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Je ne considère pas ma morve comme des crottes de nez, mais plutôt comme des fraises Tagada pour daltoniens

16 août 2006

Et dire que c'était sous mon nez depuis tout ce temps

Ronde habituelle dans les magasins de jeux vidéo de la zone. Une maman achète une console pour offrir à une petite cousine : DS, psp ? Non, moins cher. GBA ? Non. Elle opte pour un GB Color et une cartouche de Titeuf. J'essaie de la pousser à prendre "le modèle au-dessus", mais rien n'y fait ; vous savez, la DS peut lire les cartouches GBA, ce serait un choix un peu plus pérenne que ce vieux fossile. Elle me demande, et vous, vous l'avez, la DS ? Je la sors de ma poche. Ah, qu'elle fait, parce que moi, dit-elle avec la fierté d'un gamin qui vient de gagner trois POGs à la récré, j'ai une psp ! Je sors la mienne de l'autre poche. Elle pose deux billets de 5 € sur le comptoir et se téléporte dans la rue avant que le vendeur n'ait le temps de lui donner son ticket de caisse.
Un type avec un téléphone-portable-qui-fait-appareil-photo et un cahier à spirale accoste le marchand, en demandant s'il peut prendre des clichés du rayon import. Il essaie avec quelques copains de faire un site web de comparatifs des prix et de la qualité des magasins, accueil compris - il en profite pour râler contre Micromonio qui l'a presque malmené quand il a demandé l'autorisation pour les photos. Il parle des collectors qu'il référence, et cite le livre officiel de Final Fantasy VII, l'épais guide en français qui était sorti à l'époque et qui se négocie à présent entre 150 et 300 euros sur le web. Nom d'un petit Jésus en Lego sur la croix en Construx. Je suis tellement sur le cul qu'il me faut un petit moment avant de réaliser qu'il s'agit précisément du bouquin que j'avais acheté alors que je jouais à FF7 PC avec une 3Dfx et un pad Gravis. Jamais terminé, pages blanches comme au premier jour, et sur mon étagère vitrée depuis des années. Il y a encore un Post-It là où je m'étais arrêté, dans le donjon infesté de fantômes où RedXIII part à la recherche de son père. Ben oui, ça m'a vite lourdé. Il y a encore le prix d'origine sur le quatrième de couverture : 79 francs. Tu parles d'un investissement.

En parlant de livres, c'est demain que sort le sixième et dernier volume de Keishicho 24. Yay.

Dimanche soir, lors de la session IRC hebdomadaire, Smog ShadowSeth a sorti sans le vouloir une bombe à fragmentation qui m'a pété en pleine gueule, planquée dans sa moisson habituelle de jpegs. Comme on a déjà explosé le quota mensuel de hentai, je laisse cette image à votre disposition en cliquant ici au lieu de l'exposer aux yeux des petits enfants qui (ne) lisent (pas) ce site. Si vous avez peur de cliquer parce que vous êtes au boulot, je décris : il s'agit d'un cosplay de Mai Shiranui. Oui, encore un. Sauf que celui-là est avec des fringues noires... et bien sûr, ça change tout. Comment faire plus bandant que Mai Shiranui et sa tenue rouge ultra-légère ? Réponse : avec la même chose, mais en noir. C'était si évident que je n'y avais jamais pensé - surtout que de mémoire de fanboy de la belle depuis presque 15 ans, je ne crois pas qu'il existe de sélection de palette noire dans les KOF ou les Fatal Fury où elle est apparue. Je dois une sacrée chandelle à cette cosplayeuse - et en parlant de chandelle, je garde cette image sur mon disque dur. Pour, hummm, usage personnel, bien sûr. A titre de sauvegarde (à l'heure où j'écris ces lignes, DeathCom.net est hors-service) et de documentation. On en n'en a jamais assez dans ce domaine, tant le cosplay est un monde étrange.

15 août 2006

Phoenix Wright - Avocat à la cour

Phoenix Wright vit dans un pays étrange. Un des personnages dit bien que c'est la France (pour la VF tout du moins - la cartouche européenne ne contient curieusement que les langages français et anglais), la monnaie est l'euro... mais on dit "votre honneur" au lieu de "monsieur le président" quand on est à la cour, et les accusés peuvent être condamnés à la peine de mort. Au détour d'une date, on devine que les évènements du jeu se déroulent en 2016 ; les personnages ayant un peu plus de 20 ans et les références à leur enfance étant régulières, on devine le sempiternel message distillé dans l'ensemble de la pop-culture japonaise - "ce sont les enfants qui feront le monde de demain". C'est important de donner le bon exemple. Mais c'est quand même un pays vraiment étrange, où un témoin voit un homme se faire tuer par un autre type, et le lendemain, on apprend finalement que l'assassin était une femme. Et que personne, pas même les scénaristes, ne trouve quoi que ce soit à y redire. Pourvu qu'on n'y pense pas ou qu'on tombe sur une histoire où le scénariste n'était pas bourré, c'est quand même dans les scènes de procès (et pas d'investigation, j'y reviens dans un instant) que le jeu brille : ça crie, ça vanne, ça sort les thèmes musicaux qui vont bien, un témoin pète les plombs, on crie "Objection" comme dans le Tribunal du Peuple, on se marre et on ressort avec un verdict "Non Coupable". En parlant de crier, il n'y a que trois phrases digitalisées dans tout le jeu : "Objection !", "Prends ça !" et "Un instant !". Et pourtant, ça suffit à certains pour affirmer que le doublage français est, je cite, "totalement ridicule".

