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OUAI VRMENT

24 septembre 2006

Guild Wars Nightfall

La preview est toujours ouverte jusqu'à 20 heures lundi, et entre nous, c'est quand même plutôt cool. Les deux classes sont assez sympas, surtout le Derviche - même si dans l'ensemble, ils restent des Ritualistes ( = Parangon) et des Guerriers ( = Derviche) en puissance. On sent quand même qu'ArenaNet a toujours le cul entre deux chaises... Le premier opus, Prophecies, était une sorte de grosse campagne PvE (Joueur contre Environnement), servant de tutorial pour le PvP (Joueur contre Joueur), qui faisait le gros du gameplay. Factions était orienté PvP à mort, au point que la campagne PvE était carrément rance. Alors ils ont réalisé qu'en dépit du titre du jeu, beaucoup de joueurs n'avaient rien à cirer du combat de guildes, et Nightfall semble réorienté dans le PvE.
Quoi de neuf ? Apparition de "héros", des mercenaires (bots) de luxe qui évoluent tant que vous jouez avec eux, et quelques bidouilles d'interface : les collectionneurs apparaissent sur la mini-carte, ou on voit tout le temps le "portail" vers la prochaine zone - ce qui cache franchement l'immersion quand on a une vague tache grise à travers la végétation qui indique la suite des évènements. Et des bugs. Rohlala.

Alors on va bien me dire que c'est normal, c'est une preview, et je serais le premier à être d'accord avec vous, que je pourrais tout simplement signaler ces bugs, seulement voilà : les liens postés plus haut montrent que je suis Guild Wars depuis assez longtemps, et si je peux dire quelque chose du service communauté de PlayNC Europe, c'est que les doigts qu'on utilise traditionnellement pour taper sur le clavier sont situés bien profondément dans leurs culs. J'ai fait une flopée de rapports de bugs détaillés, avec captures d'écrans et étapes à reproduire - puis, pensant ensuite qu'ils avaient la flemme de les escalader chez ArenaNet aux USA, je me suis limité aux bugs de traduction, genres textes non traduits ou fautes de français, le genre de truc corrigé en 5-7 quand on a le script sous le nez et que le jeu télécharge les nouvelles données à chaque exécution. Ces rapports de bugs, je vous certifie qu'ils s'en servent comme papier cul. Même quand le filtre de langage censure des aberrations linguistiques, rien à faire. Tout ça pour dire qu'à peu de choses près, le Guild Wars Nightfall auquel nous jouons ce ouikend est celui que nous tripoterons dans un an, à l'instar de Prophecies et Factions avant lui.
Donc, tant pis pour les quêtes qui se remettent à zéro dès qu'on quitte la zone de jeu (ce que GW ne faisait jamais avant), ou qui se réinitialisent parfois dès qu'on parle au personnage qui nous a donné la quête, tant pis pour les personnages coincés, tant pis pour le personnage musculeux au torse plat qui se sent "seule", tant pis pour les tags oubliés sur les noms d'objets, tant pis pour toutes ces petites conneries oubliées ça et là qui seront royalement ignorées, même après avoir été signalées. Après tout, c'est pas comme si on payait un abonnement...

23 septembre 2006

Pendant ce temps, rien (mise à jour)

- Ca, c'est rigolo : Zelda Twilight Princess, dont la version originale sur GameCube est terminée depuis plus d'un an, voit sa version Wii passée à travers un miroir. Comme on donne des coups d'épée en secouant la manette Wii et que, surprise, la majorité des êtres humains sont droitiers alors que Link a toujours été gaucher, Nintendo a décidé d'inverser la géométrie. Du coup, Link devient aussi droitier que la plupart des gens devant l'écran, les ennemis passent - littéralement - l'arme à gauche, et la version GameCube reste dans le sens original. Vu que le "Mirror Mode" des jeux de course suffit à nous désorienter suffisamment pour que les développeurs s'en servent pour prolonger la durée de vie de leurs produits, ne nous étonnons pas si les Nintendomaniaques trouvent là un argument en or pour racheter leur Twilight Princess une seconde fois.

- Comme je l'ai récemment expliqué, j'ai acheté la psp dans l'optique d'avoir un condensé de l' "expérience playstation" versions 1 et 2, vu que j'ai grassement fait l'impasse sur ces deux consoles. Même si ça ne concerne pas que ces machines, deux bonnes nouvelles du côté des portages psp. Primo, Gradius Collection est sorti cette semaine en Europe, contenant les 4 premiers épisodes (le 5 étant une exclu ps2 signée Treasure, si je ne m'abuse) et Gradius Gaiden, un épisode psone qui n'est pas sorti en Europe. En plus, cet UMD est à 40 €, ce qui change de l'étiquette habituelle sur la console qui tape généralement 10 zeuros plus haut.
L'autre bonne nouvelle, c'est la Metal Slug Anthology, déjà annoncée il y a quelques mois, contenant les épisodes 1 à 5 plus le X et promise comme étant super fidèle aux originaux avec des modes d'affichage collant (selon le choix du joueur) aux versions originales ou à l'écran 16/9 de la console. Et ben, elle va également inclure Metal Slug 6 ! A l'exception des Metal Slug First et Second Mission sur Neo Geo Pocket Color (que j'ai tous deux, yay), c'est donc l'intégrale de la série. Oui oui, il y a aussi les jeux sur téléphone portable et Metal Slug Advance, je sais.

