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Re: Difamassion 2 notre cite oueb

13 avril 2006

Another World



Anticipons la question : oui, mon Amiga 500+ est en parfait état de marche.

La nouvelle a déjà fait le tour du Net : Another World, un des plus grands jeux de l'époque 16-bits, est réédité par Eric Chahi himself, contenant une version "remasterisée" (les décors repeints) et la version originale, apparemment basée sur la mouture Amiga. La précision est importante, vu que les différentes conversions ont connu des trucs en plus ou en moins ; dès l'adapatation PC, un passage où l'on utilisait un tank dans une arène d'ambiance romaine avait été ajouté...
... mais je m'emporte quand même un peu, là. Another World date de 1991, et il y a donc de bonnes chances pour que quelques lecteurs de cette colonne n'y aient jamais joué. Il s'agit d'un jeu d'action en 2D de profil où le héros est perdu dans un monde assez hostile. Des tas de petits évènements scriptés se déroulaient à l'écran, donnant à l'ensemble un cachet cinématographique impressionnant. Pas d'indications ou de texte à l'écran, on faisait tout avec un bâton de joie et un bouton. Le gameplay était digne des jeux sur ordinateurs à la fin des années 80 : difficulté d'un sadisme inouï, avec des morts quand même assez cruelles pour le pauvre personnage principal. Non, il n'y avait à l'époque aucun organisme de protection des 'tits n'enfants face aux méchants jeux vidéo et pas le moindre écusson "déconseillé aux moins de 12 ans" - quand je vois la boîte de Shenmue 2 DC avec cinq avertissements de santé et autres recommandations d'âge, je me dis qu'on a fait du chemin. L'ambiance sonore était superbe, et l'histoire, compréhensible universellement car muette, était un conte mélancolique sur l'amitié.

Techniquement, la grosse claque. Introduction qui ne traîne pas, animation qui a recueilli tous les honneurs jusque là réservés à Prince of Persia (pas celui sur PS2, l'autre !), nombreux mouvements possibles... Le tout, y compris les magnifiques peintures illustrant la boîte et le manuel, avait été réalisé à peu de choses près par M. Chahi, qui a vite fait partie de ces personnes respectées par l'industrie (comme Frédérick Raynal, vous savez, le monsieur avec la Légion d'Honneur à côté de monsieur Rayman et monsieur Mario). Le petit reportage dans Televisator 2 où il est filmé en train de reproduire l'intro du jeu et où il lâche qu'il bosse sur un projet ultra secret (l'arlésienne Heart of Darkness - j'ai encore le Edge avec Daytona USA en couverture qui a un dossier sur le jeu), un sujet dans Envoyé Spécial sur France 2... Un grand monsieur, je vous dis. Pareil quand il a aidé un amateur à faire le remake sur GBA avant de récupérer les droits de son jeu auprès de Delphine Software pour officialiser le portage. La version pour Windows XP va être mise en vente d'ici quelques heures pour sept malheureux euros, et il serait même question d'offrir une réduction aux joueurs qui possèderaient déjà une version précédente du jeu ! Comme le gameplay rendrait fou n'importe quel joueur du XXIème siècle, la difficulté de certains passages a été révisée, ce qui n'est pas un luxe. Cet Autre Monde existe, et il est beau. Violent, mais beau.

11 avril 2006

Echange standard


09 avril 2006

Soul Link

Geneon (qui s'appelait Pioneer Laser Disc Company au siècle dernier, j'aimais bien ce nom) est une maison de production qui semble s'être spécialisée dans un style d'animes bien particulier : ceux qui sont basés sur des jeux vidéo hentai, et plus généralement dans les harem animes et autres genres similaires où le niveau ne vole pas bien haut. Mais faire des adaptations animées de jeux vidéo, c'est logique quand on se met à la place du producteur : les personnages sont déjà là, le character design est déjà fait, l'histoire déjà écrite, et il y a une petite réputation qui assure déjà un minimum d'audimat. Geneon visant le marché international, les origines cochonnes de la chose ne quitteront pas le Japon et l'anime pourra être vendu à des masses occidentales ignorantes.

