faire la chasse aux perles rares en y injectant du pognon que lorsqu’ils trouvent un truc rentable, donc qui innove mais pas trop pour ne pas perdre le blaireau moyen qui veut son GTA 15, son Driver 24, son DOA 8, son C&C 32 et son FeuFeu 10^24x2. Bon, soyons honnêtes, certaines de ces suites ne sont pas pour nous déplaire, mais personnellement, je décroche plus rapidement d’un jeu dont je connais déjà le concept depuis son premier opus que sur quelque chose qui sort un peu des sentiers battus ou que je connais pas.
Tout ça pour quoi ? Vous vous souvenez il y’a deux ans, lorsque je vous parlais de Perimeter dans ces colonnes lors de la première session de quartier libre? Pour ceux qui n’étaient pas là, je résume : il s’agissait d’un RTS qui s’il ne bousculait pas le genre, avait le mérite de le dépoussiérer en y introduisant une dimension stratégique supplémentaire qui se trouvait être la gestion de la surface de sa base, celle-ci étant capitale pour la tenue de ses bâtiment et la production de ressources. Il fallait tout aplanir, s’étendre et faire en sorte de protéger notre sol tout en tentant de bousiller celui du voisin ; le moteur du jeu gérant la déformation en temps réel de celui-ci, que ce soit par l’action de vos unités de terrassement, des obus vous tombant sur la tronche en y creusant un joli cratère ou des unités souterraines qui prenaient un malin plaisir à saper les fondations de vos bâtiments. Et j’ai oublié de mentionner le « Perimeter » à qui le jeu doit son nom : un gigantesque bouclier de protection se déployant sur vos centrales offrant une protection absolue, disponible dès le début de la partie mais bouffant des quantités colossales de ressources, empêchant les rush d’unités de base et rendant les bases particulièrement difficiles à prendre. Les unités devaient être produite à partir de briques de bases et il fallait les combiner entre elles pour former l’unité de son choix, disponible en fonction des recherches effectuées. Et ce ne sont que les grandes lignes…
Seul gros défaut : le jeu était agrémenté d’un scénario un peu trop space qui en a rebuté plus d’un… Et comme s’ils n’avaient pas compris ce point là, les russes de KD Labs (actuellement KDVgames), les pères du jeu, nous on récemment annoncé la sortie prochaine d’un add-on pour Perimeter avec un début de scénar qui pousse à se demander s’il n’auraient pas quelques contacts colombiens dans l’agriculture parallèle.
Mais assez parlé de lui ; le cas de ce jeu ne concerne que de loin le sujet de cet article, portant sur un rejeton de Permieter : Maelstrom.
Résumer la chose est un jeu d’enfant : il s’agit d’un jeux reprenant la même base technique que le périmètre mais en « standardisant » une large partie des éléments.
Synopsis : nous sommes une fois plus dans le futur et c’est la grosse merde : la terre ayant été envahie par des aliens amphibiens qui ne rêvent que d’un nouveau monde 100% aquatique. Pour ce faire, ils ont donc fait fondre toutes les glaces du globe, rendant la planète encore plus digne de son surnom de bleue puisque la quasi-totalité des terres sont maintenant immergée. Et on se moque bien de savoir que le niveau des mers n’augmenterait que d’une dizaine de mètres tout au plus à supposer que ce soit le cas un jour. Du coup, on apprend que les surfaces les plus élevées ne sont pas l’Himalaya ou les Alpes mais les rocheuses américaines, les seules à faire surface dans tout ce bordel… Hum, attendez, y’a pas écrit « EA » sur le jeu pourtant non ? Juste « Codemasters » ?
Bon, passons. Dans cette zone aquatique s’affrontent trois camps : les aliens bien évidement, et aussi deux autres races humaines : des fâchaux archi-capitalistes et hyper technologistes et des coco branchés « système D », « Nucléaire » et « écologie »… Heu, ‘ttendez, y’a pas comme qui dirai une contradiction là ? Les gentils de l’histoire étant ce dernier camp face aux fachaux qui veulent profiter de ce bordel pour épurer la terre et aux aliens qui veulent installer des barres de deux pièces organiques façon Zerg sur toute la planète. Un scénar basique quoi.
Pour un gameplay tout aussi basique : on construit sa base en gérant ses ressources qui sont au nombre de trois : la biomasse, l’énergie et l’eau douce. A noter que les aliens n’ont pas d’énergie à gérer, étant entièrement organiques. Il y a quelques nuances comme un nombre limité de bâtiments pour les aliens et les fachaux, la possibilité aux fachaux de déplacer leurs bâtiments ou de les transformer en tout autre chose, les aliens ne disposant que d’un unique bâtiment servant à invoquer des œufs depuis l’espace (qui a dit « larves Zergs ? ») et se chargeant de tous les upgrades. Les derniers du lot on une gestion plus classique… Enfin pour ce que l’on entend par classique… Si vous touchez aux RTS depuis un certain temps, la majeure partie des éléments cités vous rappelleront pas mal de choses…
Le jeu est réalisé à l’aide du moteur de Perimeter, et gère aussi la terraformation, mais exit son utilisation dans le gameplay, réduite au minimum syndical. On a toujours la possibilité de transformer le terrain, mais l’outil est catastrophique comparé à celui de Perimeter, et on se retrouve à faire des creux et des bosses dans le terrain qui ne servent pas à grand-chose et bloquent la plupart du temps vos unités, incapables de se déplacer sur un terrain trop chaotique. De même, lorsqu’un tas de terre bloque un accès, on peut toujours essayer de le déblayer, mais les unités de terrassement on une portée tellement ridicule que ça prend des plombes, sans compter qu’il faut que le terrain soit parfaitement plat pour qu’elles puissent avancer et creuser d’avantage le tas.
Seule utilité : barrer le chemin à un adversaire, en creusant par exemple de gros cratères fumant à coup d’artillerie dans le sol, ralentissant considérablement les unités qui doivent les traverser, pour peu qu’elles puisse le faire et que le pathfinding foireux ne les envoie pas à l’autre bout du champ se faire aligner par les défenses ennemies…
L’environnement est entièrement destructible, mais à un point que ça en devient ridicule : envoyez un fantassin de base traverser un immeuble de 6 étages en ruine sur la map, lorsqu’il entrera en contact avec le mur, l’immeuble s’écroulera… sans même causer de dégâts au péon de base qui reçoit au bas mot une centaine de tonne de béton sur la tronche. Merde, mais même le père de ce jeu foireux gérait les dommages collatéraux ! Que s’est-il passé ?
