Futile (suite)
La scène se déroule dans le magasin de Raikoh. On continue la conversation de l'autre jour :
- Et toi raton, qu'est-ce que t'as ramené de la tanime ?
- Pas grand chose, j'étais trop occupé à être partout... Quelques mangas et DVD, dont celui de GunBuster qui était chez Beez. Depuis le temps qu'on l'attendait !
- Ah ? Pourtant les critiques de cette édition sont pas vraiment positi-
- GunBuster. En DVD. Zone 2 Euro.
- Oui mais le dévéd-
- GUNBUSTER... EN DVD !
- Okay, okay.
Je jette un regard paresseux sur ma gauche, et perds un mètre en quelques dixièmes de seconde. Je me suis accroupi plus vite que n'importe quel héros de jeu vidéo 8-bits (qui étaient pourtant capables de se baisser en une seule image, donc allez comprendre le sens de cette phrase. L'apparition d'une image supplémentaire dans l'animation pour s'accroupir dans Dick Tracy sur Mega Drive, où l'on voit le détective en jaune plier ses genoux, reste une étape importante du jeu vidéo). Un abruti profond qui me connaît vient de rentrer dans la boutique et je préfèrerais me faire pénétrer à sec par un taureau robotisé et programmé par un auteur de jeux hentai que de devoir répondre à ses interrogations profondes sur la meilleure configuration de touches pour jouer à Pong. Merde, il se dirige par ici, faut se déplacer dans un autre rayon. Imaginez un rhinocéros mimant la félinité de la panthère Dulux Valentine et se déplaçant comme un lapin, et vous avez une bonne image du raton-laveur fuyant un âne (ou une scène de l'Arche de Noé inconnue jusqu'alors, c'est à vous de voir). Je cours donc accroupi et traverse le rayon des CD audio. Il y a là deux femmes, dont une dans un fauteuil roulant. La dame valide me pointe du doigt en disant à son amie handicapée "regarde, regarde !", et je les entends se marrer. Arrivé au rayon des jeux vidéo pour console, je risque un regard en chien de prairire par-dessus l'étagère : mon lobotomisé est en train de loucher sur la boîte PC de 7 Sins. Si les gens étaient un logiciel, ce type serait le bug de l'an 2000. Tiens, dans la vitrine Mega Drive, il y a toujours ce Shining Force boîte-et-notice-très-bon-état qui me fait de l'oeil depuis des mois. Un regard sur l'étiquette : le prix correspond au chèque que m'a versé un magazine de jeux vidéo. Bon, soit je le dépense maintenant, soit je l'investis dans quelques mètres de ruban en soie à la mercerie du coin pour perfectionner mes techniques de bondage... A Dieu va : poussière, tu redeviendras poussière, et jeu vidéo, tu redeviendras jeu vidéo. J'attrape la boîte, et meeeerde, voilà l'autre con qui arrive. Inutile de moisir ici ; en chemin, un copain vendeur discute avec les deux femmes, qui rigolent à nouveau devant mon imitation de Sam Fisher. En me voyant passer, il leur dit : "il est en spectacle à la fin du mois, vous savez". Revenu au rayon PC, Raikoh est en train de changer la playlist des vidéos de démonstration qui tournent sur les ordinateurs : comme ça fait deux mois qu'il faisait tourner en boucle Indigen et la bande annonce de Killer 7, c'est franchement pas trop tôt. Il faut dire que le temps s'est un peu arrêté pour lui ; au moment où j'avais pondu mon article sur sa carrière, il venait d'acheter deux boîtes de World of Warcraft. Une pour sa copine camée à Final Fantasy XI, et une pour lui qui n'a jamais touché à un MMO avant celui-là. Alors qu'il est axé rétro, import, SNK, ps2, il n'a touché à aucun autre jeu depuis - et ça va quand même faire trois mois. Flippant. Enfin, pas pour lui : il est en train de raconter la faramineuse économie de fric que ça représente, payer pour l'abonnement d'un jeu au lieu d'en acheter plein tous les mois. Au fond, il a raison : le poison s'infiltre plus lentement et plus profondément, on le sent moins... Qui sait combien de temps ça durera.
"Au fait", dit-il, "j'ai un truc à te dire, téléphone-moi dimanche soir". Ah oui mais non, j'ai une session IRC hebdomadaire sur #editotaku@irc.worldnet.net, et ça commence à 21 heures (ou 21h30, on est pas sectaires). Tu peux aussi venir en mettant ton pseudo dans la case à gauche si t'as pas de client IRC. Derrière moi, l'erreur de la nature s'en va. Je passe à la caisse, vaguement convaincu que ce genre de tranche de vie n'a pas de place dans l'édito (z'avez qu'à passer ce soir pour donner votre avis). Si ça se trouve, je l'ai déjà, Shining Force.
- Et toi raton, qu'est-ce que t'as ramené de la tanime ?
