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16 septembre 2007

Le Tiers-Beta, épisode 11 - RF Online

Episodes précédents : Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Spoiler : RF signifie "Rising Force". Warning : article assez long pour vous éclater un vaisseau sanguin.



Lors de la dernière Game Developers Conference, les gros pontes d'id Software et Epic Games ont avoué que leurs gros jeux (respectivement Enemy Territory Quake Wars et Unreal Tournament 3) sortiraient sur consoles à cause du piratage sur le PC... Phrase notable : "World of Warcraft a réussi parce qu'on ne peut pas le pirater. On ne peut pas pirater un MMO, point." Mauvais esprit : c'est parce qu'on ne peut pas pirater un MMO qu'un éditeur peut faire n'importe quoi et espérer s'en tirer. Comme augmenter l'abonnement d'un jeu en sursis pour mieux le tuer, tout changer pour espérer trouver de nouveaux joueurs en se mettant les anciens à dos, ou tout simplement, faire un produit massivement multijoueur qui n'est pas massivement multijoueur. Des images terribles, mais y'a pire ailleurs.


RF Online est un jeu massivement multijoueur mais pas massivement peuplé pour autant


Vous vous souvenez de ma croisade contre EA ? Editeur qui se moque de ses clients, fait payer plein pot des mises à jour graphiques, installe des adwares dans ses jeux, fait payer pour des cheat codes, liquide des studios cultes en affichant des bénéfices obscènes et j'en passe.
Codemasters ? Il n'y a pas de quoi en être fan. Vous savez déjà que je ne les aime pas, mais on va passer une deuxième couche maintenant que la peinture est sèche. Peut-être que les plus altermondialistes d'entre vous se demandent comment il est possible d'aimer ou de détester une entité morale ; après tout, ce n'est qu'une entreprise qui est (plus ou moins) rentable. Les sociétés dépensent un fric fou dans leur corporate identity pour que les gens ne voient pas leur vendeur de burgers comme un clown dangereux pour leur santé mais plutôt comme un gentil ami des enfants dans le besoin. Malgré tout, et à l'instar des exemples cités plus haut avec EA, ce sont les actes qui parlent le mieux. Les coyotes de Codemasters sont arrivés à foutre en l'air des licences en or massif, dépassées par la concurrence. Leur département de QA n'a même pas la présence d'esprit de refuser un jeu orienté multi qui ose exiger la redirection d'une dizaine de ports réseau pour être utilisable en ligne. Leur site officiel est un bordel sans nom. Leur site dédié aux offres d'emploi, même s'il est esthétiquement soigné, est farci de textes ridicules taillés pour la génération MTV.


"Fantasy & Romance" : le meilleur sous-titre jamais vu sur un MMO


La division MMO de l'éditeur, j'ai nommé Codemasters Online Gaming, multiplie les produits redondants qui se bouffent le nez. Oh, un MMO coréen avec des elfes ? Quelle bonne idée ! Mais j'hésite entre celui-là et cet autre MMO coréen avec des gonzesses peu vêtues et de grandes oreilles pointues également distribué par Codemasters, ou ce MMO avec des elfes de Tolkien toujours chez Codemasters, ou les trois autres milliards de produits avec des elfes qu'on trouve chez la concurrence. Que faire quand les sites officiels de leurs jeux parlent d' "un des plus grands évènements mondials de jeu en réseau" (sic), n'arrivent pas à orthographier correctement le nom de leur propre éditeur, ou sont plus généralement claffis de fautes ? Que faire quand les dernières news sur le site de RF Online remontent à plusieurs mois ? Que faire quand le téléchargement d'un patch pourrait vous amener à réinstaller le jeu (1 Go), uniquement récupérable via l'odieux FilePlanet ? Que faire quand un bug monstrueux fait purement et simplement disparaitre les monstres du jeu, et n'est pas corrigé pendant des mois ?

(purée, RF Online ne peut pas faire de screenshots par défaut parce que le répertoire "Screenshots" n'est pas créé pendant l'installation à l'intérieur du dossier du jeu, il faut le faire soi-même !)

Oui, vous avez bien lu. Les joueurs appellent ça "depop" ou "despawn". Basiquement, la zone est vide, ou alors vous voyez un monstre apparaitre, et à votre approche ou après quelques coups, pouf, il n'est plus là. Il y a même des vidéos atterrantes pour illustrer cette situation foireuse qui a duré pendant des mois... J'oubliais : cette affliction est propre à la version "occidentale", distribuée par Codemasters. Nombreux sont ceux qui ont cru que c'était un bug volontairement injecté par Codemasters pour faire fuir les joueurs et justifier la fermeture d'un gouffre à pognon, à l'instar de l'augmentation de l'abonnement de Planetside chez sony. Alors, ceux qui ne jouent pas aux MMO ont déjà du mal à comprendre comment on peut passer plusieurs centaines d'heures sur des jeux qui n'ont pas de fin... Mais que dire de ceux qui ne lâchent pas un produit même pas fini ? C'est une règle sociologique bien connue : plus on investit de temps et/ou d'argent dans quelqu'un ou quelque chose, plus on a du mal à s'en séparer. Quand les gens ont acheté Final Fantasy XI, ils n'étaient pas très chauds à l'idée de payer une quinzaine d'euros par mois, mais après avoir survécu à la plus longue procédure d'installation et de patching de toute l'histoire des jeux vidéo (comptez entre six et dix heures, parfois plus de trente sur ps2 et 360), ils étaient cuits à point. Après tout, (essayer de) comprendre pourquoi des gens gaspillent les plus belles années de leur existence sur des machines à sous fabriquées par des clodos est une des raisons pour lesquelles j'écris le Tiers-Beta. Essayant donc de faire du fric là où ils ont échoué, Codemasters a "gratuisé" Archlord et RF Online, qu'ils éditent en Europe. D'ailleurs, à la manière de Lineage II, cet éditeur européen arrive à en faire des versions européennes bloquées en qwerty, donc incompatibles avec les claviers européens. Chapeau.


Quand vous choisissez la race des robots, vous voyez ces armures super cool...



... mais vous avez ça quand vous créez votre personnage


Certes, ce sont tous deux des grindfests coréens orientés PVP, des jeux où l'on tue le prochain monstre pour grimper en expérience afin d'aller finalement casser du joueur humain. Dans RFO, il n'y a même pas de PNJ pour vous donner des quêtes, ces dernières vous étant assignées lorsque vous atteignez un niveau précis. Donc, quand on complète la quête assignée mais qu'on n'a pas encore le niveau nécessaire pour en recevoir une nouvelle, ben on fait comme les squareux sur les Final Fantasy, on tourne comme une toupie pour trouver de nouveaux monstres et gagner de l'expérience. En anglais, râcler les XP, ça se dit grind. Et quand on ne fait que ça, c'est la fête au grind, d'où l'obscur terme de grindfest en début de paragraphe. J'explique, parce que j'aime pas quand les gens font leurs élitistes à la con en obscurcissant leurs discussions avec des mots compréhensibles d'eux seuls. Oui, je fais en sorte que l'éditotaku reste lisible par tout le monde - bonjour maman. Mais qui ça peut intéresser, le grindfest ?


