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Bonjou' monsieu', léché kiki cinq euros ?

29 avril 2006

Air Gear (anime)

Les habitués de cette colonne le savent déjà : je suis un fan d'Ito Ogure, alias Oh! Great. Mangaka complètement barré et au style génialement exagéré, il est parvenu à détrôner Satoshi Urushihara dans mon petit coeur tout perverti, catégorie "dessinateurs de femmes toutes nues". Exploit en soi, vu que l'auteur de Lemnear ou Plastic Little était en haut de mon classement depuis presque quinze ans...
Faut dire qu'Oh! Great assume sérieusement : ses premiers titres cochons s'offraient le luxe d'avoir une histoire qui tenait debout, et Naked Star, son ouvrage hentai le plus récent, fait cotoyer quelques histoires sans scènes licencieuses à côté de one-shots hallucinants de perversion. N'allez pas croire que tout cela est réservé au domaine de l'import ! Entre Tenjou Tenge (too hot for America) que nous avons ici en manga à la traduction française basée sur l'édition italienne et Air Gear qui avait commencé sa parution dans le Shonen Collection des éditions Pika (en attendant les volumes reliés), ses titres les plus récents sont disponibles. En cherchant un peu, on trouve également sous nos latitudes le manga Himiko Den (1999, édité chez Génération Comics), qui raconte une histoire médiévale-fantastique dans un univers partagé avec le jeu vidéo playstation et l'anime éponymes - le projet dotHack n'a rien inventé -, et Majin Devil (qui contient une ragoûtante scène d'accouchement d'araignée géante sortant d'une étudiante alitée à l'infirmerie scolaire).

D'une certaine façon, les mangas d'Oh! Great sont l'archétype du manga selon le stéréotype des familles de France remontées contre le Club Dorothée : bourrés de violence et de sexe (pas si) insensés, femmes trop sculpturales pour être honnêtes (chez cet auteur, elles mènent toujours le jeu), histoires à la narration désordonnée, et le tout exagéré dans des proportions délirantes. Mais c'est précisément ce que recherche et aime mon moi otakiste au niveau le plus primaire, viscéral, éhonté. La démagogie, c'est s'adresser à l'instinct le plus primitif de l'homme pour s'adresser au plus grand nombre : la violence et le sexe, c'est la meilleure façon d'y arriver. La télévision l'a bien compris et applique à la lettre la philosophie de Cléon en gavant les ondes de reality-shows. Oh! Great est-il un démagogue, en me faisant tomber sous son charme par la plus vieille méthode du monde ? Peut-être pas : au fond, il ne suffit pas de mettre culs et nichons pour me faire tomber (?), encore faut-il bien s'y prendre. Or, Oh! Great s'y prend à la perfection. Démagogue, peut-être, mais alors démagogue de choc.

