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JE NE VOIS PAS DE HENTAI SUR CE SITE

26 octobre 2005

Décidément Stupide

Avec le quatuor Mario Kart - Advance Wars - Meteos - Kirby Canvas Curve, la DS semble habillée pour l'hiver. La psp a PES 5 et GTA Liberty City Stories, donc la bataille sous le sapin semble presque délimiliter les âges.
Laurent de chez GrosPix est persuadé que Nintendo a ajouté le stylet sur sa console un peu à la va-vite, pour faire un plus, quoi. Les deux écrans, bien, le micro, bonne idée, et le stylet, ben voilà, offert par la maison, on vous en met même un autre dans la boîte si vous perdez le premier (mais pas question de jouer avec un dans chaque main, enfin pour le moment en tout cas. Oh la vache j'ai de sacrées bonnes idées qui me passent par la tête là). En tout cas, on voit que les développeurs se sentent presque imposés de nous faire sortir ce bout de plastique de son logement : le cas assez flagrant du moment étant Castlevania - Dawn of Souls (notez le sous-titre qui se doit d'avoir les initiales DS, et Advance Wars Dual Strike s'offre également ce petit plaisir). En effet, le jeu se dirige sagement comme n'importe quelle autre aventure de la famille Belmont (ou de ses héritiers, clones, amis, connaissances et je-veux-être divers), mais chaque boss insiste pour se faire achever avec quelques tracés à main levée. Vous êtes donc en plein combat, vous gagnez, une vraie fée du pad et du bouton battue à l'usage du fouet et de la bougie, et au moment où le monstre va être occis, surprise !Relie ces quelques points pour faire un pentagramme à l'écran et, impressionné par ton trait si agile dont les Beaux-Arts n'ont pas voulu, j'accepte de pousser mon dernier soupir. De vrais connaisseurs, ces vampires - ce n'est pas pour rien qu'ils vivent dans des châteaux avec des peintures hautes comme une cheminée de centrale électrique. Ah oui, on peut aussi se servir du stylet pour casser des murs qui bloquent le chemin. Faire usage du tracé dans ce jeu est donc un gadget complet dont on se serait volontiers passé : c'est un gimmick et rien de plus. Avec Advance Wars DS, la maniabilité des opus précédents est toujours en vigueur, et il n'y a pas de vraie raison pour s'en passer - même si certains y voient un gain de temps, à quoi bon être plus rapide quand l'action est au tour par tour ?! Pourquoi les éditeurs se forcent-ils à l'utiliser ? Il y a quelques temps, Chazumaru m'avait cité Hideo Kojima, ce dernier pensant que le premier grand jeu de la DS serait celui qui ferait usage de ses fonctions en les traitant à l'égal des autres, quand leur usage ferait une différence. Ce n'est pas encore ça, mais on y vient. On sent d'ailleurs que Nintendo gère l'apprentissage des joueurs : la première génération de titres (Wario Ware, Another Code, Feel The Magic) étaient des expériences courtes dont le seul but était de nous familiariser avec la console... Et dans un sens, je ne peux m'empêcher de penser que l'acceptation par le public de l'audacieux design de la DS a servi d'expérience à Nintendo pour savoir s'ils pouvaient tenter un pari tout aussi risqué avec leur prochaine console de salon. Maintenant que les gens ont compris comment s'en servir (cette remarque vaut aussi pour les développeurs), des projets plus ambitieux font leur apparition. Au fond, peut-être que c'est pour ça qu'on aime Nintendogs.

24 octobre 2005

Lettre ouverte à cette connasse d'industrie du cinéma

Chère connasse d'industrie du cinéma,

Tu te demandes pourquoi les gens sont si nombreux à déserter tes salles. Tu te demandes pourquoi ils sont si nombreux à récupérer tes films en divx pour les mater sur leur lecteur de DVD de salon avec leur équipement home cinema acheté à crédit lors d'un moment d'égarement. La réponse est simple, et elle tient en plusieurs points. Primo, tu trouves malin de mettre des couloirs de publicités avant le film. Secundo, tu traînes les pieds à installer des brouilleurs de téléphones portables car tu ignores si cette action serait populaire ou pas. Et plus généralement, aller au cinéma est tout connement devenu une expérience désagréable : les gens parlent, tu oublies de mettre de la Ritaline dans les gobelets de sodas que tu vends aux gosses avant la séance, c'est plus cher qu'un livre, et les multiplexes tuent les cinémas de quartier.