Soul Link est de ceux-là, et vous parie ma chemise que les critiques sur le Net présentant Soul Link comme le nouveau space opera à la mode vont pousser comme des bourgeons dans les prochains mois.Et à l'instar de Girls Bravo (mangez des bananes) et le milliard d'autres titres sortis de chez Geneon, c'est basé sur un jeu pour adultes. A leur instar, la production est minimaliste : l'animation est réduite au strict minimum, les CG ont dix ans de retard, la 2D est bourrinée sur la quasi-totalité des plans. A leur instar, ils ont un super générique, car tout anime médiocre a droit à de bons morceaux de J-Pop alors que tout bon anime se tape généralement une chanteuse pourrave. Je n'arrive toujours pas à m'habituer à entendre du I've avec Kotoko à la fin d'animes hentai bien baveux. Oui, je viens de mettre un lien vers des screenshots de VG Neo, et vous savez quoi ? J'adore Variable Geo. Des serveuses de restaurants qui se battent à coups de boules de feu dans un tournoi où les perdantes se font sexuellement humilier ? Yuka Takeuchi, l'héroïne qui arrive à être encore plus tankée que Mai Shiranui ? Où est-ce qu'on signe ? Variable Geo, concept de jeu vidéo sérieusement secoué, est un pur produit des années 90. Jeu vidéo qui a évidemment eu droit à des adaptations animées, une habitude dont je parle au début de cet article que je ne sais plus comment finir. Tant que l'article d'hier dégage du haut de la page, all is right with the world.
Bah, on s'en fout ; à part pour ses génériques, oubliez Soul Link. C'est mou, mal réalisé, ça se prend pour Stellvia (qui lui-même se prenait pour Nadesico mais ne s'en est finalement pas trop mal sorti), et contrairement au jeu, ça ne pourra pas se vendre avec du fan service là où il faut. A ignorer.



Ce soir dès 21 heures, session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net (vous pouvez aussi nous rendre visite avec la case dans le menu à gauche). Je crois qu'on y parlera de poissons.
Ah, et pendant que j'y suis : la vente des tickets pour Epitanime a commencé via Ticketnet.fr et les billeteries habituelles. Ne les achetez pas par le Net et allez les chercher vous-mêmes, vous économiserez plus de 5 €.

08 avril 2006

Gakuen Heaven

Anime basé sur un jeu vidéo, Gakuen Heaven est...

...

Non, je peux pas écrire là-dessus.

C'est du shonen ai à une dose qui m'a fait couiner de douleur comme je n'avais pas couiné de douleur depuis "l'anime hentai qui ne peut être nommé". Si vous ne voyez pas à quoi je fais référence, estimez-vous heureux.

Bref, ne sautez pas sur Gakuen Heaven en croyant avoir affaire à un anime plein de fan service sucré. Ou plutôt si, mais pas au fan service qui peuple habituellement cette colonne. Vous savez que je subis les pires horreurs pour que vous les évitiez... en voici une.



ABANDONNEZ LE NAVIRE ! LES HOMMES ET LES GARCONS D'ABORD !

06 avril 2006

Le Tiers-Beta - Shadowbane

Il y a quelques semaines, Ubi a rendu complètement gratuit l'accès à son meumeumohèrpégé Shadowbane. Jeu paru il y a quelques années après un sacré retard dans la plus complète indifférence, il se voulait axé sur le PVP à grande échelle et doté d'un client Macintosh. Le client Mac, c'est bon, il l'a eu. Pour le PVP, aussi. Pour la grande échelle, il a fallu repasser. On dit aux étudiants en marketing que la meilleure chose qui attire une foule est une foule, et les MMO en sont la preuve : quand un jeu est peuplé, il se peuple encore plus, mais s'il est presque vide, les seuls joueurs restants ne tarderont pas à déserter. Exemple type : Face of Mankind, déjà abordé dans le Tiers-Beta. Aux dernières nouvelles, FoM se porte bien ; il paraît que leurs serveurs ont enregistré un nombre négatif de personnes connectées. Pour la troisième fois. Depuis le début de la semaine.

Des MMORPG qui deviennent gratuits, ça n'a plus grand chose de spécial depuis qu'Anarchy Online a inauguré ce business-model consistant à mettre des affiches publicitaires sur les murs du jeu et à spammer les joueurs pour qu'ils paient l'abonnement aux add-ons. Mais quand Ubi a fait ça, ils n'ont pas trouvé utile d'expliquer comment ils pourraient rentabiliser ce geste... A l'heure actuelle, on se le demande encore, en fait. Quoique quand on y joue, on se dit que ça ne doit pas leur coûter bien cher. Pour boucler la boucle, Ubi s'est débarrassé des développeurs, le studio Wolfpack, qui a fermé ses portes. Pour l'entretien des serveurs, sûrement qu'ils les abandonneront dans la garrigue le jour où ils cesseront de fonctionner.

