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Mesdames mesdemoiselles messieurs, veuillez vous lever pour l'hymne de la Russie

Japanime

14 janvier 2009

Welcome to the NHK (roman)

Est-ce que vous lisez le manga de Welcome to the NHK ? Question stupide, bien sûr que vous le lisez. Si vous avez ne serait-ce qu'une once de pitié pour la vaste bouffonnerie que constitue cette colonne, vous avez bien dû voir que je n'ai pas arrêté de vous conseiller cette oeuvre. C'est à la fois délirant et réaliste, triste et plein d'espoir, comique et déprimant. L'histoire d'un mec seul qui se laisse dépérir, terrifié par le monde qui l'entoure, jusqu'au jour où une fille croise son chemin.

Le volume 3 est sorti aujourd'hui.

Comme cela arrive de plus en plus fréquemment, le scénario du mangasse est basé sur un roman — l'auteur a d'ailleurs participé à l'adaptation, elle-même passée en anime par Gonzo (travail absolument correct compte tenu du contenu parfois sulfureux de l'oeuvre d'origine). Lequel roman a été traduit en anglais, initiative assez rare pour être signalée ; on trouve certes Slayers ou même Video Girl Aï en français (épuisé depuis belle lurette), et guère plus. A la lecture, on comprend vite pourquoi : la plupart de ces textes sont dignes de la Bibliothèque Verte. N'y voyez pas un snobisme littéraire français ; je considère que dans un monde parfait, c'est là-dedans que serait cantonnée Amélie Nothomb. Bref. Les japonais parlent d'ailleurs de light novel, et on croit volontiers que les auteurs y écrivent des scénarios de mangas pour lesquels ils n'ont pas trouvé de dessinateur ; c'est rigolo, original, anti-déprime, mais ça ne vole jamais bien haut.

Curieusement, les ricains ont décidé de publier le roman de Welcome to the NHK. J'écris "curieusement", parce que ce n'est pas vraiment le plus gros profil disponible en matière de manga tiré d'une nouvelle, mais hey, qui s'en plaindra ? Vous pouvez aisément importer ce livre pour trois sous, même en comptant les frais de port. Pour la qualité de l'adaptation, la question est toujours "devine-t-on qu'il s'agit d'un texte nippon ou avons-nous un texte véritablement anglais ?" , et on sent la traduction parfois bien littérale. Là encore, qui s'en plaindra ? Les éditions Tokyopop ont bien conscience que seuls les otaques pur sucre liront NHK et son roman, et ces gens préfèrent une traduction fidèle à une phrase bien tournée mais détournée (oh oh oh) de son sens original. Anglais assez aisé à lire ; pas besoin d'être un gros monstre de bilinguisme comme pour Snow Crash. En plus, il y a des notes de traduction pas trop idiotes.

Vous avez dû le remarquer, mais la couverture a été dessinée par Yoshitoshi ABe.

Alors, 240 pages plus tard, que vaut le roman à l'origine de cet excellent mangasse au ton si franc et pourtant si amusant sur notre sous-culture ? Je dois absolument vous prévenir : c'est incroyablement déprimant. Pas dans le sens "allons nous tirer une balle dans la tête et virons gothiques", mais plutôt "il y a pire dans le monde mais putain j'aimerais pas tomber à ce niveau". Des bad trips de drogue à discuter avec une figurine grandeur nature de Ruri, des tentatives de suicide et de fabrication de bombes artisanales, des dépressions, des monologues désolants.


Light novel aucunement, je vous le garantis. Le manga, qui s'adresserait forcément à un public plus jeune que le bouquin, est précisément plus light, allégé avec une grosse dose de second degré et de personnages secondaires. Oubliez Kashiwara et son mec, la déléguée de classe et son frère ou la copine de Yamazaki ; soit tout le monde est absent du roman original, soit c'est de la figuration d'environ deux pages, en étant généreux et avec le vent dans le dos. C'est un huis clos entre la mystérieuse Misaki et un pauvre Satou à peine soutenu par un Yamazaki encore plus otaku et lolicon. Mais alors, sans tous ces personnages secondaires, ça veut dire que Satou ne sort vraiment pas de chez lui ? Oui. Donc, nous avons un bouquin entier d'un semi-dialogue entre un paumé (qui passe la moitié du temps seul avec sa folie) et une fille sur laquelle on ne saura jamais rien ? Ouais.

Notons cependant un passage hilarant où Satou et Yamazaki tentent d'en savoir plus sur Misaki, et camouflent leur voix en inspirant de l'hélium...

On est loin de sortir grandi de ce livre, surtout après les deux postfaces de l'auteur, qui admet être lui-même un hikkikomori (première postface) qui continue sa vie merdique grâce à l'argent gagné avec ce roman (seconde postface écrite presque quatre ans plus tard). Ce bouquin, qui était censé être un confessionnal pour mieux l'aider à s'en sortir, n'a fait qu'empirer sa psyché. Le manga paraît presque glamour à coté de l'histoire originale. Même si nous ne sommes pas vraiment dans de la littérature de qualité, c'est largement supérieur à du Nothomb et ça permet de constater la quantité d'enrobage sucré qu'une adaptation en manga (et plus encore en anime) peut demander lorsqu'on doit adapter un livre pareil. Lecture particulièrement recommandée à ceux qui suivent ladite bédé, et à ceux qui l'ont évitée parce qu'elle semblait encore trop immature pour leurs goûts seinen.

 

Pendant ce temps : s'il y a encore des demoiselles qui lisent ce site, voici une offre d'emploi en or massif pour vous :

Position: Female Voice Actress (French)
Start time: Immediate
Location: Freelance, work from anywhere
Requirement: Voice acting for matured game contents. You have to be 18+ to apply for this position.

We are looking for several Female voice actresses who can perform in French.

Project we are working on features matured, erotic, hentai contents.

Please send your sample voice to info@curiousfactory.com

Salary depends on your experience, but no previous experience necessary.
You are allowed to remain anonymous for the work credit.

Cette annonce émane de CuriousFactory, une société américaine qui s'occupe d'internationaliser le célèbre DLsite.com japonais ; si vous voulez diffuser vos travaux sur ce site, c'est par eux que vous devez passer - et depuis le mois dernier, ils acceptent les oeuvres en français. Attention ; vous devez avoir un compte Paypal pour recevoir vos gains, et même si vous souhaitez que votre produit soit distribué gratuitement, il sera toujours facturé 300 yens. Ils vendent aussi le Blade Engine. Si vous postulez à cette annonce, utilisez un bon microphone et pensez à nous tenir informés via les commentaires :3 .

