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Sondage de la semaine : est-ce que vous m'aimez ? Non/Non

Jeux vidéo

01 décembre 2008

Le Tiers-Beta, épisode 19 - Hello Kitty Online

Tous les épisodes du Tiers-Beta

Article conseillé aux femmes et aux mineurs

Hors-Sujet : Lisez le "Pendant ce temps" à la fin de l'article et agissez en conséquence. Merci.

Traitez-moi d'humaniste, de naïf ou d'imbécile, mais même après toutes ces années de communiqués de presse foireux, d'internet débile et d'adaptations de jeux de cul en animes innocents, je suis toujours choqué et attristé quand je remarque un mensonge. Ouais, c'est triste à dire, et ce n'est pas une bonne introduction pour un article.

img joli

L'idée de base, c'est que Hello Kitty Online se veut, comme tout jeu massivement multijoueur, accessible pour un nombre massif de joueurs. Il doit tourner sur un nombre massif de bécanes, même le pécé pourri d'Exelen. Mais il doit être amusant pour tout le monde : chacun doit y trouver son compte, qu'il cherche à être le plus riche, le plus connu ou le mieux équipé. Demandez à un joueur de MMO quel est son objectif actuel, celui qui justifie qu'il continue à payer son abonnement : gagner la prochaine instance avec son clan, choper l'épée machin, atteindre le niveau X en cuisine pour avoir la recette de la pizza faciale et j'en passe. Chacun doit avoir une activité qui lui plait : résoudre des quêtes, s'enrichir, créer des objets, se faire connaître... Il faut aussi que le produit dispose d'une fonctionnalité unique pour le différencier de la masse. En plus de la licence, Hello Kitty Online a quelques idées intéressantes, comme l'inclusion des blogs/photos/vidéos dans le jeu ou faire des dons à des associations caritatives en remplissant des quêtes.

img quete

Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais chaque Tiers-Beta est généralement assez recherché : je me documente sur les intentions des développeurs, je consulte les forums de joueurs et les interviews autour du produit. Retrouver le passage où un mec d'Archlord dit que le gameplay de l'archlord est désactivé par manque de joueurs, s'inscrire dans les betas les plus obscures de la planète, ou encore, acheter des boites inutiles... Le but de cette rubrique reste d'explorer la jungle du massivement multijoueur pour comprendre ce qui marche ou ce qui foire, et pourquoi - la méchanceté gratuite est en bonus. Ainsi, Hello Kitty Online veut adhérer à la politique de la maison-mère Sanrio : assez de sucre pour filer du diabète à une pierre et pas de violence. Mais euh, on n'attaque ni les autres joueurs, ni l'environnement ? Un peu, ouais. Le PvP (inexistant pendant la beta) est limité à un match consentant, et assommer un monstre refile peu ou prou d'expérience. "Assommer" ? Une fois battu, l'ennemi voit 36 chandelles pendant quelques instants avant de reprendre ses esprits. Il n'y a jamais de "repop"(ulation), puisqu'on tape éternellement sur les mêmes créatures qui piquent un petit somme quand elles sont K.O.

img bucheron

Le but étant évidemment d'encourager d'autres formes d'interaction. Le craft (cuisine, couture, fabrication d'objets...) est généreusement récompensé. On peut construire sa propre maison (et jardiner dans son petit coin de verdure), mais la tâche est si intensive qu'il vaut mieux avoir l'aide de sa guilde. Sauf que.

img monstre

Sauf que tout cela part en burne par un petit détail monstrueusement oublié du game design. Dans les zones de "jungle" où vous faites votre cueillette pour remplir une quête/finir votre recette de gâteau aux pommes/revendre vos fruits, il y a des monstres. Et ils sont agressifs. Et ils sont vite très méchants. Alors vous vous faites tuer. A répétition. Et alors que vous savez que vous n'avez aucune expérience à y gagner, vous avez des quêtes qui vous demandent spécifiquement de partir à la chasse au nounours ou au crabe, contredisant la jolie Community Manager qui prétendait que la violence était découragée dans ce jeu. Très rapidement, la moindre opération devient impossible sans un minimum d'auto-défense, impliquant de dépenser des sous dans un meilleur équipement guerrier. Et paradoxalement, on retombe dans un mauvais MMO comme on en voit des tonnes, à "grinder" foireusement pour avoir une meilleure baguette de feu, dont la seule utilité est de casser du streum.

img résolution bloquée

En parlant des community managers, c'est rarissime d'en voir d'aussi dévoués. Bloqué dans le décor ? Ils se déplacent dans la minute pour vous téléporter en lieu sûr. La moindre question ? Répondue dans les 15 minutes. J'ai hésité à leur raconter que l'agressivité des monstres pétait complètement le game-design de leur produit, mais j'ai craint de voir mon mail affiché sur leur frigo à coté des complaintes de joueurs jamais contents.

img landry1

Pourtant, j'aurais bien voulu aimer Hello Kitty Online, mais le jeu ne pouvait s'empêcher de me filer régulièrement un coup de pied dans les noisettes. Tenez, un autre exemple : comme tous les amis de Hello Kitty sont représentés dans le jeu, mon premier objectif était évidemment de trouver Landry, le raton laveur obsessionnel-compulsif fan de musique classique. Là encore, déception : il est immédiatement trouvable au tout début du jeu, et il se contente de sortir cette phrase débile sans lâcher la moindre quête ou info. C'est comme avec Ryzom et ses ratons laveurs à têtes de bites, mais en pire.

En plus, il n'a même pas sa baignoire fétiche et il est moche.

 

Pendant ce temps : Grand Tournoi des Tsundere. Nous avons éjecté Haruhi Suzumiya à la force d'Asuka, par deux votes de différence sur plus de 1400 voix. Pourquoi "nous" ? Parce que quelques minutes avant la fermeture des suffrages, #editotaku était en feu, surtout avec Namkca, nyoronyolo et Garric qui ont contacté leurs vieilles relations sur MSN et compagnie pour battre une Haruhi qui était légèrement en tête. Un conseil : n'allez pas sur #haruhi, on s'y fait bannir à vue depuis les résultats. Quant à Kaname Chidori, notre favorite en provenance de Full Metal Panic!, elle est confortablement passée en tête sur Rin Tôhsaka de Fate/stay night.

N'oublions pas que le but de ce tournoi est de trouver la meilleure tsundere, autrement dit, le meilleur personnage avec une psychologie "froide au premier abord (tsun), chaleureuse par la suite (dere)".

Chidori Kaname, lycéenne belle et intelligente, vient de Full Metal Panic!, une oeuvre où elle est poursuivie par des terroristes pour des raisons qui la dépassent. Elle est protégée malgré elle par Soûsuke Sagara, un jeune militaire qui a du mal à s'inscruster parmi les civils. Leur relation est excellente, humoristique, tendue, légèrement romantique, bref, que du bonheur. Le tout existe depuis plus de 20 ans sous forme de romans, mais a été adapté en manga et surtout en anime, d'abord moyennement par le studio Gonzo, puis épiquement par Kyoto Animation. Kaname est doublée par Satsuki Yukino, une putain d'excellente seiyuu que vous avez entendue dans Genshiken, Higurashi No Naku Koro Ni, InuYasha, Love Hina et j'en passe.

C'est là que j'en appelle à l'union, lectorat adoré. Vous préférez Rei Ayanami à Asuka ? Venez. Vous avez été déçu par Rebuild of Eva ? Par ici. Vous êtes un fan du studio Type/Moon ? Nous vous aimons. Votez Chidori Kaname et Rin Tôhsaka. Vous pouvez aller immédiatement sur cette page et voter sur le menu à gauche, c'est tout public et vous pouvez faire ça au boulot. Nous sommes arrivés jusqu'en finale et nous avons dégagé des monuments comme Shana, Haruhi Suzumiya ou Louise. A présent, nous allons nous battre contre dix ans d'histoire décadente, intrônisant une excitée surmenstrualisée. Votez chez vos potes, au boulot, en cours, sur votre iPhone ou votre Nokia. Squattez des hotspots Wi-Fi avec votre portable, votre DS ou votre PSP. Contactez vos amis sur Xfire, Steam et les autres systèmes de discussion. C'est une guerre, mais rassurez-vous : nous ne sommes pas seuls. Les votes seront bouclés à minuit, pendant la session IRC sur #editotaku@irc.worldnet.net. Bonne semaine, bon courage et merci d'avoir lu ce texte. Surtout le gros passage sur Hello Kitty Online, hein.

