Hop, c'est dans les bacs : les premiers dévédés (hé oui, on a beau être moderne, il est encore trop tôt pour passer au Blu-Ray/HD-DVD)du nouvel éditeur Anima sont sortis cette semaine, avec du Dokuro-chan bien débile et du Higurashi que c'est bien. Que c'est encore plus bien, le prix, entre 15 et 17 zeuros. Que c'est moins bien, la qualité d'image et de son : pour ce qu'on a pu apercevoir à l'Epitanime, la compression vidéo est un peu à la serpe, et les doublages d'Higurashi (pas entendu Dokuro-chan en français) sont un peu fades, à l'exception de Shion/Mion qui a l'air d'y croire. Les sous-titrages aussi sont un peu funky : par exemple, Keiichi Maebara, le personnage principal de l'histoire, est nommé "Maehara" chez nous.

Je me demande quand même si les doubleurs étaient au courant de la teneur de cet anime avant d'accepter le job, parce que c'est pas tous les jours qu'on doit doubler un arrachage d'ongles. Non pas l'acte lui-même (à plusieurs reprises sur le premier épisode, on entend évidemment la piste nipponne qui revient pour les cris ou rires), mais le préliminaire ; exprimer la terreur absolue du personnage réalisant qu'il va devoir arracher lui-même ses ongles. A entendre la version originale, on est en droit de croire que Yukino Satsuki a été secouée par ce passage.
[otaku]Non pas que je sois un fan absolu de cette seiyuu (doubleuse), que je considère comme la meilleure depuis Megumi Hayashibara. Non pas parce qu'elle a fait Nenene dans R.O.D. the TV, Chidori dans Full Metal Panic, Chun-Li dans Street Fighter III Third Strike, Saki dans Genshiken, Mutsumi dans Love Hina ou Kagome dans InuYasha - surtout que je déteste InuYasha. Mais après certaines scènes d'Higurashi, on se dit qu'elle devait être en état de choc et qu'il faut la serrer très fort dans ses bras. C'est platonique.[/otaku]

Bref. Même en supposant que l'équipe française de doublage ait été tenue dans l'ignorance sur le contenu violent et psychologiquement traumatisant de l'anime, même si l'exécution technique est imparfaite, on peut féliciter Anima pour avoir été clair avec la clientèle. Le sous-titre français est "Hinamizawa, le village maudit", la première jaquette arbore une belle giclée de sang et celle du deuxième disque n'est guère plus engageante. Coïncidence : la première saison arrive donc chez nous au moment où commence la seconde saison au Japon. J'écrirais bien "que du bonheur", mais non en fait ; j'ai déjà la trouille.



Pendant ce temps, chez Blizzard...



La monomanie menace.