impossible de le redémarrer...

Rukawa, de chez manganimation.net, est quelqu'un d'incroyablement calme et posé tout en ayant exactement le même ton de voix bien boiseux que le chanteur Freeman du groupe Iam. Oui, c'est un fait parfaitement paradoxal et inutile. Rukawa donc, m'a demandé de résumer l'Affaire Goldorak. Pas celle-là, l'autre.

Voyez-vous, chers lecteurs, c'est bien simple. Comparons avec un autre mystère de ce monde : le petit trou sur le corps des stylos Bic. En fait, cet orifice existe pour que l'air rentre à l'intérieur au fur et à mesure que la cartouche se vide, afin de garder une pression constante pour que l'encre coule correctement. Simple non ? Bon, ben l'affaire des droits de Goldorak, ce n'est pas ça du tout. C'est un beau bordel qui est en train de dégénérer en pugilat des familles.
Tout commence il y a quelques années. Go Nagai, auteur des aventures de Grendizer, est en conflit avec la Toei au sujet de sa série. Cette bisbille coince les négociations hors-Japon pour les licences. Finalement, le problème est réglé. Arrive alors une autre histoire, purement française celle-là : la boîte de Go Nagai, Dynamic en l'occurence, a les droits de la série... mais c'est AB Productions qui a les droits du doublage français. Compte tenu du public exclusivement nostalgique (*) susceptible d'acheter ces foutus DVD, impossible d'envisager un nouveau doublage.
Pourtant, on voit les DVD mis en vente sur Manga-Distribution, édités par Déclic Images, un autre éditeur qui vient mettre son grain de sel. Comment ont-ils eu les droits ? En tout cas, Dynamic ne sait pas. Tellement pas en fait, qu'ils ont carrément envoyé une lettre de menaces à Déclic Images (j'aime bien l'ultimatum fixé au 23 août alors que le message est daté du même jour). Suite à ce petit mot d'amour, certains magasins - dont la Fnac - ont retiré le coffret de leurs linéaires. Une lettre de menaces; même les vendeurs de HK n'ont pas droit à un tel honneur. Evidemment, le tout va se régler devant la justice, mais les DVD n'ont pas disparu du site de Manga Distrib'.
Vous avez compris ? Bien, c'était tout ce qu'il fallait savoir. Si par je ne sais quelle prédisposition masochiste, vous tenez à avoir droit à toute l'histoire, allez ici.



(*) Dire que ma toute première VHS de japanime était 2 épisodes de Goldorak... Je ne savais même pas lire le titre sur la boîte. Je devais avoir environ 3 ans. Elle est toujours dans le coin et elle fonctionne parfaitement.