25 novembre 2008

Taimanin Asagi - Article interdit aux demoiselles et aux mineurs

Lectrices, s'il vous plait : ne soyez pas offensées par ce titre. Je vous demande avec la plus grande humilité de ne pas lire cet article.

Mineurs : ouais, c'est sur du hentai, donc, euh, désolé. Passez sur le canal IRC, on s'y permet tous les excès sans vous demander votre âge. 

Lectrices et mineurs : le prochain article sera taillé sur mesure pour vous, promis.

Lire la suite...

17 novembre 2008

Halo Graphic Novel

Pour cet article, j'aimerais vous ramener à une époque lointaine : 2006. Une époque où Halo était encore cool. Halo 2 venait certes de légitimiser une pratique devenue courante par sa faute : l'histoire sans conclusion. Vous jouez peinardos, et entre deux niveaux, paf, le générique de chien (vanne pourrie). Certes, d'autres titres comme Golden Sun avaient déjà tenté la pareille, mais il fallut qu'un blockbuster comme Halo 2 s'y tente pour que tous les autres se jettent dans la brèche. On peut vendre un jeu sans les derniers niveaux ! Faisons comme Kill Bill où les frères Weinstein ont fait payer deux tickets de cinoche pour voir un seul film ! Sortons Tomb Raider Legend, Crysis et Clive Barker's Undying dès maintenant, Microsoft l'a fait avec Halo 2 !

Donc ouais. Avant qu'on découvre la non-fin de Halo 2, c'était cool. Master Chief était cool, héros anonyme et mystérieux qu'il était. A lui seul, il a mis la Xbox sur la carte, mec. Pour la première fois depuis Atari, les amerloques avaient une chance de montrer du jeu vidéo console à leur manière, appliquant la recette hollywoodienne du bigger, badder (*), better.

Un truc à propos du raton-laveur : il est du genre à s'intéresser aux scénarios dont tout le monde se fout. Wikipédia a un article jamais terminé (toujours à l'état de brouillon depuis des années) et qui fait office de pseudo-règle d'édition du site à ce sujet, dénommé "fancruft". Basiquement, tu peux écrire un article sur The King of Fighters, mais ne va pas nous faire chier avec les détails de l'évolution des relations entre les personnages ou la numérotation des épisodes. Alors que raton, lui, il va vous parler de Mai Shiranui et Andy Bogard qui ont des présentations spéciales différentes chaque année quand vous les mettez en duel, et nom d'un chien regarde combien ça en dit long sur leur humeur du moment ! Vous vous demandez pourquoi l'intro de KOF 2000 indique "Episode 6" alors que c'est le septième jeu ? Mais voyons, c'est parce que KOF '98 est un "Dream Match" de SNK incluant des combinaisons de personnages et de situations impossibles dans l'univers de KOF ; il n'est donc pas canonique ("special edition") et hors de la numérotation officielle ! Et je ne vais pas vous parler de la saga Orochi, sinon vous allez me tirer dessus avec une fléchette hypodermique. Voilà le cas d'un jeu de baston ultime où tout le monde révise ses combos, alors que je creuse une histoire dont tout le monde se fout.

Tout ça pour dire qu'il en est de même avec Halo. Le vide-cervelle par excellence selon Microsoft, le jeu pour les hardcore gamers de la console noire. Quand ils décidèrent de passer au blanc pour viser un public plus large, l'influence de Halo fut si forte qu'ils ne purent s'empêcher de le suppléer avec un autre défouloir pas vraiment plus casual, Gears of War, enfermant à nouveau la 360 dans une image d'acharnés de la gâchette. Mais hey, vous savez qu'il y a un scénario ? Complètement pompé sur un roman de SF appelé Starhammer, mais bon, c'est là encore une histoire de tout le monde se fout.

Par extension, ça signifie que ceci est un article dont tout le monde se fout. Si on atteint les dix commentaires, je veux bien parler d'une figurine tirée d'un jeu vidéo hentai, tiens.

Et en 2006, quelque part entre Halo 2 et Halo 3, le studio Bungie sortit la Halo Graphic Novel. Un comic-book assez luxueux, hardcover, édité chez Marvel. Je parle donc de la bédé et non des romans - encore de la littérature de haut vol ! Edité en français chez Panini, mais hey, qui achète des comics traduits, hmm ? On y trouve quatre bédés, une sélection d'artworks, et même une page parodiant les fins de comic-books périodiques avec un courrier des lecteurs.Mais là où ça troue le cul, c'est la liste de noms : Simon "Judge Dredd" Bisley, Moebius (allez lire mon vieil article sur l'expo Moebius - Miyazaki !), un dessin par Geof Darrow (le tueur de papier Canson dont le sens maniaque du détail m'a traumatisé avec Big Guy and Rusty), ou encore, serrez les fesses chers camarades otaques qui n'y connaissez rien aux comics et qui attendez un nom japonais, Tsutomu Nihei, auteur du culte Blame! . Attendez, vous ne savez pas le meilleur : sa contribution est une histoire de 12 pages entièrement en couleurs, plus un artwork en fin de volume. Et puis merde quoi, Moebius inside, même s'il ne cache pas qu'il fait ce genre de contribution pour être en bons termes avec son éditeur.

Alors, ils auraient pu utiliser cette occasion pour raconter à nouveau l'histoire pour ceux qui ont sauté les scènes cinématiques ou éclaircir des points obscurs dans l'histoire (et Dieu sait qu'il y en a). Mais hey, on s'adresse aux hardcore, donc s'ils sont intéressés au scénar', ils ont bien dû fouiller par eux-mêmes : l'incident de Reach raconté dans le roman, tout ça. Donc là, ce ne sont que des éléments extrêmement obscurs de l'univers Halo : comment le second couteau des méchants Covenants (qui n'avait même pas de nom avant ce livre) a eu sa cicatrice, comment le sergent Johnson s'est échappé du premier Halo, qu'est-ce que les civils ont vu pendant l'attaque de New Mombasa au début de Halo 2... Du gros enrobage pour le fan excessif, et une race bien précise de fan : non pas celui qui a passé trop de temps sur le jeu, mais bien celui qui s'est intéressé à une histoire dont tout le monde se fout. Je n'ose croire que ce bouquin s'est bien vendu - surtout que j'ai fait le sportif pour le trouver dans un Virgin à Paris. A réserver aux fans noyau-dur de Halo (y en a-t-il seulement ici ?) ou à ceux de Nihei et Moebius (qui ne verront pas ce billet s'ils passent sur l'éditotaku via Sama, vu qu'il est étiqueté "jeux vidéo" et non pas "japanime"). Je vous l'avais dit que c'est une époque reculée...


Pendant ce temps : Left4Dead sort demain à 7h du mat' ! Si vous faites partie de la communauté [editotaku], la team RaFaL vous accueille sur son serveur de jeu, qui contient trois instances de quatre joueurs. Bref, quand vous avez un groupe de joueurs et que vous lancerez la recherche d'un serveur, le jeu vous aiguillera prioritairement chez les RaFauX. Merci à eux, surtout qu'on aura bien besoin d'une armée de meidos (meidos qui ont maintenant une jolie bannière faite maison dans la liste de gauche) pour contrer tous ces zombies.

Mise à jour du mardi matin :

Le jeu est carrément plus difficile que la démo.