Phoenix Wright vit dans un jeu bizarre. On parle, on parle, on parle, on fait un choix de temps à autres, et on essaie de ne pas cliquer sur la mauvaise case au mauvais moment de la conversation pour ne pas vexer le juge et perdre le procès. Dit comme ça, on comprend pourquoi on peut trouver des articles sur le jeu qui semble si inintéressant que ledit texte ne parle même pas dudit jeu. Histoire visuelle ? Ben oui. Mais non, en fait. Car il y a un élément qu'on ne trouve normalement pas dans ce genre : l'inventaire. Ca, c'est réservé aux jeux d'aventure occidentaux. On récupère des objets en cliquant un peu n'importe où à l'écran, on les garde dans une liste en bas de l'écran (ou dans le cas de la DS, dans l'écran du bas) et on les utilise vaguement sur un perso en espérant que ça marche. Alors avant d'aller au tribunal, Phoenix Wright mène l'enquête. En fait, on déplace Phoenix Wright d'un lieu à un autre, déclenchant un script de conversation, jusqu'à ce que Phoenix Wright en ait marre et décide de retourner au tribunal. Parfois, c'est bizarre : il vient juste de trouver une note avec "6-7S 20/12" écrit dessus, ce qui ne veut évidemment rien dire en l'état, et il se dit que c'est bon, on a assez d'éléments, pas besoin de chercher la signification de cette note, en avant pour le tribunal. Hun-huuun.

Phoenix Wright est quand même marrant. On sent que Capcom, développeur vénéré car utilisant ses piles de Street Fighter et Megaman pour financer des projets risqués, avait conçu ce projet en one-shot : peu de personnages qui se recoupent perpétuellement et une dernière affaire qui part en feu d'artifice sérieusement enflé. Les auteurs, croyant bien que cette cartouche serait la première et la dernière aventure de leur jeune avocat, ont ainsi fait le quatrième procès qu'il tente de faire rire, réfléchir, pleurer, et que le résultat part dans tous les sens sans vraiment toucher au coeur. Mais voilà, la carrière de Phonenix Wright ne s'est pas arrêtée là : quatre cartouches au Japon, plus ce remake DS qui est arrivé chez nous. Pour l'occasion, il a droit à une cinquième histoire, histoire de justifier l'achat auprès des petits japonais. En tout cas, une fois terminé, on n'y revient pas ; à l'instar des autres jeux d'aventure, la cartouche est ensuite condamnée à tourner auprès de votre réseau de potes - la preuve, je joue sur celle de mon copain Garric. Sans aucun doute, une objection valable à l'achat au prix plein pot. En fait, à son achat tout court. Faites-le vous prêter.

13 août 2006

Coyote Ragtime Show

Etat d'esprit second. Le cerveau a la consistance d'un morceau de bois, pas un seul mot ne s'écrit à l'écran, même pas pour s'excuser du mutisme mental. Ca pense à peine et ça ne sort pas du tout. On prend bien sagement son paracétamol, mais ça ne change rien. On met ça sur le dos de la chaleur, et on ne peut pas appeler ça des vacances. Désolé pour le silence.



La subtilité. Vous connaissez ? Quand on s'en sert bien, ça peut devenir le plus gros point fort d'un anime ou d'un manga. Tenez, prenez le studio Clamp : leurs oeuvres font un carton à chaque âge parce qu'ils sont subtils. Okay, tous les mecs y sont gays comme des pinsons (et/ou pédos), les femmes y sont aussi lesbiennes que des limaces, mais ce n'est pas évident au premier abord. Un "adulescent" (purée, que je nourris une relation compliquée avec ce mot) feuilletant les mangas Clampesques se mettra à crier "OMG LESB HOT ACTION" à chaque page, un garçon prépubère se contentera d'interrogations innocentes plus ou moins déplacées avec ses contacts sur MSN Messenger, et une gamine de dix ans sera accro à la chasse aux Clow Cards de Sakura. Les merveilles des différents niveaux de lecture de la bande dessinée japonaise cartonnent aux sous-entendus subtils.

Sauf que pas mal de studios n'en ont rien à cirer. Au contraire, même : ils interprètent cette "subtilité" comme la manifestation d'auteurs qui ne vont pas au bout des choses. Ils se disent, ces machins de lopettes marchent déjà du tonnerre, alors on va faire pareil mais en boostant tous les paramètres de 500 %, et on tient un carton assuré. Exemple pratique : prenez Chobits et son héroïne mutique sans défense et au passé inconnu. Boostez la libido des personnages secondaires, "gonflez" le physique de l'héroïne, fringuez-la avec un collier de soumission SM, et vous obtenez DearS. Alternative : la même chose mais avec tous les personnages féminins assoiffés de sang : résultat, Elfen Lied.
Allez, encore une fois, je vois que ce petit jeu vous amuse. Prenez CardCaptor Sakura, remplacez les sous-entendus yuri des héroïnes (âgées de dix ans) par une homosexualité sortie du placard, ajoutez du furry, de la nudité et une violence trop graphique pour correspondre aux plus jeunes audiences. Vous l'avez deviné, on obtient Magical Lyrical Nanoha. La liste est virtuellement infinie.