Sauf qu'à sa décharge, ses mangas ont un gros défaut. Ils sont si soignés, si beaux (toujours), si complexes (parfois), si pervers et dénués de tabous (souvent) qu'ils ne semblent supporter aucune adaptation dans un autre format. En anime, par exemple. La série télé TenTen avait pas trop mal commencé, mais le budget semble avoir été englouti par les premiers épisodes tant la qualité s'est vite dégradée - avant de finir dans le mur, bien incapable de communiquer le trop vaste univers original.
Là, c'est Air Gear qui s'y colle. Air Gear, c'est une équation simplissime : Jet Set Radio + Oh! Great = raton-love. Toujours ce soin maniaque du détail, le monde énorme, les personnages que rien ne retient, les scènes hallucinantes que le lecteur gobe sans ciller. Dans mon article sur l'anime de Tenjou Tenge, j'avais dit qu'Oh! Great était bien le seul à dessiner une héroïne qui porte un kimono sur une page, du cuir sur la suivante et rien sur la troisième - et que le lecteur trouve ça normal. Ou qu'un type arrête d'un seul coup de poing une Benz-Benz-Benz qui zoome-zoome sur lui, que ladite voiture fasse un salto, et que le lecteur (encore lui) reste zen-zen-zen. Dans Air Gear, on arrête un camion de 30 tonnes d'un coup de boule et on escalade des immeubles avec des rollers boostés.
Et comme prévu, la transition en anime du manga à rollers glisse comme du Brian Joubert aux JO de Turin : gamelle monumentale. Sauf qu'ils n'ont rien fait pour qu'il en soit autrement, quand même. Le style Air Gear, avec ses graffitis déjantés suivant chaque personnage dans ses tricks ? Son côté légèrement ecchi ? Son rythme ultra-rapide ? Inutile d'espérer tout ça quand cet anime n'est même pas foutu d'avoir un générique correct, tout en glissements de cellulos et en personnages statiques. Vous savez déjà que les intros d'animes sont toujours chiadées : comme le téléspectateur va devoir se les taper 13 ou 26 fois, y'a intérêt à soigner la minute trente d'ouverture. L'anime Himiko Den, tiens ; son générique d'ouverture est un chef d'oeuvre, carrément réalisé par Keiji Gotoh. C'est presque une règle, lectorat adoré : si l'intro, un morceau d'animation de 90 secondes qui doit supporter les rediffusions multiples dans l'esprit du spectateur, si les producteurs ne sont même pas capables de faire ça correctement, c'est très mauvais signe pour la suite. Avec Air Gear, je crois qu'on a tout simplement le pire opening que j'ai jamais vu. Okay, on voit tout de suite qu'ils n'ont rien compris au style, okay, la chanson choisie est naze, mais ils auraient au moins pu faire quelque chose de dynamique. J'ai vu mieux en Flash sur le Web.
Pour le reste, que dire ? Les seiyuus n'y croient pas une seconde, les animateurs non plus, les couleurs sont baveuses, les décors sont minimalistes... seul point positif, ça a le mérite de ne pas traîner - au point que des trucs aussi inutiles que le "développement de personnages" part aux oubliettes. Je dirais de l'anime d'Air Gear que c'est un gâchis s'ils avaient vraiment tenté d'en faire quelque chose... Mais il n'en est rien : il s'agit d'un programme télévisuel pour occuper 26 minutes d'antenne qui n'a strictement aucun intérêt et qui n'a aucune motivation pour avoir le moindre intérêt. Sans doute que ça sortira en DVD chez nous - et là, nous pourrons vraiment parler d'un gaspillage de ressources qui auraient pu servir à localiser n'importe quel autre anime un tantinet plus intéressant (comme Himiko Den, tiens). Nullissime.

27 avril 2006

Wii

...

Démo Loco Roco

Il y a quelque chose d'antinomique dans la promotion de la psp par ses fanboys ; d'un côté, ils n'hésitent pas à mettre en avant des tableaux comparatifs des capacités techniques de la DS et de la psp en hurlant bien fort que Nintendo est dépassé, et de l'autre, les titres originaux (comprenez, pas tirés d'une licence existante) les plus intéressants sur la machine sont des jeux conceptuels qui auraient pu tourner sur une 32-bits de salon. Lumines, Mercury, Karakuri (Tokobot chez nous)... Peut-être que c'est à cause de cette incapacité à faire des jeux nouveaux qui en mettent plein la vue que sony est passé de cette situation à son exact opposé en moins d'un an, je n'en sais rien. Cette console est l'impersonnalisation de l'adage "qui peut le plus peut le moins". Un monstre de puissance qui ne sait se montrer inventif qu'en se tournant les pouces.

Loco Roco ne risque pas de changer cet état de fait, mais il est attendu par pas mal de monde comme l'espoir inespéré (sic) de la console. Quand je dis "pas mal de monde", j'inclus également ses détracteurs. En témoigne le sieur Laveur Raton qui, lors d'un article censé pronostiquer le futur immédiat des jeux vidéo pour un magazine spécialisé, a brossé un portrait du marché des portables en large faveur de la DS ; il a cependant gardé un coin de phrase optimiste pour Loco Roco, "qui semble parti pour devenir le Katamari Damacy de la psp". Dont acte.
Bien que le titre soit une licence nouvelle, le concept n'est pas original pour autant : déplacer un personnage en faisant pencher le décor, c'est déjà vu. Dans Super Monkey Ball, c'est le monde et non pas le singe encapsulé que l'on dirige. Ou Kirby Tilt 'n' Tumble et le fort moyen Yoshi's Universal Gravitation, jeux avec un capteur de gravité monté dans la cartouche - la similarité entre Loco et Yoshi n'est d'ailleurs pas passée inaperçue. Comme quoi, un des jeux les plus attendus de la psp reste une repompe.
Mais bon, je maintiens ma position sur Yoshi's Universal Gravitation : ce n'est pas un très bon jeu que j'avais acheté pour sublimer les incessants retards de la version européenne de WarioWare Twisted. C'était en juin 2005 et Twisted était déjà sorti depuis plus de six mois au Japon, et à l'heure où j'écris ces lignes, IL N'EST TOUJOURS PAS LA ! Non, pas d'import pour celui-là, je le garde comme dernier espoir d'intéresser ma maman aux jeux vidéo et il faut bien qu'elle comprenne le verbe au début de chaque mini-jeu qui indique ce qu'il faut faire. "Dernier espoir" reste relatif, quand même. Vous devriez la voir en train de pivoter furieusement la PlayStation Mobile à la manière d'un volant pour piloter la voiture de Ridge Racer. En fait, je pourrais filmer la scène et la poster sur YouTube, mais il y a une bonne raison pour ne pas le faire : la vidéo serait si hilarante de pathétisme qu'elle ferait tellement le tour du Net qu'elle finirait par être citée dans quelque reportage présentant les jeux vidéo comme un loisir pour dégénérés, et serait finalement portée à l'attention de ma génitrice qui me laisserait déshérité. Or, ce n'est pas ce que nous voulons, n'est-ce pas ?