Et si vous choisissez les elfes, vous avez oh non oh non je vais pas sortir avec ces fringues c'est carrément indécent


Facile : les victimes du syndrome d'Asperger. Vous savez ce que c'est ? Pas besoin de le googler, je vous explique - j'adore parler de cette maladie. En fait, c'est une forme d'autisme mineur où le patient développe un intérêt exacerbé pour un truc particulier, la guitare, la religion, l'historique du puits sur la place du village, Lord of the Rings, ou Final Fantasy. Tenez, un exemple avec FF. En résumé, ce sont donc des otaques qui en sont par maladie. Par maladie, hein : même si on expose des autistes chez Delarue, c'est toujours bon de rappeler que ce sont des gens qui souffrent, mais ça, tout le monde s'en fout. Et justement, avec le syndrome d'Asperger, des milliers d'otaques tiennent leur excuse médicale pour justifier leur connerie crasse. Un peu comme les gros culs qui disent qu'ils ont un poids à trois chiffres parce qu'ils ont une ossature lourde ou que c'est génétique. Non, gros cul, tu as juste un gros cul parce que tu restes devant Final Fantasy en bouffant du MacDo. L'otakonnard qui n'assume pas d'être un gâchis de viande et d'oxygène prétend donc qu'il est un Asperger (le bouffon sur la page d'utilisateur Wikipédia en lien plus haut admet lui-même qu'il n'a pas été diagnostiqué comme Asperger, mais se considère comme tel). Au fur et à mesure que les gens apprennent l'existence de cette maladie, les patients se multiplient dans les rayons mangas des Fnacs. Ca tombe bien, car un film va aborder ce douloureux sujet ; ça s'appelle Ben X (!) et c'est une fiction belge filmée en néerlandais. Conséquences immédiates : 1) plein de cons se découvriront ainsi atteints d'Asperger, et 2) ils auront leur film-étendard - tout comme les gothiques avec Underworld et les beaufs avec Taxi. Mais maintenant, je vous dis le truc qui tue : le Ben X, là, malade d'Asperger tout ça, s'habille donc comme un gothique qui se fait tabasser par les autres élèves, et noie son malaise dans... Archlord. Héééé oui. Ce qui ne manque pas d'être médiatisé par les coupables de la traduction atroce du bousin, jamais en retard qu'ils sont pour se ridiculiser.

(j'écris ça à trois heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche, où j'attendais la redif' sur Nolife du 101 % de vendredi pour savoir qui était l'invité... Ils ont parlé du passage en free to play de RF Online, news qui n'a été annoncée que sur l'éditotaku et sur Factornews qui en a repris l'info. Et Nolife a parlé plus tôt dans la semaine du retour de Pocky & Rocky, alors je dois bien être le seul francais à m'en être publiquement réjoui... Soit j'ai viré égocentrique, soit quelqu'un chez Nolife lit ce site. Si c'est le cas, gros bisous à vous, et please, confirmez-le moi dans un ptit mail ou dans un commentaire, histoire que je ne me prenne pas pour un égocentrique)

Cependant, Archlord et RF Online ne sont pas des MMO vraiment égaux. Archlord est moche et à chier, RF Online est pas trop moche et à chier. Nuance. Ils ont tous deux un lien avec la japanime : Archlord a un manwha éponyme (édité en France - Dieu du Ciel - par Tokebi), et RF Online est taillé pour les otaques. Ah, les otaques. Ce qu'ils feraient pas pour une paire de nichons.


Surtout que le décor est pas super soigné en plus et arrêtez de mater les nichons super bien modélisés un instant quoi on parle du décor là




Arez: A la Japan Expo j'ai juste vu le cosplay de Mai sans culotte
Arez: Mais c'etait l'un des moments les plus absurdes que j'ai vécu dans une convention
Arez: Pour résumer, cosplayeuse italienne de Mai qui vient à la JE, tas d'otakus libidineux qui beuglent "LA ROUE ! LA ROUE !", animateur qui tente avec un anglais plus qu'approximatif d'expliquer à la cosplayeuse la situation et cosplayeuse gênée forcée d'admettre qu'elle n'a pas de culotte
Arez: Histoire vraie
Arez: Ca vaut pas la fois ou je me suis fait aggresser par des gitans sourds-muets
Arez: Mais c'etait dingue




Pendant ce temps :
- Vous vous souvenez du concours de popularité des maids de la Japanime organisé par Meido-Rando ? Maintenant que les éliminatoires sont terminés, le tournoi commence vraiment... Et on remarque qu'Axel Terizaki, l'organisateur et grand fan de Mahoro, a placé les concurrentes avec tous les petits noms du côté de sa chouchoute alors que les célébrités s'étriperont entre elles de l'autre côté de la finale. En clair, Mahoro est assurée d'avoir au moins une seconde place... Sauf si nous agissons, l'influence de la team Editotaku ayant déjà fait ses preuves, même face à l'ennemi. Pour ces premiers huitièmes de finale, nous avons donc décidé sur #editotaku de soutenir Emma dans le premier match (opposée à Megumi de Noodle Fighter, qui ne ferait pas le poids contre Mahoro) et Maria dans le second match (opposée à May, elle aussi poids plume). Maria aura également la lourde tâche de tenir tête aux deux pouffiasses de He Is My Master, qui font partie des cibles secondaires à éliminer du tournoi, Mahoro étant l'objectif principal. Votez Emma et Maria. Nous avons une guerre à gagner : n'oubliez pas que le filtrage n'est pas sur l'adresse IP mais sur la machine - vous pouvez voter plusieurs fois avec plusieurs ordis sur la même connexion.



- Quand j'étais gamin, je passais chaque dimanche chez ma grand-mère. J'y avais un ours en peluche, qui s'appelait Martin, comme ce monsieur à la télé qui était toujours là quand j'étais chez elle. C'est lui, là, sur la photo. On est dimanche, donc voilà. Et il y a aussi la session IRC habituelle, toujours sur #editotaku@irc.worldnet.net, où l'on parle de mangas éducatifs (hop, un lien à ne pas cliquer). C'était un gros article, hein ?

04 août 2007

Le Tiers-Beta, épisode 10 - Auto Assault

Episodes précédents : Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.



Ah, que la société est dure (retenez le mot "société", il va servir pour faire une vanne un peu plus loin dans le texte) : les MMORPG se vident ou naissent ainsi, sont gratuisés, ignorés, ou froidement abattus d'une balle dans la nuque. Auto Assault finit ses jours par manque de clients. Quant aux développeurs, ils disent que la leçon tirée de ce fiasco est qu'au lieu de faire plein de concepts à peaufiner, il vaut mieux sortir un produit déjà fini. Bien vu, l'aveugle : ces machins sortis à l'état de beta où les joueurs sont censés financer la fin du développement, ça n'a jamais marché. Les hommes meurent pour un idéal, les animaux meurent pour être mangés, et les jeux massivement multijoueurs meurent pour alimenter les débats de geeks.



Bah, le studio NetDevil est passé à autre chose : JumpGate Evolution. Ajoutez votre mail dans l'invitation pour la beta, je me sentirai moins seul.



Avoir un chaton, c'est cool, surtout quand il s'appelle Okami. Ensuite, bon, il déchire les mousses de votre casque micro de l'édition collector d'Unreal Tournament 2004, bah tant pis, après tout il commençait à dater. Allez, entrons en société pour faire un peu de shopping, j'ai besoin d'un nouveau casque micro et



OH UNE GROSSE BOITE AVEC "COLLECTOR" ECRIT DESSUS JE DOIS L'ACHETER ET IL Y A MARQUE QU'IL Y A UN CASQUE MICRO DEDANS ET tuez-moi je suis indigne de l'appellation d'être humain.