Avec mes sentiments les plus nauséabonds,
(signature)

22 octobre 2005

Now Playing : Meteos

- Mon Nintendog va finir par oublier tout ce que je lui ai appris si je ne lui rends visite que pour m'assurer qu'il ne crève pas de faim. Mes tentatives d'errer en ville avec la console en recherche d'autres joueurs se soldent toujours par un échec complet ; vivement Mario Kart DS, dont la fonctionnalité WiFi devrait encourager les gens à squatter les hotspots publics.
- Confirmation : le cul de Nell n'est plus aussi gros que dans Advance Wars 2. Soulagement.
- Il paraît que le Game Fan 11 est en cours de distribution dans les kiosques - perso, je n'en ai même pas vu le moindre bout de couverture. On y parle d'un simulateur de nichons dedans.
- Findae m'a fait remarquer que Google a un référencement bizarre quand on lui demande des infos sur le suscité logiciel. C'est maintenant confirmé, je n'entrerai jamais à la Star Academy avec des casseroles pareilles aux pattes.
- Dans l'article sur Meteos, je parlais des clins d'oeil à la génération 8-bits dans le but de faire comprendre qu'il s'adressait à des joueurs confirmés. Ajoutez au dossier la planète Vorlinia et le thème interlude qui est complètement inspiré par Retour Vers Le Futur.
- Dimanche soâr, 21 heures, c'est... hé oui, la session hebdomadaire sur #editotaku@irc.worldnet.net, ou en collant un pseudo dans la case à gauche. Pendant que j'y pense : maintenant que tout le monde a retrouvé son train-train quotidien, si l'agenda dominical actuel vous dérange toujours, on peut s'arranger en déplaçant la séance un autre soir ou en en faisant une deuxième si vous êtes motivés. Mettez un commentaire ou un petit mail, et si notre codeur PHP préféré n'est pas trop occupé avec les Spice Girls, on fera peut-être un sondage pour ça.

20 octobre 2005

Meteos

Poussé par un journaliste tellement accro qu'il en a parlé sur blog ET sur papier, je suis allé chercher Meteos (oh les jolis fonds d'écran)pour aérer ma DS qui bouffe exclusivement du chien depuis bientôt deux semaines. J'ai aussi pris Advance Wars Dual Strike pour voir l'évolution du cul de Nell, mais parlons d'une seule drogue à la fois si vous le voulez bien. D'ailleurs, juste avant d'agrandir Firefox pour écrire ce billet, j'ai été pris d'une curieuse envie de réorganiser les icônes sur mon bureau.

Première chose à savoir : ce n'est pas le croquet de papa. Meteos n'est pas un jeu qui adhère au concept de Miyamoto selon lequel n'importe qui devrait pouvoir prendre la manette (la télécommande ?) et immédiatement comprendre comment ça marche. Le concept de base est déjà difficile à expliquer par écrit, mais le tutorial ne prend même pas la peine d'expliquer les gestes qui sauvent et que le programme autorise. Basiquement, on peut déplacer les cubes dans leur propre colonne (donc uniquement dans un glissement vertical) afin de les grouper au moins par 3, horizontalement ou verticalement. Une fois créé, ledit groupe ne disparaît pas mais s'envole carrément pour disparaître, pourvu que les cubes qu'il emporte avec lui ne soient pas trop lourds, auquel cas il faut lui donner un coup de pouce en continuant les combinaisons pour l'alléger ou le pousser vers les cieux.
C'est un puzzle-game avec des cubes qui tombent dans une fosse, d'accord, mais clairement réservé au noyau dur. Evidemment parce que ça va très vite, mais aussi parce que le système est vicieux. Je m'explique : pour bien jouer, il faut avoir beaucoup de pièces, que vous assemblez avant de les éjecter hors de l'écran. D'habitude dans ces jeux, on essaie de garder l'écran aussi vide que possible, or ici nous sommes obligés de le remplir. Il y a d'ailleurs un bouton à l'écran (ainsi que les touches L et R) dont l'unique fonction est d'accélérer la chute des cubes au loisir du joueur : dans n'importe quel Tetris-like, c'est carrément donner le bâton pour se faire battre ! Dans les autres jeux, vous commencez à transpirer quand l'écran se remplit ; ici, ce dernier est aussi bourré que l'anus d'un métrosexuel fraîchement débarqué en prison. Rester calme dans une situation habituellement stressante : un véritable réapprentissage du zen.