Il s’est passé simplement que les éditeurs on décidé un beau jour que le périmètre était bien gentil, mais qu’il ne se vendait pas des masses malgré ses innovations, donc il fallait faire quelque chose de plus « standard » avec les bases qu’il avait introduites. Résultat : la modification en temps réel du terrain, fer de lance de Perimeter, est reléguée au rang d’accessoire cool, et le fiston se trouve en plus affublé d’un background tellement banal et pompé sur la concurrence que c’en est affligeant. Ce qui nous renvois au début de ces lignes.
Les éditeurs ont tenté de nous refourguer un truc déjà vu cent fois, bâclé par les développeurs qui c’étaient pourtant gavés sur Perimeter. Frustrés de devoir utiliser leur technologie pour un truc qui n’en a absolument pas besoin sans doute. Ils on poussé le vice jusqu'à reprendre le curseur de Perimeter pour Maelstrom, merde ! Qu’on se le dise, ce n’est pas parce que c’est le rejeton de Perimeter que je l’achèterais celui-là. Je n’ai touché qu’a une démo qu’il m’a fallu trois semaine à trouver au bas mot mais ça m’a suffit pour me forger mon opinion. Aussi je ne vous encourage pas à la télécharger, ni à investir un centime là dedans, même s’ils font mumuse à mettre des tanks pouvant se transformer en mecha.
Codemasters nous annonce une tempête à grand renfort de pubs s’inspirant de promotion cinématographique, et au final on a droit qu’a une traînée l’altocumulus toute pâle… Alors que les joueurs de RTS ont les yeux rivés sur le gros cumulonimbus d’en face marqué « Supreme Commander » dessus en attendant avec une impatience fébrile la véritable tempête.
Par lectorat le 10 décembre 2006, 22:41 - Jeux vidéo 2 commentaires
Comment j'ai appris à arrêter de m'inquiéter et a aimer les quizz-games
J'ai toujours pensé, à tort ou à raison d'ailleurs, que les quizz-games n'etaient que des présentations Powerpoint déguisées développés par une tripottée de flemmards avides de drogues, d'alcool et de filles faciles sous des cocotiers des Bahamas et dont le seul travail consisterait à recopier les cartes du Trivial Pursuit (Edition Genius dans la plupart des cas) qu'on a offert à Mamie pour la Noël et qui prendra lamentablement la poussière jusqu'a la prise d'initiativesvenant d'un oncle malencontreux croyant qu'il suffirait de montrer sa pseudo supériorité intellectuelle pour pouvoir vous forcer à faire la vaisselle (Moment hélas autobiographique). Et c'est toujours LA MEME CHOSE. Toujours LES MEMES QUESTIONS sur des trucs aussi utiles que la productivité céréalière d'un quelconque pays paumé dans le trou du cul du monde et qui sont chiantes au possible. Tout le monde est passé par là. Cette quasi-humiliation qu'on a lorsqu'on se rend compte qu'on en sait plus sur les personnages d'une quelconque série télévisée que sur les grands hommes de notre Histoire.
Oui cette introduction à base d'instants de ma vraie vie était LONGUE et INUTILE. Mais elle représente bien la plupart des quizz-games. Une sensation permanente d'ennui que seul un esprit diabolique a pu inventer, tentant d'adapter la joie de l'humiliation dans le cadre familial à un média sur lequel nous sommes généralement solitaires, les seuls moment de jeu à plusieurs se faisant par le biais du Tout-Puissant Internet.
Jusqu'a ce jour de 1997, ou arriva en France le meilleur quizz-game de tous les temps. Et c'est même pas moi qui l'ai dit, c'est raton-sama. Un quizz-game survitaminé complètement barge, ou les questions portent aussi bien sur la mythologie que sur les fromages à pâte molle, le sujet de ce texte, et donc vous sauriez de quoi on parle si le nom du jeu était dans le titre comme n'importe quel professionel l'y aurait placé. Et pour ceux qui ne sont pas omniscients, je parle de You Don't Know Jack, qui est donc vous l'aurez compris si vous aviez lu le début de la phrase le meilleur quizz-game de tous les temps.
Voilà comment le jeu commence.
Le format imposé et la fainéantise de l'auteur (oui j'ai envie de parler subitement de moi à la troisièmme personne) vous empêchent de profiter du joyeux bordel sonore qui s'y trame. Une ambiance de coulisses de télévision, mais dans lesquelles l'ambiance est bien plus déjantée, et ou rien ne semble se passer comme prévu, pour notre plus grand bonheur. Ne pas vous en faire profiter me fait un peu culpabiliser. Ayé je culpabilise plus. Je vais donc pouvoir vous parler de la suite, puisque je vois que vous flapissez d'impatience. (Non je ne vous vois pas réellement, mais c'est une image). Entrons donc dans le vif du sujet, et parlons enfin du jeu en lui-même, puisque c'est ce que vous attendez.
Le jeu se présente comme un jeu télé. Il assume donc totalement son côté capitaliste et vous poussera à gagner (ou a perdre selon les joueurs) des Francs. Pour les gens qui liraient ce site du haut de leur quatre ans, au lieu de vous signaler que vous êtes certainement déja gravement traumatisés par la lecture des articles du raton sans même vous en être rendus compte, je vous dirais plutôt que le franc, noté F, était une chouette unité monétaire qui date des temps reculés d'une époque ou Future n'avait pas la mainmise sur la plupart de la presse vidéoludique, et ou on pouvait acheter de chouettes trucs pas chers pour 3 Francs par exemple. Bref, pendant 21 (Ou 7 questions pour les pressés), on gagne 1000, 2000 ou 3000 Francs (Puis le double passé la question 10) tout en répondants à des questions de ce style
Heureusement, ces questions ne forment pas le seul contenu du jeu puisque diverses épreuves, toutes plus crétines les unes que les autres, arrivaient de temps à autre, changeant la donne. De variations sur les questions originales, comme par exemple le cultissime Drelin-Drelin et ses invités idiots au possible (Monsieur Ragoult, taxidermiste à Nantes je t'aime) à de petits jeux crétins, comme la
Bon d'accord les graphismes ramènent aux présentations Powerpoints suscitées mais l'ambiance totalement décalée du jeu, entre des jingles débiles à souhait et une voix-off qui surjoue aux limites du possible lisant des questions toutes plus absurbes les unes que les autres, font de ce jeu une petite bombe dans l'univers chiant et guindé du quizz-game, auquel rejouer presque dix ans après avec quelques amis nerds blancs est une joie et un plaisir, même si on aura bouclé l'intégralité des questions en quelques après-midi.