Je peux vous jurer que cette boite n'a jamais bougé de l'étalage du magasin jusqu'à aujourd'hui. Elle a pris la poussière depuis des mois, ignorée des clients, laissée par pitié des vendeurs au niveau du sol dans le rayon des "grosses boites". Je ne l'ai pas achetée par pitié. Ce n'est qu'une boite. Elle n'a pas de sentiments. Si vous êtes triste pour cette boite, c'est que vous êtes fou.

N'importe quel éditeur vous le dira : les éditions collector, c'est de l'or (la rime est pauvre). Faire une jolie boite cartonnée avec un poster à la con coûte trois francs six sous de plus (surtout avec les économies d'échelle quand on fait un tirage "limité" à quelques dizaines de milliers d'exemplaires), et on vend le tout avec une différence de dix ou quinze euros. Face à cette affluence d'argent facile, on se retrouve avec des trucs franchement ridicules : les petites silhouettes en carton dans le coffret DVD de Genshiken chez Kaze (et la capote dans le DVD de Futari H), la célèbre statuette de KOS-MOS dans l'édition limitée de Xenomachin (considérée comme le gadget collector le plus moche de l'otakulture), ou la boussole du collector de SpellForce 2 - Shadow Wars. Merde quoi, une boussole pour un jeu qui n'indique même pas le Nord ? Ca n'a même pas de rapport. Au moins, le casque-micro d'UT2004 montre bien que le travail d'équipe est super important. Au fait ! Le collector de World In Conflict contiendra aussi un casque-micro, et un morceau du mur de Berlin, pour de vrai.



Là, il y a de quoi s'occuper pendant l'installation et le patchage : la bande-son sur CD (mais téléchargeable sur le site officiel), un numéro de série de 14 jours pour un copain, une carte assez détaillée, un poster au format vertical, trois cartes postales illustrant les voitures des trois factions (mais QUI enverrait ça par la Poste ?), un - gros - porte-clés dans son étui (ça, au moins, ça a un rapport avec ce MMO de voitures !), et un autocollant de pare-choc "Attention ! Bombes à bord" parfaitement ridicule, qui vous garantira d'être arrêté par les flics tous les 500 mètres. Ah, et le casque-micro, je l'avais oublié cuilà, de marque "Genius" - nan, moi non plus je connais pas. En fait, c'est pas vraiment un casque-micro : c'est un truc qui vous viole les oreilles avec un micro relié à vos lèvres par un tube. Je suis sérieux, j'ai jamais vu un truc aussi cheap ; le micro est à l'intérieur d'un des écouteurs, et vous devez y assembler une sorte de paille transparente qui se place devant la bouche. Evidemment, ça ne capte rien du tout du tout du tout. Du tout. Bah, plus qu'à attendre World In Conflict.

Ca installe toujours, alors parlons quand même du bousin : Auto Assault est un jeu massivement multijoueur post-apocalyptique où l'on tune sa grosse voiture pleine d'armes à la Mad Max. Oué, c'est Mad Max Online en fait. Ou "c'était" ? Je sais pas comment parler d'un jeu qui va être euthanasié à la fin du mois. J'espère qu'on peut y jouer à la manette ! J'ai jamais compris pourquoi il n'y a qu'un seul MMO sur console et pourquoi les MMO sur PC ne gèrent pas les manettes. Même Maple Story, qui est quand même un jeu de plate-formes massivement multijoueur, vous oblige à utiliser clavier et souris pour toutes les opérations. C'est ce qui me gonfle le plus dans ce jeu : on passe son temps sur le clavier, mais pour parler à quelqu'un, il faut cliquer dessus, vous forçant à lever une main à intervalles trop réguliers. Certains jeux online seraient tellement plus agréables à la manette. Ah, c'est bientôt fini d'installer, plus qu'à inscrire mon numéro de série chez PlayNC et je pourrai enfin





Pendant ce temps, au Parti Vidéoludiste : à 20 heures aujourd'hui et jusqu'à 8 heures du matin ce lundi, il y a le second week-end de preview sur Fury, un jeu online axé Joueur Contre Joueur. Sachant que la semaine dernière, le soft a lamentablement planté après m'avoir annoncé que mon pseudo était déjà utilisé lors de la (particulièrment moche) séance de création du personnage, ça va pas être triste. Ceci dit, c'est la première fois que je vois pareil spot de pub pour un MMORPG.
Et bien sûr, demain soir dès 21 heures, session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net. Si vous avez envie de croiser tout plein de lecteurs - et un rédacteur - de l'éditotaku le week-end prochain en vrai et dans la région parisienne, venez vous renseigner.

21 juillet 2007

Le Tiers-Beta - Lors of the Rings Online



Wah, trois jours ? Trop généreux, Codemasters. Je ne sais pas comment te remercier, vraiment.

04 juillet 2007

Le Tiers-Beta (de 10 minutes), épisode 7 bis : Lineage II - Interlude

Episodes précédents : Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage 2, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Lineage II avait déjà été abordé dans le Tiers-Beta, via Garric qui en avait fait un article pour le Quartier Libre de Noël dernier. Ca parlait de fan service, de nichons, de lolis, de culs et de James Bond. Forcément, il fallait que j'aille vérifier par moi-même. Oh ! Comme ça tombe bien : la nouvelle extension, Interlude, vient de sortir. Je rappelle rapidement : L2, c'est le MMORPG hardcore par excellence, avec des captures de châteaux, du PvP à tous les étages, et seulement 33 joueurs au monde qui ont atteint le niveau max (level 80 !). Le premier Lineage avait inauguré en Corée le recrutement de clodos dans les rues pour faire les farmers, le tabassage dans la vie réelle des boulays du jeu et des morts d'épuisement dans les cybercafés. Les premiers tests occidentaux (US et Europe) de Lineage II se déroulaient sur des serveurs partagés avec l'Asie (à la manière de FFXI où le monde entier, de son PC ou de sa ps2, se connecte au même univers)... et échouèrent lamentablement. Les petits anglophones étaient terrorisés, maltraités et tout simplement réduits en esclavage par les coréens. Car voyez-vous, le PVP y est complètement ouvert : tout le monde peut tuer tout le monde, sans prévenir. La seule manière de survivre, c'est de se déplacer en guilde, en meute, en familia. Les clans y observent des échelons au mérite, et s'il vous prend l'envie de jouer au con avec votre supérieur, pan sur le bec. Depuis sa commercialisation, L2 a donc des serveurs pour l'Asie, et des serveurs pour, euh, les autres.

Allez hop, on prend sa période d'essai, on télécharge le client (6 Go une fois installé) et roulez jeunesse, allons mater des petites culottes d'elfettes. Ou pas.

S'il y a un truc que je hais sur le net, c'est le "Ou pas". C'est le DEGRE ZERO de la chute humoristique. Ce n'est pas drôle, ça marche sur n'importe quelle phrase, c'est prévisible à mort, et c'est caractéristique du gars dénué du moindre sens critique pour ses propres écrits. Ca me met en boule, comme ces journalistes du jeu vidéo qui disent que voyez-vous ma bonne dame, c'est de l'art, on doit être pris au sérieux, on doit avoir des subventions de l'Etat et des facilités à l'embauche, c'est pas qu'un loisir pour ados attardés car nous ne sommes pas des ados attardés, et qui NE PEUVENT PAS S'EMPECHER d'écrire sur Assassin's Creed sans caser une photo de la productrice, trahis par leur immaturité hormonale qu'ils sont. Putain que ça m'énerve.