- Encore du guerilla marketing : on aurait mystérieusement repéré un fichier de 2 Go sur le FTP public d'Ubi Soft contenant toutes sortes de concept arts sur leurs prochains titres. Bien sûr, on n'apprend rien sur les jeux, tout semble prêt à avaler pour le hardcore gamer, et surtout, Ubi, toujours enclin à demander poliment aux sites oueb publiant prématurément un document à le remettre sous couvert, a librement laissé circuler les fichiers, sans même retirer l'archive frauduleuse plusieurs jours après la fuite. Et ca vire carrément à la farce quand Factornews, site boycotté par Ubi depuis cet article, fait librement un topo sur la chose, publiant même les fameuses images sans être inquiété. Traduction pour les cerveaux lents : un marketeux qui s'ennuyait s'est offert du buzz sur le Net pour pas cher en sacrifiant quelques jolis dessins qui ne montrent pas un gramme de gameplay.



- Le remake de Kanon par le studio Kyoto Animation : okay okay, on a pigé, c'est pas la peine de répéter. Il était une fois un studio qui faisait de bons animes, genre Hellsing, mais à force de contrats signés à la chaîne, ce gentil studio a fini par sortir des produits formatés, dépourvus de passion, d'imagination et d'originalité. Les adaptations animées de Chr(o)no Crusade, Gantz ou Saishuu Heiki Kanojo sont des exemples de banalité plate pondue à la chaîne. Certes, il y a eu quelques morceaux de bravoure comme Gankutsuou ou Speed Grapher, mais le studio Gonzo est un fruit sec. Quand les businessmen en charge de faire fructifier la licence Full Metal Panic ont réalisé ça, ils ont confié Fumoffu et The Second Raid au studio Kyoto Animation, et là, miracle, ça pète dans tous les sens, c'est énergique, bouillonnant. KyoAni atteint ensuite le statut d'apôtres terrestres de la déesse Haruhi, et devient le chouchou actuel des otaques. C'est le studio qui lave plus blanc que blanc, tu lui fournis une licence désespérée et il te la recycle en bijou.
Donc là, ils refont Kanon. J'ai beau adorer le studio Key et préférer Air à Kanon, l'anime sorti il y a quelques années (sorti de chez Toei, rien à voir avec Gonzo) était bien sous tout rapport, surtout pour une simple adaptation d'un jeu vidéo cochon. La bonne nouvelle dans cette histoire, c'est que si Kanon marchait, on aurait droit à l'anime Air - et Dieu merci, nous avons été servis. Mais euh, refaire Kanon ? A quoi bon ? Même le staff vocal rempile pour ressortir les mêmes textes : Yui Horie va refaire les uguuu~ de Ayu. Je m'étonne qu'elle soit encore vivante, tiens ; je pensais que tout être humain naissait avec un quota précis déterminant le nombre d'utilisations de chaque mot pendant sa vie - un peu comme dans le (daubesque) MabuHaro, où chaque personne peut utiliser la magie un certain nombre de fois avant de claquer. Or, Yui Horie a tellement utilisé dans sa carrière des termes genre "Yakusoku desu" ("c'est une promesse !") que je m'attends chaque matin à lire une news sur ANN indiquant que sa tête aurait éclaté dans un studio d'enregistrement après avoir dit cette phrase une fois de trop.


Demain soir, session IRC à 21 heures comme chaque dimanche, avec un truc un peu spécial. Vous lisez l'éditotaku, non ? Alors vous écoutez forcément le podcast NipponActu. Goldy, auteur de l'unique podcast que j'écoute, passe parfois sur #editotaku@irc.worldnet.net et il sera des nôtes demain soir. Il a récemment indiqué sur son blog qu'il part la semaine prochaine au Japon pour environ un mois, avec sa caméra et vos idées dans la poche... C'est son premier voyage là-bas, alors si vous avez envie de voir ou de vivre quelque chose par procuration, de lui demander de vérifier pour vous si les femmes arborant des yukatas dans la rue sont aussi fréquentes que dans les animes, si vous voulez qu'il se fasse jeter du musée Ghibli parce que vous lui aurez demandé de prendre une photo du NekoBus en grandeur nature en sachant pertinemment que les clichés sont interdits, ou si vous faites partie de ces quelques lecteurs qui vivent effectivement au Japon et que souhaitez avoir un peu de viande occidentale à vendre au yakuza du coin, pointez-vous demain soir. Mise à jour : il a créé un blog spécialement pour l'occasion. Vous pouvez passer par votre client IRC habituel, ou en tapant votre pseudo dans la case du menu sur votre gauche - ou sur votre droite si vous lisez ça via une Wii.

