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Mesdames mesdemoiselles messieurs, veuillez vous lever pour l'hymne de la Russie

16 février 2006

Du journalisme comme on l'aime

C'est important de savoir relativiser. Alors que j'étais encore en train de me fouetter le dos à coups de knout pour avoir écrit quelque part que le Hokuto No Ken Arcade de Sega sortirait sur borne Lindbergh et non AtomisWave, voilà que les très dynamiques éditions FJM me rappellent que je n'ai pas le monopole de la connerie. Je me sentirais d'humeur putassière, je vous raconterais volontiers comment Gael et Juju essuyèrent autrefois une attaque de leurs fanboys, mais ce n'est pas le genre de la maison, hein ?
Bref. Le dernier Gameplay RPG a fait une liste des jeux qui comptent pour 2006. Ahhh, les listes, une méthode simple et peu onéreuse en temps de cerveau pour remplir des pages. Tellement efficace qu'ils n'ont pas consacré un dossier entier rempli de dépêches de presse, oh ça non ma bonne dame, ils ont carrément fait un hors-série entier pour ça. Payant, hein. Rien que sur la couv', on voit Solid Snake de MGS4, jeu qui n'a quand même pas beaucoup de chances de sortir cette année - surtout qu'on a des doutes sur la sortie européenne de la PS3 pour la fin d'année. Mais quand on ouvre, c'est encore mieux : on y apprend que [HILL] Project sort en 2006 ! Kézako [HILL] ? Mais voyons, souvenez-vous de la première Push Start Radio, il y a trois ans ! Un shoot'em'up avec un vrai scénario ! Depuis, Nicolas du studio Gaming-Side, alias Lama Himself, avait élu domicile sur le push-forum, laissant deviner à travers des énigmes chuchotées dans sa barbe combien il était difficile de faire du jeu vidéo en France. Enfin, il n'a pas fait que ça : il a aussi rencontré Mireille Mathieu et il m'a offert ma deuxième année d'abonnement au XboxLive, donc oui, c'est un homme bon. Sauf que finalement, même lui a appris que son propre jeu sortait cette année. Et c'est Lama Himself himself qui a dévoilé l'intox... A mon avis, il va devoir bouffer cette rumeur sortie par un pigiste en manque de pages à toutes les sauces pendant les mois à venir, et ça ne risque même pas d'aider le studio dans sa recherche d'un éditeur ou d'un financement, puisque ses auditeurs penseront qu'un accord a déjà été conclu ailleurs. Y'a pas à dire, la presse française de jeux vidéo, c'est vraiment un monde magique.

14 février 2006

Joyeux anniversaire, Ken Masters !

Le site Web d'Illusion, développeur de jeux vidéo qu'on ne présente plus, souhaite une heureuse Saint Valentin à ses visiteurs. Est-ce que ce geste a été agréé par le syndicat des auteurs de sites web de jeux vidéo et de japanimation ? Parce que si les studios se mettent à faire ce genre de choses, ça devient trop facile d'écrire sur des trucs d'otaku. Faudra que j'en parle à la prochaine réunion.
Allez hop, cachons la migraine en vidant le backlog de liens roses pour égayer ce 14 février, avec Saaya Irie (une ode à la patience), Hard Gay pour faire plaisir à Yamato (qui se prénomme Valentin, bonne fête au passage), des captures d'écran comme on les aime, le dernier Pia Carrot eeet au lit. Ecouter du Prodigy en entraînant son Drivatar a clairement des effets secondaires sur les nerfs.

12 février 2006

Osu! Tatakae! Ouendan

Purée, ça fait des siècles que je ne m'étais pas acheté un import, en-dehors d'occases pleines d'amour. En fait, ça remonte à la Dreamcast avec l'édition 10th Anniversary de Sonic Adventure 2, c'est dire... Bref, l'à présent célébrissime Ouendan a été mon cadeau d'anniversaire le mois dernier, et afin de ne respecter la ligne éditoriale de ce site (?), il était hors de question d'en parler avant que le reste du Web ne l'ait fait (manquerait plus que je sois dans le mouvement et pas derrière, tiens !).