Tout ceci est encore compliqué par le terrain sur lequel on joue : chaque "planète" a sa propre gravité, préférant les groupes horizontaux, verticaux, petits ou grands. Mais c'est un peu comme avec Bomberman avec le tableau basique : le gameplay est déjà si technique sur une planète normale qu'aller voir ailleurs serait de l'acharnement neuronal. Cependant, Meteos prend un malin plaisir à nous promener d'astre en astre, et le mode multijoueur permet à chaque joueur de choisir son monde de prédilection. Car la voilà, l'idée : dans Bomberman, les cartes supplémentaires sont des couches toutes molles empilées au fil des versions sur un concept qui n'en a pas besoin car fait de béton armé, avec des barres à mine et des plaques d'acier dedans. Mais dans Meteos, ces ajouts sont partie intégrante du jeu : il s'agit peut-être d'un des premiers puzzle-games qui aille véritablement compliquer les règles de base avec de nombreux paramètres. Je n'ai jamais vraiment adhéré aux ajouts de Puyo Pop Fever sur la base de Puyo Puyo ; encore une fois, Meteos est complexe à la base, et l'idée de le compliquer par une éventuelle suite semble déjà plus que douteuse, au point d'espérer que ce titre restera à l'état d'un one-shot qui a tout dit. Aux neurones brûlés, le jeu vidéo reconnaissant.
J'ai déjà dit que c'était réservé aux habitués des cubes qui tombent ? Ce jeu est taillé pour eux : les menus et la musique semblent tout droit sortis d'un jeu HAL Laboratory - et pour cause, puisque le géniteur est Masahiro Sakurai, également papa de Smash Bros Melee et de Kirby. Une autre preuve du public visé : allez dans le mode Réseau, et le fond sonore est une sorte de code morse pour signifier que la console cherche d'autres joueurs - puis allez dans Créer Groupe, et ces sifflements se transforment progressivement en une mélodie résolument 8-bits, régressive à en jurer que le musico a inclus un morceau qu'il avait composé 20 ans plus tôt. En opposition complète avec Lumines, l'autre jeu de Q? Entertainement, au concept simplissime et au rythme bien plus lent. D'aucuns jureraient que Meteos est réservé aux connaisseurs qui joueront sur DS, alors que Lumines s'adresse à un public PSP bien plus large, qui préfère être limité par son score à battre plutôt que par une pluie de cubes poussant au Game Over : un pour hardcore gamer, un autre pour casual gamer... Avec chacun sa console ?

18 octobre 2005

L'été de Kikujiro

Vous vous souvenez de Sonatine ? Dans ce film de Takeshi Kitano, des yakuzas exilés dans un bled au bord de la mer tuaient le temps pendant quelques kilomètres de pellicule en attendant la mort. C'était violent quand il fallait et pince-sans-rire (comme Kitano sait si bien le faire) le reste du temps.
Dans L'été de Kikujiro, un garçonnet au faciès de Bouddha rencontre un yakuza usé, et le duo passe quelques jours à chercher mollement une maman pour ne pas s'ennuyer. C'est pince-sans-rire quand il faut et tendre le reste du temps. Joe Hisaishi est évidemment à la bande-son, et le thème du film oscille entre la joie simple de Tonari No Yamada-kun et la mélodie d'un autre été conté sous forme de jeu vidéo et d'anime. Excellent.

16 octobre 2005

Le jeu qu'on a tous oublié d'y jouer - Ground Control

Avant de commencer : blablabla c'est dimanche soir blabla session IRC hebdomadaire bla 21 heures bla #editotaku@irc.worldnet.net ou mettez votre pseudo dans la case à gauche. Le thème pour aujourd'hui : "des estampes médiévales aux tentacules en 3D, le hentai à travers les âges" ; un sujet pour toute la famille, alors vous pouvez inviter votre poisson rouge à nous rejoindre ce soir.