La démo de Loco Roco est la première de son genre sur la psp : on peut enfin caler le fichier sur MemoryStick et jouer à un jeu sans le moindre temps de chargement. Officiellement, s'entend - tas de hackers désoeuvrés que vous êtes. Surtout qu'elle sert surtout à faire passer la pilule de la mise à jour vers le firmware 2.7 de la console, qui la verrouille bien évidemment de la faille GTA Liberty City Stories, dernière porte de sortie vers les émulateurs et autres bidouilles. Perso, je n'en avais pas grand-chose à cirer, vu que chaque GTA sans visée à la souris a le don de me gonfler immensément après seulement quelques heures. La stratégie "je te verrouille ta console mais je te file quand même un truc cool à la place" est quand même en train de se généraliser : Halo 2 qui scanne la Xbox et vire les dashboards modifiés, Mario Kart DS qui désactive les DS avec la moindre soudure non-officielle, GTA LCS qui force la psp en 2.5...Enfin bon.
Si vous hésitez entre vos émus SNES et la mise à jour, voilà de quoi vous faire une idée du contenu : comptez moins de 15 minutes pour boucler la démo la première fois, mais attendez-vous également à vous la refaire plein de fois tellement il y a des trucs cachés un peu partout. Faux murs, plafonds qu'on casse à coups de boule, interrupteurs un peu partout, la lune endormie qui ouvre un passage secret après qu'on l'ait réveillée... Tout dans ce jeu me fait très fortement penser à du Nintendo, jusqu'à dire que Loco Roco est l'exact remix de Yoshi's Island version sony. Vous vous souvenez de l'écran de la carte, où un instrument s'ajoutait à la mélodie à chaque fois qu'on terminait un monde ? Les Yoshis multicolores ? Et les Cotonou Prout Prout ? Les oeufs qui vous suivaient dans une queue-leu-leu un peu anarchique ? La notation à la fin du niveau sur la récupération de fleurs ou votre capacité à finir le niveau sans vous être fait toucher ? Vous vous souvenez de Super Mario World qui ajoutait un tam-tam à la mélodie quand on grimpait sur Yoshi ? Tout ça, on le retrouve dans Loco Roco. Le thème musical est carrément chanté par le Barbapapa-like qu'on déplace, à la façon de Luigi dans Luigi's Mansion. Quand elle se sépare en petits groupes, chaque boulette continue à chanter dans son coin, donnant un résultat proche d'une chorale d'école maternelle sous acides - allez l'écouter sur le site officiel, c'est fendard. Les ennemis - des visages de rastas avec des dreadlocks, style réduction de têtes par une tribu pigmée - se déplacent en flottant, comme les flocons hallucinogènes de chez bébé Mario. De grosses fleurs cachées un peu partout dans le niveau sont très importantes pour avoir un bon score. Je ne serais pas étonné d'apprendre que quelques anciens membres de Nintendo auraient été débauchés par sony pour pondre ce jeu, tellement on se retrouve transporté dix ans plus tôt.