Vous allez me dire que Shadowbane est un MMORPG qui a quelques années de service, alors que fait-il dans la rubrique Tiers-Beta ? Facile : certains jeux sortent beaucoup trop tôt, avec une version beta sur les disques trouvables dans le commerce, pour être prêts à Noël ou toute autre période stratégique. Les développeurs savent que ça va être la fête aux bugs, et passent les mois suivant la mise en vente à coder patch après patch pour limiter la casse et l'hémorragie d'abonnements. Du coup, ils en oublient de mettre à jour le jeu proprement dit, et le programme enfin stable est un truc déséquilibré avec une saveur de pas-fini. Shadowbane semble être de ceux-là.



Lorsque que vous voyez ce genre d'images dès l'installation, vous savez qu'il vaudrait mieux tout arrêter et retourner jouer à Unreal Tournament 2004.



Si ça tourne à 1 image/seconde, on sait d'où ça vient. Programmeurs, gaussez-vous sur le titre de la fenêtre... Pour rappel, ce jeu est commercialisé depuis plus de trois ans.



Dès le lancement, Shadowbane remet les pendules à l'heure : je n'ai jamais vu de jeu aussi moche. Sérieusement, j'ai tenté de me souvenir de la dernière fois où j'avais vu un jeu aussi moche, sans résultat. Est-ce que c'était Microcosm ? Oui, sans doute. Nous parlons du jeu le plus moche depuis un shmup pourri sur MegaCD, mine de rien. Vous ne connaissez pas Microcosm ? Vous avez de la chance ; le jour où j'ai cru que mon MegaCD m'avait lâché, un article sur cette bouse était en cours d'écriture. Il est toujours dans les textes non publiés, qui seront postés par Keul (notre admin PHP favori) le jour où je passerai sous un camion.



J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : on peut incarner un centaure. La mauvaise : on peut incarner un centaure. Non mais regardez ce modèle 3D, la jonction entre la partie humaine et la partie chevaline est faite à la truelle.



Voilà l'interface au lancement de la partie. Aucun colorant ou conservateur n'a été ajouté, mais vous avez dû le constater par vous-mêmes. Faute de colorant, le studio Wolfpack mérite son nom ; tout en teintes de gris et sans la moindre couleur, nous avons affaire à un jeu vidéo pour chiens, loups et autres canidés daltoniens.



Vous avez vu tous ces boutons en bas de l'écran ? Même un clavier multimédia n'en a pas autant. Et ils sont tous indispensables. Vous connaissez le principe des actions contextuelles ? C'est dans tous les jeux vidéo depuis Conker's Bad Fur Day : on appuie sur une touche "Action", et le perso est assez intelligent pour agir sur l'objet visé : ouvrir une porte, prendre un objet, appuyer sur un bouton. Ainsi, pas besoin de touche "Ouvrir", "Prendre" ou "Appuyer". Shadowbane ignore les actions contextuelles. Vous voulez parler à un perso ? Un de ces boutons correspond à l'action "Parler". Taper sur un streum ? T'as intérêt à avoir le clic rapide sur le boutonneux.



Une interface limpide. C'est un jeu axé PvP, et l'action d'attaque n'est même pas réalisable en un clic de souris.



Une carte tout aussi claire. Au moins, ça fait plaisir de voir que le monde est vraiment influencé par les joueurs, chaque fanion représentant une guilde.



J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne : on peut incarner une espèce mi-homme mi-aigle, et il est possible de voler. La mauvaise : on clique sur "voler plus haut" ou "voler plus bas" pour s'élever par échelons d'une dizaine de mètres. Pas de pilotage particulier, c'est de l'action sur un seul plan, un peu comme les Dragon Ball Z sur ps2 mais en version tétraplégique tellement c'est lent.



OMAGOD TEH UGLY ATTACKS ! Des gens ont payé pour ça ? Y'a plus qu'à espérer que les membres de Wolfpack aient été stérilisés avant d'avoir été foutus à la porte... Comme toujours, Ubi a tardé à comprendre que la vache à lait était tarie, mais on peut saluer leur décision d'avoir "gratuisé" le tout, comme une preuve honteuse de ce qu'ils ont généré.