Bref. Joie ! Le nouveau chapitre a été traduit, adapté et vérifié par l'éditeur PlayNC pour le vieux continent ! La preuve, nous sommes si contents de notre boulot que nous vous proposons de l'essayer gratuitement ! Bon, d'accord, c'est toujours en anglais, mais promis juré, on a fait patienter les joueurs pour de bonnes raisons ! Allez, rejoignez les autres, tapez votre login !



Hééééé ouais. Vous pouvez appuyer sur n'importe quelle touche du clavier, il ne se passe rien. Enfin, pas complètement : 30 secondes plus tard (!), un "a" apparaît. Il est tout simplement impossible de se connecter. Il n'affecte que les utilisateurs européens, et la seule manière de le contourner est de faire passer l'exécutable du programme (et non du launcher) en "mode de compatibilité Windows 2000". ah, et il faut le refaire à chaque fois que vous lancez le jeu, puisque le programme anti-triche supprime cette modification après chaque partie. Ou alors, passer son clavier en QWERTY, la joie quand vous êtes en train de parler dans le jeu... Le bug est apparu dans le passé avec les deux précédents chapitres, et revient à chaque patch important. Un bug connu et récurrent qui ne touche que les européens ? Sans aucun doute la meilleure chose à laisser quand on fait une période d'essai sur un produit à 30 € + 13 €/mois ! Que font les testeurs européens de PlayNC ? Ils doivent jouer à Guild Wars, sans doute.



Allez, on va tenter de faire un truc en commun ! Vous participez ou vous avez votre propre site web/blog qui parle de jeux vidéo ? Faisons le prochain Tiers-Beta ensemble ! On choisira un jeu, de préférence obscur et/ou voué à l'échec ; on y fera un clan et on jouera dans la bonne humeur ! Puis, dans un esprit bien webdeupoinzéro, chacun écrira sa critique sur son coin de web et on fera des liens dans tous les sens vers les autres. Ecrivez-moi, ou laissez un commentaire !

24 janvier 2007

Le Tiers-Beta, épisode 9 bis - Vanguard: Saga of Heroes

Episodes précédents : Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage 2, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Ainsi donc, le studio Sigil a tiré une balle dans la tête de la beta de Vanguard ce matin à 9 heures du matin pour la France. Soit un beta-test de deux semaines, que l'on prendra un malin plaisir à comparer aux betas qui peuvent durer plusieurs années. Deux semaines durant lesquelles les développeurs ont sorti un patch tous les jours, chaque fois avec un changelog long comme ma queue rayée. Deux semaines finalement fort agréables, mais je vais revenir là-dessus dans un instant. Deux semaines coincidant avec la sortie de Burning Crusade, ce qui équivaut à vendre de la farine devant un moulin. L'attention que les joueurs ont porté à ce jeu doit être similaire à celle qu'on porte à Jubilee face aux autres X-Men ou à Sakura dans Naruto. Mais sûrement qu'ils lanceront Vanguard dans une fenêtre commerciale idéale, comme les vacances scolaires ou l'arrivée de l'été, quand la hype du lancement de Burning Crusade sera un peu retombée et... ah, tiens, non, la sortie est prévue pour le 30 janvier, soit la semaine prochaine - juste le temps de mettre les disques dans une boite en carton. Et au fait, ils sont dans quel état, ces disques ?
Réponse : pas joli-joli. La liste des bugs toujours ouverts sur la page de status est énorme, fourrée qu'elle est de descriptions aussi génériques que "bugs de groupe : ne peut pas parler ou inviter dans un groupe" ou "problèmes de points d'expérience et de difficulté". Difficulté ? Tu parles, Charles ! La première partie de cet article racontait par le menu combien il était impossible de gagner un niveau, mais à force de buffs sur les armes de poing et autres "révisions de quêtes", il est rapidement devenu très aisé de casser du streum. Et je n'ose aborder les fonctionnalités innovantes qui ne seront finalement pas disponibles à la sortie du jeu, comme le système de confrérie - un groupe bien spécial de six joueurs qui jouent régulièrement ensemble et dont les points d'expérience sont également partagés entre tous, y compris ceux qui ne se connectent pas (de l'XP offline !).

Honnêtement, Vanguard est bourré d'idées délicieuses. Canard PC a déjà fait son laïus sur la Diplomatie, qui permet d'accomplir des quêtes entières sans sortir son épée, négociant avec les adversaires avec un jeu de cartes représentant vos répliques dans la conversation, donc pas besoin de revenir là-dessus. D'ailleurs, chaque "facette" de votre perso a son propre inventaire : en plus du nécessaire du parfait petit guerrier, il existe également des vêtements et accessoires pour le craft ou la fameuse Diplomatie, avec des vêtements de ville plus ou moins classieux modifiant votre charisme ! Le jeu n'a aucune instance, les donjons étant accessibles sans interruption. Pour éviter le syndrome de la file d'attente (avec des joueurs faisant littéralement la queue pour tuer le streum), le studio Sigil a fait des donjons à choix multiples, avec certains chemins ou monstres uniquement accessibles selon le niveau du groupe ou l'obtention d'un objet précis.

Et puis, ce jeu est beau. Okay, mon pc dégageait assez de chaleur pour que j'arrête d'y poser mes pattes dépantouflées, mais woaw quand même.



Le ciel est aussi sexy que dans Oblivion, et c'est un gros compliment.



Quelques instants après la première capture, il s'est mis à neiger !



Voici un des endroits où il est possible de construire sa maison. L'avantage, c'est qu'il y aura des tas de joueurs qui y feront des séances de cybersexe sans fermer leur porte.



Puis je me suis dit : avant de mourir, il faut voir la mer. Mouais, sympa, mais nager en étant immergé jusqu'à la ceinture, bof. Les sons de nage n'ont été ajoutés que deux jours avant la clôture de la beta.



Victime d'un bug présent dans la liste prioritaire : mon perso a des cheveux blancs, son apparence a changé après un plantage des serveurs !



Un buff rigolo, qui fait, euh, briller mon cul d'une lumière écarlate. Les fantômes de loups n'en ont pas profité. Tant pis.

Au fil de ces articles du Tiers-Beta, je revisite les plus beaux exemples de jeux qui se plantent comme des merdes pour une raison relativement évidente. Si la rubrique se limite aux titres massivement multijoueurs, c'est parce que ces derniers sont devenus la preuve par A + B que les éditeurs de jeux vidéo nous prennent régulièrement pour des vaches à lait particulièrement connes - qui accepteraient de racheter leur bouse tous les mois pour ne pas y jouer tout seul. Oh, un donjon pourri avec un dragon perdu sur un serveur, et je paie un abonnement pour avoir le droit d'y écrire quelques octets à chaque fois que je gagne un niveau ? Quelle bonne idée ! Sauf qu'un MMO, c'est une alchimie, un bébé (ou un monstre, ça dépend de votre point de vue) éternellement affamé, qui doit être dorloté par ses parents et ses filleuls sous peine de dépérir lentement. Beaucoup d'éditeurs croient qu'il suffit d'investir dans un cluster de serveurs et une armada de level designers pour avoir des milliers de veaux qui verseront un pécule mensuel jusqu'à ce qu'ils crèvent. Ou alors, qu'il suffit de faire monter sur le ring leur enfant au moment où le poids lourd absolu étrenne sa nouvelle paire de gants pour gagner le match. Vanguard part droit vers une erreur symptomatique de l'éditeur lobotomisé : un produit prometteur qui sort à l'état de version beta buggée pour espérer "tacler" le champion local. Cette tactique n'a jamais marché. Un affrontement bien direct entre le jeune Vanguard et la Croisade Ardente, c'est SiN contre Half-Life, Dominion contre StarCraft, le petit film alternatif contre le blockbuster américain, Arte contre une finale de coupe du monde, la Neo Geo Pocket Color contre Pokémon Rouge et Bleu, la ps3 contre la Wii, l'arrivée d'un nouvel éditeur qui sort ses premiers mangas contre la sortie du nouveau tome de Hunter X Hunter. C'est perdu d'avance. Là où ça fait mal aux seins, c'est que sony a déjà tenté (et évidemment foiré) cette stratégie avec EverQuest II face à... World of Warcraft. Et voilà qu'ils repartent dans le mur en faisant exactement la même connerie pour Vanguard. Bah, on est plus à 17 Go près sur le disque dur...