Un dernier pour la route : prenez Cowboy Bebop - le meilleur anime de ce côté de la galaxie -, remplacez les héros ultra-cools et décontractés par des gars sans peur et sans brioche, augmentez le quota gonzesses, ajoutez une forte dose du fantasme moé à la mode (les maids), et vous obtenez Coyote Ragtime Show. Essayez de poser ça sous forme d'équation, vous verrez que c'est une recette scientifiquement infaillible - même si au passage, la subtilité de l'oeuvre originale est partie aux chiottes. Au fond, est-ce un problème ? Les auteurs n'ont pas voulu faire dans la finesse, et en ont fort justement profité pour faire dans le grandiloquent, le grandguignolesque, le grand-n'importe-quoi... Et ça marche. Ils s'offrent même le luxe d'un premier épisode à la Big Trouble in Little China de John Carpenter, où les personnages principaux sont vus d'un point de vue extérieur. Pour le reste, c'est à base de win et c'est techniquement nickel... Et le héros est joué par Akio Otsuka, qui est décidément bien à la mode ces derniers temps. Enfin bon, si vous avez déjà lu le manga Black Lagoon (et donc, que l'adaptation animée ne vous intéresse pas) et que vous recherchez un anime blindé d'aventures pas très philosophiques, c'est un très bon morceau.



Oui, session IRC en ce moment.

06 août 2006

Miko-san fighter ! Ryoko-chan <img src="./nsfw.png" />


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04 août 2006

Au delà de la stupidité et du mal

Tiens, voilà un article passé sur Slashdot qui n'a curieusement pas encore fait le tour du Net francophone : un responsable marketing d'Ubi Soft Australie donne son avis sur le gadin commercial de Beyond Good & Evil. Vous savez, le jeu de Michel "Rayman" Ancel au portage GameCube foireux qui squatte une carte mémoire à lui seul et à la version PC qui n'est pas jouable avec un pad...
Son avis nous éclaire sur pas mal de choses à propos d'Ubi. Parce qu'à son humble avis, si cet excellent jeu encensé par la critique et qui avait toutes les chances de faire un carton a fini dans les bacs à promotions en moins de six mois, c'est la faute à Ubi. Au marketing d'Ubi, en fait - surtout que le gars semble bien placé pour en parler, il en fait partie... Le département marketing d'Ubi, celui-là même qui vante auprès du reste de l'industrie son talent à diffuser des captures d'écran complètement bidonnées, présentant les personnages dans des situations et des positions impossibles dans le jeu vendu et lourdement photoshoppées pour manquer les défauts de textures ou de modélisation. Le département marketing d'Ubi, qui diffuse systématiquement des spots publicitaires en précalculé - Ghost Recon Advanced Warfighter en étant l'exemple le plus navrant, la version anglaise étant obligée d'afficher un message indiquant que ce ne sont pas des images du jeu.

Donc, Ubi Soft a su laisser carte blanche à M. Ancel pendant la conception de BGE : temps de développement et budget dédiés à l'auteur de la franchise Rayman, véritable pompe à fric d'Ubi. Franchise qui fut nouvelle et originale, quelque part au milieu des années 90, et qui est à présent une des icônes du jeu vidéo européen. Pourquoi Ubi n'a pas pensé que Jade aurait pu vivre dix ans plus tard le parcours de success story du machin blond sans bras et sans jambes ? Parce qu'à la sortie, ils ont traité BGE comme n'importe quel autre jeu.
Déjà, ils l'ont sorti à Noël. Non, ce n'est pas une bonne idée, vu que le titre est noyé entre les autres blockbusters garantis de faire du chiffre. Le plus déprimant, c'est que pour donner des exemples, l'auteur de l'article cite exclusivement des jeux Ubi : le dernier Rainbow Six, le nouveau Ghost Recon, XIII, le retour de Prince of Persia... BGE étant un clone de Zelda autoproclamé, Ubi aurait mieux fait de suivre une leçon marketing propre à tonton Mario : ne pas mettre tous ses oeufs dans le panier de Noël. En garder pour le lapin de Pâques, comme Wind Waker qui est sorti chez nous au printemps. Nintendo a toujours échelonné ses sorties sur toute l'année : une pratique qui semble évidente, mais qu'ils sont les seuls à pratiquer - quitte à repousser certaines sorties aux calendes grecques pour rentabiliser les jeux toujours sur les étagères. Mais non, même pour un jeu d'exception (à tous les sens du terme, y compris celui de "difficilement marketable", ce que semble déplorer l'auteur), Ubi tient à le coller dans un planning X-Mas déjà blindé.
D'ailleurs, que faisait le département marketing d'Ubi, au lieu de vendre du BGE ? Ben voyons, il était occupé à vendre les autres jeux de l'éditeur qui étaient des suites ou des licences garanties de faire tout plein d'argent ; c'est vrai quoi, pondre des screenshots bidonnés pour mieux voir les pectoraux de l'escouade Rainbow Six, ça prend du temps. Ils n'ont pas voulu, su et/ou pu vendre ce jeu. Encore une fois, Ubi a préféré se faire rapidement un peu de fric au lieu de réfléchir à l'avenir : dix ans plus tard, la franchise Rayman fait toujours un carton, et lors des interviews avant la sortie de BGE, Michel Ancel avait régulièrement parlé d'une suite aux aventures de Jade... Il en était tellement assuré que la fin du jeu était taillée pour un second épisode. Alors au lieu d'assurer une nouvelle licence originale, forte et artistique "par l'auteur de Rayman", les marketeux d'Ubi l'ont dédaigné car trop neuf, trop risqué. Yay pour eux. Ce n'était même pas la faute à leur hiérarchie, puisque l'auteur précise bien que le jeu était supporté "au plus haut niveau de la compagnie". Il admet aussi qu'ils ont dû attendre qu'IGN trouve pour eux un slogan : "Zelda pour les grands".