Techniquement, c'est tout pareil de comme on a dit au commencement du début de l'article : pas un gramme de troisième dimension ou de débauche graphique, tout est en vectoriel. Le firmware 2.7 ajoutant la prise en charge du Flash (officiellement tout du moins - il n'a pas voulu lire le moindre épisode des Happy Tree Friends), le jeu pourrait tourner avec qu'on ne ferait pas la différence - et si ça se trouve, peut-être qu'il tourne réellement en Flash. Problème inhérent à ce design épuré et aux couleurs pastel chatoyantes, le contraste lumineux du jeu fait ressortir la sale rémanence de l'écran. Quand on fait pencher l'écran et que le sol vert laisse place au ciel blanc, la ligne d'horizon est accompagnée d'un jaune baveux qui fait penser que le petit-mais-deviendra-grand Loco Roco laisserait une traînée de slime comme un vulgaire escargot...
Mais à l'instar de ses confrères originaux mais austères, Loco Roco est amusant. Si amusant, en fait, qu'on peut tomber sur un truc mauve et turgescent qui ressemble à une érection canine sans même faire de rapprochement déplacé avec l'acteur italien de films pour adultes.
Cependant, n'est pas Nintendo qui veut. Cette démo est un quasi-sans-faute, le jury émettant toutefois des réserves sur la maniabilité. Pas la jouabilité hein, l'ensemble tourne avec trois touches et pas de croix ou stick directionnel. On penche l'écran avec L ou R, on sépare et on reforme Loco Roco avec Rond qu'on enfonce plus ou moins longtemps. D'ailleurs, ce n'est pas l'utilisation intensive des deux flippers qui m'a rassuré sur leur solidité... L'inertie particulière de la boule demande un temps d'adaptation, mais il reste très difficile de lui faire faire des sauts précis. Et lorsqu'on se retrouve dans certains passages secrets qui demandent des acrobaties qui seraient déjà pimentées avec un personnage bipède, c'est la catastrophe. La démo est facilement finissable, mais attendez-vous à une sacrée frustration dans les lieux cachés - je pense à la série de sauts qu'on atteint depuis le trampoline-berceau, derrière le faux plafond. On sait ce qu'on veut faire, on sait comment le faire, on s'est bien entraîné, mais boule-de-gras ne suit pas dès que ça commence à devenir ardu. Donc, maniabilité douteuse dès qu'on a besoin de précision. En clair :



Je sais où est la dernière fleur, je sais comment l'atteindre, mais la mise en pratique m'est impossible sans que le cerveau reptilien ne prenne la priorité sur le corps pour lui faire pousser quelques cris de rage dignes de Cro-Magnon 1er. C'est bon de voir que certains us et coutumes sont si intégrés à l'être humain que même la mémoire génétique s'en souvient.

25 avril 2006

Scantrad Naruto chap 304 Français Direct Download

Il est peut-être 4 heures du matin (mes yeux --> -_- ), mais voilà l'épisode le plus récent ! Si vous prenez la série en cours, vous devez absolument lire le chapitre précédent ici !

Lire la suite...

24 avril 2006

Une nouvelle raison de ne pas utiliser eBay




Non, vraiment. Merci MLA-kun.

(L'article cité est trouvable ici.)

22 avril 2006

Narutardé mental

Vous le savez déjà, je suis d'avis que rien ne justifie la diffusion illégalement gratuite d'oeuvres que nous aimons. Aucun argument n'est valable, du lâche qui vole ses jeux sur le Net mais ne pousse pas son raisonnement jusqu'au bout en volant le reste de ses "nécessités" matérielles à l'abruti profond qui pense que ses fansubs sont de meilleures publicités pour sa série favorite qu'une diffusion à la télé ou une disponibilité sur les rayonnages de grands magasins nationaux. D'ailleurs, il est toujours bon de rappeler que l'unique but de l'invention des fansubs est de promouvoir des animes qui n'auraient autrement aucune chance d'être officiellement importés. Non, ce n'est pas pour "essayer avant d'acheter". Non, avoir des Petaoctets d'animes sur ton disque dur ne fait pas de toi un otaku. Et non, tu ne sers aucunement ta putain de "cause" en rippant les MP3 de la série pour en faire une sonnerie de portable.
C'est dans ce genre de comportement lobotomisé qu'on fait la différence entre les fans et les cons. Les premiers ont bien compris que la japanime en France ne redorera son blason (quelque peu terni par Dorothée, même si TF1 a quand même davantage servi les animes qu'il ne les a desservis) qu'en démontrant que les gens en veulent. Quand on aime un manga, on l'achète. Quand on apprécie qu'une chaîne de télé passe un anime, on se pointe sagement devant le poste pour prouver qu'il y a une audience. Et quand un éditeur a fait l'effort de massivement publier la série qu'on aime, avec une énorme campagne de pub et un travail de qualité, on les rémunère avec son porte-monnaie.

Ca vous semble logique ? Venez que je vous fasse un bisou, je vous aime. Vous avez l'impression que je radote, à force de répéter que le seul langage dans ce monde capitaliste est celui de l'argent ? C'est vrai, mais il semblerait que les cons (vous savez, l'opposé des fans dont je parlais plus haut) ne l'aient toujours pas compris. Ben tiens, justement ; vous n'êtes pas d'accord avec ce que je viens de raconter ? Ca tombe bien, je viens de vous trouver des copains. Enfin, c'est Rukawa qui les a trouvés, hein, moi je fréquente pas ces gens-là.

