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Non ! N'appuie pas sur--

16 janvier 2006

Rhésus B négatif

Je voudrais bien faire un article digne de ce nom, bien long et bourré de liens débiles, bref un article comme j'aime en écrire pour mieux intoxiquer le Net, mais je crois que ce texte ne va pas durer aussi longtemps que prévu.

L'anime Blood+ est une putain de bouse de merde de foutage de gueule de mes burnes.



On va commencer par le commencement, si vous le voulez bien. Il y a quelques années (c'était en 2001 je crois), Mamoru "mon chien s'appelle Gabriel" Oshii avait aidé à produire une OAV de 45 minutes, Blood - The Last Vampire. Gifle technique : tous les plans sont retravaillés à l'ordinateur, le trait est d'une précision chirurgicale sur le moindre plan, on fait des ohhh et des ahhh en regardant le boulot signé I.G. Gag : le making-of sur le DVD (trouvable pour une bouchée de pain et mal traduit, merci Pathé) dure une heure, plus long que l'oeuvre qu'il décrit. Pour l'histoire, ce sont 45 minutes sans répit : dans les années 60, le gouvernement américain envoie une gamine dans une base militaire au Japon pour régler proprement un problème de... ben oui, de vampires, le titre est assez clair là-dessus. D'ailleurs, ils disent pas "vampires", mais "chiroptères", c'est plus poli et le design y colle bien. Donc, les personnages alternent entre anglais et japonais dans leurs dialogues, l'effet est assez surprenant et on s'éclate d'autant plus à regarder ce mélange de réalisme graphico-historique saisissant et de délire vampirico-animé ; c'est bien simple, à chaque fois que je le mate, je peux difficilement retenir des spasmes nerveux tellement je suis excité à l'approche de la scène dans l'infirmerie. Et quand le générique de fin défile, les spectateurs à qui vous avez fait découvrir ce bijou sont excités comme des puces en hurlant "on veut une suite !", et jusqu'à présent, tout ce qu'on pouvait leur répondre était un bafouillage poli du genre "il paraît que c'est en projet au Japon". Ben voilà, le "projet" est bouclé et en cours de diffusion, et ça s'appelle Blood+.

Et c'est une putain de bouse de merde de foutage de gueule de mes burnes.

Les liens entre cette putain de bouse de merde de foutage de gueule de mes burnes et l'OAV suscitée se comptent sur les doigts d'une main de yakuza :
- il y a deux personnages qui s'appellent pareil, Saya et David,
- ils parlent de chiroptères,
- c'est tout.
J'avais déjà parlé du carnage que peut représenter l'adaptation TV, et on est en plein dedans. Nan, je précise, parce que le manga est disponible gratuitement sur le site de la série et il est - à peine - meilleur. En fait non, tout Blood+ est à chier, le scénario en premier. Ils ont transposé toute l'histoire de nos jours, comme ça on peut voir des demoiselles en tenue de sport en train de laisser vagabonder leur sexualité naissante avec moult sous-entendus yuri. Le character design assuré à la serpe (il faut bien simplifier les étapes d'animation) dans une main, un scénario à refaire dans l'autre ; c'est bien simple, ils ont envoyé toute l'OAV aux chiottes. On perd la fantastique Saya, c(h)asseuse de vampires qu'il ne faut clairement pas faire chier, et on gagne une gamine aussi innocente et expressive qu'une chaussette neuve. On doit se taper les pires stéréotypes de la Japanime : elle ne se "transforme" en chasseuse qu'après avoir bu du sang, mais joue les demoiselles en détresse le reste du temps. Alors ils lui ont collé un mentor qui semble sorti de Get Backers ou Hellsing, dont le rôle consiste en une repompe du Tuxedo Kamen de SailorMoon : il tombe toujours littéralement à pic pour sauver l'héroïne et fait office de Roméo de pacotille. Au secours, les années 80 reviennent ! En fait, non : ils ont même cru bon d'ajouter une sorte de Mérovingien en provenance directe de Matrix Reloaded, si tant est qu'on puisse ainsi définir les "perssonnages français qui ne peuvent pas s'arrêter de dire des conneries en ayant un tic nerveux en rapport avec la nourriture". C'est quand même terrible : sur le making-of de l'OAV, il était expliqué que le résultat final était le mélange de deux scénarios séparés. Là, on dirait que c'est pareil, mais entre Blood et une histoire de shojo bien plate et navrante...
Bien sûr, il ne faut pas compter sur le rythme pour sauver la mise : il ne se passe rien pendant des épisodes entiers (j'ai rarement vu une série démarrer aussi lentement). Et pour finir, techniquement, le sceau "Production I.G" ne cache même pas la réalisation du pauvre : c'est à peine tolérable pour une production 2006. Maiiiis comme je suis bon prince, on peut vraiment sauver la musique, signée Mark Mancina. A part ça, c'est déplorable.