Je pense encore à ce responsable marketing d'Ubi qui était passé au Game Hotel in Paris. Il y a trop peu d'articles sur l'évènement pour que je puisse retrouver la citation exacte, mais le gars présentait les possibilités de gameplay offertes par les nouvelles consoles avec un exemple concret : "avant, on pouvait juste ouvrir une porte avec une clé, maintenant on pourra la faire exploser avec un bazooka" (surtout que c'est déjà faisable à la grenade dans Rainbow Six sur les consoles current-gen)... Les spectateurs avaient presque cru à un sketch comique et Frédérick Raynal (Alone In The Dark et le studio No Cliché) avait fini par quitter les lieux. Beaucoup de développeurs déplorent que les ambitions des éditeurs soient toujours coincées au présent : on ne pense pas à l'originalité ou à la nouveauté, mais simplement à pondre l'énième épisode d'une licence juteuse. Ubi (encore lui) présente Red Steel comme une innovation, à ce détail près qu'il s'agit d'un FPS GameCube autrefois annulé qui retrouve un second souffle avec son portage Wii. Mais quand un éditeur arrive à flinguer tout seul une licence garantie de faire du blé, c'est quand même fort ; le seul truc qu'Ubi aura pu récupérer de BGE, c'est la collaboration avec Peter Jackson (au détriment d'EA) pour le jeu vidéo King Kong. Même pas en overdosant le joueur (comme ce fut le cas avec Tomb Raider), juste en foirant complètement le lancement du premier opus : mauvais planning, mauvais marketing, et voilà comment planter un jeu excellent qui a été complètement supporté par la société lors de sa conception... Stupide et mal fait. Et de leur propre aveu, tout est entièrement leur faute.

03 août 2006

Moteur à double tranchant

La semaine dernière, j'avais parlé du Blade Engine, le machin gratuit qui permet de faire sa propre "histoire visuelle", si tant est qu'un terme français existe pour ça. Tonton Tehem a tout de suite répliqué en annonçant qu'il bosse de son côté sur un système similaire... et j'ose croire qu'après avoir essayé le Blade Engine, plus d'un lecteur doit attendre sa vision des choses.

D'un point de vue purement technique, on peut affirmer que cette release est précipitée. Traduction à l'arrache et implémentation Unicode "en projet", documentation en quatre pages HTML traduites en vitesse (heureusement que le texte d'origine est bon), plantages sur pas mal de machines qui ont conduit CuriousFactory (l'équipe américaine traduisant le Buredo Engine en Blade Engine) à sortir en vitesse des versions patchées...
D'un point de vue pratique, le kit de développement (SDK) que nous avons sous le nez a de quoi laisser perplexe. J'ai beau radoter sur les visual novels en les décrivant comme des shows PowerPoint, 1) ça ne m'empêche pas d'y jouer et 2) même avec le Blade Engine qui se présente comme une méthode simple et facile, on est clairement pas chez Microsoft. En pratique, le SDK est un dossier avec quelques dossiers vides et un exécutable pour lancer le jeu : on met ses images, sons et musiques, on rédige le script dans une syntaxe qui rappellera des souvenirs aux fansubbeurs (quand même plus facile à apprendre que le Python utilisé dans Ren'Py, un autre programme gratuit du même genre), et on distribue le tout aux joueurs. Pas d'interface de création puisque tout se programme dans un fichier texte : si vous chopez de l'urticaire en voyant une ligne de code, ce n'est clairement pas pour vous - et tout à coup, PowerPoint (re)devient sexy. En même temps, le but avoué de CuriousFactory est de "diffuser la tendance 'Otaku' hors du Japon" ; on ne peut pas leur reprocher de vouloir nous faire faire comme les durs, les vrais, les japonais. Donc en l'état, si vous voulez faire comme dans Welcome to the NHK, yapamieux.

Le gros défaut de ce système, c'est surtout qu'il est librement éditable par n'importe qui : en l'état, votre dur labeur peut être massacré-parodié-remanié puis redistribué par le premier téléchargeur venu. Quand on pense à Nadeo qui fourre une protection StarForce dans son TrackMania Nations gratuit pour s'assurer que les fichiers ne seront pas modifiés, on se sent à l'autre bout du spectre ! Ah mais il y aura moyen de packager les fichiers dans la version... payante, prévue pour la fin de l'année. Yay. Est-ce que ça m'empêche de tripoter ce soft pour y mettre des scénarios débiles ? Même pas.