Parfois, le marketing, ça a du bon. Sisi, j'vous jure. Regardez Sierra : une des plus prestigieuses compagnies du jeu vidéo PC, qui à force de trop jouer avec ses résultats fiscaux en sortant des jeux pas terminés pour booster ses fins de trimestre, s'est fait bouffer par Vivendi Universal. Et eux, ils s'y connaissent en marketing. Tribes 3 Vengeance va sortir ? Distribuons Tribes et Tribes 2 gratuitement ! Bon, l'éditeur coupera la prise de cette licence quelques mois plus tard, mais c'était bien joué. Ground Control 2 sort ? Distribuons Ground Control gratuitement ! Les plus renseignés d'entre vous sont déjà en train de - judicieusement - penser que GC2 est sorti en juin 2004, que cette offre remonte donc à plus d'un an, et que le deuxième épisode est tombé depuis longtemps dans les collections budget. Les autres, tout en se demandant de quel jeu on parle, se contenteront de lire le titre de ce texte, inspiré par la rubrique homonyme de chez le camarade Pipo.

Autant j'avais téléchargé Ground Control lors de son passage à la gratuité, autant le fichier est resté en friche sur mon disque dur pendant plus d'un an. Il a fallu un récent nettoyage pour que je me décide à essayer la bête... et découvrir un jeu qu'on a tous oublié d'y jouer. Ben oui.

Ground Control date de l'an 2000. Oh que ça nous rajeunit pas. En ces temps reculés, Windows ME faisait rire les joueurs et faisait pleurer ceux qui l'avaient installé, Deus Ex grignotait nos âmes, et la Dreamcast dévorait tout mon été avec Marvel VS Capcom 2 et PowerStone 2. Sacré résumé d'une année, hein ? Bon, toujours est-il que GC est passé absolument inaperçu. Personne ne s'en souvient, personne ne l'a vu, personne n'a rien entendu. J'ai eu un mal de chien à retrouver quelques articles, tous élogieux. GC2, sorti l'an dernier, a eu à peu près le même effet : 8/10 dans Canard PC qui titre "le RTS zéro défaut" et y voit "un titre de haute volée, un jeu de stratégie temps réel parfaitement programmé avec un gameplay en chêne massif et un moteur 3D impressionnant.". Puis une récente annonce des développeurs comme quoi leur prochain jeu ne serait pas GC3, et rien de plus.
Vous avez dû le comprendre à travers les citations de l'article de CPC : Ground Control est un jeu de stratégie en temps réel à l'univers futuriste. Deux choses le détachent du peloton. Primo, il n'y a pas de bâtiments mais uniquement des unités à gérer : pas de ressources, ou juste un simple compteur d'argent qui grimpe avec le temps pour le deuxième épisode. Dans le principe, c'est comme avec les jeux Myth de chez Bungie : on fait avec ses petits soldats et ses petits tanks, et tant pis pour ta gueule si les renforts tardent à arriver. Du coup, les missions du premier opus tiennent des opérations coup de poing, où l'on agit sans faire le con mais sans perdre de temps, par crainte de gaspiller ses unités en route. D'ailleurs, si vous gardez vos p'tits gars en vie, ils gardent leur expérience d'une mission à l'autre.
N'oublions pas le secundo qui fait que Ground Control est un jeu à part : graphiquement, c'est une double baffe aller-retour dans la mâchoire. Vous vous souvenez de Black and White où l'on pouvait dézoomer pour voir toute l'île ou zoomer jusqu'à voir le ver qui gigotait dans la pomme sur le tonneau posé à côté du garde-manger ? Dans Ground Control premier du nom, la caméra est complètement libre et l'interface dépouillée laisse la vue dégagée. Et la vue, elle vous montre des étendues de sable digne d'Arrakis ou des jungles bien humides. On peut verrouiller sur une unité et la suivre, elle et le nuage de poussière ou les traces de chenilles qu'elle laisse sur son chemin, on peut zoomer jusqu'à voir les douilles qui volent. Pour l'époque, ça devait être impressionnant, et de nos jours, c'est quand même surprenant de voir qu'on pouvait faire ça sous Windows 98.
Pour Ground Control 2, on retrouve ce soin de l'optimisation propre aux studios du Nord ou de l'Est de l'Europe : le jeu tire avantage de nombreux effets spéciaux et n'est pas bien gourmand en ressources système. Dès le tutorial, on voit l'intérieur un détail urbain impressionnant, les ruisseaux qui reflètent un ciel magnifique, avec une sorte de planète Saturne accompagnée d'une pluie d'astéroïdes en guise d'anneau. Les soldats ont un visage détaillé, sont projetés en arrière s'ils meurent par la balle d'un sniper, et leurs voix dans l'interface sont diablement soignées. On peut les envoyer dans les bâtiments pour un surplus de protection, faire appel à des bombardements ou à des armes spéciales... Bref, c'est de la stratégie rapide et efficace, sans les ordres de construction optimisés par des maniaques qui veulent vous mettre la pâtée en 6 minutes 18 secondes chrono.

