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Le conseil du jour de papa raton : ne mets pas tes doigts dans la prise

24 juillet 2006

Jam it in

En ce moment, il doit y avoir un alignement des planètes du dating sim. Coup sur coup : je propose d'utiliser VMWare et VirtualPC tout frais gratuisés pour rejouer à Immoral Study, Illusion (le studio que nous aimons) sort la démo de Sexy Beach 3 article sur le 2) et confirme le retour d'Arutarasu, l'anime de Welcome to the NHK commence, et voilà qu'aujourd'hui, un moteur pour créer son propre "roman visuel" voit sa version anglaise gratuitement distribuée.
Ca s'appelle le Blade Engine (Buredo Engine en japonais, comme c'est original), ça semble un peu traduit à l'arrache, ce n'est pas la première initiative gratuite du genre (*) vu qu'il y a même un cas opensource, mais il va sûrement y avoir de quoi s'amuser. En espérant que la moyenne des productions vole plus haut qu'à l'époque de RPG Maker... surtout que là aussi, les développeurs ont l'intention de faire une version payante.

Il n'empêche que j'ai bien l'intention de voir comment ce machin marche ; après tout, j'aime rappeler que les visual novels n'ont jamais été que des présentations Powerpoint glorifiées. Vous devez sûrement avoir un projet de simulation de drague de boulangère avec un mec qui va s'acheter une baguette de pain et qui doit faire face à des choix aussi cornéliens que "traverser la rue quand le petit bonhomme est rouge ou vert" ou "baguette au sésame ou pain de mie"... Perso, j'ai un cahier avec des idées de scénarios débiles. Un cahier plein d'idées.

22 juillet 2006

Programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima : Quel âge a votre libido ?

La manoeuvre tient du mouvement automatique, comme l'effet de balance sur le centre de gravité dans les virages transports en commun. Quand on voit une console portable, on glisse un oeil par-dessus l'épaule du joueur pour voir à quoi il joue. Là, pas trop besoin : mademoiselle - typée méditéranéenne, gabarit qualifiable de "joufflu", parce que si je dis ronde vous allez penser à bouboule - tient sa DS Lite noire à la verticale. Je tâte la bosse dans mon pantalon : c'est bon, je n'ai pas malencontreusement échangé ma DS contre une érection. J'attends qu'elle termine son dessin, puis, en lui tendant ma console :

"excusez-moi mademoiselle, j'ai également ce jeu. Ca vous dirait qu'on fasse un concours de calcul ?"
- raton-laveur, 1999 - 2014 (pour cause de Troisième Impact)

Ah, elle n'a jamais tenté de multijoueur. Pas bien grave, on va lui montrer. Messieurs, notez la technique qui va suivre. Dans Nip/Tuck, Christian Troy dit qu'il faut toujours demander le numéro de la fille au lieu de donner le sien, "pour garder le contrôle". Dans les jeux vidéo, c'est l'inverse : c'est elle qui envoie les données à télécharger, car ainsi apparait sur votre console le nom de la sienne (l'inverse n'est pas toujours vrai, c'est le cas avec Kawashima) - ici, la DS Lite s'appelle "Sandra". La partie se lance ; pour ceux qui n'ont pas essayé, on fait la couse sur 30 calculs à base de multiplication/addition/soustraction en écrivant le résultat sur l'écran tactile (jusqu'à 16 avec une seule cartouche). A chaque fois qu'on tente ça avec des potes, je me fais laminer, finissant dans les bas-fonds du classement ; je commence donc à faire mes petits calculs, avec la certitude de contribuer à booster l'égo de mademoiselle en cette matinée d'été. Pourvu que ma batterie, qui commence à clignoter en rouge, ne me lâche pas trop tôt.