Pendant ce temps : d'aujourd'hui à lundi prochain, Red Orchestra: Ostfront 41-45 est jouable gratuitement. Mettez les fichiers dans votre compte Steam, on y jouera sans doute dimanche soir - si on ne se croise pas sur un serveur avant.

31 juillet 2006

Rescue Wings

Mais avant d'aborder l'article, commençons ce texte par un message d'intérêt public :

Ne regardez pas, sous aucun prétexte, je répète, ne regardez PAS l'épisode 17 d'Higurashi. Le titre du billet abordant cette série était un détournement du titre ("Quand les cigales se mettent à pleurer") en "Quand le raton se met à pleurer". Ben c'est arrivé, mais pas comme prévu : c'est la première fois qu'un anime me fait couler des
larmes de douleur. Physiquement, je n'avais pas mal vu que c'est le perso à l'écran qui souffrait, mais psychiquement, le cerveau était tellement chargé de messages de douleur devant pareil spectacle que j'en ai encore la tête lourde. Même le final d'Audition n'était pas aussi dur que ça. Insupportable.

MIZAJOUR : Ce sujet n'étant pas vraiment compatible avec ce qui va suivre, merci d'en discuter dans le fil de commentaires déjà existant sur l'article dédié.




Après avoir parlé d'un anime particulièrement débile, il est bon d'égaliser la balance en tapant dans du sérieux. De l'anime pour les grands, avec un design léché, des hélicoptères qui existent pour de vrai et des gens qui meurent sans pisser des hectolitres de sang. Y'en a que ça rebute vite fait : un pote qui s'est arrêté de mater PLANETEs dès le générique d'ouverture, Jirô Taniguchi qui ne plait guère dans son propre pays (alors qu'il est chouchouté par Casterman ici-bas), ou Osamu Tezuka dont les oeuvres les plus "réalistes" ne sont pas ses plus connues. Personnellement, je suis pas fan - mais la ligne éditoriale de ce site (?) a dû vous le faire comprendre depuis longtemps.

Je vais être honnête avec vous : si j'ai commencé à mater Yomigaeru Sora (Rescue Wings pour le nom international), c'est pour une seule raison. Je vous préviens, c'est de la grosse otakerie bien éhontée qui va suivre. Je flânais vaguement sur le catalogue Bandai, je mate quelques bandes-annonces et paf, je reconnais la voix de Mamiko Noto (sur ce spot publicitaire, pour être précis). C'est une seiyuu (actrice de voix) pas connue pour un sou, au portfolio plein à craquer de seconds rôles, mais qui a joué une performance qui m'a fait fondre comme un glaçon sur le corsage d'une pin-up dessinée par Mogudan dans un anime lui aussi pas connu pour un sou. Elle jouait Hazuki dans Yami to Boushi to Hôn no Tabibito (au générique d'intro aussi difficile à chanter que le nom de l'oeuvre est à prononcer), réalisé par le studio Deen (Higurashi !) basé sur un jeu vidéo - hentai yuri ? mais non voyons, vous me connaissez - designé par l'excellent studio Carnelian. Ca racontait l'histoire d'une fille à la poursuite de son amour, une autre fille (yay) muette dont l'esprit voyageait d'un livre à l'autre : dans chaque épisode, les personnages principaux étaient les mêmes, mais la trame et leurs rôles suivaient le scénario du livre.
Ca ne vous rappelle rien ? Oui, moi aussi j'ai fini par croire que Clamp a tout pompé pour son chassé-croisé XXXholic / Reservoir Chronicle Tsubasa. L'héroïne, interprétée par Mamiko Noto, reste pour moi l'archétype de la lesbienne parfaite : un katana avec un croissant de lune sur le pommeau, fringues de lycéenne, quelques bandages autour de la cheville sans autre raison que de faire cool, des cheveux aussi sombres que son regard, taciturne, et qu'il ne faut pas déranger dans sa quête. Miss-croissant-de-lune voyage donc dans les livres grâce au pouvoir d'une déesse avec un chapeau gigantesque, d'où le titre : "Le Voyageur de la Nuit, du Chapeau et du Livre" une fois traduit. Je pourrais continuer en vous expliquant les liens entre Yamibou et le "stupéfiant" Kannazuki No Miko, mais vous risqueriez de mettre ma sexualité en doute. N'empêche que : Yamibou = yuri anime number one et tout le monde est lesbo-accro pour Hazuki. Mamiko Noto a une voix si profonde qu'elle en devient envoûtante. Ce n'est même pas une de mes seiyuus préférées ou quelque chose du genre, non ; c'est juste qu'on reconnaît tout de suite son intonation si hypnotique qu'elle pourrait charmer des serpents. Et quand on couple ça à une samourai girl à gros seins fringuée en lycéenne, je résiste pas.

