Aigris
Accrochez-vous, on est repartis pour un article plein de bile, comme celui du début de la semaine et ceux d'une époque passée où je pouvais violenter tout et rien pour le simple plaisir de le faire. Maintenant, il me suffit de reproduire ce comportement en me préparant psychologiquement, un état de colère mélangée d'hilarité. Comme quand je sors d'une discussion avec mon rédacteur en chef. Or, ça tombe bien, puisque je sors d'une discussion avec mon rédacteur en chef.
Bref, mon copain Barbo a annoncé qu'un de ses articles était promu de son blog à une publication sur planetjeux (site moins lu que Pouche-Tarte d'après Alexa, allez donc comprendre pourquoi il s'est donné la peine d'aller voir ailleurs). "Mon copain Barbo" ? Pourquoi écrire cela alors que nous ne nous sommes jamais parlé, même pas sur le Net ? Ma seule relation avec lui est que je lis ses textes, point barre. Mais même s'il est bon de séparer l'oeuvre de l'artiste, l'écriture subjective que d'aucuns portent aux nues sous le nom de New Games Journalism aide à se faire une idée de la personne derrière le texte. A part ça, le NGJ est en ce moment la coqueluche des médias du milieu, mais c'est un autre sujet dont on se tape. Ainsi donc, lire du Barbo ou du Captain Algeria, que ce soit sur un forum ou ailleurs, me suffit pour comprendre que ce sont des chics types. Face à la moyenne environnante, aux caissières qui se plantent sur toutes les promos du chariot, aux fleuristes qui sont d'une connerie abyssale (à part pour Nozomi dans Shenmue), aux cerveaux rendus disponibles par TF1, à mes voisins dont je zappe quotidiennement les testicules avec un pistolet à micro-ondes pour m'assurer qu'ils ne se reproduiront pas, aux skyblogueurs, c'est bon de savoir qu'il y a encore quelques souches d'ADN en pas trop mauvais état. S'il m'arrivait de les rencontrer, je sais que je devrais leur faire comprendre ceci, mais féliciter quelqu'un sur sa génétique dégage quelques relents d'eugénisme dont je me passerais volontiers. On devra se contenter de leur serrer virilement la main, et tant pis si ça ne véhicule pas toute l'appréciation qu'on a pour eux ; allez savoir ce qui se passerait si on tombait sur Shigeru Miyamoto ou Jessica Paré (mais si, l'actrice canadienne que j'aime secrètement, souvenez-vous).
Bon, l'article de Barbo sur planetjeux, vous pouvez aller le lire, perso je me l'étais déjà tapé lorsqu'il l'avait mis sur son blog et je suis pas ici pour parler de ça. On trouve également sur ce site un article censé relater "les pires jeux du monde" et sous-titré "les jeux qui ont oublié d'être des jeux", avec Smash Bros ou Prince of Persia Sands of Time dans le classement. Certes, c'est vrai que ces titres sont tout autant dénués de gameplay que Taxi 2 ou Microcosm (que j'ai en version MegaCD, dans un de ces boîtiers en plastique format DVD qui se brisent si vous soufflez dessus). Gros discours de gens aigris : Age of Empires et Splinter Cell sont nuls parce que leur idéologie est pourrie, Pikmin et EyeToy sont nazes parce que l'idée n'a rien de neuf, Final Fantasy Crystal Chronicles est mauvais parce que les auteurs sont vraisemblablement 1) entourés de gens autoproclamés joueurs mais n'ayant même pas une GBA, ou 2) sans amis. Ils tentent bien de se rattraper sur leur forum en clamant à qui veut bien l'entendre que l'article était à prendre au second degré, que c'était pour compter les réactions et attirer les éditorialistes désoeuvrés sur leur site pour booster leur audience, mais ça ne prend pas. Les arguments avancés dans l'article, je les ai déjà entendus dans des magasins de jeux vidéo remplis d'imports et de cartouches Super Nintendo... par des gens qui pensent que le jeu vidéo est mort depuis que le "public" (terme prononcé en serrant les dents et avec une grimace de dégoût) joue à Halo et PES. Ils sont infoutus de vous donner des noms de jeux qu'ils apprécient, achètent des boîtes qu'ils n'ouvrent pas, prétendent tomber sur GameOne sans le faire exprès en zappant. On les laisse parler en hochant vaguement la tête et en fouillant une étagère aux antipodes de leurs aisselles après avoir réalisé au moment où ils se sont mis à chier sur Myst et Call of Duty que tenter de les rééduquer serait une perte de temps. Quand ils ne râlent pas contre les campagnes de marketing, je pense qu'ils sont en train de se planter sur des promos quelque part sur le tapis roulant d'une caisse de supermarché.
