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You are a super player ! (Burning Force sur Mega Drive)

16 juin 2006

Et pourtant, elle tourne (foot, hentai et Reset)

Vous vous doutez bien que je n'ai absolument rien à cirer du foot, mais en tant qu'otaque mal dégraissé, je ne peux qu'être hilare devant la piteuse performance des japonais. Je parle contre l'Australie, hein, le truc qui a eu lieu au début de la semaine. J'ai essayé d'en discuter avec des vendeurs de jeux vidéo qui étaient en train de s'amuser sur Winning Eleven 10, mais ils m'ont dit qu'ils ne s'intéressaient pas au football - tu parles d'une boucle métaphysique. Bon, ces japonais, donc : yay on a marqué après 20 minutes, les membres de 2ch, 4chan et tous les autres BBS débiles sont en train d'avoir des étincelles qui leur sortent du cul, Dieu est grand. Le match se déroule peinard. 84ème minute (il y en a 90, souvenez-vous du générique d'Olive et Tom), les australiens égalisent. Bah tant pis, on aura un nul. 89ème minute, les kangourous en collent un deuxième. Meh. Les arbitres ajoutent 2 minutes supplémentaires, pour le fun - et hop, les japonais s'en bouffent un troisième. Roland Courbis (entraîneur de Marseille) a dit qu'avec 15 minutes de plus, ils en auraient mangé huit autres.

Devrais-je citer ma source, ou protéger son amour-propre derrière l'anonymat ? Scandale : Eva Vidéo, le label de DVD hentai de chez Kaze, vend depuis quelques années un truc qui s'appelle "La Fille du 20 Heures" - 21:00 Newscaster Miki Katsuragi pour la VO - , narrant les errements sexuels d'une présentatrice télé et datant de 2001. Passons sur l'édition DVD classique pour du Kaze : deux épisodes sur un disque, et le dernier sur un "volume 2" vendu séparément et au même prix (20 ou 25 €). Pour ceux qui ont vu l'interlude du reportage à l'Epitanime 2006 (timecode : 28 minutes), on voit qu'ils ont sorti depuis "La Fille du 21 Heures". Tiens, une suite ? Ben non, y'en a pas eu au Japon - et pour cause, vu comment ça se termine... En fait, il s'agit strictement du même anime. Réédition ? Faut croire, sauf que "21 heures" n'est pas listé sur leur site, contrairement à "20 heures", toujours trouvable dans pas mal d'échoppes. Bah, la confusion faisant croire à une continuation ne peut que les aider à vendre quelques disques de plus.

C'est officiel, Tetsuya Tsutsui est grand. Après le magistral Duds Hunt, ses deux nouveaux titres, Reset et Manhole, avaient eu droit à l'Epitanime à une petite avance dans leur distribution sur le territoire. L'an dernier, Duds Hunt était ZE manga à lire : one shot (un seul volume), dynamique, sans temps mort, au style ignorant volontiers les décors pour accélérer encore plus la lecture, il s'agissait carrément d'un storyboard sur mesure pour qu'un réalisateur américain en fasse un film aussi expéditif qu'un coup de poing. Manque de pot, les ricains ont préféré s'intéresser à Kite (vous savez, mon anime hentai préféré), qui aura droit à une version live action US - ça va sentir la repompe de Nikita.
Cette année, ZE manga à lire, c'est Reset. Tout comme son prédécesseur, un seul tome incroyablement bien senti. L'homme s'est trouvé des assistants, alors on peut s'arrêter sur les décors. L'histoire est somme toute classique : encore un de ces jeux vidéo si réalistes que ses joueurs en oublient la réalité. Duds Hunt était un jeu réel basé sur un monde virtuel, Reset est un jeu virtuel basé sur le monde réel.
Sauf que cette fois, on y croit : après tout, j'ose croire que pas mal de lecteurs de l'éditotaku se sont eux aussi amusés à modéliser leur quartier/école/travail dans l'éditeur de niveaux de leur jeu préféré. On observe ce petit monde de gamers d'un point de vue très détaché (une jeune femme bien newbie accompagnée d'un connaisseur), et son analyse ou sa moralité sont distillés avec une finesse rarement atteinte. C'est subtil, on voit que l'auteur a fait ses devoirs de documentation (on y explique les mods ou la notion de level design), et ça pète quand il faut. En plus, le style graphique finit de convaincre que (je le répète) Tetsuya Tsutsui est grand. Achat obligatoire.