Alors CERTES je pourrais vous dire d'acheter ce jeu, mais pour le coup, quand on voit qu'un jeu comme Total Anhilation sorti pourtant la même année est vendu 5 euros sur les bons sites de vente de jeux en ligne, le trouver légalement à 23 euros (Je parle de YDKJ là) est scandaleux.
Si je devais, sachant que je vous prendrais pour des abrutis incapables de se baser uniquement sur des arguments pour savoir si un jeu est bon, mettre une note à ce jeu sur 20, ce serait 16. parce que c'est quand même un peu du foutage de gueule au niveau graphismes et que y'a pas beaucoup de questions.
EDIT (Cresson hahaha):A la demande du raton, voici le lien ou l'on peut trouver cet excellent jeu en échange de 23 euros.
Par lectorat le 10 décembre 2006, 22:32 - Jeux vidéo 2 commentaires
Non... arrêtez professeur... non... pas là... ça fait mal...Oh wiiii*
Je considère généralement les gamers pour moitié comme des petits gros à moitié autistes, adolescents prépubères attardés en proie à de sérieux problèmes d'hygiène, et pour l'autre moitié comme des racailleux livrés en bundle avec visière jaune poussin à crocodile et survêtement blanc à 3 bandes n'ayant d'autre but dans la vie que d'expérimenter à l'extérieur la théorie apprise sur leurs consoles next gen – la génération actuelle ne leur suffit déjà plus – à grands renforts de Double Dragon, GTA et autre Need For Speed, ajoutez le numéro de version qui va bien et reprenez votre souffle point. Notez que j'éprouve un peu les mêmes sentiments envers les jeux eux-même, exception faite des premiers Roberta Williams, de quelques Sid Meier et des premiers Maxis, en tout cas rien de postérieur à 1993, exception faite des productions Key Visual Arts dont, fait rarissime, les transpositions en anime parviennent à égaler les originaux sans toutefois ressembler à de bêtes adaptations de jeu vidéo.
Cela ne m'empêche pas de lire passionnément le Raton Laveur, seule personne au monde apte à me passionner pour des jeux vidéo en dissertant sur la présence d'une forte inspiration graphique tirée d'After Burner premier du nom dans la première scène de viol de la troisième OAV de la première saison d'Ai Shimai, depuis que je lui ai fait subir les derniers outrages à l'époque où j'occupais la présidence d'une petite convention parisienne.
En ciblant le public des non gamers, la petite dernière du japonais Nintendo se lançait un défi particulièrement osé. Vues ma réaction "ouah putain c'est trop beau" devant Zelda, ou mes trépignement d'enfant de 3 ans en plein caprice chaque fois que j'envoyais la balle en dehors du cours, le contrat semble être rempli. La wii est LE nouveau truc pour égayer les soirées entre amis adeptes du credo "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Le ridicule ne tue pas, donc le ridicule nous rend plus fort".
Si les jeux livrés en bundle avec les consoles peuvent être aussi bien décevant – Alex Kid in Miracle World sur Master System – que géniaux – Super Breakout avec ses deux manettes circulaires sur mon Atari VCS 2600 – Wii Sports appartient définitivement à la seconde catégorie. Les petits gars de Nintendo ne se sont pas contentés de fournir une simple démonstration des possibilités de la Wiimote : Wii Sports est convi à souhait, drôle, et incroyablement prenant.
Impossible de parler de simulation sportive, cependant, et ce n'est clairement pas le but. Avec ses personnages rigolos et personnalisables à souhait et ses angles parfois approximatifs, Wii Sports est un jeu d'arcade à jouer le soir entre amis, une bouteille de vodka et deux canettes de Red Bull à portée de main afin de rallonger la durée de vie du jeu.
Mes favoris ? Le bowling d'abord, pour les effets hallucinants qu'on peut donner à la balle, et la possibilité de dégommer le public derrière soi à l'occasion d'un lancement vraiment foireux. Le tennis ensuite, incroyablement fun bien que je n'ai eu l'occasion de n'y jouer qu'à deux, les parties à 4 devant être un pur délire. Le base ball, enfin, bien que le rôle de lanceur soit plus que limité. La boxe pourrait être le meilleur jeu des cinq si seulement c'était moins crevant et si la console parvenait à suivre, trop de coups et de parades n'étant pas captés par la console.
Coté ergonomie du truc, j'ai connu franchement pire. Malheureusement, j'ai aussi connu franchement mieux – non ce n'est pas ce que vous croyez – et j'aimerais bien ne pas mettre la pause tous les 3 échanges pendant les parties de tennis simplement parce que j'ai appuyé sur le bouton "home" dans le feu de l'action. D'ailleurs j'aurais aussi bien pu appuyer sur le bouton "feme", ça n'aurait pas changé grand chose. En dehors de cela, rien à redire, pour l'instant au moins, même si j'ai songé un moment à tester la solidité de la dragonne dans le but de remplacer mon 19 pouces par le 24 ou le 30 de chez Apple.
Rete maintenant aux maisons d'édition à nous sortir des jeux dignes de ce nom, et pas de simples démonstrations des possibilités de la Wii sans graphisme ni scénario. D'ailleurs, si un éditeur me lit, j'ai tout un tas d'idée afin d'exploiter la Wiimote et du Nunchaku à plein rendement sur n'importe quel jeu Hentai passé, présent et à venir **. Quand à moi, je vais rajouter la console en tête de ma liste de Noël, et faire une première exception à mon credo "les consoles au feu, les gamers au milieu" ***.
* Traduction approximative de 50% des dialogues présents dans les hentai ne contenant pas de monstres à tentacules. Et encore, on a vu un prof pervers se révéler un horrible monstre à tentacules dans un hentai live action... Si si, ça existe, je vous jure.
** De la main gauche, utilisez le nunchaku afin de positionner votre main / tentacule / godemichet au bon endroit, tandis que de l'autre, vous... enfin pas besoin de faire un dessin hein !
*** Il se pourrait fort que je fasse une seconde exception en achetant une DS le jour de la sortie de Sim City.
Par lectorat le 10 décembre 2006, 22:14 - Jeux vidéo 7 commentaires
09 décembre 2006
AnnivIRCaire + Ouverture du Quartier Libre
Ainsi donc, demain soir, c'est la session IRC, comme chaque dimanche à 21 heures. Prenez un client IRC digne de ce nom, ou l'extension appropriée pour Firefox, ou utilisez le client IRC intégré dans eMule, Unreal Tournament (99, 2003 et 2004), puis cliquez sur ce lien pour nous rejoindre. Ou allez sur le serveur irc.worldnet.net et entrez dans le canal editotaku.
