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Yukiism = Ayanamiism = Ruriism

15 juin 2005

Astuce à deux balles

Pour avoir deux semaines d'essai pour Ragnarok Online au lieu d'une seule, il faut s'inscrire avec ce lien. Tant qu'on est en train de parler de MMO, Phantasy Star Online Blue Burst vient de finir sa beta et propose l'accès à l'épisode 2 pour ses premiers abonnés.

Je ne vois pas pourquoi je vous parle de MMORPG après avoir défini ce genre comme l'équivalent d'une injection d'endorphines non diluées. Peut-être que c'est parce que les gens aiment ça, au fond. Et puis bon, j'ai pas touché à Ragnarok depuis, pfouuu, le début de l'éditotaku - qui fête son anniversaire la semaine prochaine. Message subliminal. Ou pas.

13 juin 2005

Yoshi's Universal Gravitation

La Game Boy Advance reste une valeur sûre. On la garde dans sa poche comme d'autres y laissent leur téléphone portable, et on se rappelle qu'on l'a sur soi quand on est dans les transports en commun ou quand mon cerveau a ce déclic d'une journée suffisamment ensoleillée pour que l'écran soit lisible - "'tiens, ça c'est une bonne journée pour jouer à la GBA". Ce dernier point est d'autant plus valable que c'est Boktai qui traînait dans le port cartouche de la console ces derniers temps... Mais bon, j'ai toujours la même GBA normale, ni SP ni DS ni AfterBurner, et cette astreinte météorologique a toujours existé pour les fauchés dans mon genre.
La Game Boy Advance reste une valeur sûre pour Nintendo. sony ne bouffera jamais la cible des jeunes aux bourses pas encore développées avec des consoles à 250 € et des vidéos pornos, et Nintendo le fait bien comprendre avec le Game Boy Micro.

Sûrement que j'ai pris Yoshi's Universal Gravitation pour tromper l'attente de WarioWare Twisted, encore retardé parce que les cartouches à gyroscope ne tombent pas du ciel. Ca me rappelle la manette Microsoft Sidewinder à gyro ; dans un temps où l'on avait qu'un seul stick analogique, on se disait qu'on tenait une autre façon d'ajouter une fonctionnalité. Par exemple, le pad était fourni avec Motocross Madness 2, et l'on imaginait : je tourne le guidon avec le stick et je gère le transfert de masse en penchant le personnage dans les virages avec l'inclinaison de la manette. Vous avez bien vu le conditionnel dans la phrase précédente, puisqu'évidemment, ça ne se passait pas comme ça. On jouait avec l'inclinaison ou avec le stick, mais l'un n'ajoutait rien à l'autre. Comme toutes les bonnes idées, c'était arrivé trop tôt... mais avec le logiciel très perfectionné fourni avec le pad, il y a moyen de s'amuser avec ce gadget, par exemple en mettant les boutons de tranche de vos manettes sur l'inclinaison gauche et droite ; hop, je dérape dans les virages de Mario Kart en penchant le pad, hop je fais des roulades dans StarFox, je tourne la caméra autour du perso dans un jeu à la troisième personne. Je rêve tout haut, hein - mais ce gimmick peut avoir du potentiel. Et après on se demande pourquoi la fonctionnalité ultra-secrète du pad de la Revolution ne serait pas un bête gyroscope...