Honnêtement, le fait qu'un jeu aussi bonnard passe complètement sous le radar est vraiment inquiétant. Aucun des deux épisodes n'est sorti en même temps qu'un poids lourd, ils ont une prise en main rapide, ne plantent pas comme des merdes, et sont graphiquement sans faute de goût. Les jeux Sega sont ignorés (Shenmue) parce que ce sont des jeux Sega (même si je suis un Segamaniaque pur et dur, je comprends qu'on puisse mépriser des gens qui font des photoshops ridicules au lieu de publier un article que d'aucuns leur ont envoyé il y a deux mois), d'autres parce qu'ils sont tirés à peu d'exemplaires et disparaissent pour devenir célèbres une fois qu'ils sont devenus des collectors (ICO), ou une publicité trop discrète (Otogi, et en plus c'est un jeu Sega) ou parce qu'ils sont trop "alternatifs" (Rez, jeu Sega également). Qu'est-ce qui a manqué à la série Ground Control, composée de deux excellents jeux, pour qu'elle se fasse connaître ? Purement une question de marketing, comme je le disais au tout début de ce texte. Deux softs de qualité, mais tout simplement inconnus. Un seul conseil : jouez-y !



Note technique pour Ground Control premier du nom : si les voix des briefings se mettent à bégayer, c'est que vous avez Windows 2000-tan ou XP-tan. Faites un clic droit sur le raccourci pour lancer le jeu, affichez les propriétés et activez la compatibilité pour Windows 98(-tan). Pensez à désactiver cette dernière si vous voulez jouer en multijoueur ou le jeu ne trouvera pas la clé de la base de registre où votre numéro de série est stocké, causant une erreur "Could not load verifierkey".

14 octobre 2005

Ca fait une semaine...

... que je bichonne mon Nintendog tous les jours. Il est gentil, boit comme un trou (non, sérieusement, il consomme environ 4 bouteilles de flotte par jour), intelligent, et il a gagné quelques concours de dressage, de lancer de frisbee et d'agilité. Quand la console m'a demandé de lui trouver un nom, j'ai pioché au hasard dans un bouquin de Lovecraft jusqu'à tomber sur un nom qui n'ait pas de consonnance chtonienne, et c'est "Eliot" qui est sorti.

J'essaie de voir ce qui fait que ce Tamagotchi-là est un Tamagotchi Nintendo. Peut-être que c'est dû aux détails peaufinés de l'intelligence artificielle, ou de la carte autour de la maison générée aléatoirement, ou aux surprises du programme comme la fois où mon chien couché s'est relevé en faisant un backflip de ninja.

J'ai tenté le mode "Ouaf", autrement dit le système WiFi où l'on laisse la console en veille au fond de sa poche alors qu'elle recherche des joueurs de Nintendogs dans sa portée (officiellement, environ 30 mètres autour de la console, mais certains joueurs ont pu atteindre le double dans de bonnes conditions). Si les DS entrent en contact, les consoles se mettent à aboyer et les chiens jouent ensemble, débloquant de nouvelles races ou permettant d'échanger des objets.

Je serais d'humeur sadique, je vous aurais conté cela sous forme de dessins qui font saigner les yeux.

Ainsi donc, batterie chargée à fond et volume au maximum, la petite DS rejoint la poche intérieur de mon complet-veston. J'utilise le tramway en prenant bien soin de "scanner" toute la rame en remontant tous les wagons. Je me promène dans les centres commerciaux, m'arrête dans toutes les boutiques de jeux vidéo sur le chemin. Il y a beaucoup de gens qui achètent le jeu, d'ailleurs. J'erre dans les artères de la ville, les places fréquentées, les jardins publics. Puis à un moment, j'entends un aboiement bien distinct ! Je dégaine la console... rien de spécial à l'écran. Je jette un regard aux alentours : c'est une vieille dame qui promène son vrai chien.

12 octobre 2005

Sans commentaire

TPS vient de changer la numérotation de ses chaînes. Game One a eu droit au canal 69.