07 janvier 2009

C'est les soldes

Neuf à 10€ chez Micromonio et consorts.

 

Pendant ce temps : joyeux anniversaire, Vincent Le Parc. Le gros article écrit il y a un an pile poil reçoit une mise à jour assez conséquente en fin de texte. Pour éviter de fragmenter les commentaires entre ce billet et l'autre, ils sont verrouillés ici.

22 décembre 2008

Here's to you, Nanoha and Fate

Par nyoronyolo, envoyé spécial à l'autre bout du monde et qui n'aura pas à traduire ce billet.

[06:24:47] <nyo|japan> combien de temps restant pour le QL ? savoir si je tente de speeder un truc vite fait bien fait
[06:24:59] <Mereck> 1h30 non ?
[06:25:01] <+mega69> 1h35 nyo|japan

Il est donc actuellement 6h00 au Japon ce qui doit faire presque 22h de la journée en France et j'ai dormi environ 3h30 après être rentré de soirée puis ai laissé l'unique futon a mon pote qui doit aller bosser d'ici quelques heures. Comme de toute j'ai trop dormi aujourd'hui et que j'ai l'habitude de micro-siestes dans les transports je pourrai récupérer demain sans trop de soucis et j'ai donc fait le pari avec moi-même de pondre un billet pour le Quartier Libre du Raton en moins de 2 heures et jusqu'à y'a 2 minutes je ne savais pas sur quoi écrire.

Je pensais parler de Touhou (un peu d'auto-pub tiens). La dernière fois, j'avais exposé ma vision du phénomène et de son évolution depuis ces dernières années, comme ça ne fait que quelques mois je ne vais pas refaire de même -mais pour informations, le nombre de cercles qui exposera du Touhou doujin au comiket a atteint un record totalement démesuré-. Comme je me suis dit dans un élan de modestie que j'ai du en intéresser des gens avec ma grande PASSION mon nouveau mode de vie, je me suis dit qu'offrir un petit guide pour mieux appréhender tout le travail qui a été effectué que ce soit niveau canon par ZUN, soit niveau fanon par la Touhousphere (néologisme créé pour l'occasion) aurait été une bonne idée. Mais comme 2h c'est pas beaucoup pour un truc d'une telle ampleur j'ai décidé de réviser ma copie et parler d'autre chose qui me tient tout autant à coeur avec encore une fois plein de jolies petites (et grandes) filles qui se balancent plein de lasers colorés à la figure : je parle bien de la license Nanoha et pour ce Quartier Libre du doujin créé par le divin Kiseki Himura à qui on doit déjà les très bons Sword Dancers qui non seulement font abstraction du canon de Fail/stay night mais en plus mais s'offre en plus le luxe de le transcender complètement grâce à la très charismatique Archer-ko.

Pour resituer un peu le contexte, remontons à quelques semaines avant le C74 qui avait eu lieu vers mi-aout dernier où on pouvait voir sur un site une page de teaser pour un doujin à paraître pour ledit C74 et fait par Kiseki Himura, il va sans dire que son style très dynamique annonçait déjà des combats épiques frôlant l'excellence des Tohonifun et avec en prime un scénario recherché et qui n'hésite pas à se foutre du canon pour définir son propre fanon. Au vu de ces quelques images on sentait déjà que ça envoyait du lourd et même du très lourd avec une Hayate (et je ne sais même pas comment faire pour la ramener en France) qui semble avoir un bon rôle de méchant complètement GAR à souhait avec un duel annoncé entre Fate et Nanoha qui semble dépasser toutes les limites connues voire même percer les cieux.

Pour ceux qui voudraient un petit synopsis rapide :

"Il n'a suffit que d'une seule balle pour changer le cours de l'histoire" voici à peu près une phrase qui résume très bien le tournant qu'à pris Betrayers

Malgré tous les efforts déployés par le TSAB (Time-Space Administration Bureau), la prolifération des armes "physiques"[1] est instoppable et ira même jusqu'à l'annihilation complet du bataillon 108, division du TSAB à laquelle appartenait Genya Nakajima qui a été tué dans le feu de l'action. , pour contrer les menaces terroristes qui ne cessent d'augmenter, des voix se font entendre pour que le TSAB commence à employer des cyborgs de combats qui seraient à même de face à ces attaques terroristes avec une efficacité accrue par rapport aux forces actuelles basées sur l'utilisation de la magie; mais malgré tout l'opposition à l'adoption de ces cyborgs reste encore majoritaire jusqu'à cet événement tragique que fût la mort du major Nakajima. C'est peu après que Hayate Yagami se décide à exécuter un coup d'éclat contre le TSAB, soutenue par tous ceux qui étaient favorables à l'utilisation des cyborgs de combats, qui se verra être couronné de succès et sera suivi d'une prise de contrôle du TSAB par Gil Graham (qui lors de sa première rencontre avec Nanoha et Fate leur a fait promettre de ne jamais trahir l'autre). C'est donc par la force que l'adoption des cyborgs se fait. De plus Hayate décide de libérer Jail Scaglietti (le méchant principal de StrikerS) pour pouvoir accélérer la production en masse de ces machines de guerre ce qui amènera à la création d'une division armée en mémoire du bataillon 108 composée uniquement de cyborgs et répondant au doux nom de "Yagami Corps". Peu de temps avant ce dernier évènement, Fate avait réussi à connaître les détails du complot et a quitté le TSAB suivie de quelques fidèles dont pas mal de membres de la Riot Force 6 (le corps spécial créé par Hayate dans StrikerS) pour protester contre les décisions de la nouvelle administration. Malheureusement pour elle, le nouveau bureau ne compte pas l'entendre de cette oreille et décide d'effacer de la base de données du TSAB et leur colle l'étiquette suivante : Betrayers.

[1] : pour rappel, dans l'univers de Nanoha la magie (Mid-Childa et Belka) en dépit de sa nature destructrice est non-létale et les armes dites "physiques" sont l'équivalent de nos armes à feu et donc par conséquent mortelle. L'emploi de ces armes créée donc un gouffre considérable lors des confrontations, n'oublions pas non plus que Nanoha et sa bande font partie des mages des plus puissants qui existent à l'heure actuelle.