Dès qu'on lance Universal Gravitation, on a un goût amer dans la bouche : le même avertissement pour la santé qu'au démarrage de la DS, le logo Artoon (mais si, les auteurs de Blinx sur Xbox), une intro sous forme d'images de synthèse en NURBS tout moches indignes de Donkey Kong Country. Bon d'accord, c'est Yoshi et ils ont déjà utilisé ce style graphique dans Yoshi's Story sur N64, mais c'est vraiment hideux ; pourquoi ne pas reprendre le style crayonné cher à Yoshi's Island ? En fait, le scénario est repris de l'opus N64 : l'île des Yoshi réduite à l'état d'un livre. On regarde l'intro, et là, c'est le drame : une faute de conjugaison. Là, ici : "un tout petit esprit apparu devant lui". Dans un jeu Nintendo, rien de moins. Tout fout le camp.
Séquence de calibration du capteur de mouvement : on tient normalement la console, on l'incline de 20° sur la droite, de 20° sur la gauche écétou. Même pas la tête à l'envers ? Non : le seul mouvement reconnu, c'est un peu à gauche ou un peu à droite. On réalise vite que même si c'est l'angle de rotation de la console qui est pris en compte (à savoir, vous tournez l'écran devant vous, le point de rotation étant l'écran), c'est sa position dans l'espace qui est prise en compte (autrement dit, vous penchez toute la console, la rotation étant autour d'une droite au centre de la GBA. C'est pas clair, je sais, désolé). En pratique, ça change quoi ? Au lieu de "suivre la règle" en tournant l'écran, on tourne la console, parce que c'est plus "naturel". On a inconsciemment penché nos manettes pendant des années en sautant avec Mario, dans les virages des jeux de ouatures, en se prenant une bastos dans Halo 2. Alors on fait pareil avec la GBA et... on ne voit plus rien, parce que l'écran est au milieu de ladite manette : pour le suivre, il faudrait pencher tout le corps d'un côté ou de l'autre, et à défaut de passer pour un con (les derniers morceaux d'amour-propre sont partis avec les calories dans Dance Dance Revolution ou avec le porte-monnaie dans d'autres jeux), on manque de tomber de sa chaise. On est également amené à anticiper le jeu avant de le quitter pour quelques instants ; Yoshi est face à un pendule ? On sait qu'il va falloir balancer la console pour aller plus haut. Donc on fait sauter Yoshi sur la boule, et on dorlote la GBA : l'écran est penché à gauche donc on voit rien, il repasse devant nous et on voit que Yoshi n'est pas assez haut, l'écran est penché à droite donc on voit rien, il repasse devant nous et c'est bon, on saute et on continue son chemin. Mouais. Pour inverser ce que j'imaginais sur l'utilisation de pads gyroscopiques, on se dit que son utilisation aurait pu être remplacée sans problème par une simple pression des touches L et R (d'autant plus qu'elles sont inutilisées dans ce jeu).

L'autre problème, c'est vraiment la réalisation : graphiquement, les personnages sont trop petits pour être sympathiques (même les scènes de "morphing" de Yoshi prenant la forme de divers véhicules sont réduites à un ridicule interlude même pas morphé), la musique est si enfantine qu'elle aurait davantage sa place dans une production uniquement pour enfants (quoi qu'on en dise, l'univers de Mario reste universel pour les âges). Les niveaux sont très courts - comptez deux grosses minutes pour passer les quelques scènes qui les composent, un peu comme dans KuruKuruKuru^13 Kururin. On doit juste comprendre comment utiliser le gyroscope pour avancer, et considérant qu'il n'a que trois positions, pas besoin d'avoir le bac. Pire, on trouve même certains éléments douteux qui feraient tiquer le "canon" de Yoshi. Par exemple, quand il se gonfle pour flotter quelques instants, il serre les dents. Mettez-moi en communication avec Gala, Voici et le reste de la presse à scandale, c'est une révélation pour les fans de Nintendo ! YOSHI A DES DENTS ! C'est une aberration scientifique aussi importante que le nombril du Marsupilami (qui est ovipare) ! Sachant que les Yoshis gobent leur nourriture, à quoi bon ? Les ennemis qui ressortent dans des oeufs se sont-ils pris quelques coups de dents au passage ? Pikachu serait-il encore plus idiot depuis que je l'ai bouffé (et grignoté ?) à répétition dans Super Smash Bros ? Nintendo ne fait-il même plus attention à ce que ses personnages deviennent quand il les confie à des studios extérieurs comme c'est de plus en plus le cas ? Ces versions successives, différentes mais officielles en deviennent dérangeantes : quelle est la vraie équipe Star Fox, le Nintendo / Rare, le Rare dans SF Adventures ou le Namco dans SF Assault ? Ces terrrrifiantes interrogations dignes de l'otaku légumisé et salivant que je suis laissent aussi entrevoir la direction que prend Nintendo avec ses licences. Avant, on achetait du Mario ou du StarFox parce que c'était un gage de qualité, un jeu testé dans tous les sens pour assurer un gameplay aussi ferme qu'une chair de bébé bien cuite. Maintenant, Nintendo vend du Mario ou du StarFox parce que c'est du Mario ou du StarFox. Mauvais karma.