04 avril 2006

En attendant le film Silent Hill - L'Echelle de Jacob

Le sujet fut amené lors d'un de ces dimanche soirs, sur le canal IRC de l'éditotaku. Nordine (qui tient à rappeler que Russ Meyer's Super Vixens passe jeudi soir sur Arte à 00h50) venait de mater L'Echelle de Jacob, et il avait, je cite, "les chocottes". Un de ces films-qui-font-peur et qu'on-peut-rien-raconter-sur-l'histoire-sans-l'avoir-vu de peur de gâcher-la-surprise et dont les articles sur le Net qui en parlent sont à surtout-pas-lire-sans-l'avoir-vu. Puis j'ai trouvé le DVD, abandonné dans une de ces échoppes anonymes bouffées par une gargantuesque et grossière "chaîne de revendeurs de loisirs multimédias" peuplées de vendeurs ignorants. Micromania assume son bizness, les petits magasins assument leur passion, mais entre les deux, il y a ces détestables endroits à vous dégoûter des jeux vidéo et où on évite tout contact visuel avec les stagiaires censés vous "renseigner". Le disque traînait dans le rayon Occasions PC, à 4 €. Non, je n'ai pas de carte de fidélité Score Game et je t'ai donné l'appoint alors laisse-moi partir, pousseur-de-boutons-au-sens-propre-comme-au-figuré-sur-ta-figure.

Le pitch est simple, presque déjà vu : un rescapé du Viet-Nam qui a des visions toutes bizarres. Il y a quelques longueurs, mais ça va de pair avec ce type qui perd les pédales petit à petit. La fin est peut-être stéréotypée, mais l'ensemble est bien raconté et on a pas l'impression d'avoir perdu son quatuor d'euros. Et ça n'a l'air de rien, il y a quelques moments qui me font plaisir parce qu'on sent que les auteurs n'ont pas voulu tomber dans les clichés. Quand on demande au héros quelle est sa main directrice, tous les spectateurs pensent "on est au cinéma, donc il est forcément original et gaucher", et pour une fois c'est un droitier. S'il fait tomber ses lunettes au milieu d'une grosse scène de danse, forcément qu'elles se feront piétiner avant qu'il ait pu les récupérer (un des grands lieux communs des fictions, ça), et pour une fois, ben non, il les récupère sans incident. Sérieusement, c'est bénin mais ça aide à y croire ; tous ces petits indices qui rappellent qu'on est dans un film, un univers "spécial" où les gens sont gauchers et cassent toujours leurs lunettes, sont absents - alors on se met à y croire.

Dans ce film, tous les passages-qui-font-peur sont diablement bien foutus, et donnent effectivement "les chocottes". Au tout début du film, le pauvre type se retrouve dans une station de métro fermée et grillagée, a des visions d'hôpitaux tout aussi grillagés... Tiens ? Ca me rappelle une série bien connue du jeu vidéo, ça. GrosPixels en avait sorti une sacrée tartine sur le sujet : L'Echelle de Jacob est tout simplement la principale inspiration de la saga Silent Hill. Voire ; certains passages et mécanismes de trouille ont carrément été repompés par Akira Yamaoka.
Bref. Nous allons avoir droit au "vrai" film Silent Hill qui sort à la fin du mois (MISE A JOUR : article sur le film posté ici), réalisé par notre chouchou Christophe Gans (Crying Freeman et Le Pacte des Loups) qui a aussi pondu la deuxième (et la meilleure) des quatre adaptations des nouvelles de H.P. Lovecraft dans Necronomicon. Et pour poireauter intelligemment (autrement dit, faire autre chose que se retaper les jeux - je me force à finir le 4, faudrait presque utiliser un forceps), chasser ce DVD est une bonne idée. Edité chez Studio Canal.

02 avril 2006

Semaine chargée

Je l'ai dit et je le répète : ce qu'il y a de plus important sur ce site, ce sont ses lecteurs. Donc encore une fois, merci à vous d'avoir blindé cette semaine. Même si le sujet principal était ma dernière acquisition à 3 pixels morts, le débat dans les commentaires a vite viré aux (d)ébats politico-juridiques sur... le droit à la copie. Et ça prouve qu'on peut parler de décisions civilo-légales (j'aime les noms composés) sans virer dans la politique. Enfin, ça a ses limites, hein : c'est pas demain que je vous sortirai ma théorie selon laquelle la playstation est une console de droite.