Grand Tournoi des Tsundere : Okay, cette semaine, deux quarts de finale décisifs. Haruhi Suzumiya contre Nagi (Hayate No Gotoku) et Chidori Kaname, notre favorite, contre Louise (Zero No Tsukaima). Stratégie : éliminer Haruhi dès que possible, parce que si elle tient le coup jusqu'en finale, les fanatiques la feront gagner. Ses soutiens s'émiettent déjà, aussi devons-nous porter le coup de grâce. Votez Nagi et Chidori Kaname. Merci.

03 octobre 2008

Game Shop of Horrors

Aujourd'hui, nous allons parler de boutiques de jeux vidéo.

Fût un temps où je vivais en Amérique du Nord, où les magasins de jeux vidéo n'étaient pas si diversifiés qu'on pourrait le croire. L'entonnoir a continué à se resserrer, et les franchises se sont évidemment bouffées entre elles. Et comme toujours, moins de concurrence, c'est plus de raisons de garder les doigts là où le soleil ne brille pas : prix fantaisistes, moins de services, vendeurs potiches… Parfois, quand une chaine en mange une autre, elle décide de lui laisser son nom au lieu de standardiser tout le monde sous la même enseigne – les gens ont une impression de concurrence. Exemple typique, GameStop dévore EBGames, mais ces derniers existent toujours. Certes, ils ont le même argus et les mêmes méthodes, mais qui verra la différence, mmhh ?

Pour comprendre la suite, il vaut mieux avoir lu les deux articles qui racontent la vie d'un vendeur de jeux vidéo.

Quand une boutique vend un jeu neuf, elle touche des cacahouètes — moins de 5€. Alors chez GameStop, ils ont appliqué une stratégie simple : vendre le moins de jeux neufs possible. Solution : forcer les clients à faire des préventes. Avantages ? Primo : on encaisse immédiatement quelques dollars, qui iront fructifier sur un compte en banque jusqu'à la sortie du jeu — yay pour Duke Nukem Forever. Secundo, comme le client a mis ses sous dans notre tirelire, on sait qu'il n'ira pas voir ailleurs. Tertio, et c'est le plus important quand on achète en volume, on peut commander le nombre exact de préventes sans craindre les disgracieux invendus sur les étagères.

C'est là que certains se demandent pourquoi je me casse les noisettes à vous parler de pratiques commerciales qui ont lieu de l'autre coté de l'Atlantique.

Comment forcer les gens à faire des réservations ? Simple. Si le client se pointe comme une fleur en s'attendant à trouver son bonheur sous blister, on l'envoie promener pour lui donner une leçon, même si le produit est en stock. On perd certes une vente, mais le presque-client aura retenu la leçon pour tous ses prochains achats. Et si un jeu n'a pas assez de préventes, il n'est tout simplement pas vendu dans le réseau de boutiques. Les préventes sont aussi encouragées en France, par exemple chez Game où l'on vous promet le dernier jeu à la mode pour 20€ - pourvu que vous vous rameniez avec une pelletée de disques à revendre. Ils seront rachetés en bons d'achat, parfois à un meilleur argus que si vous aviez demandé des euros. Votre prévente est placée, et vous contribuez à remplir le vrai trésor de guerre du magasin : le rayon des occasions.

Même en France, vous avez déjà remarqué que ces étagères sont mieux toujours mieux fournies que le neuf, non ? A l'heure où j'écris ces lignes, Smash Bros est repris chez les différentes enseignes pour 20€, revendu le double, et vendu à peine plus cher en neuf. La différence entre neuf et occase est parfois de moins de 5€, mais les reprises sont toujours au moins à moitié moins que le prix officiel. Ca, vous le savez déjà ; je le réécris juste ici pour que vous ayez bien conscience que 1) l'occase est la voie royale d'un boutiquier, 2) ledit boutiquier se fait des burnes en or massif. Et n'allez pas me dire que 5€ de différence représentent une économie substantielle justifiant d'avoir un CD rayé ou pas de manuel. N'oubliez pas que parfois, les Fnacs et autres hypermarchés font de gros destockages (plein de stocks sans réservations = plein de susceptibles invendus = bonnes affaires), et que plus généralement, les jeux vidéo se vendent dans suffisamment d'endroits différents pour que vous n'ayez pas à supporter les délires de certaines échoppes.

L'idée étant donc que vous achetez un jeu neuf avec vos "vieux" jeux, qui à son tour sera revendu pour des cacahouètes afin d'acheter un autre titre plus récent, et ainsi de suite. Afin de garantir que les nouvelles sorties vous donnent envie de poser une réservation, il faut faire mouiller les joueurs, il faut de la hype et des démos qui durent trois minutes montre en main - essayez celle de Quantum of Solace si vous ne me croyez pas. Pour ça, chacun sa solution : Micromania fait des critiques sur son propre site, et évidemment, pas une note sous la moyenne. Vous imaginez un magasin vous déconseillant d'acheter un jeu, vous ? GameStop a carrément acheté une feuille de chou, Game Informer, et propose à ses clients de s'y abonner. Vous imaginez l'indépendance du papelard, vous ? C'est un peu comme si Ubi Soft achetait jeuxvideo.com et que vous en attendiez toujours des critiques objectives, et, euh... non, rien, Hi-Media (une régie de pub, pour quels éditeurs de jeux ?) a racheté le site.

Voilà, l'image gag est postée, on peut maintenant boucler ça et expliquer pourquoi je vous ai fait chier avec GameStop. Ils viennent d'acheter Micromania, vous savez, la chaine de magasins franco-française qui était leader du marché. Vous allez me répondre deux trucs possibles :
  • mais raton, Micromania je les hais déjà et mon magasin local est tenu par des chimpanzés de laboratoire. Eh bien, vous avez lu toutes les aberrations en haut, genre forcer les réservations en notant les responsables régionaux, les directeurs de magasins et les vendeurs sur le nombre de réservations, tout en limitant les exemplaires sans préventes ? Ca va venir, et ça va donner des idées aux autres chaines.
  • mais raton, mon Micromania est tenu par des gens adorables. Je vous comprends, c'est mon cas. Vécu : ScoreGames bouffé par Game. Quand c'est arrivé près de chez moi/vous, les vendeurs compétents ont fui pour créer leur propre boutique, souvent franchisée sous un autre réseau genre Ultima. Le Game est maintenant tenu par un argus prohibitif, les vendeurs sont des raclures de lavabo et j'ai fini par le boycotter. Le problème, c'est qu'en visitant d'autres Game un peu partout en France, le résultat était le même. Pensez à prendre les mails des gens compétents, il y a des chances qu'ils aillent voir ailleurs en sentant venir le mauvais coup
C'est bien ça qui m'étonne dans cette histoire : les méfaits de GameStop sont largement connus en Amérique du Nord, et la nouvelle du rachat a été très peu médiatisée en France, et sous forme de copier/coller de la dépêche de presse qui plus est. Le journalisme vidéoludique dans sa plus belle forme, quoi ; le principal réseau français de boutiques de jeux va être prochainement transformé en un mauvais tas de boutiques d'occasion aux méthodes d'usurier, et tout le monde s'en fout. C'est à croire qu'ils nous encouragent à les abandonner pour tout acheter en téléchargement...

23 septembre 2008

Amusement 1

(article terminé à la hache parce que le numéro 2 vient de sortir)

Vous vous souvenez de cette scène de La Mort Dans la Peau, où Jason Bourne tabasse un mec avec un magazine avant de faire exploser les lieux à l'aide dudit canard ? Cette revue devait être le premier numéro d'Amusement.

Un mag' qui considère les jeux vidéo comme un style de vie ?