Quel gâchis.

14 janvier 2006

éclaIRCi

Demain soir, session IRC comme chaque dimanche, à 21 heure comme chaque dimanche, sur #editotaku@irc.worldnet.net... Comme chaque dimanche, oui. L'éditotaku n'a pas de forum, donc il a un chan IRC. Mais comme il faut bien avoir une vie, ledit canal n'est pas ouvert en permanence (enfin, vous pouvez venir en semaine mais y'a personne, quoi).



Le rien à voir du jour : débat "le jeu vidéo est-il grand public ?", durant la Game Connection 2005 à Lyon, animé par Nicolas "j'ai donné un coup de pied dans les deux Bourses de Paris en falsifiant les résultats de Kalisto avant l'éclatement de la bulle Internet" Gaume, et avec Frédérick "Alone in The Dark" Raynal, David "je me suis motion-capturé dans mon propre jeu vidéo" Cage, et Florent "TrackMania" Castelnerac. Le résumé est disponible dans le dernier Sanqua, mais je tiens juste à vous faire partager mon passage préféré : David dit qu'il se retrouve dans l'expression "les cinématiques sont le cancer du jeu vidéo", ce à quoi Frédérick répond : "je trouve que David manque pas d’air quand il parle des scènes cinématiques à éviter : quand même, dans Fahrenheit, il y a énormément de scènes cinématiques, c'est pas parce qu’on bouge trois touches pendant la scène qu’elle n'est plus cinématique", ce à quoi David répond simplement "Ouuuu..."

12 janvier 2006

Requiescat in Pace



1992-2006

Son possesseur inconsolable.

;-(

11 janvier 2006

Tuesday Night Filler

Je me suis rendu compte que je ne pouvais même plus poser un oeil sur mon propre éditorial depuis qu'une photo de relations publiques m'y accueillait. Solution simple : décaler son affichage en postant autre chose qui poussera cette image obscène vers les limbes des archives ! Alors hop, voilà quelques captures d'écran rigolotes (*) faites maison :


Star Wars Knights of The Old Republic 2 - The Sith Lords


Perfect Dark


Dashboard XboxLive


Jet Force Gemini (j'adore les dialogues)

Comme quoi...


The Legend of Zelda - Ocarina of Time

... il suffit de pas grand chose.



Pendant que j'y suis : si vous n'y avez pas encore répondu, le sondage est toujours ouvert - et ce jusqu'à la sortie de Pompoko dans les cinémas français (c'est la semaine prochaine).

10 janvier 2006

C'était inévitable

Elles ont pris leur temps, mais les voilà :



