GameFan 3
Le magazine tout en papier qui vaut 4,5€ et qui m'a précédemment laissé un goût amer continue dans sa quête de sens.
Couverture: ouaaaaah c'est bô, faut dire que celle de Silent Hill pour le n°2 était assez crade - surtout que l'artiste (Recio) fait mieux pour l'affiche des World Cyber Games 2004, au dos de ce n°3. Puis à la première page dans l'édito, on ne sait quoi penser: le rédac' chef annonce fièrement que "les dernières barrières imposées aux journalistes afin de garder un lien affinitaire avec le public main stream se sont effondrées". Ah, ça veut dire que le n°2 avec deux tests européens et tout le reste en import, ça visait le tout public? Le texte continue: "Désormais, chaque rédacteur a totale carte blanche pour s'exprimer sur son sujet de prédilection, sa seule mission étant de vous donner l'information la plus spécialisée". La cible est donc clairement avancée: les hardcore gamers et personne d'autre. Ou alors les joueurs de ps2, à en juger le contenu.
Statistique simple et funky pour les tests, "la rubrique dite 'traditionnelle' du mag": 10 jeux, 9 en import, 9 pour ps2, 1 pour GameCube, 0 pour Xbox, 0 pour GBA, WarioWare étant ainsi le seul jeu PAL et non-ps2 testé. On peut trouver des softs pour les autres consoles dans les "mini-magazines" dédiés aux RPG ou aux jeux de baston, mais est-il besoin de rappeler que ces zones du mensuel font 15 pages chacune, dossiers, news et autres rubriques incluses? Même en les ajoutant au décompte des tests, la Xbox et la GBA sont chacune créditées d'un seul petit jeu, évidemment des imports. L'omniprésence de la console de sony pousse la rubrique des news à créditer Naruto 3 sur ps2 alors qu'il s'agit d'un jeu GameCube!
Si on excepte la section des News qui est toujours aussi illisible, la maquette reste tout à fait sexy. Continuons à déplorer les pseudo-anglicismes omniprésents qui avaient leur style dans The-Sugoi mais qui sonnent un peu creux dans un mag' papier tiré à 60 000 exemplaires (pas si loin du monolithe Consoles +!) ou les textes à la limite du scandaleux. Je voudrais bien en parler tout de suite, mais franchement, j'écris cet article sans trop savoir par où commencer tellement le bilan est lourd.
Oh puis zut, parlons-en, de ces articles accablants: je parle de "GameHeure" et de "Enquête". L'un est intitulé "Jeux vidéo, relations amoureuses, qui mène la partie?" (trois filles créditées pour les photos, mais seulement deux clichés?) et l'autre "Le Tsunami de l'occasion". Le GameHeure commence fort: "Ha, les filles! [...] Elles auraient été parfaites si Lilith n'avait pas oublié de donner à Eve un pad à la place d'une pomme!" Petit rappel pour ceux qui ne s'y connaissent pas en ésotérisme: dans la Bible, c'est le Diable qui a donné le fruit défendu à Eve qui l'a elle-même donné à Adam. Lilith, dont l'existence est reniée par la religion chrétienne, aurait été la première femme d'Adam et conçue à partir de sables impurs avant de se faire éjecter du jardin d'Eden pour être remplacée par Eve. Version courte: Eve et Lilith ne se sont jamais rencontrées! Retour à l'article: diverses statistiques sont citées mais pas leurs sources (Prince of Persia, acheté par 33 % de filles dont 55% pour l'offrir à leur copain? Bien précis tout ça!). Puis on atteint des sommets avec des phrases que l'on croirait volontiers extraites de VSD ou du Nouvel Obs pour leur immaturité inculte; ainsi, Laurent, "petit copain" d'une dénommée "Alexandra, 18 ans", "aime bien faire une partie avec Alexandra à côté de moi car je trouve que c'est plus sympa de jouer en sa présence. Et puis quand j'affronte un boss, ça me motive! Elle peut faire autre chose à côté, je ne mets pas le son fort". Le texte finit sur un lapsus révélateur: "les joueurs de jeux vidéo on une libido haut dessus (sic) de la moyenne". Au desssus, et très haut!