14 juin 2006

Beta 2 build 5384



Ca fait une semaine que tout un chacun peut essayer librement la beta 2 de Windows Vista Ultimate - et surtout, voir si sa bécane va tenir le coup. 1 Go de RAM recommandé, 15 Go de squattés sur le disque dur, une installation parfaitement identique à celle d'OSX, et ma machine de test juste à côté qui est complètement plantée après avoir cliqué sur steam.exe. Après avoir appuyé sur Reset (ce que je crois n'avoir jamais fait sous Windows 2000 et tout aussi souvent sous XP), Steam identifie le système d'exploitation comme étant Windows XP, et le benchmark de Counter-Strike Source a perdu 15 images/seconde en chemin. Yay. Albatross18 / Pangya se patche et se lance, mais s'achève sur un écran noir quand on lance une partie. Guild Wars refuse carrément de s'installer. Oppai Slider 2 plante avant même le premier logo. Quand je m'étais farci les betas d'XP, Microsoft avait au moins eu la pudeur de faire tourner Unreal Tournament ou Quake III Arena pour qu'on puisse juger de la perte de vitesse.
Pour le reste, la nouvelle interface graphique ("Aero") est lente. Excusez-moi, disons plutôt L E N T E. Sérieux, j'ai jamais rien vu d'aussi escargrotesque depuis KDE sur Mandrake 8, et je viens d'inventer le terme "escargrotesque" pour illustrer Vista. Sur une Radeon 9600 avec 256 Mo de RAM vidéo. Sur un P4 2 GHz. En l'état, Vista-tan est la petite soeur de Me-tan.

DirectX 10 sera une exclu Vista, ce qui est une façon comme une autre de nous pousser à l'adopter. Autant les plus frileux ont pu faire l'impasse sur XP , alias "Windows 2000 avec une interface de Télétubbies", autant cette fois-ci, nous sommes cuits. Je n'ai rien trouvé qui soit plus ergonomique, innovant ou mieux foutu que dans les versions précédentes - ou dans les produits des concurrents, dixit les widgets et le Media Player 10 pompés chez Apple -, l'engin est un mastodonte dévoreur de ressources système (même au repos, faire un "filet" avec le curseur de la souris sur un bureau vide suffit à faire grimper l'utilisation du processeur à 80 % !)... A croire qu'au fil des versions, ils ne retiendront jamais la leçon du bloatware. Triste.

12 juin 2006

Epitanime 2006 - Dossier annuel

Hop, lisible par ici. Youpi, ça fait officiellement cinq ans que je rédige ces rapports sur la tanime.

10 juin 2006

Keishicho 24 tome 5

Yay, il est tout frais sorti cette semaine, l'avant-dernier volume d'une des séries les plus hilarantes du moment. L'histoire des flics de la mort qui se boucle en "seulement" six tomes ? Reste à voir si l'ensemble s'est terminé à cause d'un coup de hache de l'éditeur japonais (n'est-ce pas, Togari ?) ou parce que l'auteur a jugé que la plaisanterie a assez duré... Ce dont on ne se plaindra pas avec ce type d'humour complètement non-sense et déjanté, qui fonctionne rarement sur la durée.
Pis bon, le volume 4 a quand même été une baisse de régime (le passage sur la création de la Brigade de la Mort m'étant complètement passé au-dessus de la tête), et l'arc scénaristique actuel - un concours international inter-polices - fait presque doublon avec l'examen d'entrée... Par ailleurs, notez ces passages obligatoires des mangas shonen : si vous avez envie de faire patiner l'histoire en attendant de retrouver un peu d'inspiration, faites subir à vos persos un tournoi ou un examen quelconque. Ca coûte rien, vous pouvez utiliser des designs que vous aviez mis à la poubelle pour faire des adversaires qui disparaîtront dans trois chapitres, ça peut remplir des pages à outrance sans faire avancer le schmilblick et ça garantit un quota "baston par page" super élevé. Dur de savoir si Keishicho 24 passe par ces deux étapes par panne d'inspiration ou pour parodier le genre, mais ce volume 5 expie largement les longueurs du 4. Et cette série est si drôle que vous ne pouvez décemment pas passer à côté !