11 janvier 2007

Le Tiers-Beta, épisode 9 - Vanguard: Saga of Heroes

Episodes précédents : Archlord, Lineage 2, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

LE MMORPG DE TROISIEME GENERATION EST LA ! WOOHOO ! Ou quelque chose comme ça. Le département marketing de Sony Online Entertainment présente Vanguard comme le MMO de troisième génération, et on ne sait même pas qu'on en était déjà à la deuxième. Aloooors... Essayons d'imaginer ça. Première génération, on met un serveur avec des milliers de modems téléphoniques pour accueillir les appels des joueurs utilisant leur ligne 9600 bauds. Ils jouent à Ultima Online ou Meridian 59, cassent des ours et ont Quake III Arena installé sur leur bécane à 300 MHz ; des "maitres de jeu" jouent le rôle de persos à l'intérieur du programme, ce qui justifie un abonnement mensuel. Seconde génération, on passe à l'ADSL et à la 3D avec EverQuest, plus la fusion du PvP et du PvE sur le même serveur ; la charge des serveurs et la demande en bande passante justifient un abonnement mensuel - les maitres de jeu sont devenus des stagiaires qui épluchent vos rapports de bugs. Mouais, ça semble plausible comme historique. Et maintenant, la troisième génération, qui, euh, promet un monde influencé par les joueurs. Ou un truc dans le genre, parce que j'ai beau éplucher les déclarations d'intention du studio Sigil (composé d'anciens lead designers d'EverQuest), je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui justifie vraiment la nouvelle génération de gameplay.


Le MMO de troisième génération, c'est des arbres magnifiques qui bougent avec le vent et votre perso qui lévite au-dessus d'un rocher.


Techniquement, ouais, ça en jette, ça fait vraiment moteur 3D de MMO de troisième génération : c'est beau, c'est gros, et ça met n'importe quel ordi à genoux. Mine de rien, je ne comprends pas comment on peut être massivement multijoueur si votre jeu ne peut tourner que sur les ordinateurs d'une minorité de joueurs (exemple typique : EverQuest II), mais bon, c'est ça la next generation. Et pour voir en quoi les possibilités vidéoludiques sont neksteugène, il n'y a qu'un seul moyen : s'inscrire à la beta européenne, limitée à 10 000 places distribuées uniquement sur Eurogamer. Yeah, j'ai été admis. Puis télécharger le client du jeu.



Pour vous donner une idée de la durée, je crois que j'ai lancé le téléchargement quelque part en 1984. Ensuite, il faut le patcher.



Opération débutée peu de temps après la sortie de Jurassic Park Trespasser. Après ça, il vaut mieux défragmenter son disque dur, parce qu'il a soudainement pris du poids.



Oui, Vanguard est tout simplement le plus gros jeu vidéo à l'heure actuelle, à l'exception de Resistance - Fall of Man. Sauf que le jeu ps3 justifie son embonpoint par les textures et autres assets en haute résolution, alors que Vanguard se veut vraiment gigantesque, avec 3 iles, 17 races et zéro temps de chargement. Mais là aussi, quand on a autant de place, il vaut mieux peupler ça avec des joueurs, sous peine de paraitre bien vide encore plus facilement...
Parce que ça n'est pas forcément très évident quand on me lit, mais j'ai quand même bien envie de jouer à Vanguard. Quand on fait ses premiers pas dans ce monde, on croit avoir affaire à Oblivion en MMO - avouez que ça vous fait de l'effet ! L'idée d'avoir enfin un monde dynamique, à l'opposé de tous les environnements statiques qui m'avaient tant déçu, est un espoir suffisant pour tenter la chose. C'est un projet cyclopéen, avec une grosse compagnie qui a les moyens de le promouvoir face au bulldozer Warcraftien et qui a appris de ses erreurs lors du viandage d'EverQuest II (volontairement lancé pendant la beta de WoW dans une version buggée jusqu'à la moelle).


Le MMO troisième génération, c'est des postes de garde qu'on ne peut pas escalader.


Bref, allons jouer. Tiens, comme c'est étonnant : la liste des serveurs contient le nombre précis de joueurs dessus, avec une mise à jour plusieurs fois par minute. Etonnant, parce que cette donnée est un trésor de guerre pour n'importe quel MMO : si les gens venaient à comparer la population de tel ou tel jeu, ils choisiraient le plus peuplé, et pourraient larguer un titre en baisse. Cette information est tellement confidentielle que MMOGchart.com est un site entièrement consacré à la recherche sur le sujet, par recoupage entre différentes sources. A mon avis, le compteur à l'entrée de Vanguard ne va pas tarder à être remplacé par un vague "population faible". Mise à jour : j'avais écrit ce paragraphe le 10 janvier, et surprise ! Aujourd'hui 11 janvier, "population medium" au lieu des 2200 joueurs qui étaient hier sur le même serveur !
La création du personnage est principalement esthétique : race et classe (toutes les races ne peuvent pas jouer toutes les classes), nom et modelage ultra-détaillé, jusqu'à la taille des mains et profondeur des joues. On tombe vite dans des proportions flippantes, et à l'inverse, il faut faire des efforts sous peine de tomber dans le modèle Poser générique et tout aussi flippant. Bon, on va faire simple et funky : un Barbare bien bourrin pour une classe de guerrier offensif orienté ranger, tu fais pas plus sauvage. Ayé, le jeu se lance. Oh, une plaine. Oh, mon perso. Oh, une herbe. Oh, des arbres. Oh, les autres joueurs apparaissent. On va baisser les détails graphiques, hein.
Allez hop, première quête : casser huit chats des collines et cinq mites. J'ai mon p'tit couteau rouillé, ma p'tite laine, à l'aventure !



Chats et mites droit devant, taïaut !



Tué par un chat niveau 1. Bon, on va tenter les mites niveau 1.



Oh. C'est bizarre, mais d'habitude, les ennemis au début des jeux vidéo sont aisément tuables. Pour que le joueur s'habitue, gagne du niveau facilement, fix de dopamine facile, tout ça.

Je le jure sur la tête de mon premier Père Noël Kinder avec des oeufs en chocolat dans le ventre : je suis mort une cinquantaine de fois, tué par les chats et mites de niveau 1. Je n'ai pas gagné un seul niveau. Même en utilisant les compétences de race ou de classe, et avec un personnage taillé pour la chasse. C'est la première fois que ça m'arrive dans un RPG, MMO ou pas. C'est insultant et ça encourage à se poser des questions sur sa propre sexualité, un peu comme quand on se fait tuer par les grenouilles au début de Daikatana. Puis on regarde comment font les autres joueurs, et eux aussi tombent comme des mouches. Absurde. Je vais retenter avec un autre personnage sur une autre ile - peut-être que les chats y sont moins agressifs. Ouais, parce que j'ai envie de voir ce qu'il y a dans Vanguard, alors je lâche pas l'affaire. Non mais.