Vous vous souvenez de Kirby Air Ride ? Non ? C'est normal. Il s'agit du premier des trois seuls jeux GameCube jouables en LAN (avec 1080° et Double Dash), un jeu de course à un bouton sorti à la va-vite pour vendre des adaptateurs réseau en prévision de Double Dash qui se faisait désirer. Yoshi's Universal Gravitation, c'est pareil : il est là pour rappeler que Nintendo avait des gyroscopes en réserve depuis l'époque de Kirby Tilt'n'Tumble et faire patienter en attendant un Wario Ware Twisted qui se fait désirer. Merde, je suis tombé dans le piège.

12 juin 2005

Juste pour la forme

Session IRC hebdomadaire comme chaque dimanche sur #editotaku@irc.worldnet.net pour les l33ts et en entrant un pseudo à gauche pour les nb00bs - ça commence à 21h30. Pourquoi ? Parce que je vais pas vous prévenir 3 minutes avant quand même. Et en plus je suis en retard sur un article.

10 juin 2005

Raton-Laveur.net - Epitanime 2005

Allez le lire. Maintenant.

Au fait... Comme chaque année, il reste quelques erreurs et les orgas m'envoient leurs suggestions, leurs anecdotes ou leurs photos pour en rajouter à ce rapport qui reste chaque année le dossier officieux de la tanime. Donc oui, il a déjà eu quelques éditions et il va y en avoir d'autres dans les prochains jours. Vous allez me dire, pourquoi ne pas le montrer à l'association avant publication ? Tout simplement parce qu'on ne doit pas publier ce genre de truc 107 ans après l'évènement. Voilà voilà, donc pensez à retourner le lire dans quelques jours. Et aussi : si vous trouvez que je parle pas assez du cosplay, c'est tout simplement parce que d'autres se chargent de prendre les photos, d'où les liens vers les conséquentes collections de clichés fournis en fin de texte. Bonne lecture !

Enfin, j'ai oublié les préliminaires cette année : l'intro me semble un peu courte, et j'ai oublié la déclaration d'intention. Dont acte, puisque je la mets là.
Ce document est mon rapport bien personnel sur Epitanime 2005. J'ai payé mes tickets pour entrer, je ne fais pas partie des organisateurs ou d'une assoce ayant participé à la convention... Mais comme j'écris chaque année un gros dossier sur cette dernière, l'équipe a décidé comme l'an dernier de me filer un badge "orga" passe-partout pour que je réalise un rapport relatant également l'envers du décor. Pour info, ceux qui ont eu un badge "presse" étaient limités aux mêmes zones que les visiteurs, donc encore merci aux orgas pour leur confiance. Le texte aborde donc la convention vue par les visiteurs mais également par les organisateurs, et il permet aussi d'expliquer les raisons derrière un truc qui marche ou un truc qui foire. Ca reste cependant un rapport subjectif, donc je donne mon avis sur pas mal de choses et il y peut rester quelques erreurs parce que j'ai été tout seul pour tout voir sans trop dormir, écrire tout ça, prendre quelques centaines de photos et filmer à la DV... donc si vous avez un truc à ajouter, envoyez un petit courrier !

08 juin 2005

Tonari No Yamada-kun

... ce soir en 2ème partie de soirée sur Arte. J'adore le passage du p'tit-déj' au gingembre.