D'habitude, je fais une annonce en fin d'article au lieu de faire un texte dédié à ce petit rappel, mais là, on a quand même un cas spécial, puisque ce sera le deuxième anniversaire de ce rituel. J'avais lancé le truc pour une raison toute conne : vous êtes des lecteurs géniaux, mais le système de commentaires fait que vous ne pouvez parler que de l'article, donc, uniquement des sujets que j'aborde - avec très peu de latitude pour lancer un thème nouveau, quoi. C'était également pour ça que la semaine Quartier Libre existe, d'ailleurs. Pourquoi ne pas faire un forum ? Parce que trop de sites deviennent esclaves de ce dernier, passant plus de temps à le faire vivre qu'à s'occuper du site lui-même - et vous devez déjà avoir un forum de choix. Alors, même si je hais tous les systèmes de messagerie instantanée, IRC était un bon choix... Mais à condition de ne pas faire un chan 24/7, d'où la session hebdomadaire. On se retrouve, on parle de trucs inédits, on s'échange des sites débiles (qui atterrissent régulièrement au détour d'un lien vicieux sur un article dans l'édito). Dès la première édition, on a eu des invités de marque, et régulièrement, des gens fort sympathiques qui n'osaient pas forcément poster un commentaire sur le site venaient faire un tour. On a même suivi semaine après semaine la gestation d'un petit bout de chou qui devrait éclore dans quelques jours, mais c'est une autre histoire. #editotaku a également été le lieu de naissance de pas mal de /b/tards, une des multiples raisons pour lesquelles je ne dors plus.
Demain donc, ce sera une session qui va réunir le pire de ces deux années, puisqu'il n'est rien sorti de bon de tout ce temps passé sur IRC. Il y aura de quoi jouer : apportez votre Guild Wars (news : je viens de passer à Nightfall, yay), votre Mario Kart DS et tout le reste. Il y aura de quoi mater : faites de la place sur votre disque dur. Il y aura de quoi cliquer : redémarrez votre Firefox avant de commencer, parce que vous allez ouvrir une flopée d'onglets. Et apportez vos textes pour le Quartier Libre, puisque ce sera pendant la session qu'on ouvrira le login pour que vous puissiez poster vos propres textes. Si vous êtes déjà passé, c'est l'occasion de revenir faire un petit coucou ; si vous n'avez jamais essayé, sachez que la vie est courte. A dimanche !
Okay, on y est ! Pour poster vos articles, connectez-vous dans l'Admin Zone avec le compte lectorat, mot de passe multiprise . N'oubliez pas de signer vos textes sous le titre, et amusez-vous bien !
Par Raton-Laveur le 09 décembre 2006, 23:55 - Général 3 commentaires
07 décembre 2006
Préparatifs de la semaine Quartier Libre 2006
Ca tombe bien, vous allez pouvoir le faire, avec vos mots, votre mise en page, vos images et vos liens débiles pour saupoudrer votre morceau d'éditotaku. Et si vous avez assez d'idées pour en faire plusieurs, no problemo. Cette année, ça va être la quatrième édition, et la troisième avait été fabuleuse.
Ca commence quand ? On va lancer la chose dimanche soir pendant la session IRC, qui fêtera son deuxième anniversaire. Si vous êtes là, vous pourrez poster votre article avant tout le monde, mais les détails seront disponibles hors IRC.
Comment ça marche ? Il y a un login réservé aux lecteurs qui sera activé. Vous accèderez à l'interface que j'utilise depuis presque cinq ans pour rédiger votre texte ; c'est un éditeur HTML basique, similaire à une fenêtre pour écrire dans un forum, avec les balises gras, italique, centrer le texte, etc. Mais je vous recommande de passer par votre traitement de texte habituel, désactiver le retour à la ligne, et écrire votre prose en utilisant les balises HTML classiques pour mettre en forme. Pas besoin de mettre du "head", "body" et le reste, Nucleus s'en charge. Encore une fois, c'est de l'édition web de base : si vous voulez mettre un lien ou mettre une image, href et img src sont vos amis. Si vous ne comprenez rien, rassurez-vous, y'aura des boutons comme dans Word pour vous aider. Pour publier une image, NoFragPix est votre copain, ou utilisez votre hébergeur Web habituel pour poster l'image.
Puis vous cliquez sur "Ajouter", et hop, c'est publié. Vous pouvez revenir l'éditer si vous avez oublié quelque chose.
Et où est ce login pour les lecteurs ? Il sera publié et activé dimanche soir. On fermera les portes lors de la session IRC suivante, une semaine plus tard.
Je peux publier plus d'un seul article ? Oui.
Il y a des règles à suivre ? Bof. Je n'ai que des évidences, là : au début de votre texte, indiquez "Par (votre nom)" pour qu'on sache qui a posté ce chef-d'oeuvre - et mettez un lien vers votre site si vous en avez un. Le login étant commun à tous les lecteurs, ne touchez pas aux textes des autres : on est pas chez Wikipedia. Ne copiez-collez pas un texte que vous avez déjà publié ailleurs. Vérifiez votre orthographe, etc etc. On est entre grandes personnes, non ?
Voilà voilà, vous pouvez déjà commencer à tapoter vos textes et préparer vos images, ou allez voir ce qui a été publié l'an dernier pour vous faire une idée. Si vous avez des questions, utilisez les commentaires ou attendez IRC dimanche soir.
Mizàjour : Login du Quartier Libre publié dans l'article suivant !
Par Raton-Laveur le 07 décembre 2006, 22:16 - Général 9 commentaires
05 décembre 2006
Sherlock Holmes au 22éme siécle
Mon ami Masskot a été éduqué dans l'amour des choses importantes et immatérielles, comme la famille, le civisme ou l'éducation - aussi a-t-il une relation éthérée et teintée de sadisme avec la société de consommation. Aussi, quand il m'accompagne lors de mes séances de shopping compulsif, il a l'habitude de scruter les bacs de produits quasi-offerts par la direction, qui agit ainsi uniquement parce qu'il n'est pas très légal de donner ces produits, voire de payer les gens pour qu'ils aident le magasin à s'en débarasser. Nous parlons bien évidemment des nanars absolus, ces déchets pressés sur un DVD uniquement parce que c'est moins cher que de les sortir en VHS. Pour rappel, c'est également lui qui m'a traîné - et payé la place ! - à une projection de Donjons & Dragons 2.