Terminé, 58 secondes. Ah tiens, elle n'a pas fini. Ca clignote toujours en rouge sur ma console. Elle prend son temps... J'ai même le temps de penser à la dernière fois que j'ai profité d'un indicateur de batterie fatiguée pour être méchant :
raton-laveur: rukawa > tu as vu le score d'utada hikaru sur tetris ?
raton-laveur: ruka > 8229968.
Mdt: pfff, c'est ounable tranquille.
Rukawa: hm
raton-laveur: d'après les commentaires c'est pas sur
Mdt: c'est une nana, elle a rajouté un 9 en rippant sur son clavier.
Rukawa: j'aurai aimé avoir de la batterie
Rukawa: j'aurai pu depassé les 6 millions
raton-laveur: ah oui
raton-laveur: raton est une pute, épisode 2564623
raton-laveur: rukawa et raton dans la voiture vers Epitanime
raton-laveur: on part de chez raton
raton-laveur: rukawa allume sa DS lite
raton-laveur: tetris DS
raton-laveur: il joue
raton-laveur: il joue
raton-laveur: il joue
raton-laveur: 400 km plus loin
Garric: il joue
raton-laveur: il est toujours sur la meme partie
Rukawa: juste 3h ...
raton-laveur: il a pas perdu
raton-laveur: je fais ma pute
raton-laveur: je lui mets le dilemme du gamer
raton-laveur: je lui dis que sa ds lite a une led en rouge
raton-laveur: la batterie qui va lacher
raton-laveur: donc au choix
Rukawa: (j'avais pas remarqué)
Rukawa: 5 744 951 de points
raton-laveur: soit il continue à jouer pour le sport mais il va perdre son score qui sera pas enregistré
Garric: veille
raton-laveur: soit il perd volontairement et enregistre son score alors qu'il aurait pu mieux faire
raton-laveur: il avait pas remarqué la led rouge en effet
Garric: et mettre en veille ?
raton-laveur: il se met à paniquer
Yamat0: soit il file chez lui la recharger
Garric: ca aurait pu tenir jusqu'à trouver une prise, non ?
raton-laveur: on voit si on peut pas s'arreter sur une aire d'autoroute pour faire recharger sa batterie sur une prise de rasoir dans les toilettes
Mdt: mdr
raton-laveur: garric > il savait pas si ça tiendrait
Mdt: le reflexe de gamer
raton-laveur: c'était justement le but de mon dilemme du gamer
Rukawa: ça aurai pas tenu
Mdt: dans ce genre de cas, pause, et fermer la DS
Garric: je pense que ca aurais pu tenir
raton-laveur: donc finalement
Mdt: pour économiser la batterie
raton-laveur: il s'est laissé perdre
Garric: la veille dure longtemps
raton-laveur: batterie pleine au début, il a joué pendant 400 km
Mdt: il prend son chargeur allume cigare
Garric: je suis sur que la DS en veille dure plus d'un jour
Rukawa: j'ai une DS lite yavait pas encore de chargeur allume cigard en heurope
raton-laveur: en effet, ds lite
Yamat0: Garric tu serais trèèèèèèèèèèèèèèèèès surpris
Rukawa: non Garric, à a 4 heures de jeu
Yamat0: une DS dans le rouge, elle dure 1 jours en veille
Garric: Yamat0> mais la luminosité, ca se configure pas au "bios" ?
Yamat0: alors pleine, facile 1 semaine
Yamat0: Garric oui
Yamat0: dans le dashboard
Garric: il aurais pas pu alors
Garric: puisqu'il joueais deja
raton-laveur: ouais
raton-laveur: donc bon
raton-laveur: j'aurais pu la fermer et le laisser jouer
raton-laveur: surtout que tetris ds dure super longtemps sur la batterie
raton-laveur: c'est pas comme ouendan qui MANGE la batterie
raton-laveur: mais non
raton-laveur: jai voulu faire ma pute
Garric: ha la la
raton-laveur: "ruka, t'as la batterie faible, c'est rouge là sur ta ds lite"

Ah, elle a fini. Woah, ça lui a pris deux fois plus de temps. La place ses côtés se libère et je m'assois contre elle. On s'en fait une autre, et le résultat est le même. Catastrophe ; alors que je considére comme moralement acceptable le fait de se laisser perdre aux jeux vidéo quand on joue face à des novices (ce n'est pas en les écrasant qu'on leur donnera envie de jouer davantage), me voilà infoutu de ralentir mon (pitoyable) rythme de calcul dès la deuxième partie. Cette histoire commençait comme un récit de neuro et finit comme du Keul. En effet, le codeur PHP attitré de ce site fait un petit concours de Go, arrive en huitième de finale et anéantit une jolie fille. Toute fair-play, la petite va féliciter Keul de sa victoire alors que je prends ce cliché (regardez ses yeux, elle désirait clairement son corps) - et 43 centièmes de seconde plus tard, Keul commente le match par "c'était quand même plus facile qu'avec mes adversaires précédents". Yay.
Trop de calcul tue le calcul. Un peu dégoûtée, elle souhaite arrêter le massacre et on discute poliment sur le reste de Kawashima. Et pour le jeu et la console assez récentes ? C'est son copain qui lui en a fait cadeau. C'est officiel : la différence entre un "hardcore gamer" et un "casual gamer" devient de plus en plus difficile à déceler.