L'histoire est vieille comme le monde : des morveux qui ont encore des choses à apprendre de la vie publient leurs traductions pourraves de Naruto à partir de scans tout aussi pourris, fautes de grammaire ajoutées en sus. Le gentil éditeur Kana qui fait du bon travail leur envoie un mail très poli pour leur rappeler qu'ils ont les droits, que la série est trouvable officiellement dans toutes les bonnes crèmeries, et que leur bricolage est inutile, nuit à leur travail, en plus d'être illégal. Là où ça devient comique, c'est que leur réaction a été de leur répondre avec un long courrier ouin-ouin écrit en petit-nègre et bourré de fautes, d'envoyer des mails de protestation (j'ai d'ailleurs profité de l'occasion pour envoyer un mail de félicitations)... et de boycotter les mangas Kana. Ah oui, ils continuent à héberger scans traduits, épisodes de l'anime (également trouvable en DVD chez nous et diffusé sur GameOne) et MP3 des CD audio. Résumons :
- ils aiment Naruto, mais
- ils volent le manga, l'anime et les CD de Naruto, et
- ils veulent pousser à la faillite la compagnie qui importe officiellement Naruto.

Tu parles d'une chirurgie du cerveau. Et ça ose s'autoproclamer fan ? Ca ne m'étonne pas qu'on surnomme "narutards" cette f(r)ange d'otaques à deux balles. Leur deuxième mail adressé à Kana est fleuri en menaces et insultes. Aux dernières nouvelles, ils cherchent à délocaliser leur site web (hébergé chez Free) vers la Suisse, pays de la neutralité, du chocolat, de la montre, du couteau, du fromage, de Midori et du Naruto non licencié. Euh, pourtant Kana vend ses mangas en Suisse, non ? N'allez pas le leur répéter, ils sont trop occupés à écrire leur rédaction de français (qui doit probablement avoir pour sujet "racontez une aventure qui vous est arrivée").



Mais le point d'orgue de cette abyssale connerie reste quand même leur lettre envoyée à Kana - j'ai lu des trucs mieux écrits dans mes potages de pâtes-alphabets :

Nous avons bien reçu votre mail et par la même occasion votre requête de voire disparaitre de notre site les scantrad de Naruto.Nous comprenons votre position, mais malgré cela que ce soit pour nous ou pour le lecteur manga lambda, cette position choque.

Le "lecteur lambda" que je suis te pisse à la raie. Apparemment, on a le choix entre être "nous" (mais je préfèrerais me les bouffer en salade plutôt que d'être assimilé à ces taches), et être "lecteur lambda". En même temps, c'est vrai que je ne lis plus Naruto depuis, pfouuuu...

Bien que légalement vous soyez dans votre droit complet et que vis à vis de la Shueisha et de Monsieur Kishimoto nous paraissons comme fautifs, je ne pense pas, et corrigez moi si je me trompe, que l'achat d'une license pour la reproduction en France fasse de votre maison d'édition le représentant juridique légal de ladite maison Shueisha. Il serait donc logique selon cet état de cause, que l'entreprise Shueisha ou son représentant juridique légal nous contacte directement pour nous faire parvenir leur mécontentement.

Corrigeons-les puisqu'ils se trompent : "monsieur" ne prend pas de M majuscule, "corrigez-moi" prend un tiret, "licence" s'écrit en français avec deux C - mais à force de pomper leurs traductions sur celles des américains, ils doivent bien finir par s'embrouiller. Et comme tout achat de licence, Kana se tient garant du respect des droits d'auteur sur les territoires qu'ils couvrent. Cette situation avait précisément été pointée par Pirates Mag' n°17, quand Game Fan n°5 avait publié un fanart de Naruto en couverture mais en précisant les droits japonais en bas de page... alors que la propriété intellectuelle française appartient à Kana/Dargaud. Raté, essaie encore.
Mieux encore : ils sont persuadés que Kana n'a pas les droits sur les scans japonais, et qu'ils ne seraient donc astreints qu'à une demande d'arrêt de la part de la Shueisha, maison d'édition au Japon. Sauf que là encore, c'est bidon : Kana pourrait publier en France le manga japonais tel quel si l'idée lui passait par la tête, et même sans cela, le simple fait de publier les scans de chaque page constitue une copie non autorisée, puisque dépassant largement le cadre de l'usage individuel ou l'extrait pour citation. Et les lois sur le copyright, elles, sont internationales... C'est pour ça que les fansubs et scantrads sont illégaux mais restent tolérés par certains éditeurs dans le cadre d'oeuvres non licenciées. Même joueur, joue encore.