Bref : elle joue un rôle apparemment principal dans Rescue Wings ? Même pas envie de savoir de quoi ça parle, je regarde. Ou plutôt, j'écoute. Vous voulez vous faire une idée ? Regardez cette vidéo pour entendre sa voix "normale". Elle interprète la petite amie du personnage principal, un type un peu paumé qui voulait être pilote de chasse mais qui se retrouve assigné aux hélicoptères de sauvetage. Lors des premiers épisodes, le mec vient d'arriver à sa base militaire : ils n'arrivent pas à se joindre et ne peuvent se parler que par messages laissés sur répondeur. C'est super lent, il ne se passe presque rien d'un épisode à l'autre. Tu parles d'un teasing pour le pauvre gars qui mate cette série rien que pour l'entendre... Je le sais déjà, mais je ne vais pas en m'améliorant : en 2000, je me foutais de la gueule de ceux qui avaient maté un épisode bien précis de Love Hina juste pour entendre Hiromi Tsuru (qui jouait la mère de Shinobu dans l'épisode 2), et voilà qu'à présent, je fais la même chose pour entendre une obscure actrice que j'ai repérée dans l'adaptation d'un jeu vidéo lesbo. Yay for me.
Pour le reste, c'est quand même bien réalisé, dur et crédible comme la vie - sauf que même dans le feu de l'action, les membres des services de sauvetage ont un peu trop tendance à sortir des kilomètres de formules de politesse dans leurs messages radio. Bah, ça reste un détail : le mecha design est super détaillé, les personnages ne sont pas caricaturaux et font bien passer leurs sentiments... Il faut voir la réaction d'une mère de famille quand un sauveteur lui rapporte le parapluie de sa fille portée disparue, ça vous noue l'estomac. Et je ne parle pas que du mien ; rapidement, le héros réalise que secourir des gamines en train d'agoniser dans les décombres de leur maison détruite par un tsunami, c'est pas trop son truc.

C'est le tribut des animes "réalistes" dont je parlais au début de ce texte : les personnages ont beau être sauveteurs ou cosmonautes, ils n'en restent pas moins de crades et petits êtres humains tout faibles. Le type a passé une nuit de merde, porte des fringues noires pour bien faire comprendre au téléspectateur qu'il déprime sur le ratage de son existence, et alors qu'il broie du noir, il laisse un énième message sur le répondeur de sa copine, parlant presque pour moi : "je veux entendre ta voix". Ni une ni deux (ou plutôt si, "une" épisode plus tard), la demoiselle lui rend visite. Et lui demande "comment est ma voix ?" Je suis aux anges. Flashback de la rencontre des deux tourteraux : au lycée, mademoiselle était une bibliomaniaque avec de grosses lunettes. Réminiscence de Yomiko Readman au fanboy devant l'écran ; c'est un coup tellement facile pour me séduire qu'un arbitre a failli siffler un coup franc contre l'épisode. Pour le reste, c'est classique : après le passage de sa copine, le mec remonte sa pente et continue à aider des gens. L'histoire se déroule, racontant les aventures de cette escouade héliportée qui sauve des vies. Je les regarde d'un air distrait ; après tout, j'ai déjà eu ce que je voulais.

29 juillet 2006

Bonjour, c'est pour faire un Derviche ?

En ce moment-même, Guild Wars - vous savez, la plus grande réserve naturelle de Kevins après les skyblogs - est en train de faire un week-end PvP incluant deux nouvelles professions qui seront disponibles dans le prochain chapitre, Nightfall. Il y a le Parangon et le Derviche : l'un cause toutes sortes de conditions et effets de zones affectant ennemis ou équipiers, l'autre a une grosse faux et des sorts pourrissant l'adversaire avec euh, encore des effets de zone. Dit comme ça, on a l'impression d'avoir des resucées de Ritualiste et d'Envoûteur... et c'est tout à fait ça.

Quand même, un an a séparé la sortie de Prophecies et Factions, et voilà que Nightfall est annoncé à peine trois mois après la sortie de ce dernier. Perso, j'ai été sevré de Prophecies pendant quelques mois et je ne l'ai pas terminé (même si j'ai coulé une bonne centaine d'heures dessus quand même). Mais franchement, personne ne comprend pourquoi ils se pressent à ce point, tant cet évènement PvP semble quelque peu bâclé : il n'y a qu'un seul sexe disponible pour chaque nouvelle profession, elles ne disposent pas encore de l'emote /dance à laquelle tout le monde est accro, pas de nouveau champ de bataille pour illustrer le look moyen-oriental de Nightfall... Quant au look du parangon (forcément) masculin, il est décrit comme "obligatoirement gay et donc injouable en roleplay" par une spécialiste en la matière. La seule explication plausible de cet empressement a été trouvée par Canard PC : "interrogé sur la rapidité de la présentation de leur nouveau produit [...] : 'on espère juste avoir le temps de lancer la bêta avant que l'Iran ne fasse disparaître notre coeur de cible sous le feu nucléaire'." Aucune date annoncée pour l'arrivée de ce nouveau chapitre, mais comme Factions truste largement le top 10 des ventes PC depuis sa sortie, ils ne devraient pas trop se presser.
Enfin bon, c'est toujours ça de gagné pour gagner des récompenses disponibles uniquement en PvP, surtout que ces deux professions sont évidemment disponibles avec les points de compétence mis au taquet. En attendant, inutile de les comparer avec vos persos existants : à moins d'avoir un monstre avec 350 heures de jeu derrière lui, vous allez vous faire piler. Après tout, je suis une buse en PvP.