Déjà, en matière de papier sur les JV, il faut apprécier le pavé : 196 pages avec au grand max, cinq pages de pub. Il faut remonter aux Gen4 de notre adolescence pour trouver pareil gabarit, mais surtout plus bouffi de pubs. Rien qu'avec ça, Amusement est une étrangeté sortie de la dimension Bizarro - la même qui nous a donné Yoko Matsugane, Shenmue et le Nutella.

C'est clairement un magazine de luxe, le genre de produit "qui fait bien sur ta table basse quand les gens passent". Introuvable en kiosque, et après commande sur le site, c'est le papelard le plus cher de ma collection : 13€ en comptant les frais de port. Pour ce prix, je m'attends à le recevoir, rapidement... rien au bout de deux semaines. Après un email, ils se rappellent mon existence et envoient le bousin dans une enveloppe épaisse comme du papier à cigarette, garantissant une reliure déchirée. Par contre, l'abonnement est à 15€ par an pour 4 numéros, avec Echochrome PSP offert ? Et le numéro 2 est vendu 5€ ? Okay, là c'est vraiment bizarre. C'est imprimé sur du papier plus cher que le matelas sur lequel je dors, et c'est censé être rentable ? Le Gaming de Grégoire Hellot avait claqué après six numéros épiques toujours sur mon étagère, et il était loin d'être aussi opulent. Cependant, les gars derrière ce canard sont loin d'être des pingouins - allez savoir, ils ont dû trouver la Bourse de Fortunatus.

En fait, c'est carrément un mook (magazine/book) façon Pix'n'Love, mais avec un carnet d'adresses occidental et non japonais. D'ailleurs, on trouve un extrait de l'un dans Amusement 2 ! Occidental, donc : une interview de Sébastien Tellier ou de Will Wright, une autre de William Gibson (où l'interviewer spoile son dernier bouquin dans une question, merci mec), des pages en anglais...

Mais quand il s'agit de faire du nippon, on repasse : le texte sur Suda 51 est une paraphrase de son article sur Wikipédia, et une page mettant à l'honneur une dédicace de Tetsuya Mizuguchi, qui écrit lui-même Mizuguchi, a un joli texte où l'on trouve "Musuguchi" à plusieurs reprises.

Y'a quand même des moments où l'on se pose des questions sur l'expertise des auteurs. Non, pas l'orthographe en général, sur 200 pages c'est bien normal de se planter ou de ne pas avoir un secrétaire de rédac' dès le premier numéro. Mais "Actarus" écrit avec un K ? Teamspeak écrit avec un C ? Parler du wiki massif de David Perry sans donner l'adresse ? Ou même qu'on s'interroge sur la légitimité de certains écrits sur ce beau papier. Vous ressortez parfois de vieux mags, non ? Vous croyez vraiment que David Taborda avait conscience que ses conneries reviendraient le hanter quinze ans plus tard ? Y'a certains textes, comme celui où une demoiselle (qui écrit dans Technikart et pond un roman) raconte sa partie de Jackass sur DS. Mais c'est écrit au format blog, avec du caps lock et de l'introversion àdeuballes. Par format blog, j'entends ce dump mémoire sans filtrage, y'a pas de limite de place je suis sur le Net, et comme là je suis sur papier, ben je remplis ma page sans coûter bien cher en effort mental. Extrait : "un mec immobile semble attendre que je le sollicite. [...] Je me place à côté (sic) de lui. J'essaye de me fixer, bien en face de lui. [...] Ah non, là je suis trop à gauche. Trop à droite. En toute logique si je me mets derrière lui il ne pourra pas me parler." Et encore, j'abrège. Ca mérite vraiment d'être immortalisé, ça ? Ou la même chose avec Devil May Cry 4 en racontant une scène de baston. Youpiii. Quand j'écrivais dans des mags papier, je faisais au moins en sorte d'assumer. Ouais, même la rubrique hentai de Game Fan avec Sexy Beach.

Evidemment, on retrouve quelques poncifs de la presse jivé. L'article sur l'artiste Invader, celui sur les vendeurs de pénis dans Second Life(évidemment écrit par Michael Stora), et les thématiques genre "les femmes et les jeux vidéo", "le sexe et les jeux vidéo", "le jeu vidéo est-il un art", bref, le genre de texte qui fait acte de naissance de tout canard vidéoludique.

Voilà, Amusement, c'est ça. Des invités de plus ou moins haut vol, mais avec une opinion forcément haute de leur personne et du jeu vidéo. Vu l'apparat du mag', c'est de bonne guerre : des gravures de mode en pleine page, où les mannequins portent des lunettes 3D Master System ou des VFX1 empruntés à MO5, et des screenshots pixellisés en pleine page comme on en trouve chez GamesTM. Une thématique sur le jeu vidéo deupoinzéro, où le joueur exploite le produit à son propre compte via les bugs, les mods, les mouvements politiques dans les MMO, dans un magazine sans forum ou site web décent, sans contact avec les auteurs, sans inviter les lecteurs à participer.

C'est le magazine "paquet de textes que vous devriez lire" et non le magazine "paquet de jeux que vous devriez acheter ou éviter". On n'a jamais le moindre avis qualitatif sur le moindre produit, et après lecture, on ne risque pas de savoir ce qu'il vaudrait mieux se procurer dans les sorties récentes. Pour ça, démerdez-vous, allez sur le Net, demandez à vos potes, à Micromonio, mais pas à Amusement. Clairement au-dessus de ces considérations, qu'ils sont. Si vous n'avez pas compris que les mecs qui écrivent (et lisent ?) ça ont assez de blé ou de contacts pour se procurer tout ce qui sort, vous feriez mieux de retourner sur le site de votre banque pour voir si vos Assedic ont été versés.

Malgré tout, c'est difficile de bouder son plaisir. Quand Gaming sortait, on l'achetait sans sourciller, et les yeux n'ont commencé à réagir que lorsqu'il a cessé de paraître. Avec plein de larmes, la réaction lacrymale, hein. Et puis merde, quoi : comme je l'ai écrit au début, c'est tout simplement un des plus beaux mags de JV publiés en France.




Pendant ce temps : qu'est-ce que je foutais ? Ben, j'ai bouclé la pseudo-première partie de la vidéo sur Japan Expo, qui pèse 40 minutes. Et DailyMotion laisse le tout dans les limbes de la validation depuis la semaine dernière... Mais si vous avez 503 Mo à perdre, vous pouvez télécharger ça en regardant sur #editotaku@irc.worldnet.net .

19 août 2008

Mystères du jeu vidéo: la version PC de D

Des grandes questions sur les trucs qui rendent épileptique, il y en a trop pour toutes les écrire. Le genre de secret où les développeurs préfèreraient se les bouffer en salade avec une pointe d'origan plutôt que de vous répondre. Perso, si Dieu/Haruhi/La-Li-Lu-Le-Lo existe, j'irai lui demander pourquoi la Plasma Sword de Halo 2 a des munitions limitées en solo et infinies en multi. Ou quand est-ce que Shenmue III sortira.

Il y a tant de questions similaires en ce bas monde, bien en-dehors des jeux vidéo. Je vous ai déjà parlé du numéro de téléphone sous le pont ? Je demande l'avis de tous les gens que je connais à ce sujet, cherchant désespérément une réponse. Quand je vais courir un peu, je passe parfois sous un pont dont les murs sont recouverts de graffitis et de textes graveleux. Parmi eux, il y a le numéro de téléphone d'une demoiselle cherchant quelque faveur seskuelle d'un garçon, ce dernier étant prié de la contacter par un numéro de portable écrit à coté. Il y a des dates ajoutées à coté, indiquant que l'annonce est toujours d'actualité. Je n'ai jamais su quoi penser de cela : est-ce que c'est un piège tendu par un ancien boyfriend désabusé ? Par les flics ? Par un groupe de jeunes en survet' ? Ou est-ce que c'est une annonce réelle ? Le genre de boite de Schrödinger que l'on ne peut même pas ouvrir pour vérifier dans quel univers de possibilités nous vivons, ce qui rend la perspective de l'inconnu encore plus effrayante. Si vous avez une idée sur la réponse, utilisez les commentaires, même si ce n'est pas vraiment le sujet de ce texte.