L'enquête sur "le Tsunami de l'occasion" arrive à se contredire toute seule. Le marché parallèle des jeux d'occasion y est au début présenté comme "un danger pour la liberté créative vidéoludique" avant de se conclure avec "le marché du jeu d'occasion demeure un puissant symbole de démocratie et de le (sic) liberté d'expression, pour ne pas dire liberté tout court". Schizophrénie, mon amour! Même pas besoin d'aller chercher d'un bout à l'autre de ces quatre pages pour relever les contradictions, on les voit parfois d'un paragraphe à l'autre! Exemple: "Une bonne licence à prix d'occaz fera toujours de l'ombre dans un magasin à un jeu neuf d'éditeur tiers. C'est un véritable problème d'actualité. Non seulement les ventes de ces produits 'artisanaux', pour la plupart conceptuels et souvent délicieux sont affectées, mais de plus c'est toute l'infrastructure des développeurs de jeux vidéo qui se met à saigner". Vite un mouchoir, que dis-je, une compresse! Mais au paragraphe suivant, ces PME vidéoludiques en prennent pour leur grade: "Ce n'est paradoxalement pas le marché de l'occasion qu'il faut remettre en cause mais plutôt la politique un peu poussiéreuse des petits éditeurs qui n'ont pas su ou pu surfer sur la vague indétournable du changement et de la modernité". De "produits artisanaux, conceptuels et souvent délicieux", on passe à "poussiéreux, qui n'ont pas su ou pu surfer sur la vague du changement et de la modernité!" A côté, un encadré discute du cas spécifique des jeux en import, que l'on préfère neufs et dans leurs éditions originales. Un paragraphe commence avec "'l'anti-occaz spirit a donc de beaux jours à couler" avant de finir en le désignant comme "secteur [...] en perte de vitesse"! Je passe sur le côté publi-rédactionnel à l'encontre du magasin Flash-Games, de perles comme "la qualité d'un bon vendeur d'occasions, c'est sa politesse avec le client et sa connaissance en jeux vidéo" (comme si ce n'était pas le cas pour les autres!), ou de citations d'un type clamant que sans l'occasion, il n'aurait pas découvert d' "excellents titres" comme Red Faction ou Turok Evolution!
Plus belle phrase du magazine que je vous livre aussi pure qu'on la trouve dans le test de Winning Eleven 8 (en import JPN, bien sûr!): "L'italie et le portugale se partage l'écran titre d'un jeu définitivement latin". Outre les majuscules absentes aux noms des pays, l'absence de troisième personne du pluriel à "partager", le E ajouté au Portugal qui n'en demandait pas tant, l'absence de ponctuation et l'écran-titre qui aurait aimé avoir un tiret, on est en droit de s'interroger sur le sens de la phrase: "un jeu définitivement latin"?!
Vous l'avez deviné, côté orthographe, rien ne s'est arrangé, au contraire: les deux pauvres correctrices (dont une a un skyblog) ont aussi laissé passer des "psychopate", "nora jones", "cela va s'en dire" et j'en passe. Parfois, on atteint le mauvais goût avec la "récompense mortuaire" en lieu et place de "posthume" remise à Gunpei Yokoi par l'IGDA dans un dossier (excellent si on excepte cette bourde) dédié à ce maître du jeu vidéo. Franchement, côté ortho, GameFan tape dans la catégorie "fanzine"...
Les côtés positifs: publicité au strict minimum, impression de qualité, tests rédigés par des gens qui connaissent leur sujet (c'est flagrant avec les tests-phares de Winning Eleven 8 et Gradius V) et la place donnée aux jeux "alternatifs" comme Panic Maker. Non, je n'entrerai pas dans la polémique autour des jeux sévèrement notés (Guilty Gear Isuka qui se bouffe un 6,6 ou KOF Maximum Impact à 5,6), des forums le feront mieux que moi. Toujours dans le bon, la couverture superbe et imprimée sur un papier bien plus épais (et on passe des agrafes à la reliure), le choix vraiment éclairé des "oldies" dans chaque mini-mag... En parlant d'eux, le "Rétro" fait un carton plein (si on excepte la "récompense mortuaire" de Gunpei Yokoi), et arrive même dans un article sur les consoles-flops à sous-entendre une préférence qui doit n'engager que le rédacteur: "Dommage qu'aujourd'hui, des consoles 'nulles' ne subissent pas le même sort, s'en sortant à coup (sic) de centaines de millions de dollars de frais publicitaires... Quelqu'un se sent visé?" Ben, à voir la dèche totale sur la console de Microsoft dans le mag', oui, je crois que oui.