De haut en bas et de gauche à droite : "pas mal", "woaw", "mignonne", "salut nounou", "sympa". Soit un résultat quand même supérieur à certaines créatures qu'on trouve dans la team UK ou US, confortant le nationaliste dans son sentiment latent sur la qualité de l'échantillonnage francophone qui le pousse à hurler connement un "cocorico" dans la niouze qu'il ne manquera pas de placer après la conférence de presse d'Ubi Soft. Reste à voir comment elles arriveront à nous faire gober dans leurs blogs que Rainbow Six 4 et Splinter Cell Secret Agent sont des jeux pour les deux sexes... J'avais déjà abordé le résultat absolument navrant de la version anglaise de cette opération marketing, aussi je me permets de ressasser mes craintes (paris ?) pour la mouture francophone :
- blogs réduits à des publicités virales pour les jeux Ubi Soft, commentant le sex-appeal du Prince de Perse ou de Sam Fisher...
- ...même si cela signifie porter aux nues les titres les moins girl-friendly de la planète, comme les licences Tom Clancy.
- interviews dans FHM, Stuff ou Maximal.
- presse vidéoludique à leurs pieds, dénuée de tout recul. Heurm, c'est pas comme si ça changeait leurs habitudes.
- le niveau de jeu des teams anglophones avait été enflé en faisant complètement abstraction de quelques parties tournant en défaveur des Fragdolls - la team US s'était fait ramasser par l'équipe de développement de Rainbox Six lors d'un match avant un tournoi, mais seul le résultat de ce dernier avait été abordé sur leur site officiel (où elles ont terminé en finale). Et à moins de fouiller dans les discussions sur leur forum, il est impossible de connaître les résultats de leurs soirées hebdomadaires contre leurs fans. Heureusement, la carte de joueur XBL permet de voir leurs accomplissements : par exemple, Valkyrie de la team US n'a pas touché à sa console depuis le 26 décembre et a fait moins de 10 parties en multi sur Perfect Dark Zero. A l'heure où j'écris ces lignes, les gamertags des joueuses françaises ne semblent pas avoir été créés.
- Ce sont des joueuses, okay, mais il faut faire quoi pour jouer avec elles sur Halo 2, Puyo Puyo ou Mario Kart DS ? Se couper une burne et l'envoyer par courrier à Ubi ? Leur management les laissera-t-il approcher des évènements non-"corporate", là où on trouve les fans et les gamers, comme des tournois de jeux vidéo dans les - nombreuses - conventions de japanime de notre pays ou des soirées sur le Net avec autre chose que le dernier titre qu'Ubi cherche à vendre ? Pour le moment, les teams US et UK n'ont eu l'occasion de montrer leurs talents qu'au cours d'évènements rapides où elles faisaient quelques parties après avoir longuement souri devant les caméras ; à part ça, elles mettent à jour leur blog et remplissent leur horaire hebdo-syndical sur le Live. Les joueuses que nous connaissons ne passent pas leur temps à nous assommer avec leur passion pour Jerry Springer avant de jouer à Rainbow Six Lockdown ; elles sont plutôt du genre à dépasser leur mec sur WoW, à avoir une courbe de progression hallucinante sur Dance Dance Revolution et à faire preuve d'une sainte patience pour essayer un FPS quand cette catégorie ne fait pas partie de leurs drogues de prédilection. Mais il y a un point commun entre nos gameuses et celles d'Ubi : elles sont belles comme le jour. Déjà ça de gagné.

08 janvier 2006

cIRConcis

Hop, première session IRC de 2006 ce soir dès 21 heures. Après trois semaines de vacances (25 décembre puis 1er janvier), elle revient le dimanche et elle n'est toujours pas contente ! Ca se passe toujours sur #editotaku@irc.worldnet.net, ou en tapant la pauvre case à gauche avec un pseudo bien ferme. Ca va être tranquille et relax, histoire de pas recommencer trop violemment (mais avec un jeu de mots pourri quand même).



Le rien à voir du jour : Nintendogs peut tuer l'écran de votre DS. Parce que je suis un gros radin dans les jeux vidéo, du genre à finir Tomb Raider avec 56 medikits dans le sac à dos, je me suis amusé à nettoyer mon chien sans utiliser le moindre shampoing. En effet, il est possible de parfaitement briquer son clébard, même en partant d'un état crasseux, mais on doit brosser longtemps. Sauf que c'est vraiment con, parce que primo, les shampoings ne coûtent presque rien et l'argent n'est vraiment pas un problème dans ce jeu, et secundo, frotter autant sur la même zone de l'écran a produit une jolie tache là où se trouve le dos de mon toutou, exclusivement composée de rayures. Maintenant, c'est shampoings pour tous.