19 juillet 2006

La vie ordinaire d'Haruhi Poulain

Au cas où vous ne le sauriez pas déjà, j'ai passé toute l'année 2001 au Canada. Et pendant ce temps, en France, il s'en est passé des choses... Ou tout du moins, c'est la seule explication qui me soit venue à l'esprit quand mes parents m'ont regardé comme un extra-terrestre après avoir demandé "mais c'est qui Loana ?" Il y a aussi eu "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain" (*), film qui explosa le box-office français. Une amie m'expliqua le phénomène : les premiers spectateurs au début de l'exploitation étaient sortis des projections avec un sourire d'une oreille à l'autre, mais l'effet de bouche à oreille (exacerbé par les journalistes qui parlaient d'un "phénomène Amélie") s'était amplifié jusqu'à ce que toute la populace se rue dans les salles sombres... avant d'en ressortir fort déçues, tombant simplement sur un "bon petit film" alors qu'après tout ce tapage médiatique, ils s'attendaient à un chef-d'oeuvre. C'était simplement une tranche de vie toute heureuse, célébrant la joie de vivre, le carpe diem et tous ces machins du même genre.

La vie ordinaire d'Haruhi Suzumiya, c'est tout pareil. C'est un gros morceau de plaisir en animation, une féérie qui veut faire groover l'esprit du téléspectateur sans le prendre pour un con - rien que pour ça, c'est à regarder ; depuis Fruits Basket, on n'avait pas vu un tel concentré d'anti-déprime. Et en soi, le club d'Haruhi Suzumiya, le SOS-dan (appelé "service d'aide aux étudiants" auprès de l'administration scolaire) est une façon comme une autre d'amélipoulainiser le monde, en aidant les gens à être heureux - même si c'est pas forcément avec leur consentement. On ressort d'un épisode en chantant et en dansant (littéralement), et quand on nous demande ce qu'il faut mater comme anime en cette saison 2005-2006, on répond automatiquement par le tandem Haruhigurashi. Sauf que ce n'est pas un chef-d'oeuvre, et les gens finissent par se demander si tout ça n'est pas un peu envahi par la hype.



Quoique. La vie ordinaire d'Haruhi Suzumiya a quand même pas mal d'arguments en sa faveur pour qu'on hurle au chef-d'oeuvre. A mon humble avis, le premier est le soin extrême apporté à l'ensemble de la série : on voit des musiciens animés comme on-a-jamais-vu-ça-avant-sur-la-vie-d'ma-mère, Haruhi se jette vers le premier plan et le plan de "caméra" est flouté pendant un dixième de seconde pour réajuster la focale, un personnage modifie le site internet, et sa copie réelle contient un commentaire dans le code HTML. Il y a pas mal de liens entre l'anime et le monde "réel", empruntant quelques techniques au principe des ARG, les jeux de réalité alternative - principalement utilisés à des fins marketing. On a le public qu'on mérite : ce jeu du chat et de la souris avec les téléspectateurs a déclenché un décortiquage en règle de chaque cellulo avec une célérité rarement atteinte. Les références à la pop culture sont raffinées et discrètes, sans qu'on se sente obligé de se lever toutes les cinq minutes en criant au clin d'oeil ; ça parodie, mais ce n'est pas une parodie. Et à voir combien les auteurs ont été inspirés (il y a même une moitié d'épisode calquée sur la scène de ménage entre Shinji et Asuka dans End of Evangelion, c'est dire), il y a encore une fois de quoi hurler au chef-d'oeuvre.

Mais ça n'invente rien. Dans l'industrie du jeu vidéo, Blizzard n'invente rien : ce studio se "contente" de prendre des concepts et mécanismes déjà existants, et les applique en les peaufinant à la perfection dans ses propres jeux - d'où leur succès, le joueur retrouvant aisément ses marques. Dans cet anime, c'est pareil : certains personnages sont des clones de la faune animée - Haruhi = Asuka d'Evangelion, Yuki (*)= Rei Ayanami (et ses clones genre Ruri de Nadesico), des épisodes entiers tiennent de la tranche de vie vue et revue dans n'importe quel school anime, mais Dieu que c'est bien fait.

Tiens, en parlant de Dieu : vous connaissez déjà ChristianAnime, non ? C'est comme CAPalert, mais en version anime et moins intégriste : une base de données des animes "religieusement corrects", ce qui est quand même hilarant quand on sait que Jésus Christ a assez peu de fans au Japon - et donc, les producteurs se foutent royalement de faire un truc qui ne froisse pas cette audience (souvenez-vous de l'église dans Mai HiME). Que penseraient-ils de Haruhi ? Dans cette série, on en vient à se demander si Dieu est vraiment si omniscient et/ou omniprésent que ça. Quand quelqu'un se fait saigner comme un porcelet dans une salle de classe après les cours, est-ce parce que les voies du Seigneur sont impénétrables, ou parce qu'il ne faisait tout simplement pas attention à ce moment-là ? Et s'il faisait tout ça pour s'amuser un peu ? Dieu est-il vraiment amour, ou juste un être qui se fait monumentalement chier ?