20 septembre 2006

Kid Chameleon

Même si je parle seulement maintenant de ce titre Mega Drive, je l'ai acheté à la grande époque, avec des francs dans la poche (190, d'après le ticket de caisse) et un Journal de Mickey dans le cartable. Le temps passe, et maintenant que j'ai appris des mots compliqués que j'utilise sans savoir ce que ça veut dire, j'en arrive à qualifier ce jeu de post-moderne. Car même si ce n'est pas le vrai sens de ce terme, je m'en sers pour expliquer que Kid Chameleon avait une bonne dizaine d'années d'avance sur son temps.

C'est un titre super connu, à la célèbre jaquette purement nineties, mais on dirait que peu de gens y ont finalement joué. D'ailleurs, à l'exception de l'Arcade Legends, une de ces "consoles sans cartouche" avec des roms intégrées à une manette qu'on branche directement sur l'écran, KC n'a pas eu de conversion ou de suite. Il s'agit d'un titre exclusif à la 16-bits de Sega qui a marqué ceux qui y ont joué... et qui, pour la plupart (dont moi), se demandent si ce jeu a une fin.

Déjà, rien que le titre : Kid Chameleon. Vous avez dit "kitsch" ? Ledit Kid porte baskets, jeans, blouson en cuir, T-shirt blanc et lunettes noires (!) : l'archétype assumé du cool kid des années 90, celui qui peuplait les publicités de céréales, les épisodes de Beverly Hills 90210 (*) et les jeux télévisés. Le Kid est un crack des jeux vidéo, et dans la salle d'arcade du coin, un nouveau jeu de réalité virtuelle fait fureur. Note pour les plus jeunes : une "salle d'arcade" était un lieu où des consoles très puissantes pour l'époque étaient disposées en libre service, moyennant un paiement à la partie tournant aux alentours d'un euro - c'est de là que viennent quelques hits comme OutRun ou les jeux SNK. Deuxième note pour les plus jeunes : la "réalité virtuelle" était une idée du futur vu du siècle dernier, où les manettes et moniteurs seraient remplacés par des gyroscopes et casques-visières, simulant une immersion "totale" dans le jeu vidéo.

Bien évidemment, la borne d'arcade à réalité virtuelle débloque, et le boss du jeu capture les Kids qui s'y aventurent. N'appuyez pas sur Start ou vous serez le prochain sur la liste. Start. Merde. Trois boutons : courir, sauter, action. Le premier niveau se dessine à l'écran comme un vrai jeu vidéo époque Tron, avec gros cubes et un quadrillage de la zone - délicieuse mise en abyme après le coup du gamer en jean et T-Shirt blanc (tout le monde s'habillait comme ça à l'époque) incarnant un gamer en jean et T-shirt blanc. L'élément le plus dingue dans KC, c'est son scrolling multiple : le terrain semble complètement ouvert. Le ciel n'a pas de limite, les grottes s'enfoncent dans la terre, et courir bêtement vers la droite n'amène pas souvent au prochain niveau. C'est un jeu d'action grand comme un jeu d'aventure, sauf qu'on doit juste trouver la sortie. Chaque tableau est un labyrinthe, au point qu'on doit se mettre en quête de bonus "sabliers" pour repousser la limite de temps - qui semble large avec ses quelques minutes par vie, mais c'est une fourberie tant on se perd avec délice. Enfin, je mets "avec délice", sauf qu'on réalise rapidement qu'on est complètement paumé... Et, insistons là-dessus, c'est un des points forts du jeu. On s'y croit. On s'est vraiment fait piéger dans un jeu vidéo qui capture ses joueurs. J'ai peur, je veux rentrer chez moi et manger un bol de céréales devant un épisode de 90210.