J'ai commencé en parlant de la "quête de sens" du magazine. En effet, dur d'avoir dans les mêmes pages une rubrique qui nous explique ce qu'est un sprite et des techniques ultra-avancées pour Soulcalibur 2 - "Le A de Xiang est le High le plus rapide du jeu avec i10 mais surtout avec un hit stun de +7, un BS de 0 et un B garanti en counter hit, si AA touche en CH, B est garanti, permettant de mettre en place un 'psychological trap' [...]", c'était trop dur d'écrire "piège psychologique"? - sans se poser des questions. Ou quatre pages dédiées aux dating sims de chez D3 Publisher, un sujet qui a beau passionner Fab', ne risque pas d'intéresser grand monde? Que des rubriques absolument inutiles comme "Echauffements - Le Journal d'Aliasaka" (ne cherchez pas le sens, apparemment y'en a pas) ou "Underground Report" (la fameuse page 13; d'ailleurs, le sieur H.Falcon, "guest-rédacteur" autoproclamé, doit être arrivé là par copinage ou n'être que l'autre pseudo d'une même personne, parce que ses articles sont clairement les plus nazes du mag') prennent un espace précieux? Ne vous leurrez pas sur le passage de 98 pages à 114: le manga "King of Gamers" (sortie en reliure annoncée dans l'édito) prend les 8 feuillets ajoutés! Et GameFan en a suffisamment pris pour son grade pour que j'aborde le cas du manga - en bref: découpage sec, pages 3 à 6 qui auraient dû dégager, tramage minimaliste, et quitte à faire un manga pour l'éditer, autant le faire en lecture orientale. Ou ajouter une rubrique Japanime, pendant qu'on y est.
La critique du numéro 3 de GameFan est donc à l'image de leurs critiques de jeux vidéo: très sévère. Omniprésence de la console de sony, articles lunatiques ou tapés sous ecsta (et l'orthographe! la grammaire!) sont des défauts lourds mais que l'on peut corriger. Ce qui me semble bien plus dommageable pour un magazine qui se veut alternatif à la médiocrité ambiante de la presse vidéoludique, c'est son manque de ligne rédactionnelle - ou alors d'un cap qui justifierait un tirage aussi important. Les hardcore gamers aussi avancés que leurs techniques de SoulCalibur 2 sont-ils si nombreux? Importent-ils tous leurs jeux, quand un article présente ce comportement comme marginal? Et sont-ils tous aussi peu enclins à réfléchir sur le jeu vidéo en tant qu'art ou média de communication, à l'instar du message que Gaming tentait de faire passer? Car la réflexion ne vole jamais haut dans GameFan, et c'est bien dommage - surtout comparé à son prédécesseur dans l'alternative (ou même au site que vous lisez en ce moment, hin hin).
En considérant les délais de publication, on peut considérer que ce numéro 3 est le dernier de la première fournée, celle écrite avec pour seuls avis ceux qui ont été postés sur le premier numéro. Vivement qu'on lise les opus à venir, écrits avec un feedback conséquent sous les dents... Oui, je suis têtu; en tant que seul magazine qui a l'intention de bouger la presse, il est le seul que je puisse encourager. Alors même conclusion que mon article précédent: que les avis soient entendus et que cela soit corrigé, ça n'en sera que mieux pardonné. Amen.
Couverture: ouaaaaah c'est bô, faut dire que celle de Silent Hill pour le n°2 était assez crade - surtout que l'artiste (Recio) fait mieux pour l'affiche des World Cyber Games 2004, au dos de ce n°3. Puis à la première page dans l'édito, on ne sait quoi penser: le rédac' chef annonce fièrement que "les dernières barrières imposées aux journalistes afin de garder un lien affinitaire avec le public main stream se sont effondrées". Ah, ça veut dire que le n°2 avec deux tests européens et tout le reste en import, ça visait le tout public? Le texte continue: "Désormais, chaque rédacteur a totale carte blanche pour s'exprimer sur son sujet de prédilection, sa seule mission étant de vous donner l'information la plus spécialisée". La cible est donc clairement avancée: les hardcore gamers et personne d'autre. Ou alors les joueurs de ps2, à en juger le contenu.
Statistique simple et funky pour les tests, "la rubrique dite 'traditionnelle' du mag": 10 jeux, 9 en import, 9 pour ps2, 1 pour GameCube, 0 pour Xbox, 0 pour GBA, WarioWare étant ainsi le seul jeu PAL et non-ps2 testé. On peut trouver des softs pour les autres consoles dans les "mini-magazines" dédiés aux RPG ou aux jeux de baston, mais est-il besoin de rappeler que ces zones du mensuel font 15 pages chacune, dossiers, news et autres rubriques incluses? Même en les ajoutant au décompte des tests, la Xbox et la GBA sont chacune créditées d'un seul petit jeu, évidemment des imports. L'omniprésence de la console de sony pousse la rubrique des news à créditer Naruto 3 sur ps2 alors qu'il s'agit d'un jeu GameCube!
Si on excepte la section des News qui est toujours aussi illisible, la maquette reste tout à fait sexy. Continuons à déplorer les pseudo-anglicismes omniprésents qui avaient leur style dans The-Sugoi mais qui sonnent un peu creux dans un mag' papier tiré à 60 000 exemplaires (pas si loin du monolithe Consoles +!) ou les textes à la limite du scandaleux. Je voudrais bien en parler tout de suite, mais franchement, j'écris cet article sans trop savoir par où commencer tellement le bilan est lourd.