Tel est le synopsis de Betrayers et c'était donc avec passion que j'ai campé les releases Comiket via Share et ce à partir de 5h du mat' heure parisienne et franchement ça valait le coup :

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Beaucoup reprochaient à StrikerS le changement d'atmosphère pour passer à une série beaucoup plus orientée vers le domaine du militaire, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soit mais l'exécution fût malheureusement maladroite et pas mal de lourdeurs se sont faites sentir dans le scénario, principalement dues à un nombre de personnages très élevé et une mauvaise gestion de tout ce casting. Malgré tout, StrikerS comportait quelques bonnes idées du côté militaire, la première étant d'avoir donné une structure bien définie pour le TSAB.

BetrayerS se base donc sur ce monde créé par StrikerS et introduit dedans le danger des armes physiques qui déséquilibrent complètement l'équilibre des forces armées. C'est donc face à des choix moraux qu'à du faire face le TSAB avant de s'écrouler sous l'insurrection menée par Hayate, nous voilà donc avec une organisation paramilitaire toute renouvelée et qui a su faire abstraction de ligne de conduite morale totalement dépassée désormais mais bien sûr il y'aura toujours une opposition et celle-ci sera menée par Fate accompagnée principalement de l'ancienne unité RF6 minus Hayate et sa troupe de Knights ainsi que de ... Nanoha elle-même qui semble être passée à "l'ennemi" (tout dépend du point du vue qu'on adopte).
L'affrontement Fate vs Nanoha est une véritable orgie que nous offre Kiseki Himura et dont le climax fera intervenir Subaru pour venir sauver Fate avec une entrée en scène qui ne manquera pas de classe suivie d'une intervention de Vita qui nous révèle que Nanoha semble salement malade si ce n'est surement mourrante et dont les raisons restent encore inconnues.

Betrayers finit sur un plot twist qui semble impliquer que dans l'histoire tout suit un plan construit par Hayate (dont le patronyme ressemble beaucoup à celui de quelqun d'autre) qui semblait être à première vue la formation d'un véritable état centralisé qui serait en charge de l'administration du TSAB et en même temps de la Sainte Eglise qui restait jusque là assez détachée et en prime à la tête de ce nouvel "Empire" : Vivio, euh je veux dire "sa majesté Vivio".
Là où on pouvait se plaindre que Hayate semblait avoir complètement été mise à l'écart lors de StrikerS, Kiseki Himura lui redonne ses lettres de noblesse en la propulsant en tant que ce qui semble être le grand méchant de l'histoire pour faire simple mais en même temps avec des motifs cachés et qui sembleraient œuvrer pour une véritable unification des différentes factions présentes tout en répondant aux multiples attaques terroristes mais ce bien sûr d'une façon qui n'est pas sans sacrifice et en commençant par le sien : le sacrifice de toute sa personne que ce soit son honneur, son passé et surtout la façon dont les générations futures la considéreront et cela ne pourra aboutir qu'au triste titre de "traître" si tous ce qui semble être son plan se déroule comme prévu. Un funeste destin mais qui a été décidé en connaissance de cause et qui sera partagé par ses proches protecteurs ainsi que par Nanoha dont les raisons qui l'ont poussée à choisir cette voie sont encore obscurs même si on peut supposer que Vivio n'est pas étrangère à l'affaire que ce soit avec son consentement ou non.

Pour l'instant une suite se fait désirer de la part des fans mais sir Himura n'a donné aucune nouvelle pour le moment, prions pour l'avoir très bientôt et ainsi connaître le fin mot de l'histoire avec une qualité -espérons le- au rendez-vous étant donné que le premier volume de ce doujin a mis la barre très haute; sérieusement des magical girls en uniformes qui font très fascistes, une des meilleures idées qui aient jamais existé.

En résumé Betrayers pose les bases de ce qui s'annonce être un des meilleurs doujins sur Nanoha (et l'un des meilleurs doujins existants tout court) et sans l'intervention de forces fantaisistes mais vraiment centré sur un affrontement entre être humains qui doivent faire face à tous leurs choix.

En 2 mots : à lire absolument !.

Omake :

/!\ : Spoiler Metal Gear Solid 3, vous être prévenus !

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Un petit texte de ma composition basé sur une tirade légendaire venant d'une scène qui en aura fait couler des MANLY TEARS à travers le monde:

The taint of disgrace will follow her to her grave. Future generations will revile her. In The Saint Church, as a despicable traitor with no sense of honor. And in the TSAB, as a monster who unleashed a military catastrophe. She will go down in official history as a war criminal. And no one will ever understand her. That... was her final mission. And like a true soldier, she saw it through the end.

Fate, history will never know what she did. No one will ever learn the truth. Her story... her debriefing... will endure only in your heart. Everything she did, she did for her country. She sacrificed her life and her honor for her native land.

She was a real hero. 彼女こそが英雄よ

She was a true 彼女こそが真の

patriot. 愛国者

21 décembre 2008

Je vois des morts partout... Ca attaque trop ce truc !

Par Gemini ^^


Chacun est libre de penser ce qu'il veut du manga et de l'anime de Shaman King ; pour ma part, plusieurs détails m'inquiètent, et me poussent à me poser des questions sur son auteur.

Déjà, quand vous voyez le personnage de Bokuto no Ryu et son amour des - je cite - "petites choses mignonnes" (et de préférence de sexe féminin), il y a de quoi prendre peur. Mais cela importe peu, comparé au fait que Shaman King est une véritable série de drogués !

Et je le prouve.


Je suppose que vous avez tous, parmi vos connaissances - du moins ceux qui possède une vie sociale, ce qui pour un otaku ne va pas nécessairement de soi - au moins une personne carburant au cannabis. Avez-vous remarqué à quelle point ladite personne peut être lente, molle, l'esprit dans le brouillard et les yeux perdus dans le vide, voire même carrément inerte ? Ne trouvez-vous pas que cette description colle parfaitement au héros de Shaman King, Yoh Asakura ?

Evidemment, cela ne prouve rien. Sauf que dans cette série, de nombreux protagonistes sont symbolisés par une feuille ou une fleur. Or, le symbole de Yoh n'est autre que la feuille de Cannabis sativa ! Une feuille de cannabis, quoi...

Coïncidence ? Peu probable, car le rapport à la drogue ne s'arrête pas en si bon chemin.