Jouons rétro : j'ai récemment parlé de D, vis à vis de son titre quelque peu abscons. J'en avais oublié le sens (du titre), jusqu'à ce qu'Ax Battler me le rappelle. J'ai sorti ce jeu du formol parce que je viens de tomber sur Enemy Zero (version Saturn), l' "autre" jeu du studio WARP, où l'on peut lire le nom de Fumito Ueda (ICO et Shadow of the Colossus) dans la liste des animateurs. Tout au plus une curiosité, ne serait-ce que pour l'intro hallucinée qu'on trouve sur le premier disque. Car voyez-vous, ce CD est numéroté 0, car il n'y a pas de jeu dessus - juste quelques vidéos et un tutorial. Bizarre, qu'on vous dit.

Un fermier avec un chien qui s'appelait Bingo


Quant à D, vous pouvez le trouver pour une bouchée de pain. Pas de sauvegarde, une limite de temps de deux heures pour arriver au bout, ce qu'on arrive généralement à faire du premier coup. La version pécé, propre à son époque, était un hybride contenant le programme MS-DOS et Windows 95 (DirectX 2 !)... Enfin, pas vraiment. Il y avait quatre disques, deux pour Windows et deux pour DOS. Alerte Rétro à l'attention des jeunes lecteurs : quand vous vous plaignez de vos DRM, vérifications online contre le piratage, DirectX 10, Windows Vista et autres problèmes de drivers pas optimisés, vous ne savez pas combien vous avez de la chance. Regardez au-dessus : deux manuels d'utilisation (Win/Dos), deux guides techniques (DOS : mémoire conventionnelle et autres - Windows : autorun, base de registres et lecteur CD-ROM trop lent), une feuille supplémentaire pour les français qui parle de "méga-octets", un sondage à renvoyer, un avertissement sur l'épilepsie, une grosse boite en carton, un CD audio avec les "meilleures musiques de films d'horreur"... Quand la boite précise une recommandation d'âge à partir de 15 ans, c'est parce qu'il vaut mieux avoir un BEPC pour démarrer le bousin. Ah, le grand mystère qui justifie le titre de cet article ? Regardez la playlist du CD des "8 musiques de la peur" :

B-I-N-G-O, B-I-N-G-O


Piste 6, Cuban Pete du film "The Mask", celui avec Jim Carrey ? La scène où il fait danser tous les flics ? Que quand il remue ses fesses ça fait tchik-tchiki-boum-tchik-tchiki-boum ? En film d'horreur ? Qui fait peur ? Excuuuse me, princess ? Manifestement, quelqu'un chez Acclaim - le vieux Acclaim, pas le nouveau - a trop lu Ça de Stephen King. Quel est le DJ-néré qui a eu cette idée, et comment a-t-il obtenu le feu vert ? Ils voulaient une autre piste mais ils n'ont pas eu les droits, alors ils avaient le choix entre The Mask et Anne Sylvestre et son garçon mutant en chocolat ? Vous allez probablement me répondre, à l'époque, c'était la jungle, chacun faisait ce qu'il voulait dans les jeux vidéo, tout ça. Sauf que non : pour éditer D sur PC, il fallait compter quatre CD-ROM, et ce cinquième devait encore ajouter un coût de production pas vraiment négligeable à l'époque où les jeux étaient vendus 350 francs, soit en ajustant à l'inflation, environ trouzemille euros. En tout cas, voilà un mystère du jeu vidéo qui ne trouvera jamais sa réponse.

Bonus : Je ne résiste pas au plaisir bête et méchant de vous montrer le dos du manuel d'utilisation :

B-I-N-G-O, il s'appelait Bingo




Pendant ce temps : Si vous faites partie des traumatisés par Shintaisou / Princess 69, allumez votre télé : les finales des épreuves de gymnastique aux JO sont en train de passer. Agenda : Gym Artistique, Rythmique, Trampoline. Si possible, évitez France Télévisions et leurs commentaires puants de chauvinisme.

01 août 2008

Le Tiers-Beta, épisode 18 - Version française de 9Dragons

Episodes précédents : Lord of the Rings Online, Connect08, Fury, Ragnarok Online 2, Tabula Rasa, Newsletter de Metin2, Trickster Online, RF Online, Auto Assault, Lord of the Rings Online, Vanguard: Saga of Heroes (seconde partie), Vanguard: Saga of Heroes (première partie), Archlord, Lineage II, Lineage II - Interlude, Dark Age of Camelot, Saga of Ryzom, Neocron, Planetside, Shadowbane, Face of Mankind.

Petit rappel : Acclaim, à l'instar d'Atari, n'est plus qu'un nom creux, une coquille vide. Après leur faillite, les propriétés intellectuelles de l'éditeur furent dispersées aux quatre coins du globe. Il y a même eu un collectif de joueurs qui voulait acquérir les pires, genre Turok, Dave Mirra ou les jumelles Olsen, pour mieux les garder dans un tiroir afin de préserver le monde d'une autre de ces horreurs. Comme le projet Shaq Fu, quoi. Vous ne connaissez pas ? Je résume : Shaq Fu étant le pire jeu de baston de l'histoire du jeu vidéo, des "libérateurs" veulent nettoyer la face du globe de cette horreur. Ils arpentent les magasins d'occasions, achètent les cartouches pour les caser dans un tiroir ou mieux, les détruire. Le but étant de rendre le jeu de plus en plus rare - faisant monter son argus et le rendant ainsi moins accessible pour ceux qui ignorent l'atrocité du produit - jusqu'à finalement rayer le jeu de la carte. Génial, non ?

Bref ! Acclaim a donc coulé corps et biens, mais quelques businessmen ont repris le nom et le logo pour faire leur compagnie de MMO. Ils ont eu un gros rush de pubs avec David-Perry-game-designer-de-Shiny qui pond un MMO avec l'aide d'anonymes, dont 99,99% (tout le monde sauf ces gens) n'auront qu'un nom dans la liste de crédits pour toute rémunération. Le reste du catalogue de l'éditeur consiste en une flopée de clones chinois si honteux qu'ils n'ont même pas été considérés pour un Tiers-Beta. Un MMORPG médiéval-fantastique, un MMORPG typé asiatique (hérésie : on trouve dans ce jeu un clan qui se nomme "Wu-Tang"), un clone de DDR jouable uniquement au clavier (il gère les tapis mais est humainement impossible ainsi), et deux jeux orientés pour les kids, garçons et (NE CLIQUEZ PAS SUR CE LIEN) filles. Et c'est là le pire : des jeux online orientés pour les enfants, avec des trucs achetables en option ? Je suis le seul à trouver ça incroyablement malsain ? Je veux dire, je ne suis pas un maniaque de l'interventionnisme, mais on sait déjà l'effet produit par les MMO sur le jeune mâle occidental adulte et vacciné : une longue descente vers l'absence de vie sociale et sexuelle. Alors comment peut-on autoriser la distribution de ces cigarettes à la fraise digitale, gratuitement et spécifiquement pour de petits cerveaux innocents ?

Bref, bis repetita. Le nouveau Acclaim n'est pas vraiment un poids lourd de la nouvelle industrie des MMO-gratuits-avec-de-la-monnaie-de-singe-à-acheter-avec-de-vrais-sous-pour-avoir-des-machins-virtuels, alors, à la manière de l'ancien Acclaim qui faisait des pirouettes marketing douteuses, ils se contentent de faire parler d'eux avec des méthodes éhontées. Par exemple :

une capture d'écran de texte au lieu de copypasta le texte ?