Mais pour le plaisir, résumons le délire. Ouendan (ou Oendan, c'est comme vous le sentez) est une simulation de supporters nippons cachant un rythm game des plus classiques, signé du studio iNiS (déjà coupable de Guitaroo Man sur ps2). L'excellente bande-son est composée de J-Rock (avec quelques petits écarts vers de la J-Pop, merci les Morning Musume), et se joue intégralement au stylet. On tape sur des pastilles échappées de Samba De Amigo, on tourne des disques très rapidement, et on suit des ballons qui glissent sur des rails - voilà l'intégralité du gameplay. La difficulté est assez élevée : on bouffe un maximum de die and retry, quand il suffit de rater deux ou trois pastilles sur plusieurs centaines pour se prendre un game over et que le seuil de tolérance est faible. Dans la hiérarchie des jeux musicaux, Ouendan est à classer tout près de Beatmania, aux antipodes des simplissimes Donkey Konga ou Parappa.

Sauf que, pour aussi paradoxal que ça puisse paraître, le plaisir d'Ouendan n'est pas tant dans son gameplay que dans son ambiance. En tant que simulation de supporters, on encourage des gens : ça va de la secrétaire qui n'ose pas inviter son supérieur au bal-pas-masqué-ohé-ohé au prof qui ne tient plus sa classe en passant par des scénarios complètement barrés dont je ne vais pas vous gâcher la découverte. Les histoires sont racontées par des digital comics (des mangas animés, quoi) ultra-dynamiques - la seule 3D étant notre groupe de supporters qui fait son office, à la DDR, derrière le rideau de pastilles que l'on clique à tout va. Les quinze niveaux sont des mixes écourtés des chansons originales, découpés en quelques rounds entrecoupés par des interludes du manga, où le déroulement de l'histoire est influencé par notre performance. A l'écran, tout est chorégraphié, si bien que c'est un vrai plaisir à regarder ! Faut pas se leurrer : si Ouendan est considéré par certains comme étant tout simplement le meilleur jeu de la DS, c'est parce que sa petite carte déborde de bonne humeur et d'énergie - surtout qu'elle suce particulièrement vite la batterie de la DS, ajoute ma mauvaise langue. Loin de moi quelque sentiment japanophile, mais depuis quand n'a-t-on pas vu un jeu occidental "positif" ?
Rayman et les jeux d'aventure LucasArts ont disparu du radar depuis quelques temps, et quand un studio américain s'inspire de Jet Set Radio, on obtient ça. Pourquoi cette débauche de négativisme ? Ouendan ne s'adresse pas aux petits enfants et n'est donc pas tout-rose-et-tout-mignon parce qu'il ne veut pas faire peur : c'est un jeu joyeux, l'idée étant quand même d'aider des personnes à triompher de leurs problèmes. Chaque niveau commence par quelqu'un qui hurle "Oooendaaan !" comme on appelle des super-héros, et nos majorettes en noir font irruption, prêts à communiquer leur énergie. Ou leur ki, leur yin, appelez ça comme vous voulez, mais c'est une motivation qui est facilement véhiculée au joueur. On en chie pendant la partie, mais on est doublement content à la victoire parce qu'on y est arrivé et parce que ce pauvre cuisinier qui déprimait dans son restau désert est maintenant populaire dans toute la ville. A l'instar de Fruits Basket, manga au bonheur si contagieux qu'il devrait être remboursé par la Sécu comme antidépresseur homéopathique, Ouendan est un véritable concentré de peps qui vous file un sourire qui va d'une oreille à l'autre... pour peu qu'on ne désespère pas face à la difficulté de certaines chansons. Pour résumer : du point de vue du système de jeu, Ouendan est un rythm game corsé et au stylet, qui suit le principe éternel de taper sur quelque chose en suivant aveuglément des trucs à l'écran plus ou moins en accord avec la musique... et du point de vue de l'ambiance, Ouendan est un titre délirant et enchanteur, à l'humour universellement compréhensible, et qui n'a strictement aucune chance d'être diffusé hors Japon, encore moins indemne. Toutes les chansons sont en japonais, certains scénarios tapent dans le folklore, et le concept même du club rigoureusement organisé de supporters est absolument étranger à l'occident. Purement nippon, à la difficulté pour les joueurs confirmés, au genre à la limite de l'underground dans nos contrées... Autrement dit, l'exemple parfait du titre à se procurer en import.