Pour continuer sur les symboles, un des personnages principaux est représenté par une fleur de Papaver somniferum, communément appelé pavot. Il s'appelle Lyserg, et nous le voyons toujours accompagné de son fantôme, l'esprit de la fleur de pavot, prénommé Morphine ; la morphine pouvant être utilisée comme drogue, et étant obtenue à partir du pavot. Et cette substance n'est pas la seule provenant de cette fleur (enfin pas vraiment de la fleur même), puisque il en va de même pour l'opium, une autre drogue !
Et le lien entre ce personnage et la drogue ne se limite pas à ces détails. Vous vous êtes déjà demandé ce que signifie le "L" du mot "LSD" (je rappelle que le LSD est un puissant hallucinogène) ? Lyserg !

Dernier exemple et pas le moindre : il existe dans cette série un shaman mexicain nommé Peyotl. Le peyotl - ou Echinocactus williamsii - est un cactus dont vous pouvez récupérer les parties aériennes, les faire sécher, puis les consommer ; et là, délire hallucinatoire garanti. Si vous en voulez, je connais quelques boutiques sympa à Amsterdam qui en proposent à des prix raisonnables.

Après, il existe peut-être d'autres références à la drogue dans Shaman King ; sûrement, je dirais. Peut-être même dans les noms d'autres personnages, mais malheureusement, j'ai eu le malheur de lire la version française du manga, celle où le (les ?) traducteur est incapable de se souvenir des noms qu'il donne aux protagonistes d'un tome à l'autre, et où la retranscription des noms propres est de toute façon plus qu'approximative... Donc il pourrait y avoir de nombreux clins d'œil en VO disparus dans la VF...

Mais passons.

Question : pourquoi l'auteur a-t-il fait ces références à la drogue ?

J'imagine 3 possibilités.
- C'est un gros consommateur des produits susnommés (théorie qui devrait plaire aux détracteurs de son manga phare).
- C'est un effet de style, juste un petit délire.
- C'est très réfléchi (et j'aimerais que ce soit le cas).

Pourquoi serait-ce logique de lier des shamans à la drogue ? Tout simplement car dans de nombreuses civilisations, les shamans ou assimilés consommaient ce genre de substances pour "entrer en contact avec les dieux et les esprits" ; l'exemple le plus célèbre est sans doute celui de la Pythie de Delphes qui s'enivrait de vapeurs de soufre et mâchait des feuilles de laurier pour atteindre l'état de transe et ainsi prédire l'avenir.

Vive le quartier libre !

20 décembre 2008

Une année pleine de Tags

Nom d'un tentacle ! Maxobiwan a l'intention de faire le coup du poney !

Team Fortress 2 est peut-être ce qu'on peut qualifier comme étant le jeu de l'année 2008. Le jeu auquel la team Editotaku a le plus participé, j'ai dépensé 50€ pour la Orange Box et TF2 m'a occupé pendant  près de 350H de jeu et ce n'est pas près de s'arrêter. La Orange Box, c'est bien la meilleur affaire ^^.

Bon vous connaissez à peu près le jeu, Valderonce a montré ce qu'est devenu TF2 après une année, on vous enseigné quelques astuces pour bien jouer etc... Bon j'ai imaginé faire cet article parce que Team Fortress 2, c'est cool et parce que le quartier libre est arrivé pile poil au moment où j'ai un BTS blanc pour tous les matières la même semaine et que j'ai un peu trop mal à la tête pour commencer un article sur des sentai...


Ha ! Et quelques images au fond sont Not Safe For Work

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Il y a un truc que je trouve génial dans TF2, c'est la possibilité de poser des tags sur les murs. Donc voilà un best-of avec les captures que j'ai pris tout au long de l'année :

Quand vous voyez une étoile à côté d'une image, c'est qu'il y a un commentaire, passez votre souris dessus pour le voir.

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Passage de TF2 sous Linux-tan, remarquez les bugs graphiques que j'ai dù endurer pendant 2 semaines. Je merite un succès rien que pour celà !



Ces images datent d'il y a même pas un mois : je viens de changer de PC ^^.



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Voilà tous ces images ont étés uploadé avec imagevenue.com car j'en connais pas d'autre pour uploader une centaine d'image d'un coup. Si vous connaissez d'autres moyens tout aussi rapide, je suis preneur.


17 décembre 2008

Onani Master Kurosawa : just as fapped !

Article fanatique rédigé par votre serviteur 2D-fanboyesque.

Warning : cet article peut être choquant au niveau des propos.

Premier article pour le Quartier Libre de ma part après tant de Quartiers Libres passés à lurker. En effet, j'ai décidé d'utiliser mes doigts (propres je vous rassure) pour autre chose que je décrirai plus tard, voici un article sur Onani Master Kurosawa (オナニマスタ黑沢).

Lire la suite...

Distance, un mangaka engagé ?

Par Aer

Suite à mon article du quartier libre d’été, voici le NSFW promis, ce qui fera plaisir à mon double maléfique. Il n’est pas si very very comme annoncé, car à la base je voulais le faire sur un thème que j’apprécie particulièrement : le futanari. Je me suis retrouvé un peu con devant mon écran, car je n’ai pas vraiment trouvé quoi dire dessus. Peut être un autre jour.

En attendant, bonne lecture !

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Je ne surprendrais personne en disant que le Hentai est un marché énorme, trop énorme. Entre les mangas, animes, visual novel, jeux à moitié interactif (oppai slidder, sexy beach, entre autre), et sans parler des doujin, le consommateur est un peu perdu.

En France, nous avons eu quelques sorties, notamment dans le milieu de l’anime avec des titres connus et reconnus comme Bible Black, La Blue Girl, Les pervers du train etc. Pour les mangas, quelques sorties aussi, notamment les G-Taste et peu ou prou tout ce qui était sortit aux States dans la collection Eros Comics. Compte tenu du caractère particulier des supports, il est normal et logique que les éditeurs soient frileux, voir suspicieux.

Dans le petit milieu du fansub, il y a eu pas mal de trad faites pour les animes. Les manga ont eux aussi commencé, mais bien plus lentement. L’ancêtre français étant sans aucun doute la team HHH  (Hardcore Hentai Headquarter), suivi depuis par deux trois autres team, comme Oasis France et Futa France (eh ouais !).

Grosso merdo, le type qui veut saisir ce que contiennent réellement ces ouvrages devra se pencher sur le web anglophone, et plus particulièrement les regroupements de Blogs, parfois par des Team entières, parfois par des One Man Standing (comme SaHa ).

Hors donc, il est désormais possible à tout un chacun de capter ces petites histoires croustillantes, et parfois les surprises sont bonnes.