07 juin 2005

Sin City

Je déteste aller au cinéma. Ou plutôt, je déteste les gens qui vont au cinéma. Cercle vicieux : d'aucuns me feront remarquer que c'est un peu moi que je hais par procuration, mais ça n'a rien de bien nouveau. Il a vraiment fallu que je regarde les photos qu'on a prises de moi la semaine dernière à Paris pour réaliser que ma calvitie ne s'arrange pas. Les gens qui vont au cinéma ne sont pas des cinéphiles, tout comme ceux qui jouent aux jeux vidéo ne sont pas des gamers et ceux qui votent n'ont pas une once de civisme le restant de l'année ( "année", parce que mine de rien, on vote beaucoup ces temps-ci). Ou comme partout, c'est une minorité qui est plus bruyante que la majorité... Et je dis "bruyante" au premier sens du terme. Bande de pauvres dégénérés du bulbe, éteignez vos portables, arrêtez de froisser ces sacs de bonbons et fermez votre boîte à tartes.

Le film commence. S'il vous plaît monsieur le projectionniste, mettez le son à fond. Assourdissez les rats qui vont grignoter pendant ce film, couvrez leurs paroles, activez le brouilleur. Et là, coup de génie : Bruce Willis parle doucement. Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Les gens tendent l'oreille, écoutent le film. Dingue. Ca y est, il utilise son flingue, le malfrat fait un vol plané digne des mafiosis dans Hitman tellement le cadavre est léger et- blam, il se prend une balle. Pour citer Gendo Ikari, tout se passe comme prévu. Merde, en fait la conversion s'est faite au mot prêt et je me retrouve à réciter les dialogues de mémoire. Rodriguez prend son temps : c'est pointilleux, brut, fidèle. Le montage est lent, avec un plaisir très malin à gratuitement lier les histoires (dans les livres, Frank Miller ne s'autorisait que de très discrètes références d'une histoire à l'autre). Mon côté nerd s'insurge quand même devant les deux-trois modifications presque puritaines : à la fin, le Yellow Bastard porte un calebut alors qu'il était à poil dans la bédé ou Nancy jouée par une Jessica Alba qui ne voulait pas faire de nudité et se retrouve suffisamment vêtue pour ressembler à une bonne soeur à côté des autres filles de Sin City. En plus, j'ai rien à foutre de ce sous-GUNNM et série TV pour dorks qu'est Dark Angel, mais je me bats bien les noisettes sur l'air de la Traviata de votre Jessica Alba, qu'elle fait toute tache dans ce film et qu'elle joue mal. Que ses fans ne se sentent pas offensés (ils lisent ce site, paraît-il), hein... J'ai beau avoir un faible pour Laetitia Casta, okay, j'admets volontiers qu'elle joue si mal que je préfère avouer être un grand fan d'une illustre inconnue : Jessica Paré, une canadienne (et pas "québécoise", j'adore ce pays et ne soyons pas sectaires) qui a joué dans "Stardom" et "Lost and Delirious". Jessica, si tu lis ça, sache que je t'aime de toute la partie pure de mon coeur - d'accord, elle est pas énorme mais c'est déjà ça). Tant qu'on en est à parler de femmes, celles du film sont incroyablement proches de celles des livres ; j'ai eu une réaction tellement primale que j'ai dû perdre quelques points de QI lors des passages dans la vieille ville.
J'aperçois un carré blanc dans un coin de la salle de cinéma. Nom de Zeus, il y en a encore qui utilisent leurs portables ici. En regardant les ombres qui peuplent le cinoche, on voit que leurs visages sont aussi blêmes que dans ce film. Au générique de fin, les deux tiers du staff est réservé aux équipes d'effets spéciaux. Les images de synthèse sont un peu "toc" sur les voitures, mais à part ça, c'est surtout du gros travail sur la lumière et la couleur. Tout un tas de subtilités qui ont dû coûter bonbon... et pourtant, ce film garde un côté film noir de série B (pour peu que ce mélange de genres soit autorisé), bourré de références ou d'invités : lorsque Marv passe au confessionnal, bah le prêtre c'est Frank Miller, yay! Et on entend le cri de Wilhelm au début! c'est officiel, je suis un geek irrécupérable. Et à en juger les réactions non-chiantes de la salle, Sin City arrive aussi à séduire "les autres" ; en matière d'adaptation de comics "indépendants" (autrement dit, ne mettant pas en scène des gens qui mettent un slip par-dessus leur pantalon), même Hellboy n'avait pas fait aussi bien. Grandiose.