07 janvier 2006

Les fansubs, c'est le mal

Certes, vous le saviez déjà. J'avais également tenté d'aborder le sujet l'an dernier, mais il va bien falloir s'y remettre... Explication : comme je suis en train de mater des piles de DVD qui s'amoncellent sur mon bureau avant d'en acheter d'autres, je me fais une séance de rattrapage longue de plusieurs mois et constellée d'animes tout à fait quelconques. Si je ne vous en parle pas, c'est peut-être parce qu'il n'y a rien à dire - allez tenir une discussion de plus de 10 secondes sur Heat Guy J, ça tient du miracle.
Sauf que mine de rien, je me suis retrouvé à ne parler que de jeux vidéo durant ces derniers temps. Désolé. Il va bien falloir aller regarder quelques productions non encore licenciées en France, mais en attendant que la pompe se réamorce, laissez-moi vous raconter pourquoi les fansubs, c'est le mal. Prenez ce qui va suivre comme une anecdote humoristique.
A force de voir ma bouille dans leurs pattes chaque année, je pense que l'association Epitanime a fini par m'accepter comme un mal nécessaire - tout du moins, c'est ce que je crois depuis que j'ai commencé à chroniquer leurs conventions ; vous le savez déjà, j'adore ces gens et le travail qu'ils font. Mes rapports sont aussi bien dédiés aux gens qui ne peuvent pas se rendre à l'Epitanime qu'aux orgas qui n'ont pu profiter de leur propre labeur parce qu'ils ont assuré le bouclage des rues environnantes durant tout le week-end, un talkie dans une main et un sandwich au jambon dans l'autre. Ainsi, il y a tout un tas de petites saynètes pour tenter de retranscrire l'esprit de la convention... En voici venir une.

Voici DarkSoul. Il a une bonne dizaine d'années d'études du japonais derrière lui, quelques citations sur bashfr, et il attache une telle importance à un bon encodage vidéo que ça tient presque de la névrose. Exemple : un soir où nous assistions à un karaoke du film d'Utena, il m'a annoncé avec précision à quel moment il y aurait un artefact dû à une erreur de compression. Quand je lui ai demandé pourquoi il n'utilisait pas le DVD français pour refaire le fichier, il m'a regardé avec le même effarement que si je venais de lui annoncer que j'avais niqué son père : "tu me parles d'utiliser un DVD encodé par des FRANCAIS ?! Pas un peu fou le raton ?" DarkSoul et moi pouvons rire très longtemps à 5 heures du matin quand je raconte pour la 32ème fois ma réaction devant le générique de fin de Shin Angel, et même deux ans plus tard, toute l'équipe d'Epitanime rigole en pensant à ce qui va suivre.

Comme je l'ai dit, Darky tâte en japonais, en anime et en vidéo - il était donc destiné à aider des équipes de fansubs. Ainsi, il a aidé à traduire Saint Seiya Hades pour une équipe réputée. Lors de l'Epitanime 2003, l'équipe à l'entrée qui vendait les tickets a fait l'appel suivant sur le talkie-walkie :
"- *crtch* Accueil pour tout le monde : on a trois demoiselles qui demandent à rencontrer, je cite, 'DarkSoul-sama' pour le remercier de sa traduction sur Saint Seiya *crtch*
- *crtch* DarkSoul pour l'accueil : on peut savoir à quoi elles ressemblent ? *crtch*
- *crtch* Accueil pour DarkSoul : Elles font 3 mètres cubes. *crtch* Chacune. *crtch* "



Je vous le dis : le fansub, c'est le mal.

05 janvier 2006

Un Quartier Libre en retard sur Metroid Prime

(explication du raton : dans le sondage actuellement en cours, un lecteur (Misdre) a carrément posté dans la case à suggestions cet article manifestement taillé pour la semaine Quartier Libre, sauf qu'elle est un peu finie. Au lieu de le faire poireauter jusqu'à l'an prochain, autant publier sa prose dès à présent)



Après presque dix années de silence radio, Metroid refait surface avec l'ambition de faire un retour fracassant en passant par la case 3D, comme les autres grosses licences de Nintendo. Après les cultissimes Mario 64 et Zelda : Ocarina of Time, est-ce qu'une nouvelle importante franchise de Nintendo parviendra à rester gravée dans les mémoires en passant le difficile test de l'évolution technologique ?