Suite et fin

07 janvier 2007

Le Tiers-Beta, épisode 8 - Archlord

Episodes précédents : Lineage 2, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Comme mon copain Merias me l'a déjà fait remarquer, "Archlord" est compréhensible par nos amis allemands comme "trou du cul". Certes, les auteurs coréens de ce jeu ne risquaient pas trop de le remarquer, mais ce genre de titre rigolo pour une ethnie précise n'est pas une première dans le monde des loisirs débiles. Dans le même genre, on a Mortal Kombat Deception, renommé Mortal Kombat Mystification chez les français - on se demande bien pourquoi - ou l'anime franco-japonais Oban Star Racers, où les nippons ont fait remarquer à M. Yeatman-Eiffel qu'Oban voulait dire "vieille dame" chez eux. Quand il a raconté cette anecdote à l'Epitanime 2006, la salle s'est bien marrée.

Mais Archlord est bien tombé, car finalement, ce jeu de mots idiot sied parfaitement au produit. Archlord est un énième trou du cul dans le corps (fort malsain par ailleurs) du MMORPG. Ca commence mal avec la FAQ officielle, qui explique que le produit, avant d'avoir été importé sous nos latitudes par Codemasters, a été un succès en Corée du Sud - car il a rassemblé un million d'inscriptions... lors de sa beta. C'est bien connu, les gens n'aiment pas les trucs gratuits, alors avoir un million d'accomptes créés, pensez-vous, quel exploit ! Archlord est par ailleurs passé totalement inaperçu, si ce n'est pour l'initiative "PlayPLUS" (tentée par Codemasters durant l'été dernier, pendant la beta du jeu) qui a été fort médiatisée. Résumé de l'histoire : lors de sa mise en vente américano-européenne à la rentrée 2006, Archlord devait proposer trois abonnements au choix : 10 €, 20 € (!) ou 40 € par mois (!!!), permettant au joueur de disposer de plus de pognon et d'avancées plus rapides dans ses quêtes. Est-ce que le département marketing de Codemasters s'est rendu compte que le nom de ce système était compréhensible par nos amis anglophones comme "PayPLUS" ? Lorsqu'ils se sont retrouvés avec des hordes de gamers armés de fourches et de torches devant leurs bureaux, les hyènes de Codemasters ont enterré leur idée foireuse et lancé le jeu début octobre, avec un abonnement classique, genre 12 € par mois. Mais le mal était déjà fait et le produit tombé dans l'oubli.
Ainsi, la section Online Gaming de Codemasters a jugé utile d'ajouter ce produit à son pedigree, déjà constitué de deux autres MMO : RF Online et Dungeons & Dragons Online, sans parler de l'arlésienne Lord of the Rings Online, prochainement en beta. A l'exception du mastodonte Sony Online Entertainment, Codemasters est le seul éditeur à gérer plusieurs jeux massivement multijoueurs, vous savez, ces produits polymorphes qui nécessitent une attention et un investissement de pognon constants pour espérer garder assez d'âmes captives. Ben oui, au lieu d'avoir un MMO peuplé et encaissant régulièrement une obole, ils préfèrent en avoir plusieurs vides. Car, et je ne le répèterai jamais assez dans le Tiers-Beta, un jeu massivement multijoueur est (censé être) intéressant parce qu'il est massivement peuplé de joueurs. Même le plus intéressant des mondes couplé au système de combat le mieux calibré n'attireront pas un péquin si l'univers est vide. Si un jeu se vide, il entre dans une spirale infernale de dépeuplement, que les éditeurs ne peuvent (espérer de) stopper qu'à l'aide de coups massifs, genre gratuité ou cessation des abonnements.
Et ça tombe bien, parce qu'Archlord, lancé le 4 octobre 2006 en Occident (comprenez Europe et Amérique du Nord), ne nécessite plus d'abonnement à partir depuis le 4 janvier 2007. Oh oui, c'est allé très vite, mmhhhhoui on sent bien que le jeu s'est pris un four monumental, modèle 950 Watts, à micro-ondes avec le petit plateau qui tourne et un mode décongélation pour le pain qui en ressort tout mou. A présent, il suffit de voler une boite dans les magasins (ou en ligne : jaquette, manuel et CD pour 29,99 €, ou le numéro de série seul pour 27,49 €, soit une économie fulgurante de 2,5 € ! L'achat digital, c'est le futur !) et on peut jouer gratis à vie. Ou presque : un magasin intégré au jeu permet d'acheter des objets plus puissants en échange de vrai fric.

Attention, c'est là que ça devient pointu. Quand un autre MMO a fait ça (je crois que ce fut le cas d'Everquest II ; Guild Wars permet aussi de débloquer toutes les compétences presto contre quelques euros), les joueurs se sont indignés contre ce privilège injuste, puisque des joueurs réellement riches bénéficieraient de meilleures armes ou armures que ceux qui se casseraient le cul pendant des siècles. En même temps, les jeux vidéo PC ont toujours été plus ou moins inégaux, le gamer ayant une bécane de luxe finissant toujours par faire quelques frags de plus en snipant les adversaires à l'autre bout de la map grâce à leur carte graphique bien l33t à haute résolution et qui affiche les ombres ultra-détaillées qui trahissent le mec planqué derrière un arbre. Bref, Codemasters a décidé que les objets achetables dans Archlord seraient uniquement des potions ou artefacts à effet limité dans le temps (genre town portal ou potion plus efficace), et non des armes plus puissantes et autres trucs vraiment plus avantageux. Autrement dit : donnez-nous votre argent mais ça vous aidera pas des masses. On peut donc parfaitement jouer à Archlord sans acheter quoi que ce soit une fois qu'on a la boite. C'est la façon coréenne de faire les choses, avec un jeu basique et gratuit contenant des améliorations payantes et facultatives. Sauf que Codemasters a oublié un truc tout con : il faut encore que le jeu soit bon.

Là encore, ça tombe bien : Archlord est original, avec ses trois races uniques. D'abord, les orcs :



Ensuite, les elfes de la lune et leurs oreilles de chats (neko mimi mode). A ne pas confondre avec les elfes de la nuit de World of Warcraft, hein.



Elfes lunaires, également disponibles en classe lolimentaliste :



Et les humains, avec leur classe "IT'S A TRAP". Car dans Archlord, on ne peut pas choisir le sexe de son personnage, ce dernier étant imposé par la classe - et il n'y a pas d'elfes lunaires mâles, ce qui pose un léger problème de reproduction. Bref, on se retrouve avec ça, sans savoir si c'est vraiment une meuf :



Okay, on commence le jeu. Qu'est-ce qui rend Archlord attractif ? Ben oui, on peut avoir affaire au kéronozoulonnième MMORPG au leveling insensé et lent, avec les mêmes races et classes de personnages depuis que le monde est monde, aux interfaces strictement identiques et aux systèmes de combat tous plus clicomaniaques les uns que les autres, il faut bien justifier la différence de son produit par une fonctionnalité précise, une "killer feature" qu'on écrira en police de caractères taille 178 sur la boite AH PITIE ACHETEZ-MOI ON VEUT VOTRE ARGENT. Dans le cas présent, il suffit de jouer jusqu'aux dernières secondes de son existence charnelle, offrir vos proches aux développeurs en tant qu'esclaves sexuels, retrouver le dahu et remplir la déclaration d'impôts de Codemasters. En échange, vous deviendrez pendant 21 jours, l'Archlord (donc encore une fois, pour les allemands, on devient le Trou du Cul) : au menu, une monture de dragon, une armure customisée, et le pouvoir de changer la météo. Woaaah, je sens que vous aussi vous êtes en train de mouiller. Sauf qu'en fait, que ce soit en Corée ou en Chine ou en Europe ou aux States ou sur Mars, personne n'est arrivé à devenir l'Archlord. Et dans beaucoup de territoires, c'est tout simplement impossible, le système étant désactivé par manque de joueurs sur les serveurs. *tousse*tousse* Je résume par souci de clarté : le produit porte le nom d'une fonctionnalité qui ne fonctionne pas. Bon alors, il donne quoi le jeu ?