Côté gameplay, le Kid peut se transformer en trouvant des masques sur son chemin, à la manière de Dynamite Headdy : un Jason qui peut lancer des haches, un samourai qui saute plus haut, un chevalier dont le heaume casse les murs... Vous l'avez deviné, certains chemins ne sont disponibles qu'avec le bon bonus au bon moment. Plus haut, je parlais de ce sentiment d'être complètement pris au piège dans des niveaux gigantesques : cette impression vous tombe sur le coin de la gueule quand vous récupérez pour la première fois le masque "Cyclone", qui permet de voler. Vous commencez à flotter le plus haut possible, juste pour voir, et vous arrivez... sur un autre téléporteur, qui vous amène dans un autre niveau. C'est là qu'on réalise que les développeurs ont foutu des passages secrets absolument partout, et que par extension, vous êtes foutu.
Car chaque téléporteur qui marque la "fin" d'un tableau est différent. Chaque plateau a plusieurs "sorties", amenant vers d'autres niveaux, eux-mêmes vous envoyant vers d'autres endroits. Autrement dit : 1) aucune partie ne se ressemble, 2) le jeu n'a pas de structure linéaire puisqu'une zone n'est pas le "niveau 3" à proprement parler ; à la façon d'un livre dont vous êtes le héros, vous pourriez rejouer et ne jamais retomber dans cet endroit, ou y débarquer après une dizaine de téléportations, 3) il est à peu près impossible de cartographier ce jeu, aussi bien pour l'enchaînement des niveaux que pour la topographie de chacun d'eux. Et pourtant, il y a même un masque "scanner" qui aide à trouver les passages secrets, ramenant les décors aux graphismes fins à la vision "jeu vidéo" Tronnesque, aux quadrillages apparents dont je parlais au début de ce texte. Rien à faire, on est quand même bien paumé. En l'absence de sauvegarde, c'était un de ces titres qui nous poussèrent à laisser la Mega Drive en Pause pendant plusieurs nuits pour continuer sa partie le lendemain. Mais rien à faire, on n'en voit pas la fin.
Basiquement, Kid Chameleon est un jeu de plate-formes ouvert avant l'heure. Et encore : de nos jours, on utilise le terme "ouvert" pour signifier un jeu architecturé avec une "zone d'accueil", d'où le joueur peut choisir son prochain terrain de jeu (exemple typique, Super Mario 64 et son château)... Dans KC, un téléporteur qu'on croyait planqué au fond d'un niveau vous amène vers un autre territoire, et les passages vraiment secrets savent se faire désirer. Un jeu vidéo cyclopéen sur une cartouche à la mémoire minuscule, où la liberté du joueur sonne comme une évidence pour mieux lui faire réaliser qu'il est aussi piégé que son petit héros lui-même égaré dans un jeu vidéo. Post-moderne, que je vous dis.

18 septembre 2006

Tranche de cake

C'est la saison qui veut ça : les gens semblent être à court d'idées en ce mois de septembre. Il fait froid et les cerveaux s'assèchent : les magazines mettent les mêmes bouilles sur leurs couvertures, Kanpai-Net est en panne sèche, Pipomantis en est réduit à se prostituer sur son blog. Et la nouvelle formule de Push-Start me rappelle qu'un jour, j'ai cru bon d'écrire : "Quand je vois une fille en train de lire dans le bus, j'ai tendance à avoir une érection" (ce que je ne désavoue pas).

Et pendant ce temps, le supplément Ecrans qui a accompagné Libé pendant l'été est devenu un site web. Les articles qui y sont parus sont repostés sur le site, ce dont on ne se plaindra pas.

Que peut-on dire sur Advent Rising sans paraître méchant ? C'est un jeu vidéo qui a coûté un peu trop cher à l'éditeur Majesco, qui s'est retrouvé mal à l'aise face à ses actionnaires quand ce jeu et Psychonauts se sont commercialement plantés. C'est un titre taillé pour être le premier épisode d'une trilogie, qui semble avoir encore moins de chances de se concrétiser que le dernier chapitre de Shenmue. Ca tourne avec le moteur d'Unreal Tournament, ça fait parfois ramer la Xbox, et c'est un jeu d'action à la troisième personne. L'histoire, assez soignée pour le genre, narre l'épopée d'une humanité détruite lors d'un conflit entre deux races extra-terrestres, toutes deux découvertes à quelques heures d'intervalle (!). Ca pompe pas mal sur Halo et Star Wars : on pilote des véhicules et des tourelles, on a des pouvoirs de télékinésie, des passages scriptés à mort... et des scènes cinématiques qui puent le petit budget, où le "caméraman" bouge clairement sa caméra à la souris et au clavier, exactement comme quand vous ou moi êtes en train d'arpenter en mode spectateur une carte d'Unreal Tournament 2004. C'est pas trop moche, pas trop innovant, clairement taillé par une équipe qui s'est surestimée (ou qui a été dirigée par quelques mégalomanes), pas trop chiant, mais assez quelconque une fois qu'on fait abstraction des ambitions du produit. Canard PC lui avait collé un 4/10 dans la tête.