Ce soir, session IRC dès 21 heures comme chaque dimanche sur #editotaku@irc.worldnet.net, mais vous pouvez aussi passer en entrant votre pseudo dans la case à gauche. Le sujet de ce soir : "De la difficulté à cuisiner une brioche", parce que purée c'est pas une sinécure de faire monter la pâte. Apportez vos Mario Kart DS ou vos photos de cosplays en groupes d'oendans, y'a toujours de la place pour ça.

10 février 2006

Mon premier jeu vidéo

J'étais en train de feuilleter une revue, allongé sur le tapis devant la cheminée. Je tombe sur une publicité pour un de ces ordinateurs monoblocs, genre Compaq ou Mac. L'écran affichait un smiley ; je m'en souviens, puisqu'à l'époque, je ne savais pas lire grand chose. Sébastien, à peine 3 ans, et Goldorak pour héros. Un regard vers mon père qui matait la télé : "papa, t'as un ordinateur ?" Il fouille un peu sous le placard, et sort un Atari 800 XL qu'il s'était offert au Noël précédent, celui où j'avais eu un tracteur à pédales. Lui, je ne crois pas qu'il avait tiré grand chose de son acquisition : il avait déjà dû acheter un lecteur de cassettes pour pouvoir charger le moindre programme, et l'apprentissage du BASIC n'était pas dans ses priorités.

Il avait deux programmes : Hickory Dickory, un soft pour apprendre à lire l'heure qu'il n'était pas trop arrivé à lancer correctement, et Guns of Fort Defiance, un jeu de stratégie où l'on devait tirer avec des boulets de canon (remplis, au choix, de plomb, de poudre à canon, de balles de golf...) sur des soldats prenant d'assaut un fort de la guerre de sécession.

Et c'est mon premier jeu vidéo.

L'Atari a ensuite été nourri avec des jeux trouvés dans des magasins d'occasion, puis a eu une Atari 2600 pour compagnie sous la télé - puis ça s'est emballé. Thomson TO8-D, Amiga, Mega Drive... Mais c'est là que j'ai commencé : des cassettes audio qui vous sortent un bruit de fax pendant 10 minutes alors qu'on regardait le plafond avec des yeux de merlan frit. Il est toujours en excellent état, lui et ses gros pixels.
En septembre 2003, j'avais ressorti ces cassettes avec la (pas si) ferme intention de les digitaliser avant qu'elles ne se démagnétisent à jamais. Vous savez, le devoir de préservation, tout ça. Ben ça y est : après avoir pris contact avec Atarimania.com, un site qui a pour but d'aider à la préservation de ces programmes, j'ai enfin pris le temps nécessaire pour apprendre la méthode et la mettre en oeuvre, soit 30 minutes. Il s'avère que presque tous les titres de ma logithèque n'ont pas été sauvegardés... Et bien sûr, j'ai commencé par le commencement. Atarimania vient tout juste de le mettre en ligne ici, avec les instructions pour le lancer, et même des captures d'écran ! Si le coeur vous en dit, vous pouvez l'utiliser avec cet émulateur - en plus, il n'y a plus de temps de chargement. Je vais leur scanner le manuel et sauvegarder d'autres programmes... Finalement, il n'est pas si loin que ça, ce petit garçon devant son premier jeu vidéo.

09 février 2006

This is the end my friend

Ce soir sur Canal Plus, dernier épisode de Samurai Champloo à 18h25 (avancé de cinq minutes depuis le début de la série, tsss) et de la saison 4 de 24. Jack Bauer sera remplacé la semaine prochaine par le retour de The Shield, et demain, la case "manga" (comme les chaînes télé aiment l'appeler, pas ma faute) accueille... Monster. Oui, celui de Naoki Urasawa. Pas besoin de décodeur. W00t !