Assurer la traduction française d'un de leurs MMO par les joueurs en les payant avec leurs sous virtuels (pour acheter 1200 Acclaim Points, il faut compter 10 €). Qui a dit "pigeon" ? Vous oubliez le nombre de lignes de texte que ça représente ? Quand un éditeur s'en occupe, on a déjà droit à des résultats navrants, déjà exposés dans le Tiers-Beta avec LOL of the Rings Online ou surtout Archlol. Mais que va-t-il se passer quand ils vont confier la traduction d'un jeu pour ados à ce même public ? Quels sont ces "modérateurs" qui empêcheront les petits malins de mettre des références débiles à des pingouins micro-ondables et des chats longs ? Et quel succès est garanti à une initiative uniquement annoncée par newsletter, une méthode de communication assimilée à du spam ? Hey, n'en parlez pas à Factornews ou d'autres sites d'infos, manquerait plus que des gens s'inscrivent juste pour écrire des conneries ou assurer une trad de qualité, hein. Si vous voulez faire des traductions, je sais pas moi, faites du Naruto.

Tout le reste est du même tonneau. Au lieu d'embaucher des employés passionnés, l'Acclaim nouveau fait travailler sa clientèle en la payant avec des pièces en chocolat ? Il ira loin, ce petit.

21 juillet 2008

Silent Hill Origins

Un article sans screenshot par Garric. Il s'agit de la version PSP (et je ne sais pas faire de screenshots potables sur PSP). la version PS2 n'existant pas encore lors de mon achat.

C'est le premier Silent hill à ne pas avoir été fait par l'équipe de la Silent Team. C'est Climax qui s'est chargé du boulot. Oui, quand on voit leur liste de jeux, y avait de quoi craindre (le minable Suideki entre autre).

Cet épisode est chronologiquement avant le premier. D'ailleurs au Japon c'est Silent Hill zéro. En occident, ils ont quand même remplacé le O d'origine par un zéro pour la référence.
Travis Grady, un transporteur routier, prend un raccourci (d'un classique) vers Silent Hill. En chemin, il s'arrête après avoir trouvé une jeune fille sur la route qui fini par s'enfuir. En la suivant, il s'arrête à coté, une maison est en feu. Le jeu commence là. Des le début, on sauve des flammes une gamine enfermé dans la baraque. Une certaine Alessa Gillespie. Juste après le sauvetage, Travis s'évanouit. Il se réveille à Silent Hill.

Au début, pas de dépaysement qui ceux qui ont joué au premier, puisqu'on se rend tout de suite à l'hôpital Alchemilla, bien connu dans le premier. Pareil pour la ville, c'est le même style que dans le premier, sauf que la carte est inédite.
Franchement au début, on à l'impression qu'il ne se sont pas foulé, avec l'hôpital, identique au premier, on le finit rapidement. D'ailleurs la durée de vie est courte puisqu'il ne m'a fallu pas plus de 5 heure pour le finir la première fois. C'est peu, même pour un Silent Hill. Heureusement, les passages suivant seront plus diversifiés, tout en restant dans l'esprit du premier notamment.

Un bon point pour l'ambiance qui est respecté, (obscurité quasi permanente, différence de décors marquante entre les mondes...) en récupérant les bonnes recettes des trois premiers épisodes. C'était chiant de se retrouver avec des niveaux complètement éclairés comme dans le 4.
D'ailleurs, en parlant de mondes, le passage du monde "normal" vers l'alterné (et vice versa) se fait via les miroirs. Il n'est donc plus imposé. Ça peut être un peu étrange, dans le sens qu'on à un certain contrôle sur les mondes, mais ça n'a pas gêné l'ambiance. De plus, ça à ajouté un coté intéressant au gameplay, et un peu au énigmes (qui dans l'ensemble, sont très classiques).
Donc, Graphiquement, ça tiens très bien la route, on est sur PSP, et j'imagine qu'il ne devrait pas y avoir énormément de différence avec la version PS2. Seul bémol, les persos sont franchement pas très expressifs, j'avoue que ça fait bizarre.

Bon, le gameplay : En fait, il y a des nouveautés par rapport aux anciens épisodes. Au début, l'équipe voulait ajouter du gameplay à la Resident Evil 4, notamment la caméra derrière le perso, ou la visée laser des flingues. Ce qui a pas plus à Akira Yamaoka. La camera est devenu donc comme les autres épisodes, légèrement éloignée du perso et libre (sauf sur certaines scènes), on peux la centrer derrière le perso via R. J'ai a des moment été gêné par la caméra, mais on s'y fait avec l'habitude.
D'autres point ont été gardés en revanche, comme les touches action. Et là, c'est vraiment chiant. Pour commencer, on est pas aidé par la console (fucking square button), en plus, le jeu est particulièrement intolérant dans le timing, Vous avec intérêt à être préparé lorsque vous verrez une de ces "Quick Time Events" à la con.
Et bien sûr, Travis ne se déplace qu'avec le pad directionnel qui glisse des doigts, en plus d'être inmaniable. Là, c'est de la faute de la console.
Ensuite, les armes. Oh, bien sûr, vous avez l'arsenal des tout SH qui se respecte, pistolet et fusil. Mais voilà, à croire que Climax sont des gros fans de Capcom, car on peut utiliser beaucoups d'objets comme arme. Oui, comme dans Dead Rising, et ça, ça fait franchement louche. Vous avez trouvé une bouteille d'alcool, une machine a ecrire, une planche ou une pied de lampadaire ? Et bien ce sont des armes. Et au bout d'un moment la collection devient énorme. D'autant plus que la plupart sont totalement inutiles.
Une bien bête idée, surtout que je considère qu'un jeu sensé "faire peur", c'est un jeu ou on à le moins d'armes possible. Heureusement, que le classement dans le menu est bien foutu, avec des catégories entre munitions, objets, armes classiques, et ces nouvelles "armes".
Les musiques sont, comme d'habitude, excellentes. Très proche de ce que on peut trouver dans le 2ème opus de la série. Rien à redire.

Au final, on a des points gênant lié parfois a la console, parfois au jeu lui même. Mais dans l'ensemble, ça reste un silent hill correct, Climax s'est plutôt bien démerdé. Surtout par rapport aux limites de la console, et le fait que ce soit une portable. Le jeu est fluide et les chargements de durée corrects. Mais surtout, je pense à l'ambiance. Il me semble que c'est Konami qui, à un moment, à déclaré ne pas vouloir faire de survival horror sur ce genre de plateforme, parce non adapté a ce type de jeu.
Mais entre nous, qui joue à la PSP autre part que chez soi ?

20 juillet 2008

Jeux à mateurs

Pour les jeux de mots pourris, Alaeffar ne compte pas se laisser dépasser par ses prédécesseurs.


Quelle honte, vous entends-je déjà vous exclamer, encore un article sur des doujin-ero-visualnovel-fucking game ?
En fait nan, rassurez vous. Mais ça parlera quand même de sexe, de loli, de pantsu, de gore et de lulz, et même parfois de tout simultanément, alors le sigle est de rigueur.



Maintenant que je vous sens doublement rassurés, je vais vous parler de ces programmes qui grignotent quelques Mo de nos disques durs sans qu'on ait le courage de les virer ; vous savez, le genre d'horreurs qu'on garde quand même en se disant que, bah ça prend pas beaucoup de place de toute façon, qu'on aura du mal à se rappeler où on l'a trouvé si on veut y rejouer un jour (note : ça n'arrive jamais), ou encore pour le montrer à un pote innocent afin de lui prouver que vous êtes définitivement taré.
Vous savez, ces softs fun et originaux ou les excellents jeux tels que les "vrais développeurs" n'ont font plus de nos jours (encore que...) ?

