Exposition Miyazaki - Moebius
Conversation téléphonique le samedi: "ouais, j'y suis allé, t'inquiète, y'avait personne dans la queue".
Sauf que le dimanche, les magasins sont fermés alors les gens ils vont au musée. 45 minutes de queue au bas mot - encore heureux que Keul supporte relativement bien mes blagues sur les blondes. Donc dimanche, jour du Seigneur, mangez des patates au beurre mais n'allez pas attendre une heure.
Première chose: l'agencement de l'expo et le flux des visiteurs a été géré par quelqu'un qui a trop joué à Pipe Mania. Les salles n'ont qu'une seule entrée et une seule sortie (se finissant donc sur une impasse), les oeuvres sont exposées sur des galleries à double face disposées en cercle avec une seule ouverture, certains couloirs sont vraiment minces, il n'y a rien sur les murs... Le problème n'est pas la popularité de l'évènement (qui s'en plaindrait?) mais son organisation.
La première salle propose quelques vidéos déjà vues: les différents documentaires qu'on trouve sur l'édition collector et la rencontre entre les deux maîtres diffusée sur Arte. On y trouve aussi un passionnant "comparatif" Nausicaä / Harzac, situé au milieu d'une rapide biographie des auteurs. Il s'agit du lieu le plus peuplé de l'exposition.
Les autres salles suivent la même organisation: une oeuvre de Moebius dos à dos avec une oeuvre de Miyazaki. Les documents sont variés: cellulos (parfois à plusieurs couches et toujours avec l'arrière-plan, miam), story-boards, extraits de bédé/manga, concepts... Les pièces présentées se limitent à Miyazaki chez Ghibli et Giraud en Moebius (SF et fantastique, donc); on est d'ailleurs en droit de croire que les organisateurs sont allés frapper à la porte de Buena Vista Entertainment tant on se limite à ce qui est contenu dans le contrat Disney/Ghibli. Les légendes sont laconiques (avec des fautes d'orthographe en plus!), et alors que les originaux sont partout pour Moebius, les "sérigraphies" (terme poli pour désigner de vulgaires copies) sont nombreuses du côté Ghibli. Et il y en a qu'on trouve dans les art books officiels... Un comble pour une présentation censée nous ouvrir la collection personnelle des artistes!
Le résultat, bien que mitigé, est quand même loin d'être mauvais. Le sujet est audacieux, Jean Giraud n'y est pas allé avec le dos de la cuillère (il a sorti des morceaux de bravoure fabuleux de ses cartons; ce n'est pas tous les jours qu'on voit les concepts de la Planète Sauvage ou des Maîtres du Temps), et Ghibli a quand même mis quelques dessins de projets annulés qui vont mettre leur fanbase en ébullition (Doryu To Kushana et le prélude à Nausicaä: Sengoku Majo). Ca tombe bien: même si les photos sont interdites (pas indiqué, mais on reste quand même dans un musée), les vigiles sont là pour faire joli. Pour résumer le négatif: 300 créations "seulement", on reste - évidemment sur sa faim (selon votre rythme, comptez entre 1 et 2 heures pour tout voir); évitez le week-end et les après-midis pour y aller; trop de copies pour ce qui est Ghibli; organisation des lieux très mal foutue; enfin, la boutique de l'expo est bien sûr hors de prix (30€ pour une affiche? Et ta mère, c'est les Beatles?). Moi je dis, à 9€ c'est trop cher, mais les tarifs Fnac ou étudiant (7€ et 6€ respectivement) sont plus proches de la réalité. En tout cas, je n'ai pas passé un mauvais moment.
Sauf que le dimanche, les magasins sont fermés alors les gens ils vont au musée. 45 minutes de queue au bas mot - encore heureux que Keul supporte relativement bien mes blagues sur les blondes. Donc dimanche, jour du Seigneur, mangez des patates au beurre mais n'allez pas attendre une heure.