08 février 2006

même pas de titre

A cet endroit, vous étiez supposés trouver un texte sur Ouendan, mais je suis trop content avec Psychonauts, sorti officiellement chez nous depuis vendredi. Acheté en neuf et dès sa sortie, ce que je n'avais pas fait depuis Halo 2... et une flopée de jeux DS comme Kirby ou Mario Kart, oui... La chair est faible, certes, mais quand on est perdu dans l'esprit d'un gardien échappé d'un asile pour retrouver le cadavre d'un laitier en déjouant la conspiration de porteurs d'arrosoirs, il y a de quoi être pardonné. Quand j'ai dit à mon copain Garric que c'était le nouveau jeu de Tim Shafer, monsieur "Day Of The Tentacle et plein d'autres jeux LucasArts en SCUMM", il a commencé à s'agiter à cause de l'excitation.

Première bande-annonce pour SiN Emergence, jeu pour lequel je nourris de grosses attentes. Sauf qu'on y apprend trois choses : primo, ça a vraiment une face de cul et les armes n'ont pas l'air bien sauvages. Secundo, les violons surexcités en bande-son, bof. Tertio, JC est toujours vivant, ce qui confirme que l'anime n'est pas canon mais bien une atroce bouse.

Certaines phrases de ce texte sont sûrement bizarres. Désolé. Mettez ça sur le dos de Psychonauts.

06 février 2006

"Japon"

Oui bon, c'est pas ma faute s'ils ont fait un titre aussi générique. Le bouquin est sous-titré "Le Japon vu par 17 auteurs", et publié chez le plus schizophrène des éditeurs de ce côté du Mississipi, j'ai nommé Casterman. En effet, j'ai jamais compris leur politique vis-à-vis du manga : une partie sort dans la collection "Ecritures" qui regroupe des oeuvres assez éclectiques, et une autre tranche sort chez leur branche Sakka, qui remplace la désastreuse collection "Casterman Manga" (merci pour les traductions depuis l'anglais et les éditions en lecture occidentale). Je n'ai aucune idée de leur politique pour décider si tel ou tel manga est publié sous "Ecritures" ou sous "Sakka", et quand j'essaie d'y réfléchir, mes oreilles se mettent à saigner. Tenez, ils viennent de sortir un Jirô Taniguchi, auteur habituellement classé dans "Ecritures" (et plus connu en France qu'au Japon, un peu comme Adamo dans l'autre sens mais en mieux quand même), sous le label Sakka.

Japon, donc. Le concept n'est pas neuf, mais il a le mérite d'avoir été mis en oeuvre par le super-méga-cool Frédéric Boilet, le monsieur Manga de Casterman dont les choix éditoriaux sont plus que très super-méga-compétents. Il s'agit donc d'un recueil collectif d'auteurs japonais et français assez large : il y a des grosses pointures comme Joann Sfar (Le Chat du Rabbin, lisez-le si c'est pas déjà fait !), Benoît Peeters (son Monde d'Hergé est une incroyable redécouverte de Tintin) ou Moyoko Anno (oui, je prends le parti de penser que tout le monde a lu Happy Mania... me regardez pas comme ça, vous me rappelez mes passages à la caisse dans les mangathèques), mais il y a également pas mal d'auteurs inconnus des non-bédéphiles au dernier degré. Les fromages qui puent ont été conviés au pays du Soleil Levant par M. Boilet où chacun a dessiné ses pages comme un carnet de voyage ou son empreinte du pays, et les autochtones se sont plus largement lâchés sur leur propre pays (ou certains, comme Little Fish, qui se sont carrément tapés un délire). Pour la qualité, ça s'en ressent : autant certaines tranches de vie sont d'une émotion hypnotique, autant d'autres laissent relativement indifférent... Enfin bon, dans l'ensemble, c'est quand même un fort bel ouvrage. Et surtout, il y a une planche de Joann Sfar qui est tellement géniale que je fais jouer mon droit à la citation et mon scanner pour vous la faire partager. Dans sa participation au livre, M. Sfar laisse parler son copain-qui-vit-au-Japon (celui avec les lunettes, l'auteur s'étant représenté en crocodile), et la page qui suit est son avis sur les jeunes qui passent à l'Institut Franco-Japonais :



Oui, j'aurais pu vous montrer une autre page plus poétique ou belle, mais... auriez-vous déjà oublié quel site vous êtes en train de lire ?