Un long héritage

Metroid n'est pas une toute nouvelle licence de Nintendo, et est au contraire une série avec une histoire, un passé, tout comme Mario, ou encore Zelda. Moins connue que ces deux dernières, Metroid n'en inspire pas moins le respect par la qualité de chacune des apparitions de son héroïne, la belle Samus, avec une ambiance tranchant radicalement des autres titres phares de Nintendo. En effet, à sa création sur NES en 1986 par le génial Gunpei Yokoi, Metroid nous transpose dans un monde de science-fiction, faisant fortement penser au film Alien, ou encore à Starship Troopers, même si la référence est moins évidente. Pourtant, Metroid n'invente pas un genre : il ne fait qu'en combiner plusieurs, à savoir l'action, l'aventure et la plate-forme. Mais c'est ce mélange associé à une ambiance unique qui le mettait bien à part, et qui devait lancer une série culte.
Metroid premier du nom se basait sur un scénario simple, mais pouvant donner lieu à de multiples embranchements, et par là même, de suites. Les Pirates de l'Espace, un peuple belliqueux, veulent mettre à leurs bottes quelques planètes, et l'univers si possible. Durant leur quête du Saint-Graal, ils découvrent les Metroid, une autre espèce extra-terrestre, dotés d'un fort potentiel pour une utilisation armée. Vous - Samus Aran -, membre de la Fédération Intergalactique, êtes chargée de faire cesser les agissements des Pirates de l'Espace, même si cela nécessite la destruction des Metroid.
On s'accordera sur le fait que le scénario est simple, voire simpliste, mais il se peaufinera, notamment avec les futurs épisodes. De plus, à l'époque, on n'était moins exigeant quant à ce point particulier...

Le premier épisode rencontrant un succès d'estime, et un succès commercial, un second épisode paru sur Game Boy. Pas inoubliable, le jeu reste bon mais déçoit un peu, car les nouveautés ne sont pas légions, et le scénario est encore plus simple que celui du premier épisode. Malgré tout, il permettait de mieux connaître la race des Metroid, et leurs différentes évolutions...
Non, l'épisode ayant véritablement marqué de nombreux joueurs, c'est le troisième : Super Metroid. Sorti sur SNES, il profite notamment du bond technologique (tout est relatif) entre celle-ci et la NES, pour proposer une réalisation digne de ce nom. En dehors de ces considérations techniques, le jeu s'en tire extrèmement bien. Le concept de la série est ici exploité à son paroxysme, et l'exploration devient le maître-mot de vos pérégrinations. Vous êtes seul, les niveaux ressemblent à des dédales, et un sentiment de claustrophobie vous étreint. Ajoutez à cela toujours la même ambiance type Alien, et vous obtiendrez l'un des meilleurs jeux de la SNES.
Huit années s'écoulent. Huit années après ces moments mémorables passés sur SNES. Que devient donc la série Metroid ? La N64 n'aura reçu aucun épisode, malgré quelques rumeurs insistantes, et les fans restent dans l'expectative de leur série fétiche. Metroid Fusion apparaîtra en 2002 sur GBA, mais ne comblera pas tout ceux qui avaient de grands espoirs en ce jeu : il est très bon, mais reste assez éloigné de l'aspect exploration que beaucoup attendaient. Les yeux se tournent alors vers une autre annonce : un Metroid sur la dernière console de salon de Nintendo, la Game Cube. Mais tout le monde se pose une question : comment Metroid passera-t-il le test - parfois fatal - de la 3D ?

Un pari audacieux...