EDIT : Si je ne m'abuse, Sin City est le troisième film à se choper un zéro pointé sur CAPalert (on a déjà parlé d'eux ici - attention, leur critique contient des révélations sur l'histoire). Bien joué !

05 juin 2005

DeVil

Wai wai ça fait trois jours et autant de nuits que je fais un montage vidéo et le résultat sera à chier et les merveilles de la vidéo digitale DV/MPEG1-2/entrelaçage/Type1&2/compression ne sont que des mots qui désignent des mécanismes créés pour dévorer votre âme et le pire c'est que ça marche. En plus je cadre toujours comme une merde quand je filme.

Ce soir, session IRC hebdomadaire dès 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net (vous pouvez aussi entrer votre pseudo dans la case à gauche). Je ne sais pas du tout comment s'est déroulée celle de la semaine dernière (j'étais trop occupé à me faire assassiner), donc peut-être que vous vous êtes tous entretués et qu'il n'y aura personne. Peut-être que les survivants auront droit à une vidéo si les dieux du DV sont de mon côté... Allez petit codec, fais ton travail ou je demande à Keul de te coder une soeur en PHP.

03 juin 2005

Flickr

Oui, fouettez-moi, je n'ai pas fini le compte-rendu de la convention et j'aime secrètement ça (me faire fouetter). En guise de teaser, allez regarder ces quelques clichés que j'ai mis sur Flickr et qui sont quelques-uns de mes favoris. Tiens, y'a (presque) pas de cosplay.

01 juin 2005

Keul m'a offert un téléphone portable

Non, vraiment.

Pour ceux qui débarquent sur ce site ou qui ne lisent pas la FAQ, Keul est le fort aimable lecteur qui prend également en charge le côté technique de ce site. Il bidouille le PHP, il fait les copies de sauvegarde, il me sauve la peau quand Free a ses règles et il a même récemment codé le robot du chan IRC (#editotaku@irc.worldnet.net chaque dimanche soir à 21h). Et la Famille n'oublie pas quand on lui rend un service: le Don Ratone sait se montrer reconnaissant. Là, quand je l'ai croisé à l'Epitanime, je lui ai carrément dit: tu choisis quelque chose dans le forum, pourvu que ce ne soit pas du HK, et je te l'offre. Il n'en a même pas profité pour prendre une figurine de Rei Ayanami en bikini pour que ce soit moi et non lui qui passe pour un pervers devant le vendeur ou un artbook limité à 2 exemplaires dans le monde pour me ruiner; il a juste demandé un coffret de Last EXILE en promo. J'adore ce mec.

Au fait, si vous vous attendiez à lire le rapport annuel sur l'Epitanime en lieu et place de ce texte, laissez tomber. Il sera posté dans la semaine, mais en dehors des fanfics lemon, il m'arrive rarement de pondre 10 pages en 2 jours. Considérez ce papier comme un morceau de blog (rempli de violence totalement gratuite) à la manière de la petite rencontre de l'an dernier pace qu'il faut bien vous occuper en attendant de finir le compte-rendu. Accessoirement, vous êtes sur le point de vous souvenir pourquoi il est bon que je n'écrive jamais ici comme dans un vrai blog en parlant de sa vie - le résultat n'est jamais bon.

Ainsi, le premier soir, Keul m'a offert son vieux téléphone portable. Il venait d'en avoir un nouveau, alors hop, j'avais droit à l'ancien avec une mobicarte en prime. Lui et QCTX avaient passé leur temps dans la file d'attente à le customiser. Et ils savaient tous les deux que je déteste les téléphones portables.