Vous devez vous demander pourquoi j'ai traduit le titre Haruhi Suzumiya No Yuutsu en "La vie ordinaire d'Haruhi Suzumiya". Quand j'ai vu le premier épisode, mon crâne a lié "No Yuutsu" à "Nagi-chan No Yuutsu", un manga hentai traduit en anglais par "Co-Ed Sexxtasy" (je parie que vous avez les scans sur votre disque dur) et en français par... "La Vie Ordinaire de Nagi-chan" (*), bien évidemment disponible sur mon étagère. On ne se refait pas.



Que dire d'autre ? Que pendant la cultissime scène de rock, j'ai fini l'épisode comme Haruhi, en nageant dans ma propre sueur devant l'intensité du spectacle ? Que Haruhi Suzumiya No Yuutsu, puisque n'innovant rien dans la Japanime mais faisant "simplement" un travail exceptionnel, ne mérite pas l'étiquette de "quatrième impact de l'animation japonaise" (après Astroboy, Gundam et Evangelion) que d'aucuns n'ont pas hésité à lui coller ? Qu'on est en droit de s'attendre à un lobbying des fans auprès de l'éditeur français qui distribuera les DVD pour avoir les épisodes dans leur ordre de diffusion à la télé nipponne, autrement dit dans le désordre ? Que les seiyuus s'éclatent monumentalement, jouant sans cesse avec leurs voix en alternant entre des tons de lycéenns et d'adultes, reflétant tour à tour l'apparence ou le for intérieur des personnages ? Que c'est une des meilleures séries qui grâce cette saison 2005-2006 ? Bah, tout ceci a déjà été écrit. Dieu existe, et c'est un personage d'anime.

17 juillet 2006

Everybody's Pangya

(woa m'sieu m'sieu le site internet il m'a mangé mon article >_< )

Everybody's Golf est une grosse repompe de Pangya, ou l'inverse. Vu que le premier Minna No Golf date de 1997, faut croire que c'est le coréen Ntreev qui a copié sur son voisin. Everybody's Golf a un indicateur d'inclinaison du terrain, Pangya a un système de putt plus précis. A part ça, c'est bonnet blanc et chapeau de laine immaculé : même design manga, même gameplay, même système de tir et de coups spéciaux... Scandaleux.

16 juillet 2006

Tales of Schrödinger

- Purée, Tales of Eternia est tellement cool.
- Hein ? Qui c'est qui vient de dire ça ?
- Moi, pourquoi ?
- Nan, dis ton nom.
- Euh, raton-laveur ?
- Répète le tout.
- *soupir* Je m'appelle raton-laveur, et je trouve que Tales of Eternia est cool. Content ?
- Hin hin.
- Nan, sérieusement. En tout cas, ça se rapproche de ce que j'attends de la psp.
- Ah, parce que tu en attendais quelque chose ? Ou tu parles du fait que ce jeu affiche l'état de la batterie en permanence dans le coin supérieur droit de l'écran ?
- A part le fait de me faire pénétrer par sony, oui, j'en attendais quelque chose. Mais pour la pénétration, ils y sont arrivés : à peine achetée il y a deux mois avec le pack MemoryStick 1 Go, hop, ils la vendent avec une carte de 2 Go. Mais sans tube de vaseline, cette fois. En fait, c'est tout con : je n'ai pas joué à la psne à part pour Silent Hill, Metal Gear Solid et Dance Dance Revolution. Et pareil pour la ps2... Donc je suis bien passé à côté de pas mal de bons titres, non ? Et elle s'appelle "playstation portable", non ? Donc on est en droit d'y trouver un florilège du catalogue playstation, tu vois ?
- Mhhhh. Et donc, Tales of Eternia, c'est tout à fait ça. Un bon remake d'un titre précédemment sur une console de salon sony. Mais euh, le village du héros, au début du jeu, il brûle, non ?
- Nan, mais presque. Dans les RPG classiques, il y a deux possibilités : soit le village du héros brûle, soit...
- soit ?
- J'attends que tu le dises. C'est indissociable, comme les deux côtés d'une pièce. Soit l'un, soit l'autre. Alors ?
- Langue au chat.
- soit... le héros se fait exiler.
- Mais dans Tales of Symphonia, le village brûle et le héros se fait exiler !
- Ah. En soi, Tales of Symphonia est une expérience de physique quantique appliquée aux RPG : deux situations inconciliables se déroulant simultanément. Tales of Symphonia est un chat de Schrödinger vidéoludique, rien que ça.
- Que tu as laissé tomber après cinq heures de jeu. T'en es où dans Eternia ?
- 2h30 de jeu.
- Donc plus que 2h30 avant que tu le lâches.
- Hé !