Suite à une discussion endiablée sur le sujet avec quelques personnes via irc il y a de cela quelques mois, un intervenant remplissant son rôle nous a sortit un « J’aime bien le Hentai, mais je n’aime pas trop quand les nanas sont forcées ». Sur le coup, personne n’a vraiment réagis à la remarque, continuant de deviser de qui faisait les plus grosses poitrines, qui faisait les plus violent bukkake, et autres joyeusetés. Mais depuis, je me suis mis à réfléchir là-dessus. Comme de plus en plus d’œuvres se trouvent traduites, il est aisé de choisir ce qui nous plaira le plus, et de voir si, réellement, les femmes sont forcées ou non.

Comment reconnaître un acte forcé quand on ne parle pas le japonais :


Tout d’abord, sortons de cette habitude de prendre les larmes pour des marques de douleurs. Dans TOUT les H-manga, les nanas se retrouvent les larmes aux yeux sous les assauts surpuissants de leurs partenaires. C’est une constante facilement démontrable. De même que la plupart des tics faciaux : les dents serrées, la langue pendante, les yeux révulsés ou exorbités. Tout cela ne dénote pas forcément un acte forcé.

Forcé ? Pas forcé ? Pas forcé ouais.

Le bondage, et autres dérivés, est quant à lui un indice bien plus parlant. Malgré le faite que certains auteurs aiment bien mettre des nanas attachés qui prennent leurs pied, ils s’en servent généralement pour ce genre de procédure.

Un bondage particulier offert par l’ami Type.90.

La plupart du temps, il faudra hélas s’en remettre à son intuition. Des hommes gros et moches, souvent mal dessinés qui rentrent dans une maison, une femme horrifié qui doit faire des choses devant son fils. Il y a surement un acte forcé la dessous.

Une femme se faisant prendre pendant que des électrodes la grillent aux points sensibles et que de la cire chaude lui coule dessus. Je ne sais pas vous, mais je ne pense pas qu’elle soit trop d’accord.

Pas d’image, je vous laisse avec votre imagination.

Brayf, tout ça pour en arriver à ce qui nous intéresse, Distance.

Cette personne officie dans le milieu du Hentai depuis pas mal d’années, comme nous le montre la doujinshi DB. Il a été publié chez divers comics : Séraphim, Tenma, Mégastore et Mégastore H.

Le manga dont je veux parler aujourd’hui a lui été publié dans le comics Man-Ten (ce que je suppose être l’ancêtre du Tenma), et est en quelque sorte « l’œuvre » du mangaka, son histoire la plus connue. Répartie en trois tomes, l’on suit l’histoire d’une jeune fille dans sa nouvelle école, école remplie de gens fous de sexe, of course.

Le trait de l’auteur est assez clair et efficace, facile à repérer. Il fait généralement dans l’oppaï bien sentit, et ça fait plaisir face à la horde de loli accro. Les plus fins auront remarqué que j’avais déjà glissé une de ces planches plus haut.

On a donc affaire à du Hentai sympa, dont la seule « divergence » concerne la taille des seins de ses héroïnes. Pas de sexe démesuré, de kilo litres de sperme ou de batte de base-ball dans l’entrejambe ; pour le reste, les scènes sont sympathiques, pas vraiment exagérées (bien qu’on ait affaire à des dieux du sexe, comme de partout dans le milieu). Du travail de qualité à tous les niveaux. Malgré ce que l’on pourrait supposer en lisant la suite de l’article, Michael Keikaku est sa seule œuvre un peu zarb.

Déjà, cela met la puce à l’oreille. De la qualité dans le Hentai ? C’est peu banal me diront certains. Arrête ton char me rétorqueront d’autres. Oui mais…

Michael Keikaku commence par une scène de sexe banal, entre un jeune homme et une prof. Le dessin est encore assez léger, voir hésitant, à ses débuts. La scène se déroule pépère, et puis tout à coup le monsieur disparaît et une nana (celle de la couverture) se retrouve prise par trois braves gens, avant de se réveiller.

Elle arrive alors en bus dans sa nouvelle école, un lieu catholique ou seules les femmes sont admises, et l’on découvre qu’elle déteste totalement les mecs. Suite à quelques aventures nocturnes avec ces compagnes de chambres qui, elles, ne se gênent pas pour inviter des mâles, Midou, notre héroïne, se retrouve coincée dans un placard avec un garçon déguisé en nana, vu qu’il faisait le guet. Complètement beurré, elle commence à se le faire, jusqu’à se rendre compte de son erreur, et le tout finit par une petite scène ou elle dit se faire « encore violé ».

Après toutes ces aventures, une de ses nouvelle amie vient la réconforter, et l’on découvre alors son passé dans un flashback.

Retour au  mec du début de tome, Shizuku, de son nom, est l’exemple type du connard de Hentai. Se tapant toutes les nanas qui passent sans aucun scrupule, il avoue juste aimer ça. A ce moment, sa prof de bio chimie l’invite à une petite « discussion » avant de lui faire ingurgiter une pilule lors d’un baiser langoureux. La prof continue de le questionner sur ce point pendant leur échange, jusqu'à une prophétie qu’elle lui fait qui ne tarde pas à se réaliser.

A partir de là, les deux chapitres suivants sont plus qu’intéressants. Tout d’abord Midou découvre son nouveau corps et les attraits qu’elle provoque sur les hommes, les réactions débiles de ses parents. Elle se retrouve rapidement à jouer de sa poitrine afin de se faire payer un repas gratos, et décide de se barrer vite fais à la fin avec un des deux hommes qui lui ont fait cette proposition. Ce petit gros se retrouve être un otaque (évidemment), qui se sent tout gêné et excité d’avoir une jeune demoiselle chez lui. Elle commence à en jouer plus par fun qu’autre chose, avant que la situation ne dérape inévitablement.

Ca manque de Type.90  tout ça.

A partir de là, notre héro/ine fait quelques observations :

Premièrement, il/elle découvre qu’une nana est moins forte qu’un mec.

Deuxièmement, il/elle découvre que les réactions corporelles d’une nana lui explosent le cerveau.

Troisièmement, malgré son refus de coucher, il/elle se sent tout excité.

Quatrièmement, continuant dans ce coté, il/elle ne peut pas se retenir de gémir, de répondre aux attentes de l’otaque.

Cinquièmement, qu’un sexe masculin n’est pas forcément très beau vu d’en dessous, ni lors d’une pénétration (oui en plus la pilule l'a rendue vierge).