Je crois que je suis en train de virer méchaphile : quand je vois un jeu vidéo avec des gros robots sur la boîte, j'achète sans me poser de questions. La faute à Steel Battalion, sans doute : le mental doit se dire, c'est bon, t'as déjà foutu 200 € dans un jeu avec des Mechs qui se mettent sur la gueule, tu devrais pas avoir à reculer devant un autre titre bien moins cher. Du coup, je tombe parfois sur un produit fort sympathique malgré des défauts bien présents, sur des purs moments de plaisir, et sur quelques fruits pourris. Là, je crois bien que c'est le dernier cas de figure avec Gun Griffon : Allied Strike, de Tecmo. Les mechs ont la possibilité de voler pendant quelques instants, mais trottent et flottent dans les airs avec la même grâce qu'une dinde. En fait, on jurerait que toute l'animation a été basée sur la démarche des héroïnes de Chicken Run, tant c'est indigne d'un bon gros robot des familles. Techniquement, c'est une insulte graphique à la Xbox, c'est chiant à jouer, et cette animation blasphématoire empêche d'y croire un seul instant. C'est pas nouveau, mais je le confirme : les gros robots font vendre. Peut-être encore plus que les ninjas, mais c'est pas sûr.

Et ce week-end, c'est Guild Wars Nightfall pour tous.

16 septembre 2006

Mort pour la batterie



(Half-Life²)

14 septembre 2006

Réaction de base sur l'annonce Wii

On sera demain vers 13 heures si on en aura une sous le sapin ou si on devra poireauter jusqu'au mois de mars 2007. Je suis pas optimiste. Bah, ça sera toujours ça de pris pour les magazines de jeux vidéo plus ou moins spécialisés dans l'import qui se feront un plaisir de faire des tests exclusifs sur une version NTSC de la console, qui sera un peu plus facile à trouver que la ps3.
La conférence US est une confirmation à demi-mot des tarifs européens, avec une étiquette de 20 $/€ pour les add-ons sur la manette de base (40 $/€), soit un prix manette+nunchaku=ouch. Il m'a fallu quelques années avant de renouveler ma flotte de pads GameCube avec des WaveBirds (avant de m'aperçevoir que c'était bien inutile puisque je n'ai pas d'amis), alors j'espère qu'on va revenir à cette époque des 16 bits où on apportait sa manette chez les copains. Depuis, la fragmentation multi-console a fait que tout le monde n'avait pas de Xbox/GC/Dreamcast/N64, poussant chaque possesseur enthousiaste à acheter les manettes pour les copains. Donc, pourvu que la ps3 se plante, que la 360 ne fasse pas décoller ses ventes face à la concurrence et que tout le monde ait sa manette Wii+nunchaku (ou +addon-à-la-mode) chez soi, ou l'addition sera salée pour les Wiifans.
En fait, la petite déception (plutôt moyenne, perso) de ces annonces reste l'absence d'une vraie nouveauté. Nintendo a "juste" mis fin aux rumeurs en confirmant les fuites post-E3, mais n'a rien trouvé à ajouter. Je m'attendais à découvrir un dernier secret de la console, un truc planqué sur la manette ou la machine, à la façon du petit haut-parleur intégré sur la Wiimote qui avait été dévoilé à l'E3 alors qu'on croyait avoir vu son design final. Spécifiquement, je m'attendais à un microphone sur cette dernière, à l'instar de la Nintendo DS ; la puissance de la console aurait permis des machins genre karaoke impossibles sur la portable (SingStar reste un jeu diablement populaire chez sony), et le look de la manette aurait légitimé une prise en main pour les Michel Drucker en herbe. C'était beau de rêver...

12 septembre 2006

Keroro - Mission Titar

19h30 : Télétoon diffuse la version française de Keroro Gunsou, alias Keroro - Mission Titar, dans une case horaire carrément appelée "Keroro Show". C'est dire combien la chaîne jeunesse de tf1 soutient leur dernier achat chez Rouge Citron Productions... Je profiterais bien de cette allusion pour vous reparler de la réputation pourrie de cette boîte dans le milieu, mais c'est pas le genre de la maison.