De quoi je parle ? Mais des doujin-games au sens large du terme mesdames-messieurs ! De plus j'ai encore élargi la notion, vu que j'ai l'habitude stupide et néanmoins pratique de mettre dans le même sac tous les jeux vraiment développé par des amateurs, mais aussi par des petits studios, enfin tous les trucs dont vous taisez le nom quand on vous demande à quoi vous jouez en ce moment. J'ai donc décidé de partager avec vous 5 jeux au hasard de genres totalement différents. L'avantage c'est que vous pourrez en télécharger la majorité ici et maintenant, ce qui évitera de transformer les commentaires en hotline/FAQ/Forum pour pirates prépubèrs. (Ce n'est pas une typo, c'est simplement pour vous éviter des images mentales malvenues.)

Et pour bien vous prouver qu'il n'y a aucun classement, les numéros seront remplacés par des têtes de chats.

# : Osu !
I was born in a crOSU!fire hurricane



Oui bon, pour celui-ci je triche un peu : j'en avais déjà parlé dans les commentaires du très bon billet de Nashi. Il s'agit donc d'un jeux Windows reprenant le principe, le gameplay et le fun des Ouendan/EliteBeatAgents, avec tout l'avantage que peut apporter une adaptation sur PC : une communauté solide, qui fournit régulièrement un nombre impressionnant de nouvelles beatmaps, une gestion des Highscores pour chaque chanson au niveau mondial et des mises à jour fréquentes pour ajouter features, skins et effets graphiques.
Par contre au niveau contrôles, sans tablette graphique/écran tactile pour en profiter au maximum, les joueurs à la souris risquent d'avoir un peu plus de mal dans les difficultés élevées, surtout qu'au fur et à mesure que les joueurs ont maîtrisé l'éditeur de beatmaps, ces derniers se sont faits de plus en plus techniques.

# : Demonophobia
Tonight, we die in HELL !



On commence fort avec un jeu interdit au moins de 21 ans (WTF Japan o_O), on pourrait quand même penser que l'interdiction ne serait qu'un simple coup marketing si c'était, vous savez, vraiment destiné à un quelconque marché.
Le jeu est quand même extraordinairement violent, mais c'est loin d'être son seul intérêt. Demonophobia est en fait un excellent jeu d'action/aventure en 2D dans lequel vous incarnez une 14yr old girl, se réveillant dans un lieu assez glauque, et ayant l'envie compréhensible de quitter les lieux. Le gameplay se résume à examiner les trucs louches pour récupérer des objets ou actionner des mécanismes, trouver son chemin en évitant les monstres, battre des boss énormes et surpuissant, et éviter de mourir.
En fait dans ce jeu, absolument tout peut vous tuer. Cela peut aller du simple KO parce que vous avez été touchée trop de fois où il fallait pas, à la décapitation/petrification/calcination/dissolution et d'autre trucs dégueulasses qui finisse par -tion. Vous avez quand même une pseudo barre de vie, mais vous passerez plus de temps à mourir stupidement d'un seul coup qu'on se demande à quoi elle sert.
Aucune arme à part très occasionnellement (et non, même pas ce genre d'arme), le seul espoir reposant dans la fuite, des morts foudroyantes et spectaculaires quasiment tous les écrans... Et oui, ça fait quand même beaucoup penser au bon vieux Another World : un Another World avec une loli (nue dans la dernière partie) dans un enfer bien gore. Awesome.

Vous pouvez télécharger le jeu ici (l'archive de 8mo fait 200mo une fois décompressé (Wah.) La save contient tous les niveaux, virez là si vous êtes un hardcore gamer. Sinon, haut/bas + entrée pour choisir le niveau, Z pour agir/prendre/examiner/passer-les-textes, X pour courir et la barre d'espace pour choisir les objets. Ah oui, et R pour ressuciter quand vous mourrez, j'avais oublié.)

Je dédie les deux prochains jeux à Maxobiwan, dont le voeu plein d'espoir : "mon plus grand rêve : [...] des tas de lycéennes en mini-jupe, et le héros serait un pervers qui doit photographier les culottes." n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd (pourtant ça rend sourd, il paraît.) Je sais que thelvin a déjà posté un lien vers Mekuri Master, alors voila pour vous : deux doujin-games où le gameplay tourne autour de photos de culottes - ou d'autre chose. Et puis en plus, Mekuri Master c'est plus proche d'un spin-off de Jojo's Bizarre Adventure qu'un vrai jeu de pantsu-shooting d'toutes façons.


# : Line Shooting ! Spirit
Panty shots can save your life



Probablement le jeu de combat avec le principe le plus original et intéressant que j'ai pu voir à ce jour. Vous commencez par choisir votre combattante parmi un groupe de charmantes jeune filles, et votre pervert-sense vous signale que le fait qu'il n'y ait pas un seul mec, même pas de pièges, cache quelque chose de gros et quelque peu racoleur : vous n'auriez sans doute pas tort. Le fait est que en plus des coups standards (poing/pied/armes diverses), et des déplacement à 360 degré autour de l'adversaire à la Soul Calibur, vous avez une touche pour... soulever les jupes, et une autre pour prendre une photo. Et tout cela fait partie intégrante du gameplay. En effet, les dégâts que vous effectuez sur l'adversaire ne deviennent 'effectifs' que si vous parvenez à photographier ses effets. Autrement la barre de dégats 'en attente' remonte doucement et les coups que vous avez portés ne serviront à rien. Toute la difficulté est donc de parvenir à terminer vos combos par un remontage de jupe/projection a terre bien placée, puis finir par une petite photo - la photo est réellement montré dans le coin de l'écran, pour vous récompenser de vos efforts et humilier l'adversaire !

Un jeu où pour prendre le dessus, il faut prendre les dessous, ça relève du génie.

Il y a un mode arcade, un mode deux joueurs, enfin tout pour s'amuser en famille pendant des heures. Vous pouvez télécharger le jeu ici (touches par défauts : flèches directionnelles + [W|X|C|V]), et voir ce que ça donne en vidéo .

# : Sexy shot
I'm too sexy for my pedobear backpack



Le jeu se présente d'abord simplement, comme n'importe quel novel game des plus classiques : vous incarnez un photographe itinérant, qui en rencontrant par hasard une jeune fille (certainement majeure, même si le fait qu'elle fasse 1m10 et posséde un cartable à tête d'ourson laisse planer un doute), décide de la stalker, de la prendre en photo puis de la prendre tout court, tout cela au nom de l'Art, certainement.
Mais alors, me souffle The Awesome Nigger Jew Of Death, est-ce enfin le jeu à branlette ultime ?
Et bien, oui et non en fait. Oui parce que le jeu ne se cache pas d'être un ero-game des plus classique avec CGs à débloquer et tout le tintouin, mais le gameplay est si particulier et addictif, qu'au final on cherche à tout débloquer rien que par défi, pour le plaisir du jeu plus que pour celui des yeux. En effet, le coeur du gameplay n'est pas de faire défiler les textes, servant simplement de mise en situation rapide et convenue, mais de prendre les meilleures photos de votre modèle durant des séances improvisées dans des conditions de plus en plus difficiles (bus qui tremble, lumière qui s'allume/s'éteint aléatoirement...). En effet, pour chacun des 'shots' que comporte la session, vous devrez effectuer le meilleur cadrage possible à l'aide d'une jauge se remplissant plus ou moins en fonction de la direction pointée par votre gros appareil, ainsi de régler le focus au moyen de la molette. Le jeu vous octroit ensuite une note sur 100 selon le respect de ces deux paramètres - oui, un peu comme Pokémon Snap, mais en plus motivant.
Tout cela serait fort facile, si votre photographe n'était pas atteint d'un stade avancée de la maladie de parkinson, et que votre batterie ne se vidaient pas comme celle d'une Game Gear : quand elle est vide, la session est terminée, ce qui vous oblige à gérer intelligemment votre temps pour chaque photo ; et si je rajoute qu'une excellente photo re-remplit légèrement la batterie, et que notre super-héros possède le pouvoir de contrôler un 'tit peu les mouvements de la caméra au prix d'une accélération de la fonte des piles, vous pouvez imaginer facilement l'intérêt que peut apporter le jeu. Evidemment, vous ne débloquez les photos dans la galerie que si vous parvenez à obtenir un perfect dessus.
Entre deux ou trois niveaux, on vous propose un petite scène interactive servant à préparer la prochaine session, comme ouvrir le trépied, trifouiller les boutons de réglage, ou retirer le cache de l'objectif, tout ça en évitant de dépasser une barre d'alerte. Rien de bien compliqué, c'est assez sympathique et ça permet de souffler 5 minutes entre deux séances.
Niveau technique rien d'exceptionnel : des images fixes pour les dialogues, les séances photos sont en 3D simpliste, mais l'angle de vue est fixé pour chaque 'shot', du coup les mauvaises langues décriront le jeu comme "prendre une photo d'une photo", personnellement je vois ça comme une simplification obligatoire du gameplay. Quand le studio nous annonce le jeu comme étant fait intégralement par une seule personne, c'est vraiment pas mal du tout.
Le jeu est intégralement traduit en anglais, tout comme la page d'aide sur le site officiel, ce qui est assez impressionnant quand on pense que certains jeux faits par de plus gros studios ne se donnent même pas cette peine. (A moins que comme pour le génial Phoenix Drive, c'est sa seule possibilité pour être rentable ?)