Demain soir, session IRC hebdomadaire dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net, mais vous pouvez aussi passer par la p'tite case à gauche dans le menu. Dites, ils sont pas trop mauvais ces Petit Beurre avec des pépites de chocolat, c'est comme des cookies mais dans un Petit Beurre.

08 juin 2006

Ces blogs que vous n'avez jamais lus

(Avant-propos : oui, le rapport sur l'Epitanime 2006 est en cours d'écriture [mise à jour : c'est fait]. Oui, les articles les plus récents sont un peu plus courts que d'habitude parce que j'étais occupé par le montage de la vidéo qui est actuellement en cours de mise à jour, que c'est l'été et que c'est bien connu, tout ce qui est français bouge plus lentement pendant l'été, parce que j'ai une parodie de vie socio-professionnelle au cas où vous l'auriez oublié, et qu'encore une fois, j'écris un long truc sur l'Epitanime. En fait, j'en écris deux. Rah, z'êtes super exigeants ces derniers temps.)

Pour ceux qui ne lisent pas cet éditorial depuis longtemps ou qui n'ont pas lu ce truc posté à la racine du site, l'éditotaku est un blog qui n'en est pas un. A la façon du Club Dorothée qui avait popularisé les animes tout en salopant leur réputation, les skyblogs ont contribué à rendre célèbre le concept d'un "jounal pas intime sur le Net" alors que le terme de "blog" englobait tout un tas d'autres usages possibles. Par exemple, une interface pour publier rapidement des articles, n'aborder qu'un sujet ou un évènement précis avec des réactions à chaud, un effort d'écriture collaborative en ouvrant le site à plusieurs auteurs, ou faire partager les sites qu'on visite (étymologiquement, blog = web log). Tout ça s'est perdu, et en moins de cinq ans, l'usage populaire du terme de "blog" est devenu réducteur et même quelque peu insultant.

Chez R-L.net, on essaie pas de révolutionner le Net, mais juste de faire un peu avancer les choses. Avant d'avoir lancé l'éditotaku, notre département marketing avait proposé plusieurs concepts de blogs innovants pour enrayer la galaxie Caramail qui contribuait à l'abrutissement général de l'internet francophone. Hey, c'était courant 2001-2002, hein, et le terme de "blog" avait encore un sens polymorphe. Depuis, Caramail est tombé en désuétude, mais Skyblog a pris la suite dans cette lourde tâche qu'est la lobotomisation des internautes. Tant pis. Ignorés de tous, ces projets sont à présent dévoilés afin de rémémorer la genèse de l'édito.

Projet refusé 1 : le catablogue. J'ai plein de jeux vidéo et d'animes, mais vous le savez déjà. En écrivant un article sur chaque cartouche, VHS, disquette, DVD, il y a de quoi tenir quelques siècles. L'idée était là : au lieu de faire un catalogue, faisons un florilège exhaustif à (très) long terme des émotions et technologies rencontrées au fil du temps. Pas besoin d'être chronologique : prendre un truc sur l'étagère et en parler suffit. En étant efficace et en tenant un rythme de publication quotidien, il était même possible de l'appeler "1 jeu, 1 jour" ou un truc dans le genre.
Pourquoi ce projet a été refusé ? Ce site existe principalement parce que je peux pas la fermer ; il fallait trouver un endroit où évacuer toute cette prose... Mais en l'occurence, aider à ressortir des jeux ou des animes oubliés aurait pu être plus utile sur un site déjà existant plutôt que d'en commencer un nouveau. D'une certaine façon, le concept du catablogue a survécu sur l'éditotaku, mais avec des textes qui ne se concentrent pas sur le produit ; au contraire, quand ce n'est pas carrément hors-sujet, ça part souvent dans tous les sens. Un peu comme ce film où Eddie Murphy doit protéger un gamin tibétain accompagné d'une gonzesse qui finit ligotée avec du papier-cul dans un rêve que fait Eddie parce que les méchants l'ont camé.