Générique. C'est l'intro japonaise à l'écran, la même mélodie, et des paroles françaises pas trop nazes. RCP fait donc comme Déclic Images (génériques remixés écoutables sur leur site) en françisant les chansons originales - personnellement, c'est une solution qui me convient tout à fait, tant qu'ils ne font pas de réorchestrations (RoD the TV, quel carnage). Un petit passage découpé à la fin de l'ouverture : j'ai cru que c'était à cause des caractères japonais abondants, mais c'est après avoir vu Afro Gunsou (Afro Keroro pour la VF de ce générique de fin) que j'ai pigé qu'ils ont fait ça pour gagner du temps ; d'une minute trente, on passe à une cinquantaine de secondes pour chaque générique.
Grosse surprise au titre de l'épisode : les flèches tamponnées de kanjis sont toujours là, l'arrière-plan affiche toujours le débilissime "SUBTITLE DE ARIMASU", et le tic de langage du Sergent ("de arimasu !") a été traduit par "sauf votre respect". Dites donc, c'est bien agréable tout ça. Bad trip : Télétoon ne passe qu'un épisode de 10 minutes, soit la moitié d'une dose japonaise classique contenant deux histoires. En ce mardi, c'était donc l'épisode 4 face B, celui où Keroro pète un câble à cause d'une atmosphère trop humide. (Note : je crois que la face A passe à 19h00 - à vérifier)
Keroro lit ses mangas : il se marre en glapissant "kerorororo", comme dans la VO. Il s'appelle d'ailleurs toujours Keroro, le "Titar" du titre se référant à la planète d'origine de nos batraciens extraterrestres préférés. Tamama et Giroro n'ont pas changé de nom, même si ce dernier est prononcé "Jiroro". C'est déjà mieux que la moyenne des massacres subis par les animes traduits pour une audience très large - souvenez-vous de CardCaptor Sakura (dont le site officiel US affiche les correspondances des noms de persos JPN/US/FR dans sa FAQ en question 13), où Fox Kids/M6 avait cru bon de censurer les... visages en super deformed. Dans l'ensemble, l'adaptation et le script français sont donc de très bonne facture.
(Mince, j'ai oublié de parler des éditions de texte à l'écran. Faut que je rajoute un paragraphe sur ça)

Seulement, voilà. Les blancs ne savent pas sauter, les japonais ne savent pas faire l'amour, et les français ne savent pas crier. Ce n'est pas tant la faute à la VF de Keroro qu'à l'ensemble du doublage français : quand il s'agit de hurler dans un micro, les japonais font trembler les murs insonorisés du studio, là où les français font bien attention à ne pas casser les oreilles de leurs collègues qui écoutent la sortie micro. Mais dans un anime où tous les acteurs originaux ont fumé du crack avant la séance d'enregistrement, le manque de motivation typiquement français (probablement accentué par l'arrière-pensée de l'acteur qui s'attend à doubler encore 220 épisodes après celui-là) se fait gravement sentir. A part pour la voix de Giroro qui restitue bien son côté Rambo, Keroro est complètement formaté et Tamama a perdu tout le délice sucré de ses intonations kawaii. J'attends de voir si les acteurs entreront dans leur rôle ; le contraire serait franchement dommage, surtout quand on voit la qualité du script qu'ils doivent interpréter. Bon travail mais mériterait un peu plus d'application : 7 sur 10.

11 septembre 2006

Aligato, Mr Roboto

Mon premier spam en japonais !



Le pire, c'est que je n'ai pas laissé mon adresse mail sur tant de sites JPN que ça. Comment ils s'y sont pris ? Alors comme ça, le spam existe aussi au Japon ? Est-ce que c'est à cause d'un de ces sites qu'on utilise (officiellement) pour améliorer son japonais et (tout aussi officiellement) pour avoir des photos de webcam à montrer à maman pour la rassurer sur notre sexualité, car on entretient une relation "à distance mais forte" avec une assistante de direction vivant à l'autre bout du monde ? Ou bien c'est parce que les spambots ont conclu qu'un abruti suffisamment dégénéré pour mettre "otaku" dans le nom de son éditorial et dans l'URL de son site doit bien être intéressé par un message de "Mina" - sûrement l'héroïne de l'anime dans Densha Otoko. En tout cas, si même les spammeurs nippons ont récupéré mon mail, je dois surfer sur trop de sites en .jp. Peut-être que c'est pour ça qu'autant d'auteurs japonais bloquent les adresses IP étrangères : pour les protéger de ces maux. Quel bel esprit d'abnégation.

09 septembre 2006

L'annonce la plus cool de tous les temps pour la session IRC de dimanche soir



Une réalisation Sushi-Prod signée Lutin Malin, d'après un script de raton-laveur qui s'est éhonteusement basé sur la jaquette de Killer7.

(et bien sûr, ce dessin déjà offert par le gentil Lutin était un concept pour cette composition)



Demain soir, c'est la première session IRC de la saison 2006-2007 : vous êtes tous rentrés de vacances, vous pétez la forme, vous êtes dégoûtés de retourner bosser, et vous allez retrouver le confort douillet des discussions du dimanche soir. C'est toujours dès 21 heures, sur #editotaku@irc.worldnet.net ; utilisez un client IRC digne de ce nom, ou passez par le menu à gauche en tapant votre pseudo là où il faut. C'est ainsi que se terminera une semaine assez chargée sur cette colonne, entre la flopée de 5 parfaites petites lois qui ont germé un peu partout, le retard de la playstation 3 qui me fait encore marrer (et ces derniers temps, ça manquait d'articles méchants, non ?), et un quota de hentai déjà explosé alors que le mois commence à peine. Et Sexy Beach 3 qui sort le 29 septembre... Illusion a d'ailleurs ajouté une nouvelle bande-annonce. Enfin bref, pensez à passer demain soir, ça rendra votre lundi matin moins difficile.