Oh puis zut, parlons-en, de ces articles accablants: je parle de "GameHeure" et de "Enquête". L'un est intitulé "Jeux vidéo, relations amoureuses, qui mène la partie?" (trois filles créditées pour les photos, mais seulement deux clichés?) et l'autre "Le Tsunami de l'occasion". Le GameHeure commence fort: "Ha, les filles! [...] Elles auraient été parfaites si Lilith n'avait pas oublié de donner à Eve un pad à la place d'une pomme!" Petit rappel pour ceux qui ne s'y connaissent pas en ésotérisme: dans la Bible, c'est le Diable qui a donné le fruit défendu à Eve qui l'a elle-même donné à Adam. Lilith, dont l'existence est reniée par la religion chrétienne, aurait été la première femme d'Adam et conçue à partir de sables impurs avant de se faire éjecter du jardin d'Eden pour être remplacée par Eve. Version courte: Eve et Lilith ne se sont jamais rencontrées! Retour à l'article: diverses statistiques sont citées mais pas leurs sources (Prince of Persia, acheté par 33 % de filles dont 55% pour l'offrir à leur copain? Bien précis tout ça!). Puis on atteint des sommets avec des phrases que l'on croirait volontiers extraites de VSD ou du Nouvel Obs pour leur immaturité inculte; ainsi, Laurent, "petit copain" d'une dénommée "Alexandra, 18 ans", "aime bien faire une partie avec Alexandra à côté de moi car je trouve que c'est plus sympa de jouer en sa présence. Et puis quand j'affronte un boss, ça me motive! Elle peut faire autre chose à côté, je ne mets pas le son fort". Le texte finit sur un lapsus révélateur: "les joueurs de jeux vidéo on une libido haut dessus (sic) de la moyenne". Au desssus, et très haut!
L'enquête sur "le Tsunami de l'occasion" arrive à se contredire toute seule. Le marché parallèle des jeux d'occasion y est au début présenté comme "un danger pour la liberté créative vidéoludique" avant de se conclure avec "le marché du jeu d'occasion demeure un puissant symbole de démocratie et de le (sic) liberté d'expression, pour ne pas dire liberté tout court". Schizophrénie, mon amour! Même pas besoin d'aller chercher d'un bout à l'autre de ces quatre pages pour relever les contradictions, on les voit parfois d'un paragraphe à l'autre! Exemple: "Une bonne licence à prix d'occaz fera toujours de l'ombre dans un magasin à un jeu neuf d'éditeur tiers. C'est un véritable problème d'actualité. Non seulement les ventes de ces produits 'artisanaux', pour la plupart conceptuels et souvent délicieux sont affectées, mais de plus c'est toute l'infrastructure des développeurs de jeux vidéo qui se met à saigner". Vite un mouchoir, que dis-je, une compresse! Mais au paragraphe suivant, ces PME vidéoludiques en prennent pour leur grade: "Ce n'est paradoxalement pas le marché de l'occasion qu'il faut remettre en cause mais plutôt la politique un peu poussiéreuse des petits éditeurs qui n'ont pas su ou pu surfer sur la vague indétournable du changement et de la modernité". De "produits artisanaux, conceptuels et souvent délicieux", on passe à "poussiéreux, qui n'ont pas su ou pu surfer sur la vague du changement et de la modernité!" A côté, un encadré discute du cas spécifique des jeux en import, que l'on préfère neufs et dans leurs éditions originales. Un paragraphe commence avec "'l'anti-occaz spirit a donc de beaux jours à couler" avant de finir en le désignant comme "secteur [...] en perte de vitesse"! Je passe sur le côté publi-rédactionnel à l'encontre du magasin Flash-Games, de perles comme "la qualité d'un bon vendeur d'occasions, c'est sa politesse avec le client et sa connaissance en jeux vidéo" (comme si ce n'était pas le cas pour les autres!), ou de citations d'un type clamant que sans l'occasion, il n'aurait pas découvert d' "excellents titres" comme Red Faction ou Turok Evolution!
Plus belle phrase du magazine que je vous livre aussi pure qu'on la trouve dans le test de Winning Eleven 8 (en import JPN, bien sûr!): "L'italie et le portugale se partage l'écran titre d'un jeu définitivement latin". Outre les majuscules absentes aux noms des pays, l'absence de troisième personne du pluriel à "partager", le E ajouté au Portugal qui n'en demandait pas tant, l'absence de ponctuation et l'écran-titre qui aurait aimé avoir un tiret, on est en droit de s'interroger sur le sens de la phrase: "un jeu définitivement latin"?!