La conversation est interrompue par un client qui s'intéresse au Powerbook G3 dans la vitrine. Est-ce qu'il peut faire tourner Mac OSX ? Meh, quand même pas trop là, ça ramera grave sa reum mon bon monsieur. "C'est pas grave, c'est juste pour faire une photo, on fera une intégration d'image avec un écran OSX. Et je peux aussi vous acheter une guitare sèche, la moins chère s'il vous plaît ?" Quel inventaire à la Jacques Prévert version techno... Vous êtes photographe ? Nan, accessoiriste pour publicitaires. On va faire quelques clichés mais à la fin, tout ça finira à l'eau. Donc la guitare sèche, elle sera mouillée. Et euh, le G3 aussi vous allez le noyer ? Ben oui.

Mentalement, je me suis senti comme caressant un chaton, apprenant qu'il allait se faire piquer. Un chaton qui ne fait tourner aucun jeu vidéo correct, et non, Marathon ne compte pas.

Par souci du travail bien fait, Raikoh va chercher les accessoires du PowerBook. De retour, il continue à me vanner sur ma psp - c'est qu'il a travaillé pour sony, le bougre. Et j'étais en train de lui prendre un Virtua Tennis World Tour... "Alors, tu donnes à manger à ta psp ces temps-ci ?" En fait, c'est exactement ça. D'un côté, quand j'achète pour la DS, c'est le jeu qui me dit "joue avec moi". Quand c'est pour la psp, c'est la console qui crie "nourris-moi". Dans un cas, c'est pour jouer à un jeu ; dans l'autre, c'est pour jouer à une console. Vous saisissez la nuance ? C'est la première fois que ça me fait cet effet depuis les périphériques pour la Mega Drive, où j'achète leurs jeux pour "donner à manger" au Mega CD et à la 32X. Enfin, nuance ou pas, achat pour un jeu ou pour une console, dans les deux cas, j'y joue.



Demain + 21 heures + #editotaku@irc.worldnet.net = session hebdomadaire. Sûrement ultra relax vu que ça y est, les vacances sont là pour plein de monde. Et pour les habitués, ça y est, on a les résultats de l'échographie.

13 juillet 2006

Emulation cutanée

Y'a des jours où les départements marketing abusent un peu trop de l'espionnage industriel ou de la coke, et ça finit toujours par se voir. sony sort une publicité controversée, DreamWorks et Pixar sortent presque simultanément un film sur des insectes, ou Microsoft et VMWare passent leurs deux softs d'émulation PC à une licence gratuite le même jour. Aujourd'hui, quoi.

A ma gauche, MS avec Virtual PC 2004 et Virtual Server 2005, respectivement émulateurs de client et serveur. Je résume pour les novices : soit on colle VPC2004 sur un serveur pour simuler un client (ou sur un client pour en émuler un autre), soit on met VS2005 sur un serveur (XP SP2 ou Windows Server 2003) pour en émuler d'autres. En pratique, on se retrouve donc avec un pécé tout virtuel, tout complet et tout gratuit. A ma droite, VMWare Server, plus rapide que VirtualPC pour émuler les systèmes d'exploitation non-Microsoft (la flopée de Linux et OS Unix, quoi), également dispo en version Linux - utile pour les pingouins qui en ont marre de Wine et qui veulent refaire une partie de Theme Hospital.