Alors, quand on sort d'une flopée d'épisodes d'un anime inégal (par exemple, première saison de Full Metal Panic), c'est presque bon de mater un de ces vide-cerveaux débiles, histoire de finir le paquet de Prince Choco sur quelques rires atterrés. Masskot a des règles bien précises pour acheter ses disques. S'il y a Chuck Norris sur la boîte, on achète. S'il y a un gamin ninja, on achète (bonus points s'il s'appelle Kevin, on a déjà vu ça). Et surtout, si le pitch fait des comparaisons ou des références abracadabrantesques, on achète. Par exemple, il a pris un truc d'horreur parce que la jaquette de "In The Woods" le présente comme étant, je cite, "de la même étoffe que le Projet Blair Witch", navet s'il en est. Et lors du passage à la caisse, c'est toujours pareil : après quelques menaces toujours vaines ("Masskot, si tu prends ces disques, je te forcerai à jouer à Metal Slug en tenant la manette à l'envers"), je négocie face à un vendeur hilare pour que le prix final ne dépasse pas cent centimes d'euro.
Donc là, pour la première fois, il a pris un dessin animé. Typique du truc américain de base, sous-traité en Korénistan et écrit par des français probablement trouvés sous un pont. L'époque de MM. Deyriès et Chalopin a inspiré des vocations... Je vous gâche la surprise : c'était tellement nul qu'on n'a même pas tenu un épisode. Le kitsh, le médiocre, le tellement-mauvais-que-ça-en-devient-comique, ça suit une règle : d'un côté, on a le génialement mauvais, et de l'autre, on a le génial tout court. Mais cette règle suit une curieuse courbe ; quand on fonce vers le génialement mauvais, à un moment, ça va si loin que ça finit par retomber dans le génial, comme si les deux bouts se rejoignaient sous la table. Et là, ce n'est pas le cas car c'est tout simplement naze = epic fail.
Ca s'ouvre sur un petit mot clamant que c'est inspiré du "Problème Final", l'aventure où Sherlock meurt à moitié ; et en effet, les premières minutes retranscrivent le combat final entre Holmes et Moriarty. Puis, sans explication, nous voici dans le "Nouveau Londres", où la descendante de l'inspecteur Lestrade est une gonzesse sexy, accompagnée d'un robot qu'elle nomme Watson (et même si je dois mourir pour cet aveu, ça m'a fait penser au duo d'Ergo Proxy). Moriarty a non seulement survécu, mais il semble avoir été cloné, et il se promène sous l'apparence du Gardien de la Crypte. Et devinez quoi ? Sherlock n'est pas mort dans son combat deux siècles plus tôt, mais après avoir cassé sa pipe dans ses vieux jours, son cadavre a été conservé dans du miel (!) et il est ressuscité (!!) puis rajeuni (!!!). Un héros du passé pour se faire un méchant du passé : comme dans Demolition Man, les phrases cultes en moins. Remarquez, c'est typique des adaptations de concepts cinématographiques en cartoons : The Mask, Jackie Chan et tant d'autres se plantent car ils n'ont pas compris que ce qui rendait l'original attirant, c'était précisément qu'il ressemblait à un dessin animé sans en être un pour autant. Oui, c'était le coup de gueule du soir.
Par Raton-Laveur le 05 décembre 2006, 23:59 - Japanime 11 commentaires
02 décembre 2006
Christmas Shopping Guide 2006 : Jeux Vidéo
Côté Xbox 360, les consoles que je vois chez les potes ont toutes un point en commun : leur disque dur est blindé. 20 Go dont 8 utilisés pour l'émulation Xbox première génération, quelques démos de 1 Go, des sauvegardes ou du contenu téléchargé, et finito. Comparé à ma première Xbox qui contient les sauvegardes et contenus d'une centaine de jeux plus quelques bandes-sons à écouter en fond sonore de Forza Motorsport et qui est toujours loin d'être pleine, c'en est presque triste. Je n'arrive pas à retrouver l'interview où Jay Allard disait que la 360 était là parce que la première console - qui en a encore sous le capot - n'était pas assez "futureproof", mais la 360 a à peine un an et commence déjà à demander plusieurs disques pour un seul jeu, gaver son disque dur et ramer à l'écran dans quelques jeux. Acheter une 360 maintenant, c'est comme prendre une psp avec un Memory Stick de 32 Mo alors que le Giga Pack sort dans six mois ; malgré les démentis, il est évident que Microsoft va booster l'espace disque de sa console dans l'année qui vient.
Accessoirement - c'est le cas de le dire - la 360 n'est vraiment efficace qu'avec un affichage HDTV. Et franchement, combien d'entre vous en ont un dans le salon ? Et vous mettez souvent votre télé à jour, vous ? Et en-dehors des jeux, il servira pour quoi ? A payer 5 € de plus chez votre fournisseur satellite ou câble, à racheter vos DVD en HD-DVD (AH AH !)sans être sûr que le format ne perdra pas le marché face au Blu-Ray ? Ou alors, vous pourriez la brancher avec un câble VGA sur votre moniteur, mais cela supposerait d'ajouter un KVM ou de sacrifier l'accès immédiat à votre répertoire de hentai. Et contrairement à tous les vendeurs d'électroménager du monde, je ne cherche même pas à vous pousser à l'achat du HDTV : Gears of War est vraiment un jeu différent sur Haute Déf'. Ca tombe bien, ils font un pack 360 + GoW qui me fait sacrément de l'oeil.
Mais bon, on parle de gamers, qui se retrouveront donc tôt ou tard avec les deux machines sous la téloche. Là, c'est simple : si vous êtes en train de constituer votre liste de Noël, demandez une 360 et économisez pour la Wii que vous vous offrirez plus rapidement puisqu'elle est moins chère. Si vous cherchez une console à offrir, pensez à l'envers et offrez la Wii parce que vous êtes près de vos sous. Ajoutez ici un rire machiavélique pour obtenir l'effet désiré. Et à part ça ? Ben, si vous savez quelle console finira sous le sapin, offrez une manette. On est en train de renouveler le parc du matos, alors on a toujours besoin de pads. Wii Play est vendu avec une manette, d'ailleurs. Pour les jeux, pareil : les consoles étant récentes, il va être difficile d'acheter deux fois le même jeu. Du Zelda, du Gears of War, du Viva Piñata (à moins que votre cible ait déjà Animal Crossing, ça fait un peu double emploi)... Evitez à tout prix les Red Steel ou Sonic The Hedgehog ou le 25 décembre sera pourri.