Vous l'avez deviné, côté orthographe, rien ne s'est arrangé, au contraire: les deux pauvres correctrices (dont une a un skyblog) ont aussi laissé passer des "psychopate", "nora jones", "cela va s'en dire" et j'en passe. Parfois, on atteint le mauvais goût avec la "récompense mortuaire" en lieu et place de "posthume" remise à Gunpei Yokoi par l'IGDA dans un dossier (excellent si on excepte cette bourde) dédié à ce maître du jeu vidéo. Franchement, côté ortho, GameFan tape dans la catégorie "fanzine"...
Les côtés positifs: publicité au strict minimum, impression de qualité, tests rédigés par des gens qui connaissent leur sujet (c'est flagrant avec les tests-phares de Winning Eleven 8 et Gradius V) et la place donnée aux jeux "alternatifs" comme Panic Maker. Non, je n'entrerai pas dans la polémique autour des jeux sévèrement notés (Guilty Gear Isuka qui se bouffe un 6,6 ou KOF Maximum Impact à 5,6), des forums le feront mieux que moi. Toujours dans le bon, la couverture superbe et imprimée sur un papier bien plus épais (et on passe des agrafes à la reliure), le choix vraiment éclairé des "oldies" dans chaque mini-mag... En parlant d'eux, le "Rétro" fait un carton plein (si on excepte la "récompense mortuaire" de Gunpei Yokoi), et arrive même dans un article sur les consoles-flops à sous-entendre une préférence qui doit n'engager que le rédacteur: "Dommage qu'aujourd'hui, des consoles 'nulles' ne subissent pas le même sort, s'en sortant à coup (sic) de centaines de millions de dollars de frais publicitaires... Quelqu'un se sent visé?" Ben, à voir la dèche totale sur la console de Microsoft dans le mag', oui, je crois que oui.
J'ai commencé en parlant de la "quête de sens" du magazine. En effet, dur d'avoir dans les mêmes pages une rubrique qui nous explique ce qu'est un sprite et des techniques ultra-avancées pour Soulcalibur 2 - "Le A de Xiang est le High le plus rapide du jeu avec i10 mais surtout avec un hit stun de +7, un BS de 0 et un B garanti en counter hit, si AA touche en CH, B est garanti, permettant de mettre en place un 'psychological trap' [...]", c'était trop dur d'écrire "piège psychologique"? - sans se poser des questions. Ou quatre pages dédiées aux dating sims de chez D3 Publisher, un sujet qui a beau passionner Fab', ne risque pas d'intéresser grand monde? Que des rubriques absolument inutiles comme "Echauffements - Le Journal d'Aliasaka" (ne cherchez pas le sens, apparemment y'en a pas) ou "Underground Report" (la fameuse page 13; d'ailleurs, le sieur H.Falcon, "guest-rédacteur" autoproclamé, doit être arrivé là par copinage ou n'être que l'autre pseudo d'une même personne, parce que ses articles sont clairement les plus nazes du mag') prennent un espace précieux? Ne vous leurrez pas sur le passage de 98 pages à 114: le manga "King of Gamers" (sortie en reliure annoncée dans l'édito) prend les 8 feuillets ajoutés! Et GameFan en a suffisamment pris pour son grade pour que j'aborde le cas du manga - en bref: découpage sec, pages 3 à 6 qui auraient dû dégager, tramage minimaliste, et quitte à faire un manga pour l'éditer, autant le faire en lecture orientale. Ou ajouter une rubrique Japanime, pendant qu'on y est.
La critique du numéro 3 de GameFan est donc à l'image de leurs critiques de jeux vidéo: très sévère. Omniprésence de la console de sony, articles lunatiques ou tapés sous ecsta (et l'orthographe! la grammaire!) sont des défauts lourds mais que l'on peut corriger. Ce qui me semble bien plus dommageable pour un magazine qui se veut alternatif à la médiocrité ambiante de la presse vidéoludique, c'est son manque de ligne rédactionnelle - ou alors d'un cap qui justifierait un tirage aussi important. Les hardcore gamers aussi avancés que leurs techniques de SoulCalibur 2 sont-ils si nombreux? Importent-ils tous leurs jeux, quand un article présente ce comportement comme marginal? Et sont-ils tous aussi peu enclins à réfléchir sur le jeu vidéo en tant qu'art ou média de communication, à l'instar du message que Gaming tentait de faire passer? Car la réflexion ne vole jamais haut dans GameFan, et c'est bien dommage - surtout comparé à son prédécesseur dans l'alternative (ou même au site que vous lisez en ce moment, hin hin).
En considérant les délais de publication, on peut considérer que ce numéro 3 est le dernier de la première fournée, celle écrite avec pour seuls avis ceux qui ont été postés sur le premier numéro. Vivement qu'on lise les opus à venir, écrits avec un feedback conséquent sous les dents... Oui, je suis têtu; en tant que seul magazine qui a l'intention de bouger la presse, il est le seul que je puisse encourager. Alors même conclusion que mon article précédent: que les avis soient entendus et que cela soit corrigé, ça n'en sera que mieux pardonné. Amen.