Vous le savez déjà : l'émulation, c'est rigolo, surtout pour jouer. Jusqu'ici, on avait DOSbox pour faire tourner nos vieilleries vidéoludiques du DOS, mais sa configuration n'est pas à la portée de tous et bien qu'étant franchement kickass, il n'émule pas tout à une bonne vitesse - à l'heure actuelle, il faut bien compter sur un processeur 3 GHz pour émuler un gros 486. Maintenant, on se retrouve avec deux "alternatives" pour rejouer à Little Big Adventure, Duke Nukem 3D ou System Shock. En fait, je suis en train de découvrir System Shock, qui me fait pisser de trouille. Précision : seul Virtual Server 2005 ne gère pas le son.
Mais surtout, on peut ressortir les vieux jeux Windows 9x ! Pas tous, hélas : les cartes vidéo émulées sont du genre S3 Virge 2 Mo, sans accélération 3D. C'est donc surtout utile pour les jeux 2D capricieux, genre Command & Conquer Alerte Rouge (love) ou la flopée de jeux hentai qu'on peut trouver sur le Net qui ont parfois du mal avec Windows 2000 et XP - ne me dites pas que vous n'avez jamais touché à Immoral Study. Et des jeux sans accélération 3D qui refusent de fonctionner pour un oui ou pour un non, il y en a une flopée : Dungeon Keeper, Zork Nemesis, Toonstruck, Phantasmagoria...
Okay, je ne les ai pas tous testés sous Windows 2000/XP, mais c'est surtout pour vous faire réaliser combien l'émulation, c'est rigolo (bis repetita). Vous voulez jouer à Bad Mojo sans craindre de foutre en l'air QuickTime 6 après avoir réinstallé QuickTime 2.1, indispensable pour faire tourner le simulateur de cafards ? No problemo. Les drivers Indeo préhistoriques qui font vivre D ? Aucun risque de conflit, tout se passe sur une machine virtuelle. Blade Runner tourne trop vite ? Là, il sera à la bonne fréquence de processeur. Wing Commander III tourne à 0,5 image/seconde avec DOSbox ? Essayons avec un autre émulateur. Envie de ressortir le premier Leisure Suit Larry ou F117 en CGA sous DOS 3 sans ressortir le 286 ? Oki doki. Galactic Civilizations qui tournait sous OS/2 Warp ? En avant ! Et encore, pourquoi ne pas se servir du côté serveur pour aider un jeu plus récent, par exemple avec un serveur Battlefield 2 sous Ubuntu clés en main ?
Et en dehors des jeux vidéo, y'a aussi de quoi faire. Coincé au boulot/fac sous Linux et vous êtes nostalgique de Windows, ou vice-versa ? Marre de partager votre pécé avec la famille qui a un peu trop tendance à l'arrêter ou à l'infecter avec toutes sortes de saletés issues de leur boite mail ? Hop, une machine virtuelle pour chacun, et quand ça foire, on a juste à copier une image disque mise de côté sur un DVD-R. Vous pouvez faire ça avec votre propre session, d'ailleurs : mettez un système d'exploitation hôte et n'utilisez votre machine qu'à travers un émulateur qui fera tourner un environnement que vous remplacerez ou effacerez au moindre hoquet ; même si votre carte mère venait à cramer, vous serez vite de retour puisqu'il n'y aura aucune réinstallation ou driver à reconfigurer sur la machine émulée. En plus, on peut ainsi promener tout son système sur une (grosse) clé USB. Vous ne savez pas quoi faire de cet ordi assemblé dans un coin qui ronronne avec une utilisation de processeur à 1 % ? Faites-lui tourner une flopée de serveurs, sur différents OS s'il le faut. Envie d'essayer Linux ou Vista sans repartitionner son disque dur ?
Ce genre de mouvement bien violent ("gratuiser" des produits qui coûtaient plusieurs centaines d'euros) montre bien que la virtualisation va prendre de l'ampleur. Au lieu d'avoir une salle de serveurs avec une armoire climatisée, on achète un seul mammouth qui fait tourner tous les systèmes nécessaires, déplaçables en un rien de temps sur une autre plateforme physique au-cas-z'où ; au lieu d'acheter les mises à jour de logiciels rendus incompatibles par un changement de système d'exploitation, on garde son soft et ses documents dans une machine virtuelle - précisément ce qu'on fait avec nos jeux vidéo...



Pendant ce temps : NipponActu à la Japan Expo, tout frais mis en ligne. Où l'on apprend que M. Littardi, patron de Kaze, semble ignorer qu'une bonne partie de son catalogue est disponible en vidéo à la demande sur ordinateurs via CanalPlay (alors qu'il dit que c'est pas possible à faire actuellement à cause des fansubs), que le HK est plus ou moins visible sur le site de la convention selon les observateurs, et que Goldy filtre tellement sa voix en studio qu'on ne la reconnaît presque plus quand il fait ses interviews au micro brut de décoffrage.

11 juillet 2006

Programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima : Quel âge a votre boite crânienne ?

09 juillet 2006

The Silent Hill Experience

Ce n'est un secret pour personne, j'apprécie énormément la saga de Konami. Premier épisode génial, second épisode qu'on-aime-ou-qu'on-déteste (je déteste), troisième épisode fabuleux, quatrième épisode incroyablement quelconque, adaptation en film graphiquement irréprochable mais partant scénaristiquement en sucette au fur et à mesure que la bobine se déroule.
Ce qu'il y a d'important dans cette description de Silent Hill, c'est "la saga de Konami". Quand on est un développeur orienté hardcore, on sait qu'on ne peut pas rouler son public dans la farine. Alors, quand on met en vente un petit UMD promotionnel sur Silent Hill, on l'étiquette avec le prix le plus bas possible - 10 €. Ou si on tient à vraiment rouler les hardcore gamers dans la farine, il faut le faire avec force et détermination, ce qui demande quand même de gros efforts : sortir un Winning Eleven tous les six mois, ou à la manière de Capcom, sortir une quarantaine de révisions de Street Fighter II.