Projet refusé 2 : l'égoblog. Croyez-le ou non : à l'époque, les blogs sur la vie quotidienne de leurs auteurs n'étaient pas légion. Or en 2001, j'ai vécu à Toronto. Le coup du pauvre petit français paumé dans la plus grande ville du Canada, à une heure du Québec et ses émissions de télé rigolotes (pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, c'est cette poulette qui a fait le cosplay SiN de Jessica Cannon) et à une heure de New York qui n'allait pas tarder à se prendre deux avions. Et une fois de retour en France, je n'avais qu'à parler de jeux vidéo ou de ma reconversion en ninja.
Pourquoi ce projet a été refusé ? Franchement, mon amour-propre n'avait franchement pas besoin de ça. Et entre parler de trucs d'otaku et montrer que sa propre vie est celle d'un otaku, y'a une différence... En arrivant au boulot le matin du 11 septembre, ma première théorie pour expliquer le plantage de deux 747 dans le World Trade Center fut "c'est p'têt' le soft de la tour de contrôle qui s'est gouré".

Projet refusé 3 : le cacablog. Très sincèrement, mon favori et celui qui mériterait d'être mis en pratique par plus con que moi, à condition d'avoir le système digestif qui va avec. Je vais vous dire un truc sur moi-même que vous n'aviez vraiment pas besoin de lire : je ne digère pas le maïs. Ca ne me rend pas malade, c'est juste qu'il ressort exactement comme il est entré : jaune et entier à en rendre Géant Vert fou de jalousie. Même sous forme de céréales de p'tit déj', le résultat est le même, sauf que l'enrobage de chocolat a disparu. Mais alors, si je mange un pot de 500 grammes de maïs, est-ce que tout sera intact ? Et si je ne mange que ça pendant trois jours, pour s'assurer qu'il n'y a que ça dans les intestins ? Et si j'essayais de manger un autre aliment, par exemple des carottes, pendant trois jours d'affilée, il y aurait quoi à la sortie ? Ou des M&M's ? Ou du riz ? Et si on tentait tout ça et bien d'autres choses, par rythmes de trois jours ? Et si je photographiais les résultats des courses, aussi bien au retour de la supérette qu'à l'arrivée au photo-finish, si vous me permettez l'expression ? Et si je faisais un photo-blog là-dessus pour comprendre les limites de mon estomac ?
Pourquoi ce projet a été refusé ? Et si je commençais par envoyer cette idée débile aux chiottes sans prendre de photos ? Mais bon, j'espère quand même qu'un con aura envie de reprendre cette idée ; on ne voit pas assez de caca de nos jours. Et s'il pouvait décorer son blog avec des crottes de Dr Slump, ce serait parfait.

Projet refusé 4 : le web log... exhaustif. On surfe, et à la fin de la journée, on poste l'intégrale de l'historique avec un petit commentaire. L'idée étant de prouver combien le PC, ou Personal Computer, est fort justement plus que personnel : quand on a envie de savoir les petits secrets de quelqu'un en regardant son ordi, n'est-ce pas l'historique du navigateur qu'on consulte ? D'un point de vue purement "artistique", la démarche était également un pied de nez à tous ces spywares qui s'efforcent de deviner nos habitudes de surf. D'un point de vue personnel, j'étais garanti de ne plus perdre de vue un vieux truc oublié dans un coin du Net sans avoir à tenir un gros fichier de favoris sur le disque dur (et en plus, ça faisait une copie de sauvegarde !).
Pourquoi ce projet a été refusé ? Evidemment, le résultat aurait été illisible et pas forcément intéressant, surtout après une journée de surf intensif. Le concept du "web log" a glissé pour devenir une applet qu'on trouve régulièrement dans le coin de page des blogs, recensant les sites qui méritent un coup d'oeil.