Finalement, il/elle se retrouve dans la même situation que la plupart des femmes avec qui il/elle couchait.

Par la suite, Midou va commencer à s’intégrer dans l’école, avant de se retrouver à nouveau en face à face avec sa némésis, à savoir la prof de bioche. Celle si c’est fait implanté son ancien pénis (ne me demandez pas comment ni pourquoi, ça reste du Hentai) et décide de la foutre enceinte.

Fin du premier tome, tin nin !

A la lecture de ce tome, j’avoue avoir été surpris par le travail effectué par l’auteur. On reste bien sur dans une approche sexe et désir propre au Hentai (quel homme n’a pas rêvé d’être une femme ?), et le tout sert bien sur à amener des scènes excitantes. Mais ce petit côté « tavu ce que c’est que d’être une nana dans le H, noob ! » m’a titillé. Déjà, proposer du Hentai bien construit, avec des relations un poil approfondies entre les persos est rare, mais montrer au lecteur qu’il n’est qu’un petit con remplis d’une vision tronqué du sexe, c’est balaise.

Cela fait quelques temps que je vois ce genre de manga, amenant à un peu plus de respect et de réflexion. Je ne sais pas s’il s’agit juste d’une mode, ou bien si le phénomène glisse vers une nouvelle pente, mais il est très intéressant.

Merci aux membres de hentai rules d’avoir traduit ce premier tome. Le deuxième est trouvable sur la toile, et le troisième est en cours chez Tadanohito.

08 décembre 2008

Grand Tournoi des Tsundere, débriefing final

(warning : sexisme éhonté dans cet article)

Les résultats finaux sont postés ici. Haruhi Suzumiya en troisième place, Asuka Soryû Langley de Neon Genesis Evangelion en seconde place, et Chidori Kaname de Full Metal Panic! en grande gagnante.

Vous voulez que je vous dise ? On se fatigue à expliquer ce que "tsundere" veut dire. On s'emmerde avec l'étymologie du "tsun-tsun" et du "dere-dere". On se retourne les méninges pour savoir comment traduire le mot et comment définir les fans de tsundere ; y'en a même qui pensent à "menstruée" ou "capricieuse", c'est dire. Laissez-moi vous aider.

Comment traduire "tsundere" en français ?
- Chieuse.

Comment dénommer un "fan de tsundere" en un seul mot ?
- Masochiste.

Voiiilà. Franchement, était-ce si compliqué que ça ?

Vous voyez Shana avec ses "urusai²" ? Vous voyez les commentaires admiratifs de ses fans baveux de ce best-of sur Youteub ? Vous voyez mon envie de planter le crâne de Shana avec un pistolet à clous ? J'en ai déjà parlé sur un autre site : en ce XXIème siècle, c'est bon, les femmes ont gagné sur les hommes. Sous prétexte d'égalité des sexes, elles demandent un traitement équivalent tout en exigeant qu'on continue à leur tenir la porte et leur offrir le café. Le mâle moyen s'est affaibli devant la dictature vaginale et en accepte tous les abus.

Evidemment, c'est particulièrement vrai chez les otakus/geeks/nerds, où la femelle a une énorme valeur ajoutée - même la demoiselle quelconque devient ici princesse dès qu'elle ne considère plus ZQSD comme un gros mot. Ladite princesse peut même s'offrir pas mal d'abus sur ses prétendants, pensez-vous.

La tsundere, c'est exactement ça : la chieuse à qui l'on passe tout parce qu'elle a un joli faciès. Le pauvre type qui s'en va traverser toute la ville pour récupérer un chauffage d'appoint pourri et qui n'obtient qu'un sale regard en coin en guise de remerciement doit avoir mangé si peu de pêches dans sa vie qu'il a viré maso. 

C'est bien pour ça que j'adore Kaname Chidori de Full Metal Panic! : le penchant masculin qui subit ses crises de rage le mérite amplement, sans être un paillasson pour autant. Chacun a ses raisons : Kaname a un comportement justifié envers Sosuke Sagara parce qu'il est tellement excentrique qu'il ne reste que la colère pure pour lui apprendre la vie, et Sosuke est une machine à tuer à qui l'on demande de bodyguarder une fille face à un enjeu qui la dépasse. En clair : elle ne le cogne pas gratuitement, et ça change tout. Une tsundere avec une raison à son comportement. C'est cool d'être otaque.

Ou prenez Rin Tohsaka de Fate/stay night. Vous la considérez comme une tsundere parce qu'elle est imbitable avec Shirou, hein ? Mais oubliez-vous qu'on parle de monsieur "les gens meurent quand on les tue". Tout le monde sait que Shirou est une quiche. Hé oui, c'est une question de point de vue ! Rin n'est pas désagréable avec tout le monde, mais comme nous suivons l'histoire via l'idiot du village (avec qui Rin a logiquement peu de patience, référez-vous à Chidori Kaname un peu plus haut), mademoiselle semble désagréable, même si elle est probablement une crème avec tout le monde. CQFD. 

Pour la stratégie, #editotaku était le centre de keikaku... Mais sur la fin, j'ai eu quelques doutes. Kaname allait se retrouver face à Asuka ou Haruhi ? Si Haruhi se retrouve en finale, les fanatiques allaient tout faire, surtout que certaines prêtresses de leur religion commençaient à promettre je ne sais quelle rétribution divine en cas de victoire. On décide donc d'appeler à voter pour Asuka... Sauf qu'au moment où les consignes sont postées, Asuka a déjà une avance confortable. Et si elle était plus dangereuse que Haruhi ? Et si nous étions en train de soutenir celle qui battrait aisément Kaname ? J'en ai pas dormi de la semaine.

Kaname Chidori était, à titre purement personnel, ma favorite. Dès le premier round, la stratégie était de vous convaincre, lectorat adoré, de la légitimité de la miss. Full Metal Panic! n'est pas une série très connue, et la bataille allait être rude. Certains votes étaient littéralement sur le fil du rasoir : Haruhi est passée sur Nagi d'une seule voix sur plus d'un millier de votes, et Asuka ne doit sa place en finale qu'à deux bulletins de différence (sur plus de 1400) face à ladite Haruhi. Et nous avions en face des fansites acharnés qui soutenaient la candidate de leur anime, sans considérer son tsunderisme. Mais contrairement à certains, nous nous sommes battus, nous n'avons pas lâché l'affaire et nous avons gagné.

Donc ouais. Merci énormément à vous, et j'espère que vous vous êtes bien amusés. 