Laissez-moi le répéter : je hais les téléphones portables. Sangsues à pognon qui ont des écrans délirants et une qualité sonore de merde, à l'expansion dénuée de toute surveillance médicale digne de ce nom et capables de faire des tonnes de trucs mais sans pouvoir en faire un seul correctement. Même les jeux vidéo sont à chier. Je boycotte ces machins et quand je dois en utiliser un, c'est généralement parce que j'ai un revolver sur l'autre tempe et que je n'ai pas l'intention de mourir avant d'avoir joué au Sonic nextgen entrevu à l'E3. Quand j'en porte un à mon oreille, j'ai une lourdeur dans le crâne pendant la conversation et les 30 minutes qui suivent - soit c'est parce que je suis le seul à pouvoir sentir que ces tucs vous grillent la cervelle, soit c'est parce que nous avons encore beaucoup à apprendre en matière de psychosomatique. Comme tous les téléphones au monde, ça sonne toujours au mauvais moment, comme tous les systèmes de communication instantanée, ça suspend votre concentration et ça vous interrompt à l'instant où vous êtes sur le point de trouver un sérum contre le cancer, ça n'arrange pas votre syndrome du canal carpien, et à défaut de créer une génération entière de crétins lobotomisés infoutus d'écrire correctement (on a vu des mots en SMS dans des copies du bac cette année, ça s'invente pas), ça rend vraiment con.

Ce n'est pas pour autant que j'ai commencé à faire bouffer le portable à Keul avant de lui défoncer le ventre à coups de poing pour que la batterie éclate dans son estomac et qu'il meure en pleurant des larmes de lithium, ou un truc dans le genre. D'abord parce qu'il y avait des gens de la sécurité pas très loin, et qu'ils n'auraient pas été de mon côté si j'avais expliqué que cette folie meutrière était motivée par le don d'un portable ; tout le monde aime ces gadgets et les gens dans mon genre sont seuls contre tous. Ils m'auraient tabassé à leur tour avant de m'abandonner dans un coin sombre de la convention avec un anus ensanglanté, à côté du cadavre de Keul encore secoué de spasmes. D'ailleurs, cette envie de faire un mort m'a vite quitté ; le lendemain, il m'a demandé comment ça se passait avec le portable. Ce dernier affichait toujours la même chose ("Clavier Verrouillé") et les batteries se vidaient progressivement; d'ici quelques heures, elles seraient mortes et avec elles ledit désir assassin. Illustrons un peu ce désir: la veille, "tuer Keul" était à peu près au même niveau que "peloter cette cosplayeuse de Tifa" (photo prise par Neuro "400 ISO en plein jour c'est cool pour avoir des clichés tout blancs"). A présent, il était classé pas loin en-dessous de "couler un bronze pendant la nuit sur le stand de Konci" - sachant que je n'avais pas spécialement envie de faire caca, mais je suis sûr que vous pouviez vivre sans savoir ça aussi bien que moi sans un fucking téléphone portable. Un jour, Raikoh m'a dit que son magasin avait tellement de Nokia 7110 (le modèle utilisé dans le premier Matrix) qu'ils avaient dû en détruire pour faire de la place dans les rayonnages.

Bon, ça marche comment ce Nokia ? Si on le branche sur son chargeur, j'entends un bruit bizarre dans les fières enceintes 5.1 de mon PC. Quand je l'approche de mon oreille, j'ai mal à la tête. Le sortir devant les orgas d'Epitanime leur fait dire "ohhh un 33 10!" et me faire répondre "mais non c'est pas mon numéro de téléphone". Le tenir pour se promener dans les menus fait vibrer des petits os dans mon poignet et dans mon cou. Ah non le cou, c'est à cause des bandoulières pour le Nikon et la caméra DV qui ne m'ont pas quitté du week-end (si on se casse la gueule, paf, 2500€ de matos en moins et une nuque brisée en plus, mais on s'en fout un peu de la nuque). Merde, il se fait tard et il faut que je tape le compte-rendu.

30 mai 2005

Epitanime 2005 - Fini


Photo prise par Psykoz, responsable des nocturnes d'Epitanime, lors du démontage de la convention et pendant que j'étais allé chercher à manger (lundi 30 mai, 3h01).

Bon, maintenant laissez-moi un peu dormir, je dois en être à 15 heures de sommeil en 4 jours -_-



Nous nous excusons pour cette interruption momentanée dûe à l'Epitanime, l'éditotaku retrouve dès à présent son rythme de publication habituel...

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