Officiellement, ça n'existe pas
Les soldes. Pour nous autres amateurs de technologie, cette notion n'est qu'une vaste chimère. Dès qu'un magasin (ab)use du terme pour nous vendre jeux vidéo ou DVD, il ne s'agit que de démarques sur des titres vieux ou médiocres, alors que dans les magasins de vêtements qui occupent le reste de la gallerie marchande, des femmes se battent parfois à mort pour un morceau de polyester alors qu'elles sont souvent incapables de rentrer dedans parce que cellullite et gnagnagna (non, je n'ai pas écrit "ragnagna", gardez vos vannes salaces pour vous ou laissez-les moi). Ledit maillot de bain n'étant finalement pas si vieux que ça, et est souvent modèle anciennement onéreux mais toujours recherché.
Maigre consolation: cela veut dire que nous ne sommes pas des fashion victims, achetant selon des collections qui changent chaque année en remplaçant irrémédiablement la précédente. Aussi bien pour les animes que pour les jeux, chaque genre a son lot de valeurs sûres qui ne se "démodent" pas, restant parfois dans les meilleures ventes plusieurs années après leur sortie (les Sims, Half-Life pour les jeux, Love Hina ou Cowboy Bebop pour les animes sont les premiers qui viennent à l'esprit)... Et qui nous sont souvent vendues au même prix. Les collections "budget" ne gardent bien souvent que les best-sellers, histoire de leur donner une nouvelle vie dans un boîtier tout moche. En parlant de durée de vie dans le monde impitoyable des étagères de magasins, il semblerait qu'une nouvelle politique fasse son apparition: le passage à un prix "moyen" (on tombe de 60€ à 30€), une étape ajoutée pour que l'étiquette ne passe pas brutalement au plancher (20 ou 15€, le prix "budget" officiel). Et les ventes de japanime sont encore trop faibles (comparé aux blockbusters, souvent américains, du DVD) pour que les éditeurs puissent rentabiliser une éventuelle baisse de prix.
Peut-être que la situation est exclusive à la France, avec ses dates imposées et ses autorisations préfectorales pour sortir l'étiqueteuse. Quoique: les marges mondialement imposées par les éditeurs resteraient les mêmes, puisqu'ils n'ont pas de collection printemps-été à faire disparaître avant septembre. En fait, il y a deux politiques qui s'opposent: l'éditeur veut un max de jeux dans les magasins, qu'ils soient vieux ou récents. Alors que le magasin aimerait bien mettre de l'air dans ses étagères pour les remplir avec les gros titres de Noël qui arriveront dès la rentrée. Et ainsi tout le monde part en vacances, nos crèmeries à informatiques sont vides de gens mais pleines de jeux; on voit parfois quelques filles paumées avec des sacs de fringues sous les bras qui rentrent dans un Micromania sous l'effort mécanique de visiter chaque magasin de la gallerie. Expérience vécue plusieurs fois cette semaine en tout cas...
Sauf que j'ai également passé la semaine à arpenter mes enseignes habituelles, pour en ramener - beaucoup - de jeux et quelques comportements étranges. Une boutique a ainsi fait de véritables soldes, avec autorisation préfectorale et pancartes "-30%, -40%, -50%" de circonstance. Pourtant, leurs marges auprès des éditeurs ne changent pas, alors pourquoi? Parce qu'en prenant sa petite calculatrice, élaguer les étagères pour renouveler le cheptel avec le catalogue qui s'annonce serait plus rentable que de serrer les nouveautés à côté des autres jeux; en plus, ils profitent du vide pour relooker les lieux. Un cash converter a carrément revu à la baisse son argus et ses prix de revente pour compenser l'absence humaine des vacances. Un autre magasin a mis quelques titres de qualité au milieu de ses "faux soldes" pour cacher un peu le stratagème raconté au début de cet article. Il y a aussi les grandes surfaces (Auchan, Leclerc ou Carrefour) qui vidangent leurs rayonnages; j'ai vu des tapis DDR Konami à 7€. Enfin, et toujours dans le but de faire place nette, les oldies sont bradés absolument partout: résultat, de la NES à la Dreamcast en passant par la Neo Geo Pocket et les DVD d'animes, j'ai pu donner à manger à tout le monde sans me ruiner.
