DemiFail?
Par Smog ShadowSeth.
Août 2008. Gas Powered Games, la boite de développement qui a pondu Supreme Commander dont je n’ai eu cesse de vous abreuver de détails durant les précédents quartiers libres, commence, entre deux promesse de sortie d’un ultime patch pour Forged Alliance (patch toujours pas sortit à ce jour, coincé au QA chez l’éditeur, THQ, à en croire les devs larmoyants…) à sortir l’artillerie lourde pour leur prochain jeu, j’ai nommé DemiGod.
Autant dire qu’il y a assez d’amateurs pour s’intéresser à la chose, même si une bonne partie d’entre eux viennent de DoTA, ce qui n’était pas vraiment l’effet recherché par GPG, qui affirme à qui veux bien l’entendre que non, DemiGod et DoTA n’ont rien à voir.
Bref. Août 2008 donc, fin août pour être plus précis, GPG annonce l’ouverture d’une bêta publique. Enfin, presque. Les beta-testeurs auront le droit de divulguer des infos sur le jeu, mais l’accès est d’abord réservé, dans un premier temps nous jure-t-on, à ceux qui avaient passé une pré-commande du jeu, moyennant quelque chose comme 45 Euros frais de port compris, pur une édition qui est garantie collector. Bon ; que ceux qui aient déjà pré-commandé alors que le jeu est encore en cours de développement se voient récompensés de leur confiance, pourquoi pas.
Et puis, y’a moi dans cette histoire. On est à la fin de l’été, il n’y a aucun jeu sortit récemment digne d’attention en ce moment là, je ne jouais pas encore avec les joyeux larrons de l’édito et les membres de mon clan de SupCo étaient tous plus ou moins en vacances ailleurs que devant leur PC. Bref, je me faisais chier. Et puis je vois toutes ces infos et rumeurs sur DemiGod, et après quelque choses comme deux secondes d’hésitations, je décide de passer une pré-commande, histoire d’être sûr de pouvoir participer à la bêta qui est prévue pour mi-septembre. Les possibilités potentielles de la confrontation Macro/micro et la confiance que j’avais en GPG (vu qu’ils avaient poutré avec Forged Alliance) mon poussé à cet acte qui en regardant en arrière, me parait bien puéril.
J’aborderai les points noirs (que vous avez du sentir dès le début) plus loin ; pour le moment, parlons plus du jeu en lui-même. Enfin, de ce qui était promis en plus de ce que je viens de vous dire.
Le principe est simple : des héros chacun contrôlés par un joueur sont lâchés dans une arène et séparés en deux camps distinct. Le but du jeu est d’aller détruire la citadelle de l’autre camp, qui se trouve dans la base de ce dernier, et dont le ou les chemins d’accès sont semés d’embûches : murs, tours de défenses, forteresses, « creep » (flots d’unités contrôlées par l’IA, sur lequel les joueurs n’ont aucun contrôle direct) de grunts. Les héros ont à leur disposition des objets pour améliorer leurs caractéristiques ou pour pouvoir bénéficier d’un bonus temporaire, échangeables contre espèces sonantes et trébuchantes, que l’on ira acquérir en allant taper du péon adverse ou que l’on pourra obtenir régulièrement en capturant des mines d’or sur la carte. Ils peuvent également tenter de capturer des points stratégiques sur la carte qui leur accordera des bonus voire l’utilisation de bâtiments supplémentaires, comme des portails d’invocation de creep ou des boutiques d’artefacts puissants. Les joueurs ont à leur disposition un choix de 8 Demi-dieux (les héros en question) : 4 Assassins et 4 Généraux.
Assassins :
- Le Rook : le rêve secret des joueurs trop timides pour monter au front : il s’agit littéralement d’une forteresse sur pattes. Il ira taper à grand coup de marteau géant, sera capable d’invoquer des tours de défenses supplémentaires, de vampiriser la vie des bâtiments adverses (voire de ses propres tours) et peux envoyer rouler un rocher qui assommera les adversaires. Il peut également disposer passivement d’une tour d’archer sur son épaule et d’une tour de défense à rayons lumineux sur l’autre épaule, ainsi qu’un trébucher sur le dos et des bonus de force qui font mal. Gros, lent, faisant une cible facile mais qui fait très mal s’il a le malheur de s’approcher de vous, c’est le tank du jeu.
- Regulus : un mot : Sniper. Ce héros se joue principalement fourbe et à distance, avec son puissant tir de précision et ses mines invisibles. Il dispose également de la possibilité de bénéficier d’un bonus de force temporaire, et de faire rapidement le ménage autour de lui si jamais il est encerclé.
- Le TorchBearer : Il pourrait être considéré comme le mage. Assez faible au corps à corps, ses sorts à aire d’effet sont en revanches dévastateurs pour le creep adverse et ses sorts de dégâts de masse sur une cible précise en font un adversaire à ne pas négliger, surtout appuyé d’un Rook. Il possède une faculté unique : celle de pouvoir basculer du mode « Glace » qui est celui par défaut et ne vous offrira la possibilité que d’utiliser des sorts de cet élément, à celui de « Feu », où là c’est la fête. Il se met à léviter, peut envoyer des déflagrations de flammes et endommage quiconque passe à proximité de lui, car, il est embrasé. Littéralement. La glace lui procure des effet paralysants tandis que le feu vise plutôt les dégâts en masse.