Nintendo n'y va pas de main morte avec ses adeptes, et ce qu'il dévoile du prochain Metroid, qui aura pour nom Metroid Prime, laisse un peu perplexe. Tout d'abord, il serait totalement en 3D. Ce n'est une surprise pour personne, c'était même évident, mais tout le monde le redoutait. Comment conserver la profondeur des épisodes précédents en abandonnant la 2D ?
Second coup de couteau de la part de Nintendo, le jeu ne serait pas développé en interne, mais par une équipe de développement externe récemment en coopération - pour ne pas dire acquise - avec Nintendo. Retro Studio, puisque c'est elle, n'a de plus pas un long passé dans le marché, et avec Nintendo, c'est tout simplement le néant. Une si grosse licence à une équipe si jeune ? Nintendo est devenu fou... ou alors croit beaucoup en son jeune poulain. La peur est toujours de rigueur lorsque l'on apprend que le développement du titre est stoppé car la direction prise au cours de celui-ci n'enchantait pas Nintendo. Un virage à 180° avant de reprendre la programmation, voilà qui ne rassure pas. D'un autre côté, on voit que Big N tient quand même à sa série, et qu'il ne laisserait pas ternir celle-ci si vite. Les premières images et vidéos rassurent légèrement, car l'aspect graphique semble sublime, mais surtout font peur, car le style du jeu semble être devenu un banal FPS, avec vue à la troisième personne. Les craintes repartent de plus belle... Le pari est audacieux pour Nintendo, et il ne faudrait pas décevoir.

... Relevé avec brio !

Cassons le suspens tout de suite : le pari est gagné, et qui plus est de bien belle façon. Non contents de nous proposer le retour d'une grande série, Nintendo et Retro Studio signent par la même occasion l'un des meilleurs jeux du Game Cube, et un must de ces dernières années. Grâce à une réalisation hors-pair et une atmosphère géniale, Metroid renaît enfin pour notre plus grand bonheur.
Evidemment, le scénario met de nouveau en scène les principaux protagonistes de la saga : on retrouve donc Samus Aran, les Pirates de l'Espace, et les Metroid. A cela s'ajoute un mystérieux poison, le Phazon, responsable du départ du peuple Chozo de la planète Tallon IV. Tout le jeu s'articule autour ce véritable fléau, que les Pirates de l'Espace convoiteront pour faire évoluer leurs capacités au combat. En quoi les Metroids ont une place importante dans l'histoire ? Je vous le laisse découvrir...
Si le scénario pourra paraître simple de prime abord, il n'en restera pas moins un vecteur d'intéressement au jeu, puisque l'on veut toujours en découvrir plus, et comprendre enfin d'où vient ce poison. De plus, on découvre tout le long du titre le passé du peuple Chozo sur cette planète, et les différents rapports des Pirates de l'Espace concernant leurs expériences, grâce à un système d'analyse. Cette fonction, bien trouvée, ajoutant de la crédibilité à l'histoire, et à l'aspect exploration de cet opus, a cependant une contrepartie pouvant se révéler gênante. Les développeurs se sont beaucoup, voire trop, basés sur ce système pour l'enrichissement du scénario, et le côté mise en scène se retrouve un peu recalé. Ainsi, il y a très peu de cut-scenes, et si vous passez à côté de très nombreuses analyses, vous raterez une partie du scénario, ce qui le rendra bien fade, car sa force n'est pas dans son originalité mais plutôt dans la découverte de celui-ci durant vos phases de recherche. Malgré cela, on notera que l'ambiance science-fiction caractéristique des Metroid est bien présente à l'appel.