Pour les consoles actuelles ? Pour ps2, prenez Okami. Quoi, il est pas sorti en France ? Je sais pas moi, Rule of Rose, un import US de Final Fantasy XII... Pour le Cube, Zelda. Pour la Xbox, n'importe quel titre sorti l'an dernier que vous trouverez pour une bouchée de pain - c'est ça qui est bien quand on doit nourrir une console tuée par son constructeur. Pour psp, alors là, je sèche ; prenez Gradius Collection ou Loco Roco, mais il y a de bonnes chances que le pauvre paumé qui aie cette console dispose déjà de ces jeux. Alors, prenez-lui un de ces capuchons qu'on met sur le stick pour le rendre moins désagréable ou une batterie supplémentaire... Pour la DS, vous n'avez pas vraiment besoin de mon aide, tant les bons jeux sont légion sur cette machine ! Pour le PC, il y a encore des gens qui n'ont pas Half-Life², alors réparez cet affront ; il semblerait d'ailleurs que le pack pour Noël soit le même en magasin (vu à 30 € à la Fnac) et sur Steam (50 $ HT). Ou offrez la dernière campagne de Guild Wars, le seul jeu absolument injouable si on n'en profite pas avec des amis - de plus, il est construit de façon à ce que les nouveaux puissent s'unir avec les vieux briscards sans être frustrés par une trop grosse différence de niveau. Je recommanderais bien Oblivion s'il acceptait de me ne plus me renvoyer vers Windows pour un oui ou pour un non. Pensez aussi aux accessoires ; par exemple, la manette Xbox 360 est un excellent pad pour l'ordi. Et pour Xbox/ps2/PC, offrez Psychonauts, obligatoire. J'ai été carrément évangéliste avec ce jeu, en l'offrant à des amis, en faisant le push pour lui coller quatre pages dans Game Fan, et merde quoi on le trouve à 15 € et il est même vendu sur Steam. Sérieusement, lorsque votre cible aura découvert la Conspiration du Laitier, elle vous sera éternellement reconnaissante pour ce cadeau magique.
Et en attendant Noël, n'oubliez pas votre calendrier de l'Avent. Avec des chocholats dedans, hein.
Par Raton-Laveur le 02 décembre 2006, 23:14 - Jeux vidéo 22 commentaires
29 novembre 2006
Christmas Shopping Guide 2006 : Japanime et mangas
Résumons : Nowel, c'est le moment idéal pour (s')offrir ce qu'on n'a pas osé acheter pendant l'année, ou se faire une séance de rattrapage sur tous les trucs cool qui sont sortis et sur lesquels on aurait fait l'impasse. Et ça vaut donc pour ce que vous pourrez donner à vos proches. Du coup, autant bien faire les choses : faites en sorte de ne pas refiler des saloperies HK, trouvez de beaux cadeaux quand même - dans le doute, évitez les posters, T-Shirts et autres CD, on ne sait jamais. Mais c'est pas une raison pour acheter n'importe quoi ; il parait qu'il y a des non-otakus qui lisent ce site, alors autant leur donner une piste d'achat que je crois assez commune : pas de ramasse-poussière, merci.
Non pas que je sois asthmatique, mais je déteste les figurines, bibelots et autres machins inutiles en plastique dont on se lasse après 30 minutes de contemplation culottière ; j'ai déjà assez de machins idiots sur des supports compacts gavés d'informations (livres, dévédés, VHS) pour ne pas avoir à m'encombrer de machins idiots aux formats pas vraiment optimisés et dénués d'informations. Encore une fois, ce n'est que mon avis, mais je crois sincèrement qu'il est répandu : à moins que la personne que vous souhaitez satisfaire dispose déjà de machins du même genre, abstenez-vous de lui en refiler un. Non seulement vous avez 95 % de chances de tomber sur une contrefaçon si vous ne savez pas les repérer, mais votre cadeau finira invariablement sur une étagère à côté de quelques moutons de poussière, genre "tu vois que ça m'a plu ton bout de plastique, il est pas au fond d'un carton". Quant aux 5 % restants, je préfère ne pas en parler. Les fans de japanime ne sont pas tous accros aux figurines, loin de là - ne faites pas cette erreur, surtout au prix où sont ces gadgets.
Autre chose à éviter : Kaze. Alors ceux-là, je ne les ai jamais compris. Ils font des DVD hors de prix, qu'ils justifiaient autrefois par la qualité du travail, à côté d'un Dybex lent ou inégal et d'un Déclic Images qui tapait dans le discount et les 300 rééditions pour rentabiliser l'achat d'une licence. Maintenant que Dybex se surveille et que Déclic est égal à lui-même, Kaze est simplement hors de prix. Pire, ils commencent à se la jouer Déclic ; par exemple, ils viennent de sortir un coffret intégrale Genshiken à 70 €, moins d'un an après avoir pondu une édition disque par disque avec le premier vendu 40 € dans une reliure avec quelques gadgets ridicules (silhouette en carton des persos de Kujibiki Unbalance, wouaaa). Donc pour ceux qui n'ont pas complété leur collection, les disques à l'unité ont été retirés du marché, et ils sont bons pour passer par ce coffret complet pour avoir la série. Sans parler de ceux qui ont tout acheté - encore une fois, il y a moins d'un an - et qui doivent observer cette réédition avec un truc en travers de la gorge. Un autre exemple : Les 12 Royaumes, vendus en trois coffrets hors de prix (75 € chacun, watchaaa) à présent réédités pour moins cher (60 € tout de même) avec une piste française en sus. Autrement dit, ils agissent comme les japonais : des disques onéreux et des "éditions spéciales" pour piéger les otakus, avant de solder rapidement les derniers stocks pour passer à autre chose.
Alors vous vous dites : Kaze, plus jamais. Ben non. Allez voir leur stand lors d'une convention, par exemple à Epitanime. Vous avancez vers leurs étagères, prêts à leur poser plein de questions sur leur politique mercantile à la limite de l'arnaque... et surprise, tous leurs produits sont complètement soldés, genre les 12 Royaumes à 25 € le coffret (!). Leur équipe est complètement passionnée, ils connaissent toutes leurs références, même hentai, sur le bout des doigts. Et lorsque vous écrivez votre rapport sur la convention, vous en arrivez à les nommer meilleur stand de l'évènement.