Par Raton-Laveur le 12 septembre 2004, 23:18 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
Mon 56K va chauffer en attendant que la ligne de ma freebox soit activée. (au fait, vous savez combien de temps ils mettent pour activer la ligne ADSL à paris?)
Pour la freebox, j’espère que tu auras plusse de chance que ma mère, 2 mois et demi pour recevoir la boite noir, pour que finalement ça ne marche qu’un jour sur deux, voir moins (4 jours de maintenance d’affiler, mais qu’est ce qu’il foute !)… Apres 2 mois à ce rythme, elle est allez dire bonjour a Wanadoo… (P’tain, le routeur WiFi avec la connexion 2M, po juste, pourquoi il n’y a que le 56k qui passe chez moi)
Pour un magazine que Raton défend, beaucoup de critique négative je trouve… J’vais attendre qu’il en dise plusse de bien que ça ;).
pour l'article sur les filles; y'a de l'humour à la vsd ; normal on est dans le décalé. je voullais pas parlé "harcore-gaming" et on s'est dit que cet article pouvait être lu par d'autres personnes comme... des filles. gamefan est un magasine pour les joueurs mais cest bien de mettre au moins deux pages pour tout le monde, histoire de montrer qu'on est pas non plus tout le temps la tête dans la bécane à rève.
ensuite, pour le marché de l'occasion, je trouve tes critiques tres, trop, subjective. a la limite, cest le marché de l'occaz que tu critique, plus l'article!si t'es pas daccord avec ce que je dis bah faut en parler aux vendeurs. une enquête ne se faisant pas en deux jours, crois-moi, on a tous bc taffé pour faire ça. et je me demande si auj on est pas ls seul a donner autant de nous dans un canard..
enfin, tes critiques sont arrogantes. y'a du vrai, y'a du faux mais il y a un moment ou faut se dire "je vais pas critiquer toutes les pages, la perfection n'existe pas et je vais perdre du temps"
gamefan est loin d'être encore parfait, mais c'est une épopée qu'il faut considèrer sur sa longueur.
merci de votre considération à tous.
Mon dieu, ils ont vraiment osé écrire ça ?
Ah non mais mort de rire quoi non, le pire c'est que pour écrire des conneries pareils il faut y croire ... nan mais sérieusement quoi, un symbole de démocratie et de liberté, le marché du jeu vidéo d'occasion ???
Mon dieu, mon dieu, on est bien en France... cette phrase aura au moins le mérité de me dissuader de ne jamais ouvrir un numéro de GameFan, il y a des limites au néant intellectuel...
Pour ton article sur les filles et les jeux vidéo: mon article a été posté hier, et Kanpai vient de mettre la sienne où ton texte est carrément qualifié de "torchon" (http://www.kanpai-net.com/j...). Je les dénonce pas, je leur fais de la pub puisque je suis de leur avis. Notons également que je ne connais pas les gens de Kanpai-Net, et que bien que leur article soit furieusement similaire, ce n'est que fortuit; on est du même avis, c'est tout - et du coup, ils gagnent un lien à gauche^^). Tu dis que ces pages sont là pour montrer qu'on est pas "tout le temps la tête dans la bécane à rève (double-sic)": ben dans ce cas, ça montre qu'une fois qu'on en sort, on est pas bien malin...
Pour ton article sur l'occase, j'aimerais savoir à quel moment je parle du marché et pas de l'article... Tout ce paragraphe ne contient que des citations de ton texte qui n'ont qu'un but: prouver que c'est une girouette qui change d'avis d'un bout à l'autre, d'un paragraphe à l'autre, d'une ligne à l'autre. Kanpai le dit "contradictoire" et je suis d'accord. Ma critique n'a rien de "subjectif" puisqu'elle est quasiment rédigée avec tes extraits, en italique!
Je passe sur ton avis sur mes critiques "arrogantes", sur le fait que je "perds du temps" (alors que vous avez demandé des avis sur votre forum) et sur ton rappel que l'amélioration du mag' se fera à terme, chose que j'ai déjà écrite dans mon texte. Tant pis.
>texte est carrément qualifié de "torchon"
Extrait:
"Meilleur que lorsque GameFan fait du médiocre, c'est lorsque GameFan fait du mauvais et là, ça vaut tout les textes FJM du monde."
Tssss. Certains vont finir par croire à un complot Raton-Kanpaien. :]
Tu veux dire qu'il n'y en a PAS ? Même pas une petite conspiration, un échange d'idée, rien ?
Je suis affreusement déçu. Vraiment.