Demain soir, session IRC hebdomadaire. Ca commence à 21 heures, c'est toujours sur #editotaku@irc.worldnet.net et vous pouvez toujours passer en tapant votre pseudo dans la case à gauche si vous n'avez pas un vrai client IRC. Petite nouveauté : si vous avez un CD du faramineux Unreal Tournament édition 1999, dépoussiérez-le et patchez-le ! Axel propose d'utiliser son serveur tout fraîchement réinstallé pour jouer du translocateur et du lance-roquettes par paquets de six - plus de détails sur le chan.

27 juillet 2006

Les invincibles filles sandwich

J'arrêterai jamais de le répéter : avant d'être "artistique" ou "culturel", l'industrie du manga et de la japanime est bel et bien une industrie. Dans le genre bien capitalistique et rouleau-compresseur, qui laisse des gens sur le carreau. Tenez, par exemple : vous vous souvenez de cette fille aux cheveux roses qui jouait Akari dans l'anime To Heart, qui est responsable de l'explosion du genre harem anime ? La dernière fois qu'on l'a vue, elle suçait des bananes dans Girls Bravo... Quelle déchéance. Certains persos s'en sortent mieux, comme la demoiselle qui faisait Rei Ayanami : son "rôle de composition" est à l'origine du stéréotype "fille tellement mystérieuse et taciturne qu'elle vire au légitime tronchage". Ainsi, elle a enchaîné les rôles dans ce registre, tel un Claude Piéplu auquel les producteurs lui demandaient de faire du Shadok ou un Mark Hamill verrouillé sur Luke Skywalker. Dernièrement, on l'a vue interpréter Yuki Nagato.
Mais d'ailleurs, la rouquine qui faisait Asuka dans Eva, qu'est-ce qu'elle est devenue ? Même si les (filles surexcitées en permanence dans leur mauvaise semaine mais avec un bon fond - pensez Naru Narusegawa) sont à présent légion, on ne l'a plus beaucoup revue. D'aucuns disent que son rôle dans Neon Genesis Evangelion l'aurait particulièrement éprouvée et qu'elle serait partie en congé sabbatique. Mais voilà, j'ai une bonne nouvelle pour ses fans : elle joue le rôle principal dans Muteki Kanban Musume et elle pète le feu.

Le titre est grosso merdo traduisible par le titre de ce texte : dans les quartiers commerciaux, ces jeunes et jolies filles descendantes du gérant d'un magasin, qui justifient à elles seules qu'on fasse un tour dans leur échoppe. Un peu comme les manekineko, mais sans le chat. Ou comme des hommes-sandwich, mais sans l'homme. Donc là, on a deux kanban musume aux boutiques l'une en face de l'autre. Oui, ça chie des bulles. Mais surtout, c'est hilarant. Pardon : HILARANT. C'est plus drôle que Bobobo, encore plus déjanté que Pani Poni Dash, et c'est pas loin de Puni Puni Poemi. C'est même pas parodique (à part pour l'intro qui est un coup de pied dans les noisettes de Gundam Seed) ou axé second degré, c'est simplement marrant, et ça s'assume.

(Batman, nous entrons dans une zone de hors-sujet)
C'est pas comme ces productions connes comme des balais qui croient tromper leur monde avec un vernis de pseudo-sentimentalisme. Vous avez lu le tome 3 de Rozen Maiden, où le "personnage principal", hikkikomori en puissance entouré de poupées gothiques, est invité par ces dernières à oublier son passé où les gens le traitaient comme le loser qu'il est avant d'accepter sa vie présente ? Vous vous souvenez encore d'Elfen Lied, et des commentaires de fans de cette ignominie à la suite de cet article ? Si je parle de ça, c'est pour faire la différence entre une production "qui s'assume" et une autre qui essaie de cacher sa stupidité profonde. Que ce soit pour votre cousine de sept ans, son frangin deux fois plus vieux ou vous-même, Totally Spies, le Level One sur Game One, Rozen Maiden, les jeux vidéo sur GBA basés sur des films sont toujours des bouses sans nom ; il y a des trucs objectivement insultants à l'intelligence humaine, qu'on ne peut possiblement pas épargner en fin d'article avec un "ça plaira sûrement aux plus jeunes". A ceux qui écrivent encore ce genre de phrase pour un produit de divertissement : allez sucer une péniche. Quand j'étais gosse, je savais déjà faire la différence entre un bon et un mauvais jeu vidéo, alors n'essayez pas de refourguer la dernière bouse d'Ubi Soft ou Atari sur Nintendo DS en arguant que les juniors n'y verront que du feu. Ces horreurs ne trompent personne, même pas leurs créateurs qui tentent malgré tout de dissimuler leurs péchés avec la motivation d'un macaroni mal cuit.
Notez ça dans votre carnet : quand c'est con et que ça s'assume, glop glop. Exemple : une fille aveugle qui se fait opérer par (motherfucking) Black Jack, ressort de la salle d'op' avec la capacité de voir à travers la matière, et s'en sert pour sauver des vies avec l'aide d'infimières ninjas. Quand c'est con et que ça tente de le cacher, ça sent la merde et c'est pas glop. Exemple : Mai HiME et ses lesbiennes qui finissent comme un sentai après avoir tenté de faire pleurer la galerie. Assumé, pas assumé, y'a un monde entre les deux : ça aussi, je n'arrêterai jamais de le répéter... Mais pourtant, je me sens parfois un peu seul. Par exemple, pourquoi défoncer Black Lagoon en le taxant d'anime plein de filles à gros seins, de fusillades insensées et assourdissantes, quand on a précisément affaire à un anime 100 % "girls, guns and rock and roll" ? Pas assez intellectuel pour monsieur ? Je sais pas ce qui se passe en ce moment, mais les animes "pas sérieux" se font taper sur les doigts, à l'exception des bulldozers genre Keroro Gunsou. Et pendant ce temps, le studio Gonzo continue à sortir à la chaîne des animes ultra-formatés et dénués d'originalité et Origine se fait porter aux nues comme une production d'Hayao Miyazaki. Quelle industrie étrange que celle de la japanime.
(fin du hors sujet)