Si vous lisez ce site depuis une connexion haut débit, rassurez-vous, je n'ai pas décidé de mettre les captures d'écran en noir et blanc par amour excessif pour les courageux utilisateurs de 56k ; regardez à droite, il y a un peu d'orange. Non, c'est juste le jeu qui est gris. Très gris. Genre, programmé par Gandalf le Gris sur un moniteur monochrome alors qu'il regardait un film des années 30 réalisé par Charlie Chaplin conçu pour une audience de chiens avec Betty Boop en vendeuse de tickets à l'entrée du cinéma. Assez ri, ouvrons le livre de quêtes :



Alors, je ne suis pas sponsorisé par Codemasters pour cet article, mais je tiens quand même à vous rappeler que ce jeu est actuellement en vente. Genre 46 €, généralement constaté à 50 €. Vous avez déjà remarqué avec les captures d'écran de la création du personnage que la version française a été assurée par un gamin de six ans élevé par des blaireaux qui a appris le français chez des moines dagoniens. La faute à Codemasters ? Pas tout à fait ; cette fois, les raclures de lavabo qui sont à l'origine de cette erreur de la nature se nomment Alchemic Dream, tout fiers qu'ils sont de leur "fiabilité et une qualité de services exemplaires".



Notez le joueur en bas à gauche qui se pose la bonne question.



En plus de la traduction, l'éditeur qui importe un jeu doit généralement faire en sorte qu'il tourne sur les ordinateurs du coin. Genre, avec un clavier Azerty (en vaut deux, hu hu hu). Caramba, encore raté : il faut appuyer sur W pour définir la touche Z, etc. Et on ne peut pas sauter.



On se croirait dans un jeu vidéo du siècle dernier. Faut faire gaffe, hein ; on commence tout gentiment et on finit à 25 ans en se faisant entarter à la télé. Navrant.



Mise à jour août 2007 : le jeu est devenu complètement gratuit !



Wai ! C'est la première session IRC de 2007 ! Comme chaque dimanche, c'est sur #editotaku@irc.worldnet.net, vous venez avec votre client habituel ou avec le machin dans le menu à gauche. La grande question de ce soir est : "à quoi ressemble une gamine de 11 ans mesurant 1 mètre 70 et pesant 70 kg ?" Apportez du pop-corn, y'a un documentaire sur Naruto chez Game One et la trilogie Ring sur TPS HomeCinéma.

24 décembre 2006

Pré Tiers-Beta - Lineage II

Par Garric

Une petite presentation de quelques races de Lineage 2, le MMORPG le plus fan service.
Attention, cet article n'est fait pratiquement que d'images. Il est donc déclaré "ennemi des 56k". Si vous êtes dans ce ce cas ne l'ouvrez pas ou vous finirez blasé.

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25 novembre 2006

Le Tiers-Beta, épisode 6 - Dark Age of Camelot

(épisodes précédents)

Le siècle dernier, Internet s'écrivait "l'Internet", et était surnommé "Eldorado numérique", ou "Autoroutes de l'Information", ou tout un tas d'autres alias marketo-débiles. Des magazines entiers paraissaient pour expliquer que grâce au Net, le petit vendeur de naperons bretons pouvait vendre sa came jusqu'en Australie, que la publicité était un business model réaliste, et qu'il était possible d'accéder à du contenu multimédia pour pas un kopeck. On se mettait à rêver tout haut, et les seuls à avoir tout compris avant tout le monde, c'était bien Canal Plus avec Cyber Flash et sa Cléo virtuelle et Cyber Culture avec sa Chine Lanzmann encore culte dans mon petit crâne. Sérieusement, si je n'étais pas devenu asocial au point de m'épargner des corvées comme "regarder les gens dans les yeux", je lui aurais écrit un mail depuis quelques années pour lui dire que dans ce monde de brutes, quelqu'un n'a pas oublié tout le bien qu'elle a fait avec son émission. Bref ; dans ce monde lointain, France Télécom faisait un site web pour jouer en ligne. Ca s'appelait Goa.com, et c'était en concurrence directe avec ZoneJeux.Com : le mot "zonejeux" était carrément censuré sur les canaux de discussion de Goa. Il y avait des serveurs Unreal Tournament ou Counter-Strike, et un MMORPG cloné sur Ultima Online qui avait pour principal avantage d'être gratuit : La Quatrième Prophétie, si je me souviens bien.

Puis un beau jour de l'année avec un deux et trois bulles derrière, une autre bulle a éclaté : celle de l'économie du Net. Les investisseurs ont réalisé que le 56k ne présentait pas la bande passante idéale pour mater du porno, que personne ne cliquait sur les bannières de pub et que les activités à proprement parler ne faisaient pas rentrer un centime, puisque le papy et ses naperons à la con, les australiens s'en tapaient les gonades. France Télécom lâcha du lest, et son MMORPG débilos céda la place à un vrai produit, en 3D, payant et avec abonnement : Dark Age of Camelot. Là, on jouait dans la cour des grands.
Enfin, façon de parler ; jusqu'à WoW, DAoC a servi de premier MMO à beaucoup de monde, si l'on en croit la multitude de Legolas4552 et autres Aragorn193 en son sein. DAoC est un peu comme Final Fantasy XI ; c'est un jeu dont les habitués semblent ne jamais se lasser. Ou alors, ils y sont devenus tellement puissants qu'ils n'osent pas le quitter pour autre chose, de peur de briser leur habitude, devoir tout recommencer et réapprendre. Leur abonnement apparait sur leur relevé de compte bancaire de manière aussi évidente que la ponction de téléphone ou d'Internet. Pour Anarchy Online ou d'autres extraits du Tiers-Beta, il a fallu gratuiser tout ou partie du jeu pour le garder peuplé. Mais DAoC et FF11 sont toujours fréquentés, même après cinq ou six ans d'exploitation. En sa faveur, DAoC a été un des premiers (le premier ?) jeux à proposer du Royaume contre Royaume. Mais, euh, hum, voilà.



Si vous avez lu les épisodes précédents du Tiers-Beta, vous savez que je ne suis pas spécialement radin en matière de screenshots. Sauf que voilà, DAoC n'avait strictement rien pour lui. Rien. Ce n'était pas beau, ce n'était pas moche, c'était simplement ennuyeux. Ou ennuyant, je ne connais pas la différence entre ces deux mots. Il ne se passe rien, il n'y a rien à faire, les quêtes semblent n'avoir aucun sens ou motif, tout le monde semble se foutre de tout le monde, et les gens que je croisais avaient un encéphalogramme aussi plat qu'un parisien comatant dans une rame de métro. Je n'ai jamais ressenti le besoin ou le désir de faire une capture d'écran en me disant que ça méritait d'être posté dans cette colonne. Ah si, le tutorial dispose d'une voix off, ce qui n'est pas commun dans un MMO. Ce jeu ne m'a rien inspiré, rien évoqué. Sans doute le MMO le plus chiant que j'aie touché, et un des jeux les plus creux croisés dans ma vie.