J'ai quand même un peu peur de ces gens-là, parce qu'ils sont un miroir déformé de ce que les "vieux" joueurs (une bonne tranche des lecteurs de l'éditotaku ainsi que son rédacteur) pourraient devenir s'ils ne se surveillent pas. Ceci dit, ma faible contribution dans la presse écrite doit donner au lecteur lambda l'idée que je suis déjà tombé dans ces eaux troubles - considérant le fait que tous les articles que j'ai proposés pour atténuer cette pensée ont été systématiquement sucrés - mais c'est un autre sujet. A quel moment ont-ils perdu espoir ? La Xbox est-elle si moche qu'ils ne sont même pas passés outre le monstreux premier pad pour se faire les deux premiers niveaux de Halo ? Ne se sont-ils pas poilés devant le ton délirant de Paper Mario ? Qu'ont-ils pensé de Conker's Bad Fur Day ? Où se situe le point de rupture qui grille définitivement l'émerveillement et l'appréciation positive ? Peut-être que c'est la connaissance du "jeu vidéo" dans son ensemble qui aide à casser un joueur... Ignorance is bliss. Par instinct, les programmeurs (pros ou amateurs) voient les mauvaises lignes de code derrière un jeu et font la moue, même si ce dernier est bon ; la peur du mainstream fait fuir par anticipation ; un passionné toujours au courant des potins de l'industrie se fermerait à ses fruits parce que l'arbre est pourri... Je veux pas devenir comme ça.
Demain, c'est dimanche. Alors dès 21 heures, sortez votre client IRC et passez sur la session hebdomadaire à #editotaku@irc.worldnet.net ; vous pouvez aussi entrer en entrant un pseudo dans la case à gauche. Cette annonce reste volontairement simpliste semaine après semaine pour que la conversation soit aussi libre que possible... Bizarrement, j'ai remarqué qu'on ne parle jamais des articles parus sur le site. C'est pas une raison pour discuter de ça demain, hein. Et merde, voilà, je crains d'avoir influencé les sujets qui seront discutés demain. Bon, je vais jouer à Resident Evil 4 ; j'en suis à 3 heures de jeu et même si Leon est con au point de ne pas pouvoir se battre et bouger en même temps, c'est du caviar.
Bref, mon copain Barbo a annoncé qu'un de ses articles était promu de son blog à une publication sur planetjeux (site moins lu que Pouche-Tarte d'après Alexa, allez donc comprendre pourquoi il s'est donné la peine d'aller voir ailleurs). "Mon copain Barbo" ? Pourquoi écrire cela alors que nous ne nous sommes jamais parlé, même pas sur le Net ? Ma seule relation avec lui est que je lis ses textes, point barre. Mais même s'il est bon de séparer l'oeuvre de l'artiste, l'écriture subjective que d'aucuns portent aux nues sous le nom de New Games Journalism aide à se faire une idée de la personne derrière le texte. A part ça, le NGJ est en ce moment la coqueluche des médias du milieu, mais c'est un autre sujet dont on se tape. Ainsi donc, lire du Barbo ou du Captain Algeria, que ce soit sur un forum ou ailleurs, me suffit pour comprendre que ce sont des chics types. Face à la moyenne environnante, aux caissières qui se plantent sur toutes les promos du chariot, aux fleuristes qui sont d'une connerie abyssale (à part pour Nozomi dans Shenmue), aux cerveaux rendus disponibles par TF1, à mes voisins dont je zappe quotidiennement les testicules avec un pistolet à micro-ondes pour m'assurer qu'ils ne se reproduiront pas, aux skyblogueurs, c'est bon de savoir qu'il y a encore quelques souches d'ADN en pas trop mauvais état. S'il m'arrivait de les rencontrer, je sais que je devrais leur faire comprendre ceci, mais féliciter quelqu'un sur sa génétique dégage quelques relents d'eugénisme dont je me passerais volontiers. On devra se contenter de leur serrer virilement la main, et tant pis si ça ne véhicule pas toute l'appréciation qu'on a pour eux ; allez savoir ce qui se passerait si on tombait sur Shigeru Miyamoto ou Jessica Paré (mais si, l'actrice canadienne que j'aime secrètement, souvenez-vous).