Quoi qu'il en soit, le problème de fond n'est pas là. Je me rappel une époque ou votre maison d'édition en était à ses balbutiements et cela malgré certaines bonnes licences, vous étiez très loin de votre état actuel. [...] si Naruto est une référence en France aujourd'hui, ce n'est surement pas grâce à vous. Tous les plans marketing et autres campagne de publicité ne viendront pas à bout du fait que la communauté scantrad et fansub française est sans conteste l'instigateur des références d'aujourd'hui et de demain.

Yeah ! Mon chan IRC de fansubs a constamment 300 users connectés, et ce ne sont pas vos énormes silhouettes en carton "Naruto" dans les Auchan et les Carrefour qui pourront concurrencer notre force de frappe médiatique ! Les éditions Dargaud ne pèsent rien face à nous ! Si vous n'aviez pas diffusé Naruto sur GameOne, on aurait fait une opération-suicide dans leurs studios pour diffuser un de nos divx ! Sasuke54763 et Alex_du_13 avaient déjà élaboré un plan pour entrer dans leurs bureaux en se faisant passer pour des éboueurs auprès de la standardiste, mais ils n'osaient pas le mettre en pratique parce que c'est une fille et qu'ils n'ont pas adressé la parole à une femme depuis qu'ils ont joué à camion-pouêt-pouêt avec leur grande soeur. Bon, c'était il y a sept ans déjà, mais ils pensent qu'ils y arriveront un jour. D'ailleurs, leur stratagème était justement de jouer à camion-pouêt-pouêt avec la standardiste.

J'irai même plus loin et cela sans peur de me tromper dans mes propos. La communauté scantrad et fansub à fait du marché de la japanimation et des manga en France ce qu'il est à l'heure actuelle.

Ouais. Avant les fansubs et les scantrads (qui n'ont commencé à apparaître en français qu'aux alentours de 2001), personne ne connaissait la japanime. Hein ? Le Club Dorothée ? La Cinq ? AK Vidéo ? Glénat ? Tonkam ? Player One et Manga Player ? J'étais pas né, c'est quoi tout ça ?
Si la communauté des fansubs et des scantrads a fait quelque chose de bien en France, ce n'est sûrement pas en faveur de l'orthographe et de la grammaire.

Profiter du travail déjà accompli par des fans et ensuite, sous couvert de la législation leur demander tout bonnement de ne plus réagir comme des fans tiens vraiment de l'abération plus qu'autre chose.

C'est vrai, un fan n'achèterait jamais le moindre manga. Pomper des divx et des MP3, ça c'est du vrai fan. Coupez leur connexion à Internet et ils oublient comment respirer.

Comprenez bien qu'en vue du prix relativement élevé des mangas et l'age moyen de vos lecteurs sur cette série, il est normal de vouloir voir avant d'acheter.

C'est vrai, GameOne a beau être trouvable sur CanalSat, TPS, Freebox et bouquets ADSL, c'est pas facile de la regarder. Non, sérieusement : vous avez vu Level One et les chimpanzés de laboratoire qui l'animent ? Vous avez vu le star system prétentieux de la Game Zone ? C'est vraiment pas facile de regarder cette chaîne.
Prix élevé des mangas ? C'est bizarre, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu cet argument en faveur du piratage informatique : "j'ai déjà payé une fortune pour avoir un pécé de gamer, pas question que je paie des jeux, j'ai pas assez d'argent !" Alors pourquoi t'être acheté un ordi en premier lieu, imbécile ? "Voir avant d'acheter" ? C'est vrai que les mangathèques françaises devraient faire comme chez Junku et tout mettre sous cellophane, histoire qu'on ne puisse plus feuilleter le moindre livre. "Prix élevé des mangas" ? Pour Tonkam ou Generation Comics et leurs tomes à 10 €, passe encore, mais les Kana à moins de 6 € ? Ils se foutent de qui ?

Votre Maison d'édition et sa plateforme de distribution sont des plus respectables et le terme "indépendant" peu encore être apposé dans votre cas.

Euh, ils savent que c'est Dargaud qui est derrière Kana ? Apparemment non. Je suis pas du genre à souhaiter les procès, mais le jour où ces abrutis se retrouveront face à leur équipe juridique sera si beau que j'en oublierai de me masturber. Comme je sais que ce jour n'arrivera pas, je ne prends pas trop de risque, mais c'est l'intention qui compte.