Et maintenant ? Depuis le temps que je tanne l'organisateur de ces tournois annuels, Axel Terizaki va finalement faire le thème des costumes de lycéennes - mon moé à moi. Il s'agira donc d'un tournoi inter-scolaire, où chaque établissement défendra son bout de tissu. Présenté comme ça, vous savez déjà qu'il va y avoir du sport !

 

Pendant ce temps : C'est décembre, donc c'est Noël et le huitième anniversaire de raton-laveur.net, alors Quartier Libre d'hiver la semaine prochaine ! Vous disposerez d'un login de rédacteur équivalent au mien, pour poster directement et librement vos propres textes originaux. Je dis "textes", mais certains écrivent carrément des bandes dessinées, des dossiers cyclopéens ou du hentai. Y'en a même qui mettent un faire-part de naissance, c'est dire. Allez voir les archives des mois de décembre et des étés passés pour vous faire une idée. On en reparle dans la semaine, mais vous pouvez commencer à préparer vos publications, ça commence dimanche soir.

25 novembre 2008

DERNIERE MINUTE ! OAV Dragon Ball Z ! Paradis ! Joie ! Paix dans le monde !

C'est sorti ce matin et nom d'un camion, c'est MAGIQUE. C'est PARFAIT. Tous mes malheurs disparaissent - même le lavabo bouché et cette tumeur qui gratte. J'ai la banane pour toute la semaine.

Allez le mater maintenant, crénom ! Ils ont même mis les sous-titres officiels en anglais ! Et en français ! C'est gratuit en ligne jusqu'au 31 janvier !

C'est fantastique. Tous les doubleurs sont là, mais c'est prévisible avec les jeux vidéo. Et tout est parfaitement respecté : le timing des musiques, l'entrée des personnages, leur comportement, tout.

Mais ce n'est pas du fan service irréfléchi, comme on en trouve chez la Gainax qui nous sort les mêmes calendriers déprimants avec Rei Ayanami en maillot de bain DONNEZ-NOUS VOTRE ARGENT. Non. Il y a une explication au début pour le gamin ignorant qui regarde ça parce que son papa nostalgique le met devant. Et en deux phrases, Vegeta intègre cette histoire dans le canon officiel sans que ça semble décousu.

Demandez aux fanboys de faire une histoire, et ils vous pondent de la soupe. Là, ce sont des spécialistes, des gens de l'époque qui ont bossé sur ça, tant le moindre clin d'oeil est d'une discrétion parfaite. C'est indéniable : il y a trop de savoir-faire, trop de design exactement issu des années 90 pour que ce soit l'affaire de gens qui capitalisent sur un succès qu'ils ne comprendraient pas, comme on le voit avec Astérix, le film X-Files ou les jeux vidéo Naruto développés par des ricains. Il n'y a pas d'abus, ni trop, ni pas assez.

Si Raptor Jesus s'est sacrifié pour nos péchés, alors ma sexualité s'est sacrifiée pour obtenir cette OAV. Mes posters vont rester sur le mur dix ans de plus pour remercier l'avènement de cette vidéo.

C'est le même dilemme que Megaman 9 : est-ce un projet complètement réalisé de nos jours, ou s'agirait-il d'un story-board dessiné à l'époque et déterré aujourd'hui ? On ne le saura jamais vraiment - mais franchement, on s'en tape. La seule référence au nouveau millénaire, c'est bien Oolong et Plume en soubrettes.

On voit d'ailleurs l'intelligence complète des réalisateurs de ce cadeau de Noël en avance : les boules d'énergie de ce méchant issu du XXIème siècle sont réalisées en images de synthèse, mais le cultissime Kamehameha est dessiné "traditionnellement". Des héros du siècle dernier qui se battent comme toujours face à une nouvelle menace.

Ou pas si nouvelle, en fait : il s'agit d'une petite aventure qui se déroulerait comme dix secondes avant que Goku nous fasse ses adieux sur la dernière couverture du 42ème volume. Ouais, parce que les trois pages pourraves avec Oob, on s'en tape.

C'est aussi bon qu'une fellation, ou plutôt, le souvenir d'une fellation. Forcément, le Tanuki Award 2008 de la plus belle surprise de l'année.

 

Pendant ce temps, au Grand Tournoi des Tsundere : 

dimanche soir minuit, sur #editotaku : résultat des votes entre Nagi contre Haruhi.

AxelT: fin des votes
raton-laveur: alors ?
raton-laveur: axel > allez crache
raton-laveur: je viens de faire voter jashugan en plus
Garric: haruhi gagne on dirait
AxelT: non
AxelT: attends
raton-laveur: ALLEZ CRACHE LE MORCEAU
AxelT: avant le ménage
AxelT: y'a 1 vote en faveur de nagi
AxelT: 530 à  529
Garric: on la voie en demi en tout cas
Garric: le resultat est...arggggg
Jashugan: mais de rien
Jashugan: maintenant tu dois me protéger des haruistes fous
Tabris: nagi a gagné ?
raton-laveur: je l'espere
AxelT: ok fini
AxelT: haruhi a gagné
raton-laveur: allez dis
kohaku: o/
AxelT: 526 à 519
Tabris: :(
raton-laveur: hmmmm
Longinus: YESSSS
kohaku: IN YOUR FACE
kohaku: BOUM
raton-laveur: apres nettoyage ?
Mop_: yes!
Longinus: asuka vs harui ^^
AxelT: vi vi
raton-laveur: du patron de haruhi.fr ?
kohaku: GTFO BITCHES
Ninjilol: osef, kaname a gagné
kohaku: raf de kaname
AxelT: ... raton-laveur j'ai voté contre haruhi moi hein :p
raton-laveur: on dit ça on dit ça

Alors que les résultats annonçaient l'élimination de Haruhi Suzumiya à une seule voix d'écart, Axel Terizaki (webmaster d'haruhi.fr, rappelons-le) déclare quelques votes invalides passés via un proxy et donne la victoire à cette dernière. Nous sommes donc en demi-finale, et ça va chier des bulles : Asuka d'Evangelion contre Haruhi Suzumiya, et Kaname Chidori QUE NOUS FERONS GAGNER contre Rin Tohsaka. C'est une guerre fratricide, mes chers lecteurs, car quatre sites français vont s'étriper sur ces votes. Des amitiés vont se briser, des couples vont rompre, des univers parallèles vont disparaître. C'est une guerre, et nous sommes des soldats. Votez Asuka et Kaname Chidori. Merci.