The Silent Hill Experience est à classer dans votre collection à la catégorie "gadgets inutiles", typique d'un machin réservé aux fans qui foire complètement sa trajectoire pour finir en frisbee même pas aérodynamique. Au menu : une playlist de vingt morceaux tirés des bandes-sons des quatre jeux et une pseudo-interview d'Akira Yamaoka (où chacune de ses réponses tiendrait sur un grain de riz), une interview très longue du fort bavard et passionné Christophe Gans, les bandes-annonces des quatre jeux (autrement dit, les scènes d'intro un peu retouchées), la vidéo Usagi qu'on trouvait sur le DVD japonais "The Art of Silent Hill", et deux bédés digitales. Le tout organisé dans un menu en vidéo précalculée où l'on arpente deux pauvres corridors de l'école primaire de Silent Hill (genre D ou The 11th Hour) qui aurait parfaitement pu tenir sur un menu DVD classique. Ca ne tire aucun avantage du format UMD : les effets spéciaux des bédés ont été précalculés et nous avons simplement droit à une vidéo défilante en guise de comic-book, les phylcatères ne sont traduits que par un sous-titre batard en bas de l'écran, et les effets de zoom ont parfois tendance à "aliaser" les textes. Techniquement, c'est la grosse honte et ça montre que personne n'envisage d'exploiter le standard UMD.

En fait, non : la vraie grosse honte de SHE, ce sont ces deux bédés dont je parle tant. Parce que bon, c'est quand même le principal argument de vente de ce produit : tout le monde a déjà les bandes-sons des jeux dans leur Winamp (ou iTunes, je suis pas sectaire), personne ne s'intéresse à des interviews de promo, et les cinématiques d'intro des jeux, on les connaît déjà. La jaquette de l'UMD vidéo ne montre que des extraits de ces bédés.
Ce sont donc des comics dans un style graphique identique aux cinématiques de Max Payne, tout en photos lourdement photoshoppées mélangées à des dessins bâclés par un cocaïnomane. Et les dessins de camés, ça a fait son petit effet il y a dix ans quand ça ornait les pochettes de CD de groupes rock, mais ça fait vraiment pitié depuis que Jamie Hewlett a mis de l'ordre dans tout ça. Mention spéciale pour la première des deux bédés, "The Hunger", dont le style graphique change complètement et sans explication vers les trois quarts de l'histoire, avec une transition si inexistante qu'on ne peut que plaider un soudain trou du budget. Et le pire, c'est que ça pue la pseudo-prétention artistique à deux balles - sauf que quand on met un méchant personnage avec de longs cheveux blancs sur un fond de flammes pour caresser l'entrejambe de la génération playstation qui achètera INEVITABLEMENT ce disque, le foutage de gueule se voit un peu.
Et les histoires ? C'est là que ça fait très mal, justement. Maintenant, tous les producteurs ont compris l'intérêt du mulltimédia : on fait un film Matrix qui fait référence à des évènements qui sont montrés dans l'Animatrix et qui montre des persos qu'on manipule dans Enter The Matrix et paf, le film et le jeu vidéo ont beau être à mégachier, ils font des chiffres de vente faramineux. Pareil pour dotHack qui est toujours aussi foireux aussi bien en jeu qu'en anime qu'en manga, mais ça vend. Il faut tenir ses scénaristes en laisse, ne jurer que par le "canon", respecter les détails de l'univers, créer un ensemble cohérent...
Et là, c'est pas du tout ça. Vous voyez ces CD audio qu'on trouve parfois, "music inspired by the motion picture", où des groupes essaient de faire un morceau qui leur serait venu après avoir zoné dans des volutes de cannabis devant un film ? C'est pas un film, mais là, je pense au groupe Incubus qui a fait une "odyssée musicale" en l'honneur du jeu vidéo Halo. Ils ont dû débarquer chez Bungie avec leur CD, enfumés comme des renards, aussi contents que des fans qui envoient leurs fanarts. J'imagine les gars de chez Bungie un peu gênés d'avoir un groupe aussi foireux leur offrir un truc aussi prétentieux qu'une "Odyssée" en "quatre mouvements", mais avec la ferme intention d'enfermer ça dans un placard, jusqu'au moment où un gars du marketing de chez Microsoft a réalisé que ça touchait parfaitement la cible marketing des 18-25 ans américains et qu'il fallait ABSOLUMENT mettre ça sur le CD audio du jeu. Mieux, la dernière piste de la bande-son de Halo 2 est carrément un morceau d'Hoobastank aux paroles bien publicitaires pour le Xbox Live. HOOBASTANK. Ces bandes dessinées sont un outrage similaire à l'univers de Silent Hill : des bouses manifestement "inspirées" de trèèès loin par les jeux, avec des scénarios aussi basiques que "journaliste découvre que la petite ville cache des secrets" et "psychiatre s'occupant d'une patiente choquée après une excursion à Silent Hill ne trouve rien de mieux que d'y retourner avec elle". Ca se torche les fesses avec le canon des jeux, ça n'ajoute aucune information, et il faut bien compter une heure pour "lire" une de ces bédés. Et une heure de glissements de cases avec deux animations à l'heure et des musiques tirées des jeux qui tournent presque en boucle, c'est lourdingue. Surtout quand c'est moche, irrespectueux de la série sur laquelle c'est censé être basé et aussi mal écrit qu'une fanfiction. Le reste de l'UMD étant inutile, même à dix euros, le verdict est sans appel : nullissime.