A propos, j'ai vérifié, dieu aurait fait fuir lilith AVANT la création d'ève. Et aucun rapport avec la pomme...
J'ai mis "pauvres" correctrices, car en effet elles sont à plaindre; elles ne le cachent d'ailleurs pas sur le forum et balancent même les noms des rédacteurs qui les font le plus souffrir! Etant moi-même correcteur sur mon temps libre, je ne peux que sympathiser^^.
Quant au cas Falcon, tout est dit dans mon article: ses textes sont tellement en-dessous du reste du mag' que je pense soit à un piston, soit à un deuxième nom de plume. Rien de choquant là-dedans, ces deux hypothèses sont plausibles et courantes dans le milieu...
je connaissais pas ce mot !
tu as beau dire que les correctrices laissent passer un bon nombre de fautes, tu fais l'effort de bien écrire, tu es correcteur à temps libre.
et tu ne prends pas le temps de relire ton petit article ?
ça fait pas sérieux tout ça :)
La presse des jeux video n'est plus ce qu'elle était...
* nostalgique des 1ers Consoles +, Tilt ou Joystik *
tu es bien sur qu'il n'y avait aucune faute dans ces magazines ? je suis sur qu'en cherchant bien tu en trouves et tu peux les descendre tout aussi rapidement.
>pourrait relire son article
Dans un journal, un type qui relit son propre article et laisse une ou deux fautes n’est pas un correcteur, c’est un pigiste (et avec seulement deux-trois fautes par texte, c’est limite un pigiste consciencieux).
Le type qui passe derrière le pigiste pour corriger les fautes laissées dans son texte est un correcteur.
Félicitation, tu es le correcteur officiel de cet article de Raton, même si tu as laissé passer le «pas pas» à la fin du second paragraphe.
Ca fait donc :
_une ou deux fautes dans un texte de 2000 mots sur un blog écrit seul sans aucun correcteur pour passer derrière lui
contre
_une belle quantité de fautes dans plusieurs textes qui sont sensés avoir été corrigés par une seconde personne.
>tu es bien sur qu'il n'y avait aucune faute dans ces magazines ?
Non. Statistiquement il y en a.
Quelques fautes et coquilles sont largement excusables, c'est loin d'être un gros problème.
Mais dans des quantités comparables à celle du dernier Gamemag, ça devient malheureusement plus gênant pour les lecteurs et donc nocif pour le magazine lui-même.
Et ne pas le faire remarquer aux journalistes du mag pour qu’ils y remédient, c’est quasiment vouloir le voir couler(le mag). Ce que Raton ne veut pas.
Tiens, Asenka (le rédac'chef) a mis un fort joli pluriel sur le forum: "leurs travails" (http://www.gamefan-mag.com/...).
j'ai prétendu l'être, j'ai vu ça au hasard.
> Et ne pas le faire remarquer aux journalistes du mag pour qu’ils y remédient, c’est quasiment vouloir le voir couler(le mag). Ce que Raton ne veut pas.
ça je suis bien d'accord.
> Mais dans des quantités comparables à celle du dernier Gamemag
faudrait aussi pouvoir comparer.
parce que dire "c'était mieux avant" c'est un peu facile, dans les souvenirs c'est toujours mieux, je demande à voir si c'est vraiment le cas.
et y'a des choses encore pire si tu lis le forum (malheureusement).
C'est bien beau de dire qu'il y a des efforts par ci par là, et de critiquer le magazine pour certaines petites erreurs (qui je pense ne méritent pas toute cette histoire...)
- De une, n'importe quel magazine comportera des coquilles, du plus renommé au plus inconnu des fanzines.
- Ensuite, n'est ce pas aller fouiller dans la vie privée des rédacteurs/correctrices que de mettre dans cette critique des liens vers leurs sites persos ou leurs blogs. Il aurait sans doute fallu penser que ces gens n'avaient pas envie de dévoiler ça à tout le monde. (Je me suis abstenue de cliquer sur le lien du blog, je n'ai donc aucune idée de son contenu mais au moins je n'aurai pas l'impression d'être entrée dans la vie privée de quelqu'un que je ne connais pas)
- De plus, la critique sur l'article qui traitait des jeux d'occasion me parait elle aussi mal placée. Bien entendu tout le monde peut ne pas être d'accord avec le contenu d'un article, mais de là à "trouver ça nul", il y a un grande différence
- Je trouve également "petit" le fait de faire des remarques sur les eventuelles fautes d'orthographe sur le forum... J'avoue même que c'est absurde... Que celui qui ne poste que des messages parfait me jette la première pierre...
Quoi de plus facile que de critiquer quelque chose auquel on est extérieur ?
Et puis de toutes façons, comme le dit Kobal 2 ( http://www.kobal2.free.fr/ ) : "Un bon blog est un blog mort".