Plantation3

(avant de commencer, petit truc hors-sujet : les numéros de série des différentes pré-versions de Windows Vista semblent compatibles entre eux, sans avoir à demander à Microsoft un nouveau serial à chaque fois qu'on télécharge l'ISO la plus récente. Si vous avez le code pour une Beta1, Beta2, pré-RC1 build 5536 ou autre, vous pouvez le mettre dans celui de la RC1 sans problème. J'écris ça pendant que ma bécane de test se met à jour ; sous-entendu, c'est très long.)



Je ne m'attendais pas du tout à l'annonce de sony sur le retard de la ps3 pour dire que finalement, les européens pouvaient aller sucer des cailloux sur Mars en attendant mars 2007 pour acheter leur console. La phrase précédente doit me faire passer pour un gros n00b, vu que la majorité des réactions sur le Net donne dans le "ah ah je m'y attendais" et assimilés. Et c'est vrai, je l'avoue, je suis un gros n00b en matière des arnaques à sony ! Car ma première console achetée chez eux est la psp, ce qui est tout récent. Et d'ailleurs, le simple fait de posséder cette machine prouve bien que j'ignorais ce qui m'attendait.

Allez, je lâche le morceau. J'ai acheté la playstation portable pour ce qu'elle était censée être : une playstation portable. J'avais fait l'impasse sur la psone et la pstwo par conviction personnelle-et-religieuse vis-à-vis de Sega, la Saturn, la Dreamcast, tout ça, passant à côté de titres renommés. J'ai d'ailleurs quelques jeux ps2 sur mon étagère pour le jour où une vieille console fatiguée me tombera dans les pattes (comme ce fut le cas de ma psone, héritée d'un gars qui s'en servait pour bloquer son ampli) : ICO, Virtua Fighter 4 Evolution, Ghost In The Shell Stand Alone Complex (je sais, je sais), GunGrave ou des King of Fighters (car annulés sur Xbox)...
Bref, je me dis qu'il est temps d'enterrer la hache de guerre en achetant un condensé portable des deux machines, parfaitement symbolisé par le Ridge Racer de cette console. Je me souviens d'aileurs d'une interview à l'E3 d'un gars de SNK Playmore USA par GameSpy (et que je ne retrouve pas, grrr) qui expliquait que les King of Fighters, déjà adaptés sur ps2, n'étaient pas prévus sur psp, puisque leurs études de marché avaient conclu que les possesseurs de psp jouaient surtout chez eux. Les joueurs se plaignent que sa logithèque soit surtout composée de portages ? Ca tombe bien, c'est ce que je cherche - même si un peu d'originalité pour que la console ait une identité propre, c'est pas un mal non plus.

Et en effet, j'ai eu droit à un condensé de l'expérience vidéoludique selon sony : problèmes techniques avec la console résolus avec la bonne grâce d'un sympathique revendeur vu que le constructeur ne semblait pas disposé à m'aider, site officiel en passe de devenir un magasin en ligne, bais(s)es de prix récurrentes tous les deux mois donnant systématiquement l'impression qu'on s'est fait arnaquer quel que soit le moment où on l'achète, retards récurrents sur tous les jeux attendus, bugs récurrents (là, j'ai un dossier /PSP/MUSIC/ sur le MemoryStick contenant 180 Mo, et la console indique 300 Mo de données), et en six mois, je n'ai croisé qu'une seule personne dans les transports en commun avec cet engin. C'était un gars qui venait d'acheter le jeu Pirates des Caraïbes 2. Un soleil superbe passait par les baies vitrées du bus, et il était complètement recroquevillé, courbé comme un bossu sur sa psp, grognant et gesticulant pour trouver un angle visible (l'écran est illisible en plein jour), parlant à sa console. Un groupe de lycéennes l'observait comme un phénomène de foire, et une d'entre elles a expliqué son comportement néanderthalesque par "c'est la psp, c'est tellement réaliste qu'on se croit dans le jeu" (transcription exacte). Moi ? Je lui ai demandé si les temps de chargements étaient longs (réponse : oui) puis j'ai sorti Kirby Power Paintbrush sur DS. Le lendemain, il était de retour dans le bus, et j'avais apporté WipeOut Pure pour jouer à deux avec un seul UMD en jeu partagé : il a refusé, car la batterie de sa console était à plat. Je jure devant le petit Jésus en Playmobil sur la croix en pain brioché que cette anecdote est vraie et qu'aucun élément n'a été romancé. Même cet article, présentant la psp comme une alternative aux consoles de salon pour jouer même avec peu de temps, est un ramassis de conneries - puisque ce sont les temps de chargement qui bouffent chaque poignée de secondes que je pourrais passer à jouer sur la DS.