08 juillet 2006

Affaire classée

Yuki wins. Et pour que j'appelle à voter pour une demoiselle clairement underage aux dépends d'une maid-loli-gros-seins taillée pour le fan service, il y a de quoi... 'fin bon, on en reparlera plus tard.

Désolé pour ce soir, je vous fais faux bond. On se retrouve demain sur IRC.

06 juillet 2006

Programme d'entraînement cérébral du Dr Kawashima : Quel âge a votre cerveau ?

Ce jeu me fout la migraine. Et le mec sur cette photo utilise son stylet sur l'écran non-tactile de la DS. Ca doit être placebo, que quand il raconte que faire du calcul fait fonctionner la partie avant de la cervelle et que ça me fait mal sur le devant du dedans de la tête, mais le fait est là : ce jeu me fout la migraine.

C'est à cause de ce genre de choses que je me refuse à passer à la DS Lite : le port cartouche GBA inutile, puisque faisant perdre son groove au design de la console. Mais je considère ce précieux connecteur comme un port de secours, au cas où l'autre slot serait pris de l'idée de distribuer de l'ennui. L'Ennui, ce tyran du monde. Les DS ne sont que des Fancioulle artificiels et nous ne sommes que des Princes blasés, avec une conscience molle de notre honteuse condition, passant paresseusement d'un port cartouche à l'autre pour oublier que des petits enfants meurent de faim à une heure d'avion de chez nous. On essaie de pas y penser, de peur d'oublier qu'on s'ennuie. Alors on allume sa DS en laissant B enfoncé et on passe de Kawashima à Gunstar Super Heroes. Mais la migraine reste quand même dans un coin du crâne.

Sauf que maintenant, je sais jouer au Sudoku.



Mises à jour

- Yuki VS Haruhi (voir à la fin de cet article) : le sondage d'Achtor (notez le citron sur l'image de Mikuru : pour l'échelle des tailles sur les yeux ou la bouche, c'est quand même flippant) a inversé sa tendance et Yuki est en train de gagner. Grâce à vous. Encore une fois, merci ; je sais que ce n'est qu'un honteux concours de persos d'animes (le débat sans fin, stupide et décérébré par excellence) et c'est bien la première fois que j'en appelle à la propagande pour ce genre de conneries, mais hey, faisons une exception pour cet anime qui nous a au moins appris une chose : c'est important de faire le con de temps en temps. Au fait Achtor, c'est bon, ça fait une semaine qu'il a été lancé ton sondage, tu peux le verrouiller et faire le décompte des résultats maintenant...
Au fait, le logo "Civil War - I'm with Haruhi" est signé Somnambule, inspiré par Kamui (merde, Yves Cochet est le G-Man de Half-Life), lui-même inspiré par Marvel.

- Pointé par lcf : Libé a retrouvé la trace de mes deux copines Lorie et Jennifer. Morceaux choisis au cas où l'article deviendrait payant : "pour nous, Tokyo, c'était en fait un Paris mais avec plein de Japonais, y sont plus beaux", "Lorie, fille d'un maître d'hôtel à l'Assemblée nationale et d'une fonctionnaire d'un ministère", "Les deux mineures, munies d'un passeport, n'imaginent même pas qu'il faut une autorisation de sortie de territoire des parents. «Ah bon ?» " Et malgré ça, on trouve encore des gens contre l'avortement... Si à la lecture de ces lignes, vous avez été pris d'une furieuse envie de les épouser, félicitations : vous êtes un otaku.

- Ce ouikend, c'est la Japan Expo : pensez à me raconter comment c'est. Surtout l'ambiance dans le RER entre cosplayers transportant leurs costumes et porteurs de capuches-sweat-shirts Com8 allant de concert vers la riante banlieue parisienne qu'est Villepinte, la longueur moyenne de la file d'attente à l'entrée ou aux dédicaces, la quantité de HK dans les stands, et l'espace alloué aux activités non commerciales. Non sérieux, je suis curieux de savoir comment tout ça se goupille.

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