Projet refusé 5 : le desublog. DESU !
Pourquoi ce projet a été desusé ? Parce que Chewbacca occupe déjà ce créneau, même si l'aplication est récente (zut, j'aurais pu être le premier !). Et pour les plus jeunes, la "desu attitude" ne date pas de Rozen Maiden. A l'époque, c'était Di-Gi Charat qui tapait dans le "-nyo" et autres tics débiles en fin de phrase-gema. Mais bon, n'importe quel script Web aurait suffi à ajouter aléatoirement toutes sortes de stupidités dans les mots... Une idée à cultiver pour un poisson d'avril.

Projet refusé 6 : le Kevinblog. Au lieu de se moquer des Kevins, faire un blog trop chan-mé qui s'adapte à "leur niveau" (insérez ici un ton condescendant) et fait croire qu'il est écrit par un Kevin, alors qu'il leur distille des conseils pour que leur kevinisation soit enrayée. Aider à faire de l'Internet un monde meilleur, yay pour le karma !
Pourquoi ce projet a été refusé ? Parce que quand les skyblogs sont arrivés, la réalité a dépassé la fiction. Je me suis caché dans un petit coin - les fanfictions sur Neon Genesis Evangelion - et j'ai fait du cas par cas. Quand mon décompte de postes a atteint 666, j'ai arrêté.

Projet refusé 7 : Alzheimer blog.
Pourquoi ce projet a été refusé ? J'ai oublié.

06 juin 2006

Il fait trop chaud pour travailler

Et oui, c'est encore ce moment de l'année où je pense aux overclockers fous. A chaque été, au moment où le ventilateur sort du grenier, j'y vais de mon petit rappel (on va pas mettre de liens vers les articles, ça ramènerait à des textes que j'aurais honte de relire) : dépoussiérez les radiateurs de vos zordis, vérifiez que le processeur ne surchauffe pas, assurez-vous que vos bidouilles ne vont pas faire partir votre joli processeur en fumée.

(En parlant de pécé et quitte à faire dans les vide-greniers, j'essaie d'aimer Aquanox et Aquanox 2, mais nom d'une pipe, comment peut-on faire un shooter sous-marin gavé d'action avec autant de blabla entre les missions ? Ces deux jeux ont des cinématiques longues comme un jour sans pain, des dialogues ineptes qui n'en finissent pas, et des doublages atroces, même en version originale. J'adore les shoots en vaisseaux genre Wing Commander ou Descent, mais on tient là une recette de ce qu'il ne faut pas faire pour casser le rythme. Insupportable.)

Oui, c'est tout pour aujourd'hui ; juste un petit mot de rappel pas idiot, alors éteignez donc votre bestiau et allez-z'y donc lui nettoyer les entrailles. Quand même, ce genre de routine annuelle, ça rajeunit pas... A la fin du mois, l'éditotaku aura quatre ans. Allez, plus que 12 mois et il ne sera plus en âge de mouiller ses draps.

04 juin 2006

Epitanime 2006 - Reportage vidéo raton-laveur.net

Allez le voir. Maintenant.

[Mise à jour] : neuro propose non pas un mais deux miroirs de la vidéo originale. L'association Epitanime a mis un tracker Bittorrent. Merci merci !

1 heure 13 minutes, quand même. Sachant que les dernières images ont été filmées lundi soir, que j'ai récupéré le sommeil mardi, que j'ai fini de monter tout ça vendredi et que GoogleVideo vient de l'accepter maintenant, vous pouvez comprendre que le résultat est perfectible. Entre autres, meilleur contraste dans les nocturnes pour tenter de récupérer un peu de lumière, mettre plus de noms d'organisateurs à l'écran, améliorer la compression - mais dans l'ensemble, c'est très proche du résultat définitif. Ah, et si vous avez un tracker bittorrent ou un serveur pour aider à propager la version finale, merci de laisser un petit mail !

Bref : photos postées, vidéo postée, reste plus que le rapport annuel à écrire (mise à jour : c'est fait). Pour faire mieux l'année prochaine, faudra faire un podcast vidéo ou un truc dans le genre...