04 février 2006

C'est pas ma faute

Au moment où j'écris ces lignes, Masskot est en train de me traîner à la séance de 22 heures de Donjons et Dragons 2, navet avoué avec la notation qui va bien. Il le sait, et je le sais. Si je ne suis pas à la session IRC demain soir, prévenez la police.

02 février 2006

Record battu !

Vous connaissez les nouilles instantanées ? Bien sûr que oui, on en avait parlé lors du comparatif sur la meilleure bouffe utilisable lors d'une LANparty. Y'a marqué "Chicken" ou "Beef" dessus, mais la liste des ingrédients ne contient pas le moindre nanogramme de poulet ou de boeuf, toutes les saveurs étant artificielles. Evidemment, il y a les nouilles de luxe, celles avec un sachet contenant trois herbes pilées, mais rien ne dit qu'elles ne sont pas transgéniques. Cette bouffe est l'antithèse de la culture bio et de la sécurité alimentaire, et on adore en bouffer parce que justement, c'est bien cheap. Je me souviens carrément de deux persos dans le déplorable anime Dual! Parallel Trouble Adventure qui faisaient précisément cette remarque alors qu'ils préféraient se taper un bol de nouilles en loucedé plutôt que de goûter à l'exquise cuisine de la maîtresse de maison.

Jusqu'ici, je pensais que les YumYum étaient le top, marque répandue et... super pas cher :



Trente-trois centimes d'euros, l'étiquette du supermarché faisant foi (et mon 7110 juste à côté, quel frimeur je fais). Tu fais pas plus cher, que je me disais ! Jusqu'à cette semaine, où le record a été battu :



Cinq sachets pour 0,90 € ! Soit, d'après la calculatrice de Windows, 18 centimes le sachet. Woaw. A ce prix-là, je me demande s'il y a encore des nouilles.

Si vous trouvez moins cher, soyez sympa, partagez l'info : la barre est à 18 centimes pour un sachet saveur au poulet de 60 grammes !



A part ça, aujourd'hui c'est la Chandeleur, alors pensez à faire des crèpes... Oui bon c'est 22h30, mais hey, j'en ai une à côté du clavier là.

31 janvier 2006

Je suis un geek

(et je suis aussi un branleur, mais ça, vous le saviez déjà)

L'été dernier, Keul m'avait offert un téléphone portable alors que je hais ces machins. J'avais d'ailleurs répété à mon entourage qu'à moins d'avoir un Nokia 7110, le téléphone de Matrix (qui est en réalité un 8110 avec ouverture à ressort), je risquais pas de prendre un abonnement pour avoir un numéro en 06*. Et devinez ce qu'on vient de m'offrir ? Ben oui. Un gros téléphone vieux de 7 ans, à écran monochrome, et avec le fameux volet qui s'ouvre avec un joli *chlack* en décrochant la ligne s'il y a un appel. Love. Regardez cette brique et dites-moi si elle est pas adorable, mhhh ? Vous vous souvenez quand Neo reçoit le sien au début du film, qu'il l'ouvre pour prendre l'appel de Morpheus et que toute la salle de cinoche se mit à pousser un "ohhhh" en voyant le volet s'ouvrir ? J'aurais pu prendre un 7610 rien que pour avoir la demoiselle (Saty Kazanova) fournie avec, mais franchement, est-ce qu'elle ou le le téléphone peuvent faire un *chlack* aussi jouissif ? Purée, même dans cette émission de Capital sur M6 avant l'éclatement de la bulle Internet avec ces gros escrocs de toutlouer.com/misterrent.com qui avaient tous ce téléphone ? It's a geek, geek world, c'est moi qui vous le dis.

