Pink Lady !
Ici Tokyo-3, Gemini (c'est moi) parle aux Otak'. Pour la seconde fois dans le Quartier Libre. (Libre de passer du NSFW)
Pour ce Quartier Libre d'été, j'aurais pu vous parler de ma vie, qui est passionnante. J'aurais aussi pu vous parler de la Nouvelle Vague, ou de mon super projet top secret qui ne verra peut-être jamais le jour. Sauf que non, j'ai décidé de consacrer ce billet aux "Pink Lady".
Ici Tokyo-3, Gemini (c'est moi) parle aux Otak'. Pour la seconde fois dans le Quartier Libre. (Libre de passer du NSFW)
Pour ce Quartier Libre d'été, j'aurais pu vous parler de ma vie, qui est passionnante. J'aurais aussi pu vous parler de la Nouvelle Vague, ou de mon super projet top secret qui ne verra peut-être jamais le jour. Sauf que non, j'ai décidé de consacrer ce billet aux "Pink Lady".
Oué, avant c'était les Golden Lady mais avec une baisse du court de l'or, ça a changé...
Pour savoir ce que veut dire "Pink Lady", il faut interroger le dictionnaire. Et là, nous trouvons 4 définitions :
1/ Variété de pommes rouges
2/ Bande de pouffes dans Grease
3/ Idoles japonaises des années 70
4 / Un Obscur Artwork
Je suis persuadé que vous vous demandez de quoi je vais parler, parmi ces 4 possibilités. Procédons par ordre et méthode :
- Les pommes, je n'ai rien contre. Mais Death Note, ce n'est pas mon truc.
- Grease est un excellent film, par contre je n'ai jamais pu supporter "French Kiss" et sa bande.
-Cet Art est immonde
- Ne reste plus que les idoles.
J'avoue : la véritable prouesse aurait été de ne pas succomber à la tentation de parler - encore une fois - d'un produit culturel "made in Japan", mais j'ai un faible pour le disco et les années 7o.
Comme la jaquette ci-dessus et cette video vous le font comprendre, Pink Lady est un duo (un concept qui existe aussi chez nous). Mais là il s'agit du Japon, et dans ce pays de barbares, ils sont bien incapable de faire comme tout le monde... Mais là encore, je suppose que la vidéo vous a donné une bonne idée de l'ampleur du désastre.
Mie (Mitsuyo Nemoto) et Kie (Keiko Masuda) sont deux amies d'enfance
nées dans la préfecture de Shizuoka. En Mars 1976, sous le nom de Pink
Lady, elles se produisent dans un télé-crochet : Star Tanjô,
l'équivalent japonais de la Nouvelle Star.
Elles réapparaissent quelques mois plus tard, après un re-looking et
avec des chansons "pop" entraînantes. Le succès ne se fait pas
attendre. Les particularités de Pink Lady : un style qui évoluera vite
vers le disco, musique particulièrement à la mode à l'époque, des
chorégraphies plus au moins synchrones, et de jolis minois.
Avec elles apparait l'idole moderne.
Les chiffres sont là pour attester de leur succès assez phénoménale
à la fin des années '70 : 9 de leurs titres se hissent jusqu'à la
première place des charts japonais, et parmi eux, 5 dépassent le
million de singles vendus ! Une opération on ne peut plus rentable,
vous en conviendrez.
Evidemment, leurs producteurs n'ont pas
franchement cherché à limiter l'influence de leurs deux idoles à la
musique, et les Pink Lady sont vite devenues de véritables publicités
ambulantes : shampoing, ramen, leur effigie est associée à toute une
gamme de produits dérivés. Et ça marche : il suffit qu'elles se retrouvent associées à une marque quelconque pour que ses ventes explosent.
En 1978, les Pink Lady franchissent l'Océan Pacifique pour effectuer leur premier concert à l'étranger, à Las Vegas. Dans la foulée, elles sortent leur premier film, leur premier single en langue anglaise (alors qu'elles sont incapables d'aligner 3 mots en anglais), et même leur propre anime : Pink Lady Monogatari - Eiko no Tenshitachi, produit par Toei Animation. Pour Mie et Kie, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.
Sauf que tout cela ne pouvait pas durer. En même temps, ce sont des idoles : ces bêtes-là tiennent rarement longtemps.
Le
début de la fin sonne en 1978, lorsque le duo - ou plutôt leurs
producteurs - refusent de se produire dans l'émission phare de la
Saint-Sylvestre : Kohaku Uta Gassen. Au contraire, elles poussent le
vice jusqu'à présenter un programme dédiée à leur propre gloire, sur
une chaîne concurrente. Non seulement elles font un flop, mais elles
sont bien entendu indésirable Kohaku Uta Gassen, qui a tout de même
réalisé une audience 9 fois supérieure...
Avec leurs ventes qui commencent à baisser, le groupe décide d'aller
voir aux USA si l'herbe y est plus verte (comme les Dollars). Elles
sortent un album entièrement en langue anglaise - sans pour autant
avoir amélioré leur maîtrise de ce dialecte de sauvages - dont un des
titres, Kiss In The Dark
(une reprise d'un standard des années '60), se classe parmi le Top 40
des meilleures ventes de single. Hélas! leurs autres tentatives se
soldent par de cuisants échecs.
Mais leurs producteurs ne se
découragent pas, et créent l'émission Pink Lady and Jeff, où elles
partagent la vedette avec le comédien Jeff Altman. Là, le trio
d'animateurs enchaînent chansons et sketchs, mais cela s'avère
difficile avec deux Japonaises dont le niveau en anglais reste
décidément au ras des paquerettes ; elles devaient apprendre par cœur
des dialogues sans les comprendre, ce qui les épuisaient
considérablement, sans compter qu'elles ne devaient surtout pas chanter
en japonais.
Après 6 semaines de diffusion, Pink Lady and Jeff est
déprogrammé sans surprise, et reste aujourd'hui considéré comme une des
pires émissions jamais diffusées aux Etats-Unis.
Entre le déclin de la musique disco et leur propre déchéance, la situation empire pour Pink Lady ; en 1981, le duo se sépare.
De nos jours, le groupe est considéré comme culte au Japon, et conserve aussi un véritable noyau de fans aux USA. Un statut qui pousse Mie et Kie à reformer régulièrement Pink Lady, le temps d'un album et de quelques concerts.
Chacune de leur côté, les deux idoles ont connu des carrières
différentes, sans qu'aucune des deux ait jamais retrouvé le même succès
qu'en duo.
Keiko n'a pas véritablement percé en solo, et ne réapparait que sporadiquement en compagnie de sa compère de toujours.
Mitsuyo,
quant à elle, s'est trouvé de nouveaux compagnons de scène : le
week-end, elle endosse son costume de dominatrice, se maquille à la
truelle, et va chanter des génériques d'animes avec ses amis bizarres.
Mais je vous laisse juger.
Jusqu'en 2007, les Pink Lady étaient le groupe féminin ayant vendu le plus d'albums au Japon (et ailleurs) ; leur record a été battu par les Morning Musume, qui reprennent régulièrement des chansons du légendaire duo. Deux d'entre elles, Ai Takahashi et Risa Niigaki, ont interprété Mie et Kie en 2008, dans un film retraçant leur vie.
EDIT2: Trops cher, le cour de l'or fait que la BP coute cher.
Par lectorat le 01 septembre 2009, 13:56 - Général - Lien permanent
Commentaires
Kyon-kun, denwa~