Ce soir à 21 heures, la session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net reprend ses droits après une semaine d'interruption (vous pouvez voir sur la vidéo qu'à ce moment, j'étais au debriefing de la convention). Pangya, Mario Kart DS, Higurashi, mensonges et vidéo. Ca promet.

03 juin 2006

sony fête la Saint Kevin

(car comme me le fait remarquer Makura, aujourd'hui, c'est vraiment la Saint Kevin)

Phil Harrison claims Nintendo "started it" back in 1996 when they used real time 3D graphics after Sony had already done so : "When we brought the PlayStation to the market in 1994, we introduced real time 3-D graphics for the first time. When Nintendo launched its N64 in 1996 it also had 3D graphics, did we say, 'Nintendo stole our idea!'? Obviously not."

sony aurait fait de la 3D temps réel pour la première fois avec sa playstation ? Mince alors, ça veut dire que StarFox n'a jamais existé...

02 juin 2006

Tanuki No Naku Koro Ni



Comment le Japon, qui est un archipel d'îles aussi petit, a t-il pu satisfaire pendant des siècles les besoins en bois de son peuple tout en gardant autant d'espaces verts jusqu'à nos jours ? Réponse : les shoguns du temps d'Edo avaient vu venir la déforestation et avaient fait respecter des règles très strictes aux bûcherons. A présent, le pays est largement urbanisé, et il faut croire que situer une histoire dans un petit village coincé au milieu d'une forêt aide bien à terrifier le téléspectateur yuppie - "est-ce que mon portable pourrait capter le réseau si je me retrouve à la place du héros, poursuivi par des villageois tueurs dans ce bled paumé ?"

Non, sérieusement. Les villages perdus dans la forêt, ça fout la trouille. Y'a toujours une secte de fanatiques armés de fourches, des mythes ancestraux dignes de la chasse aux sorcières, ou un monstre à tentacules planqué dans une grotte... et il y a toujours un moment où ces saloperies décident de sortir au grand jour. Par exemple, Tajikarao raconte l'histoire d'un bled paumé, mais se concentre sur les évènements avant que ça parte en sucette. Au contraire, la série de jeux vidéo Project Zero (vous savez, avec les lolitas qui utilisent un appareil photo pour capturer des esprits) nous emmène dans des villages en ruines, et il appartient au joueur de comprendre ce qui s'est passé. Higurashi No Naku Koro Ni est un anime qui aborde précisément l'instant où la merde vole contre le ventilateur. Si précisément, en fait, qu'on va le revivre plusieurs fois et sous plusieurs points de vue.

Une fois n'est pas coutume, voici encore un anime basé sur un(e série de) jeu(x) vidéo. L'avantage évident pour les producteurs a déjà été abordé dans cette colonne : design, histoire et fanbase déjà existants, et contrairement aux adaptations de mangas, y'a même pas à se casser le cul à chercher des correspondances de couleur dans son Pentone - au risque de voir des hordes de fans traumatisés par des cheveux verts qu'ils croyaient jusqu'ici blancs. Ca tombe bien, d'ailleurs : dans Higurashi, nous avons notre dose de personnages aux cheveux verts ou bleus, une tendance capillaire propre à la Japanime (loi numéro 31) que je commencais à croire en voie de disparition. Ou alors, c'est que j'ai fini par m'y habituer. Ou bien c'est parce qu'on ne voit plus ça que dans les harem animes et autres repaires à filles peu farouches, genre que je fréquente de moins en moins (non vraiment, j'essaie d'arrêter, c'est promis monsieur le juge).
Et des filles peu farouches, il y en a dans Higurashi ! De la loli comme on les aime, qui fait des bentôs, qui a des cheveux verts, qui finit ses phrases par "-desu", qui cache un secret inavouable, qui porte un flingue bien en évidence sans que personne ne s'en émeuve, qui a un énorme tatouage de yakuza visible dès le générique, qui vire schizophrène avec les pupilles félines qui vont bien, et qui cherche à vous torturer à mort en vous plantant des clous entre les phalanges.