Ainsi donc, me voilà avec un 7110 et un abonnement de 30 minutes à 10 € chez Debitel. Ben oui, qu'est-ce que vous croyez, aller chez Orange/Bouygtel/SFR, c'est pas assez geek, on gagne facilement quelques points de nerditude/geekitude rien qu'en prenant un alternatif. Et bien sûr, il est possible de s'abonner par le Net en scannant tous les docs et en recevant la carte SIM par courrier, ce que j'ai fait. Quant au téléphone, j'écris 7110 parce que je ne saurais pas le faire à l'écrit, ne sachant pas comment vous, les gens qui vous y connaissez forcément mieux que moi en la matière (j'apprends encore à taper des mots avec le clavier, c'est dire), prononcez ce nombre : sept-mille-cent-dix ? soixante-et-onze-dix ? sept-sept-un-zéro ? J'en sais rien. Quand je le sors en public pour frimer avec le *chlack* réglementaire, j'ose à peine dire que c'est un "Nokia", de peur de mal phonétiser le nom. Alors, je le remets vite fait dans ma poche, surtout que je n'ai pas vraiment besoin de téléphoner.

Mais dans quelle poche, au fait ? A l'avant-droite : porte-feuille. Avant-gauche : DS. Veston :Taser (très utile dans les salles de cinéma trop bavardes). Problème. Pour le moment, il est à l'arrière-gauche, mais ça ne met pas vraiment en valeur mon postérieur quand il est moulé dans un 501. Surtout que je n'ai pas porté de jean depuis, pfouuuuu, le siècle dernier - au moins. Et écraser ce téléphone sous mon unique ride en passant le plus clair de mon temps devant Trackmania Nations ne doit pas vraiment être la meilleure façon de le traiter. Le poser sur le bureau ? Mais vous n'y pensez pas ! C'est un portable, il faut le porter, non ? Le porte-feuille, je me réveille pas le matin en l'ayant sur moi, mais la DS, si. Donc maintenant, j'ai deux gadgets en permanence avec moi, là où un seul aurait déjà suffi. Pffff.

Mais bon, quand j'oublie pourquoi je me le coltine, il me suffit de faire un *chlack* et ça me revient. Ni Nokia ni aucun autre fabriquant n'a ensuite retenté ce système d'ouverture, pour des raisons de fiabilité. Sans surprise, d'ailleurs : j'en ai déjà deux en ma possession, et la fermeture a des ratés sur le premier alors que l'ouverture est une peu molle sur le second. Même la version US du 7110, le 7190, avait une ouverture manuelle. C'était le premier portable à gérer le WAP. Il a une antenne, le genre de truc qui a disparu depuis le siècle dernier - même le Nokia 3310 que m'a offert Keul, qu'il admettait être un fossile, n'a même pas d'antenne. Je crois bien que la fonction vibreur ne marche même plus. Arrêtez de vous marrer, c'est ultra-perfectionné comme truc, y'a même un agenda intégré. Bon, pas besoin de parler des jeux vidéo sur mobiles, on l'a déjà fait. Sous le volet, le possesseur précédent a mis un sticker "AMD Athlon XP" (qu'on ne voit que de l'extérieur lorsqu'il est ouvert), prouvant que ce type était aussi atteint que moi. Faut que je flash le firmware pour corriger quelques bugs, mais il faut aller chez un réparateur Nokia pour faire ça... gratuitement ? J'ose le croire. Et ensuite, faudra que je pige comment envoyer des sonneries et des logos (surtout que le gars d'avant en a mis un tout pourri de logo) via le port infrarouge - nan, y'a pas de compositeur (composeur ?) intégré, faut tout uploader. Je suis sûr qu'en ajoutant la sonnerie de la cellule anti-terroriste de 24, y'a moyen d'avoir assez de geek points pour entrer dans le top 100 français, catégorie rétro. Et là, j'aurai vraiment touché le (bas-)fond.

:-(

*chlack*

^_^

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