Vu il y a 20 minutes sur la chaîne : un "Level One" sur un jeu de canoé-kayak. Commentaire des présentateurs : "c'est comme les filles, faut y aller doucement, sans s'énerver, et lui mettre des bons coups de pagaie". C'est moi, où il vient de conseiller aux (rares) télespectateurs de battre leur femme ?

11 octobre 2005

La nourriture parfaite

"-Il est quelle heure là ?
- 21 h 30.
- Faut que je graille un peu, je crève la dalle. On fait une pause le temps que je mange et on passe à Third Strike ?
- Okay. On se revoit à 22 heures ?
- Nan, laisse-moi 10 minutes, je chope un bol de céréales et on y retourne.
- Euh raton, il est 21 heures 30 et tu vas bouffer des céréales ? Ca se prend pas plutôt au petit déjeuner ?"

Ainsi parla MadMarc, qui éprouve un petit plaisir à me réduire en poudre sur le Xbox Live. Mais ce n'est pas le sujet du jour ; là, je vais vous expliquer en quoi, outre le Nutella, les céréales pour le p'tit déj' sont la bouffe parfaite du hardcore gamer. Et ce qui va suivre est le résultat d'une longue étude au cours de nombreuses LANparties remontant jusqu'aux temps reculés de Warcraft II. Non, sérieusement : lors de mon guide de survie à Unreal Tournament, j'étais à deux doigts d'ajouter tout ça.

Réunissons les contraintes de ces moments où le joueur hagard déplace son lourd écran accompagné d'une Xbox ou d'un PC. Il n'a pas envie de faire le déplacement pour rien, il va donc rester tout le week-end sur place, et la question de la nourriture est une priorité à peine supérieure à celle du sommeil. A l'instar de la boisson, que mangeront le raton et ses potes ?
- Des pizzas ? C'est acceptable le premier soir, à condition d'avoir un bon pizzaïolo. Après, une fois le matos installé, rares seront ceux disposés à quitter leur station de jeu pour repartir affronter le froid pour aller en chercher d'autres, et c'est un plat qui se conserve relativement mal dans les atmosphères chaudes et humides. Okay, il y a le frigo et le micro-ondes, mais beurk quand même.
- Pareil pour le MacDo. Enfin, je dis ça mais j'ai pas mis les pattes dans un fast-food depuis cinq ans.
- Des chips ou des frites ? Ca ne fait pas un plat, et surtout, c'est gras à mort. Pas seulement pour votre silhouette, mais surtout pour ne pas graisser le clavier, la souris et les manettes. Méga-beurk.
- Des cookies ou des gâteaux sucrés ? Faut pas avoir peur des miettes... Et bon, c'est pareil : le sucre et le chocolat sont blasphématoires sur le matériel, collants et salissants. Cependant, les gâteaux-biscuits comme les Prince Choco (n'oubliez pas, le BN c'est le mal) sont tout à fait admissibles.
- Pour la même raison, les sodas (toujours über-sucrés) sont à proscrire, car au moindre accident... Ajoutez le manque de sommeil et c'est la cata assurée.
- Des sandwiches ? Gros temps de préparation qui en plus peut s'avérer salissant, beaucoup d'ingrédients requis si on veut coller aux goûts de chacun (jambon, poulet ou saucisson ? Fromage ou mayo ?), éventuellement cher.
- Des salades ? Assez déconné, vous allez faire bouffer des salades à des joueurs pendant tout un week-end ? A moins d'inviter exclusivement des végétariens, ça va être dur. En plus, les fruits et légumes deviennent ingérables dans un budget tellement ça devient cher.
- Des plats surgelés ? Bonne idée, mais où les manger ? L'espace se réduit très vite dans de telles situations, toutes les tables étant occupées par le matériel. J'ai même eu une soirée où nous avions été amenés à réquisitionner la table de ping-pong qui était dans le jardin pour pallier au manque de bureaux.
- Des pâtes ou des nouilles ramen, genre YumYum ? Pas mal... On a plein de saveurs différentes, ça coûte rien, ça a un feeling bien cheap qu'adorent les gamers (trois anglicismes en une phrase, yeah) et c'est rapide à préparer. En plus, un simple bol occupe peu de place, et les baguettes dans le cas des nouilles chinoises peut difficilement être considéré comme une corvée de vaisselle. Seul désavantage : ça refroidit et ça ne se réchauffe pas, sauf pour les nouilles occidentales qui passent aisément au micro-ondes. Bref, un très bon compromis.