Vu que le jeux est vraiment vendu sur les sites spécialisés, pas de lien vers la version complète ; mais la démo est toujours là si vous voulez voir ce que donne le premier niveau.

# Touhou Project
La Brigade du Tir



Un ensemble d'excellents danmaku réalisés par la Team Shangai Alice, soit à l'origine ZUN, un colosse vidéo-alcoolo-ludique au chara-design d'argile. Mais tout ça, et plus encore, vous le savez si vous avez lu l'excellent billet de nyoronyolo, et vu qu'il met bien l'accent sur les qualités et les origines des softs, et des points intéressants du phénomène (le fait que ce soient les créations des fans qui font évoluer la série et fournissent le background et les détails qui manquent dans les jeux, tout ça), je ne vais pas développer le sujet plus loin que : les jeux Touhou, c'est le bien. (et non, ce n'est pas parce que son billet est très bon et que ça m'a découragé d'essayer de faire mieux.)
Nyoronyolo a tout de même omis de vous inviter sur ce site, où vous trouverez tous les jeux Touhou, leurs doujins et leurs musiques/remixes, et je vous conseille de commencer par Perfect Cherry Blossom si vous voulez vous y mettre : le meilleur compromis entre la mocheté des artworks, la qualité graphique des niveaux, l'excellence des musiques et la difficulté FUCKING HARDCORE de certains. Enjoy =]


Merci d'avoir lu ça jusqu'au bout, et amusez-vous bien ^^

HOMAM V: Tribes of The East.

Par Smog ShadowSeth

L’actualité des jeux vidéos stratégie/gestion est on ne peu plus morne ces derniers temps ; entre un Sim City Societies foiré, un Sup Com qui ne remue plus beaucoup (snif…) et dont la sortie sur 360 ne semble pas faire des émules, un Sins of a Solar Empire sortit uniquement aux states, un Imperieum Romanum chiant au possible et un Starcraft 2 que Blizzard fait semblant de pas savoir à quelle date il sort juste pour faire flipper la concurrence (et ça marche…), paralysant du coup la production du genre, c’est pas vraiment la joie…
Il y a bien Red Alert 3 qui sort en octobre, mais je ne m’attend pas à un jeu formidable, au vu de ce qu’a été C&C3 niveau gameplay. Certes le jeu était joli (et ce Red Alert promet également côté graphismes), mais des parties en rush de 20 minutes grand maxi qui se jouaient à un tank près, ce n’est pas vraiment ce que j’appelle de la stratégie…

D’une manière générale, j’ai beaucoup de mal à comprendre la déperdition du genre (pas assez de lolis peut-être? Ou de cul suggéré pour les pervers gravement atteints?).
J’ai d’ailleurs beaucoup de mal à également saisir cette fuite de ce qu’il reste dudit genre vers un gameplay plus rapide et nerveux (saleté de Starcraft…), alors qu’il existe encore des perles qui arrivent à mêler beaux graphismes qui-attirent-le-noob et mécanismes de jeu entraînant et surtout, ne se jouant pas en deux secondes chrono.

Comme Heroes V par exemple (ou Heroes of Might and Magic V pour les puristes, et HOMAM V pour les intimes), dont les développeurs nous ont encore pondu un add-on, Tribes of the East.

Ceci est une image contenant du cul suggéré. Comme quoi, chez Nival ils ont pensé à tout...


Alors quoi de neuf docteur, par rapport à la version de base et au premier add-on ? On a déjà droit à un nouveau camps, les Orcs (comme c’est original…), qui viennent compléter le panel relativement pauvre en camps de la version de base (par rapport aux autres versions du jeu, le troisième opus s’étant révélé le plus riche de ce côté-là).

Basiquement, c’est un camp de bourrin. On fonce et on cogne, et surtout, on ne réfléchit pas ; voilà à quoi pourrai se résumer leur philosophie. La capacité spéciale de ce camp réside dans l’avancement des combats ; plus le combat dure, plus les unités accumulent des points de rage, qui une fois atteint un certain niveau, augmentent leur force. En tout, trois niveaux de rage sont accessibles. Il est à noter que si une unité défend, elle perd une petite partie de ses points de rage, donc pour ne pas perdre ce bonus, vous devez foncer. Ou déplacer habilement d’une case vos unité si vous tenez à rester en défense.
Les héros Orcs, à l’instar des héros Nains, ne peuvent faire usage de la magie. A la place, ils possèdent des compétences spéciales pour lui résister, et un compétence de substitution se nommant « cris de guerres ».

A part ça ? Les nécromanciens sont les plus grands perdants avec cet add-on. Leur capacité de ranimation d’unités adverses dans leur propre camp est à présent limitée par un nombre de point se renouvellant chaque semaine, et dont le total varie en fonction du niveau des héros à votre disposition et de certains bâtiments des vos cités. Il faut avouer qu’il était bien trop facile de se constituer une armée de folie sans cette limite, malgré le fait que ces ranimations ne se limitaient qu’aux unités de bas niveau (squelette et archer squelette). A présent on ne peut plus ressusciter tout ce qui traîne, mais en revanche les nécromanciens ont gagné la capacité de pouvoir ranimer des unités de niveau équivalent à celle qu’ils auront vaincues, alors qu’ils devaient se satisfaire d’archer squelettes aux mieux dans les précédentes versions.

Pour le reste, l’ensemble des camps s’est vu attribuer un second upgrade possible pour toutes leurs unités. Il ne s’agit cependant pas d’une version supérieure au premier, mais d’une version alternative. Vous avez désormais le choix entre une unité améliorée plus forte sur un plan général, et une autre un peu moins forte mais offrant des capacités spéciales intéressantes. Il vous faudra alors faire des choix en fonctions de vos tactiques et/ou préférences. Cette petite nouveauté est la bienvenue et à un impact assez important sur le gameplay. Il est en effet possible d’obtenir différentes combinaisons de ces unités sur les champs de batailles, et à chaque formation spécifique il faudra redoubler d’ingéniosité pour la défaire. Bref, cela annonce encore de beaux jours pour le jeu.

A noter que nous avons enfin droit à un éditeur de cartes, et que la communauté n’as pas attendu plus longtemps pour s’en servir, comblant par là même le manque flagrant de ces dernières en mode scénario. Manque qui était, et est d’ailleurs dans cette version, rattrapé par les campagnes, assez longues pour vous tenir en haleine quelques dizaines d’heures.

Pour finir, sachez que cet add-on est sortit depuis un petit moment et devrait donc être disponible en version budget dans vos crèmerie. Et si vous avez déjà la version de base du jeu, ne faites pas comme moi en achetant malgré la version collector qui n'apporte strictement rien de plus. En plus, Tribes of the East est un Stand alone.

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