En plus, ça répond à des questions du genre "entre une rame de métro et un Shinkansen, qui gagne dans un face à face ?" et techniquement, les scènes d'action sont étonnamment soignées. Que du bonheur.

25 juillet 2006

Petit rappel : comment installer la trial demo de Sexy Beach 3

Nan parce que y'en a encore qui couinent, maman le programme il est protégé contre un usage hors du Japon, je viens juste d'avoir ma puberté et j'ai pas connu les autres jeux Illusion et j'ai la flemme de chercher dans les articles précédents. *soupir*

Ca se passe exactement pareil qu'avec Oppai Slider 2, qui lui-même était plus difficile à installer que Sexy Beach 2. J'en sais rien pour Rapelay et ne m'en parlez pas, la démo a suffi à me faire fuir en courant. D'ailleurs, Illusion semble avoir compris la leçon : après la débauche de relations sexuelles non consentantes qui ont fortement déplu au public toujours plus friand de moé, Sexy Beach 3 semble renouer avec le feeling Artificial Girl et ses demoiselles peu farouches. Ce dont on ne se plaindra pas forcément, pensez-vous.

Si vous utilisez Windows XP-tan : Panneau de Config / Options Régionales / Options avancées / sélectionnez Japonais dans la liste des programmes non-Unicode. [Geek]Ca explique aux programmes pas codés pour un usage international quel set de caractères utiliser ; sur votre Windows "occidental", il se retrouverait à utiliser des caractères accentués là où il aimerait bien coller des kanjis[/Geek]. Validez, dégaînez le CD de Windows s'il le demande et redémarrez. Pas d'astuce à deux balles genre redémarrer le kernel en relancant explorer.exe ou un truc du genre, faites comme tout le monde et redémarrez.

Si vous utilisez 2000-tan : Panneau de Config / Options Régionales / Réglages par défaut (la case en bas du premier onglet, option "par défaut", j'ai pas l'intitulé exact en français parce que mon Win2K est en anglais, yeah je suis Xtrême), mettez Japonais et redémarrez, je vous dis.

Si vous utilisez Vista-tan : vous êtes un con.

Dans tous les cas : il faut avoir les privilèges administrateur pour faire tout ça... De retour sous Windows, ô rage, ô désespoir, votre bon vieil antislash ( \ ) est remplacé par le signe du Yen. Vous inquiétez pas, on va arranger ça - mais au moins, ça marche. [Geek]Notez que toute ce boxon pour faire tourner le jeu prouve bien que cette "protection Japan-only" n'est finalement dûe qu'à une limitation technique, et non à une volonté d'Illusion de limiter l'utilisation de ses produits à l'archipel[/Geek]. Décompressez la démo, lancez l'installation : normalement, vous devriez voir les kanjis et autres katakana/hiragana s'afficher correctement. Si vous ne lisez pas le japonais, cliquez quelques fois sur Next pour installer le soft.
Une fois lancé, le premier bouton lance le jeu, et le deuxième vous permet de régler les options graphiques. La fenêtre en question est identique à celle d'Oppai Slider 2, et j'ai déjà expliqué les réglages dans cet article - ou si vous avez la flemme, cliquez sur une des trois cases selon que votre ordi soit plus ou moins musclé. Lancez le jeu et amusez-vous bien.
Note : si vous avez des bugs graphiques (textures sombres ou modèle 3D "inversé" à certains endroits), allez faire un tour dans les options graphiques pour baisser le niveau de détail. De plus, après avoir testé la démo sur plusieurs configs, elle a obstinément refusé de tourner sur les cartes Radeon au profit des GeForce - même si les recommandations officielles n'ont aucune objection envers ATI.

Pour ne pas avoir à se taper des caractères japonais dans Windows tout en faisant tourner ces programmes licencieux : Luz, lecteur habitué des commentaires de cette colonne, conseille d'utiliser AppLocale, un petit programme de Microsoft qui permet de lier un set de caractères à un programme bien précis sans avoir à redémarrer et sans avoir les droits admin. Ah, si vous avez déjà redémarré votre bécane, ça vous apprendra à lire un doc en entier avant de commencer à opérer ! Seule mauvaise nouvelle : ça ne marche que sur XP-tan et Windows Server 2003-tan, pas sous 2000-tan.



Mise à jour : Article sur la version complète !

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