Ainsi donc, on en vient à la conclusion : les céréales de petit déjeûner. Pourquoi ?
- C'est pas cher. On peut en acheter des cartons et des litres de lait, et ça reste moins ruineux que la plupart des options énoncées plus haut (à l'exception des pâtes).
- Le temps de préparation est à zéro : on verse et c'est tout. Pas de cuisson, et donc pas à craindre que ça refroidisse : le bol reste sagement à sa place pendant des heures et ça reste comestible. Cependant, certaines céréales (comme les Frosties ou Corn Flakes, qui sont strictement identiques à l'exception d'une couche de sucre glacé qui dégage quand on met le lait) ont tendance à ramollir, mais ce n'est pas le cas des céréales Crunch, par exemple.
- La dose en sucre reste peu élevée, et même un lait sucré par plusieurs doses (pour les affamés qui se resservent) reste toujours moins dangereuse que du soda pour le matériel.
- Côté nutriments, c'est parfait : le sucre apporte l'énergie immédiate pour rester éveillé, et les vitamines (ajoutées lors d'un processus de fabrication qui fait froid dans le dos rien que de l'imaginer) assurent le reste de la nuit. En plus, c'est franchement pas le genre de plat qui fait grossir, bien au contraire... Les maniaques de leur ligne ont des formules rien que pour eux, et prendre du lait écrémé complète la recette allégée. Ajoutez un fruit et vous tenez le régime pour vivre vieux.
- Ca peut se manger à n'importe quelle heure : des pizzas le matin, c'est moyen-moyen, mais les céréales le soir, aucun problème.
- Ca correspond aux goûts de tous : au caramel, au chocolat, des parfums à volonté. A moins d'avoir une allergie au lactose, c'est tout bénef'.
- C'est super rapide à bouffer. En 10 minutes, vous avez mangé de quoi tenir pour la nuit. Si vous êtes vraiment pressé d'entrer avec la prochaine arrivée de renforts dans Day of Defeat, remplacez la cuillère à café par une cuillère à soupe.
- Si vous avez vraiment invité des végétariens, c'est un plat qui leur convient parfaitement.
- Zéro vaisselle : un bol et une cuillère, réutilisables pendant des heures ; les maniaques de l'hygiène peuvent les passer sous l'eau entre chaque repas et ça n'a rien de chiant à nettoyer. Surtout que contrairement à la sauce tomate accompagnant les pâtes ou les pizzas, ce n'est pas tachant pour un sou, donc facile à laver même sans machine. En plus, ça ne prend pas de place sur le bureau.
- Pour les otakus sévèrement atteints, on peut les manger avec des baguettes... Japanophiles de mes deux !

Je vous l'accorde, cette liste de contraintes et d'avantages tient presque de la bouffe de cosmonautes. Mais nous parlons de nourriture dans les cas extrêmes des LANparties, ou des cas tout aussi extrêmes de flemmardise de joueurs. Si vous arrivez sur ce site et que vous êtes effaré par l'offense culinaire que représente cet article, je vous invite à relire les recettes de tarte aux pommes, de purée ou sur la cuisson d'un bon riz.

09 octobre 2005

Final Fantasy VII Advent Children

"- Oh ! C'est la fin de FF7, avec Red XIIIquimontesurunefalaisepouradmirerMidgardétruite ! Ah, c'est la cinquième épée de Cloud ! Mais en haut à droite, là, cette pancarte publicitaire "Loveless", c'est celle qui apparait dans la scène d'intro du jeu avec Aeris ! Hola, Tifa utilise sa limite du-
- Nom de Dieu, Cyrus ! JE SAIS que tu es un fanboy Squaresoft, JE SAIS que tu n'as pas d'ordinateur et pas d'accès au Net, JE SAIS que tu m'as demandé de récupérer ce film rien que pour toi, mais si tu ne fermes pas ton clapet à Nutella, je jure devant Shigeru Miyamoto que je vais te planter mon putain de stylet Nintendo DS dans la carotide et jeter ton cadavre en pâture à mon Nintendog !"