Kana leur a répondu poliment par un copier/coller, ce qui est quand même la norme - ils ont mieux à foutre que de s'engager dans une flamewar avec des kevins. Meilleur passage de leur deuxième réponse à Kana :

Nous ne vous écouterons pas et nous continuerons comme avant, sauf que désormais nous allons apprendre à nos visiteurs à vous haïr, et qu'ils n'achèteront plus vos tomes, car apparement, vous pensez que vous seul avez le pouvoir, et que nous, nous achèterons vos mangas... Or, vous vous trompez

Peut-être que c'est parce que je n'ai pas le cerveau d'un pancake, mais je n'arrive toujours pas à comprendre quel intérêt ils ont à menacer l'éditeur d'une oeuvre qu'ils "aiment". Qu'ils aiment tellement, en fait, qu'ils ne veulent surtout pas la financer ou la supporter. Et ils revendiquent le droit de la voler. Le monde dans lequel ces gens vivent doit être vraiment beau. Il paraît qu'il n'y a jamais de pluie au-dessus de Connard City.





Bonus track : le chapitre 304 de Naruto traduit par mes soins.

21 avril 2006

Mystère7

Voilà que j'ai passé ce que je crois être 10 heures sur Killer7 (et qui ne doit probablement être en réalité que deux fois moins de temps), et je n'arrive toujours pas à me faire le moindre commencement de début d'ébauche d'avis sur ce foutu jeu. Est-ce que c'est un subtil mélange d'action et d'aventure avec un style graphique parfaitement léché, ou est-ce un tas foireux d'énigmes à la simplicité insultante enveloppées dans un système de combat si nerveux qu'il en devient vite frustrant ?

Cependant, une chose est sûre : ce n'est pas un jeu qui veut se faire aimer. Ca part des révélations sur l'histoire qui sont carrément collées sur la jaquette, ça continue avec un gameplay totalement cryptique accompagné d'un tutorial si inutile qu'on apprend plus vite en tripotant les boutons au hasard - et ça n'arrête pas avec une relation sado-maso entre le narrateur-scénariste et le joueur-acteur, l'un tenant absolument à paumer suffisamment l'autre pour que sa tête explose littéralement sous l'effort d'appréhension. Killer7 ne s'en cache même pas, un des personnages principaux étant carrément un gimp. Vous vous souvenez de Serial Experiments Lain ou des mangas de Tsutomu Nihei ? Ben c'est pareil, mais presque en pire.
Alors que de nos jours, tous les éditeurs mettent un point d'honneur à ne surtout pas froisser le joueur en l'arrosant de nouveaux costumes et scans pourris de concept-arts parce qu'il est arrivé à faire ses lacets, j'ai l'impression que Capcom ne demande pas à ses développeurs de faire des jeux pour tous. Namco sort les jeux de course les plus faciles au monde, Konami ne touche à PES que par de minuscules retouches pour ne pas déranger le public "shevchenko fé tjr oci mal jvé le reprendre a pes le batard lol", mais Capcom nous sort des Viewtiful Joe, du Steel Battalion et du Killer7. Des projets pas trop rentables, passe encore ; ils financent ça avec l'argent de la Fondation Megaman pour le Recyclage des Licences Jusqu'à Plus Soif. Mais leur manque total de considération pour le joueur, leur soif de die and retry, leur gameplay perfectionniste (pour les développeurs et pour les joueurs) mais qui semble avoir été écrit dans les années 80 ? Au XXIème siècle, quel producteur mentalement sain accepterait encore pareil outrage au sacro-saint Grand Public, vers lequel le jeu vidéo doit maintenant tendre sans faillir ?
Killer7 ne veut pas se faire aimer. La première mission, celle censée vous apprendre à jouer, est un modèle de frustration vidéoludique qui vous fera soupirer jusqu'à la dernière balle tirée sur le boss du niveau. Les concepts de base, comme l'utilisation du sang ou de la chambre, ne sont compréhensibles qu'après un sacré moment, assez long pour envoyer promener ce bordel et poser la boîte sur une étagère d'où elle ne descendra plus jamais. Et pourtant, l'histoire est là, avec ses personnages mystérieux et ses élements distillés au compte-gouttes. Mais d'une manière si volontairement absconse qu'on pourrait crier à l'élitisme niais et irrévérencieux, comme ces gens qui font caca sur une toile avant de se moquer de ceux qui crieront à l'art devant leur tableau. Ce que Mamoru Oshii a probablement fait en filmant Avalon, mais c'est un autre sujet. Killer7 se fout peut-être de nous, mais il a de la gueule. Il est énervant, mais il est captivant. Cornélien. Je continue.



Mise à jour : fini !