Howdy ho ! Demain soir, session IRC, comme tous les dimanches depuis bientôt deux ans. En plus de cet anniversaire, la période de Nowel est également l'occasion de la semaine "Quartier Libre", dont ce sera la quatrième édition. Si vous lisez ce site depuis moins d'un an, c'est simple : pendant le quartier libre, les lecteurs (c'est vous) ont l'occasion de poster leurs propres articles pour aborder les milliards de trucs qui me sont passés sous le nez. On en reparlera bientôt, mais vous pouvez commencer à réfléchir là-dessus si vous avez envie de participer. D'ici là, on se croise à 21 heures sur #editotaku@irc.worldnet.net ; vous pouvez aussi nous rendre visite à l'aide de la p'tite boite dans le menu à gauche si vous n'avez pas de client IRC. Apportez votre Animal Crossing DS ou vos jeux en réseau, y'a toujours moyen d'en profiter.

29 octobre 2006

Le Tiers-Beta, épisode 5 - Ryzom

(épisodes précédents du Tiers-Beta : Face of Mankind, Shadowbane, PlanetSide, Neocron)

Ah, Ryzom. Celui-là, j'en avais rapidement parlé il y a plus de deux ans et demi (une éternité à l'échelle du Net - on se fait vieux), au détour d'un article où je faisais remarquer avec dégoût qu'on y tuait des ratons laveurs. Vous savez, l'animal. C'est mignon comme tout, hein, mais la première fois qu'on en voit un, c'est bien plus gros qu'on le croirait, de la taille d'un chien moyen en fait.
Ryzom (anciennement The Saga of Ryzom) est un RPG sorti avant WoW, lors d'une époque que les historiens du MMORPG ont décidé de qualifier "l'avant-WoW". Replaçons-nous dans le contexte politico-économique, comme dirait un politicien du siècle dernier (Michel Rocard) : fidèle à son habitude, Blizzard est en retard sur la livraison de WoW. Du coup, plein de jeux massivement multijoueurs en profitent pour (espérer de) peupler le creux de la vague formé par EverQuest qui commence à se dépeupler et WoW qui n'arrive pas. [ D'ailleurs, nous vivons une période de quelques mois qu'on appellera "l'avant-BC", où des MMO fleurissent pour profiter de l'hémorragie de WoWeux qui lâchent le jeu; lassés d'attendre Burning Crusade ; dire qu'il y en a qui paient sur eBay jusqu'à 400 € pour s'offrir ce privilège débile. ] Je vous gâche le suspense : c'est City of Heroes qui a alors remporté le pompon, tant les joueurs se sont laissés tenter aux collants de super-héros (note : si cet article est posté en retard, c'est parce que j'ai maté Forever Red en boucle - au moins, dans les remakes US de séries sentai, ils n'essaient pas de se travestir pour sauver leurs potes). Bien sûr, nous étions naïfs ; certains se mettaient même à penser que CoH était tellement cool qu'ils ne le quitteraient pas une fois que WoW serait là. Ben voyons.
Un autre challenger était donc Ryzom, dans un univers ni médiéval (avec des châteaux) ni cyberpunk (avec des nanomachins), juste fantastique - depuis la sortie de WoW, Dieu sait combien il est impossible de tenter un univers qui puisse être qualifié de médiéval-fantastique, ou d'un seul de ces mots. Français, orienté sur des activités pacifiques (on n'y parle pas de guerrier mais de chasseur), avec un encéphalogramme posé sur la communauté de joueurs pour exaucer leurs souhaits, et des développeurs amoureux de l'open source. Hein ? Ben oui : alors que les jeux vidéo sont de véritables coffres forts du code, le studio Nevrax utilisait des outils libres et redistribuait ses améliorations à ces derniers. Le jeu lui-même n'était pas ouvert, mais la politique de la maison faisait sa fierté. A l'époque, j'avais participé à la beta, la vraie, qui faisait généreusement ramer ma bécane de gamer. De tous points, Ryzom était original : design un peu freak, craft à tous les étages, sans parler de Ryzom Ring, l'addon récemment sorti, dont la principale nouveauté est d'ajouter un éditeur de monde, pour que chacun puisse devenir Maître de Jeu sur son pré carré. Les mauvaises langues diront qu'à la manière du créateur de missions de Face of Mankind, il s'agit d'une manière un peu cheap d'ajouter plein de contenu avec l'aide des joueurs, sans que les développeurs originaux aient à bouger le petit doigt... et elles n'auraient pas tort, tant Ryzom est fatigué - j'en parle au passé, quand même. Mais il est toujours ouvert, et il est possible d'accéder librement à une "newbie zone", pour une durée illimitée. Allez, qu'est-ce qu'on attend ? Allons jouer tout de suite !



Euh, pas tout de suite, finalement. Je vais aller me refaire un peu de café. Ah zut, j'avais oublié que je ne bois pas de café.



Haruhi bénisse Free ADSL : le temps que je finisse Turtles in Time pour la milliardième fois en quinze ans, le jeu avait fini de se mettre à jour. Bref, voici l'interface quand on débarque dans Ryzom : phylactères masqués par les menus, fenêtres géantes, options à tout-va... Et on parle de la zone tutorial, hein. Est-ce qu'un jeu complexe doit avoir une interface complexe ? Ryzom répond oui. EVE-Online répond non. Anarchy Online répond avec une interface pour chimpanzé sous neurotoxines. Mais entre nous, je crois qu'on s'en tape. Le plus important, c'est de savoir si on violente toujours des animaux de bas niveau qui ressemblent à des ratons laveurs.




Ben oui. Leur museau est bizarre, quand même, avec la colerette et les grosses narines, ça me fait penser à, euh, regardons-les de face...



... "Minus, est-ce que tu penses à ce que je pense ?"

Non, sérieusement, on s'en fout. Ryzom Ring a été le dernier sursaut, fort divertissant pour les deux ou trois maîtres de jeu en herbe qui n'ont pas encore attrapé un guide pour pondre sa propre quête dans Neverwinter Nights ou Vampire The Masquerade. Le fondateur de Nevrax a quitté les lieux quand les difficultés financières de Ryzom mettaient en danger sa "liberté artistique" pour fonder Mekensleep, où bosse un autre raton. Bien sûr, avec les mêmes idéaux, l'open source, l'attachement au joueur, la vision alternative du design, tout ça. On attend encore de voir si ça fait un jeu, parce que Ryzom, c'est quand même assez chiant.



Dimanche soir, c'est la session IRC ! Ca commence comme d'habitude à 21 heures, ou alors cette fois, à 22 heures si vous n'avez pas encore remonté vos pendules. Et vos montres. Et vos consoles de jeux vidéo. Et vos magnétoscopo-graveurs à disques durs. Et votre four micro-ondes. Purée, quelle corvée. Ensuite, connectez-vous sur #editotaku@irc.worldnet.net, ou tapez votre pseudo dans la case à gauche, dans le menu. On parlera de ce qu'on a fait durant la 49ème heure de ce week-end. Ou de hentai, mais seulement après minuit. Ou une heure du matin, c'est selon. Ou si vous n'avancez pas votre montre et qu'elle indique minuit, lâchez un message du genre "c'est la hentai hour !" et je vous ferai aveuglément confiance et ça commencera à 23 heures et on mettra ça sur le dos de la force du temps.

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