Higurashi No Naku Koro Ni est un blasphème au mythe de la lolita, et doit foutre une trouille sans pareil aux otakus. Pensez donc : ils ont été éduqués pour comprendre que dans les animes, "lolita = peu farouche". Sauf qu'Higurashi est peuplé de lolitas tueuses, ce qui est une entorse majeure à la règle du jeu.

Tout est dit dès le prégénérique du premier épisode : il va y avoir du sang, et pas qu'un peu. Puis l'opening se lance, sur une chanson que je n'ai pu décrire que par "Aphex Twin se met à la J-Pop" (en fait, c'est du I've qu'on a connu bien moins sombre) tellement le sentiment de malaise est présent.
Mais l'épisode à proprement parler est un harem anime des plus classiques, avec filles à cheveux multicolores et tout le reste, jusqu'au filtre de flou artistique sur l'écran pour donner un coté chalereux à l'image (ou vous faire croire que votre allergie au pollen ne s'améliore pas). On suit un groupe de jeunes dans leur bled paumé dans une forêt, et la suscitée merde va voler contre le ventilateur. C'est la plus grande force d'Higurashi : une incroyable maîtrise du suspense, faisant monter la tension comme un blanc d'oeuf qui ne tarde pas à voler à la figure du téléspectateur. Certains épisodes m'ont fait couiner de peur comme une gamine de dix ans, claquer des dents ou perdre le sommeil.

J'ai dit plus haut que nous sommes amenés à revivre plusieurs fois la tragédie d'Hinamizawa, ce village-perdu-dans-la-forêt. La série originale de jeux vidéo est composée de huit volumes (yay pour le contenu épisodique), le dernier étant prévu pour cet été. Il y a quatre histoires parallèles (lisez "gaiden" si vous êtes un otaku), ensuite revisitées une seconde fois avec quelques variations ou un point de vue différent. Comptez quatre épisodes d'anime pour couvrir un chapitre du jeu vidéo.
Ainsi, on repart de zéro après chaque quatrain (je sais que c'est un terme de poésie, j'essaie juste d'être un peu littéraire) : alors qu'on vient juste de se faire éclabousser de caca parce qu'on était à côté du ventilateur et qu'on en tremble encore, on retombe soudainement dans une nouvelle version, avec lolitas à nouveau innocentes et filtre flouté sur l'image... et le pire, c'est que ça marche. Terrorisé à un épisode, fondant de bonheur avec un sourire idiot devant les dialogues sucrés moé-moé du suivant. Jusqu'à ce que quelqu'un mette en marche le ventilateur, et c'est reparti pour un tour.

Reste à savoir si ce Reset régulier ne risque pas de lasser. Mais le but de cette construction narrative, c'est pousser le spectateur ou joueur - car les jeux vidéo Higurashi sont des digital comics, avec un seul déroulement possible - à échafauder des théories au fur et à mesure des variations de chaque scénario, et espérer résoudre le mystère des lolitas tueuses. Franchement excellent.

31 mai 2006

Raton-Flamer

Comme cette photo de Lutin Malin posant avec son cadeau ne rendait pas justice à l'oeuvre, voilà le dessin scanné :



Tant qu'on est dans le chapitre des éclaircissements, Savin Yeatman-Eiffel qui est en photo ici, est le réalisateur-scénariste-producteur d'Oban Star-Racers, actuellement diffusé sur France 3 (avec des paroles en français et en japonais dans une même chanson composée par Yoko Kanno, nom d'une pipe !). Il pose avec Tsuka, qui participait à sa conférence puisqu'il a réalisé le premier fansite sur ce dessin animé. Je parlerai de tout ça plus longuement dans mon dossier sur la convention - je profite juste de ce texte pour préciser leur identité. Et je le répèterai sûrement dans le rapport, mais j'ai été ébloui par la passion, la franchise et la sincérité de ces deux types qui ont répondu sans coup férir à mes questions tordues. Faut dire que M. Yeatman-Eiffel s'est vengé lors de la séance (improvisée) de dédicaces en me posant la question la plus surréaliste du semestre :

" 'Raton-Laveur', avec un ou deux T ?"

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