Pour ce qui est des caractéristiques techniques pures et simples, ou plus précisément la réalisation, Metroid Prime s'en tire avec les honneurs. Certainement un des plus beaux jeux du Game Cube à sa sortie, on reste ébahis devant une telle beauté, avec des décors variés, passant des Ruines Chozo et ses teintes jaunes aux Monts de Phendrana nous éblouissant de ses mélanges de bleu et de blanc. Comme le laissaient présager les premières images, Metroid Prime ne déçoit aucunement à ce niveau, et se balader dans cet univers enchanteur de part ses graphismes est un vrai bonheur. On se prend à observer tranquillement certains décors, et assurément, ils valent le coup d'oeil. Tout a été soigné de bout en bout, et on ne pourra reprocher que la réalisation du magma dans les Cavernes Magmoor, qui reste bien loin de la qualité du reste. Ajoutons également les différents effets produits sur votre casque, que ce soit les interférences électromagnétiques dûes à certains ennemis, ou encore l'eau qui s'écoule, tout en passant par les secrétions de certains parasites. Sublime !
Dans le domaine du son, Metroid Prime ne démérite pas non plus. Si nous n'avons pas affaire à de véritables morceaux orchestraux, ce qui peut sembler regrettable, nous avons tout de même de très bonnes musiques d'ambiance. Ecoutées à part, elles paraissent évidemment moyennes, mais appliquées au jeu, elles accompagneront à merveille vos pérégrinations. La bande-son reste dans la lignée de celle des précédents opus, avec toutefois une qualité de rendu supérieure, car évidemment, depuis, la NES a fait son temps. Les bruitages, quant à eux, n'ont pas été oubliés, et ne souffrent d'aucun véritable défaut. Au contraire : ils sont très présents, et surtout travaillés.

Enfin, abordons le plus grand changement apporté avec cette épisode : le choix d'un point de vue du style FPS (à la première personne), et donc a fortiori, la jouabilité du titre. Il y avait évidemment de quoi avoir peur de noter ce changement, d'autant plus que l'évolution à la 3D s'ajoutait. Mais soyez rassurés : malgré ce choix, Metroid Prime reste loin d'un FPS, et invente même presque un nouveau genre. Vous avez sûrement dû entendre parler de FPA, pour First Person Adventure, une dénomination qui scierait bien mieux à un titre de cet envergure. En effet, le jeu ne devient pas un bête jeu de gun où il faut shooter à tout va, loin de là. Il conserve son principe d'exploration, de solitude, de recherche. Et il se rapproche bien plus d'un jeu d'aventure dans son déroulement, d'où cette nouvelle nomenclature.
La jouabilité est unique, et la manette est exploitée en son plein potentiel. Dès que l'on en comprend les rouages, la maniabilité devient instinctive. Samus se meut avec une aisance qui s'accroît au fil de vos acquis, et le jeu se base d'ailleurs intégralement sur ceux-ci. Certaines zones ne seront en effet accessibles qu'après l'obtention des différents upgrade de votre combinaison. On peut citer par exemple le double saut, classique, mais également la morphball, une composante importante du gameplay. D'une simple pression sur un bouton, vous devenez une sorte de petite boule (la vue passant à la troisième personne), et vous pouvez dès lors accèder aux différents tunnels ou recoins innaccessibles autrement. Cette capacité permet l'ajout de mini-séquences labyrinthes (que certains trouveront trop peu présentes), et ajoute un peu de fraîcheur à un gameplay déjà complet. De plus, cette même morphball possède des évolutions propres, comme les bombes de puissance ou une fonction turbo. Mais votre armement n'est pas en reste, et vous récupèrerez au cours de votre périple les missiles, une version améliorée de ceux-ci, un rayon de glace ou encore un rayon à ondes, utiles pour ouvrir certaines portes, et donc l'accès à de nouvelles salles. Bien sûr, tout cet attirail ne servira pas seulement à une utilisation si pacifique : il faudra vous protéger de la faune et de la flore environnante, mais également pouvoir riposter lors des attaques ennemies (Pirates de l'Espace...). Il faut noter que la difficulté est graduelle et que certains affrontements seront savamment mis en scène. On ne se lasse pas d'entrer dans une pièce où le noir est omniprésent, et où l'on devine une présence ennemie à un son caractéristique...
L'évolution de votre combinaison n'est pas l'apanage seul des armes et de la morphball : les différents types de viseurs ont de l'importance, comme le viseur infrarouge, permettant comme chacun sait de se repérer un peu mieux en cas d'absence de luminosité... On regrettera cependant l'utilisation moindre du dernier viseur, que je ne révèlerai pas ici. Je vous laisse découvrir les dernières évolutions, et ne gâcherais pas ce plaisir...