Bon, l'article de Barbo sur planetjeux, vous pouvez aller le lire, perso je me l'étais déjà tapé lorsqu'il l'avait mis sur son blog et je suis pas ici pour parler de ça. On trouve également sur ce site un article censé relater "les pires jeux du monde" et sous-titré "les jeux qui ont oublié d'être des jeux", avec Smash Bros ou Prince of Persia Sands of Time dans le classement. Certes, c'est vrai que ces titres sont tout autant dénués de gameplay que Taxi 2 ou Microcosm (que j'ai en version MegaCD, dans un de ces boîtiers en plastique format DVD qui se brisent si vous soufflez dessus). Gros discours de gens aigris : Age of Empires et Splinter Cell sont nuls parce que leur idéologie est pourrie, Pikmin et EyeToy sont nazes parce que l'idée n'a rien de neuf, Final Fantasy Crystal Chronicles est mauvais parce que les auteurs sont vraisemblablement 1) entourés de gens autoproclamés joueurs mais n'ayant même pas une GBA, ou 2) sans amis. Ils tentent bien de se rattraper sur leur forum en clamant à qui veut bien l'entendre que l'article était à prendre au second degré, que c'était pour compter les réactions et attirer les éditorialistes désoeuvrés sur leur site pour booster leur audience, mais ça ne prend pas. Les arguments avancés dans l'article, je les ai déjà entendus dans des magasins de jeux vidéo remplis d'imports et de cartouches Super Nintendo... par des gens qui pensent que le jeu vidéo est mort depuis que le "public" (terme prononcé en serrant les dents et avec une grimace de dégoût) joue à Halo et PES. Ils sont infoutus de vous donner des noms de jeux qu'ils apprécient, achètent des boîtes qu'ils n'ouvrent pas, prétendent tomber sur GameOne sans le faire exprès en zappant. On les laisse parler en hochant vaguement la tête et en fouillant une étagère aux antipodes de leurs aisselles après avoir réalisé au moment où ils se sont mis à chier sur Myst et Call of Duty que tenter de les rééduquer serait une perte de temps. Quand ils ne râlent pas contre les campagnes de marketing, je pense qu'ils sont en train de se planter sur des promos quelque part sur le tapis roulant d'une caisse de supermarché.
J'ai quand même un peu peur de ces gens-là, parce qu'ils sont un miroir déformé de ce que les "vieux" joueurs (une bonne tranche des lecteurs de l'éditotaku ainsi que son rédacteur) pourraient devenir s'ils ne se surveillent pas. Ceci dit, ma faible contribution dans la presse écrite doit donner au lecteur lambda l'idée que je suis déjà tombé dans ces eaux troubles - considérant le fait que tous les articles que j'ai proposés pour atténuer cette pensée ont été systématiquement sucrés - mais c'est un autre sujet. A quel moment ont-ils perdu espoir ? La Xbox est-elle si moche qu'ils ne sont même pas passés outre le monstreux premier pad pour se faire les deux premiers niveaux de Halo ? Ne se sont-ils pas poilés devant le ton délirant de Paper Mario ? Qu'ont-ils pensé de Conker's Bad Fur Day ? Où se situe le point de rupture qui grille définitivement l'émerveillement et l'appréciation positive ? Peut-être que c'est la connaissance du "jeu vidéo" dans son ensemble qui aide à casser un joueur... Ignorance is bliss. Par instinct, les programmeurs (pros ou amateurs) voient les mauvaises lignes de code derrière un jeu et font la moue, même si ce dernier est bon ; la peur du mainstream fait fuir par anticipation ; un passionné toujours au courant des potins de l'industrie se fermerait à ses fruits parce que l'arbre est pourri... Je veux pas devenir comme ça.
Demain, c'est dimanche. Alors dès 21 heures, sortez votre client IRC et passez sur la session hebdomadaire à #editotaku@irc.worldnet.net ; vous pouvez aussi entrer en entrant un pseudo dans la case à gauche. Cette annonce reste volontairement simpliste semaine après semaine pour que la conversation soit aussi libre que possible... Bizarrement, j'ai remarqué qu'on ne parle jamais des articles parus sur le site. C'est pas une raison pour discuter de ça demain, hein. Et merde, voilà, je crains d'avoir influencé les sujets qui seront discutés demain. Bon, je vais jouer à Resident Evil 4 ; j'en suis à 3 heures de jeu et même si Leon est con au point de ne pas pouvoir se battre et bouger en même temps, c'est du caviar.
Par Raton-Laveur le 16 juillet 2005, 23:29 - Jeux vidéo - Lien permanent
Commentaires
Mon fournisseur d'accès au net a décié de me couper la conenxion suite à un coup de foudre dans ses installations et de me faire signer ma lettre de résiliation.
Mardi, mon abo ADSL de paris sera transferé et j'aurai de nouveau une connexion de qualitée.