Pendant qu'on y est, nos grandes amies les Fragdolls ont enfin leur propre site Web, qui utilise le même script que les versions anglaises puisque nous y sommes le 2 "Apr" 2006. Morceaux choisis : "Certains pensent encore que nous ne savons pas jouer aux jeux vidéo, et que le critère de recrutement était le tour de poitrine ou le joli sourire." Sachant que l'annonce disait que les participantes devaient "véhiculer une image positive via une excellente présentation physique", on ne sait à quel sein se vouer (le gauche !). Ou au sujet de l'anime Bleach (apparemment, "anime" est un mot féminin, peu importe qu'on parle d'un dessin animé) : "C’est une anime non-licenciée et facile à trouver donc profitez-en tant qu’elle ne l’est encore" (sic transit - rassurez-vous, moi aussi j'ai rien compris à la fin de la phrase). Certes, mais l'anime est mondialement licencié par Viz. Incitation au piratage ? Ubi Soft doit être content.
*soupir* Et dire qu'elles ne joueront jamais à Halo 2, toujours le jeu le plus populaire sur Xbox Live. Elles ne seront disponibles que sur Far Cry Instincts Predator, qui n'est que le Far Cry Instincts sorti l'an dernier sur Xbox mais avec des effets de vague nazes pour justifier la 360. Ou alors sur Far Cry Instincts Evolution sur Xbox, qui est STRICTEMENT LE MEME JEU avec quelques niveaux en plus.

Enfin bon, session IRC en ce moment sur #editotaku@irc.worldnet.net (ou vous pouvez aussi venir avec la case dans le menu à gauche). Ca révise sec le karaoke d'Afro Gunsou, vu que pas mal de participants semblent découvrir Keroro et ses potes pendant que ceux qui ont Animal Crossing Wild World sont en train de s'offrir des oranges.

31 mars 2006

Ridge Racer (psp)

Ridge Racer est une série propre à la playstation. Namco a certes sorti R:Racing sur Cube, mais il ne fait clairement pas partie de la série et il est quand même un peu naze. Ridge Racer, c'est une philosophie toute conne : un jeu de courses qui a manifestement été taillé dans le seul but d'être amusant. Pas réaliste, pas arcade, juste amusant. Les écuries, les circuits, les personnes sont fictives, tout n'étant qu'une grosse illusion de gamer symbolisée par Reiko Nagase, la virtua-pin-up de la série. Dans ce rêve, les voitures sont toujours originaires d'Amérique, d'Italie ou du Japon, parce que c'est de là-bas que viennent toutes les belles caisses, c'est bien connu. Faire des pointes à 367 km/h, des dérapages de quinze kilomètres, ne pas froisser la tôle, c'est amusant. Percuter des murs, c'est pas amusant, alors on rend quasiment impossible la moindre sortie de route - et si vous violentez une autre voiture, elle se met à rebondir comme une bille de flipper pour revenir sur le chemin. Parce que taper dans les autres, c'est pas amusant pour eux... et peu importe que ces adversaires soient des intelligences artificielles, parce qu'elles aussi ont le droit de s'amuser.

En soi, Ridge Racer n'est pas un jeu vidéo à challenge. Parce que perdre, ce n'est pas amusant. Pourquoi croyez-vous que cette série soit typique aux consoles de sony ? Ce constructeur a toujours vendu ses consoles en masse à base de titres faciles et qui en mettent plein les mirettes afin de râtisser bien large dans les rangs des acheteurs. Ridge Racer, c'est du plaisir et rien d'autre, sans la moindre prise de tête. La quintessence de l'esprit de la série, c'est indéniablement le suprême Ridge Racer Type 4 (yay pour l'import japonais avec en bonus, le premier Ridge Racer en versions originale et refaite avec le moteur de Type 4), probablement mon jeu favori sur playstation avec MGS et Silent Hill. Ridge Racer, qui honore chaque nouvelle playstation d'un opus à son lancement, est vraiment représentatif de l'image que sony veut donner de ses consoles : branché, sexy, facile à prendre en main, rapide et faisant fi de la concurrence. Ce qui était quand même un peu grossier quand le premier épisode doté d'un seul circuit s'est retrouvé nez à nez avec Daytona USA sur Saturn...
Et bon, Ridge Racer a quelque chose d'incroyable : l'intégralité de la bande-son troue le cul. Là encore, mention spéciale à Type 4, mais la version psp est un bonheur musical ; joie indicible, il y a même des morceaux originaux ou remixés des versions précédentes. Cependant, j'aurais pu faire sans le commentateur manifestement débauché chez Bemani qui n'arrête pas de sycophanter, mais un tour dans le réglage des volumes sonores règle le problème.