Et les jeux dans tout ça ? Après avoir acquis le trio de killer apps (Ridge Racer, Lumines et WipeOut Pure qui m'a assez déçu), le reste de ma logithèque ne m'a pas enchanté : Virtua Tennis m'a dégoûté (rappel : je suis pourtant un Sega fanboy), Everybody's Golf, refuse toujours de me faire jouer sur un autre terrain que le premier parcours... Seul Tales of Eternia est un vrai petit bonheur, tout du moins pour les deux heures trente que j'ai bien voulu lui accorder. Verdict : en tant que consoles de jeux vidéo portables, il n'existe aucune raison valable de préférer une psp à une DS.

(purée, Windows Vista RC1 n'a toujours pas fini de s'installer)

Pourquoi est-ce que je vous parle de la psp alors que ce texte est censé parler du retard de la ps3 ? Comme expliqué au début, mon seul achat auprès de sony computer entertainment a été un excellent aperçu de leur offre ; dans un sens, je comprends pourquoi ceux qui ont mal encaissé la Saturn ont refusé de toucher à la Dreamcast. Dès le premier commentaire à l'annonce de mon achat (inconsidéré), Mdt avait raison : ma psp ne me sert plus que pour mater des fansubs dans le bus, subir des temps de chargement et écouter des mp3 avec un machin bien trop gros dans la poche (CMB, je sais). Tout ça pour dire : j'ai boycotté sony pendant leurs deux premières consoles, je leur ai laissé une grosse chance (tout compté, une chance d'envion 400 € qui auraient pu passer dans une Xbox 360), et ils ont trouvé le moyen de me sevrer pour quelques années en plus. C'est pas faute de ne pas avoir essayé.

Mais même sans toute cette expérience, est-ce qu'ils le font exprès ? Ils présentent la console à l'E3 2005 (dans une conférence enrobée de mensonges pour que les gens n'achètent pas chez Microsoft) pour une livraison au printemps 2006, laissant Noël 2005 à Microsoft et sa 360, ils la repoussent parce que le format Blu-Ray ne plaît pas aux majors du cinéma (et sony tient à enfin gagner une guerre des formats, après l'échec du BetaMax, du MemoryStick, de l'UMD, de l'Atrac 3, du MagicGate, du MiniDisc...), ils reviennent à l'E3 2006 avec une conférence qui a laissé des traces de pneu dans le slip, ils disent que le capteur de mouvement inclus à la manette Wii est un gimmick avant d'en coller un dans le pad ps3, ils se moquent de Microsoft pour les pénuries lors du lancement mondial de la 360 et voilà qu'ils annoncent qu'ils ne pourront pas tenir cette promesse en Europe pour Noël 2006 ?! Hop, un deuxième Noël offert à Microsoft. Certains magasins acceptent de rembourser les avances sur les préventes de ps3.
L'Europe a longtemps été considérée comme la cinquième roue du carrosse, mais MS et Nintendo ont fini par casser cette malédiction : Wii et 360 lancées simultanément en US/JPN/EUR, DS Lite disponible ici moins de six mois après le Japon et dans une couleur noire exclusive (jusqu'à très récemment : elle est en vente au Japon depuis deux semaines) alors que la psp aura pris plus d'un an pour débarquer ici, localisations de meilleure qualité que les horreurs subies pendant des années... Qu'est-ce que sony a fait pour respecter ses clients européens, à part y distribuer Loco Roco avant les USA ? Sont-ils les derniers à considérer ce territoire comme le tiers-monde du jeu vidéo ?

Le plus navrant dans cette histoire, c'est que malgré tout ça, je suis sûr que la ps3 rattrapera son retard, que ceux qui avaient acheté une 360 pour avoir de la next-gen tout de suite la revendront pour se payer cette machine hors de prix, que les sony fanboys qui ont eu une playstation 1 qu'il fallait poser à l'envers sur la table pour compenser la fatigue du lecteur CS, une ps2 à la lentille DVD jetable et une psp aux pixels morts, considèreront les défauts de fabrication de la ps3 comme normaux...
Je reste persuadé du succès de la ps3, parce que le kevin de base n'a rien à cirer des annonces débiles lors de conférences à l'autre bout du monde, qu'il attend cette machine pour jouer à MGS4 ou Final Fantasy - et dans le cas de FF, nous parlons de fanboys prêts à brûler 300 € dans un vieux guide de jeu, alors 600 € pour une console, c'est une broutille, pensez-vous. Au moins, ils seront dans leur salon devant leur console, et pas dans le bus en train de grogner pendant des temps de chargement.



(tiens, Guild Wars a le même message d'erreur qu'avec la beta lors de l'installation sous Vista RC1. Mizajour : en fait, faut forcer l'exécution en compte admin, même si votre compte en est un.)

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