13 novembre 2008

Tokyo!

Voyons voyons... C'est quand la dernière fois qu'on a parlé d'un film à sketches dans cette colonne ? C'était pas pour Getting Any de Takeshi Kitano ? Je crois, ouais. Tokyo! est donc un ensemble de trois moyen-métrages réalisés par deux français et un coréen dans la capitale nipponne : Michel "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" Gondry, Leos "je suis un écorché par l'humanité alors c'est ma première réalisation depuis Pola X qui s'est tapé la honte à Cannes il y a dix ans" et Bong "zyva, fais-moi croire que toi aussi t'as vu The Host" Joon-Ho.On va faire un paragraphe par sketch, ça sera plus simple.

Michel Gondry avec "Interior Design" (interviewé par Arte, qui participe à la prod' du film - autre interview par Mad, bourrée de révélations sur l'histoire). Basé sur une bédé ricaine qui se déroule à New York, ici adapté chez les sushis avec un certain charme. Je me souviens de Sofia Coppola qui avait dit de son Lost In Translation que le Japon n'était qu'un prétexte de terra incognita, un endroit où ses deux personnages n'auraient personne et nulle part où se raccrocher. Bref, que ça aurait pu être filmé n'importe où, pourvu qu'on se sente paumé. Donc là, ouais, c'est pareil. Notez combien le scénario d'Interior Design est passe-partout, oublieux du lieu de tournage : l'histoire d'un couple qui cherche à se loger dans la capitale, du point de vue de la copine qui se démène pour un mec qui l'ignore. Carrément sympa, d'autant que ça sort du Japon "carte postale", entre petites rues sales et plans hallucinants : quand tu vois la fourrière automobile de Tokyo, tu tombes la mâchoire, point barre.

Leos Carax avec Merde. Lui aussi clame haut et fort que son histoire aurait pu se situer n'importe où et qu'accessoirement, il n'a rien à cirer du Japon. Une sorte de lutin trashy dénommé Merde (en français dans le texte, pensez-vous) vit dans les égoûts de Tokyo et en sort régulièrement pour bouffer des fleurs et du fric. Mellorine (à force de mettre des liens vers GameUp, je me suis tiré une balle dans le pied : ce site m'a grillé dans le classement Wikio) me fait remarquer qu'il est joué par Denis Lavant, qui a déjà tenu un rôle identique dans le clip de "Rabbit In Your Headlights" par U.N.K.L.E., clip que l'on peut aisément surnommer "Merde en Angleterre" tant le synopsis est proche. Perso, ça m'a laissé un peu froid. Serait-ce l'effet de rareté qui a séduit la presse ? La seule bobine de Carax depuis 1999 est unanimement encensée par la critique, qui y voit le meilleur élément de Tokyo!. Il y a l'obligatoire "nuit à Tokyo avec ses néons et ses écrans géants", mais c'est pour mieux la détruire, mon enfant. Car une chose est sûre, Merde est l'apogée de la Gaule visitant le Japon : le sale gnome aux cheveux roux et aux ongles rabougris qui erre en grognant dans les rues immaculées devant des japonais effarés, le même énergumène qui dit ensuite aux nippons qu'il les hait parce que "leurs yeux ressemblent à des sexes de femmes", le gaijin ignorant qui finit par être soutenu par ce peuple propret et politiquement correct, ça vaut mille reportages de M6 sur les waponais. Gag : c'est là qu'on se dit que le pseudo-otaque moyen, celui qui adore la J-Music dont il ne comprend pas un mot, qui a une énorme "collection" d'animes en fansubs et qui porte des oreilles de chat en public, il quitte la salle, offensé devant une telle insulte au peuple sushi. Sauf que ce même wapounet, tu le colles devant le même synopsis sous forme d'anime produit par Mad House ou Clamp, je te parie mes burnes sur la table qu'il reste jusqu'au bout, qu'il hurle au génie et qu'il en demande une deuxième saison. Carax assume au moins son appartenance aux nouveaux "enfants terribles du cinéma français" que les médias avaient collé à la fin des années 90 aux Dupontel, Kounen et autres Kassovitz. Même que dans Dobermann, un perso se torchait le cul avec des pages de Télérama et des Cahiers du Cinéma, yo. Bonus : Carax a rajouté à sa participation un "Hymne à Merde" diffusé sur le Net, dont les scènes semblent avoir été filmées pour l'occasion (peut-être coupées des 30 minutes qu'on voit à l'écran).

Bong Joon-Ho avec Shaking Tokyo. Vous avez déjà vu un film coréen qui ne soit pas lisse et sans aspérités ? Moi non plus. Et c'est pas maintenant que ça va changer, tant Shaking Tokyo semble vouloir réconcilier le public international qui aura tenu le coup pendant les deux productions des fromages-qui-puent. Au moins, le scénar' est un tant soit peu original : un hikkikomori a sa livreuse de pizzas qui fait un malaise chez lui. Non, il n'en profite même pas pour satisfaire ses bas instincts. Donc certes, le résultat est bien plus convenu que les deux gros délires frenchies, mais la production est incroyablement soignée. Le perso principal n'est pas sorti de son appart' depuis dix ans, et l'image retranscrit parfaitement ça : le moindre détail de la piaule est hallucinant, de la collection des rouleaux de papier-cul aux livres lus depuis tout ce temps. On se dit que comme l'hikkikomorisme limite le film à ce huis-clos, c'est logique qu'ils aient tant investi dans ce petit espace... sauf que la seconde partie finit de surprendre. Mon préféré des trois. 

Au final ? Sans faillir, ça sera dans quelques mois sur Arte, mais il y a encore quelques salles qui le passent. A voir pour se changer l'esprit des blockbusters de Noël, surtout que Quantum of Solace est assez moyen et qu'Arte a besoin d'audience.


Pendant ce temps : depuis une semaine, si vous avez CanalSat ou TPS, vous pouvez mater NHK World sur le canal 447. Non, pas d'animes, mais des doublages anglais sur la plupart des programmes et assez de kanji et d'effets spéciaux façon années 80 pour vous griller quelques neurones. Ah, et si vous faites partie de ces gens qui viennent de commencer un blog d'otaque motivé par la [caps lock]passion[/caps lock], essayez de jeter un oeil sur ces quelques conseils (si vous tiquez sur celui à propos du rythme de parution de vos articles, félicitations, vous êtes une grosse pute) ou postez un commentaire pour m'apprendre l'existence de votre site, ça serait cool. 

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