(OAV hentai en 4 épisodes, parution de 2002 à 2003. Un conseil, ne visitez pas le site officiel)

Vous vous souvenez du passage dans Les Bronzés Font du Ski quand Josiane Balasko se déboîte une jambe et que le docteur (Christian Clavier) propose, avant de replacer l'os, de “détourner la douleur” en la cognant à la tête, ce que Jugnot fait avec entrain? Ben c'est ça, Shintaisou: un bon coup de gourdin dans la face pour se détourner de la douleur de l'attente.
L'histoire est absolument inexistante: “Shintaisou” signifiant “gymnastique rythmique”, on a affaire à un groupe de filles en body et à leur entraîneur. Ce dernier les viole les unes après les autres, et selon une logique qui n'appartient qu'à l'industrie du porno, elles aiment ça. Techniquement, c'est vraiment bon: l'animation est excellente, le dessin de fort bonne facture (sauf les backgrounds assez quelconques: tout se passe dans le même gymnase...), les seiyuus étrangement convaincantes bien que pas toujours synchros; et le chara design, très rond, n'est pas aussi détaillé que les beautés athlétiques de Bible Black, mais franchement c'est pas un mal. En effet, vu ce que les malheureuses subissent, un trait plus détaillé n'aurait aidé qu'à se sentir encore plus mal à l'aise. En gardant un look très anime, ça aide à rester détaché...
A partir de là, on pourrait entamer quelques débats passionnants, du genre “le dessin animé aide-t-il à faire ressentir plus fortement les émotions, puisque les personnages sont dessinés simplement et donc plus facilement impersonnalisables?” ou “culpabilise-t'on moins en se masturbant devant un anime que devant des actrices de chair et de sang, puisque les créatures fictives sont vraiment inaccessibles?” Je vous laisse réfléchir sur ces sujets, qui sont de l'or massif pour animer un forum ou un sujet de bac de philo. Pour l'anime qui nous concerne aujourd'hui, disons juste que Dieu merci ce ne sont que des cellulos, parce que sinon les pauvres filles auraient toutes fini à l'hôpital.

C'est incroyablement pervers. Beaucoup plus que le jeu vidéo éponyme et que la plupart du hentai que j'ai vu. En fait, non; la phrase précédente est typique de l'éditorialiste qui ne veut pas se mouiller et qui craint des réponses du genre “ouais, y'a pire et ça s'appelle machin-chose, ouah la honte tu connais pas ce truc t'es vraiment un naze”. Donc mouillons-nous et osons: c'est l'anime le plus pervers, le plus dérangé et le plus trash que je connaisse (mise à jour du 18 septembre 2004: c'est bon, on a trouvé pire; lisez les commentaires après l'article pour plus d'infos). Parlez-moi de la Blue Girl ou d'Urotsukidoji et de leurs tentacules, je vous répondrai que c'est vraiment fictif et irréalisable à moins de se coller des bouts de pieuvre sur le banjo. Pareil pour les personnages hermaphrodites (futanari en japonais), sauf si vous vivez au Brésil ou dans les Bois de Boulogne. Dans Shintaisou, ça y va à la corde, aux pinces en fer, aux lavements par litres, à l'électrocution et à tout un tas d'autres trucs que je sais même pas comment les décrire. Je ne pensais pas voir un jour une éjaculation buccale tellement massive que ça en ressort par les narines en jets; maintenant, c'est fait. Il faut avoir l'estomac solide et... Non. En vérité, il faut vraiment être détraqué, avoir passé des années sur le Net, avoir été élevé avec du Marquis de Sade avant le dodo, pour supporter ça.
La preuve? Avant d'écrire cet article, j'ai cherché à me documenter, et je n'ai pas trouvé la moindre critique, la moindre gallerie, le moindre fansub. A peine quelques articles uniquement japonais sur le jeu vidéo (ainsi qu'un import non traduit hors de prix), mais rien sur l'anime. Pour autant que je sache, personne n'a osé sous-titrer, importer, ou même aborder le sujet. Si vous trouvez quelque chose, parlez-en dans les commentaires. Si vous ne trouvez rien, ben c'est officiel, cet article est un scoop.
C'est d'autant plus impressionnant que la chose est techniquement réussie: savoir que des designers, animateurs, actrices, ont réuni leurs efforts pour créer ça est impénétrable au mieux, et tient de l'association de malfaiteurs au pire. Cette série d'OAVs ne sortira jamais du Japon et c'est tant mieux. On avait trouvé le pire jeu vidéo hentai, et bien voici le pire anime hentai.

Quoique. Est-ce que je vous le recommande? D'un point de vue moral, évidemment pas: c'est le genre de chose que l'on garde honteusement caché dans ses affaires, de peur que quelqu'un le découvre et enflamme les plateaux de télévision sur les méfaits des japonais. Un snuff movie que je ne montrerais pas à mon meilleur pote, voilà ce qu'est Shintaisou... Et c'est pour ça que j'en parle, pour mieux vous en protéger, lectorat adoré. D'un point de vue hentai, oui, vous pouvez le mater: à 4 épisodes seulement pour un travail de qualité, ça ne s'adresse cependant qu'aux otakus de la pire espèce.



Nota Bene: Il m'arrive parfois de faire des AMVs, et du coup, chaque anime ou jeu vidéo qui me passe sous la dent se fait mentalement associer à un morceau de musique. Là, à part “Cynthia ou le rythme de la vie”, j'ai rien trouvé.


L'image la moins hard de tout cet anime. Non, je ne vous dirai pas ce qu'elles regardent.




Article sur Shintaisou Shin, la suite de Shintaisou !

Il y a pire que Shintaisou, et c'est abordé ici.