La morale de l'histoire, c'est que les rencontrer en vrai suffit à vous vacciner d'acheter leurs produits autrement qu'en mains propres. Là par exemple, ils viennent de sortir les sept premiers épisodes de Kino No Tabi à 50 €. J'avais beau attendre cette sortie comme la rosée du petit matin, je me dis que j'attendrai sagement la prochaine convention pour l'avoir à moitié prix.
D'ailleurs, il y en a qui ont tout compris : presque quatre ans après la sortie initiale, Dybex réédite le fantastico-génial-méga-cool-super-tip-top Read or Die dans une jolie boite en carton avec quelques gadgets dans la boite (livret, cartes postales, vous voyez le genre), pour le même prix qu'à l'époque, soit 25 €. Si vous connaissez quelqu'un qui ne connait pas encore Yomiko Readman, n'hésitez pas. Dybex réédite également des intégrales d'autres classiques à des prix pas trop exagérés, comme Hellsing (50 €), Samurai Champloo (mise en vente prévue pour demain) ou Golden Boy (ne l'offrez pas à Noël, ça ferait mauvais genre devant la famille). Dans le même genre, on a aussi Déclic Images/Manga Distrib' qui est en train de nettoyer ses hangars, soldant entre autres une version de Fruits Basket pour... laisser la place à une autre édition collector de Fruits Basket.
Toujours en matière d'animation, Disney/Buena Vista a sorti cette année quelques Ghiblis qu'on attendait depuis longtemps, comme Porco Rosso (mon préféré) ou Mon Voisin Totoro. Au moins, ça permettra d'arrêter de chercher les éditions perdues du Studio Canal. Pour le reste, non seulement il s'agit de chefs-d'oeuvre, mais ils constituent également un excellent point d'entrée dans le travail d'Hayao Miyazaki et la japanime en général. On peut aussi trouver Pompoko (pouvoir aux tanukis !), un peu moins mainstream, signé Isao Takahata, et au ton un peu plus sombre que les deux autres.
Dans la catégorie gag - parce que je n'ose pas croire que vous connaissiez quelqu'un qui mérite que vous dépensiez autant de fric - IDP Vidéo a une intégrale CardCaptor Sakura, série uniquement (70 épisodes, pas de films) en VF et VOST, pour un prix non précisé mais qui devrait taper dans les trois chiffres. Enfin, non, Beez n'a pas été touché par la grâce de Noël
Oh Bonne Mère, ils ont enfin sorti Gandahar en DVD. Il s'agit peut-être du deuxième meilleur long-métrage d'animation français, après Le Roi et l'Oiseau. Enfin, ce n'est que mon avis, hein ; le troisième, c'est les Triplettes de Belleville - Kirikou est quatrième.
En mangas, Pika s'est également bougé les fesses pour sortir - après plus de deux ans depuis la sortie en prépublication dans Shonen Collection ! - Air Gear en manga relié. C'est plus shonen que son grand frère Tenjou Tenge (clairement seinen et du même auteur) mais toujours aussi vif et soigné. A préférer face à l'atroce version animée qu'un éditeur bourré ne manquera pas d'importer. Pour faire découvrir Oh!Great sans se prendre de sales regards en coin à l'ouverture des paquets sous le sapin, yapamieux. Et toujours chez Pika et pour éviter la honte, évitez tout manga de Ken Akamatsu. Oui, même Love Hina - après tout, la personne ciblée doit déjà l'avoir lu/vu/ignoré depuis longtemps. Ils vendent d'ailleurs à 1,5 € un one shot spécialement pour Noël que les fanboys ne manqueront pas d'acheter - ceci dit, on peut féliciter Pika qui a un sacré sens de l'innovation, entre Shonen Collec', ses agendas scolaires ou d'autres initiatives du même genre.
Dans la catégorie des auteurs à lire absolument, n'oublions pas mon autre chouchou, Tetsuya Tsutsui. L'an dernier, on avait eu Duds Hunt, et en 2006, Ki-Oon nous a sorti Reset et Manhole, dont le second volume (sur un total de trois) vient de paraitre. Pour les grands - sous-entendu, même les grandes personnes à qui on voudrait faire lire du manga autre que Taniguchi -, et ça reste magistral.
Toujours pour les adultes, les proprios de ma mangathèque préférée (yay deux ans !) insistent pour rappeler Crash de chez Asuka et Homunculus, chez Tonkam. Pas lus, mais je me porte quand même garant de leurs conseils.
Ensuite, il y a les méthodes classiques : scannez la DVDthèque/bibliothèque de votre cible et prenez note des séries incomplètes, partez à la recherche des disques qu'elle n'a pas encore (par exemple, le coffret même simple de Paranoia Agent n'est plus facile à trouver et c'est un anime assez introuvable), ou un beau livre. Tout le monde aime les beaux livres, et l'artbook d'un anime ou d'un manga apprécié fait toujours plaisir.
Par Raton-Laveur le 29 novembre 2006, 22:05 - Japanime 12 commentaires
27 novembre 2006
L'énième pouvoir
Sujet qui semble lui tenir à coeur, puisqu'il l'a déjà abordé à maintes reprises dans Libé ; généralement, il en profite pour rappeler que l'avantage du "vrai" journaliste est son éthique ou objectivité, qui même si elles sont toutes relatives, aident à savoir que ce dernier n'a pas bavé son texte en étant influencé par un quelconque lobby, d'autant plus anonyme à travers le voile de l'Internet. Ben oui, le journaliste, il a quand même une réputation à tenir, sinon il écrit plus. Et il n'est plus payé, donc est par extension condamné à mourir de faim, contrairement au bloggeur qui fait ça sur son temps libre et avec ses idées à lui. Le bloggeur, c'est comme un journaliste, mais juste avec les bons côtés, sans avoir à être tenu par des trucs aussi chiants qu'un vrai contrat de lecture ou une ligne éditoriale. Quand le bloggeur cafouille, c'est difficile de le savoir, et sa seule punition, c'est de perdre des pageviews sur ses GoogleAds.
Daniel Schneidermann a donc déjà sa petite idée sur la question, mais en excellent journaliste qu'il est, il pose sa question à Paul Nahon avec une neutralité de suisse. Alors, si tout le monde peut faire son actu, quel rôle joue encore le journaliste ? Est-ce qu'en plus de l'actualité, il va devoir également être amené à analyser le travail de ses pseudo-confrères qui bossent en amateur ? Est-ce que vous avez des pistes de réflexion ou des solutions pour exister dans ce nouveau décor médiatique ?
Réponse de M. Nahon : Non.