Relis ce qu'a dit S13, surtout le 3e passage.
_Ensuite, n'est ce pas aller fouiller dans la vie privée [snip]
Outre le fait que je sois assez d'accord avec Legion ; même sans l'être, on peut se demander comment raton aurait pu connaître l'existence de ce blog si c'est censé tenir de la vie privée. J'admets que s'il avait cherché, il aurait pu trouver. Qui chercherait ça ?
_[article sur les jeux d'occasion] Bien entendu tout le monde peut ne pas être d'accord avec le contenu d'un article, [snip]
Ce n'est pas que raton n'est pas d'accord avec le contenu, c'est qu'il dit qu'il n'y a pas de contenu. Que ça brille par son obscurité, que c'est trempé de sècheresse. En gros, que ça se contredit un peu partout.
_Je trouve également "petit" le fait de faire des remarques sur les eventuelles fautes d'orthographe sur le forum...
Raton a seulement montré un truc un peu drôle à lire, il ne voulait pas impliquer quoi que ce soit concernant la qualité du mag ou de son rédac-chef'.
À part ça, tout le monde y voit une critique violente de ce mag', mais moi, que ce soit si peu négatif m'a donné envie de le lire. Je viens d'ailleurs de finir l'article sur la vie de couple d'un gamer.
Bien sûr elles sont subjectives, mais je trouve que l'effort d'objectivité est bien là. C'est d'ailleurs parce qu'il est extérieur au magazine que Raton a selon moi plus de recul dans ses propos. L'auto-critique est est des choses les plus difficiles à faire, et les rédacteurs de Game Fan le prouvent (malgré la bonne volonté affichée).
Moi ce qui me chagrine le plus dans Game Fan, ce n'est pas tant la qualité articles (le manque d'homogénéité étant un des mes plus gros reproches), mais bien l'orthographe. Ma critique ne portera d'ailleurs que sur ce point là.
Comme Raton, je suis correcteur dans mon temps libre (il y a une pénurie de correcteurs en ce moment?) et c'est la première chose qui me saute aux yeux. Ca devient même une agression. Car ce sont des fautes graves. Mais bon, pour être méchant, je dirais qu'on ne transforme pas Arkadia en un magazine bien écrit par un coup de baguette magique. Vu que ce sont pour la plupart les mêmes rédacteurs et qu'ils n'ont jamais suivi aucun cours de journalisme (il paraît que c'est ce qui fait une des forces du magazine)... et qu'ils ne semblent pas non plus avoir brillé dans les matières littéraires. Je n'accable pas les correctrices, car je pense qu'elles doivent enlever 80% des fautes. Ca doit être vraiment intéressant de lire un article brut avant correction!
En fait, j'ai l'impression que tout tient en fait à l'objet du magazine: les jeux vidéo.
Les jeux vidéo, c'est un domaine réservé en majorité aux jeunes, donc on peut se permettre de parler comme eux. On peut se permettre de ne pas écrire correctement français. On peut se permettre des néologismes, des anglicismes incompréhensibles (même pour les auteurs?) mais qui doivent permettre de garder un esprit élitiste "fun"/"fan".
Le problème, c'est que les pauvres lecteurs n'arriveront peut-être jamais à lire un édito d'Edwy Plenel... C'est dommage, voire dangereux de les laisser stagner à un niveau intellectuel pas particulièrement reluisant.
Les magazines sur la Star Academy, OK Podium et autres font l'effort d'être écrits en français et dépourvus de fautes. Alors pourquoi pas Game Fan?
A tous fins utiles, c'est le directeur de la rédaction du Monde. Parce que y'a marqué dans le RSS "Editotaku: Un article au moins tous les deux jours, jeux videos..." quand même !
Quand je lis Game Fan (enfin, jusqu'à présent, ils peuvent s'améliorer), je n'ai pas vraiment cette impression...
<<Les jeux vidéo, c'est un domaine réservé en majorité aux jeunes, donc on peut se permettre de parler comme eux. On peut se permettre de ne pas écrire correctement français. On peut se permettre des néologismes, des anglicismes incompréhensibles (même pour les auteurs?) mais qui doivent permettre de garder un esprit élitiste "fun"/"fan".>>
Raton si tu me lis ==> ils devraient embaucher J.C. Vandame :)
Concernant le pentateuque, le débat est clos puisque l'ami Fred B n'a pas lu le même livre que nous (et oui, il a lu le pentatheuque, sûrement une version mise à jour par une quelconque secte). C'est bien d'employer des mots savants appris par coeur à l'école de journalisme et de rajouter la définition entre parenthèse pour montrer à quel point on se croit supérieur et cultivé, mais la prochaine fois, essaie de l'écrire correctement et abstiens-toi de donner la définition, tu passeras moins pour un con hautain...