Donc les soldes, officiellement ça n'existe pas. Mais chinez un peu, vous verrez que c'est la période des affaires.
Maigre consolation: cela veut dire que nous ne sommes pas des fashion victims, achetant selon des collections qui changent chaque année en remplaçant irrémédiablement la précédente. Aussi bien pour les animes que pour les jeux, chaque genre a son lot de valeurs sûres qui ne se "démodent" pas, restant parfois dans les meilleures ventes plusieurs années après leur sortie (les Sims, Half-Life pour les jeux, Love Hina ou Cowboy Bebop pour les animes sont les premiers qui viennent à l'esprit)... Et qui nous sont souvent vendues au même prix. Les collections "budget" ne gardent bien souvent que les best-sellers, histoire de leur donner une nouvelle vie dans un boîtier tout moche. En parlant de durée de vie dans le monde impitoyable des étagères de magasins, il semblerait qu'une nouvelle politique fasse son apparition: le passage à un prix "moyen" (on tombe de 60€ à 30€), une étape ajoutée pour que l'étiquette ne passe pas brutalement au plancher (20 ou 15€, le prix "budget" officiel). Et les ventes de japanime sont encore trop faibles (comparé aux blockbusters, souvent américains, du DVD) pour que les éditeurs puissent rentabiliser une éventuelle baisse de prix.
Peut-être que la situation est exclusive à la France, avec ses dates imposées et ses autorisations préfectorales pour sortir l'étiqueteuse. Quoique: les marges mondialement imposées par les éditeurs resteraient les mêmes, puisqu'ils n'ont pas de collection printemps-été à faire disparaître avant septembre. En fait, il y a deux politiques qui s'opposent: l'éditeur veut un max de jeux dans les magasins, qu'ils soient vieux ou récents. Alors que le magasin aimerait bien mettre de l'air dans ses étagères pour les remplir avec les gros titres de Noël qui arriveront dès la rentrée. Et ainsi tout le monde part en vacances, nos crèmeries à informatiques sont vides de gens mais pleines de jeux; on voit parfois quelques filles paumées avec des sacs de fringues sous les bras qui rentrent dans un Micromania sous l'effort mécanique de visiter chaque magasin de la gallerie. Expérience vécue plusieurs fois cette semaine en tout cas...
Sauf que j'ai également passé la semaine à arpenter mes enseignes habituelles, pour en ramener - beaucoup - de jeux et quelques comportements étranges. Une boutique a ainsi fait de véritables soldes, avec autorisation préfectorale et pancartes "-30%, -40%, -50%" de circonstance. Pourtant, leurs marges auprès des éditeurs ne changent pas, alors pourquoi? Parce qu'en prenant sa petite calculatrice, élaguer les étagères pour renouveler le cheptel avec le catalogue qui s'annonce serait plus rentable que de serrer les nouveautés à côté des autres jeux; en plus, ils profitent du vide pour relooker les lieux. Un cash converter a carrément revu à la baisse son argus et ses prix de revente pour compenser l'absence humaine des vacances. Un autre magasin a mis quelques titres de qualité au milieu de ses "faux soldes" pour cacher un peu le stratagème raconté au début de cet article. Il y a aussi les grandes surfaces (Auchan, Leclerc ou Carrefour) qui vidangent leurs rayonnages; j'ai vu des tapis DDR Konami à 7€. Enfin, et toujours dans le but de faire place nette, les oldies sont bradés absolument partout: résultat, de la NES à la Dreamcast en passant par la Neo Geo Pocket et les DVD d'animes, j'ai pu donner à manger à tout le monde sans me ruiner.
Donc les soldes, officiellement ça n'existe pas. Mais chinez un peu, vous verrez que c'est la période des affaires.
Par Raton-Laveur le 03 juillet 2004, 23:18 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
C'est pour quand raton? :)