"- C'est vrai ? - Ah non non non, on patine, hein. Clairement." Un ange passe. "-Ah mais c'est euh... -Ah mais je vous le dis comme je le pense.[...]On est face à un défi qu'on n'a jamais connu." Il dit qu'il va falloir "réinventer le rôle du journaliste", mais qu'ils n'ont aucune idée du comment. Merde alors. Le quidam caché derrière son écran, motivé par ses idéaux personnels ou son désir de faire passer son point de vue, aussi subjectif et dénué de toute réflexion soit-il, a assez de pouvoir pour faire trembler le quatrième pouvoir. Ne me regardez pas comme ça ; okay, j'ai écrit des pages dans des magazines en papier qui m'ont trouvé grâce à cettte colonne, mais je n'ai aucune idée de comment tout ça va évoluer. Nom d'une pipe, je reçois des communiqués de presse sans même savoir comment ils ont trouvé mon mail, ou à plus forte raison, le présent éditorial. Mais pour quelqu'un qui aimerait bien vivre un jour de sa prose, croyant qu'il pourrait garantir son indépendance en cherchant des informations pour des lecteurs qui paieraient en échange de services de véracité et de pertinence, je vous garantis que ça fout les jetons.
Par Raton-Laveur le 27 novembre 2006, 23:59 - Général 24 commentaires
25 novembre 2006
Le Tiers-Beta, épisode 6 - Dark Age of Camelot
Le siècle dernier, Internet s'écrivait "l'Internet", et était surnommé "Eldorado numérique", ou "Autoroutes de l'Information", ou tout un tas d'autres alias marketo-débiles. Des magazines entiers paraissaient pour expliquer que grâce au Net, le petit vendeur de naperons bretons pouvait vendre sa came jusqu'en Australie, que la publicité était un business model réaliste, et qu'il était possible d'accéder à du contenu multimédia pour pas un kopeck. On se mettait à rêver tout haut, et les seuls à avoir tout compris avant tout le monde, c'était bien Canal Plus avec Cyber Flash et sa Cléo virtuelle et Cyber Culture avec sa Chine Lanzmann encore culte dans mon petit crâne. Sérieusement, si je n'étais pas devenu asocial au point de m'épargner des corvées comme "regarder les gens dans les yeux", je lui aurais écrit un mail depuis quelques années pour lui dire que dans ce monde de brutes, quelqu'un n'a pas oublié tout le bien qu'elle a fait avec son émission. Bref ; dans ce monde lointain, France Télécom faisait un site web pour jouer en ligne. Ca s'appelait Goa.com, et c'était en concurrence directe avec ZoneJeux.Com : le mot "zonejeux" était carrément censuré sur les canaux de discussion de Goa. Il y avait des serveurs Unreal Tournament ou Counter-Strike, et un MMORPG cloné sur Ultima Online qui avait pour principal avantage d'être gratuit : La Quatrième Prophétie, si je me souviens bien.
Puis un beau jour de l'année avec un deux et trois bulles derrière, une autre bulle a éclaté : celle de l'économie du Net. Les investisseurs ont réalisé que le 56k ne présentait pas la bande passante idéale pour mater du porno, que personne ne cliquait sur les bannières de pub et que les activités à proprement parler ne faisaient pas rentrer un centime, puisque le papy et ses naperons à la con, les australiens s'en tapaient les gonades. France Télécom lâcha du lest, et son MMORPG débilos céda la place à un vrai produit, en 3D, payant et avec abonnement : Dark Age of Camelot. Là, on jouait dans la cour des grands.
Enfin, façon de parler ; jusqu'à WoW, DAoC a servi de premier MMO à beaucoup de monde, si l'on en croit la multitude de Legolas4552 et autres Aragorn193 en son sein. DAoC est un peu comme Final Fantasy XI ; c'est un jeu dont les habitués semblent ne jamais se lasser. Ou alors, ils y sont devenus tellement puissants qu'ils n'osent pas le quitter pour autre chose, de peur de briser leur habitude, devoir tout recommencer et réapprendre. Leur abonnement apparait sur leur relevé de compte bancaire de manière aussi évidente que la ponction de téléphone ou d'Internet. Pour Anarchy Online ou d'autres extraits du Tiers-Beta, il a fallu gratuiser tout ou partie du jeu pour le garder peuplé. Mais DAoC et FF11 sont toujours fréquentés, même après cinq ou six ans d'exploitation. En sa faveur, DAoC a été un des premiers (le premier ?) jeux à proposer du Royaume contre Royaume. Mais, euh, hum, voilà.
Si vous avez lu les épisodes précédents du Tiers-Beta, vous savez que je ne suis pas spécialement radin en matière de screenshots. Sauf que voilà, DAoC n'avait strictement rien pour lui. Rien. Ce n'était pas beau, ce n'était pas moche, c'était simplement ennuyeux. Ou ennuyant, je ne connais pas la différence entre ces deux mots. Il ne se passe rien, il n'y a rien à faire, les quêtes semblent n'avoir aucun sens ou motif, tout le monde semble se foutre de tout le monde, et les gens que je croisais avaient un encéphalogramme aussi plat qu'un parisien comatant dans une rame de métro. Je n'ai jamais ressenti le besoin ou le désir de faire une capture d'écran en me disant que ça méritait d'être posté dans cette colonne. Ah si, le tutorial dispose d'une voix off, ce qui n'est pas commun dans un MMO. Ce jeu ne m'a rien inspiré, rien évoqué. Sans doute le MMO le plus chiant que j'aie touché, et un des jeux les plus creux croisés dans ma vie.
Howdy ho ! Demain soir, session IRC, comme tous les dimanches depuis bientôt deux ans. En plus de cet anniversaire, la période de Nowel est également l'occasion de la semaine "Quartier Libre", dont ce sera la quatrième édition. Si vous lisez ce site depuis moins d'un an, c'est simple : pendant le quartier libre, les lecteurs (c'est vous) ont l'occasion de poster leurs propres articles pour aborder les milliards de trucs qui me sont passés sous le nez. On en reparlera bientôt, mais vous pouvez commencer à réfléchir là-dessus si vous avez envie de participer. D'ici là, on se croise à 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net ; vous pouvez aussi nous rendre visite à l'aide de la p'tite boite dans le menu à gauche si vous n'avez pas de client IRC. Apportez votre Animal Crossing DS ou vos jeux en réseau, y'a toujours moyen d'en profiter.
Par Raton-Laveur le 25 novembre 2006, 23:58 - Jeux vidéo 18 commentaires
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