- L’Unclean Beast : une horreur sur pattes qui se la joue « dégueulasse », avec ses cappacités d’empoisonnement et de vampirisme ; à ne pas approcher si on ne veut pas voir ses troupes se faire décimer en deux tons trois mouvements ou subir un des nombreux malus qu’inflige le moindre coup de ses grosses pattes griffues. Et gare si jamais elle s’enrage : les dégâts sont doublés durant une courte période de temps…
Généraux :
- Lord Erebus : Un vampire, classique dans le genre. Il peut ranimer des combattants averses sous ses ordres en tant que zombie, peut pomper la vie de ses adversaires, déchaîner une nuée de chauve-souris pour faire le ménage autour de lui et dropper une potion empoisonnée si jamais il se fait abattre.
- L’Oak : Un paladin pur et dur ; capable de se défendre seul au corps à corps, il peut ranimer les esprits tombés au combat et en faire ses subordonnés et possède essentiellement des capacités d’assistance des alliés.
- The Queen of Torns : pervers, s’abstenir : elle pique. Je ne sais pas grand-chose sur ses capacités en dehors du fait qu’elle peut invoquer des tréants pour l’assister et possède deux modes de fonctionnement : un « déraciné » où elle peut se déplacer à l’aise mais est assez vulnérable puisque ne pouvant riposter avec efficacité, et un mode « enraciné » où c’est out le contraire. C’est faute d’avoir pu m’en servir que je ne pas en dire plus.
- Sedna : un autre héros dont je ne sais pas grand-chose, faute de l’avoir essayé ; ses capacités sont principalement axées vers l’assistance et les soins de ses compagnons. Elle est capable d’invoquer des Yétis pour la soutenir au combat.
Au niveau des graphismes, c’est le moteur de Supreme Commander qui s’y colle : une version spéciale qui a subit d’importantes optimisations. De plus, l’effort fournit sur l’apparence du jeu a été bien plus important que dans Supreme Commander, et ça se voit tout de suite :
Le jeu aura une campagne solo, mais est principalement conçu pour et encouragera le multijoueur ; jusqu'à dix joueurs en 5vs5 ou 5 joueurs en coopération contre des IA, qui ont oubliées d’être connes dès qu’on monte le niveau de difficulté (ça change des IA de stock de SupCo…).
Bilan ?
Mitigé. Très.
En premier lieu, la bêta n’a jamais été ouverte à un autre public que ceux des précommandes, contrairement à ce qui avait été promis par les devs de GPG et par les gars de l’éditeur qui participait à ce projet : Stardock. Ce qui n’en fait rien de moins qu’une bêta… payante. Bon ; ceux qui ont payé ont eu leur collector, mais bon, pour ceux pour qui cela n’a pas été à la hauteur des espérances, l’impression de s’être fait avoir est assez tenace.
Ensuit, et le plus grave : l’ambition de vouloir faire de ce jeu une arène d’affrontement entre joueurs Macro et joueurs Micro s’est effritée petit à petit au cours des mois de la bêta, et les Généraux sont devenus des Assassins déguisés qui ont pour seule originalité de pouvoir invoquer leurs propres péons ; soit en en achetant dans des boutiques, soit via leurs capacités spéciales.
Pour finir, la campagne solo scénarisée annoncée ne sera jamais faite. A la place, on a droit un mod solo qui se résume à un tournoi contre des IA sur la petite dizaine de carte que compte le jeu. Le contenu du jeu en lui-même est assez pauvre, développeur et éditeur ayant décidé de se concentrer principalement à l’équilibrage parfait des héros, afin de pouvoir vendre ce jeu comme un jeu multijoueur de compétition qui pourrai se jouer à des niveau de tournois pros.
Cela a donné un jeu qui réussi haut la main son pari sur l’équilibrage des héros, l’apparence et l’intérêt en multi, mais au prix de nombreuses promesses qui attiraient pas mal de monde à la base, à commencer par les fans de SupCo qui s’attendaient vraiment à une vraie partie STR, et qui au final se sont fait troller. Comme moi.
Ne vous méprenez pas : ce jeu est très bien foutu pour ce qu’il offre : des combats d’arènes de héros style DoTA. Et suis même prêt à me joindre à vous si vous voulez d’une petite partie. Mais ce qui parle avant dans cet article, c’est ma frustration de fan, l’impression de s’être fait backstabber à coup de promesses. Et on tirera là la conclusion et la morale de cet article : y’a rien de plus con et plus croyant qu’un fan, et il n’y a rien de moins concret que des promesses et des bonnes intentions, et ce quelle que soit la boite qui vous les sort. C’est à la mode d’ailleurs en ce moment : Blizzard s’y est aussi mis, c’est vous dire…
Note: il risque d'y avoir ajout de liens et correction d'horribles phôtes plus tard.
Par lectorat le 23 juillet 2009, 23:59 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
Wow ! on dirait que tu ponds un article chaque jour smog ^^
se je me tente car j'adore les shinobi war (dota mais avec skin de narutard voir bleach et one piece)
faut voir si ia du monde sa peu étre intéréssant ^^
"DoTA, le célèbre Mod RPG pour Warcraft III"
RPG ? WAT ? Pff...