19 avril 2006

La vie est bien faite (Eroi)

Dans deux jours, c'est la sortie au Japon - et nulle part ailleurs - de Rapelay, le nouveau jeu d'Illusion, studio dont les productions ont été largement abordées dans cet éditorial (et dans GameFan, mais c'est un autre sujet). Poshu, notre envoyé spécial sur place (au Japon, pas chez Illusion) nous en dira plus lors de la prochaine session IRC... Mais il est prompt à rappeler qu'en matière de jeux vidéo pour adultes en 3D intégrale, tonton raton (c'est moi) est prompt à oublier FullTime, l'autre boîte qui pond des titres de qualité. Poshu m'avait envoyé cet article sur Eroi le mois dernier, en pleine sortie de FF12 et d'activité chargée sur le site... Et aussi parce qu'en-dehors des annuelles semaines "Quartier Libre", je ne sais pas trop comment gérer les articles qu'on m'envoie dans le courrier tout au long de l'année. Enfin bon, pensez à dire ce que vous en pensez, hein.

Quand, hier, des millions de niaks idiots dépensaient près de 8000 yens en dernière faniaiserie douze, je gardais ma thune bien au chaud pour aujourd'hui.
Car, dans cette evil organisation bien foutu qu'est la Nihon Hikikomori Kyoukai, on pense à tout le monde: tu n'es pas adepte des ariennes de FeuFeu Ics Baton Baton ? Qu'à cela ne tienne, on a quand même du polygone pour décharger ta libido !

Ca se passez chez FullTime, un sous-studio de Tea-Time (dont j'ai déjà parlé pendant la semaine libre de Raton).
Après un excellent jeu de cochonneries dans le train, nous voici propulsés dans un hôpital, lieu de fantasmes par excellence dans Eroi Da.
La boite du jeu parle d'elle-même, et j'avoue avoir eu un petit afflux sanguin au niveau du visage quand la caissière (akiba, le seul endroit au monde ou les otaku croisent des femmes) a zieuté l'objet.

Alors pas de surprise, ma GeForce 6800 Go est toujours autant mise à mal par ces jeux optimisés pour des ordinateurs de dans deux ans ; mais c'est agréable graphiquement, donc je ne me plaindrai pas. Le principe du jeu est simple ; on incarne Souji Shiki, docteur de son état, et on se balade dans l'hosto à la recherche d'une gentille fifille qui voudra bien se laisser convaincre ~ou non~ de se faire faire un check up complet des parties génitales (....re~ou non~....), puis on change de positions parmi un arbre jusqu'à plus soif.
Cependant, contrairement à Tea-time où le rendu DA est assez présent, ici c'est "presque réaliste" (dans le sens FF VII "flying cloud" Advent Children), et relativement... crade. Sans tomber dans le scato qu'affectionne tellement Raton (Shintaisou, anyone ?), j'ai de bons espoirs concernant l'utilisation de certains accessoires. Cependant, je n'ai pas encore croisé de tels cas de figure (suis encore au début du jeu là ^^; ).
Au niveau des filles, et si vous ne vous êtes pas jetés sur le site officiel, y'a un peu de tout : loli, maid, et grown up. Que du bon !

Bref, qu'on ne s'y trompe pas, la grosse sortie vidéo-ludique de mars n'est pas un rpg pâlichon, mais bien un eroge comme on les aime.



PS: Ouais, mais quand même, chewbacca dans FFXII, elle est super bonne.

17 avril 2006

Mes parents sont des génies du comique

Papa raton voit la psp : "ça ressemble à une Lynx". Non seulement j'avais pas même remarqué, mais en plus il se souvient de la Lynx alors que j'avais oublié jusqu'à son existence.

Maman raton se trompe dans le nom de la bestiole : elle l'a dénommée "playstation mobile", avant de l'abréger en "playmobile". On aurait pu enfermer des geeks pendant des siècles devant un clavier et ils auraient jamais trouvé cette vanne, et voilà qu'elle sort ça le plus naturellement du monde. C'est tellement génial que ça mérite ce post rien qu'à lui.

Mais j'ai pas eu de lapin en chocolat. Meh.

15 avril 2006

Nothing to see here, move along



(Animal Crossing Wild World. Kaprim l'avait relevé, James314 l'a photographié)

Demain soir, session IRC hebdomadaire dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net (ou utilisez le menu à gauche si vous n'êtes pas accro de technologie). Si ça se déroule comme la dernière fois, il y aura des discussions sur les gros robots, des parties de Mario Kart DS, et des débats autour du H-loli vers la fin.
A part ça et dans un effort de "plus jamais ça", un accord a été passé avec lutin malin pour qu'il dessine les storyboards qui pourraient me passer par le crâne. L'internet est plus propre. Quoique, pourquoi y-a-t-il autant d'arrière-plans yaoi pour la psp ?

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