- Pas grand chose, j'étais trop occupé à être partout... Quelques mangas et DVD, dont celui de GunBuster qui était chez Beez. Depuis le temps qu'on l'attendait !
- Ah ? Pourtant les critiques de cette édition sont pas vraiment positi-
- GunBuster. En DVD. Zone 2 Euro.
- Oui mais le dévéd-
- GUNBUSTER... EN DVD !
- Okay, okay.
Je jette un regard paresseux sur ma gauche, et perds un mètre en quelques dixièmes de seconde. Je me suis accroupi plus vite que n'importe quel héros de jeu vidéo 8-bits (qui étaient pourtant capables de se baisser en une seule image, donc allez comprendre le sens de cette phrase. L'apparition d'une image supplémentaire dans l'animation pour s'accroupir dans Dick Tracy sur Mega Drive, où l'on voit le détective en jaune plier ses genoux, reste une étape importante du jeu vidéo). Un abruti profond qui me connaît vient de rentrer dans la boutique et je préfèrerais me faire pénétrer à sec par un taureau robotisé et programmé par un auteur de jeux hentai que de devoir répondre à ses interrogations profondes sur la meilleure configuration de touches pour jouer à Pong. Merde, il se dirige par ici, faut se déplacer dans un autre rayon. Imaginez un rhinocéros mimant la félinité de la panthère Dulux Valentine et se déplaçant comme un lapin, et vous avez une bonne image du raton-laveur fuyant un âne (ou une scène de l'Arche de Noé inconnue jusqu'alors, c'est à vous de voir). Je cours donc accroupi et traverse le rayon des CD audio. Il y a là deux femmes, dont une dans un fauteuil roulant. La dame valide me pointe du doigt en disant à son amie handicapée "regarde, regarde !", et je les entends se marrer. Arrivé au rayon des jeux vidéo pour console, je risque un regard en chien de prairire par-dessus l'étagère : mon lobotomisé est en train de loucher sur la boîte PC de 7 Sins. Si les gens étaient un logiciel, ce type serait le bug de l'an 2000. Tiens, dans la vitrine Mega Drive, il y a toujours ce Shining Force boîte-et-notice-très-bon-état qui me fait de l'oeil depuis des mois. Un regard sur l'étiquette : le prix correspond au chèque que m'a versé un magazine de jeux vidéo. Bon, soit je le dépense maintenant, soit je l'investis dans quelques mètres de ruban en soie à la mercerie du coin pour perfectionner mes techniques de bondage... A Dieu va : poussière, tu redeviendras poussière, et jeu vidéo, tu redeviendras jeu vidéo. J'attrape la boîte, et meeeerde, voilà l'autre con qui arrive. Inutile de moisir ici ; en chemin, un copain vendeur discute avec les deux femmes, qui rigolent à nouveau devant mon imitation de Sam Fisher. En me voyant passer, il leur dit : "il est en spectacle à la fin du mois, vous savez". Revenu au rayon PC, Raikoh est en train de changer la playlist des vidéos de démonstration qui tournent sur les ordinateurs : comme ça fait deux mois qu'il faisait tourner en boucle Indigen et la bande annonce de Killer 7, c'est franchement pas trop tôt. Il faut dire que le temps s'est un peu arrêté pour lui ; au moment où j'avais pondu mon article sur sa carrière, il venait d'acheter deux boîtes de World of Warcraft. Une pour sa copine camée à Final Fantasy XI, et une pour lui qui n'a jamais touché à un MMO avant celui-là. Alors qu'il est axé rétro, import, SNK, ps2, il n'a touché à aucun autre jeu depuis - et ça va quand même faire trois mois. Flippant. Enfin, pas pour lui : il est en train de raconter la faramineuse économie de fric que ça représente, payer pour l'abonnement d'un jeu au lieu d'en acheter plein tous les mois. Au fond, il a raison : le poison s'infiltre plus lentement et plus profondément, on le sent moins... Qui sait combien de temps ça durera.
"Au fait", dit-il, "j'ai un truc à te dire, téléphone-moi dimanche soir". Ah oui mais non, j'ai une session IRC hebdomadaire sur #editotaku@irc.worldnet.net, et ça commence à 21 heures (ou 21h30, on est pas sectaires). Tu peux aussi venir en mettant ton pseudo dans la case à gauche si t'as pas de client IRC. Derrière moi, l'erreur de la nature s'en va. Je passe à la caisse, vaguement convaincu que ce genre de tranche de vie n'a pas de place dans l'édito (z'avez qu'à passer ce soir pour donner votre avis). Si ça se trouve, je l'ai déjà, Shining Force.
Par Raton-Laveur le 19 juin 2005, 14:15 - Général - Lien permanent
Commentaires
Puis le grand silence que la pov Midori essayait absolument de briser en vain... Ca et les OS-Tan par Smog...