Au final, on retiendra désormais que Retro Studio est digne de la confiance de Nintendo, et vient de réussir un challenge relevé, et de façon magistral. Metroid Prime est d'une qualité rare, et au même titre qu'un Mario 64 ou encore qu'un Zelda : Ocarina of Time, il est un jeu désormais culte. Ne pas l'essayer ne serait-ce qu'une fois serait presqu'un crime et tout le monde devrait avoir pu y goûter. Malheureusement, et comme les précédents opus, Metroid reste une série que certaines personnes n'apprécieront pas. Il faut en effet savoir que le jeu se base sur l'exploration et la recherche, ce qui peut en rebuter certains. De plus, la jouabilité peut en gêner quelques-uns malgré son excellence. Pour finir, Metroid est également un trip solitaire, et cette solitude alliée à un sentiment de claustrophobie peut ne pas vous attirer. Mais ne vous y méprenez pas : Metroid Prime est un véritable chef-d'oeuvre vidéoludique.

03 janvier 2006

"T'es vraiment une super burne"

Ainsi s'exprime Jin dans la VF made in Dybex de Samurai Champloo, dont la diffusion a débuté aujourd'hui sur C+ pour un régime lundi-au-vendredi à 18h35 - non crypté ! L'année commence bien, quand même : Canal qui recommence à enchaîner les animes (ce qui prouve que l'audimat lui donne raison, et inversement), Déclic Images/Manga Distrib' qui sort coup sur coup toute la première saison de Full Metal Panic! pour 60 € (Seigneur Dieu tout puissant, IL ETAIT TEMPS !) et une moitié de R.O.D The TV pour 30 € (édito après le premier épisode, et après la fin, le tout sans révélations). Joie.

Pour en revenir au doublage du génial Samurai Champloo (*), et avec toutes les réserves polies que nous émettons sur le faible espoir que les acteurs français "entrent" dans un rôle pour lequel ils sont mal payés, je ne vais pas me faire aussi négatif que sur les cas récents (n'est-ce pas, Full Métal Alchimiste ?). Et pour cause : il semblerait que l'adaptation francophone ait tout parié sur le "parler caillera" puisque la série s'axe énormément sur la culture hip-hop. Argument en la faveur de l'équipe de traduction : dans la version originale, Mugen s'exprime fort salement. Argument en sa défaveur : ils n'ont pas fait dans la finesse, puisque Jin a(vait) un registre plus soutenu que "super burne". En soi, on ne peut pas vraiment parler de mauvais choix éditorial, tout au plus d'excès de zèle. Enfin bon, réservons notre jugement pour le moment, réserves polies sur un faible espoir, tout ça.

01 janvier 2006

Joyeux anniversaire, Mai Shiranui !

La meilleure bimbo du jeu vidéo fête aujourd'hui ses 30 ans. Celle qui était une simple réponse de SNK à Capcom pour Chun-Li reste mon perso préféré, depuis cette cartouche Super Nintendo japonaise de Fatal Fury Special. Epoque pas si lointaine, si on en croit certains cosplays...
Enfin. malgré ses trois nouvelles consoles (pour l'Europe seulement, je sais - chipotez pas, ça donne un chiffre plus impressionnant) ou la claque visuelle Karas, 2005 a quand même été une année de merde, donc vous souhaiter que 2006 vous sera meilleure ne signifierait pas grand-chose. Que la nouvelle saison d'Hellsing soit bonne, que le Sonic next-gen le soit tout autant, que je puisse vous dire en face combien je vous aime au cours de l'Epitanime 2006 ou d'une autre occasion, que le prochain Noël soit propice en baisses de prix sur les nouvelles consoles, que X-Men 3 ou la dernière saison de 24 ne soient pas des bouses, que Naruto se termine enfin... sont des préoccupations bien futiles pourtant en accord avec cet éditorial et que je vous souhaite volontiers pour cette année. Pour les voeux plus classiques, je crois que les sources ne manquent pas... Allez courage, une année de moins à tirer ! L'apocalypse ne doit plus être bien loin !



Petit rappel : pas de session IRC ce soir, histoire de repartir la semaine prochaine avec un peu d'élan.

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