Vous savez déjà que je noue un attachement particulier aux glaireux qui ont découvert la paradoxale saga Final Fantasy au numéro 7 (VII), dont le nom ne laisse aucunement deviner quel sera l'épisode vraiment final alors qu'on doit bien en être au vingtième numéro. Après le honteux FFX-2 avec sa musique dance dans les donjons (depuis, Xenosaga 2 a refait le coup), Advent Children, maintes fois retardé, arrive avec une esthétique très nippo-gothique. Autrement dit, les designers ont un peu trop regardé de clips vidéo de Gackt en modélisant Cloud et Cie. Précisons "et Cie", puisque tout le film ne tourne qu'autour du blondinet qui a bien changé en deux ans : primo, il est devenu suffisamment faible pour se la faire mettre bien minable par tous les ennemis qu'il croise, jusqu'au dernier combat où il élimine son adversaire d'un seul Omnislash. A l'exception du seul duel de Tifa, toutes les scènes de baston semblent issues d'un spectacle du Cirque du Soleil, tout le monde faisant des sauts de plusieurs centaines de mètres (quand on était parfois coincé dans le jeu par une butte qu'une motocrotte de la Mairie de Paris aurait pu escalader, ça aurait pu être utile), le summum du ridicule étant atteint contre Neo-Bahamuth où tout le monde joue au lance-pierres humain avec le blondinet à la grosse épée. Mais il faut se rendre à l'évidence : ces rixes sont si impressionnantes que seul l'écran de cinéma leur rendrait véritablement justice, et que ceux qui vont les regarder via UMD sur leur console portable sont des connards finis. Cependant, on s'étonne presque de ne pas voir les points de dégâts apparaître à l'écran après chaque coup porté - les rajouter à l'écran ainsi qu'une barre de menu en bas de l'écran avec Adobe Premiere provoquerait sûrement une crise de rire bien méritée parmi les amateurs de parodies.
L'histoire ? Bof. Un prétexte, plutôt. Face à l'aventure épique du jeu vidéo, le script tremblotant qui anime Advent Children n'ajoute rien à un jeu qui avait déjà tout dit. Tout ce film n'est qu'un "parce que" géant ; on ramène vos héros parce que, on amène des méchants sortis de nulle part parce que, ils sont méchants parce que, on recycle plein d'éléments qui avaient été emballés et pesés parce que, Cloud continue à faire tournoyer son épée l'air de rien même après avoir s'être fait empaler l'épaule parce que, parce que, parce que, parce que. Ca vire au gros caprice de scénariste qui n'explique rien et passe brutalement d'une scène à l'autre ou en ajoute d'autres profondément inutiles, ajoutant surtout plus de confusion qu'autre chose. De nombreux personnages apparaissent moins de 30 secondes en cumulé, réduits à de simples clins d'oeil pour faire baver le fan. Car ce film n'existe que pour eux, et les moins critiques de ces derniers : ceux que j'abhorre tant, qui ont découvert la saga à partir de la playstation, qui voulaient juste voir une mise à jour graphique de leurs héros et qui prient chaque soir pour avoir un remake de FF7 sur PS3 (alors qu'il a déjà maintes fois été rapporté que la démo technologique montrée à l'E3 ne donnera suite à aucun jeu, mais c'est trop dur pour eux de comprendre ça). Les plus intégristes (ceux qui connaissent la série depuis l'époque Nintendo) avanceront qu'on a ainsi droit à FF7 remis au goût du jour, ledit goût du jour étant un Square tellement mal en point qu'il a fusionné avec son vieux rival Enix - et qui avait pourtant bien tenté de râtisser encore plus large en abrutissant ses jeux. D'une certaine façon, nous avons là la réponse à la question "à quoi ressemblerait FF7 s'il sortait aujourd'hui ?" Pour ces fanatiques, il serait à des années-lumière en-deçà de l'épopée qui avait tant secoué les esprits. Advent Children est une grosse heure et demie de fan service creux qui n'apporte rien, si ce n'est une pierre supplémentaire au tombeau érigé sur l'esprit original de Squaresoft.



Le suspense est à son comble : dans quelques heures, c'est le début de l'hebdomadaire session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net, également accessible en entrant un pseudo dans la case à gauche. La conversation aura pour thème : "Suicide et auto-mutilation du hardcore gamer : 'Ecco The Dolphin' Dreamcast a-t'il une fin ?" , suivi d'un débat autour d'une assiette de Prince goût choco au sujet des tics de langage des personnages d'animes-nyo. Comme d'habitude, ça commence à 21 heures et ça termine quand presque tout le monde est parti et que les derniers survivants se regardent dans le blanc des yeux.

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