En soi, le mécanisme de dérapage de la série a probablement influencé le système ultra-l33t d'OutRun2 : on déclenche une perte d'adhérence avec un léger déclic du frein et on laisse une longue trace de gomme parfaitement contrôlée. Puis on réalise que le dérapage est également activable en double-cliquant sur l'accélérateur et qu'on peut donc jouer avec un seul bouton (real winners don't use nitro). Sauf que le dérapage d'OutRun2 est arcade, donc pas facile à maîtriser, et celui de Ridge est amusant pour tout le monde, donc simple et mystérieusement contrôlé par la console qui se fait un plaisir de mettre votre voiture en pilotage automatique jusqu'à la sortie du virage. Comme un gosse qui s'amuserait (c'est vraiment le mot maître de ce texte, vous avez remarqué ?) déplacerait sa voiture Lego dans un virage forcément parfait sur le sol de sa chambre. On peut même déraper pour faire un 360°, pour le plaisir, sans se faire dépasser par les adversaires et avec une perte minime de vitesse. Le degré zéro challenge, que je vous dis ! Mais c'est pour ça qu'on aime Ridge Racer : il n'y a pas de jeu de course plus facile et plus aisé à maîtriser, parce que tout le monde a le droit à un peu de fun à bord d'une jolie voiture dans un beau circuit, Reiko Nagase dans les gradins, et de la bonne musique dans les écouteurs. En plus, ça ne rame pas. Contrairement à R:Racing (et Ridge Racer DS dans une moindre mesure), cette version psp colle à fond dans l'esprit de la série - ce qui n'est pas bien dur vu qu'il s'agit quand même d'un gros remake assorti d'un portage. Ah si, ils ont ajouté les jauges de turbo qu'on charge avec les dérapages. En tout cas, il est pile comme je le voulais.

29 mars 2006

Encore raté

S'il y a un truc que Nintendo est bien incapable de faire, c'est pondre des mangas corrects sur ses jeux vidéo. Les pires cas étant sans doute les feuilles de chou sorties avec Zelda SNES... Là, c'est un manga en ligne sur le passé de Samus Aran, également dispo en anglais. Le résultat est pauvre, moche, et aussi cliché qu'un Photomaton : Samus qui vire emo, Samus seule survivante d'un massacre des pirates de l'espace, Samus qui fait sa crise d'adolescence, Samus qui enfile sa combi hors-champ en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire... Pire, ça s'offre même quelque retcons bien gonflés, genre Samus âgée de 3 ans qui rencontre Ridley !



Dans la catégorie "c'est gratuit et c'est cool" : Sega fête les 15 ans de Puyo Puyo (série que j'aime un peu trop) en offrant Puyo Puyo Fever, alias Puyo Pop Fever pour le marché occidental. Attention, il s'agit de la version PC, ce qui signifie que les 19 autres formats sont toujours payants. Il y a donc les récentes révisions de gameplay comme le Fever Mode - dont je ne suis pas très friand, mais il y a un Classic Mode également inclus. Pour faire passer le temps avant Tetris DS et mon Lumines dans le courrier, yapamieux.



Pendant qu'on y est : un peu en retard mais pas trop de gens l'ont vue, alors...

Ce n'est pas un poisson d'avril

La preuve :



Voilà. Maintenant cessez d'envoyer des mails pour le demander, ça me fait tout mal dans la tête. Pendant qu'on y est, cette personne n'est pas ma mère mais ma soeur (merci Cormano). Pour la Game Developers Conference, n'oubliez pas de lire le rapport du Lama lui-même qui était sur place. Pour ceux qui n'ont pas assez de jeux gratuits, n'oubliez pas que PlanetSide (le seul MMOFPS, si les serveurs de 250 joueurs de Tribes 2 ne vous suffisent pas) a une offre où votre niveau d'expérience est limité au sixième échelon. Et pour les jeux gratuits qui passent payants, le fantastique Dokutsu Monogatari, déjà porté un peu partout par des amateurs, aura droit à une version commerciale sur psp faite par un studio américain composé de fans (merci MLA-kun).



(article posté après minuit parce que la base MySQL a vu rouge. Merci Keul pour lui avoir collé un coup sur la nuque)

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