Un avatar de retard
Sega aurait mieux fait de rester couché le jour où il a sorti Virtua Fighter Cyber Generation, et je ne mérite pas le Pulitzer pour avoir écrit ça. Une sorte de pseudo-RPG ridicule où des mioches pokémonesques collectionnent les "pouvoirs" des combattants de VF... Certes.
Sega aurait mieux fait de partir en randonnée le jour où il a sorti l'anime Sonic X. On surfe sur le relookage 128-bits du hérisson bleu et on combine ça avec une faille spatio-temporelle pour l'envoyer dans "notre" univers - tu parles d'un scénario de mauvaise fanfic. Sonic est ainsi formaté pour le Happy Meal et est entouré de gamins au design pokémonesque etc etc...
Sega a annoncé Phantasy Star Universe, où des jeunes rejoignent les combattants de la série.
Vous ne voyez pas comme une sorte de fil directeur dans les idées, là?
Qu'est-ce qui se passe? Le virtuel fait-il peur? Quelqu'un aurait-il décidé que les karatékas, les hérissons et les explorateurs de l'espace sont trop effrayants à l'écran pour qu'on soit obligé de rassurer le public en leur collant des personnages ressemblant comme deux gouttes d'eau à la cible marketing? SNK Playmore est aussi en train de s'y mettre avec Yuki et Ai dans NeoGeo Battle Coliseum.
On est en droit de se demander si ces acolytes ne font pas double emploi dans leur fonction d'avatar. Regardez un peu: le joueur - vous, moi, la mère Denis - est représenté à l'écran. Il peut incarner une brique de Tetris, une main qui gifle un lion de 30 mètres de haut, un plombier qui fait du karting/golf/tennis/dactylo/pâtisserie/DDR/safari, you name it. Même dans le cas de jeux à la première personne, immersifs par définition, le héros se rappelle à notre bon souvenir par une scène cinématique ou sa frimousse sur la boîte. Donc: l'ego du joueur est flatté parce qu'il joue un héros sans peur et sans brioche. Mais on décide de changer ça pour lui dire que maintenant, il est le morveux à côté du gars musclé avec une casquette et un yo-yo. On a déjà dû se taper Raiden-le-sidekick au lieu de diriger Snake-le-héros, et pourtant ce n'était pas aussi insultant. Et ce sauvageon est fan du héros, hein? Comme nous, n'est-ce pas? Alors il est nous, d'accord? Alors pourquoi le représenter à l'écran, surtout d'une façon qui sera forcément peu fidèle à l'original? Est-ce que la prochaine étape sera de nous révéler qu'il n'est qu'un robot dirigé par un deuxième faire-valoir, dont nous aurons le contrôle, telle une poupée russe supplémentaire?
Sega aurait mieux fait de partir en randonnée le jour où il a sorti l'anime Sonic X. On surfe sur le relookage 128-bits du hérisson bleu et on combine ça avec une faille spatio-temporelle pour l'envoyer dans "notre" univers - tu parles d'un scénario de mauvaise fanfic. Sonic est ainsi formaté pour le Happy Meal et est entouré de gamins au design pokémonesque etc etc...
Sega a annoncé Phantasy Star Universe, où des jeunes rejoignent les combattants de la série.
Vous ne voyez pas comme une sorte de fil directeur dans les idées, là?
Qu'est-ce qui se passe? Le virtuel fait-il peur? Quelqu'un aurait-il décidé que les karatékas, les hérissons et les explorateurs de l'espace sont trop effrayants à l'écran pour qu'on soit obligé de rassurer le public en leur collant des personnages ressemblant comme deux gouttes d'eau à la cible marketing? SNK Playmore est aussi en train de s'y mettre avec Yuki et Ai dans NeoGeo Battle Coliseum.
On est en droit de se demander si ces acolytes ne font pas double emploi dans leur fonction d'avatar. Regardez un peu: le joueur - vous, moi, la mère Denis - est représenté à l'écran. Il peut incarner une brique de Tetris, une main qui gifle un lion de 30 mètres de haut, un plombier qui fait du karting/golf/tennis/dactylo/pâtisserie/DDR/safari, you name it. Même dans le cas de jeux à la première personne, immersifs par définition, le héros se rappelle à notre bon souvenir par une scène cinématique ou sa frimousse sur la boîte. Donc: l'ego du joueur est flatté parce qu'il joue un héros sans peur et sans brioche. Mais on décide de changer ça pour lui dire que maintenant, il est le morveux à côté du gars musclé avec une casquette et un yo-yo. On a déjà dû se taper Raiden-le-sidekick au lieu de diriger Snake-le-héros, et pourtant ce n'était pas aussi insultant. Et ce sauvageon est fan du héros, hein? Comme nous, n'est-ce pas? Alors il est nous, d'accord? Alors pourquoi le représenter à l'écran, surtout d'une façon qui sera forcément peu fidèle à l'original? Est-ce que la prochaine étape sera de nous révéler qu'il n'est qu'un robot dirigé par un deuxième faire-valoir, dont nous aurons le contrôle, telle une poupée russe supplémentaire?
Par Raton-Laveur le 27 avril 2005, 23:54 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
On peut aller très loin comme ça, c'est porteur comme concept.
Est-ce que je suis le seul à avoir envie de citer Baten Kaitos?
On a pas un robot mais un fils de pute nihiliste en guise de poupée russe, mais le principe du "guardian spirit" c'est un peu ça, nan? Le pire c'est que j'ai bien aimé le concept, même s'il donne un peu l'impression de mélanger Cloud avec Goldorak...