Première chose: l'agencement de l'expo et le flux des visiteurs a été géré par quelqu'un qui a trop joué à Pipe Mania. Les salles n'ont qu'une seule entrée et une seule sortie (se finissant donc sur une impasse), les oeuvres sont exposées sur des galleries à double face disposées en cercle avec une seule ouverture, certains couloirs sont vraiment minces, il n'y a rien sur les murs... Le problème n'est pas la popularité de l'évènement (qui s'en plaindrait?) mais son organisation.
La première salle propose quelques vidéos déjà vues: les différents documentaires qu'on trouve sur l'édition collector et la rencontre entre les deux maîtres diffusée sur Arte. On y trouve aussi un passionnant "comparatif" Nausicaä / Harzac, situé au milieu d'une rapide biographie des auteurs. Il s'agit du lieu le plus peuplé de l'exposition.
Les autres salles suivent la même organisation: une oeuvre de Moebius dos à dos avec une oeuvre de Miyazaki. Les documents sont variés: cellulos (parfois à plusieurs couches et toujours avec l'arrière-plan, miam), story-boards, extraits de bédé/manga, concepts... Les pièces présentées se limitent à Miyazaki chez Ghibli et Giraud en Moebius (SF et fantastique, donc); on est d'ailleurs en droit de croire que les organisateurs sont allés frapper à la porte de Buena Vista Entertainment tant on se limite à ce qui est contenu dans le contrat Disney/Ghibli. Les légendes sont laconiques (avec des fautes d'orthographe en plus!), et alors que les originaux sont partout pour Moebius, les "sérigraphies" (terme poli pour désigner de vulgaires copies) sont nombreuses du côté Ghibli. Et il y en a qu'on trouve dans les art books officiels... Un comble pour une présentation censée nous ouvrir la collection personnelle des artistes!
Le résultat, bien que mitigé, est quand même loin d'être mauvais. Le sujet est audacieux, Jean Giraud n'y est pas allé avec le dos de la cuillère (il a sorti des morceaux de bravoure fabuleux de ses cartons; ce n'est pas tous les jours qu'on voit les concepts de la Planète Sauvage ou des Maîtres du Temps), et Ghibli a quand même mis quelques dessins de projets annulés qui vont mettre leur fanbase en ébullition (Doryu To Kushana et le prélude à Nausicaä: Sengoku Majo). Ca tombe bien: même si les photos sont interdites (pas indiqué, mais on reste quand même dans un musée), les vigiles sont là pour faire joli. Pour résumer le négatif: 300 créations "seulement", on reste - évidemment sur sa faim (selon votre rythme, comptez entre 1 et 2 heures pour tout voir); évitez le week-end et les après-midis pour y aller; trop de copies pour ce qui est Ghibli; organisation des lieux très mal foutue; enfin, la boutique de l'expo est bien sûr hors de prix (30€ pour une affiche? Et ta mère, c'est les Beatles?). Moi je dis, à 9€ c'est trop cher, mais les tarifs Fnac ou étudiant (7€ et 6€ respectivement) sont plus proches de la réalité. En tout cas, je n'ai pas passé un mauvais moment.
Par Raton-Laveur le 16 février 2005, 19:25 - Japanime - Lien permanent
Commentaires
En ce qui concerne les vidéos diffusées, impossible de les récupérer quelque part. A part celle du DVD, bien entendu, mais les deux autres (dont un superbe montage comparatif alternant les scènes des deux réalisateurs) sont l'unique propriété de Buena Vista (ce que l'on peut traduire par "Bon Vent" comme chacun sait). Ces derniers n'ont pas encore indiqués s'il souhaitaient intégrer ces vidéos sur un quelconque support.
Bref, il reste un point positif de l'exposition ? Oui, ce qui va certainement devenir ma signature sur de nombreux forums :
"Dans notre société de consomation, tout adulte héberge en son sein un sans-visage" - H. Miyazaki
(désolé de pas fouttre l'URL, ils conaissent pas les URI à la fnac... pi si vous voulez voir, allez sur le site, tapez Miyazaki Moeibus dans le champ de recherche, vous pourrez pas louper.)